Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 février 2023 6 11 /02 /février /2023 08:00
LA MARCHE DU MONDE (2382) - VENDREDI 10 FEVRIER 2023

Vendredi 10 Février 2023 – Réforme des retraites : l'Assemblée nationale vote l'article sur la fin des régimes spéciaux

Lors d'une séance tendue, l'extinction progressive de la plupart des régimes spéciaux a été votée ce vendredi à 181 voix contre 163.

L'Assemblée nationale a voté ce vendredi l'extinction progressive de la plupart des régimes spéciaux, prévue dans l'article premier de la réforme des retraites, lors d'une nouvelle séance tendue où ont fusé les accusations d'obstruction lancées à la gauche.

Ce vote, à 181 voix contre 163, marque l'adoption de la première mesure du projet contesté du gouvernement, dont l'examen avance au ralenti depuis son coup d'envoi lundi dans l'hémicycle.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2382) - VENDREDI 10 FEVRIER 2023

Vendredi 10 Février 2023 – Olivier Véran : «Il y a trop de violence en politique»

Le porte-parole du gouvernement déplore «la manière dont on s'interpelle», y compris sur «l'ensemble des plateaux», où l'on va, selon lui, «de plus en plus à l'invective, à des mots qui sont durs».

Il n'est pas le premier à faire la remarque. Invité sur RMC vendredi 10 février, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a commenté le climat politique de ces derniers mois : des débats en Hémicycle particulièrement houleux sur la réforme des retraites, une amende record infligée par l'Arcom à C8 après la violente séquence entre Cyril Hanouna et Louis Boyard, ou encore le départ précipité de Jean-Luc Mélenchon sur BFMTV jeudi soir à la suite d'une question sur Adrien Quatennens. Tout cela amène le ministre à une conclusion : «Je trouve qu'il y a trop de violence en politique.»

Pour Olivier Véran, il s'agit notamment de «la manière dont on s'interroge, la manière dont on s'interpelle», que ce soit dans la sphère politique ou sur la scène médiatique. «Il y a trop de violence exprimée sur l'ensemble des plateaux», a-t-il ainsi ajouté. «De plus en plus, on va assez facilement à l'invective, à des mots qui sont durs, à des formules assez fortes.»

Selon le porte-parole, «la télévision, la radio, les médias en général» doivent avoir «vocation aussi à servir d'exemple pour la population». «Le respect que les uns et les autres se doivent, nous devons aussi le garantir», a-t-il développé. Évoquant «des choses assez oppressantes» dans l'échange de la veille entre Jean-Luc Mélenchon et un journaliste de BFMTV, ou encore les «dérapages» réguliers qui peuvent être observés durant les émissions de Cyril Hanouna.

Ne manquant pas d'y glisser une critique politique, Olivier Véran a également ciblé la Nupes et le Rassemblement national, en rappelant que «l'hémicycle n'est pas une téléréalité». «Il est très difficile aujourd'hui d'avoir un débat idée contre idée», a-t-il ajouté, bien que les troupes de la majorité se prêtent, elles aussi, régulièrement, au jeu parfois théâtral de la chambre basse.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2382) - VENDREDI 10 FEVRIER 2023

Vendredi 10 Février 2023 – «Il a été assez puni»: Jean-Luc Mélenchon quitte le plateau d'une émission de BFMTV

Coup d'éclat politico-médiatique dans l'affaire Adrien Quatennens. Alors que le député a fait son grand retour cette semaine dans l'Hémicycle de l'Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon, invité jeudi soir de BFMTV, a décidé de quitter le plateau de l'émission «Face à BFM» après une série de questions sur son ancien bras droit. Le député du Nord a été condamné à quatre mois de prison avec sursis en décembre pour «violences sur conjoint». Avant cette séquence, l'ancien candidat à la présidentielle avait eu un échange assez vif avec le présentateur Maxime Switek.

Affirmant haut et fort que le contenu de l'émission aurait été négocié en amont et que l'interview n'aurait dû tourner qu'autour de la réforme des retraites, l'Insoumis a pris à partie son interlocuteur pour ne pas «l'avoir prévenu qu'(ils) allaient en parler (de l'affaire Quatennens) ce soir.» Et de fustiger des journalistes «sans principes, sans foi ni loi.» «Je n'ai qu'une chose à dire : la loi s'applique, elle s'est appliquée à lui, il a été assez puni, j'ai été assez puni, tous les Insoumis ont été assez punis. Toute personne condamnée a le droit d'être réhabilitée. Tout le monde y a le droit. Il n'a pas été condamné à de l'inéligibilité. Il fait donc son travail de député», lance Jean-Luc Mélenchon. Comme une réponse à la petite musique selon laquelle Adrien Quatennens, après sa condamnation, aurait dû se représenter devant les électeurs.

«Foutez-lui la paix, lâchez-nous, laissez-nous faire de la politique», s'est-il emporté. «Je sais très bien que tout le monde n'est pas d'accord avec moi. Mais je ne changerai pas de principe pour faire plaisir à je ne sais quelle opinion fugace qui méprise les principes de la République», ajoute le leader LFI. Le retour d'Adrien Quatennens dans l'hémicycle avait entraîné une certaine bronca mardi soir. Lors d'une question sur la réforme des retraites, l'élu avait provoqué l'ire des oppositions et quelques applaudissements chez les Insoumis. Peu après sa condamnation, le député avait été exclu quatre mois du groupe LFI-Nupes à l'Assemblée nationale.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2382) - VENDREDI 10 FEVRIER 2023

Vendredi 10 Février 2023 – Emploi des seniors: Élisabeth Borne esquisse une proposition

La chef du gouvernement réfléchit à un mécanisme pour permettre aux demandeurs d'emploi seniors de retrouver un emploi.

En visite jeudi dans une usine de Neuville-en-Ferrain (Nord), la première ministre a profité d'un temps d'échange avec des salariés sur la réforme des retraites pour esquisser une proposition sur l'emploi des seniors. Leur taux d'emploi est jugé beaucoup trop bas par le gouvernement (55.9% pour les 55-64 ans), en comparaison avec certains pays européens. L'exécutif souhaite que plus de seniors soient en emploi, permettant ainsi d'accumuler plus de cotisations permettant un équilibre du régime des retraites.

La chef du gouvernement a déclaré que « l'on doit réfléchir ensemble, avec les organisations syndicales et patronales, à la façon dont on encourage y compris financièrement à l'embauche des seniors ». « Dans les réflexions que l'on peut avoir, c'est de se dire par exemple, » que si un demandeur d'emploi senior « retrouve un emploi, peut être qu'une partie de son allocation-chômage pourrait permettre, finalement, à l'entreprise qui va peut-être recruter un salarié un peu moins intéressant » avec un salaire probablement inférieur à ce qu'il avait précédemment, de lui proposer « un complément de salaire », a-t-elle avancé devant une trentaine de salariés de l'entreprise Sarbec Cosmetics.

Un « demandeur d'emploi senior, (s'il) ne retrouve pas d'emploi il va toucher son allocation-chômage jusqu'à la fin » de sa vie professionnelle, avant de toucher sa pension, a fait valoir la première ministre.

« On doit mener ces réflexions-là » ; « On n'a pas épuisé le sujet », a déclaré Élisabeth Borne alors que le débat sur l'emploi des seniors a ressurgi à la faveur de la réforme des retraites.

« Peut-être est ce lié à mon âge qui avance » mais « je suis de plus en plus convaincue que les seniors ont leur place dans l'entreprise », a plaidé Élisabeth Borne, 61 ans, « choquée » que les grandes entreprises « fassent partir tous les salariés de plus de 59 ans ».

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2382) - VENDREDI 10 FEVRIER 2023

Vendredi 10 Février 2023 – Insultes à un député : 3,5 millions d'euros d'amende pour la chaîne C8

Machine à clashes générateurs d'audience, Cyril Hanouna commence à coûter cher à C8: la chaîne a été condamnée jeudi à une amende record de 3,5 millions d'euros, après les injures lancées en direct par son animateur vedette au député LFI Louis Boyard en novembre.

"Abruti", "tocard", "t'es une merde": ces propos "ont porté atteinte aux droits de l'invité, au respect de son honneur et de sa réputation", a tranché le régulateur des médias, pour qui cette séquence a traduit "une méconnaissance par l'éditeur de son obligation de maîtrise de son antenne".

Ce n'est pas la première fois que l'Arcom sanctionne financièrement C8 à cause de son animateur: elle s'était déjà vue infliger une amende de trois millions d'euros en 2017 pour un canular jugé homophobe sur le plateau de "Touche pas à mon poste".

L'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique a également indiqué jeudi avoir mis en demeure la chaîne de respecter ses obligations en matière d'honnêteté et d'indépendance de l'information.

Elle a considéré que Louis Boyard "avait été explicitement empêché d'exprimer en plateau un point de vue critique à l'égard d'un actionnaire du groupe Canal+, auquel appartient le service de télévision C8", ce qui n'avait pas permis de réaliser l'émission "dans des conditions qui garantissent l'indépendance de l'information".

"Le groupe Canal+ déplore la décision de l'Arcom (...) ne tenant en rien compte du comportement de (Louis Boyard) lors de l'émission du 10 novembre 2022. Le groupe Canal+ mettra en œuvre les voies de recours possibles dans les plus brefs délais", a indiqué l'entreprise dans un communiqué jeudi soir.

"Le milliardaire Bolloré a voulu me censurer. On a Touché à Son Poste", a pour sa part réagi Louis Boyard sur Twitter.

Cette décision du régulateur, autorité indépendante du gouvernement, survient dans un contexte de tensions entre Canal+, filiale du groupe Vivendi piloté par le milliardaire conservateur Vincent Bolloré, et la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak.

Cette dernière a jugé jeudi matin, sur France Inter, "inadmissible" l'appel récent de Cyril Hanouna à la privatisation de l'audiovisuel public, soulignant que le Rassemblement national est le seul parti qui défend cette mesure.

"Privatisez-moi ça", avait lancé mi-janvier l'animateur de "Touche pas à mon poste", qui rassemble plus d'un million de téléspectateurs chaque soir.

La ministre a également évoqué à la radio la possibilité pour l'Arcom de retirer à CNews et C8 les fréquences mises à leur disposition en cas de non-respect de leurs obligations.

"Nous avons été profondément choqués par les propos tenus par Madame la ministre de la Culture", a réagi Canal+ dans un communiqué diffusé jeudi après-midi.

 

Tensions Canal+/gouvernement

"Près de cinq minutes de son intervention ont été consacrées à la critique de notre groupe et à des invectives contre nos chaînes C8 et CNews", s'est offusqué le groupe.

"En laissant à nouveau entendre que" leurs licences "ne mériteraient pas d'être renouvelées en 2025", la ministre "prend parti, sort de sa réserve et ne respecte pas l'indépendance de notre régulateur sectoriel", a-t-il ajouté.

Cette passe d'armes n'est pas nouvelle. Sur un éventuel non-renouvellement des fréquences TNT, déjà évoqué par Mme Abdul Malak, le patron de Canal+, Maxime Saada, avait précédemment répliqué qu'"un ministre ne devrait pas dire ça".

"Je suis dans mon rôle quand je rappelle le cadre existant", s'est-elle défendue jeudi. "Il y a des obligations à respecter. Il y a déjà eu une vingtaine d'interventions de l'Arcom, depuis 2019, pour C8 et CNews. Au bout de combien d'interventions l'Arcom pourra-t-elle dire à quel degré les obligations ne sont pas respectées ? C'est le rôle de l'Arcom", a-t-elle poursuivi.

Plus généralement, la ministre a critiqué Vincent Bolloré, régulièrement accusé de censure ou de vouloir orienter la ligne éditoriale des médias qu'il détient.

"On a eu un certain nombre d'exemples, dans les derniers mois, les dernières années, qu'il s'agisse de Canal+, (...) de Paris Match, (...) qu'il s'agisse d'Europe 1, qu'il s'agisse de l'édition... Il y a un certain nombre d'alertes, sur la liberté de création, sur la liberté d'expression", a-t-elle détaillé.

Hasard du calendrier, la Cour européenne des droits de l'Homme a par ailleurs débouté jeudi C8 qui contestait sa précédente amende de trois millions, au nom de la liberté d'expression.

De nouvelles échéances attendent encore le groupe Canal+: le régulateur doit se prononcer cette fois sur des propos anti-musulmans tenus en décembre par un chroniqueur de CNews.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2382) - VENDREDI 10 FEVRIER 2023

Vendredi 10 Février 2023 – Quand Jacques Chirac remettait la Grand'Croix de la Légion d'honneur à Vladimir Poutine

De passage à Paris, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été décoré jeudi 9 février de la Grand'Croix de la Légion d'honneur par Emmanuel Macron. Il s'agit de la plus haute distinction qu'un président français puisse décerner à un homologue.

Cette cérémonie a néanmoins ravivé un plus vieux souvenir : celui de remise de la Grand'Croix de la Légion d'honneur par Jacques Chirac au président russe Vladimir Poutine en septembre 2006, au titre de son «implication dans le développement des relations franco-russes». Une décision déjà contestée à l'époque, sur laquelle Emmanuel Macron n'exclut pas de revenir, compte tenu du contexte actuel. «Je ne m'interdis rien, a-t-il déclaré. Mais ce n'est pas une décision que j'ai prise aujourd'hui.»

 

«Relation personnelle et de confiance»

En 2006, Jacques Chirac et Vladimir Poutine entretiennent de bonnes relations, renforcées par leur opposition commune à la guerre en Irak en 2003. Jacques Chirac affirmera d'ailleurs en mars 2014 avoir une «relation personnelle et de confiance» avec son homologue russe. Et l'ex-président français de rajouter par la suite qu'il est «évident qu'il y a un lien spontané et naturel entre nos deux pays, surtout depuis que la Russie s'est engagée fermement sur la voie de la démocratie». Vladimir Poutine avait, de son côté, assuré que Jacques Chirac, par ailleurs russophile, était le dirigeant qui l'avait le plus impressionné. «C'est un véritable intellectuel, un vrai professeur», avait-il déclaré au Financial Times .

Jacques Chirac choisit alors, le 22 septembre 2006, d'accrocher au veston de Vladimir Poutine l'insigne rouge de la Légion d'Honneur, à l'occasion d'un sommet tripartite France-Allemagne-Russie à Compiègne. «Dans le cadre d'une attribution de la Légion d'honneur à titre diplomatique, c'est le président de la république qui choisit de la remettre, et non pas le conseil de l'ordre de la légion, explique la chancellerie de la Légion d'honneur, contactée par Le Figaro. À cette fin, cette décoration ne sanctionne pas le mérite des personnes, mais plutôt les liens entretenus entre le pays de la personne décorée, et la France.»

Une cérémonie qui passe à l'époque plutôt inaperçue dans les médias français mais qui est relayée par les médias russes. L'homme du Kremlin avait fait venir pour l'occasion un photographe et un cameraman, pour immortaliser ce moment.

Cette décision avait cependant provoqué l'ire de nombreuses associations et ONG françaises, soulignant la censure et l'absence de liberté d'expression en Russie. «Les questions du démantèlement des libertés publiques en Russie, du musellement de la presse, ou de la politique de terreur et d'information zéro qui prévaut en Tchétchénie n'ont fait l'objet d'aucune déclaration publique à l'issue de cette visite. Le choix des autorités françaises de décerner la Légion d'honneur à Vladimir Poutine apporte une caution choquante à sa politique», s'était indigné Reporters sans frontières.

«Qu'un prédateur de la liberté de la presse soit élevé à la dignité de Grand'Croix de la Légion d'honneur, est une insulte faite à tous ceux qui, en Russie, luttent pour la défense de la liberté de la presse, la liberté d'être informé et pour l'existence d'une démocratie effective dans ce pays», avait poursuivi l'organisation, soulignant qu'elle avait recensé 21 journalistes assassinés en Russie sous la présidence de Vladimir Poutine.

 

Tradition républicaine

Lors d'une conférence de presse donnée le 20 octobre 2006, Jacques Chirac avait souligné la volonté de l'Europe que «la Russie s'inscrive, elle aussi, dans une logique de partenariat, en particulier pour les investissements européens». Interrogé sur la légitimité de l'octroi de la Grand'Croix à Poutine, Jacques Chirac avait botté en touche : «Il n'est pas question de lier des actions morales à des actions économiques, ce sont deux domaines différents.» Et le président français d'ajouter sur le même ton : «Il y a une tradition républicaine qui fait qu'on donne la plaque de Grand'Croix de la Légion d'honneur aux chefs d'État étrangers». En conséquence, «il ne faut pas y attacher une importance particulière ou une raison morale», avait-il conclu, attribuant à cette remise une visée avant tout diplomatique.

Cette décoration attribuée au chef de l'État russe est aujourd'hui remise en cause, à la lumière de la guerre en Ukraine. «Comme elle a été attitrée à titre diplomatique, cette décision de retrait pourra être uniquement prise par le président de la République française», explique la chancellerie. Emmanuel Macron s'est en tout cas gardé de tout commentaire le 9 février au soir, évoquant un retrait potentiel qui serait «lourd de sens». Et de conclure : «Je pense qu'il faut apprécier le bon moment pour le faire».

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2382) - VENDREDI 10 FEVRIER 2023

Vendredi 10 Février 2023 – «Attaque massive» russe en Ukraine, des sites énergétiques «touchés»

Des habitants se réfugient dans une station de métro lors d'attaques massives de missiles russes à Kiev, en Ukraine, le 10 février 2023.

L'Ukraine a indiqué vendredi matin être la cible d'une nouvelle attaque "massive" russe avec des missiles et des drones explosifs visant plusieurs sites énergétiques, après une tournée en Europe du président Volodymyr Zelensky pour réclamer plus d'armes à ses alliés. Selon l'armée de l'air ukrainienne, la Russie a tiré "six missiles de croisière Kalibr", "jusqu'à 35 missiles guidés anti-aériens S-300 sur les régions de Kharkiv et Zaporijjia", et utilisé "sept drones Shahed".

"Cinq missiles de croisière Kalibr et cinq drones Shahed ont été détruit" par la défense antiaérienne, a indiqué la même source. Selon elle, "l'ennemi a frappé les villes et les infrastructures essentielles de l'Ukraine". Aucune victime n'a été rapportée à ce stade par les autorités ukrainiennes.

Cette nouvelle attaque d'ampleur russe sur les installations énergétiques ukrainiennes intervient au lendemain de visites remarquées de Volodymyr Zelensky à Londres, Paris et Bruxelles pour exhorter ses alliés européens à lui fournir des missiles de longue portée et des avions de chasse, essentiels selon lui pour pouvoir mener des contre-offensives face à la Russie.

 

Les Russes "ont ciblé les centrales électriques"

Depuis octobre dernier et après de multiples revers sur le terrain, Moscou vise fréquemment des sites ukrainiens dits "essentiels", plongeant des millions d'habitants dans le froid et le noir, en pleine période hivernale.

Rapidement, l'opérateur électrique ukrainien Ukrenergo a indiqué vendredi matin que "malheureusement, plusieurs infrastructures à haute tension ont été touchées dans les régions de l'Est, de l'Ouest et du Sud, ce qui a entraîné des pannes de courant dans certaines régions".

Les Russes "ont ciblé les centrales électriques et les installations du système de transmission", a précisé Ukrenergo dans son communiqué. "Des coupures préventives d'urgence sont mises en place", a-t-il ajouté, une mesure prise fréquemment lors d'attaques similaires ces derniers mois, pour éviter une surcharge sur le système électrique national.

A Zaporijjia (sud-est), "une partie de la ville est sans électricité", a indiqué sur Telegram le secrétaire du conseil municipal, Anatoly Kourtev, selon qui, "en une heure, 17 frappes ont été enregistrées dans la ville, (soit) le plus grand nombre depuis le début de l'invasion" russe il y a près d'un an. "Tenons bon", a-t-il exhorté à l'attention de la population civile.

Dans la région de Kharkiv (nord-est), voisine de la Russie, "des incendies se sont déclarés" à la suite de "frappes de missiles", a affirmé le gouverneur régional, Oleg Synegoubov. "Certaines zones de la ville (éponyme) restent sans électricité", a-t-il précisé sur Telegram.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2382) - VENDREDI 10 FEVRIER 2023

Vendredi 10 Février 2023 – Livraisons d'avions à Kiev : Londres «conscient des risques d'escalade»

L'ambassade russe au Royaume-Uni a promis mercredi une «réponse» si Londres se décidait à envoyer des avions de combat à l'Ukraine.

Le gouvernement britannique s'est dit jeudi 9 février «conscient des risques d'escalade» liés à de potentielles livraisons d'avions de combat à l'armée ukrainienne, soulignant agir «prudemment» et rejetant la responsabilité de toute escalade sur la Russie.

À l'occasion d'une visite surprise du président ukrainien Volodymyr Zelensky mercredi, Londres a annoncé la prochaine formation de pilotes de chasse ukrainiens à l'utilisation d'appareils aux normes de l'Otan, et a promis d'étudier la possibilité de futures livraisons «à long terme» d'avions réclamés par Kiev.

 

Livraisons d'avions pas exclues

«Nous prenons ces décisions prudemment et après mûre réflexion. Nous sommes conscients des potentiels risques d'escalade», a assuré le porte-parole du Premier ministre Rishi Sunak à la presse, interrogé sur les réticences de certains alliés occidentaux de Kiev. «Tout ce que nous faisons prend en compte les potentiels risques d'escalade mais une fois de plus je voudrais souligner que c'est la Russie, et non l'Ukraine ou l'Otan, (...) qui provoque une escalade de la situation», a-t-il ajouté.

Rishi Sunak a indiqué mercredi que «rien n'est exclu» concernant l'aide militaire à Kiev et que les livraisons d'avions, réclamés par Volodymyr Zelensky devant le Parlement britannique, faisaient «bien sûr partie des discussions». Londres estime que la formation de pilotes prendra trois ans, les militaires ukrainiens étant familiers d'appareils de conception soviétique et non aux normes de l'Otan.

L'ambassade russe au Royaume-Uni a promis mercredi une «réponse» si Londres se décidait à envoyer des avions de combat à l'Ukraine: «Je voudrais rappeler aux responsables à Londres: dans un tel scénario, la moisson sanglante du prochain cycle d'escalade sera sur votre conscience, ainsi que les conséquences militaires et politiques pour le continent européen et le monde entier».

Après s'être décidés en janvier à envoyer des chars lourds à l'armée ukrainienne, les alliés occidentaux de Kiev se montrent réticents à franchir un nouveau pas en lui fournissant des avions, Joe Biden notamment ayant exclu cette option en l'état.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2382) - VENDREDI 10 FEVRIER 2023

Vendredi 10 Février 2023 – Paris 2024 : «Les sportifs russes doivent s'opposer à la guerre de Poutine», réclame le maire de Kiev

La question de la participation des athlètes russes aux compétitions sportives s'annonce sensible à l'approche des Jeux Olympiques d'été qui se dérouleront à Paris en 2024. «Les sportifs russes doivent s'opposer à la guerre de Poutine et doivent dire stop à cette guerre», a déclaré vendredi 10 février auprès de France Info le maire de Kiev et ancien boxeur, Vitali Klitschko.

Le premier magistrat de la capitale ukrainienne recevait pour la deuxième fois depuis le début de la guerre Anne Hidalgo, jeudi. «En tant que sportif et ancien sportif, il y a des principes qui sont clairs : si vous ne respectez pas les règles, vous êtes disqualifiés», a-t-il affirmé. «C'est la même chose avec les Russes : ils tuent des civils et doivent payer pour cela», a-t-il ajouté. L'ancien boxeur a été champion du monde en catégorie poids lourd. Après avoir été une figure de la révolution du Maïdan en 2014, il est élu maire de la capitale ukrainienne la même année.

À Kiev, Anne Hidalgo a également formulé de nouveau le vœu que les sportifs russes ne participent pas aux épreuves sportives des jeux olympiques, «tant que les Russes continueront à vous bombarder, à cibler vos populations civiles, vos infrastructures, à mener cette guerre, tant que des soldats russes occuperont votre territoire», a-t-elle affirmé en s'adressant à son homologue.

Vitali Klitschko a aussi salué la venue d'Anne Hidalgo dans la capitale ukrainienne : «Tout le monde n'a pas le courage de venir visiter Kiev. [...] À n'importe quel moment, un bombardement ou une attaque de drones peut survenir dans notre ville».

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2382) - VENDREDI 10 FEVRIER 2023

Vendredi 10 Février 2023 – Moldavie : à la tête d'un pays en crise, la première ministre pro-européenne démissionne

Après un an et demi au pouvoir, Natalia Gavrilita a présenté ce vendredi sa démission. L'ex-république soviétique subit de plein fouet les conséquences de la guerre dans l'Ukraine voisine.

«Il est temps pour moi de partir». La première ministre moldave Natalia Gavrilita a présenté ce vendredi 10 février sa démission, après un an et demi au pouvoir dans cette ex-république soviétique qui subit de plein fouet les conséquences de la guerre dans l'Ukraine voisine.

La responsable pro-européenne de 45 ans devant la presse, a évoqué «un manque de soutien et de confiance dans le pays». Maia Sandu, la présidente également pro-européenne, l'a remerciée pour «son sacrifice et ses énormes efforts pour gouverner à travers autant de crises».

 

Nombreux défis sur le plan énergétique

Des consultations avec les différents partis politiques vont être menées dans l'après-midi. Un nouveau gouvernement devrait être nommé sans accrocs et approuvé par le Parlement, où le parti de la cheffe d'État dispose du soutien de 63 députés sur 101 sièges.

Durant son court mandat, Natalia Gavrilita a dû affronter de nombreux défis avec son équipe, notamment sur le plan énergétique. Extrêmement dépendant de la Russie, le petit pays de 2,6 millions d'habitants niché entre l'Ukraine et la Roumanie a subi une réduction drastique des livraisons du géant Gazprom après l'invasion russe. Il a aussi été victime de pannes d'électricité massives à la suite de frappes russes sur des sites énergétiques ukrainiens.

La Moldavie, qui doit compter avec des soldats russes sur son sol, dans la région séparatiste prorusse de Transdniestrie, a en outre pointé des «tentatives de déstabilisation» de la Russie. Maia Sandu a accusé Moscou d'être derrière des trafics d'armes, de biens, de traites d'humains ou de financer des manifestations antigouvernementales, évoquant une «guerre hybride».

Jeudi, les services de renseignement ont confirmé des informations de Kiev selon lesquelles Moscou planifiait de renverser le gouvernement pro-européen de Chisinau. Cette démission intervient alors que la Moldavie a fait état vendredi du survol de son territoire par un missile de croisière russe, «une violation inacceptable» de l'espace aérien selon Chisinau.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2382) - VENDREDI 10 FEVRIER 2023

Vendredi 10 Février 2023 – « Vous voulez ma tête ? » : la colère d’Olivier Dussopt après la polémique du ballon à son effigie

Ce vendredi, à l’Assemblée nationale, le ministre du Travail a répondu au député LFI Thomas Portes qui, quelques heures plus tôt, avait publié une photo sur Twitter, le pied sur un ballon à son effigie.

Ce vendredi, les débats à l’Assemblée nationale sur la très contestée réforme des retraites proposée par le gouvernement d'Elisabeth Borne se poursuivent. Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, en colère, a souhaité réagir à une photo publiée par le député LFI Thomas Portes. « Vous voulez ma tête », a-t-il lancé, exaspéré. Quelques heures plus tôt, l'élu de Seine-Saint-Denis avait posté une photo de lui sur son compte Twitter, un pied sur un ballon à l’effigie du ministre du Travail. Un message accompagnait le tout : « M. le ministre Olivier Dussopt, retirez votre réforme des retraites ».

 

 Vous voulez quoi ? Vous voulez recommencer ? Vous voulez ma tête comme votre collègue ?

Lors de son allocution à l’Assemblée nationale, Olivier Dussopt a dans un premier temps critiqué les amendements de la France insoumise, en expliquant qu’ils ne « servaient à rien ». Ce à quoi il s’est vu répondre « C’est vous qui ne servez à rien ! », par le député Matthias Tavel.

Le sang du ministre du Travail n’a fait qu’un tour. « Vous voulez quoi ? Vous voulez recommencer ? Vous voulez ma tête comme votre collègue ? Vous voulez continuer dans la violence ? Vous voulez continuer dans la stigmatisation ? Vous aussi vous voulez poser avec ma tête coupée ? », a-t-il enchaîné.

 

Le camp présidentiel s’insurge

« Des faits graves ont eu lieu : la tête du ministre Olivier Dussopt a été symboliquement écrasée par un député portant l'écharpe tricolore, qui l'a publiée sur les réseaux sociaux, ce n'est pas comme ça qu'on doit traiter la démocratie », a lancé la cheffe de file des députés Renaissance, Aurore Bergé.

Plusieurs ministres ont réagi, notamment le Garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti, qui participait à l'examen d'un texte jeudi soir dans l'hémicycle, en présence de Thomas Portes. « Ce n'est pas de la démocratie, c'est de l’ignominie », a-t-il critiqué.

Même son de cloche du côté de Marc Fesneau (Agriculture) et de Franck Riester (Relations avec le Parlement). « Je suis scandalisé, Monsieur Portes joue les Sans-culottes. Il ferait mieux d'être dans l'hémicycle (...) La Nupes essaye de faire de cette mobilisation sociale un déferlement de haine », a embrayé le ministre des Relations avec le Parlement sur BFMTV.

 

Jean-Luc Mélenchon regrette la polémique 

Dans l'opposition, la présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée Marine Le Pen a dénoncé sur Twitter un « comportement indigne », un « appel à la haine et à la violence qui n'a pas sa place dans notre République ». Des élus de gauche ont aussi dénoncé cette image. « Stop à toute violence, même symbolique. D'où qu'elle vienne, contre qui que ce soit », a réagi le député PS de la Mayenne Guillaume Garot.

Interrogé sur BFMTV, où il était l'invité d'une émission spéciale retraites jeudi soir, l'ancien candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a balayé les critiques. « Vous êtes en train de relayer la propagande d'Aurore Bergé et du groupe Renaissance, pour faire croire que c'est un acte de violence », a-t-il expliqué aux journalistes. Puis : « Il y a des jeux de chamboule-tout toutes les semaines dans notre pays (...) Vous venez nous saouler avec une histoire de ballon, vous êtes ridicules (...) C'est grotesque ».

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2382) - VENDREDI 10 FEVRIER 2023

Vendredi 10 Février 2023 – Automobile : Renault, Nissan et Mitsubishi restructurent leur alliance

Renault, Nissan et Mitsubishi ont négocié pendant de longs mois un accord redéfinissant les modalités et ambitions de leur alliance. Cet arrangement scelle le maintien de leur mariage pour les quinze prochaines années.

Après des années de conflit au sein de l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, née il y a désormais 24 ans, le constructeur automobile français et ses deux partenaires japonais ont annoncé une refonte majeure de leur collaboration, négociée depuis des mois. Dans un communiqué partagé lundi et relayé par Les Echos, les trois entreprises ont divulgué les grandes lignes d'un accord-cadre de 15 ans visant à « rééquilibrer » leurs participations croisées.

Alors que Renault détenait 43,4 % de Nissan, le Français a accepté d'abaisser sa part à 15 %, pour revenir au même niveau que celle détenue par le Japonais le concernant. L'accord prévoit également que Nissan prenne une participation allant jusqu'à 15 % auprès d'Ampere, la filiale de Renault spécialisée dans les véhicules électriques.

 

Des poids lourds fragilisés par l'arrestation de Ghosn

Les entreprises ont aussi annoncé des projets industriels communs en Amérique latine, en Inde et en Europe. Avec ce pacte, les constructeurs automobiles « ouvrent un nouveau chapitre de leur partenariat », ont-ils indiqué. Le conseil d'administration de Renault avait approuvé ces propositions dimanche, Nissan a signé le document lundi.

 

Luca de Meo, DG de Renault au JDD : « Nous aurons la meilleure gamme depuis trente ans »

L'alliance automobile internationale a vu le jour en 1999, lorsque Renault a sauvé Nissan de la faillite. Ils ont été rejoints par Mitsubishi Motors en 2016, lorsque Nissan a pris une participation de 34 % chez son rival japonais en difficulté.

Le trio Renault-Nissan-Mitsubishi était le premier constructeur automobile mondial en termes de ventes en 2018, avant de chuter au bénéfice du Japonais Toyota, l'Allemand Volkswagen et le Sud-Coréen Hyundai-Kia. L'union a notamment été ébranlée par l'arrestation en 2018 du patron de Nissan, Carlos Ghosn. Ce dernier avait affirmé que les accusations portées contre lui visaient à l'empêcher de rapprocher les constructeurs japonais et français.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : VICTOR ASSOCIATION
  • : Chaque jour l'actualité politique, économique et sociale de France et du monde commentée et en images. Mais aussi les voitures de légende.
  • Contact

Texte Libre

L'objet de ce blog est d'apporter aux habitants de Montesquieu-Volvestre une information régulière sur la vie de la cité, et de décrypter l'essentiel de l'actualité. Mais il a aussi pour but d'ouvrir un dialogue,  de discuter, de contester, ou de râler au besoin. Il faut que nous retrouvions dans notre village une convivialité, une solidarité qui sont en train de se perdre.

Rechercher

Pages

Liens