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13 mars 2009 5 13 /03 /mars /2009 06:08









Le dalaï-lama lors de l'ouverture de la cérémonie de commémoration des 50 ans de l'échec d'un soulèvement antichinois qui a poussé Pékin a renforcer sa sécurité sur le "Toit du monde" 




La réponse ne s'est pas fait attendre. Pékin a une nouvelle fois reproché mardi à "la clique dalaï-lama" de "propager des rumeurs" sur le Tibet, de "ne pas distinguer le vrai du faux", tout en affirmant ne pas vouloir répondre aux "mensonges". Pour le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, Ma Zhaoxu, "les réformes démocratiques au Tibet sont les plus vastes et les plus profondes de son histoire".

 

La réaction fait suite aux propos du dalaï-lama, qui, plus tôt dans la matinée, a accusé la Chine d'avoir fait du Tibet un "enfer" à l'occasion du 50e anniversaire de l'échec d'un soulèvement antichinois qui a poussé Pékin à renforcer sa sécurité sur le "Toit du monde". Depuis son lieu d'exil de Dharamsala, dans le nord de l'Inde, le chef spirituel du bouddhisme tibétain a aussi réitéré sa revendication d'une "autonomie significative" de son pays natal.

 

"Ces cinquante dernières années ont été celles de la souffrance et des destructions pour le territoire et le peuple du Tibet", a déploré le lauréat 1989 du prix Nobel de la paix, dans un discours prononcé devant son temple accroché aux contreforts de l'Himalaya. "Une fois le Tibet occupé, le gouvernement communiste chinois y a mené toute une série de campagnes de violence et de répression. (...) Les Tibétains ont littéralement vécu un enfer sur Terre", a accusé le bonze. "Conséquence immédiate de ces campagnes : la mort de centaines de milliers de Tibétains", a-t-il fustigé.

 

Après l'invasion et l'occupation par la Chine du Tibet en 1950-1951, le 14e dalaï-lama a fui le 17 mars 1959, et a traversé la frontière indienne le 30, treize jours après le début d'une insurrection avortée à Lhassa contre le régime chinois. Mais "même aujourd'hui, les Tibétains au Tibet vivent en permanence dans la crainte : leur religion, leur culture, langue et identité sont menacées de disparition. Ils sont considérés comme des criminels qui ne méritent que la mort", a martelé le dalaï-lama, reprenant l'antienne qu'il tient régulièrement sur cette "sorte de génocide culturel" perpétré au Tibet.

 

La police chinoise mobilisée

 

Pour autant, le moine a toujours défendu une stratégie non violente et conciliante face à la Chine, en ayant renoncé depuis longtemps à l'indépendance au profit d'une diplomatie dite de "la voie moyenne" prônant une simple "autonomie culturelle". "Nous, les Tibétains, sommes en quête d'une autonomie légitime et significative qui nous permettrait de vivre dans le cadre de la République populaire de Chine", a répété l'homme de 73 ans, icône internationale, unique figure de la cause tibétaine, mais bête noire de la Chine.

 

"Je n'ai aucun doute : la justice prévaudra à propos de la cause tibétaine", a-t-il soutenu en exhortant, une nouvelle fois avec une certaine ambivalence, les Tibétains - dont beaucoup éprouvent ressentiment et frustrations - à "espérer le meilleur tout en se préparant au pire". En novembre dernier, le dignitaire bouddhiste a lui-même "reconnu l'échec" de son combat pour une autonomie "significative" du Tibet, après huit ans de négociations infructueuses avec Pékin. À la même époque, des exilés militaient pour une radicalisation de la lutte, et des groupes de jeunes Tibétains à Dharamsala continuent de réclamer l'indépendance.

 

Pour prévenir toute protestation en ce 50e anniversaire et pour le premier des émeutes de mars 2008 (21 tués selon Pékin, 203 selon les exilés), la Chine a déployé d'importantes forces de sécurité sur le plateau tibétain. D'après les témoignages d'habitants, joints au téléphone par l'AFP, la police et l'armée sont présentes en grand nombre, au Tibet et dans les régions environnantes touchées par les troubles il y a un an. "Il y a des patrouilles de policiers armés dans les rues 24 heures sur 24. Ces dix derniers jours, le nombre de policiers a augmenté", a déclaré un habitant d'un département de la province du Qinghai. La police a aussi expulsé, mardi, des journalistes de l'AFP d'une zone tibétaine de l'ouest de la Chine, où ils visitaient un monastère.



Source : lepoint.fr   11-02-2009



 
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