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22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 10:31









Des professeurs de médecine demandent au Sénat d'amender en profondeur le texte. Les joutes se multiplient.

La contestation contre le projet de loi Bachelot est montée d'un cran à l'hôpital, où de grands professeurs ont mis leur renommée dans la balance, pour demander au Sénat d'amender en profondeur ce texte qui favorise selon eux une "médecine mercantile".

Le projet de loi "Hôpital, Patients, Santé, Territoires", qui a déjà passé l'étape de l'Assemblée nationale, prévoit une réorganisation globale du système de santé, aussi bien de la médecine libérale que de l'hôpital.

Ce dernier volet incite notamment les hôpitaux à se regrouper en mutualisant leurs moyens et renforce le pouvoir des directeurs d'hôpitaux, conformément au souhait de Nicolas Sarkozy d'en faire les vrais "patrons".

D'apparence technique, ce chapitre, critiqué depuis des mois par les principaux syndicats de médecins hospitaliers et de personnels, n'avait pas focalisé l'attention lors des débats des députés.  

Les contestataires ont depuis gagné le soutien de professeurs hospitaliers et de chefs de service, qui multiplient depuis quelques semaines les prises de position hostiles.

L'appel des 25



L'"appel des 25" publié jeudi 16 mars dernier dans Le Nouvel Observateur en est la dernière illustration. Signé par des professeurs des hôpitaux parisiens, comme le gynécologue René Frydman ou le neurologue Olivier Lyon-Caen, il fustige "la médecine mercantile" qui serait prônée par le texte.

Cette loi "cale l'hôpital sur l'entreprise" en renforçant un directeur qui "pourra n'avoir aucune compétence médicale", jugent-ils. Ce texte "organise des suppressions massives et injustifiées d'emploi d'infirmiers et d'aides-soignants", ajoutent-ils.

Le mois dernier, des membres de la Conférence des présidents des commissions médicales d'établissement (CME), qui réunit des représentants des médecins dans les instances dirigeantes des hôpitaux, ont menacé de démissionner collectivement.

À l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), où la contestation est la plus forte, de nombreux chefs de service manifesteront le 28 avril, avec les autres personnels, jusqu'au Sénat, qui examinera le texte à partir du 11 mai. "C'est unique dans l'histoire hospitalière française", a affirmé le Pr Bernard Granger, l'un de leurs porte-parole.

Selon lui, "des syndicats médicaux avaient reçu des garanties du ministère qu'il y aurait des amendements, mais même ceux qui étaient les plus favorables à la loi ont le sentiment d'avoir été trahis".  

"Nous sommes en révolte parce que nous croyons que le pouvoir qu'ont les médecins de proposer un projet médical pour l'hôpital ne leur appartiendra pas", a déclaré Bernard Debré, professeur de médecine... et député UMP de Paris.

Le texte dispose en revanche du soutien de la Fédération hospitalière de France (FHF), présidée par l'ancien ministre PS de la Santé Claude Evin, et du Ciss (Collectif d'associations d'usagers).

 
Roselyne Bachelot défend son projet 

Roselyne Bachelot est montée au créneau jeudi. "Que les médecins lisent la loi au lieu de la caricaturer. Ils verront alors que le pouvoir médical est désormais organisé et protégé [alors qu'] il n'était jusqu'alors qu'aux mains de quelques-uns dans une organisation des pouvoirs opaque", a-t-elle répliqué.

"L'hôpital a besoin d'une équipe unie pour le diriger", a souligné la ministre, n'excluant pas toutefois que son texte puisse "encore évoluer".

Les sénateurs sont effectivement favorables à des modifications, selon l'un d'entre eux, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, qui a taclé un texte "trop touffu et quelque peu confus".



Source : lepoint.fr   19-04-2009 

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