Vendredi 10 Mars 2023 – Retraites : Emmanuel Macron veut que la réforme puisse « aller à son terme » au Parlement
Lors d’une conférence de presse, Emmanuel Macron s’est exprimé ce vendredi sur la réforme des retraites. Le chef de l’État souhaite que celle-ci puisse « aller à son terme » au Parlement.
Alors que le Sénat poursuit l’examen du texte sur la réforme des retraites, une septième journée de mobilisation se profile samedi. L’exécutif a de son côté dégainé « le vote-bloqué », dans le but de raccourcir les débats au Parlement. Interrogé lors d’une conférence de presse à l’Élysée et retransmise sur BFMTV, Emmanuel Macron s’est exprimé sur le débat parlementaire concernant la réforme des retraites.
« Le Parlement suivra les termes de notre Constitution pour qu’un texte législatif puisse aller à son terme », a ainsi expliqué le président de la République, avant d’ajouter qu’il ne fera « pas de politique-fiction, il y a eu un temps de négociations syndicales, de travail de l’exécutif, de travail à l’Assemblée et au Sénat ».
Le recours au 49.3 pas exclu
Emmanuel Macron a notamment laissé entendre qu’il n’excluait rien pour faire passer cette réforme, y compris le recours au 49.3. Dans une lettre rendue publique ce vendredi et reprise par RTL, Emmanuel Macron a souhaité s’adresser directement aux syndicats afin de réitérer ses prises de position sur la réforme des retraites. « Vous exprimez avec force votre désaccord avec ce projet de loi et avez organisé des manifestations dans un esprit de responsabilité qui vous honore », écrit ainsi le président de la République, avant de conclure, « je ne sous-estime pas le mécontentement dont vous vous faites le porte-parole comme les angoisses exprimées par de nombreux Français inquiets de ne jamais avoir de retraite ».
Vendredi 10 Mars 2023 – Retraites : Jean-Luc Mélenchon fustige Les Républicains et estime que Bruno Retailleau est « domestiqué »
Après le recours au « vote bloqué » par le gouvernement, Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) s’en est pris aux sénateurs et députés Les Républicains, les accusant d’avoir été naïfs.
Alors que les discussions sur la réforme des retraites se poursuivent au Sénat, Jean-Luc Mélenchon ne semble pas avoir digéré le « vote bloqué » activé par Olivier Dussopt. Une disposition qui vise à permettre à l’exécutif de ne demander le vote qu’à une seule reprise sur la version du texte qu’il souhaite adopter. Les parlementaires pourront cependant toujours défendre leurs amendements, mais ceux-ci ne feront pas l’objet d’un vote des parlementaires. Au travers de ce « vote bloqué », l’objectif est clair pour l’exécutif : raccourcir la durée de l’examen du texte.
Seulement, l’activation de cette cartouche parlementaire a fortement déplu à l’opposition. Jean-Luc Mélenchon s’est emporté sur le réseau social Twitter, arguant que les sénateurs Républicains avaient été complètement dupés par le gouvernement. « Seuls les nigauds de LR pouvaient croire au dialogue avec Macron », a ainsi asséné l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2022. Plus précisément, Jean-Luc Mélenchon s’en est pris à Bruno Retailleau, le président du groupe LR au Sénat, qu’il estime avoir été « domestiqué » ; ainsi qu’à Éric Ciotti : « Retailleau domestiqué. À l’Assemblée, Ciotti peut aller acheter sa laisse. »
Des interventions qui divisent
Le 16 février dernier, Jean-Luc Mélenchon critiquait la décision des députés communistes de retirer l’intégralité de leurs amendements. « Incompréhensible retrait des amendements du PCF. Pourquoi se précipiter à l’article 7 ? Le reste de la loi ne compte pas ? Hâte de se faire battre ? », écrivait-il sur Twitter. Des interventions musclées qui créent pourtant des tensions au sein même de la Nupes.
Un député de l’intergroupe avait ainsi indiqué à La Dépêche avoir discuté avec Olivier Faure et Fabien Roussel des franches sorties du leader des insoumis : « On avait juste envie de lui dire : 'Mélenchon tais-toi !' Mais il aurait encore tweeté et retweeté or pour l’instant c’est le temps des retraites, il ne faut pas montrer de division. Je refuse d’occuper ma bande passante avec Jean-Luc Mélenchon. »
Vendredi 10 Mars 2023 – Vendredi 10 Mars 2023 – «Je ne sous-estime pas le mécontentement» : Emmanuel Macron répond à l'intersyndicale
À la veille d'une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, le président n'entend a priori pas accéder à la demande des centrales, qui exigeaient d'être reçues «en urgence».
Une réponse, mais pas de proposition de rendez-vous. Après avoir pris connaissance du courrier de l'intersyndicale, qui exigeait d'être reçue «en urgence», Emmanuel Macron leur a fait parvenir une lettre à son tour ce vendredi. «Je ne sous-estime pas le mécontentement dont vous vous faites le porte-parole comme des angoisses exprimées par de nombreux Français inquiets de ne jamais avoir de retraite», y écrit le président de la République.
À la veille d'une nouvelle journée de mobilisation - la septième depuis le début du mouvement -, prévue ce samedi, le chef de l'État souligne la bonne tenue de la protestation contre sa réforme des retraites. «Vous avez organisé des manifestations dans un esprit de responsabilité qui vous honore», relève-t-il, conscient du «désaccord» qui est exprimé «avec force» par les centrales.
Pour autant, et bien que le gouvernement reste selon lui «à l'écoute», le locataire de l'Élysée n'esquisse pas de recul sur son texte, qu'il juge toujours aussi urgent. Seuls les enrichissements apportés par l'Assemblée et le Sénat pourront donc faire évoluer son projet. «Il se trouve que le Parlement suivra les termes de notre Constitution pour qu'un texte législatif puisse aller à son terme (...) ni plus ni moins», a-t-il encore évacué lors d'une conférence de presse commune avec le premier ministre britannique, Rishi Sunak, vendredi après-midi.
Vendredi 10 Mars 2023 – Retraites : les Français souhaitent que la contestation se poursuive même en cas d'adoption de la réforme
La fin des débats ne signera peut-être pas la fin de la mobilisation. Alors que l'examen parlementaire du projet de réforme des retraites doit s'achever le 15 mars prochain, le patron de la CGT, Philippe Martinez, a martelé sa volonté d'inscrire le mouvement dans la durée. Un souhait manifestement soutenu par 57% des Français, qui aimeraient eux aussi que la protestation se poursuive, y compris après l'adoption du texte, comme le révèle la dernière vague du sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro.
Tandis que les cortèges ont réuni entre 1,3 et 3,5 millions de personnes dans les rues mardi - selon les chiffres respectivement communiqués par la police et par la CGT -, le pays semble donc continuer à se ranger majoritairement du côté de la contestation. Et pour cause, après déjà six journées d'action en presque trois mois, 69% des sondés disent encore approuver le mouvement. Soit une légère hausse de +3 points par rapport au premier rendez-vous du 19 janvier, lorsque 1 à 2 millions de personnes avaient battu le pavé. «Depuis de nombreux mois, le gouvernement espère sans doute que les Français finiront par se lasser des mobilisations», pointe Gaël Sliman, directeur d'Odoxa.
Si Emmanuel Macron a redit vouloir mener le texte «à son terme», même sa propre base semble résignée, puisque seule une courte majorité des sympathisants Renaissance (55%) se dit «opposée» à la contestation. À l'inverse, un tiers d'entre eux (32%) assument être favorables aux mobilisations. Une tendance qui se fait également sentir chez les sympathisants des Républicains, électorat pourtant soucieux du retour à l'équilibre financier : 39% disent en effet «soutenir» le mouvement social.
Dès lors, dans ce bras de fer avec l'intersyndicale, les études d'opinion confirment semaine après semaine que le gouvernement a déjà perdu la bataille de l'image. «Les manifestions deviennent de plus en plus celle d'un fort mécontentement global, un sentiment que la vie est de plus en plus difficile et chère», analyse Véronique Reille-Soult, directrice de Backbone Consulting. Au point que même la menace d'une «mise à l'arrêt» du pays ne parviendrait plus à renverser la tendance. Six Français sur dix se disent toujours prêts à en assumer les conséquences, soit une légère baisse de -3 points seulement par rapport au 31 janvier. «L'opinion est remarquablement constante sur ce sujet. Depuis le 19 janvier, le niveau de soutien se situe entre 56% et 63%», souligne Gaël Sliman. D'autant qu'une nette majorité de sondés (64%) imputerait la responsabilité d'un blocage à l'exécutif, contre seulement 35% aux syndicats.
Il n'empêche, malgré les appels à la grève reconductible dans des secteurs clés, le spectre d'une paralysie reste encore loin. Toutes les raffineries ont bien été bloquées mardi, empêchant les livraisons de carburant, mais la mobilisation du 7 mars n'a pas mis «l'économie à genoux», comme l'avaient promis certaines fédérations radicales de la CGT. Résultat, seul un Français sur quatre a été «gêné» par les actions syndicales - tant dans ses déplacements que dans son activité professionnelle. C'est certes un peu plus qu'à la fin janvier ; mais ce n'est pas encore le grand soir tant annoncé.
Vendredi 10 Mars 2023 – Les « grands amis » Macron et Sunak jouent la partition du renouveau du couple franco-britannique
Emmanuel Macron a accueilli vendredi à Paris en "ami" Rishi Sunak pour un sommet visant à écrire le "renouveau" de l'alliance entre la France et le Royaume-Uni après des années de brouilles post-Brexit.
Quinze jours avant une visite d'Etat en France du roi Charles III pour son premier déplacement à l'étranger, le président français a donné l'accolade au Premier ministre britannique sur le perron de l'Elysée, avant d'enchaîner les entretiens pour renforcer la lutte contre l'immigration clandestine et la coopération sur la défense et l'aide militaire à l'Ukraine.
"La France n'est pas juste une voisine, une alliée, un partenaire commercial" du Royaume-uni, elle est une "amie proche" et c'est "mieux pour nos citoyens, les citoyens français, quand nos deux pays coopérent étroitement", a confié Rishi Sunak aux journalistes qui l'accompagnaient dans le train entre Londres et Paris.
"Avoir une relation forte avec Emmanuel Macron c'est positif pour le pays", a-t-il insisté dans une allusion à la relation souvent houleuse entre son prédécesseur Boris Johnson et le président français, doublée d'incompréhensions récurrentes entre les deux côtés de la Manche.
Des " textos " au sujet du football
L'ambiance avait été encore un peu plus plombée par l'éphémère successeure de Boris Johnson, Liz Truss, qui avait, un temps, refusé de dire si le président français était un "ami ou ennemi" du Royaume-Uni.
"Un grand ami, assurément", a tranché Rishi Sunak, dans un entretien au journal Le Figaro, racontant leurs échanges de "textos au sujet du football".
Les deux dirigeants ont eu un premier entretien "très chaleureux et productif" et ont échangé des maillots de rugby signés par les deux équipes nationales avant leur rencontre en tournoi des Six Nations samedi, selon un porte-parole de Downing Street. Après un déjeuner de travail, ils tiendront une conférence de presse.
Du Brexit à la pandémie en passant par une vive brouille au sujet des alliances dans la région Asie-Pacifique, de multiples crises avaient interrompu depuis cinq ans la tradition des sommets annuels. La plupart d'entre elles sont surmontées, d'autant que Rishi Sunak vient de conclure un accord avec l'Union européenne après des mois de bras de fer.
La "priorité" est donc une "reconnexion", pour "reprendre des habitudes de travail communes" entre les deux dirigeants, qui sont accompagnés chacun de sept ministres, souligne-t-on à la présidence française.
- "Renforcer les patrouilles" -
Côté britannique, l'accent est mis sur la lutte contre l'immigration clandestine, source de tensions entre les deux rives de la Manche.
Paris et Londres doivent annoncer "un renforcement" de leur coopération et surtout des moyens alloués pour contrôler les flux migratoires depuis la France, dans le sillage du traité de Sandhurst signé en 2018 et d'un nouvel accord conclu en novembre.
Downing Street espère "continuer à renforcer les patrouilles" pour "stopper davantage de bateaux" et travailler "avec les Français pour empêcher les traversées et les pertes de vies humaines dans la Manche", alors que plus de 45.000 migrants ont rejoint illégalement les côtes anglaises en 2022 sur des embarcations de fortune.
Ce sujet est abordé quelques jours après la présentation mardi par le gouvernement britannique d'un projet de loi controversé pour restreindre drastiquement le droit d'asile, vivement dénoncé par l'ONU. Mais avant le sommet, Paris a minimisé son impact tandis que Londres a remisé ses critiques passées contre une certaine inaction française à la frontière maritime.
L'invasion russe de l'Ukraine présente aussi un défi commun aux deux premières armées européennes, les deux seules dotées de l'arme nucléaire en Europe, poussées à se rapprocher.
Un contexte qui permet de "donner un nouvel élan" à la coopération sur la défense, a dit un conseiller du président français au sujet de ce partenariat gravé dans le marbre par le Traité de Lancaster House en 2010 mais mis en sourdine depuis le Brexit.
Selon Londres, les deux dirigeants vont annoncer une "coordination accrue de la fourniture d'armes à l'Ukraine et de la formation" de militaires ukrainiens, pour que "des milliers supplémentaires" d'entre eux soient prêts au combat.
Un "partenariat stratégique" doit par ailleurs être conclu sur l'énergie nucléaire, et des investissements croisés annoncés par des entreprises des deux pays, le tout avec comme fil rouge la décarbonation de l'économie pour lutter contre le réchauffement climatique.
Vendredi 10 Mars 2023 – Chine : Xi Jinping obtient un troisième mandat historique de président à l'unanimité
Seul candidat en lice, Xi Jinping a obtenu vendredi un troisième mandat historique de président en Chine
Xi Jinping a obtenu vendredi un troisième mandat historique de président en Chine, après un vote à l'unanimité du Parlement, l'aboutissement d'une ascension qui l'a vu devenir le dirigeant le plus puissant du pays depuis des générations.
Le résultat du vote des députés, sans appel (2.952 votes pour, zéro contre, zéro abstention), a été accueilli par un tonnerre d'applaudissements des parlementaires réunis à Pékin, dans l'immense Palais du peuple bordant la place Tiananmen.
Le Parlement étant, dans la pratique, inféodé au Parti communiste (PCC) au pouvoir, l'issue du scrutin ne faisait aucun doute.
Le dirigeant, âgé de 69 ans, avait déjà obtenu en octobre une prolongation de cinq ans au sommet du PCC et de la commission militaire du Parti, les deux postes de pouvoir les plus importants en Chine.
Cinq ans comme chef de l'Etat
Seul candidat, Xi Jinping a été reconduit pour la même durée comme chef de l'Etat. Dès l'annonce du résultat, trois militaires en uniforme d'apparat ont descendu au pas de l'oie les escaliers de la monumentale salle où sont réunis les députés, avant de déposer un exemplaire de la Constitution sur un pupitre.
"Je jure d'être (...) loyal à la patrie et au peuple (...) et de travailler dur à l'édification d'un grand pays socialiste moderne qui soit prospère, fort, démocratique, plus civilisé et harmonieux", a promis Xi Jinping, poing droit levé et main gauche sur le document.
Les derniers mois ont toutefois été compliqués pour lui, avec de grandes manifestations fin novembre contre sa politique "zéro Covid" et une importante vague de décès qui a suivi l'abandon en décembre de cette stratégie sanitaire.
Félicitations de Poutine
Le président russe Vladimir Poutine, dont le pays est un proche partenaire économique et diplomatique de la Chine, a rapidement adressé à Xi Jinping ses "sincères félicitations".
"La Russie apprécie grandement votre contribution personnelle au renforcement des relations (...) entre nos pays", a indiqué M. Poutine dans un message publié par le Kremlin.
La réélection vendredi de Xi Jinping couronne une ascension politique remarquable durant laquelle il est passé de responsable politique peu connu du grand public à dirigeant chinois le plus puissant depuis des décennies.
Auteur d'une biographie sur le président chinois, l'écrivain et journaliste suisse Adrian Geiges estime toutefois que l'enrichissement personnel n'est pas sa motivation première.
"Il a vraiment une vision pour la Chine, il veut que la Chine devienne le pays le plus puissant du monde", déclare-t-il. Pendant des décennies, la République populaire de Chine, échaudée par le chaos politique et le culte de la personnalité durant le règne (1949-1976) de son dirigeant et fondateur Mao Tsé-toung, avait promu une gouvernance plus collégiale au sommet du pouvoir.
En vertu de ce modèle, les prédécesseurs de Xi Jinping, à savoir Jiang Zemin puis Hu Jintao, avaient chacun cédé leur place de président après dix années à ce poste.
Mais M. Xi a mis fin à cette règle en faisant abolir en 2018 dans la Constitution la limite de deux mandats présidentiels, tout en laissant se développer autour de lui un quasi-culte de la personnalité.
"Plus sûre d'elle"
Xi Jinping devient donc le dirigeant suprême à rester le plus longtemps au pouvoir dans l'histoire récente de la Chine.
Septuagénaire à l'issue de ce nouveau mandat, il pourrait même potentiellement prolonger pour un nouveau quinquennat si aucun dauphin crédible ne s'affirme dans l'intervalle.
Mais ses défis restent nombreux à la tête de la deuxième économie mondiale, entre le ralentissement de la croissance, la chute de la natalité ou encore l'image internationale de la Chine qui s'est fortement dégradée ces dernières années.
Les relations avec les États-Unis sont, elles, au plus bas, les contentieux étant nombreux, de Taïwan au traitement des musulmans ouïghours, en passant par la rivalité dans les technologies.
Xi Jinping a encore condamné cette semaine la "politique d'endiguement, d'encerclement et de répression contre la Chine" mise en place par "des pays occidentaux menés par les États-Unis".
"Nous allons voir une Chine plus sûre d'elle sur la scène internationale, qui va affirmer son discours de manière plus prononcée" tout en tentant "de réduire sa dépendance vis-à-vis du reste du monde", prédit Steve Tsang, de l'institut SOAS China à l'Université de Londres.
Le Parlement a également procédé vendredi à des élections formelles pour d'autres postes institutionnels.
Jusqu'ici vice-Premier ministre, Han Zheng (68 ans) a été élu vice-président en remplacement de Wang Qishan (74 ans).
Vendredi 10 Mars 2023 – Stade de France : le PSG est candidat au rachat
Le Stade de France est en ligne de mire du club parisien. En effet, selon des informations du quotidien L’Équipe, le Paris-Saint-Germain pourrait répondre à l’appel d’offres que l’État français va lancer pour la reprise du Stade de France qui se fera à partir de l’été 2025. Face à la Fifa, qui souhaite également reprendre l’enceinte, les qualifications risquent d’être serrées.
Construit à l’occasion de la Coupe du monde 1998, le stade situé en banlieue nord de Paris a grand besoin d’être rénové. Voilà pourquoi l’État français souhaite céder ce stade historique et ses 80 000 places.
Le PSG semble donc avoir quelque peu laissé de côté le rêve de demeurer au Parc des Princes et de le racheter. Les relations entre le club détenu par le Qatar et la Ville de Paris ne sont pas au beau fixe. Dans un entretien au Parisien du 14 janvier dernier, Anne Hidalgo déclarait que « le Parc des Princes n’est pas à vendre […] et il ne sera pas vendu ». Une position qui avait refroidi les ardeurs du président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, qui a dû reporter ses ambitions sur un autre stade, délaissant Paris intra-muros au passage.
Le Paris-Saint-Germain a donc mandaté la société Legends, afin de mener une étude de marché sur le Stade de France. Car si ce temple du football possède une capacité d’accueil supérieure à celle du Parc des Princes, il n’est pas seulement un stade dédié à ce sport. Les travaux de modernisation pourraient donc s’avérer fort couteux.
Un nouveau stade ?
Pour autant, le PSG n’exclut pas non plus la construction d’un nouveau stade, puisque le club a d’ores et déjà mandaté une entreprise pour trouver un site viable et capable d’en accueillir un. Ce vendredi, au micro de BFM Business, le président de France Galop a révélé que le club parisien s’intéresse de près à l’hippodrome d’Auteuil. « L’idée du PSG, qui nous a effectivement approchés, c’est d’examiner si on pouvait faire un stade plus ou moins enterré, plus ou moins inséré au milieu de l’hippodrome », a ainsi déclaré ce dernier, avant d’ajouter qu’ils n’ont « aucune raison de ne pas étudier toutes les solutions et de ne pas discuter : ça pourrait être un projet assez fantastique ».
Du côté de la Fifa, très désireuse également d’acquérir le Stade de France, la somme dépensée pourrait s’avérer plus onéreuse que prévu, puisque le prix du stade s’avérerait être de 600 millions d’euros.
Vendredi 10 Mars 2023 – Guerre en Ukraine : le groupe paramilitaire Wagner ouvre des centres de recrutement dans 42 villes de Russie
Le chef du groupe paramilitaire russe Wagner a annoncé ce vendredi l’ouverture de 58 centres de recrutement dans 42 villes de Russie. Dans un communiqué de presse relayé par BFMTV, Evguéni Prigojine a ainsi déclaré que « dans 42 villes de la fédération de Russie, des centres de recrutement pour le compte de Wagner ont ouvert ». Celui-ci a également ajouté que de nouveaux combattants arrivent sur le front : « [Ils] nous accompagnerons pour défendre leur pays et leurs familles. »
En effet, le groupe Wagner a subi de lourdes pertes à l’est de l’Ukraine, dans la bataille pour la ville de Bakhmout. L’ouverture de ces centres de recrutement a pour but de reconstituer les troupes de l’organisation.
Tensions palpables avec la hiérarchie russe
En février dernier, Evguéni Prigojine avait vivement critiqué le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, ainsi que le chef d’état-major Valéri Guerassimov, les accusant de commettre une « trahison » car ils refusaient de fournir des munitions à Wagner. Le chef de la milice privée qui représente 50 000 hommes, selon les chiffres de la Maison-Blanche, avait alors prévenu que « si Wagner se retire maintenant de Bakhmout, c’est le front tout entier qui s’effondrera. […] Il s’effondrera jusqu’aux frontières de la Russie, peut-être même plus loin. De manière générale, la situation ne sera pas des plus agréables ».
Evguéni Prigojine a donc décidé d’ouvrir des points de recrutement dans les salles de sport et les clubs d’arts martiaux, dans l’objectif d’attirer des recrues potentielles, malgré les tensions avec le gouvernement russe. Ces derniers jours, les forces russes ont progressé autour de la ville de Bakhmout, alors que les Ukrainiens la défendent ardemment. « Malgré la résistance colossale des forces armées ukrainiennes, nous avancerons », a ainsi déclaré le chef du groupe Wagner.
Vendredi 10 Mars 2023 – Les États-Unis accusent la Russie de vouloir déstabiliser la Moldavie
Un porte-parole de la Maison-Blanche a accusé vendredi la Russie de chercher à déstabiliser la Moldavie, y compris via des manifestations, avec pour objectif d'y installer un gouvernement acquis à sa cause.
«Nous pensons que la Russie cherche à affaiblir le gouvernement de Moldavie, certainement avec l'objectif final de voir une administration plus favorable» à la tête du pays, a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de l'exécutif américain.
Attentat déjoué
La Moldavie, anciennement dans la zone d'influence de la Russie, est désormais dirigée par des autorités résolument pro-européennes, tout comme sa voisine l'Ukraine, qui lutte depuis plus d'un an contre l'invasion de son territoire par des troupes russes.
L'Union européenne a accordé en juin le statut de candidats à l'entrée dans le bloc des 27 à la fois à l'Ukraine et à la Moldavie. Washington estime que Moscou cherche à déstabiliser la Transnistrie, région séparatiste prorusse de Moldavie.
Ce territoire à la frontière avec l'Ukraine, qui a proclamé son indépendance mais n'est reconnu par aucun État, a assuré jeudi avoir déjoué un attentat contre ses dirigeants imputé à Kiev, des accusations rejetées par l'Ukraine.
«Des acteurs russes, certains liés aux renseignements russes, cherchent à orchestrer des manifestations en Moldavie et à s'en servir pour fomenter une insurrection contre le gouvernement moldave», a assuré John Kirby. «Nous avons confiance en les institutions démocratiques et économiques moldaves et en leur capacité à répondre à ces menaces et, bien entendu, nous continuerons à leur fournir un important soutien», a-t-il ajouté.
Les États-Unis ont renforcé leur partage d'informations avec les dirigeants moldaves sur les activités russes en Moldavie afin «qu'ils puissent enquêter davantage» et «contrecarrer les plans russes», a souligné John Kirby.
Vendredi 10 Mars 2023 – Thomas Pesquet n'ira pas vers la Lune en 2024
Thomas Pesquet bouillonne à l’idée d’y aller. Mais il devra attendre les prochaines missions du programme Artemis. Bill Nelson, le patron de l’Agence spatiale américaine (Nasa), a annoncé jeudi que le premier équipage qui se rendra autour de la Lune l'année prochaine sera composé « de trois Américains et d'un Canadien ». La Nasa a promis qu'elle annoncerait le 3 avril le nom des quatre astronautes qui formeront le « crew » Artemis II.
Une déception pour l'astronaute français qui s’est exprimé sur Twitter. « La NASA annoncera le 3 avril les astronautes qui tourneront autour de la lune pour la mission Artemis II !
Comment sont choisis les astronautes ?
Tous les astronautes « actifs » (ils sont actuellement 41) sont officiellement éligibles pour faire partie d'Artemis II. Mais le processus de sélection est gardé ultrasecret. Fin août dernier, le chef du bureau des astronautes de l'époque, Reid Wiseman, avait déclaré rechercher avant tout une expertise technique et un esprit d'équipe chez les heureux élus. Il a depuis quitté son poste et fait partie des astronautes éligibles.
Le nouvel astronaute en chef, Joe Acaba, vient tout juste de le remplacer et est en première ligne dans le processus décisionnel. Les astronautes non choisis pourront se consoler en espérant être sélectionnés pour Artemis III, qui sera la première mission à atterrir sur la Lune. Elle est officiellement prévue pour fin 2025, même si le calendrier est à ce stade très incertain.