Lundi 28 Novembre 2022 - Elisabeth Borne plante un chêne vert à Matignon, symbole de longévité
Comme le veut la tradition après six mois à Matignon, la Première ministre a planté lundi un arbre dans le jardin.
Devant les photographes, pelle à la main dans les jardins de l’hôtel Matignon, elle confesse ne pas avoir «l'habitude de faire ça». La Première ministre a planté lundi un arbre, comme le veut la tradition initiée par Raymond Barre en 1978.
Dans une interview à Paris Match début novembre, Elisabeth Borne donnait des détails sur son choix. Elle souhaitait ainsi faire «de manière différente». «Habituellement, on va chez un pépiniériste, là j’ai fait le choix de prendre une jeune pousse arrivée au fond du jardin au gré du vent. C’est un chêne vert, une espèce du Sud qui saura s’adapter au réchauffement climatique. En plus, c’est un arbre à feuilles persistantes, un signe de durabilité! Persistante et résiliente, voilà qui me va!», nous confiait-elle.
Le chêne choisi par Mauroy, Fabius, Villepin et Valls
«On anticipe sur le dérèglement climatique», s'est félicitée la cheffe du gouvernement lundi matin après avoir mis de la terre au pied de l'arbre. Elle a auparavant visité le jardin, accompagnée de jardiniers de Matignon et d'étudiants de l'école d'horticulture du Breuil, saluant le fait que les produits chimiques n'étaient plus utilisés pour son entretien.
Le chêne, symbole de longévité, est celui qui a eu le plus de succès auprès des Premiers ministres, il a aussi été choisi par Mauroy, Fabius, Villepin et Valls. Vient ensuite le magnolia, préféré par Ayrault et Cazeneuve. Juppé avait lui choisi un cercidiphyllum (ou arbre au caramel). Chirac, lui, n'a pas planté d'arbre lors de son deuxième passage à Matignon (1986-1988).
En 2017, Edouard Philippe, premier Premier ministre d’Emmanuel Macron, avait choisi un pommier de variété «claque-pépin», clin d'oeil à sa région la Normandie, mais aussi à Jacques Chirac. Il s’agissait du premier arbre fruitier de la liste. Son successeur Jean Castex avait opté pour un frêne, «un bois qui tient bien au feu».
Un ginkgo biloba pour Edith Cresson
Elisabeth Borne est la deuxième femme Première ministre, après Edith Cresson qui n'était restée que 10 mois et 18 jours à Matignon. Cette dernière avait choisi de planter en 1992 un ginkgo biloba mâle de quarante ans.
Depuis l'érable à sucre de Raymond Barre, offert par des étudiants canadiens, c'est le 18e arbre planté par autant de Premiers ministres.
Lundi 28 Novembre 2022 - La ministre Caroline Cayeux quitte «sur sa demande» le gouvernement
L'Elysée a annoncé lundi qu'Emmanuel Macron a mis fin, "sur sa demande", aux fonctions de la ministre déléguée aux Collectivités territoriales Caroline Cayeux.
En délicatesse avec la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), Caroline Cayeux a démissionné lundi de son poste de ministre déléguée aux Collectivités territoriales, pour une déclaration de patrimoine jugée "sous-évaluée".
"Suite à ma déclaration de patrimoine, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique m'a indiqué qu'elle l'estimait sous-évaluée", a-t-elle déclaré dans un communiqué. Elle y affirme avoir "tenu compte de ses observations" et s'être "alignée" mais, "en dépit de cela, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique persiste à mettre en doute ma sincérité".
"Ne pas gêner l'action du gouvernement"
L'ancienne maire de Beauvais, âgée de 74 ans, explique donc avoir décidé de démissionner "afin de ne pas gêner l'action du gouvernement". L'Élysée avait annoncé auparavant avoir mis fin aux fonctions de Mme Cayeux "à sa demande", et précisé que ses attributions seraient reprises par sa collègue chargée de la Ruralité, Dominique Faure. Cette dernière passe du rang de secrétaire d'État à celui de ministre déléguée.
Ex-figure du RPR, de l'UMP puis de LR, cette représentante selon ses dires de la "droite sociale" avait fait l'objet d'une polémique dès son arrivée au gouvernement, en raison de propos datant de 2013. Elle avait alors qualifié le mariage pour tous et l'adoption pour les couples de même sexe, de "réforme de caprice et de dessein qui va contre la nature".
Les oppositions ironisent
Interrogée sur cette déclaration, Caroline Cayeux avait répondu en juillet dernier: "Je maintiens évidemment mes propos. Mais j'ai toujours dit que la loi, si elle était votée, je l'appliquerais". Puis avait ajouté: "Je dois vous dire quand même, j'ai beaucoup d'amis parmi ces gens-là. Franchement, c'est un mauvais procès qu'on me fait et ça m'a beaucoup contrariée". L'utilisation du terme "ces gens-là", en référence aux couples de même sexe, avait provoqué un tollé. Mme Cayeux avait ensuite déclaré "regretter" des propos passés "stupides et maladroits".
Les oppositions n’ont pas tardé à ironiser sur ces nouveaux déboires du gouvernement. "Rapide comme l’éclair ce passage au gouvernement! Décidément le fric et la Macronie, c’est une histoire sans fin…", a raillé le vice-président RN de l'Assemblée nationale, Sébastien Chenu.
"Caroline Cayeux démissionne. Non pas pour ses propos LGBT-phobes, qui ne dérangeaient pas Macron, mais suite à un désaccord avec la HATVP sur sa déclaration de patrimoine. Décidément, la Macronie est engluée dans les affaires d'argent, de conflit d'intérêt et d'opacité... ", a déploré le député LFI Bastien Lachaud, tout comme sa collègue Clémence Guetté, pour qui "on ne voit plus la fin des scandales macronistes". "La vraie question est : qui n’a pas de démêlé avec la justice ou la HATVP dans ce gouvernement?", a tweeté pour sa part le patron du PS Olivier Faure.
Elle devait son portefeuille aux Collectivités à une bonne connaissance de leurs arcanes. A son arrivée au gouvernement en juillet 2022, elle était à la tête de l'Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), un établissement public voulu par Emmanuel Macron pour assurer la coordination entre l'État et les collectivités territoriales.
Maire de Beauvais depuis 2001, elle présidait depuis 2014 "Villes de France", une association qui regroupe les localités de 20.000 à 100.000 habitants.
Lundi 28 Novembre 2022 - L'Assemblée démarre l'examen d'une proposition de loi anti-squats litigieuse
Déjà chauffée à blanc en fin de semaine dernière, l'Assemblée commence lundi l'examen d'une sensible proposition de loi anti-squats, qui pourrait être adoptée avec les voix des députés LR et RN, et malgré l'opposition de la gauche et des associations.
Tripler les sanctions encourues par les squatteurs
Porté par les groupes de la majorité présidentielle Renaissance et Horizons, le texte propose de tripler les sanctions encourues par les squatteurs jusqu'à 3 ans de prison et 45.000 euros d'amende.
"Actuellement un squatteur risque un an de prison et 15.000 euros d'amende. Mais le propriétaire qui change la serrure risque 3 ans et 45.000 euros", argue le rapporteur Guillaume Kasbarian, également président de la commission des Affaires économiques.
Le député d'Eure-et-Loir n'en est pas à son coup d'essai : il avait fait voter en 2020 des dispositions contre les squats via un projet de loi mais une partie des mesures avaient été censurées par le Conseil constitutionnel qui les considérait comme des cavaliers législatifs.
Sa proposition de loi prévoit en retour la même peine pour ceux qui se font passer pour un propriétaire dans le but de louer un bien. Il précise que le délit d'introduction dans le domicile concerne aussi les résidences secondaires, et étend la procédure d'expulsion express, sans recours à un juge, aux logements vacants, vides de meubles.
Le texte réduit aussi la durée de la procédure judiciaire, et prévoit que certains délais pouvant être accordés par un juge, ne soient désormais envisageables que si le locataire en fait lui-même la demande. "Une atteinte manifeste à l'office du juge de l'expulsion" pour la gauche, qui craint un manque de recours des locataires.
Le camp présidentiel devrait se tourner vers sa droite pour faire voter le texte
"Ce qu'on souhaite juste, c'est qu'on puisse avoir une accélération des procédures", pour soutenir "des petits propriétaires qui se retrouvent dans des situations invraisemblables", estime la présidente des députés Renaissance Aurore Bergé, sur franceinfo.
La proposition de loi veut aussi conforter les bailleurs face aux impayés, prévoyant là encore de raccourcir des délais procéduraux.
En l'absence de majorité absolue, le camp présidentiel devrait se tourner vers sa droite pour faire voter le texte. "Ca fait bien longtemps qu'on fait des propositions allant dans ce sens", souligne la députée Annie Genevard (LR). En commission, elle a fait adopter un amendement pour "assimiler le squat à un vol", une disposition "essentielle" qu'elle espère étendre aux cas d'occupation de locaux à usage économique.
Des associations y voient au contraire un risque de forte aggravation des peines. Le groupe RN a lui aussi approuvé ce texte en commission. Quant au gouvernement, s'il a apporté son soutien au texte, il pourrait encore peser en séance pour l'équilibrer.
"On ne doit pas réagir de la même manière contre les squats, en particulier ceux entretenus par des marchands de sommeil, que devant les impayés de locataires", a averti le ministre du Logement Olivier Klein.
Les députés Insoumis, communistes et écologistes sont eux vent debout, même si certains députés ultramarins de gauche soutiennent des amendements pour des mesures fortes en Outre-mer. "Cette loi est une fabrique de SDF", dénonce la députée LFI Danielle Simonnet, dont le groupe entend déposer une motion de rejet préalable au texte. Son collègue François Piquemal fustige une proposition de loi de "fait divers", au regard des quelque "170" procédures d'expulsion menées à terme en 2021 mentionnés par Guillaume Kasbarian.
"Criminaliser les impayés de loyers"
Le ministère du Logement avait estimé en 2021 que "le squat n'est pas un phénomène massif en France".
"C'est une loi particulièrement dangereuse (...) qui veut criminaliser les impayés de loyers", dénonce aussi l'écologiste Aurélien Taché, affirmant que certaines dispositions auraient conduit à "criminaliser les actions" du collectif Jeudi noir. C'est un "texte disproportionné par rapport à la difficulté que rencontrent certains propriétaires", estime pour sa part le socialiste Gérard Leseul.
L'association Droit au Logement (DAL) a manifesté dimanche contre le texte et organise un nouveau rassemblement lundi à 18h, en présence de députés de gauche.
"Ce texte va permettre des expulsions en 48 heures, sans juge, de squatteurs qui occupent des logements vacants", craint Manuel Domergue (Fondation Abbé Pierre). Attac dénonce une loi qui "criminalise les précaires".
La FNAIM, qui représente les professionnels de l'immobilier, salue en revanche une "amorce de rééquilibrage des droits". Les débats devraient débuter dans la soirée et durer jusqu'en milieu de semaine.
Lundi 28 Novembre 2022 - PS : Cambadelis veut mettre fin «à la mélenchonisation des esprits»
L'ex-premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadelis appelle dimanche à battre le patron actuel du parti Olivier Faure pour "mettre fin à la mélenchonisation des esprits" et ouvrir la voie "vers une nouvelle union" à gauche.
"Le PS et la gauche doivent mettre fin à la mélenchonisation des esprits. Parce que le populisme de gauche est une incantation radicale qui ne gagne pas et ne règle rien", affirme au Parisien M. Cambadelis qui soutient la candidature de la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy à la tête du parti face au sortant Olivier Faure.
"Si la motion pro Mélenchon-Nupes est battue, ou n’est pas majoritaire absolue dans les instances du PS, c’est la fin de la Nupes et le chemin vers une nouvelle union", assure-t-il.
M. Cambadelis, qui estime que M. Faure "ne se distingue pas de la gauche radicale" veut que le PS quitte la Nupes -l'alliance électorale de LFI, du PS, d'EELV et du PCF- afin de "créer un nouveau PS pour une nouvelle alliance gagnante substituant à l’hégémonie de LFI, un noyau dur réformiste".
Si M. Faure "était réélu, ce serait la fin d’une certaine forme du Parti socialiste. Il faudra en tirer les conséquences", prévient-il, n'écartant pas un départ du PS. "La question à ce moment-là sera posée. Il faudra créer les conditions d’un parti social-démocrate", soutient-il.
Trois candidats
Sur Twitter, le vice-président du groupe LFI à l'Assemblée nationale Alexis Corbière a qualifié les propos de M. Cambadelis de "lunaires". "Une succession d'insultes contre Olivier Faure , aucune critique sur l'action de Hollande au gouvernement, rien sur sa propre action comme Premier secrétaire.. tout est de la faute des autres et la France Insoumise", a-t-il écrit.
Deux candidats, Mme Geoffroy et le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, affronteront M. Faure au prochain congrès du parti socialiste en janvier pour tenter de lui ravir le poste de premier secrétaire.
Lundi 28 Novembre 2022 - Pour son premier jour à la RATP, Jean Castex face à des salariés en grève
Alors qu'il vient de prendre son poste à la RATP, Jean Castex fait face à quelques centaines de grévistes qui ont demandé à être reçus.
Quelques centaines de salariés grévistes de la RATP rassemblés au siège de l'entreprise lundi matin ont demandé à être reçus par Jean Castex pour obtenir une revalorisation salariale de 300 euros, alors qu'un mouvement de grève agite les ateliers de maintenance depuis plusieurs semaines. Pour son premier jour à la tête de la RATP, l'ancien Premier ministre Jean Castex était attendu de pied ferme au siège à Paris par "au moins 400" salariés, ont indiqué à l'AFP plusieurs grévistes, principalement des ateliers de maintenance des métros et RER.
"On demande une revalorisation de nos salaires de 50 points, soit 300 euros", indique Fabrice Delage, délégué syndical CGT au sein du département Matériel roulant ferroviaire (MRF) de la Régie. En lieu et place de Jean Castex, une petite délégation a été entendue par Sylvie Buglioni, directrice de MRF, ainsi que par une représentante des relations humaines du groupe. L'entrevue a tourné court lorsque plusieurs dizaines de manifestants se sont immiscés dans la réunion, a constaté une journaliste de l'AFP.
Devant les réclamations des salariés, les représentants de la direction s'en sont tenus à promettre qu'ils seraient reçus par M. Castex "dans les semaines qui viennent" et que les revendications salariales seraient évoquées "dans le cadre des négociations de fin d'année".
"Les agents n'ont pas fait un mois et demi de grève pour rien"
Remontés, les grévistes prévoient de poursuivre leur mouvement. "Les agents n'ont pas fait un mois et demi de grève pour rien", affirme Thibault Dasquet, agent de maintenance à l'atelier de Rueil-Malmaison. Pour un autre salarié de l'atelier de Choisy, la grève "commence à se faire sentir sur le compte en banque". "C'est ce qu'attend la direction, que les gens soient à sec et arrêtent le mouvement", explique-t-il.
Démarré le 18 octobre à l'atelier de Sucy-en-Brie où sont entretenus les trains de la ligne A du RER, le mouvement de grève a gagné depuis "une bonne quinzaine" d'ateliers sur 25. Les ateliers comptent quelque 3.000 salariés. Il s'intensifie et pourrait être renforcé par une grève des conducteurs de bus. "Je suis là en soutien", témoigne Faouzi Abou Rayan, technicien à l'atelier de maintenance de Clignancourt qui envisage lui aussi de se mettre en grève avec ses collègues pour "faire boule de neige" et obtenir "le but commun" des 300 euros. "On est devenus des crève-la-dalle", se désole-t-il.
Lundi 28 Novembre 2022 - L'Ukraine dit s'attendre à de nouvelles attaques russes cette semaine
Les responsables ukrainiens ont dit lundi s'attendre à une nouvelle vague de bombardements russes cette semaine, les précédentes salves ayant visé des infrastructures critiques et provoqué des coupures massives d'eau et d'électricité, notamment dans la capitale Kiev. "Il est fort probable que le début de la semaine soit marqué par une telle attaque", a déclaré lundi la porte-parole du commandement Sud de l'armée ukrainienne, Natalia Goumeniouk, soulignant qu'un navire russe porteur de missiles était apparu en mer Noire.
"C'est un porte-missiles de surface qui embarque huit missiles de type Kalibr. Cela indique que des préparatifs sont en cours", a-t-elle ajouté à la télévision ukrainienne. Selon la marine ukrainienne, 11 navires de combat russes dont ce porte-missiles se trouvent actuellement en mer Noire, au large de l'Ukraine, ainsi que plusieurs autres en mer d'Azov et en mer Méditerranée, pour un total de 76 ogives pouvant être tirées.
"Nos forces de défense se préparent"
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a averti dans un discours vidéo dimanche soir que "la semaine qui commence peut être aussi difficile que la semaine passée", marquée par des bombardements russes qui ont provoqué des pannes de courant massives alors que les températures hivernales s'installent. "Nos forces de défense se préparent. Tout l'Etat se prépare. Nous élaborons tous les scénarios, y compris avec des partenaires" occidentaux, a-t-il ajouté, appelant les Ukrainiens à prêter attention aux alertes aériennes.
Il a par ailleurs signalé une situation "très difficile" sur le front, notamment dans la région de Donetsk, dans l'Est, où se concentrent les combats depuis le retrait des forces russes de la ville de Kherson dans le Sud. Selon le bilan quotidien de la présidence ukrainienne, quatre civils ont été tués et 11 blessés ces dernières 24 heures dans le pays.
A Nova Kakhovka, ville sous occupation russe près de Kherson, un civil a été tué et un autre blessé dans un bombardement ukrainien dans la nuit de dimanche à lundi, a indiqué l'administration prorusse. Après les frappes russes de mercredi dernier, des millions d'Ukrainiens s'étaient retrouvés sans courant. Selon l'opérateur national Ukrenergo, le pays fait encore face lundi à un déficit d'électricité concernant 27% des foyers et des coupures d'urgence sont toujours en vigueur sur tout le territoire. La région de Kiev est à 40% privée de courant, a précisé de son côté son gouverneur, Oleksiï Kouleba.
Lundi 28 Novembre 2022 - Europol annonce le démantèlement d'un «super-cartel» de la cocaïne à Dubaï et en Europe
Des policiers ont démantelé un "super-cartel" de la drogue qui contrôlait environ un tiers du trafic de cocaïne en Europe et arrêté 49 suspects dans divers pays dont six d'importance à Dubaï, a annoncé lundi Europol. Cette vaste opération internationale a permis la saisie de 30 tonnes de cocaïne, avec des arrestations en France, en Espagne, en Belgique et aux Pays-Bas, a ajouté dans un communiqué l'Office européen de police, dont le siège est aux Pays-Bas. La cocaïne venait essentiellement d'Amérique latine et transitait par les ports de Rotterdam et Anvers.
"Les barons de la drogue, considérés comme des cibles de grand intérêt par Europol, s'étaient alliés pour constituer ce qui était connu comme un 'super-cartel' qui contrôlait environ un tiers du commerce de la cocaïne en Europe", selon Europol. "L'ampleur de l'importation de cocaïne en Europe sous le contrôle et le commandement des suspects était massive. Et plus de 30 tonnes de drogues ont été saisies par les forces de l'ordre durant les investigations", précise l'agence européenne basée à La Haye. Selon Europol, Dubaï a arrêté deux suspects offrant un "grand intérêt" liés à la France, deux autres liés aux Pays-Bas et deux liés à l'Espagne.
Téléphones sécurisés
Outre les six arrestations à Dubaï, treize personnes ont été arrêtées en Espagne, six en France et dix en Belgique. Parallèlement, quatorze personnes avaient été arrêtées en 2021 aux Pays-Bas dans le cadre de la même opération, selon Europol. Toutes ces arrestations interviennent après l'opération "Sky ECC", le démantèlement début 2021 d'un réseau de communication crypté, utilisé par des organisations criminelles avec une application et des téléphones sécurisés commercialisés par une société canadienne, Sky Global. Un millier d'arrestations avaient déjà eu lieu dans la foulée, notamment celle d'un baron colombien.
Le parquet néerlandais a indiqué qu'il comptait demander auprès des Emirats arabes unis l'extradition des deux suspects liés aux Pays-Bas arrêtés à Dubaï. L'un est un homme âgé de 37 ans avec la double nationalité néerlandaise et marocaine, accusé d'avoir importé des milliers de kilogrammes de cocaïne aux Pays-Bas en 2020 et 2021.
"Il s'agit d'infractions criminelles graves liées au trafic international de drogue, principalement depuis l'Amérique du Sud via les ports d'Anvers et Rotterdam", selon un communiqué du parquet néerlandais. L'autre suspect néerlandais arrêté à Dubaï est un homme âgé de 40 ans qui a également la nationalité bosniaque, selon le parquet.
"L'un des suspects néerlandais est un "extrêmement gros poisson", a dit à l'AFP une source d'Europol sous condition de l'anonymat. Les deux suspects néerlandais sont présumés liés à Ridouan Taghi, arrêté à Dubaï en 2019 et actuellement jugé aux Pays-Bas, a ajouté cette source. Taghi est présumé avoir géré un énorme réseau de trafic de cocaïne basé à Amsterdam et fait face à plusieurs accusations, en particulier de meurtre.
En Espagne, la Garde civile a indiqué qu'au total 13 personnes avaient été arrêtées à Barcelone, Madrid et Malaga le 8 novembre après la découverte de 698 kilogrammes de cocaïne dans un conteneur au port de Valence. Après une tentative d'arrestation en Espagne, le chef de ce trafic, un Britannique, s'était enfui à Dubaï d'où il continuait à diriger les opérations, a-t-elle ajouté dans un communiqué, précisant que la cocaïne provenait du Panama et que son fournisseur, un Panaméen, vivait également à Dubaï.
Lundi 28 Novembre 2022 - L’Iran souhaite que les Etats-Unis soient exclus de la Coupe du monde
Le drapeau de la discorde. Dimanche, le média d’Etat iranien Tasnim News Agency a réclamé l’exclusion des Etats-Unis de la Coupe du monde de football. La raison ? Les USA, qui rencontrent mardi soir l’Iran pour le dernier match de leur groupe, ont annoncé la partie en publiant une image de l’ancien drapeau iranien. Sur les réseaux sociaux, la Fédération de football américaine a partagé un graphique sur lequel le drapeau iranien ne comporte que les couleurs verte, blanche et rouge, sans l’emblème de la République islamique.
La Fédération a confirmé à CNN que cette publication n’était pas une erreur et que le but était d'apporter durant 24 heures le soutien de l’équipe nationale aux «femmes qui se battent pour les droits» en Iran. «Il ne s’agit que d’une fois, nous avons le drapeau officiel sur notre site Internet et tous les endroits où nous postons», a expliqué la Fédération. Interrogé par CNN, le Département d’Etat américain a indiqué ne pas être impliqué dans cette décision, alors que les relations diplomatiques entre les deux pays sont particulièrement tendues, et a ajouté : «Nous avons hâte de voir le match se dérouler en paix sur le terrain. Les Etats-Unis continuent à chercher des moyens de soutenir le peuple iranien contre les violences faites aux femmes et les menaces liées aux manifestations pacifiques qui se déroulent dans le pays».
Utiliser ce drapeau sans l’emblème officiel n’est pas un geste anodin puisque les opposants aux régimes en ont fait un symbole, remplaçant le logo par les mots «Woman life freedom» (liberté pour la vie des femmes). Il a d’ailleurs été vu dans les tribunes de matchs au Qatar, avant d’être interdits par la sécurité.
"L’équipe américaine a enfreint la charte de la Fifa"
La réaction de l’Iran ne s’est pas faite attendre. Sur Twitter, Tasnim News Agency a commenté : «En publiant une image tronquée du drapeau de la République islamique d’Iran, l’équipe américaine a enfreint la charte de la Fifa pour laquelle une suspension de 10 matchs est la peine appropriée. L’équipe américaine devrait être renvoyée de la Coupe du monde». L'Iran se base sur un article spécifique du règlement de la Fifa qui prévoit des sanctions contre quiconque «porte atteinte à la dignité ou à l'intégrité d'un pays, d'une personne ou d'un groupe de personnes par des propos ou des actions méprisants, discriminatoires ou désobligeants».
Ironie de l’histoire, ce même article est également utilisé par les opposants iraniens qui réclamaient avant le mondial l’exclusion de l’Iran en raison de l’interdiction faite aux femmes d’assister à des matchs dans les stades. «Même si la Fifa a pris quelques mesures pour faire en sorte que l’Iran abandonne cette interdiction, elles n’ont eu aucun impact et la Fifa n’a jamais pénalisé l’Iran qui viole pourtant ses propres règles. La Fifa se montre assez indulgente envers le régime. L’Iran ne devrait être autorisé à participer à aucune compétition de la Fifa», a confié vendredi dernier à Paris Match Soodi Milanlouei, co-rédactrice en chef du magazine persan en ligne «Student of the Game».
La situation en Iran ne cesse de se tendre depuis la mort de la jeune de Mahsa Amini, cette jeune femme de 22 ans tuée par la police des mœurs. La présence de l’équipe nationale lors de la Coupe du monde au Qatar fait débat, alors que de nombreux militants réclament son exclusion. Le manque de soutien de la part des joueurs est notamment un sujet de controverse. S’ils ont refusé de chanter l’hymne national lors de la partie contre l'Angleterre, ils restent critiqués par une grande partie des opposants au régime. «Malgré l’attention mondiale survenue après leur acte, je ne crois pas que cela ait été suffisant par rapport à l’ampleur de la tragédie qui se déroule dans notre pays d'origine», a fait Soodi Milanlouei. L'Iran et les États-Unis s'affrontent mardi dans un match crucial du groupe B, qui doit permettre à l’une des deux équipes de se qualifier pour la suite de la compétition.
Lundi 28 Novembre 2022 - Macron veut développer un RER «dans dix métropoles françaises»
Le président Emmanuel Macron a annoncé dimanche son objectif de développer un transport ferroviaire du quotidien de type RER dans dix métropoles françaises afin de favoriser la transition écologique.
"Pour tenir notre ambition écologique, je veux qu’on se dote d’une grande ambition nationale : dans dix grandes agglomérations, dans dix métropoles françaises, de développer un réseau de RER, un réseau de trains urbains", a-t-il exposé dans une séquence postée sur YouTube, dans laquelle il répond à des questions d'internautes sur l'écologie.
Le Réseau Express Régional (RER) est le réseau dense de trains régionaux circulant en Ile-de-France à une cadence élevée. Il s'est régulièrement étendu depuis les années 1960.
"Le RER ce n’est pas que sur Paris", plaidait-on dimanche soir dans l'entourage présidentiel, soulignant le projet de "faire en sorte que dans les grandes métropoles françaises aujourd’hui congestionnées, les personnes qui ont des trajets pendulaires puissent les faire sans voiture, en décarbonant leur trajets grâce à ces RER métropolitains".
Elisabeth Borne sera chargée de la conduite de ces grands travaux
La Première ministre Elisabeth Borne sera chargée de la conduite de ces grands travaux, indiquait-on de même source, et alors que "des projets ont commencé à émerger dans les territoires".
Pour l'Elysée, "il s’agit de mettre un coup d’accélérateur et de prioriser dans 10 villes", augurant d'un "gros travail de planification".
Lundi 28 Novembre 2022 - Coupe du monde : plus de 700 détenus libérés en Iran après la victoire de son équipe
Plus de 700 prisonniers ont retrouvé la liberté en Iran après la victoire de son équipe contre le pays de Galles à la Coupe du monde au Qatar, a annoncé lundi 28 novembre l'agence de l'Autorité judiciaire Mizan Online.
Après s'être incliné devant l'Angleterre 6-2, l'Iran a gagné vendredi 2-0 contre le pays de Galles, et doit rencontrer mardi les États-Unis. «Suite à un ordre spécial du chef de l'Autorité judiciaire après la victoire de l'équipe nationale de football (...) contre celle du Pays de Galles, 709 détenus ont été libérés de différentes prisons du pays», précise l'agence. Parmi eux figurent «certaines personnes arrêtées lors des récents événements», a-t-elle ajouté sans donner plus de détails.
«Emeutes»
Par «évènements», l'agence fait allusion aux manifestations déclenchées par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée après son arrestation par la police des moeurs pour avoir d'après celle-ci enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique. Téhéran, qui voit dans la plupart de ces manifestations des «émeutes», accuse notamment des forces étrangères d'être derrière ce mouvement pour chercher à déstabiliser la République islamique.
Les autorités ont fait état de milliers de personnes arrêtées dans le cadre des manifestations, la justice affirmant en avoir inculpé plus de 2000. Des organisations de défense des droits humains à l'étranger font état d'un nombre bien plus important d'arrestations.
Lundi 28 Novembre 2022 - Crise énergétique : la centrale à charbon de Saint-Avold a redémarré
Avec le retour du froid, voilà le retour du charbon. La centrale à charbon Émile-Huchet de Saint-Avold (Moselle), qui avait fermé en mars dernier, a recommencé à produire de l'électricité lundi matin. Les températures, jusqu'alors relativement douces, sont désormais « de saison, et nous avons été appelés à produire depuis 9 heures ce lundi matin », a indiqué le directeur du site, Philippe Lenglart.
Très émettrice de CO2, la centrale Émile-Huchet, l'une des dernières du parc français à fonctionner au charbon, devait fermer ses portes définitivement fin mars. Mais le gouvernement est revenu à la fin du printemps sur sa décision pour sécuriser l'approvisionnement du pays en électricité, compte tenu du conflit en Ukraine et des déboires rencontrés par le parc nucléaire d'EDF. Il a insisté sur le fait que l'engagement d'Emmanuel Macron de fermer l'ensemble des centrales à charbon en France demeurait « inchangé ».
GazelEnergie, qui exploite le site de Saint-Avold, a donc dû rappeler les salariés qui bénéficiaient d'un plan de départ. Il a dû débourser, pour ce faire, de généreux salaires et primes de retour pour la durée de l'hiver. L'exécutif a même dû introduire dans la loi pour le pouvoir d'achat, votée début août, une mesure permettant à GazelEnergie de réembaucher ses salariés. Plus de la moitié devait partir à la retraite, et les plus jeunes devaient être reclassés au sein des nouveaux projets de l'entreprise.
Lundi 28 Novembre 2022 - Chine : les manifestations contre la politique zéro Covid se poursuivent, un journaliste de la BBC arrêté
Après trois ans de politique zéro Covid menée par Xi Jinping, de nombreux Chinois ont commencé à protester et à s'opposer publiquement au régime. Des vidéos publiées sur internet ont notamment montré des manifestants appeler le président chinois à la démission.
C’est une vague de protestations particulièrement rare dans un pays où la contestation politique est habituellement silencieuse. D’après l’Agence France-Presse, des centaines de personnes ont manifesté durant tout le week-end dans plusieurs grandes villes chinoises afin de s’opposer à la politique zéro Covid menée par le régime de Xi Jinping depuis près de trois ans. Les opposants au gouvernement ont notamment pointé du doigt les mises en quarantaine systématiques des cas contacts. Les premiers débordements ont eu lieu dans les rues de Shanghai, où dix personnes ont péri dans un incendie jeudi. Sur les réseaux sociaux, des Chinois ont accusé les mesures anti-Covid d'avoir aggravé ce drame en ralentissant l'arrivée des secours.
Mais cette vague de manifestations s’est étendue à travers le pays et plusieurs rassemblements ont été aperçus dans les grandes villes. À Pékin, au moins 400 personnes se sont rassemblées dimanche soir et elles ne se sont dispersées qu’au petit matin. L’AFP a expliqué qu’une importante présence policière était visible, mais cela n’a pas empêché les manifestants d’écouter des discours, chanter l’hymne national ou encore lancer des messages d’opposition à destination du gouvernement. Dans une université de Pékin, quelques centaines d’étudiants se sont aussi rassemblés dans leur campus pour protester contre la politique draconienne du gouvernement. « J'ai entendu des gens crier : ‘non aux tests Covid, oui à la liberté’ », a notamment assuré l’un des étudiants.
À Wuhan , ville du centre du pays, tristement célèbre pour avoir été le lieu du premier cas mondial de Covid-19, de nombreux cortèges ont défilé ce dimanche, selon des vidéos diffusées en direct sur les réseaux sociaux. Même chose dans les villes de Guangzhou et de Chengdu, mais les images mises en ligne n’ont pas pu être vérifiées de manière indépendante.
Un journaliste de la BBC se plaint de violences policières
Même si peu d’images de répressions policières ont fuité, il est évident que le gouvernement chinois ne doit pas vraiment apprécier cette protestation visible. Le groupe britannique de la BBC a indiqué, ce dimanche, que l’un de ses journalistes, accrédité en Chine pour couvrir les manifestations de Shanghai, avait été « arrêté et frappé par la police ».
« La BBC est très inquiète de la manière dont a été traité notre journaliste Ed Lawrence qui a été arrêté et menotté pendant qu'il couvrait les manifestations à Shanghai », a indiqué le porte-parole du groupe à l’AFP.
Il a aussi expliqué que la BBC n'avait eu « aucune explication ou excuse officielle des autorités chinoises ». Les fonctionnaires de police ayant arrêté le journaliste ont seulement expliqué que cette arrestation était pour « son bien », pour éviter qu’il n’attrape « le Covid au milieu de la foule ». Ces affirmations n’ont évidemment pas convaincu la BBC.