
La CGT de Renault a indiqué vendredi qu'elle refusait de signer le «contrat social de crise»paraphé par les autres syndicats du groupe. Ce texte prévoit une indemnisation du chômage partiel à 100% du salaire net, via une mutualisation de jours RTT des cadres.
Dans un communiqué, la CGT, après consultation de ses adhérents, prend acte «des avancées obtenues sur l'indemnisation du chômage partiel», mais estime aussi que «le poids de ces avancées a été jugé insuffisant au regard des avantages obtenus par la direction».
Le syndicat pointe «les exonérations des cotisations patronales, l'augmentation de l'aide de l'Etat et la seule participation des salariés» au dispositif qui permet une moindre perte de salaire pour le personnel subissant du chômage partiel.
La direction avait confirmé fin mars vouloir réduire sa masse salariale de 10% en 2009 grâce au recours au chômage partiel, pour lequel l'Etat a augmenté sa contribution pour faire face à la crise.
L'accord présenté vendredi en comité central d'entreprise va pouvoir entrer en vigueur immédiatement et est valable pour les 40.000 salariés de la maison-mère, a commenté un porte-parole de Renault. Les cadres et les ingénieurs, qui ne peuvent être techniquement au chômage partiel, auront l'obligation d'abonder un fonds avec leur capital de RTT. Pour 5 jours de chômage partiel, un jour de capital temps individuel (RTT) sera donné par chaque cadre et ingénieur, dans la limite de 8 jours. Cet accord, dont nous avions déjà parlé dans ce blog, est à la fois original, efficace et rapide à mettre en oeuvre.
Sur les sites Renault, le chômage partiel pourrait aller en 2009 jusqu'à 20 jours pour les activités tertiaires et 50 dans les usines.
«La direction ne contribue en rien à l'amélioration de l'indemnisation puisque ce sont les seuls salariés qui sont mis à contribution»,souligne la CGT. Celle-ci précise que les syndiqués des sites du Mans, de Grand Couronnes et du Technocentre s'étaient prononcés en faveur de l'accord, mais pas ceux de Sandouville, Choisy, Lardy, Rueil, Cergy, Flins, Villiers Saint-Frédéric et du siège à Boulogne-Billancourt.
La CGT, toujours jusqu'auboutiste et jamais enclin à signer quoique ce soit avec les entreprises, montre une nouvelle fois qu'elle est totalement irresponsable et que ses objectifs sont très loin de la défense des intérêts des salariés.