Ce sera finalement une médaille de bronze pour le poids lourds Djamili-Dini Aboudou Moindze. Auteur d’une demi-finale qui a enflammé les spectateurs du court central de Roland Garros, le boxeur français n’a rien pu faire contre la technique et la mobilité de l’Espagnol Ayoub Ghadfa Drissi El Aissaoui, vainqueur par décision unanime (5-0).
C’est la première médaille de la boxe olympique tricolore, juste avant l’argent décroché par Sofiane Oumiha (-63,5 kg) dans la même soirée. Reste encore la finale de Billal Bennama (-51 kg), jeudi 8 août pour espérer une Marseillaise porte d’Auteuil. Trois médailles sur quatre engagés chez les hommes, c’est un quasi-sans-faute qui tranche avec le zéro pointé des filles dont aucune n’a franchi le stade des quarts de finale.
Huit ans après Tony Yoka, Djamili-Dini Aboudou Moindze ne gouttera donc pas au vertige d’une finale olympique. Le sextuple champion de France, qui était venu sans prétention dans ce tournoi, n’a pas démérité : « Je n’ai rien promis. Sauf donné le meilleur de moi-même. » Et le moins que l’on puisse dire et au vu de la manière dont il a enflammé le court Philippe-Chatrier, écrin prestigieux du noble art jusqu’à la fin de la semaine, c’est que le contrat a été rempli.
L’arrivée du Français sur le ring de la porte d’Auteuil aurait donc littéralement pu faire sauter le couvercle du stade. Debout et hurlants, les supporters se déchirent la voix par des cris, des encouragements, des « Allez les Bleus » et des « Djamili ! Djamili ! » qui donne à l’antre du tennis des couleurs de Coupe Davis. Les deux hommes se frappent les gants. Le combat peut commencer. Et dès l’entame, le Français veut en découdre.
Le Français tente bien d’emballer la fin du combat pour le plus grand plaisir d’un public débout et obtient même le gain de l’ultime reprise pour trois juges sur les cinq. Pas assez pour espérer une victoire. Mais suffisant pour conquérir le public.
Source : ParisMatch.com 07-08-2024
Photo : Peter CZIBORRA-REUTERS
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