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19 janvier 2009 1 19 /01 /janvier /2009 07:28














Sarkozy libéral ? De moins en moins semble-t-il. Pour démontrer à l'opinion publique que les aides d'état accordées aux banques ne sont pas des "cadeaux", le président de la république n'a pas hésité à forcer le trait : "Il ne peut pas y avoir des efforts en bas, et aucun effort en haut", a-t-il assuré. Pour porter leur part d'effort commun, les banques sont donc très vivement invitées à "prendre des engagements sur les dividendes à verser, sur la rémunération des dirigeants et sur les bonus."


Un rapide panorama de la situation française permet de mieux cerner la marge de manoeuvre des différents acteurs et les inquiétudes de Sarkozy.

* Les salaires des dirigeants des banques :

Ils sont répartis entre une part fixe et une part variable, calculée en fonction des performances de l'entreprise et, donc, versée avec une année de décalage.
Ainsi, la rémunération du nouveau patron de la Société générale, Frédéric Oudéa, se compose d'un salaire fixe de 850 000 Euros, contre 1,25 million pour son prédécesseur Daniel Bouton, et d'une rémunération variable plafonnée à 1,7 million d'Euros. le comité des rémunérations de La Société générale fixera cette part variable, après la publication des comptes annuels en février prochain.
En 2007, la plus importante rémunération variable distribuée dans le secteur bancaire, touchée par le patron de BNP Paribas, Baudouin Prot, atteignait 2,27 millions d'Euros.

*Le bonus des banquiers :

Parmi les gros salaires auxquels veut s'attaquer le président de la république figurent également les opérateurs de marché et banquiers d'investissement. Ces derniers touchent en effet des bonus, indexés sur leurs performances personnelles. Pendant les années florissantes, les traders les plus performants ont pu toucher jusqu'à 10 millions d'Euros de bonus par an; ce qui expliquait d'ailleurs les prises de risques considérables. "Ces pratiques ont suscité à raison l'indignation des Français", a appuyé le président. L'effondrement des activités de trading se chargera d'elle-même, cette année, de limiter ces rémunérations.

* Les dividendes :

Nicolas Sarkozy estime enfin que les banques doivent également diminuer les dividendes distribués aux actionnaires. En moyenne, les dividendes représentent une part importante du résultat des banques. BNP Paribas a ainsi distribué au titre de l'exercice 2007, 3 milliards d'Euros en cash à ses actionnaires.
Mais la volonté du chef de l'état d'interférer sur la distribution de dividendes des banques est sujette à débat. Ces sommes sont perçues par des investisseurs financiers internationaux, mais également par de nombreux particuliers et salariés qui ont vu leurs titres fortement baisser. En outre, les établissements bancaires français n'ont pas été nationalisés, comme leurs homologues britanniques. Elles ont été soutenues par un plan de souscription d'obligations de long terme. " L'Etat aura reçu, fin janvier, 300 millions d'Euros en rémunérations des garanties et des fonds qu'il a apportés aux banques", a ainsi pu se féliciter le président.


* Ces recommandations seront-elles suivies d'effets ?

Pour modérer un peu les propos du président, on se souviendra qu'il avait demandé, il y a plusieurs mois déjà, que les "parachutes dorés" des grands chefs d'entreprises soient supprimés ou resitués dans un cadre "raisonnable". Il semble que, sur ce thème, il n'ait pas été entendu, malgré les promesses faites, à l'époque, par le Medef.
Nous ne tarderons pas à le savoir !...



Source : Le Monde.fr   I 16-01-2009 I

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