
Qui ? Payarelal, 62 ans
Où ? Janpath, à New Delhi
Prix du service ? 20 roupies pour les étrangers (30 centimes d'euros)
Salaire mensuel : 7500 roupies (environ 117 euros)
Particularité : passe sa journée accroupi sur un « tabouret » haut de cinq centimètres
Payarelal travaille dans deux mètres carrés. Les mêmes depuis quarante ans, à Janpath, entre les fast foods et le marché tibétain. Accroupi de 8h30 à 17h30, il est entouré de son matériel, disposé à même le sol : un repose pied, des brosses, huit petits pots de cirage et quelques chiffons consciencieusement pliés.
Tous les jours, il astique plus d'une vingtaine de paires de chaussures, avec une méthode bien rôdée. Il soulève d'abord le pantalon, insère des morceaux de carton entre le pied et la chaussure - pour ne pas tacher les chaussettes - et commence son ouvrage. Il étale la cire avec ses doigts, frotte avec les brosses, rajoute du produit puis peaufine avec une brosse à dents. Enfin, le geste final : en un mouvement de chiffon tendu, les chaussures sont prêtes. Le tout en moins de cinq minutes.
Son travail est apprécié, il compte de nombreux clients réguliers : "certains viennent tous les deux jours", affirme-t-il. Un habitué passe, lui ne vient qu'une à deux fois par mois. "Le reste du temps, je fais ça moi-même à la maison", explique cet homme en costume beige, téléphone portable à la main. "Mais j'aime bien aller le voir de temps en temps, car il fait ça bien. Et puis il est assis là, toute la journée, tous les jours… il faut bien lui donner du travail !"