
Le changement d'ère incarné par Barack Obama continue de déferler sur les États-Unis. L'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) a en effet décidé de considérer désormais les gaz à effet de serre, principalement le gaz carbonique (CO2), comme dangereux pour la santé publique, a annoncé, vendredi, cet organisme sur son site Internet. Une conclusion obtenue après un examen scientifique approfondi ordonné par la Cour suprême, en 2007. "Les résultats de ces études confirment que les gaz à effet de serre représentent un grave problème actuellement et pour les générations futures", a déclaré Lisa Jackson, directrice de l'EPA citée dans le communiqué.
Cette décision attendue marque une évolution importante des États-Unis sur la question du réchauffement climatique. Elle signale l'intention des autorités fédérale de prendre des mesures réglementaires pour limiter les émissions de ces gaz. Pour Joe Mendelson, un des responsables de la National Wildlife Federation, une organisation de protection de la nature, "la décision de l'EPA est historique et bouleverse la politique sur le climat qui aura des répercussions aux États-Unis et dans le monde".
Reste à savoir si les États-Unis consentiront à se fixer des objectifs chiffrés en matière de lutte contre le réchauffement climatique lors de la prochaine conférence internationale, qui se tiendra à Copenhague, en décembre. Celle-ci doit mettre un terme au cycle de négociations entamées à Bali en 2007, et dégager un accord au niveau mondial après celui de Kyoto (de 1997) auquel les États-Unis n'avaient pas pris part.
Source : lepoint.fr 18-04-2009