Si vous vivez en Inde, vous les croisez tous les jours, les cris de certains vous réveillent tous les matins, ils font vivre les quartiers de New Delhi. Mais qui sont ces travailleurs de la rue ? Rencontre avec ces figures de la vie urbaine en Inde. Aujourd'hui, le cordonnier.

Qui ? Ravi 70 ans
Où ? New Friends Colony, à New Delhi
Combien ? 10 roupies (environ 15 centimes d'euros) pour recoudre ou recoller une semelle, 40 roupies (environ 60 centimes d'euros) pour une nouvelle semelle
Salaire : 100 roupies par jour (environ 1,5 euros)
Particularité : il fera tout pour sauver vos souliers
Comme un sage sous son arbre, ce vieux monsieur s'y connaît en cordonnerie. Une semelle arrachée, une tongue en fin de vie, des mocassins décousus, il a la solution. Vos sandales à paillettes glissent ? Dans une plaque de plastique antidérapant, il taille sur mesure une semelle qu'il colle et cloue à votre soulier.
Dans son atelier de rue, il confectionne lui-même les outils nécessaires au bien être de votre chaussure. Colle, cirage, clous, fil, pour quelques roupies, le cordonnier vous prête des tongues le temps de l'intervention. Et trois minutes plus tard, vous voilà reparti avec vos fidèles godillots dans les rues poussiéreuses de New Delhi. Quel que soit le cordonnier, les outils sont toujours les mêmes. Comme par exemple cette petite aiguille avec encoche que les cordonniers fabriquent eux-mêmes.
Le cordonnier répare 10 à 15 paires de sandales et chaussures par jour. Il a appris son métier de son père. Comme la plupart des métiers de rue en Inde, il n'a presque pas d'économie et gagne son pécule au jour le jour. Il aime le quartier de New Friends Colony "parce qu'ici les gens ont de l'argent et ils veulent aussi être à l'aise dans leurs chaussures", sourit-il.
Source : Aujourd'hui l'Inde