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19 avril 2009 7 19 /04 /avril /2009 05:19







Devant son gouvernement réuni à l’Elysée comme chaque mercredi, le président a fustigé, le 15 avril dernier, les ministres qui étalent dans la presse leurs ambitions en vue d’un remaniement. "Le Parisien"
se fait l'écho de la colère présidentielle .. 


«Je demande au Premier ministre de me remettre la démission du premier d’entre vous qui se répandra encore dans les médias ! » éructe Nicolas Sarkozy. Dans le salon Murat de l’Elysée, les ministres regardent leurs pieds…

Furieux que certains affichent ouvertement leurs états d’âme ou leurs ambitions en vue du remaniement, le président a laissé éclater sa colère au beau milieu du Conseil des ministres d’hier.

 

« Vous êtes ridicules, ridicules ! A l’heure où je parle avec les proches de M. Lemaçon (NDLR : le skippeur tué dans l’assaut du « Tanit »), vous vous répandez dans la presse pour demander une promotion. Une honte ! S’il y en a un qui n’est pas content de son sort, qu’il vienne me voir ! » Un coup de sang de cinq minutes, « hyper-violent » selon un participant, encore pétrifié.

 

«Quand on fait des conneries, on les assume ! »

 

« Vous me faites penser à ces coureurs cyclistes qui lèvent les bras 2 m avant la ligne d’arrivée et qui se font doubler par un coureur juste derrière », a grincé Sarkozy, passionné de vélo. Dans le viseur : Nadine Morano (Famille), qui se dit « candidate à rien mais volontaire pour tout » ; Christine Boutin (Logement), qui déménagerait bien à l’Agriculture ; le secrétaire d’Etat à l’Aménagement du territoire, Hubert Falco, qui réclame un ministère plein ; et surtout Roger Karoutchi (Parlement), qui a eu droit à la plus grosse remontée de bretelles. « Quand on fait des conneries, on les assume ! » a fulminé Sarkozy, en regardant dans sa direction.

En disgrâce depuis le rejet du texte sur le téléchargement illégal à l’Assemblée, Karoutchi pourrait bien être débarqué après les européennes du 7 juin, selon un ami du président.


Dans la salle du Conseil, les ministres épargnés buvaient du petit-lait. « Ils sont cintrés d’avoir fait ça », peste l’un d’eux, estimant que se pousser ainsi du col dans la presse revient « à se tirer une balle dans le pied ».


Un brin de culpabilité ? Conscient qu’il y était allé un peu fort, le président a ensuite calmé le jeu. « Tout le monde fait des erreurs, moi aussi… Ne vous faites pas avoir, ce n’est pas la presse qui fait les remaniements ! » a-t-il rappelé à ses ministres autour de la table. Il a même distribué des bons points à Christine Lagarde, Laurent Wauquiez et Luc Chatel pour leur action face à la crise, et à Hervé Morin pour la libération des otages du « Tanit ». Et il a rendu un hommage appuyé à Brice Hortefeux, victime d’échos malveillants qui ont ulcéré Sarkozy.

 

«Mini-remaniement avant le 15 mai »

 

Refroidis par l’ire présidentielle, les ministres sont repartis sans rien savoir de plus sur le mini-remaniement imminent. « Ce sera avant le 15 mai », croit savoir l’un d’eux, qui évoque un simple « ajustement » pour remplacer Michel Barnier à l’Agriculture. Numéro deux de la liste UMP en Ile-de-France pour les européennes, Rachida Dati quitterait la Justice en juin seulement, après le scrutin, qui serait suivi d’un remaniement plus important pour quatre ou cinq ministres. Déjà, des noms circulent : ceux de Claude Allègre, Alain Juppé ou Philippe Séguin. « Sur Séguin, rien n’est fermé, tout est ouvert », glisse-t-on au palais. Priés de se taire, les ministres auront peut-être compris le message : le « name dropping » (lâcher de noms) est une prérogative de l’Elysée… et de lui seul.

 

 

Source : leparisien.fr   17-04-2009

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