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1 février 2023 3 01 /02 /février /2023 08:00
LA MARCHE DU MONDE (2372) - MARDI 31 JANVIER 2023 : Grève, Tik Tok et finance, Pakistan, pas d'avions US pour Ukraine, croissance 2022,....

Mardi 31 janvier 2023 : Nouvelle journée de grève en France, les syndicats espèrent frapper encore plus fort

Un 2e round encore plus "massif" ? Des centaines de milliers de Français devraient à nouveau manifester et faire grève mardi contre la réforme des retraites, les syndicats espérant une mobilisation au moins équivalente à celle du 19 pour faire plier le gouvernement sur son projet phare. La grève s'annonce très suivie dans les transports avec une circulation des métros et RER "très perturbée" en région parisienne, de même que celle des TGV. La situation est encore plus difficile pour les trains régionaux, et le trafic des Intercités est quasiment à l'arrêt.

 

"Encore plus fort"

A Bordeaux, où la gare était peu fréquentée mardi matin, les panneaux d'affichage annonçaient le prochain train pour Paris à 8h46. Cheikh Sadibou Tamamate, 36 ans, devait prendre le train aux alentours de 5H00 mais "malheureusement il a été annulé, donc je suis arrivé beaucoup plus tôt", explique-t-il, pour avoir une chance d'en prendre un ce matin. Il avait été prévenu la veille.

Assis sur un siège de la gare, ordinateur sur les genoux, Guillaume Chaux, 32 ans a lui eu la mauvaise surprise de voir son train annulé en arrivant. Il devait aller à Londres. "Je suis en train de voir avec une autre application de voyage pour pouvoir changer mon train. Je n'avais eu aucune info", déplore-t-il.

Dans les cortèges, dont les premiers s'élanceront dès 10H00, "je pense qu'il y aura largement autant de monde" que lors de la journée du 19, "en tout cas je le souhaite", a déclaré lundi le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, en première ligne contre la réforme depuis sa présentation le 10 janvier. "On espère faire encore plus fort le 31", avait affirmé la semaine dernière son homologue de la CGT, Philippe Martinez.

En retrait sur ce dossier, le président de la République Emmanuel Macron, qui joue en partie son quinquennat sur cette réforme, l'a jugée lundi "indispensable" lors d'une conférence de presse à La Haye.

La journée du 19, à l'appel des huit principaux syndicats français, avait réuni selon les autorités 1,12 million de manifestants, plus de deux millions selon la CGT, opposés au recul de l'âge de départ à 64 ans. Cette fois-ci, 1,2 million de manifestants sont attendus en fourchette haute dont 100.000 à Paris, selon une source policière. Les cortèges devraient à nouveau être fournis dans les petites villes.

"Je fais grève en soutien, parce que quoi qu'il arrive je vais partir tard, 67 ans pour avoir une retraite confortable (...) Je pense que c'est un mouvement qui va au-delà de la retraite. C'est aussi sur une certaine vision de la société", a témoigné lundi auprès de l'AFP Martine Beugnet, professeur des universités, 59 ans.

Onze mille policiers et gendarmes sont mobilisés, dont 4.000 à Paris, a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, souhaitant que les marches se déroulent comme il y a 12 jours "sans incident grave". Mille à deux mille Gilets jaunes et 200 à 400 ultras sont attendus dans la capitale.

 

"L'adhésion recule"

Une intersyndicale doit se réunir à partir de 18H00 au siège de FO pour décider des suites du mouvement, et probablement annoncer au moins une nouvelle journée de mobilisation. La CGT, FO et Solidaires souhaitent des grèves reconductibles, comme en ont déja décidé certains syndicats, par exemple dans l'énergie et l'éducation.

Mardi, les syndicats enseignants prévoient 50% de grévistes parmi les professeurs, de la maternelle au lycée. "La Première ministre ne peut pas rester sourde à cette formidable mobilisation qui s'est créée le 19", a estimé Laurent Berger lundi. Pris en étau entre la mobilisation de la rue et la virulence des oppositions à l'Assemblée, où le projet est débattu depuis lundi, le gouvernement a durci le ton ce week-end, M. Darmanin dénonçant "le profond mépris de la valeur travail" d'une partie de la gauche, et la volonté de la France insoumise de "bordéliser" le débat.

Elisabeth Borne a elle joué la carte de la fermeté, affirmant que le recul de l'âge n'était "plus négociable", même si des mesures en faveur des femmes, plus impactées par la réforme que les hommes, sont envisagées.

Pour l'exécutif, la bataille de l'opinion "est très mal engagée", selon Frédéric Dabi, de l'institut de sondages Ifop. "Au fur et à mesure que les Français entrent dans la connaissance de la réforme, l'adhésion recule" dans les sondages, a-t-il souligné dimanche.

 

 

 

 

 

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Mardi 31 janvier 2023 : Réforme des retraites : Mélenchon exalte le combat du «peuple» face «à la caste»

Jean-Luc Mélenchon se joindra à la manifestation à Marseille, et plusieurs dirigeants de la gauche ont également prévu de participer aux défilés contre la réforme des retraites, prévus ce mardi.

La nouvelle mobilisation dans les rues contre la réforme des retraites représente un combat du "peuple" français "face à la caste et à son gouvernement", a affirmé mardi le leader de la France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon.

"Ce jour (mardi) n'est pas un jour ordinaire. C'est le jour du plein soleil du peuple. Il défend son droit à une existence humaine face à la caste et à son gouvernement", a-t-il écrit sur Twitter, alors que des centaines de milliers de Français devaient défiler dans les rues contre la réforme-phare du président Emmanuel Macron.

 

Ruffin a dénoncé «un gouvernement d'extrêmistes»

De son côté, le député LFI François Ruffin a dénoncé "un gouvernement d'extrémistes" et de "radicalisés" qui ne veut pas céder et "tend le pays inutilement".

"On a un gouvernement d'extrémistes, les radicalisés, ce sont eux. On est radicalisé quand on passe par dessus le souhait de neuf salariés sur 10, le souhait de sept Français sur 10 et en se comportant de cette manière-là on tend le pays inutilement", a-t-il accusé sur RTL, en réponse aux propos du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin reprochant à LFI de "bordéliser le pays".

"Je souhaite un apaisement dans le pays", a aussi assuré le député LFI de la Somme, tout en critiquant "un trio d'irresponsables, Darmanin, Borne et Macron" et un "gouvernement qui ne cesse de durcir le ton".

 

 

 

 

 

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Mardi 31 janvier 2023 : Fintok : quand Tiktok rencontre le monde de la finance

Au-delà des défis de danse et des sketchs enfantins, Tiktok est aussi devenue la terre d’accueil d’un autre genre de vidéos : celles des « finfluenceurs », créateurs de contenu sur la finance, réunis dans le #Fintok.

« Si ton but c’est de devenir riche (sic), alors regarde bien cette vidéo », déclare tout sourire l’influenceuse spécialisée dans les investissements, Rachel Finance, avant de se lancer dans une explication pédagogique sur les intérêts composés à destination de ses 200 000 abonnés TikTok.

TikTok est devenue en l’espace de six ans la deuxième application la plus utilisée au monde avec 1,7 milliard d'utilisateurs. Plateforme préférée des 15-18 ans, elle détient une place de choix dans l’influence et la consommation de contenus de la Gen Z (Génération Z, née entre 1997 et 2010).

Dans le même temps, les jeunes Français de moins de 35 ans n'ont jamais autant investi. Ils représentent désormais un détenteur d’actions sur cinq, quand ils n’étaient qu’un sur 20 en 2019, selon un rapport de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Face à cet intérêt croissant pour la finance chez les plus jeunes, les « finfluenceurs » ont su trouver leur créneau sur TikTok, et ailleurs.

Le FinTok, c’est avant tout un hashtag sur TikTok, pour indiquer qu’une vidéo a trait au monde de la finance et/ou de l’investissement. Le mot-clé réunit près de 2,6 milliards de vidéos. En France, le hashtag « liberté financière » rassemble 257,7 millions de vidéos quand « investisseur » en amasse près de 245,5 millions.

Tout y passe : des montages courts exaltant la réussite d’un millionnaire qui serait parti de rien, aux conseils pour investir en Bourse, en passant par l’explication détaillée de ce que sont les ETF (« fonds coté en Bourse »). Le contenu des vidéos est varié, mais garde un facteur clé : être court, et faire simple.

 

Pourquoi ça fonctionne chez les jeunes ?

Les finfluenceurs s’adressent avant tout à des jeunes, désireux de faire fructifier leur argent plus tôt que leurs parents. Une nouvelle problématique dans l’Hexagone, poussée en partie par l’accessibilité de l’investissement. Avec l’émergence des cryptomonnaies, mais aussi des banques en ligne et applications de transferts d’argent comme Lydia, vous n’êtes qu’à un click d’acheter du STEPN (une cryptomonnaie) ou une action dérivée de Tesla. La non-obligation de passer par un banquier, et donc d’une banque traditionnelle, élimine un obstacle pour certains néo-investisseurs.

C’est un changement de paradigme, quand on sait que les Français sont averses aux risques de la Bourse et des placements non garantis. Seuls 17 % d'entre eux possèdent un portefeuille d’actions, quand c’est le cas d’un Anglais sur trois. Si cet écart peut s’expliquer par une différence culturelle, l’appréhension des Français résiderait aussi dans un manque d’éducation financière : 77 % des Français estimaient en 2019 avoir un niveau faible ou moyen en économie. De fait, pour les plus jeunes, le FinTok et ses réseaux connexes - comme Youtube et Instagram - sont perçus comme des sources d’informations sur les questions d’argent.

Oualid, 25 ans, investi depuis 2020, autodidacte formé grâce aux vidéos et formations proposées par des Youtubeurs ou des finfluenceurs présents sur Instagram et/ou TikTok. L’étudiant en ingénierie possède désormais un capital partagé entre ETF diversifiés et trading actif sur indice. Il y injecte entre 300 et 400 euros par mois, financé par son alternance. Une activité loin d’être familiale : « Chez moi, ils ont juste une assurance-vie. Tout ce qui touche à la Bourse, mes parents trouvent ça beaucoup trop risqué. »

 

Qui sont les têtes d’affiche du FinTok ?

Si les pionniers du genre sont américains, dont les plus importants comptabilisent entre 2 et 10 millions d’abonnés, les Français ne sont pas en reste. On retrouve ainsi de nombreux spécialistes auto-revendiqués des cryptomonnaies, à l’instar de Caroline Jurado, 133 700 abonnés et une newsletter sur le sujet. Willy Le Bon, Rachel Finance ou Tony Jazz s’établissent entre 150 000 et 200 000 abonnés sur TikTok, avec une présence sur Youtube, Instagram et même en podcast.

Parmi les finfluenceurs, plusieurs proposent des formations pour apprendre le b.a.-ba de l’investissement, justifié par leur diplôme en comptabilité, en finance… ou pas. Ils oscillent ainsi entre bon sens budgétaire, contenu informatif mais aussi affirmations exagérées.

 

Quels sont les dangers et la réglementation autour du FinTok ? 

« Les réseaux donnent un go de départ dans l’investissement qui n’est pas réaliste. Certains te vendent des rendements à 100 % par mois, ce qui est quasiment impossible », convient Oualid. « Quand j’ai investi en cryptomonnaie en 2020, ça ne s’est pas bien passé. J’étais complètement débutant. En fait, quand tu likes une photo ou une vidéo sur le trading, tu finis par avoir plein de publications sur le sujet… et ça influence, que je le veuille ou non ma manière d’investir. » Selon le jeune investisseur, Tiktok peut « influencer encore plus que d’autres réseaux. Les vidéos défilent à l’infini dès l’accueil, comme un flux continu et si tu tombes dans la bulle finance, tu n’en sors pas forcément. »

Cette influence ne devrait en théorie pas être un problème. TikTok interdit de faire la promotion de services d’investissements ou de cryptomonnaies, afin de réduire la diffusion des contenus dangereux sur la plateforme. Les finfluenceurs, soucieux de ne pas voir leur compte bloqué, ou d’attiser le bad buzz, affirment généralement « ne pas faire de conseils d’investissement ». Dans les faits, il n’est pas rare pour ces derniers de montrer leur panier d’actions ou de parler des produits financiers les plus rentables à leurs yeux… contrevenant ainsi à la règle du réseau social.

La question est d’autant plus cruciale qu’une vidéo sur sept du FinTok est factuellement fausse d’après une étude menée par Paxful, une plateforme d’échanges de cryptomonnaies. En France, l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) et l'AMF ont mis en place un certificat de l’influence responsable en 2022, pour mieux réglementer les pratiques des influenceurs en finance. Si l’attestation est censée donner plus de légitimité aux finfluenceurs, elle n’attestera pas de la véracité de leurs dires. Pour l’heure, seule l’AMF peut délivrer aux professionnels une certification pour vendre des produits financiers à des clients.

Ces inquiétudes sont aussi prises au sérieux au niveau européen. L'Autorité européenne des marchés financiers (AEMF) a annoncé examiner en 2023 les communications d’entreprises « pour les produits d'investissement plus risqués », à l’image des cryptomonnaies. Avec, à la clé, la possibilité d’aboutir à un cadre garantissant la protection de ces nouveaux jeunes investisseurs.

 

 

 

 

 

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Mardi 31 janvier 2023 : L'attentat contre une mosquée au Pakistan a fait plus de 80 morts

Des corps continuaient à être retirés mardi des décombres après l'attentat ayant visé une mosquée située à l'intérieur du quartier général de la police de Peshawar, dans le nord-ouest du Pakistan, qui a fait plus de 80 morts et 150 blessés. L'explosion s'est produite lundi à l'heure de la prière du midi dans ce lieu extrêmement sensible de la ville, située à une cinquantaine de kilomètres de la frontière avec l'Afghanistan et où la situation sécuritaire s'est dégradée ces derniers mois.

Dans la nuit, au moins neuf corps ont été découverts dans les décombres de la mosquée, dont le toit et un mur se sont écroulés sous le souffle de l'explosion. "Ce matin, nous allons enlever la dernière partie du toit effondré pour pouvoir récupérer plus de corps. Mais nous sommes pessimistes sur nos chances de trouver d'autres survivants", a déclaré à l'AFP Bilal Ahmad Faizi, un porte-parole du numéro d'urgence 1122.

Muhammad Asim Khan, porte-parole de l'hôpital Lady Reading de Peshawar, a indiqué à l'AFP que le bilan était passé à 83 morts, au fur et à mesure de la découverte de nouveaux corps. Ghulam Ali, gouverneur de la province du Khyber Pakhtunkhwa, dont Peshawar est la capitale, avait annoncé la veille que 150 personnes avaient été blessées. La plupart des victimes sont des policiers.

Au moins 20 policiers ont été enterrés lundi soir lors d'une cérémonie avec garde d'honneur, leurs cercueils alignés et ceints du drapeau pakistanais, a précisé à l'AFP un responsable de la police.

Aucun groupe n'a encore revendiqué l'attentat. Le Pakistan est confronté depuis quelques mois, en particulier depuis la prise du pouvoir par les talibans en Afghanistan en août 2021, à une détérioration de la sécurité. Après plusieurs années d'un calme relatif, les attentats ont repris de plus belle, menés par les talibans pakistanais du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), l'EI-K, la branche régionale du groupe jihadiste Etat islamique (EI), ou des groupes séparatistes baloutches.

 

"Créer la panique"

Le quartier général de la police à Peshawar est l'une des zones les mieux surveillées de la ville. Il abrite aussi les locaux de différentes agences de renseignement. Selon la police, l'explosion est survenue au deuxième rang des fidèles rassemblés pour la prière.

Shahid Ali, un policier de 47 ans qui a survécu à l'attaque, a expliqué à l'AFP que la détonation était survenue quelques secondes après que l'imam a commencé la prière. "J'ai vu une fumée noire s'élever dans le ciel. J'ai couru dehors pour sauver ma vie", a-t-il raconté. "Les cris des gens résonnent encore dans ma tête. Ils hurlaient en demandant de l'aide."

La capitale et le reste du pays, notamment à la frontière avec l'Afghanistan, ont été placés sous alerte sécurité encore accrue. "Les terroristes veulent créer la panique en ciblant ceux qui remplissent leur devoir consistant à défendre le Pakistan", a déclaré dans un communiqué le Premier ministre, Shehbaz Sharif. "Ceux qui combattent le Pakistan seront éliminés de la surface de la Terre."

Cet attentat a eu lieu le jour même où le président des Emirats arabes unis, Mohamed ben Zayed Al Nahyan, devait effectuer une visite officielle à Islamabad. Celle-ci a été annulée au dernier moment lundi, officiellement en raison de la météo pluvieuse. A New York, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a dénoncé une attaque "abjecte" contre "un lieu de culte".

Peshawar a été ravagée par des attentats quasi quotidiens pendant la première moitié des années 2010, mais la sécurité s'y était grandement améliorée ces dernières années. Elle s'est à nouveau dégradée depuis quelques mois. En mars 2022, un attentat suicide revendiqué par l'EI-K dans une mosquée chiite de Peshawar avait fait 64 morts. Il s'agissait de l'attaque la plus meurtrière au Pakistan depuis 2018.

 

 

 

 

 

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Mardi 31 janvier 2023 : Noël Le Graët n'a «plus la légitimité» pour gérer le foot français

Le président Noël Le Graët «n'a plus la légitimité nécessaire pour administrer» la Fédération française de football (FFF) compte tenu notamment «de son comportement envers les femmes», pointe le rapport provisoire de la mission d'audit sur la FFF, dont l'AFP a obtenu une copie lundi. Ce rapport provisoire de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR), diligentée par le ministère des Sports à l'automne dernier, constate par ailleurs que la politique de l'instance à propos des violences sexistes et sexuelles n'est «ni efficace ni efficiente».

Les dirigeants de la FFF ont jusqu'au 13 février pour prendre connaissance de ces conclusions et y répondre, avant publication du rapport définitif et contradictoire. «La mission considère que, compte tenu de son comportement envers les femmes, ses déclarations publiques et les défaillances de la gouvernance de la FFF, M. Le Graët ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français», peut-on lire.

Mis en retrait depuis le 11 janvier, et visé par une enquête pour harcèlement moral et sexuel, Noël Le Graët (81 ans) n'est pas épargné par ce pré-rapport. Son attitude vis-à-vis des femmes «peut être qualifié au minimum de sexiste», estiment les inspecteurs. La mission a par ailleurs recueilli des témoignages relatifs à des agissements du dirigeant breton «susceptibles de recevoir une qualification pénale».

Les inspecteurs, qui ont effectué le 13 janvier un signalement auprès de la procureure de la République de Paris, ont indiqué qu'ils transmettraient des éléments d'information supplémentaires à la justice. C'est sur la base de ce signalement que le parquet de Paris a ouvert une enquête, mi-janvier.

 

«Logiques claniques», «vision auto-centrée»

Mise à pied à titre conservatoire le 11 janvier, la directrice générale de la FFF, Florence Hardouin, est également visée par les inspecteurs de l'IGESR pour son management qui, écrivent-ils, «peut être qualifié de brutal», mais pas de «harcelant». Ses relations avec Le Graët sont qualifiées de «toxiques»: «Le couple président - directrice générale a atteint ses limites», estiment les auditeurs de l'IGESR, évoquant des «logiques claniques» de management et une «vision très autocentrée du pouvoir».

La mission, qui propose 18 recommandations à la FFF, épingle aussi la politique de l'instance en matière de prévention et de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, qui «n'est pas une priorité déployée rationnellement par la FFF dans les territoires», selon elle.

Sévèrement secoué depuis cinq mois par des enquêtes journalistiques, des témoignages de femmes l'accusant de comportements sexistes et inappropriés, ou par ses propres déclarations à l'emporte-pièce sur Zinédine Zidane, Noël Le Graët traverse la période la plus délicate de son mandat démarré en 2011.  La FFF «ne communiquera ses propres conclusions et décisions après la remise de l'audit définitif diligenté par le ministère des Sports», a réagi l'instance dans un communiqué.

 

 

 

 

 

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Mardi 31 janvier 2023 : La France enregistre une croissance de 2,6% en 2022, selon l'Insee

La croissance de l'activité économique française a atteint 2,6% en 2022, marquée toutefois par un ralentissement au quatrième trimestre (+0,1%) en raison d'un net recul de la consommation des ménages dans un contexte de forte inflation, a indiqué mardi l'Insee.

En 2022, le produit intérieur brut (PIB) a surtout bénéficié du rebond d'activité enregistré sur la seconde partie de 2021 «en sortie de crise sanitaire», a expliqué l'institut statistique. La croissance trimestrielle «a ensuite été nettement moins dynamique», a-t-il précisé. Les chiffres sont toutefois meilleurs que prévu, car l'Insee tablait sur un PIB en hausse de 2,5% et une contraction de 0,2% au quatrième trimestre.

Cette croissance «témoigne du fort rebond de notre économie après le choc du Covid et de sa résilience face à la crise énergétique», a réagi Bruno Le Maire. Selon le ministre de l'Économie, «les fondamentaux de notre économie sont solides : nos entreprises continuent d'investir et de créer des emplois». «Nous aurons également une croissance positive cette année : les capacités de résistance de nos entrepreneurs et de nos salariés sont exceptionnelles. Continuons !», a-t-il conclu.

 

Forte baisse de la consommation des ménages au 4e trimestre

Après une progression de l'économie de 0,2% au troisième trimestre, les trois derniers mois de l'année ont été marqués par une forte baisse de la consommation des ménages, pénalisée par un recul des achats de produits alimentaires, qui connaissent une envolée des prix à deux chiffres. La consommation d'énergie a aussi baissé au quatrième trimestre, en raison d'un automne très doux mais aussi d'efforts de sobriété énergétique.

La production des biens et services sur la période d'octobre-décembre a elle décéléré, affectée par les grèves de l'automne dans les raffineries et, dans le commerce, par la moindre consommation des ménages. Dans le secteur énergétique, elle est restée «basse», selon l'Insee, perturbée par les maintenances de réacteurs nucléaires. À l’inverse, le commerce extérieur a contribué positivement à la croissance du PIB, les importations ayant reculé plus fortement que les exportations. S'ils ont continué de progresser, les investissements ont perdu en dynamisme (0,8% après 2,3% au troisième trimestre).

 

 

 

 

 

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Mardi 31 janvier 2023 : Guerre en Ukraine : rencontre entre Emmanuel Macron et le ministre de la Défense ukrainien à Paris

Emmanuel Macron, qui n'a pas exclu «par principe» la livraison d'avions de chasse à l'Ukraine, va recevoir mardi 31 janvier à l'Élysée le ministre de la Défense ukrainien Oleksiy Reznikov, a annoncé la présidence française dans un communiqué.

Il va aussi rencontrer le président de la Rada, le parlement de l'Ukraine, Rouslan Stefantchouk, qui doit s'exprimer devant l'Assemblée nationale à 15h, puis mercredi 1er février devant les sénateurs.

 

Critères

Emmanuel Macron va recevoir Oleksiy Reznikov «en fin d'après-midi», vers 18h30, a précisé l'entourage du chef de l'État. Le but de cette rencontre est «de réitérer tout son soutien à l'Ukraine dans sa lutte contre l'invasion russe et rappeler la disposition de la France à répondre aux besoins des forces armées ukrainiennes», précise le communiqué. Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu doit aussi rencontrer dans la journée son homologue ukrainien.

Oleksiy Reznikov devrait visiter l'entreprise Thales pour se faire présenter le radar de moyenne portée GM 200. Celui peut être intégré dans le système de défense sol air SAMPT. Les gouvernements français et italien sont en discussion pour en fournir un aux forces ukrainiennes. Sébastien Lecornu s'était rendu à Rome vendredi dernier pour en discuter.

Interrogé lundi 30 janvier à La Haye sur un éventuel envoi d'avions de combat à Kiev, Emmanuel Macron a indiqué qu'il existait des «critères» avant toute décision : une «demande formulée» par l'Ukraine, que cela ne «soit pas escalatoire» et que «ça ne vienne pas affaiblir la capacité de l'armée française à protéger son propre sol». Paris a posé les mêmes conditions pour l'éventuel envoi de chars Leclerc.

 

 

 

 

 

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Mardi 31 janvier 2023 : Nobel de la paix: l'Ukraine domine les candidatures connues pour 2023

Le prix 2023 sera annoncé début octobre. Parmi les centaines de noms proposés, circule celui de Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'Otan.

Du chef de l'Otan au président ukrainien, bon nombre des candidatures proposées au Nobel de la paix 2023 avant la date-butoir, ce mardi, sont teintées par la guerre en Ukraine - sans que cela en fasse nécessairement des favoris.

Parmi les individus et organisations suggérés au comité Nobel norvégien, les quelques noms rendus publics ont généralement trait à des acteurs du conflit qui déchire l'Ukraine depuis près d'un an ou à l'opposition au président russe Vladimir Poutine.

Selon les statuts Nobel, la liste des candidatures est tenue secrète pendant au moins 50 ans. Mais les milliers de parrains (parlementaires et ministres de tous les pays, anciens lauréats, certains professeurs d'université...) sont libres de révéler l'identité de leur «poulain». Le prix 2023 sera annoncé début octobre. Chaque année, plusieurs centaines de noms -343 en 2022- sont proposés.

 

«Garantir la paix future en Europe»

Un élu de la droite populiste norvégienne a ainsi laissé entendre qu'il proposerait pour le prix le président ukrainien Volodymyr Zelensky, devenu un symbole de la résistance à l'invasion russe déclenchée le 24 février 2022.

Le même député a aussi soumis le nom de son compatriote Jens Stoltenberg qui, selon lui, «mérite le prix pour son travail exemplaire en tant que secrétaire général de l'Otan dans une période difficile pour l'alliance: l'offensive brutale et non provoquée contre un pays voisin pacifique». Sont également en lice le président turc Recep Tayyip Erdogan, proposé par le président du Sénat pakistanais pour ses efforts de paix «avant et pendant la guerre Russie-Ukraine».

De même que des opposants au régime de Vladimir Poutine, tels Alexeï Navalny, militant anti-corruption jeté derrière les barreaux en Russie après y avoir été victime d'une tentative d'empoisonnement, et le journaliste Vladimir Kara-Mourza, emprisonné après avoir lui aussi survécu, dit-il, à deux empoisonnements. «Nous savons aujourd'hui que le fondement de cette guerre, c'est un régime russe bâti sur la corruption et l'oppression», a estimé la députée norvégienne qui a proposé la candidature de Vladimir Kara-Mourza.

Celui-ci «participe au combat politique le plus important pour mettre fin à la guerre en Ukraine et garantir la paix future en Europe», a-t-elle fait valoir, citée par l'agence NTB.

 

Poil à gratter du Kremlin

Les deux précédentes éditions du Nobel ont déjà fait la part belle aux critiques de l'homme fort de Moscou. L'an dernier, le prix est allé à un trio composé de l'ONG russe Memorial – dont la justice russe a ordonné la dissolution-, du Centre ukrainien pour les libertés civiles et du militant biélorusse emprisonné Ales Bialiatski.

«Ce prix ne s'adresse pas à Vladimir Poutine (...) sauf que son gouvernement, comme le gouvernement biélorusse, constitue un gouvernement autoritaire qui réprime les militants des droits humains», avait déclaré la présidente du comité Nobel, Berit Reiss-Andersen. Lors de la cérémonie de remise du prix, le représentant de Memorial, Ian Ratchinski, avait fustigé «la guerre d'agression folle et criminelle contre l'Ukraine».

En 2021, c'est un autre poil à gratter du Kremlin, le journaliste Dmitri Mouratov, rédacteur en chef de Novaïa Gazeta, qui avait été récompensé avec sa consœur philippine Maria Ressa, tous deux faisant figure de hérauts d'une liberté de la presse bafouée dans leurs pays respectifs.

 

Défense de l'environnement

Directeur de l'Institut de recherche sur la paix d'Oslo (Prio), Henrik Urdal estime improbable que le comité Nobel en remette une couche pour le prix 2023, sous peine de passer pour «eurocentriste»

«Je doute qu'ils attribuent un troisième prix d'affilée qui pointerait dans le sens de la Russie», a-t-il affirmé à l'AFP. «C'était difficile pour le comité de passer outre l'an dernier parce que le conflit en Ukraine était si important et dominant ... mais il est aussi indispensable de braquer les projecteurs vers d'autres problématiques internationales dans d'autres endroits du monde», a-t-il ajouté.

Un prix de la paix pour les défenseurs de l'environnement revient régulièrement parmi les spéculations récentes.

La députée écologiste norvégienne Lan Marie Berg a annoncé mardi avoir nommé deux jeunes militantes pour le climat, la Suédoise de 20 ans Greta Thunberg, dont le nom circule depuis des années, et l'Ougandaise Vanessa Nakate, 27 ans.

 

 

 

 

 

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Mardi 31 janvier 2023 : Référendum sur les retraites : la motion RN seule soumise au vote de l'Assemblée après... tirage au sort

En présence de deux motions sur une demande de référendum sur la réforme des retraites, la conférence des présidents de l'Assemblée, en l'absence de jurisprudence, a décidé d'un tirage au sort.

La demande d'un référendum sur les retraites a peu de chances d'être adoptée par l'Assemblée, seule la motion du RN allant être soumise au vote des députés, au grand dam de la gauche qui dénonce un "détournement démocratique".

A l'initiative des communistes, les élus de gauche avaient déposé leur "motion référendaire" le 23 janvier, et le RN le jour suivant.

S'appuyant sur le règlement de l'Assemblée, les députés de la Nupes affirmaient qu'elle seule pouvait être mise au vote, le 6 février, premier jour des débats dans l'hémicycle sur le projet très controversé de réforme des retraites.

Mais la conférence des présidents de l'Assemblée, en l'absence de jurisprudence, a décidé d'un tirage au sort, d'où le groupe RN emmené par Marine Le Pen est sorti gagnant, a-t-on appris de sources parlementaires.

 

La Nupes s'indigne

"Scandaleux! (La présidente de l'Assemblée) Yaël Braun-Pivet et la Macronie changent les règles de l’Assemblée pour offrir sur un plateau la motion référendaire au RN", s'est exclamée sur Twitter la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot.

"Ils choisissent une opposition de confort", a-t-elle ajouté devant la presse, en relevant que la motion Nupes avait elle une chance d'être adoptée.

"C'est un détournement démocratique", a abondé le patron du groupe communiste André Chassaigne, indiquant que les partenaires de la Nupes allaient se concerter pour définir une "position commune" concernant la motion du RN.

"Hors de question" de voter cette motion d'extrême droite, a déjà prévenu la présidente des députés écolos Cyrielle Chatelain. Et, les députés socialistes ont acté qu'ils ne participeraient pas au vote.

La motion RN doit être soumise au vote en premier lieu, si tous ses signataires sont bien présents le 6 février. Si cela n'était pas le cas, il serait toutefois possible que la motion Nupes soit mise aux voix, là aussi avec la nécessité que tous les signataires soient présents.

Interrogée par la presse sur la contestation de la gauche, Marine Le Pen a affirmé que "les règles ont été appliquées". Les élus Nupes "peuvent s'agacer contre la chance (du RN au tirage au sort, ndlr), mais contre personne d'autre". "Nous invitons toutes les oppositions, sans sectarisme, à voter ce texte", a indiqué le parti de Mme Le Pen sur Twitter.

"Je vois bien ce matin que la Nupes est excitée comme une mariée qui va à l’autel", a lancé, en commission des Affaires sociales où le projet de loi est examiné cette semaine, la députée RN Laure Lavalette. Mais "gardez un peu d’énergie pour voter notre motion référendaire puisque c’est la nôtre qui va être présentée, les Français ne comprendraient pas que vous ne la votiez pas".

 

 

 

 

 

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Mardi 31 janvier 2023 : Assassinat du préfet Erignac : la semi-liberté accordée à Pierre Alessandri

L'un des membres du commando Erignac, Pierre Alessandri s'est vu accorder mardi par la justice la semi-liberté, une décision saluée par les élus corses.

Vingt ans après sa condamnation à la perpétuité pour sa participation à l'assassinat en Corse du préfet Claude Erignac, Pierre Alessandri s'est vu accorder mardi par la justice la semi-liberté, une décision saluée par les élus corses.

"Cette mesure de semi-liberté probatoire prendra effet le 13 février 2023, pour une durée d'une année. Sous réserve de la bonne exécution de cette mesure de semi-liberté, Pierre Alessandri sera ensuite admis au régime de la libération conditionnelle, pour une durée de dix années", a annoncé dans un communiqué le procureur général de Paris, Rémy Heitz.

"Bien évidemment, c'est un grand soulagement", a réagi auprès de l'AFP Me Eric Barbolosi, l'avocat de Pierre Alessandri, aujourd'hui âgé de 64 ans.

"Ça n'est que la stricte application du droit qui a été respectée. Pour la première fois en cour d'appel, les magistrats se sont attachés à se déterminer sur les critères qui doivent conditionner une libération conditionnelle en faisant abstraction du caractère particulier de ce dossier", a ajouté Me Barbolosi.

"Pour la première fois dans ce dossier, l'Etat a adopté un principe de neutralité et la justice a pu prendre sa décision en toute indépendance", a-t-il également estimé.

Cette décision intervient sur fond de tensions entre les élus nationalistes corses et l'Etat, dix mois après la violente et mortelle agression par un codétenu à la prison d'Arles d'Yvan Colonna, qui purgeait une peine de perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac.

La mort du militant nationaliste avait donné lieu à des manifestations en Corse, émaillées de heurts.

L'exécutif avait levé le statut de "détenus particulièrement signalés" des deux membres du commando Erignac encore en vie, Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, rendant possible leur transfèrement à la prison de Borgo, en Haute-Corse.

 

"Nouvelle page"

La future libération de Pierre Alessandri a été saluée par de nombreux élus nationalistes et, en premier lieu, par Gilles Simeoni, président du conseil exécutif et homme fort de la Corse.

"C'était une attente forte de la société corse toute entière", a-t-il affirmé à l'AFP.

 

 

 

 

 

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Mardi 31 janvier 2023 : Orpea : la Caisse des dépôts et l’État sur le point de prendre le contrôle du groupe d’Ehpad

Un accord entre la Caisse des dépôts (CDC) et le groupe d’Ehpad Orpea serait sur le point d’être signé. D’après des informations de Libération, l’institution financière contrôlée par l’État deviendrait désormais l’actionnaire majoritaire du groupe qui compte 350 maisons de retraite en France. Cet accord devrait être validé mercredi par le conseil d’administration du CDC mais aussi par les conseils d’administration des compagnies d’assurances qui se sont associées pour mener cette opération.

 

Laurent Guillot, directeur général d’Orpea : « Nous avons cassé la culture de la peur »

Pour rappel, Orpea a une dette de 9,5 milliards d’euros, qu’il n’est plus en mesure de rembourser. Conséquences : le groupe a chuté en bourse de 90 % en même temps que la confiance des actionnaires vis-à-vis de l’entreprise et ses dirigeants. Le gestionnaire de maisons de retraite avait jusqu’au printemps pour trouver une solution, ou le bilan aurait été déposé.

En effet, depuis la publication du livre Les Fossoyeurs de Victor Castanet, Orpea est dans la tourmente. Et pour cause, il a mis au jour il y a un an un système de maltraitances et de malversations financières au sein de ses établissements. Suite au scandale, sa situation financière s’est considérablement dégradée.

 

La valeur de l’entreprise estimée à 1,15 milliard d’euros

Toujours selon les informations de Libération, l’accord trouvé estime la valeur du groupe à 1,15 milliard d’euros. Dans les grandes lignes, la Caisse des dépôts en sera l’actionnaire majoritaire avec 50,2 % du capital. Grâce à cet accord, une partie des créanciers accepte en contrepartie de tirer un trait sur 70 % de 3,5 milliards de dettes. Les prêteurs ne se verront donc rembourser que 30 % de ces prêts accordés.

Parmi les nouvelles priorités d’Orpea, d’après un des participants à la rédaction de cet accord relayé par Libération : un plan massif de recrutement. L’objectif est clair, mieux encadrer les résidents.

 

 

 

 

 

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Mardi 31 janvier 2023 : Guerre en Ukraine : un accord franco-australien pour fournir des milliers d’obus à Kiev

Le retour d’une relation bilatérale entre la France et l’Australie est-il possible ? Il semblerait que celle-ci soit en bonne voie. La raison : le conflit qui oppose l’Ukraine à la Russie depuis presque un an. Lundi, lors d’une rencontre pour retisser des liens rompus après la crise des sous-marins en septembre 2021, les ministres français et australiens de la Défense et des Affaires étrangères ont en effet annoncé la livraison à l'Ukraine d'obus de 155 mm fabriqués conjointement. Les obus de 155 mm sont ceux tirés par plusieurs pièces d'artillerie occidentales fournies à l'Ukraine, comme les Caesar français, les M777 américains, ou les Panzerhaubitze 2000 allemands.

« Nos industries d'armement doivent produire plus vite en maitrisant les coûts et en gérant les stocks », a expliqué Sébastien Lecornu, estimant que l'accord permettait « de le faire à deux, en limitant l'effort budgétaire et en ne prélevant pas dans le stock de nos armées ». Richard Marles, ministre australien de la Défense, a pour sa part salué un « projet de plusieurs millions de dollars » australiens et une « nouvelle coopération entre les industries de défense australiennes et françaises ».

Pour rappel, les relations s’étaient tendues entre Paris et Canberra en septembre 2021 lorsque l'ancien gouvernement conservateur australien avait brusquement annulé un contrat de 90 milliards de dollars australiens (56 milliards d'euros) pour douze sous-marins du groupe français Naval Group. L’Australie avait préféré des sous-marins à propulsion nucléaire britanniques ou américains. Les relations sont ensuite restées tendues jusqu'à l'élection, en mai 2022, d'un nouveau Premier ministre australien, Anthony Albanese. Il s'est efforcé depuis d'apaiser les relations avec Paris.

 

Une première étape vers une relation « chaleureuse »

Cet accord enterre donc la hache de guerre entre les deux pays. La ministre des Affaires étrangères française, Catherine Colonna, qui recevait, elle aussi, son homologue Penny Wong, a écarté d'une phrase « l’épisode » des sous-marins. Elle a exprimé la volonté de « poursuivre ce travail de reconstruction d'un partenariat que nous voulons ambitieux » sur la base du « respect mutuel, de la confiance et de l’ambition ». « L'ambiance chaleureuse entre nous quatre caractérise réellement de façon parfaite le retour d'une relation bilatérale chaleureuse », a ajouté pour sa part Richard Marles.

La France, comme les États-Unis et nombre de pays occidentaux, s'efforcent d'affermir ses positions dans la région indopacifique, par où transite une part cruciale du commerce mondial et où la Chine accroît son influence. Paris y compte de nombreux territoires et espaces maritimes qui lui offrent un droit de regard et lui imposent une vigilance constante sur les équilibres géostratégiques.

 

 

 

 

 

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Mardi 31 janvier 2023 : Guerre en Ukraine : Joe Biden refuse de livrer des avions de combat F-16 à Kiev

Le président des États-Unis soutient l’Ukraine dans la guerre qui l’oppose à la Russie depuis presque un an, mais ne compte pas répondre par la positive à toutes les demandes des dirigeants de Kiev. Lundi, Joe Biden, devant des journalistes, a opposé un refus catégorique à la livraison d’avions de combat F-16 à Kiev, en répondant un simple « non ». Pourtant, la veille, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé une nouvelle fois une aide militaire de la part de ses alliés, même si son pays voit sa liste d'aides en armement s’allonger. En effet, les Occidentaux ont franchi un palier dans l’aide militaire après que l’Allemagne et les États-Unis ont annoncé l’envoi de chars.

Alors qu'approche le 24 février, qui marquera un an depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, Joe Biden n'a pas voulu dire s'il se rendrait en Europe à cette occasion. Mais il a assuré qu'il irait, sans préciser de date, en Pologne, un pays qui joue un rôle clé dans ce conflit.

 

Un bloc européen divisé sur ce type de livraison

Ce refus catégorique semble partagé par Berlin qui a déjà rejeté cette idée. Du côté de la présidence française, Emmanuel Macron a estimé prudemment que « par définition, rien (n’était) exclu », tout en assurant que les Ukrainiens ne lui avaient pas fait à ce jour de demande en ce sens.

Emmanuel Macron a souligné des « critères » avant toute décision. Ces critères sont : une « demande formulée » par l'Ukraine, que cela ne « soit pas escalatoire » et « pas de nature à toucher le sol russe, mais bien à aider l'effort de résistance » enfin, que « ça ne vienne pas affaiblir la capacité de l'armée française ». « C'est à l'aune de ces trois critères que nous continuerons de regarder au cas par cas » les livraisons d'équipements militaires, a-t-il ajouté après avoir posé les mêmes critères pour l'éventuel envoi de chars Leclerc.

Le président de la République français s'est également entretenu avec le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte. Celui-ci a déjà émis l'idée d'envoyer des F-16 à l'Ukraine, soulignant qu'il n'y avait aucun « tabou » sur ce sujet, mais que ce serait « un grand pas ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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