Dimanche 5 Mars 2023 – Réforme des retraites : le Sénat vote la fin des régimes spéciaux pour les futurs embauchés
Le Sénat a voté samedi soir l’extinction de plusieurs régimes spéciaux, des électriciens et gaziers, mais aussi de la RATP et de la Banque de France. La chambre haute du Parlement a toutefois laissé en place « la clause du grand-père » : la réforme ne s’appliquera qu’aux nouveaux embauchés dans les entreprises concernées.
Le gouvernement a obtenu gain de cause. Il souhaitait supprimer les régimes spéciaux seulement pour les futurs embauchés, l’exécutif a vu son vœu exaucé par le Sénat samedi soir.
Bruno Retailleau redit son opposition au projet
À 233 voix pour contre 99 contre, le Sénat a donc voté la fin des régimes spéciaux pour les futurs embauchés. Un pied de nez à la droite qui souhaitait mettre fin à la « clause du grand-père », qui fait que ceux qui entreront à la RATP ou la SNCF après l'entrée en vigueur de la réforme seront rattachés au régime général et ne pourront plus profiter des avantages de ces régimes spéciaux. Les salariés embauchés avant la réforme continueront, eux, à bénéficier des régimes spéciaux.
Contrairement au gouvernement, Bruno Retailleau, le patron des LR au Sénat souhaite que la suppression progressive des régimes spéciaux s’applique à des salariés déjà en poste. « Mon amendement propose une convergence (entre les régimes, NDLR) jusqu’en 2040, il n'y a rien de brutal alors que pour tous les Français, à partir du 1er septembre, la réforme commencera progressivement à s’appliquer », insiste-t-il.
Le ministre du Travail Olivier Dussopt a redit samedi dans l'hémicycle son opposition à cet amendement qui pourrait être rejeté, faute de soutien des centristes.
La gauche opposée à la fin des régimes spéciaux
Durant cette première journée d’examen au Sénat, la gauche s’est largement exprimée pour dénoncer cette première mesure très sensible du projet gouvernemental, qui prévoit l'extinction progressive de cinq régimes spéciaux (industries électriques et gazières, RATP, Banque de France, clercs et employés de notaire, membres du Conseil économique, social et environnemental).
Dimanche 5 Mars 2023 – Retraites : Attal hausse le ton contre des grèves qui vont bloquer les Français «qui triment»
A quelques jours de la grande mobilisation du 7 mars contre la réforme des retraites, le ministre estime que ce sont "les Français" que les syndicats "vont bloquer" et "les travailleurs qu'ils vont mettre à genoux".
Le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a haussé le ton samedi contre les syndicats qui souhaitent mettre la "France à l'arrêt" mardi contre la réforme des retraites, expliquant que ce sont "les Français qu'ils vont bloquer" et "les travailleurs qu'ils vont mettre à genoux".
En marge d'une visite au Salon de l'Agriculture, Gabriel Attal a appelé les opposants à la réforme à "la responsabilité" et à "sortir de l'hypocrisie".
"C'est les travailleurs qu'ils vont mettre à genoux"
"Quand j'entends les responsables expliquer qu'ils veulent bloquer la France, en réalité c'est les Français qu'ils vont bloquer. Quand j'entends certains qui disent qu'ils veulent mettre l'économie à genoux, c'est les travailleurs qu'ils vont mettre à genoux", a-t-il fustigé.
"Les cols blancs en général ils peuvent télétravailler"
Selon Gabriel Attal, les grèves pour certaines reconductibles qui vont toucher des secteurs clés de l'économie comme les transports, vont pénaliser "ceux qui triment, c'est-à-dire les Français qui doivent se lever le matin, prendre leur métro, leur RER, leur voiture pour aller travailler".
"Les cols blancs en général ils peuvent télétravailler, ils peuvent aller travailler en vélo parce qu'ils habitent pas très loin de leur travail. Ceux qui galèrent le plus quand il y a des blocages ce sont les Français qui travaillent le plus dur, c'est pour ça que j'appelle à la responsabilité", a-t-il ajouté devant les journalistes.
"Notre porte a toujours été ouverte, est toujours ouverte pour échanger avec les organisations syndicales et par ailleurs il y a un travail en cours au parlement (...) précisément pour tenir compte des préoccupations, des inquiétudes, des doutes", a-t-il complété.
Jeudi, lors d'un débat public organisé près de Saint-Etienne avec plusieurs responsables syndicaux, la N.2 de la CFDT Marylise Léon avait affirmé: "L’idée c’est pas de bloquer la France c’est de bloquer cette réforme".
Dimanche 5 Mars 2023 – Macron estime que «tout ne doit pas être suspendu» à la réforme des retraites
Le dossier l'attend à son retour d'Afrique. En déplacement quatre jours au Gabon, en Angola, au Congo et en République démocratique du Congo, Emmanuel Macron s'est efforcé de ne pas parler de la réforme des retraites, actuellement en débat au Sénat.
Au dernier jour de son voyage, le sujet l'a rattrapé à Kinshasa lors d'une conférence de presse avec son homologue de la RDC, Félix Tshisekedi. Interrogé sur les risques d'un blocage prolongé du pays, le président de la République a éludé, expliquant qu'il ne souhaitait pas s'exprimer depuis l'étranger sur une question de politique intérieure. « J'ai déjà fait plusieurs commentaires sur cette réforme des retraites qui a fait partie de mon engagement présidentiel. Je ne vais pas ici (…) faire de nouveaux commentaires sur les commentaires », a assuré Emmanuel Macron en ajoutant : « Tout n'est pas suspendu à une seule chose et tout ne doit pas l'être ». C'est pourtant le risque que font peser sur lui les opposants à sa réforme en appelant à «mettre le pays à genou».
« Quand on lit cet article, c’est un petit peu l’auberge espagnole », a raillé la socialiste Marie-Pierre de la Gontrie, selon qui, « ce qui intéresse le gouvernement, c’est la RATP et les électriciens et gaziers ». Plusieurs sénateurs de gauche ont plaisanté, arguant que la réforme allait « compliquer la tâche de M. Castex » en vue des Jeux olympiques de Paris 2024.
La communiste Éliane Assassi a dénoncé « un serpent de mer qui se nourrit des rancœurs et des ressentiments », quand l’écologiste Guillaume Gontard regrette « un jeu dangereux sur les clivages qu’on essaie de faire monter entre les Français ». « Vous allez créer le chaos dans le pays », a affirmé le communiste Pierre Laurent.
Dimanche 5 Mars 2023 – Manche : 30 kg de cocaïne supplémentaires trouvés sur une plage de Cherbourg
Plus de deux tonnes de cocaïne emballée dans des paquets hermétiquement fermés avaient déjà été découvertes le 26 février et le 1er mars sur différentes plages du Cotentin.
Environ 30 kg de cocaïne ont été découverts samedi sur une plage de Cherbourg, dans la foulée des précédents échouages de ballots de drogue constatés dans la Manche, a-t-on appris dimanche auprès du parquet de Rennes. Au total, plus de deux tonnes de cocaïne emballée dans des paquets hermétiquement fermés, pour certains fixés à des gilets de sauvetage, avaient été découvertes le 26 février et le 1er mars sur différentes plages du Cotentin, des ballots saisis par les gendarmes qui ont déployé un important dispositif de surveillance du littoral dans la zone.
Le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc, à la tête de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs), a mis cette semaine en garde contre toute tentation de «narcotourisme». Outre le délit pénal lié à la détention d'un tel ballot de cocaïne, il a aussi insisté sur le danger pour la santé présenté par la consommation de cette drogue, vraisemblablement bien plus concentrée que celle disponible à la revente au détail.
Provenance non établie
Initialement menée par la Jirs de Rennes, «l'enquête est désormais confiée au parquet de Paris» et sa Juridiction nationale chargée de la lutte contre la criminalité organisée (Junalco), a précisé Philippe Astruc dimanche à l'AFP.
La provenance de ces paquets de drogue n'est pas établie. Ils peuvent avoir été jetés volontairement à la mer pour éviter un contrôle ou sont tombés d'un navire. Ce n'est pas la première fois que de la cocaïne arrive sur le littoral français. Fin 2019, des ballots contenant au total 1,6 tonne de poudre blanche s'étaient échoués sur les plages d'une large zone allant de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques) à Camaret (Finistère).
Dimanche 5 Mars 2023 – Le Salon de l’agriculture a fermé ses portes aux nouveaux visiteurs ce samedi en raison de l’affluence
La 59e édition du Salon de l’agriculture a annoncé qu’elle fermait ses portes en avance ce samedi. En effet, victime de son succès, les organisateurs ont indiqué dans un communiqué que plus aucun visiteur n’était autorisé à pénétrer dans « la plus grande ferme de France ».
« Fort de son succès, le Salon international de l’agriculture ferme ses portes au public à 16h30 aujourd’hui afin d’assurer la sécurité de toutes et tous », expliquent les organisateurs. Cette fermeture deux heures plus tôt s’explique par la volonté de sécuriser la manifestation parisienne qui a lieu en ce moment, rendant difficile la circulation dans les allées en raison d’une forte affluence.
Sécurité renforcée pour éviter des débordements
Les organisateurs précisent cependant que le Salon de l’Agriculture rouvrira comme prévu dimanche à 9 heures, pour la dernière journée de cette édition. Cette année, pas moins de 700 000 visiteurs ont fait le déplacement jusqu’à la Porte de Versailles.
Lors de l’ouverture du samedi 25 février, des débordements dus à un grand nombre de visiteurs très alcoolisées avaient déjà eu lieu. En ce sens, les organisateurs ont déclaré que cette fermeture n’avait pas été faite dans un but « d’empêcher mais de sécuriser. Notre salon est une fête populaire qui se doit de rester confortable ».
Dimanche 5 Mars 2023 – Carrefour va lancer mi-mars un «panier anti-inflation» de 200 produits à 2 euros
Le distributeur Carrefour va lancer mi-mars son propre «panier anti-inflation» composé de 200 produits vendus en moyenne deux euros et «à prix bloqués» jusqu'à mi-juin, annonce son PDG Alexandre Bompard dans un entretien au Journal du Dimanche . Cela concerne 100 produits «du quotidien» (lessive, couches pour bébé, pâtes à tartiner, farine, biscuits...) et 100 autres labellisés «sains» (yaourts, œufs, légumes frais, pain, lait ou céréales) avec un Nutri-Score A et B, commercialisés sous les marques Carrefour et Simpl, qui seront vendus «à prix bloqués, du 15 mars au 15 juin», précise le quotidien.
Le groupe lancera ce panier «essentiel et nutrition» – dont la composition a été choisie lors de tables rondes avec les clients de l'enseigne –, dans les linéaires de ses 5945 magasins français dans dix jours, poursuit-il. Cela fait suite à l'abandon du «projet d'un panier uniforme et commun à toutes les enseignes», évoqué dès décembre par la ministre des PME Olivia Grégoire, «mais rejeté depuis par la plupart des distributeurs», écrit le JDD.
«Un nouveau choc violent»
«Nous avons trouvé un très bon accord avec le ministre» de l'Économie Bruno Le Maire, a déclaré Alexandre Bompard, PDG du groupe, au journal. «Il a décidé de laisser à chacun la liberté de définir les opérations de son choix». «Il était essentiel que tous les acteurs puissent s'engager en même temps, mais avec une pleine autonomie d'action. Le résultat en sera d'autant plus puissant», affirme-t-il.
Depuis un an, Carrefour avait déjà mis en place un panier de 15 fruits et légumes vendus à moins de 1 euro, qui a donné «de très bons résultats», selon Alexandre Bompard. «La fin des négociations avec les industriels laisse présager une augmentation supplémentaire (des prix). C'est un nouveau choc violent pour les ménages les plus fragiles», dit-il. «Le niveau de l'inflation alimentaire va rester à deux chiffres jusqu'à cet été en s'élevant probablement au-dessus de celui atteint actuellement», complète le PDG de Carrefour. Cette offre représente un effort d'investissement de «plusieurs dizaines de millions d'euros», selon Alexandre Bompard.
Début février le concurrent Système U avait annoncé lancer son panier de «150 produits à prix coûtant», pour «une durée indéterminée». Depuis que l'inflation a fait son retour en tête des préoccupations des Français, la distribution multiplie les opérations, prix bloqués, bouclier anti-inflation, dont le but est d'attirer ou de fidéliser des clients, face à une inflation alimentaire qui a grimpé de quelque 14,5% sur un an en février, selon l'Insee.
Dimanche 5 Mars 2023 – Catastrophe ferroviaire en Grèce : violents heurts entre policiers et manifestants
Quelque 7.500 personnes, selon la police, ont manifesté leur colère devant le Parlement dimanche 5 mars à Athènes après la catastrophe ferroviaire en Grèce qui a fait 57 morts et est imputée à une erreur humaine et des négligences sur le réseau ferré. Les manifestants, qui ont notamment brandi des pancartes «A bas les gouvernements assassins», ont répondu à l'appel des étudiants, des cheminots et des employés du secteur public alors que les trains et le métro sont en grève dans le pays.
De violents heurts ont opposé des policiers et des manifestants lors du rassemblement de protestation. Des manifestants ont mis le feu à des poubelles et lancé des cocktails Molotov. De son côté, la police a répliqué avec des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes en plein centre de la capitale grecque, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Face au parlement, les manifestants ont lâché des centaines de ballons noirs dans le ciel à la mémoire des victimes de la collision frontale entre un train de voyageurs reliant Athènes à Thessalonique, dans le nord, et un convoi de marchandises mardi 28 février au soir. «Nous ressentons une rage immense», a expliqué à l'AFP Michalis Hasiotis, président du syndicat des experts comptables qui se sont joints au cortège. «L'appât du gain, le manque de mesures prises pour la protection des passagers a conduit à la pire tragédie ferroviaire dans notre pays».
La colère des citoyens ne désemplit pas
Un peu plus tôt dans la journée, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis avait demandé pardon aux familles des victimes dans une déclaration solennelle alors que la Grèce, chamboulée par ce drame, est aussi saisie de colère face aux négligences et lacunes dans les chemins de fer révélées avec cet accident. La vétusté du réseau ferré, divers problèmes dans le système de signalisation et de sécurité sur les chemins de fer ont été pointés du doigt alors que le chef de la gare de Larissa, la ville la plus proche de l'accident, a reconnu sa responsabilité.
Non loin de la manifestation, le Premier ministre a participé à un service religieux dans la cathédrale orthodoxe d'Athènes, alors que toutes les églises du pays ont prévu de rendre un hommage aux victimes de ce qui a été décrit par les autorités comme «une tragédie nationale». Vendredi 3 mars, des protestataires en colère avaient scandé «assassins» devant le siège de la compagnie des chemins de fer Hellenic Train dans la capitale, et inscrit ce mot en lettres rouges sur la façade du bâtiment.
Dimanche 5 Mars 2023 – Jill, l'arme secrète de Joe Biden pour un second mandat
La presse l’appelle « Dr Biden ». Pour ses diplômes en sciences de l’éducation mais aussi pour l’énergie qu’elle insuffle au plus vieux président américain en exercice. Alors que les primaires vont bientôt s’ouvrir aux États-Unis, la First Lady pousse ouvertement son mari, Joe Biden, à se représenter.
Ce voyage aurait dû être un simple déplacement protocolaire. Comme toutes les premières dames avant elle, Jill Biden s’en est allée en Afrique la semaine dernière pour rappeler combien ce continent compte pour l’Amérique. Elle a choisi la Namibie et le Kenya, deux pays stratégiques, pour promouvoir des thèmes consensuels : droits et autonomisation des femmes, défense de la démocratie, lutte contre le sida, etc.
Jill Biden est cash mais avec elle rien ne se fait par hasard
Jill Biden aime l’Afrique : c’est la sixième fois qu’elle s’y rend. Comme d’habitude, elle est venue accompagnée de l’une de ses petites-filles. Mais personne n’avait prévu qu’au détour d’une interview sur place, à l’agence Associated Press, elle déclarerait que son mari était « quasiment » prêt à se présenter à sa propre succession. C’est la première fois que l’annonce d’une candidature d’un président à sa réélection a lieu depuis l’Afrique, par l’intermédiaire de sa femme.
Dimanche 5 Mars 2023 – Iran : de nouveaux cas d'intoxication de jeunes filles signalés, le mystère reste entier
De nouveaux cas d'intoxication de jeunes filles ont été répertoriés dimanche dans plusieurs régions d'Iran, où le mystère persiste sur cette affaire qui provoque une forte émotion dans le pays. L'empoisonnement de plusieurs élèves a été rapporté dans deux lycées de filles des villes d'Abhar (ouest) et d'Ahvaz (sud-ouest), mais aussi dans une école primaire de Zanjan (ouest), a rapporté dans la matinée l'agence de presse Isna, citant des responsables sanitaires locaux.
Des écolières ont été intoxiquées en outre dans des écoles de la ville sainte de Mashhad (nord-est), de Shiraz (sud) et d'Ispahan (centre), selon les agences Mehr et Ilna. Au cours des trois derniers mois, plusieurs centaines de cas d'intoxication au gaz ont été signalées dans 52 établissements, selon le décompte officiel.
«Raviver la flamme éteinte des émeutes»
Dans un communiqué publié samedi soir, le ministre de l'Intérieur, Ahmad Vahidi, a fait état de la découverte «d'échantillons suspects» lors des «recherches sur le terrain», sans plus de précisions. Le président Ebrahim Raïssi avait demandé vendredi aux ministères de l'Intérieur et du Renseignement de «faire échouer le complot de l'ennemi qui vise à créer la peur et le désespoir de la population».
Interrogé par l'agence Fars, le vice-ministre de l'Intérieur, Majid Mirahmadi, a accusé les «concepteurs de l'empoisonnement des filles» de vouloir «fermer les écoles» mais aussi de «blâmer le système» afin de «raviver la flamme éteinte des émeutes». Le responsable faisait allusion au mouvement de contestation déclenché en Iran par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une jeune femme détenue par la police des mœurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict imposant notamment aux femmes le port du voile.
Selon Majid Mirahmadi, «un très faible pourcentage» d'intoxications a été provoqué par des «actions intentionnelles», mais «une partie importante» des élèves a souffert de complications à cause de «l'anxiété et du stress». La semaine dernière, un responsable du ministère de la Santé avait expliqué que «certains individus» cherchaient, par ces actions, à «fermer toutes les écoles, en particulier les écoles de filles». Cette version n'a pas été reprise par d'autres responsables. Cette affaire mystérieuse a provoqué des mobilisations de parents d'élèves s'inquiétant pour leurs enfants et demandant aux autorités d'agir.
Dimanche 5 Mars 2023 – Guerre en Ukraine : les troupes russes continuent de progresser à Bakhmout
La pression sur l'armée ukrainienne s'intensifie à Bakhmout, les troupes russes continuant de progresser dans la périphérie nord cette ville-symbole.
«La défense ukrainienne de la ville de Bakhmout est soumise à une pression de plus en plus forte, avec des combats intenses dans et autour de la ville», a tweeté samedi 4 mars le ministère de la Défense britannique. Il a fait état d'une «progression» du «groupe Wagner et de l'armée régulière russe dans la banlieue nord de la ville désormais vulnérable à des attaques venant de trois côtés».
En conséquence, Kiev «renforce la zone avec des unités d'élite et, lors des 36 dernières heures, deux ponts clé à Bakhmout ont été détruits, notamment un pont vital reliant la cité à la dernière principale route de ravitaillement», a poursuivi le ministère britannique.
Des villages situés au nord et à l'ouest de Bakhmout ont été attaqués samedi, a déclaré samedi sur CNN Serhii Cherevatyi, porte-parole du groupement oriental des forces armées ukrainiennes, faisant état d'un total de 131 assauts sur ce front. La bataille pour Bakhmout, ville industrielle dont l'importance stratégique est contestée, dure depuis l'été. La cité est devenue un symbole, car elle est au cœur des combats entre Russes et Ukrainiens depuis des mois.
Inspection d'un poste de commandement par le ministre russe de la Défense
De son côté, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a inspecté samedi un poste de commandement avancé, dans la zone «Donetsk-Sud», lors d'une visite «dans la zone de l'opération militaire spéciale», sans préciser le lieu exact, ni la proximité avec la ligne de front, ni la date de cette visite.
Le ministère a publié une vidéo montrant Sergueï Choïgou voyageant à bord d'un hélicoptère, puis s'entretenant - sans casque ni tenue de combat - avec un militaire dans la même tenue, devant des bâtiments endommagés, sous la garde d'un soldat.
La veille, le groupe paramilitaire Wagner, qui accuse régulièrement le commandement de l'armée russe de ne pas lui fournir suffisamment de soutien, a affirmé avoir «pratiquement encerclé» Bakhmout, dans la région de Donetsk, et a appelé le président Volodymyr Zelensky à sonner le retrait de ses troupes.
Prigojine souhaite que les troupes ukrainiennes se retirent de Bakhmout
«La situation à Bakhmout est difficile, mais sous contrôle», a indiqué samedi un porte-parole de l'armée ukrainienne, Serguiï Tcherevaty, à la chaîne de télévision My-Ukraina. Selon lui, la ville, désormais en grande partie détruite et en grande partie vidée de ses habitants, est actuellement «l'épicentre» du conflit. Ces dernières semaines, les forces russes ont progressé, coupant trois des quatre routes d'approvisionnement ukrainiennes et rendant la position des défenseurs de plus en plus précaire.
«Les unités de Wagner ont pratiquement encerclé Bakhmout, il ne reste plus qu'une seule route» pour en sortir, a souligné vendredi le patron de Wagner, Evguéni Prigojine, dans une vidéo publiée par son service de presse.
Dimanche 5 Mars 2023 – Allemagne : tollé après une action d'activistes écologistes près du Bundestag
Des activistes écologistes ont suscité l'indignation de la classe politique allemande samedi après avoir aspergé d'un liquide noir un monument où sont gravés les articles de la constitution à proximité de la chambre basse du parlement, le Bundestag, à Berlin. «Un monument avec notre constitution a été taché. Cela me met en colère et je n'ai aucune compréhension» vis-à-vis de la démarche, a déclaré la présidente sociale-démocrate du Bundestag, Bärbel Bas, dans un communiqué.
Plus tôt, le groupe «Letzte Generation» (Dernière génération), à l'origine de nombreuses actions coup de poing pour sensibiliser au réchauffement, a posté une vidéo sur les réseaux sociaux montrant des personnes vêtues de gilets de sécurité orange asperger d'un liquide noir certains des 19 panneaux de verres hauts de trois mètres sur lesquels sont gravés les articles de la constitution.
Ils ont ensuite collé dessus des affiches flanquées du slogan «Pétrole ou droits constitutionnels?». La nature du liquide n'est pas encore identifiée, a indiqué la police. Six militants ont participé, leur identité a été relevée et des plaintes ont été déposées, a précisé à l'AFP une porte-parole des forces de l'ordre. Le monument, baptisé «Grungesetz 49» en référence à la loi constitutionnelle mise en œuvre en Allemagne de l'Ouest en 1949, est l'œuvre de l'artiste plasticien israélien Dani Karavan.
Les militants ont dit vouloir protester contre la poursuite de l'utilisation d'énergie fossile en Allemagne, et rappeler au gouvernement son devoir constitutionnel d'agir d'urgence contre le réchauffement de la planète alors que le pays vise une neutralité climatique seulement en 2045. Peu importe le message censé être lié au barbouillage du monument, «il ne peut être que mauvais», a taclé le ministre libéral de la Justice Marco Buschmann sur twitter.
«La constitution incarne la liberté, la démocratie et l'Etat de droit. Elle ne doit jamais être souillée» peu importe la raison, a-t-il estimé. Les Verts, alliés gouvernementaux des sociaux-démocrates et des libéraux, ont également vivement condamné l'action, de même que les conservateurs de l'opposition. Le groupe «Letzte Generation» a attiré l'attention ces derniers mois par plusieurs actions de désobéissance civile, en bloquant de grands axes routiers ou en projetant différentes substances sur des tableaux dans des musées.
Leurs initiatives pourraient avoir des suites judiciaires avec l’ouverture fin 2022, par un parquet régional, d'une enquête contre des militants «soupçonnés de former ou de soutenir une organisation criminelle».