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23 mars 2023 4 23 /03 /mars /2023 08:00
macron-entretien-télévision-réactions-syndicats-politiques

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Macron-

Le président de la République a accordé une interview aux JT de 13 heures de TF1 et France 2, dans laquelle il est revenu sur la crise politique et sociale qui secoue la France depuis des semaines.

Ce mercredi, Emmanuel Macron revient sur la très contestée réforme des retraites, cinq jours après le passage du projet de loi sans vote. Face à un climat particulièrement tendu, Emmanuel Macron s’est expliqué dans un entretien accordé aux JT de 13 heures de TF1 et France 2. Le président de la République a d’abord confirmé la mise en place de sa réforme des retraites qui « va poursuivre son chemin démocratique ».

 

La réforme des retraites « en vigueur d’ici la fin de l’année »

Il a fait savoir que le texte de loi, adopté jeudi dernier après le recours au 49-3 du gouvernement, devait entrer « en vigueur d'ici la fin de l'année ». Pour l’heure, Emmanuel Macron attend encore « la décision du Conseil constitutionnel » pour promulguer la réforme des retraites dans les prochaines semaines. Il a une fois de plus tenu à rappeler que ce projet était « nécessaire » : « Au moment où je vous parle, est-ce que vous pensez que ça me fait plaisir [de la faire] ? Non. »

 

Manifestations spontanées : « Ni les factieux ni les factions »

Concernant les tensions dans les manifestations, Emmanuel Macron a jugé « légitime » d’organiser calmement des protestations, condamnant toutefois « les violences ». « On ne peut accepter ni les factieux ni les factions. » Le chef de l’État a encore rappelé qu’il fallait pouvoir « lever les blocages quand ceux-là empêchent l’activité normale » du pays. C’est pour cette raison que des réquisitions ont été ordonnées, notamment pour les éboueurs et dans des dépôts pétroliers.

 

« Aucune force syndicale n'a proposé un compromis »

Emmanuel Macron a regretté « qu'aucune force syndicale n'ait proposé un compromis », assurant que les syndicats préféraient qu’il n’y ait « aucune réforme » sur les retraites. Ainsi, le « compromis a été fait par le gouvernement, avec le Parlement ». Le Président a au contraire salué « une partie des oppositions qui ont eu le sens des responsabilités », en adoptant et enrichissant le texte de loi au Sénat.

 

Emmanuel Macron prêt à « endosser l’impopularité »

Selon un sondage Ifop pour le JDD, la cote de popularité d’Emmanuel Macron a chuté pour passer sous la barre des 30 %. Le chef de l’État s’est dit « prêt à endosser l'impopularité » : « Entre les sondages, le court terme et l’intérêt général du pays, je choisis l’intérêt général. » Il a rappelé qu’il ne « cherche pas à être réélu » puisqu’il « ne le peut pas constitutionnellement ».

 

Une clarification après ses propos sur la « foule » qui n’a pas de « légitimité »

Après ses propos, vivement critiqués, sur la « foule » de manifestants qui n’aurait pas de « légitimité démocratique », Emmanuel Macron a tenu à faire une clarification. Devant les parlementaires mardi, il souhaitait condamner les « groupes » qui « utilisent l'extrême violence pour agresser des élus de la République ». Au contraire, Emmanuel Macron a assuré « respecter » les syndicats « qui ont une légitimité », selon lui, en défendant « leurs points de vue » comme cela est prévu « par la Constitution ».

 

Une « contribution exceptionnelle » sur les superprofits

Emmanuel Macron est également revenu sur les profits des grandes entreprises. Il a indiqué avoir demandé à son camp de se pencher sur une « contribution exceptionnelle » sur les « profits exceptionnels d'entreprises ». Le chef de l’État compte ainsi s’attaquer aux groupes qui utilisent leurs revenus pour « racheter leurs propres actions ».

 

Immigration : « Plusieurs textes » prévus ces « prochaines semaines »

Toujours sur TF1 et France 2, Emmanuel Macron a fait savoir que l'examen du projet de loi immigration avait été reporté. Le texte devait initialement entrer au Sénat ce mardi, mais le chef de l’État a informé qu’il y aura finalement « plusieurs textes » qui « arriveront dans les prochaines semaines ».

 

Macron renouvelle sa confiance à Elizabeth Borne

Le président de la République a assuré qu’Élisabeth Borne avait toute sa « confiance pour conduire cette équipe gouvernementale ». La Première ministre a échappé de peu à un renversement de gouvernement après le rejet de la motion de censure du groupe centriste Liot, à seulement neuf voix près.

 

Le chef de l’État souhaite « réengager le dialogue avec les partenaires sociaux »

Emmanuel Macron s’est montré favorable à « réengager le dialogue avec les partenaires sociaux sur des sujets concrets », comme « l'usure professionnelle » ou les « reconversions en fin de carrière ». Si un travail a déjà « commencé », « ces réponses ne sont pas suffisamment fortes et tangibles », estimant qu’il faut « aller beaucoup plus loin ». Le Président souhaiterait enfin discuter avec les partenaires sociaux des minima de branche dans certains secteurs d’activité, du moins ceux « en dessous du minimum légal ». Il se donne ainsi trois semaines à un mois en vue de « définir ces objets, la méthode et d'engager » les échanges.

Le texte de la réforme des retraites a été adopté jeudi dernier, après le recours à l’article 49-3 de la Constitution par le gouvernement. Deux motions de censure ont été rejetées, dont celle du groupe centriste Liot à seulement neuf voix près. L’utilisation de l’article 49-3 a intensifié la colère d’une majorité de Français opposés à la réforme des retraites. De quoi provoquer de vifs heurts en marge des manifestations organisés de façon spontanées dans tout le pays. Plus de 800 interpellations ont été effectuées ces cinq derniers jours.

 

 

 

 

 

Olivier-Faure-premier-secretaire-PS-et-2500-élus-demandent-retrait-réforme-des-retraites

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Retraites : Olivier Faure et 2 500 élus socialistes demandent à Emmanuel Macron de retirer sa réforme

Olivier Faure et 2 500 élus socialistes lancent un appel à Emmanuel Macron. Ils demandent le retrait de sa réforme des retraites face à la colère des Français. Voici leur tribune :

« Monsieur le Président,

Nous sommes élus dans toute la France. Nous connaissons les gens qui y vivent parce que nous partageons quotidiennement leur vie. Ce que nous voyons, c’est partout la colère qui monte contre votre réforme des retraites.

La retraite à 64 ans n’a ni majorité dans le peuple français ni à l’Assemblée Nationale. À votre brutalité répondent désormais des scènes de chaos dans nos villes.

Qu’attendez-vous pour entendre les Français ? Faudrait-il un drame pour que vous conveniez que vous n’avez pas de majorité sur cette réforme ?

Cette colère, Monsieur le Président, c’est celle du monde du travail qui n’en peut plus, alors que leurs conditions se sont dégradées à coup de management vertical, d’intensifications des tâches et de revalorisations salariales insuffisantes ou inexistantes.

Cette souffrance, vous avez le devoir de l’entendre. Aux premiers de corvée que vous avez célébrés pendant la crise sanitaire vous ne pouvez répondre par deux ans fermes. Les travailleuses et les travailleurs qui contribuent à la richesse de notre pays, que le labeur et l’âge usent et abîment, méritent mieux que le mépris.

Ce ne sont pas de grands discours sur la valeur travail que les Français attendent mais qu’il soit donné de la valeur à leur travail et donc à leur droit au repos.

Cette réforme dynamite notre contrat social. Elle fait voler en éclats les combats de plusieurs générations qui ont conquis le droit au repos en bonne santé.

Vous seul désormais pouvez éviter le pire et faire en sorte que le pays retrouve l’apaisement. En ne promulguant pas la réforme, en la retirant ou en soumettant le choix au peuple souverain par referendum. Voilà ce que nous vous demandons solennellement, nous parlementaires et élus locaux, conscients de l’état extrêmement préoccupant dans lequel se trouve notre République. »

 

Les signataires :

Le premier secrétaire du Parti socialiste, les présidents de groupes parlementaires, les présidents de Régions, les grands maires.

 

 

 

 

 

 

Sandrine-Rousseau-écologiste-appelle-Macron-a-annuler-la-visite-de-Charles-III

Sandrine-Rousseau-écologiste-appelle-Macron-a-annuler-la-visite-de-Charles-III

Retraites : Sandrine Rousseau appelle Emmanuel Macron à annuler la venue de Charles III

La députée écologiste a estimé que la priorité d’Emmanuel Macron n’était pas de recevoir le roi d’Angleterre Charles III, alors que le gouvernement fait face à une colère sociale, après le passage de la réforme des retraites sans vote.

Après l'adoption de la réforme des retraites, Sandrine Rousseau estime qu'Emmanuel Macron doit se concentrer sur l'apaisement de la gronde. Hans Lucas via AFP / ©

Après le recours à l’article 49-3 par le gouvernement et le rejet de deux motions de censure, la colère ne faiblit pas pour les opposants à la réforme des retraites. C’est le cas de Sandrine Rousseau qui a estimé que la priorité d’Emmanuel Macron était de désamorcer cette crise politique et sociale. Au micro de BFMTV, ce mercredi matin, la députée écologiste de Paris a fustigé la venue prochaine du roi d’Angleterre. Du 26 au 29 mars, Charles III fera sa première visite d’État officielle en France. Un dîner en grande pompe, avec pas moins de 200 invités, sera organisé au Palais de Versailles.

 

La visite de Charles III malgré la crise sociale

Cette cérémonie royale n’est pas du goût de Sandrine Rousseau, à l’heure d’une vive contestation d’une partie des Français opposée à la réforme des retraites. L’élue éco-féministe a appelé Emmanuel Macron à annuler la venue de Charles III. « Bien sûr, qu’il annule cette visite de Charles III », a-t-elle déclaré face à la journaliste Apolline de Malherbe. Sandrine Rousseau s’est interrogée : « Il se passe quelque chose dans le pays, est-ce que vraiment la priorité, c'est de recevoir Charles III à Versailles ? » Avant de répondre par la négative : « La priorité, c’est de discuter avec cette société qui se soulève. »

 

Macron, le « monarque républicain »

« On va avoir Emmanuel Macron, le monarque républicain, qui va recevoir Charles III qui va descendre les Champs-Élysées, qui va dîner à Versailles pendant que le peuple dans la rue est en train de manifester », prévoit-elle, en ajoutant : « On se rend compte de ce qui est en train de se passer ? De l'incroyable déni de démocratie dans lequel nous sommes ? »

 

 

 

 

 

ENTRETIEN TELEVISE D’EMMANUEL MACRON : CE QU’IL FAUT RETENIR – REACTION DES OPPOSITIONS

«Mépris», «brasier», «déni»... oppositions et syndicats ciblent Emmanuel Macron après son interview

La prise de parole d'Emmanuel Macron n'a en rien apaisé les désaccords qui persistent contre la réforme des retraites. Au contraire. À peine terminée, l'interview du président de la République accordée à France 2 et TF1 ce mercredi à 13 heures a été vivement critiquée par ses opposants politiques, ainsi que les représentants syndicaux.

 

« Marques de mépris » selon Jean-Luc Mélenchon

Ce sont là les «traditionnelles marques de mépris», a ainsi relevé Jean-Luc Mélenchon, lors d'un point presse accordé depuis Toulouse (Haute-Garonne). L'ancien candidat à la présidentielle a dénoncé un président vivant «en dehors toute réalité», et critiqué son «arrogance». «La foule est au peuple ce que le cri est à la voix», a-t-il ajouté, alors qu'Emmanuel Macron a estimé mardi soir devant les parlementaires de la majorité que «la foule» n'avait «pas de légitimité face au peuple qui s'exprime à travers ses élus». Des propos «clarifiés» par le chef de l'État durant son interview, précisant que cela s'adressait aux groupes utilisant «l'extrême violence» et n'étant «plus la République».

 

« Ce Président ne comprend pas » répète Olivier Faure premier secrétaire du PS

«Ce président ne comprend pas les Français», a également abondé le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, sur les réseaux sociaux. Selon lui, Emmanuel Macron présente les Français «comme des paresseux drogués aux aides publiques», «disqualifie les syndicats» ou encore «insulte notre histoire en refusant une légitimité à l'expression populaire». Et d'ajouter, à la veille d'une nouvelle journée de manifestations : «Macron vide le jerrican sur un brasier qu'il avait déjà allumé.» Le président des sénateurs PS, Patrick Kanner, a à son tour fustigé sur Public Sénat l'«arrogance», la «suffisance», la «condescendance» et l'«irresponsabilité» du président. «Je suis sidéré par ce que j'ai entendu, atterré en pensant aux Français qui vont être pénalisés par un président qui ne les comprend pas.»

 

Autosatisfaction dénoncée par les Verts

De son côté, la secrétaire générale des Verts s'est dite «glacée par la démonstration d'autosatisfaction du président Macron», et a dénoncé des propos «méprisants et mêmes offensants», ainsi que «la vacuité de ce qu'il propose». L'Insoumis François Ruffin a également ironisé sur BFMTV, en reconnaissant à Emmanuel Macron d'avoir réussi à «faire l'union de François Ruffin, (le patron de la CFDT) Laurent Berger, (le député Liot) Charles de Courson et Léna Situations» - du nom de l'influenceuse ayant qualifié de «honte» l'utilisation de l'article 49-3. «Tous ces gens qui sont d'accord pour dire, cette réforme on n'en veut pas.»

 

Aurélien Pradié (LR) maintient son opposition

«Emmanuel Macron ne comprend pas», a aussi déclaré sur Twitter le député Les Républicains, Aurélien Pradié, opposé à la réforme telle que présentée par l'exécutif. «Il ne comprend pas les fractures immenses de la Nation. Il ne comprend pas que son autosatisfaction est une provocation de plus. Ne rien changer, attendre, bidouiller, c'est jouer avec le feu», a-t-il formulé.

 

Vives réactions des syndicats

À l'unisson des partis politiques, les partenaires sociaux ont eux aussi vertement réagi aux déclarations du chef de l'État. Figure de proue de l'opposition à la réforme des retraites, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger n'a pas attendu la fin de l'interview pour décocher un tweet au vitriol. «Déni et mensonge !», a-t-il écrit, en réaction aux propos d'Emmanuel Macron sur l'absence de compromis de la part des syndicats sur les retraites. Le chef du premier syndicat de France lui fait grief de «refaire l'histoire» et de «mentir sur la CFDT», dans le but de «masquer son incapacité à trouver une majorité pour voter sa réforme injuste».

Son homologue de la CGT a usé quant à lui du même vocable que Jean-Luc Mélenchon pour caractériser cette intervention : «mépris». Philippe Martinez a qualifié les propos d'Emmanuel Macron de «foutage de gueule», qualifiant l'interview de «lunaire». «C'est : tout va bien, je fais tout bien, il ne se passe rien dans la rue», a-t-il ajouté depuis le congrès de la CFE-CGC à Tours, avant de mener le cortège de la neuvième manifestation parisienne contre la réforme jeudi 23 mars.

 

 

 

 

 

ENTRETIEN TELEVISE D’EMMANUEL MACRON : CE QU’IL FAUT RETENIR – REACTION DES OPPOSITIONS

Bousculé par les retraites, le gouvernement repousse et découpe son projet de loi immigration

Macron a annoncé mercredi diviser le projet en «plusieurs textes» dans «les prochaines semaines». La demande de report émanait de la droite et d'une partie de la majorité, soucieux d'apaisement.

Ce n'est visiblement plus le moment. Attendu dès le 28 mars dans l'Hémicycle du Sénat, l'examen du projet de loi immigration est désormais repoussé. Emmanuel Macron a annoncé mercredi sur TF1 et France 2 le découpage en «plusieurs textes», dans «les prochaines semaines», du projet annoncé l'été dernier par les ministres Gérald Darmanin (Intérieur) et Olivier Dussopt (Travail). Mais «il y aura bien une loi immigration», a-t-il tenu à préciser.

Faute d'examen à la date prévue, l'exécutif change donc de braquet. D'une part, selon un conseiller gouvernemental, il prévoit «un projet de loi avec les mesures consensuelles», comme la simplification du droit pour accélérer le traitement des demandes d'asile. D'autre part, il s'en remet à des «propositions de loi ou initiatives parlementaires sur les autres sujets», comme la régularisation des clandestins dans les «métiers en tension». Mais l'ordre de l'examen des textes reste à définir.

Cet accord autour du report a été trouvé avec Gérard Larcher, soucieux d'apaiser la situation alors que la réforme des retraites a suscité de fortes divisions, y compris à droite. «L'immigration, c'est une réforme extrêmement importante et indispensable car nos capacités sont saturées», a indiqué le président du Sénat à Emmanuel Macron, mardi à l'Élysée, lors d'un déjeuner avec la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. «Mais si on veut la traiter de façon apaisée, on ne peut pas le faire dans une période aussi éruptive», a-t-il ajouté. Et de rappeler que sur ce texte, Emmanuel Macron risquait d'avoir plus de problèmes avec sa majorité qu'avec Les Républicains.

Avant même son examen dans l'Hémicycle du Sénat, le texte a fait l'objet de nombreuses critiques venues d'élus de droite comme de gauche. Les premiers reprochent la régularisation des clandestins dans les «métiers en tension», les seconds la facilitation des expulsions. Malgré l'«équilibre» vanté par l'exécutif, le texte a crispé une partie de l'aile gauche de la majorité. Une adoption par l'Assemblée nationale restait incertaine.

 

«Ce texte ne sera pas voté»

Mercredi au Palais du Luxembourg, on s'interrogeait mercredi sur les manœuvres de Gérald Darmanin, pour tenter d'imposer son texte dans une version redécoupée, privée de sa mesure phare sur les «métiers en tension». « Il peut chercher à en tirer un bénéfice politique mais ce texte ne sera pas voté », prévient un élu, voyant mal comment le gouvernement oserait opter, une nouvelle fois pour un 49.3 dans le contexte actuel.

Le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a raillé le «saucissonnage» du projet de l'exécutif. «Emmanuel Macron renonce à un projet de loi sur l'immigration, qui est l'un des problèmes majeurs de notre pays. À la place, des petits textes à la découpe qui ne régleront rien… comme d'habitude», a-t-il dénoncé. Il promet de «durcir» le projet du gouvernement quand il sera de nouveau inscrit à l'ordre du jour.

D'autres parlementaires de droite ont salué le choix du report. Le chef de file des députés LR, Olivier Marleix, a estimé sur France Inter mercredi matin que l'exécutif a «raison» d'ajourner son projet, tant celui-ci «ne répond pas aux besoins du pays». «Il y a beaucoup de travail, je pense, pour qu'il devienne présentable», a-t-il déclaré.

«Le texte sur l'immigration est clivant», met en garde le sénateur centriste Hervé Marseille, sensible à la nécessité de privilégier des réformes plus «consensuelles » en ces temps troublés. D'autres parlementaires craignaient également que la gauche s'empare de ce thème pour «radicaliser» le débat.

Dans la majorité sénatoriale elle-même, le texte a provoqué des divergences. Les deux rapporteurs du projet de loi, Muriel Jourda (LR) et Philippe Bonnecarrère (Union centriste), ont reconnu des avancées sur des dispositions techniques», lors de l'adoption d'une version modifiée du texte, la semaine dernière en commission. Mais l'article 3, portant sur la régularisation de clandestins dans les «métiers en tension», a suscité des divisions entre Les Républicains et leurs alliés centristes.

 

Regrets dans le camp Macron

Les premiers ont dénoncé un risque de «pompe aspirante migratoire», quand les autres jugent urgent d'apporter des réponses aux nombreux professionnels concernés par une pénurie de main-d’œuvre dans les secteurs en « tension ». Les centristes estiment qu'il est nécessaire de débloquer cette problématique « économique », quitte à prévoir des « quotas » et des débats annuels au Parlement pour garder le contrôle. Autant d'options dont LR ne veut pas entendre parler, considérant que le pays ne peut pas faire l'économie d'un débat de fond sur un sujet aussi central.

Dans le camp Macron, des parlementaires se montrent soulagés après les annonces présidentielles. «Ce report permet de ne pas ajouter des flammes aux braises», estime le député Éric Bothorel, membre de l'aile gauche de la coalition macroniste.

D'autres regrettent cette décision, à l'instar de la députée Renaissance Marie Guévenoux, convaincue que «nous sommes très attendus sur ce sujet par les Français». Dans les colonnes du Figaro , l'ancien premier ministre Édouard Philippe a également appelé mardi à régler sans attendre le «problème» lié à l'immigration : «Il est légitime de réformer tous les mécanismes inefficaces et de tenter de favoriser l'intégration par le travail. Il y a de la place pour améliorer ce texte, le durcir ici ou l'assouplir là.»

 

 

 

 

 

ENTRETIEN TELEVISE D’EMMANUEL MACRON : CE QU’IL FAUT RETENIR – REACTION DES OPPOSITIONS

Le RIP est le dernier atout des opposants de gauche?

Valérie Rabault, députée socialiste, (photo) est signataire de la proposition de loi pour un référendum d’initiative partagé (RIP).

Le référendum d’initiative partagé, possible depuis 2008, est brandi par les députés et les sénateurs de l’opposition après le déclenchement du 49.3. Cette procédure complexe n’a jamais abouti depuis son introduction dans la Constitution en juillet 2008 sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Pourtant, lundi, le Conseil constitutionnel a reçu la proposition de loi de 252 députés et sénateurs de l’opposition pour un référendum d’initiative partagé (RIP).

Elle avait été déposée vendredi sur le bureau de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. La proposition prévoit que «l’âge légal de départ à la retraite ne peut être fixé au-delà de 62 ans». Valérie Rabault, députée socialiste et signataire, résume l’enjeu: «Le RIP est le seul instrument qui peut imposer un référendum sans passer par le président de la République.»

L’élue du Tarn-et-Garonne connaît bien le dossier pour avoir été à l’œuvre lors d’une première tentative de RIP, en 2019. Le texte qui dénonçait la privatisation d’Aéroport de Paris dans le cadre de la loi Pacte n’avait recueilli que 1,1 million de soutiens, loin du compte exigé: un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales, soit aujourd’hui, quelque 4,9 millions de personnes dans un délai de neuf mois.

Des conditions raides. D’autant que pour sa première expérimentation, des bugs techniques en ligne ont été observés lors du recueil des signatures. L’État n’avait pas fait preuve d’une forte conviction pour y remédier.

 

Une affaire sensible

Au départ, le RIP doit être organisé à l’initiative d’un cinquième des membres du Parlement. Cette première étape est donc atteinte. C’est ensuite au Conseil constitutionnel, composé de neuf sages dont Laurent Fabius à leur tête, de se prononcer sur sa recevabilité. Ceci devra être fait dans un délai d’un mois maximum, sachant que cela peut aller beaucoup plus vite.

Ici, l’affaire devient sensible. Selon l’article 11 de la Constitution, le RIP ne peut pas porter atteinte à une loi promulguée depuis moins d’un an. Si donc la loi sur la réforme des retraites est promulguée avant que les sages valident le RIP, les opposants porteurs de la proposition devront patienter un an avant de prétendre ouvrir le recueil des soutiens populaires. Autant dire, RIP le RIP.

 

Une course entre la majorité et ses opposants?

Peut-on alors parler de course à l’échalote entre la majorité et ses opposants? Élisabeth Borne a en effet fait le choix de saisir directement le Conseil constitutionnel pour un examen du texte «dans les meilleurs délais». C’était chose faite mardi, selon une source du Conseil constitutionnel. La chef du gouvernement n’est pas tenue par ce passage chez les Sages. Mais des recours sur la constitutionnalité de la loi ont été déposés et des doutes sur ce point ont été raisonnablement émis. Il s’agissait donc de rendre la loi irréprochable.

En revanche, la procédure d’urgence n’a pas été demandée. Elle aurait pu faire passer le délai maximal pour répondre de 1 mois à 8 jours. Les Sages, soucieux de leur indépendance et souveraineté, risquaient-ils de considérer comme un signe de pression politique cette prétention à une urgence pour un projet de loi de financement de la Sécurité sociale?

 

«Une manœuvre grossière»

Le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier ne croit pas à la course. «Prétendre promulguer la loi avant le RIP éventuel serait une manœuvre grossière. Elle ne pourrait être couronnée de succès qu’à deux conditions: que Matignon engage l’urgence et que le Conseil revienne sur sa jurisprudence.» Il rappelle: «Ce qui a compté en 2019 c’est la date d’enregistrement de la saisine du Conseil constitutionnel par les porteurs du RIP.»

La Rue Montpensier indique que les Sages sont en train d’établir leur calendrier. Sans autre précision. Chez les soutiens à la réforme au sein de la majorité, on espère plutôt un rejet du RIP par les Sages sur le fond de leur proposition de loi.

 

«Le risque est d’être désavoué par les Français»

Ce n’est pas parce que la procédure du RIP est déclenchée, qu’on ne peut promulguer la loi. Le ministre Olivier Dussopt a d’ailleurs indiqué que la loi sur les retraites «entrera en vigueur au 1er septembre 2023». Sans tenir compte du délai légal de neuf mois pour recueillir les signatures.

«Si un RIP est enclenché et que des millions de Français le votent, ce sera intenable pour le gouvernement. Je n’imagine pas qu’il prenne ce risque», soutient Valérie Rabault. La députée PS rappelle que «sur la loi Pacte, avec ADP, il ne l’a pas pris! Le risque économique était certes différent, mais aujourd’hui le risque est d’être désavoué par les Français…»

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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