Un final tumultueux. Fin du 8e et dernier tour, après une heure et vingt-cinq minutes d'une course folle ayant donné le tournis, la colline d'Elancourt retient son souffle. Victor Koretzky, longtemps seul en tête après une crevaison de l'Anglais Tom Pidcock a senti le souffle chaud de l'or, bouclé quatre tours en tête (de 4 à 7), avant de voir le vif Britannique revenir comme un boomerang et assombrir ses rêves de conquête. Sur une petite portion en forêt, la sente aux reflets mordorés se scinde en deux, le Français, en tête, choisit de passer à droite, l'Anglais coupe à la corde, fonce. Quand il se rabat, Koretzky touche le coureur d'Ineos. Son élan est coupé. Le suspense terminé. Le sprint n'aura pas lieu. Pidcock s'envole. Koretzky dont le cœur devait jouer de la grosse caisse termine le souffle court. Assommé, médaillé. Mais si près, si loin.
10e à Rio de Janeiro en 2016, 5e à Tokyo en 2021, Victor Koretzky avait lentement laissé infuser son projet olympique. En septembre, il avait remporté le « test event ». Il connaissait la piste, le Covid et une chute ont contrarié ses dernières semaines de préparation, sans freiner son ambition : « Je suis n°1 mondial, j'ai gagné le test-event en septembre, j'ai bien vu sur les réseaux que j'étais plutôt favori, avoue Koretzky. Donc à moi de prouver que j'en suis un. Si on me dit que je suis outsider, je prends, ça m'enlève un peu de pression peut-être. Mais si on me dit que je suis favori, je prends aussi. Je sais que j'ai le niveau, j'ai tout fait pour aller chercher cette première médaille olympique », présentait-il à l'AFP.
Il n’obtiendra que la médaille d’argent avec beaucoup d’amertume
Source : LeFigaro.fr 29-07-2024
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