Mercredi 26 Octobre 2022 – Assurance chômage, retraites... Olivier Dussopt à la tête de l'emploi
Il a le calme faussement tranquille d’un homme entrant dans l’œil du cyclone. Depuis son ministère de la rue de Grenelle, en jeans et baskets, Olivier Dussopt se dit prêt à batailler. Il préfère du reste qu’on emploie le verbe «concerter» quand on aborde les dossiers dont il a la charge, notamment celui de la réforme des retraites, qui entrera dans le dur en décembre sur la question de l’âge de départ. Les syndicats sont remontés à bloc. Le projet retenu sera présenté début 2023 pour entrer en vigueur à l’été 2024. D’ici là, Dussopt doit faire passer devant le Parlement la disposition assimilant l’«abandon de poste» à une «démission», plutôt qu’à une faute grave donnant droit à indemnisation.
« Il faut parler quand on a quelque chose à dire, ça ne sert à rien de faire une matinale par jour»
Sa fibre de gauche en prend un coup et ses anciens amis du PS ne le loupent pas. « Depuis quand rompre unilatéralement un contrat au mépris de son engagement donne-t-il droit à une indemnité?» lâche-t-il. Le ton est donné. «Je suis un faux calme, dit-il. Il vaut mieux ne pas être face à moi quand je m’énerve, ce qui est très rare, mais ça nous arrive à tous.» Les syndicalistes chevronnés confirment son aptitude à dialoguer. Pour Cyril Chabanier, de la CFTC: « Il a une capacité d’écoute, il peut changer d’avis à partir du moment où on lui apporte des faits et des arguments précis et chiffrés.»
Mais il respecte à la lettre les décisions prises par l’Élysée. « Il a hésité à rester au gouvernement en mai 2022, confie Bruno Bonnell, ex-député En marche, pour prendre un virage et partir vers l’entrepreneuriat. C’est le président qui l’a décidé à rester. » Ce sera le ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion. « Je n’aurais pas pensé être un jour d’accord avec Nicolas Sarkozy, mais quand il dit dans le “JDD” que même les successeurs d’Emmanuel Macron devront poursuivre la réforme des retraites, il a raison, explique-t-il. La gauche a fait des erreurs, notamment en supprimant les heures supplémentaires défiscalisées. »
Dussopt sait lâcher ses coups quand il faut
Et de rappeler qu’il est chargé de mettre en place la structure France Travail, qui doit mieux accompagner le parcours des demandeurs d’emploi. «Entendre dire que le travail n’est pas une valeur de gauche est incroyable, surtout quand cela est porté par des gens qui ne savent ni ce qu’est la gauche ni ce qu’est le travail. » Une pique en direction de Sandrine Rousseau et de ses amis. Dussopt sait lâcher ses coups quand il faut. Tout comme il sait cultiver son jardin secret, ne cachant pas se méfier du tourbillon médiatique: «Il faut parler quand on a quelque chose à dire, ça ne sert à rien de faire une matinale par jour. » Il se moque de sa cote de popularité en berne (46e rang sur 50): «Les Français apprendront à me connaître par ma détermination.»
Mercredi 26 Octobre 2022 – Eric Ciotti, la droite décomplexée
On l’a longtemps sous-estimé, voire ouvertement moqué. En cette fin d’octobre, Éric Ciotti, qui boucle un tour de France des fédérations, n’est plus le porte-flingue de la droite mais le mieux placé pour obtenir l’onction des militants (plus de 65 000 à jour de cotisation, contre 130 000 lors de la primaire de 2021) au congrès des 3 et 4 décembre. Sa ligne est claire : non à une union des droites, non à une primaire ayant conduit deux fois au désastre et un seul candidat, Laurent Wauquiez. Ce dernier vient d’adouber la candidature Ciotti, qui pourrait le propulser vers la présidentielle de 2027, sans mouiller la chemise pour le parti.
Nul n’avait vu venir sa qualification face à Valérie Pécresse
L’avantage de Ciotti : il a pris la lumière dans les débats de la primaire de 2021. Nul n’avait vu venir sa qualification face à Valérie Pécresse. « Il n’a jamais quitté le parti et représente une droite assumée », rappelle Nadine Morano, qui a voté pour lui au second tour après avoir soutenu Michel Barnier. « Certains militants viennent me dire qu’ils se sont trompés, que, s’ils avaient su, ils auraient voté pour moi à la primaire », s’amuse Ciotti. Depuis, il creuse méthodiquement son sillon sur un triptyque basique : autorité, identité, liberté. Avec à l’esprit le risque d’effacement des LR en cas de nouvelle déroute en 2027 : « La question de la survie de la famille est posée, sinon il n’y aura pas d’alternative à JeanLuc Mélenchon et à Marine Le Pen. » Selon lui, il faut redonner d’urgence un leader à la droite bonapartiste. Et s’engager à des baisses d’impôts massives : 125 milliards d’euros en cinq ans financés par la réorganisation des services publics, des collectivités territoriales et de l’administration. Il entend ainsi reconquérir les classes moyennes et supérieures qui ont été séduites par Emmanuel Macron. Face à lui chez LR, Aurélien Pradié mise sur sa jeunesse, tandis que Bruno Retailleau se droitise de plus en plus, mais aurait fait « une vraie faute de carre en critiquant les bilans de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy », selon Nadine Morano.
Reste une interrogation, pourquoi Ciotti s’efface-t-il devant Wauquiez ? «
C’est lui qui a le plus d’atouts. Il faut choisir le meilleur », assure-t-il benoîtement. En interne, cette modestie pose question. « Sa candidature à la primaire, un leurre ? » glisse, perfide, un cadre du parti. « Il a un problème d’ego qui lui fait perdre son sang-froid. C’est compliqué pour quelqu’un qui aspire à devenir ministre de l’Intérieur », souligne le même. D’ici à 2027, la route est longue. Et, après des années de silence médiatique, Laurent Wauquiez demeure une hypothèse. Et cela, Éric Ciotti le sait bien
Mercredi 26 Octobre 2022 – Patrick Balkany demande à la cour d'appel une confusion de peines et se déclare «au bout du rouleau»
Patrick Balkany, 74 ans, a demandé la confusion de ses peines devant la cour d'appel de Paris.
"On est l'un et l'autre au bout du rouleau": face à la cour d'appel de Paris qui réexaminait les sanctions prononcées contre lui et son épouse pour blanchiment aggravé de fraude fiscale, Patrick Balkany, "épuisé", a demandé mardi une confusion de peines.
La justice a examiné l'affaire Balkany en deux volets: celui de la fraude fiscale, dans lequel ils ont été condamnés à trois ans de prison ferme, et celui du blanchiment, de la prise illégale d'intérêts et de l'omission déclarative à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).
C'est dans ce second dossier qu'après un arrêt de la Cour de cassation, les anciens édiles de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), définitivement reconnus coupables, sont rejugés, mais uniquement sur la durée des peines.
Sorti de prison début août, Patrick Balkany, 74 ans, se présente seul en début d'après-midi, cheveux poivre et sel, maigre dans un costume bleu. "J'ai dit ce que je pensais au tribunal comme à la cour d'appel, je n'ai pas été entendu, c'est ainsi", commence-t-il d'une voix grave loin de la gouaille d'antan, après un résumé des faits par la présidente.
Il évoque sa première incarcération, dans le volet fraude fiscale, cinq mois en 2019-2020, puis la seconde cette année, "six mois à l'isolement total", pendant lesquels Isabelle Balkany était hospitalisée. "C'était une double peine, pour mon épouse aussi et depuis que je suis sorti, je passe mon temps entre Giverny (et) l'hôpital", poursuit l'ancien député LR. "C'est une fin que je n'imaginais pas, qui est très difficile physiquement et psychologiquement", assure-t-il, se disant "privé de nos biens, de nos mandats" et "empêché de travailler", vivant "avec nos trois chiens, nos deux chats, sans autre perspective que celle de mourir". "Je crois qu'on est l'un et l'autre au bout du rouleau", conclut-il, demandant une confusion de peines - qui aurait pour effet d'englober la peine la plus faible des deux volets dans la plus importante.
Le couple a été reconnu coupable d'avoir dissimulé entre 2007 et 2014 quelque 13 millions d'euros d'avoirs au fisc
Dans ce dossier, le couple a été reconnu coupable d'avoir dissimulé entre 2007 et 2014 quelque 13 millions d'euros d'avoirs au fisc, notamment deux fastueuses villas dans les Caraïbes et au Maroc.
Patrick Balkany a en outre été condamné pour prise illégale d'intérêts, la cour ayant estimé qu'il avait bénéficié "d'avantages personnels" en nature dans le cadre d'un gros contrat immobilier de Levallois-Perret.
Dans une lettre à la cour, Isabelle Balkany, 75 ans, "s'excuse de (son) absence". "Je n'ai plus la force non pas d'affronter la justice mais d'affronter les médias qui depuis des années se déchaînent à chaque audience", écrit-elle notamment, se disant "à bout de force physiquement et psychologiquement".
Alors que Patrick Balkany quitte la salle d'audience, Me Xavier Normand-Bodard commence sa plaidoirie, demandant la confirmation du montant d'un million d'euros de dommages-intérêts octroyés à l'Etat. Cette somme, "insuffisamment motivée", fait partie des points ayant entraîné la censure de la Cour de cassation le 30 juin 2021.
Au nom de la "gravité" des faits, le ministère public requiert la confirmation des peines prononcées en appel le 27 mai 2020: quatre et cinq ans d'emprisonnement, 100.000 euros d'amende chacun et 10 ans d'inéligibilité, ainsi qu'une interdiction de gérer une société.
L'avocat général Serge Roques demande en outre la confiscation de l'usufruit du moulin de Cossy, à Giverny: la confiscation "en pleine propriété" de cette résidence, dont les enfants Balkany sont nu-propriétaires, a aussi été annulée.
Décrivant une audience où plane un sentiment de "terre brûlé" après la "bataille médiatique et judiciaire", le conseil d'Isabelle Balkany, Me Sofia Bougrine, a plaidé pour une réduction de sa peine à trois ans de prison. La confiscation du moulin, "le seul endroit où ils se sentent aujourd'hui chez eux", est "disproportionnée", a plaidé Me Romain Dieudonné, un des avocats de Patrick Balkany.
Mercredi 26 Octobre 2022 – JO-2024 : Gérald Darmanin demande aux préfets des plans «zéro délinquance»
Gérald Darmanin a annoncé mardi avoir demandé aux préfets concernés de "préparer des plans zéro délinquance" sur les sites accueillant les jeux olympiques de 2024.
Auditionné par les commissions de la Culture et des Lois du Sénat, le ministre de l'Intérieur a ajouté que "5.500 opérations anti-délinquance dont 3.500 en Ile-de-France" seraient menées "un an avant".
Gérald Darmanin a souligné qu'il y aurait un "effort sans précédent" en faveur du fonds interministériel de prévention de la délinquance (44 millions d'euros en 2024 soit l'équivalent d'un plan d'équipement de 15.000 caméras de vidéosurveillance).
Ces plans "zéro délinquance" seront mis en oeuvre pendant la coupe du Monde de Rugby, à l'automne 2023, et les Jeux olympiques et paralympiques, durant l'été 2024.
Mercredi 26 Octobre 2022 – Attentats du 13-Novembre : le Bataclan et des habitants de Saint-Denis reconnus victimes de terrorisme
Quatre mois après le verdict du procès des attentats du 13-Novembre, la justice a reconnu mardi le statut de victimes de terrorisme à un très large nombre de parties civiles, dont le Bataclan et des habitants de Saint-Denis qui ont salué "une victoire judiciaire".
Dans son arrêt civil, consulté par l'AFP, la cour d'assises spéciale de Paris a déclaré recevables la très grande majorité des plus de 2.300 personnes qui s'étaient constituées parties civiles au procès pénal qui s'était achevé le 29 juin après dix mois d'audience.
Selon un décompte de l'AFP, seules 50 personnes physiques ou morales ont été déboutées, dont les communes de Paris et Saint-Denis qui évoquaient un préjudice matériel et d'image. Les magistrats professionnels ont également déclaré irrecevables toutes les personnes qui n'avaient pas souffert du dommage directement causé par l'infraction, bien qu'elles aient pu être présentes à proximité des lieux des faits et choquées par les attaques.
Ainsi, la cour a débouté plusieurs personnes qui se trouvaient à l'intérieur du Stade de France quand les kamikazes se sont fait exploser, ou celles "suffisamment éloignées" du périmètre de tir des assaillants quand ils ont mitraillé des terrasses de café ou commis leur massacre au Bataclan.
Toutes celles s'étant trouvées dans l'axe des tirs ou dans le périmètre des explosions ont été reconnues victimes.
"Témoins malheureux"
Cette reconnaissance par les juges va bien au-delà des réquisitions du parquet national antiterroriste (Pnat), qui avait au cours des débats et lors de l'audience civile, le 5 juillet, contesté les recevabilités d'une centaine de parties civiles, "témoins malheureux" et non victimes directes des attaques.
Le Pnat sollicitait notamment l'irrecevabilité des occupants d'un immeuble de Saint-Denis où s'étaient retranchés deux membres du commando des terrasses, le chef opérationnel des attentats Abedlhamid Abaaoud et son complice Chakib Akrouh, tués le 18 novembre 2015 lors d'un assaut du Raid.
"Sept ans de bataille"
Pour le ministère public, les préjudices ayant été causés lors d'une opération de police, les locataires et propriétaires de cet immeuble partiellement détruit après l'assaut auraient dû se tourner vers le tribunal administratif pour demander réparation
Rappelant que des constitutions de parties civiles d'habitants de cet immeuble avaient déjà été déclarées irrecevables au cours de l'instruction, le Pnat avait demandé en outre à la cour d'ordonner le retrait de l'aide juridictionnelle provisionnelle accordée lors du procès.
La cour d'assises a eu une toute autre lecture et admis un "lien de causalité" entre les infractions pour lesquelles certains des accusés ont été condamnés pénalement et les préjudices résultant de l'assaut policier et de l'explosion du gilet explosif de Chakib Akrouh le 18 novembre 2015. Par conséquent, ces occupants de l'immeuble qui justifient de leur présence sur les lieux au moment des faits sont déclarés recevables.
Après "sept ans de bataille, c'est une belle victoire judiciaire", s'est réjoui Me Méhana Mouhou, avocat de plusieurs dizaines d'habitants de Saint-Denis.
"Jusqu'à présent, ils étaient considérés comme des victimes de seconde zone. (...) La cour d'assises a rendu la dignité à ces victimes qui vont pouvoir enfin tenter une reconstruction psychologique, mais aussi obtenir une indemnisation comme les autres victimes des attentats auprès du Fonds de garantie des victimes du terrorisme", a ajouté Me Mouhou.
Ces personnes ont été "laissées à l'abandon. C'est une reconnaissance aujourd'hui qui est symbolique, qui est courageuse de la part de la cour, mais qui arrive bien trop tard", juge de son côté sa consoeur Me Claudette Eleini.
La cour d'assises n'a par ailleurs pas suivi les réquisitions du Pnat en ce qui concerne les personnes morales et déclaré recevables le Bataclan et plusieurs établissements ciblés par les commandos le 13-Novembre, dont les bars La Belle équipe, Le Petit Cambodge et Le Carillon, qui avaient réclamé une "place" au procès.
L'avocate du Bataclan, Me Marie Burguburu, s'est dite satisfaite de cet "arrêt juridiquement motivé et symboliquement essentiel". L'ensemble des condamnés définitifs - à l'exception de Farid Kharkhach, qui n'a pas été condamné pour terrorisme - ont été reconnus civilement responsables et solidairement tenus de réparer les dommages causés le 13 novembre 2015, et pour certains également ceux du 18 novembre à Saint-Denis.
Mercredi 26 Octobre 2022 – Météo : des nuits tropicales en octobre en France
Cette semaine s'annonce encore "exceptionnelle": un pic de chaleur est attendu jeudi avec des températures moyennes de 28-30 degrés prévues dans le Sud-Ouest.
Des plages à la fréquentation estivale, des terrasses bondées, des nuits tropicales: après les vagues de chaleur de cet été, le mois d'octobre connaît une douceur exceptionnelle et s’annonce comme le plus chaud jamais enregistré en France, après un été déjà extrême.
Octobre 2022 sera "sans aucun doute un mois record en termes de chaleur", a annoncé mardi à l'AFP Christine Berne, climatologue chez Météo-France, prévoyant une température moyenne sur le mois attendue entre 16,8 et 17,3 degrés.
"C'est bien au-dessus du précédent record établi en octobre 2001 avec 16,3 degrés", a-t-elle souligné.
Le mois d'octobre le plus chaud depuis 1945
Chez leur concurrent privé de la Chaîne Météo, les prévisionnistes anticipent eux aussi qu'octobre "sera le plus chaud jamais enregistré en France depuis 1945".
Cette "situation de forte anomalie va persister jusqu'à la fin du mois, avec une hausse moyenne de +3,7 degrés par rapport aux normales" de saison, a indiqué Pascal Scaviner, responsable du service prévisions à La Chaine Météo. Les précédents records dataient de 2006 (+2,37 degrés) et 2001 (+2,69).
32,5 degrés en Corse
Depuis plusieurs jours, le mercure s'affole déjà dans le sud du pays. Dimanche à Figari (Corse), il affichait 32,5 degrés, un niveau jamais atteint depuis 2006.
"Et encore, le précédent record c'était un 3 octobre, pas le 23! Normalement à partir de la mi-octobre les températures commencent à chuter et là, c'est l'inverse", note Mme Berne.
M. Scaviner remarque aussi une "accentuation depuis le 16 octobre: en début de mois, les températures étaient supérieures de 2,56 degrés par rapport aux normales, mais depuis le 16, on est à +5 degrés".
S'il n'est pas forcément rare de voir un "soudain pic de chaleur, qui dure trois ou quatre jours" à cette période, c'est la "persistance de cet épisode de douceur" qui déconcerte, souligne Météo-France.
Ainsi dès mardi, Aix-en-Provence avait déjà enregistré son record mensuel du nombre de jours de chaleur (16 contre 13 en octobre 2004), de même que Perpignan (14 jours avec un thermomètre supérieur à 25 degrés, contre 13 en 2014 et 1942).
Nuits tropicales
Et dans plusieurs villes du sud, le thermomètre ne descend pas franchement une fois le soleil couché.
Le 23 octobre, Gaetan Heymes, prévisionniste chez Météo-France, faisait état sur Twitter de "nuits tropicales" (températures ne descendant pas sous les 20 degrés) dans plusieurs villes du Sud-Est, comme Marignane (21,9 degrés), Arles (20,7) ou Montpellier (20,5). Une tendance qui s'est poursuivie cette semaine.
A Toulouse, le mercure n'est jamais descendu sous les 20 degrés depuis le début du mois. Résultat: les terrasses ne désemplissent pas et les moustiques restent bien présents. Une situation qui réjouit les vacanciers de la Toussaint: dans les Pyrénées-Orientales, les plages font le plein, et dans les Landes l'affluence est telle que plusieurs communes ont prolongé la surveillance des plages jusqu’à dimanche.
"La réflexion est en cours afin de savoir si on garde le dispositif en place pour la deuxième semaine des vacances scolaires en fonction des prévisions météo attendues", selon Julien Lalanne, responsable de la surveillance des plages à Hossegor, où l'eau est encore de 19 degrés.
Mais, du côté des climatologues c'est plutôt l'inquiétude qui domine. "Cette année, on est clairement dans un emballement. A l'exception d'une petite période en septembre, on assiste à des mois particulièrement chauds non stop depuis avril. On a l'impression que l'atmosphère a de plus en plus de mal à se refroidir", analyse Mme Berne.
Mercredi 26 Octobre 2022 – Quand Bruno Le Maire renvoie dos à dos le RN et la Nupes
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a enflammé le réseau social Twitter en utilisant le célèbre «mème» de Spider-Man.
C'est l'un des plus célèbres «mèmes» d'Internet, ces images souvent humoristiques qui permettent de résumer une situation ou une émotion. Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, qui maîtrise parfaitement l'usage des réseaux sociaux, a utilisé le fameux face-à-face des deux Spider-Man pour ironiser les positions politiques d'opposition au gouvernement du Rassemblement national et la Nupes qui ont déposé des motions de censure après l'utilisation de l'article 49-3 par Elisabeth Borne.
La patronne du RN Marine Le Pen a même réussi un coup «politique» en votant favorablement la motion de censure de la Nupes, ce qui a provoqué des remous au sein... du Parti socialiste. Les trois motions déposées ont finalement été rejetées.
Un extrait de la série
Mais revenons au fameux mème. Son origine remonte à la première série animée autour de «Spider-Man», créée en 1967 par Stan Lee (au scénario) et Steve Ditko (au dessin). La scène figure quant à elle dans l'épisode 19 de la saison 1 diffusée donc en 1967 aux Etats-Unis. Bruno Le Maire n'était pas encore né...
Bien sûr, le tweet a été très commenté - près de 3000 «likes» à 20h ce mardi soir, mais aussi des piques acerbes, certains internautes évoquant des célèbres super-méchants de l'homme-araignée....
Mercredi 26 Octobre 2022 – Catastrophe de Brétigny : condamnation de la SNCF, relaxe de l'ex-cheminot et de SNCF Réseau
La SNCF a été reconnue coupable mercredi 26 octobre par le tribunal d'Évry d'homicides et blessures involontaires neuf ans après la catastrophe ferroviaire de Brétigny (Essonne), qui avait fait sept morts et des centaines de blessés psychologiques et/ou physiques en juillet 2013.
L'amende infligée à la Société nationale des chemins de fer français n'a pas encore été prononcée par la présidente du tribunal, qui poursuivait mercredi la lecture de sa décision. Elle a en revanche acté la relaxe des deux autres prévenus : un ancien cadre cheminot, qui avait effectué la dernière tournée de surveillance huit jours avant le drame, et le gestionnaire des voies SNCF Réseau (ex-Réseau Ferré de France).
Mercredi 26 Octobre 2022 – Motion de censure : pour le socialiste Boris Vallaud, le soutien du RN a été «un coup de poing dans le ventre»
Le «coup» de Marine Le Pen n'a pas été vécu de la même manière par tout le monde. Le chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, y a par exemple vu la preuve que la gauche est l'alternative à venir, et que l'absence de soutien des Républicains a empêché de renverser le gouvernement. À l’inverse, le président du groupe socialiste, Boris Vallaud, a vécu ce moment comme un «coup de poing dans le ventre». Lui ne souhaite pas se «réjouir» de cette initiative, et rappelle ses profondes divergences avec le Rassemblement national.
«Je combats le Rassemblement national tous les jours dans l'Hémicycle (...), il n'y a rien de banal à ce que l'extrême droite soit dans une enceinte républicaine.» Voilà la manière dont Boris Vallaud a posé le sujet, mercredi matin sur le plateau de Public Sénat. Pour le député des Landes, il ne faut pas croire que le vote de la motion de censure de la Nupes puisse traduire une proximité entre les groupes, et surtout pas avec sa famille politique. «Je l'ai redit (...) que tout nous séparait, comme socialistes, comme homme de gauches, comme républicains, de l'extrême droite», a-t-il asséné, assurant être «intransigeant» car «tout nous distingue».
Le soupçon d'un passage sur l'immigration retiré
À l’inverse des débats internes qui ont pu secouer les Insoumis, Boris Vallaud affirme de son côté que son groupe ne votera «jamais une motion de censure de l'extrême droite». «Il y a cette digue que nous mettons entre eux et nous», a-t-il précisé.
La veille, la Nupes a également été mise en cause par Jean-Christophe Cambadélis, affirmant sur les réseaux sociaux qu'un volet consacré à l'immigration aurait été retiré de la motion pour que celle-ci soit votée par le Rassemblement national. Une accusation dont s'est défendu Boris Vallaud, répliquant que cela est «faux» et qu'il n'y a «jamais eu de passage sur l'immigration». Dans Le Canard enchaîné, la socialiste Valérie Rabault raconte toutefois avoir demandé au président du groupe d'inclure au texte une formule qui barrerait la route au RN, en vain.
Mercredi 26 Octobre 2022 – En plein froid entre Paris et Berlin, Macron et Scholz vont déjeuner à l'Élysée
Le conseil des ministres franco-allemand prévu initialement ce mercredi a été reporté, alors que la France et l'Allemagne s'opposent en particulier sur les questions d'énergies et de défense.
Le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz vont tenter ce mercredi de relancer le tandem franco-allemand, plombé par une série de différends, de l'énergie à la défense, sur fond de guerre en Ukraine.
Le temps d'un déjeuner à l'Élysée, les deux dirigeants ambitionnent de «renforcer les coopérations franco-allemandes» et de répondre aux défis communs de «façon unie et solidaire», a résumé mardi la présidence française. Une ambition qui masque mal les divergences parfois béantes entre les deux premières puissances européennes et qui ont conduit au report de plusieurs semaines d'un conseil des ministres franco-allemand, le premier d'Olaf Scholz, programmé le même jour près de Paris. L'arrivée du chancelier à 12h00 et le déjeuner, à 12h35, ne donneront d'ailleurs lieu à aucune déclaration, ni avant, ni après, selon le programme diffusé mardi soir par l'Élysée.
«Un mariage de nécessité»
Sur la stratégie à adopter face à la flambée des prix énergétiques, le nucléaire, l'armement européen, rien ne semble plus aller entre Paris et Berlin. De quoi inquiéter en Europe, où le moteur franco-allemand reste une force d'entraînement majeure. «Le couple franco-allemand diverge, il est donc paralysé», s'alarme l'ancien premier ministre et ministre des Affaires étrangères français Dominique de Villepin. «Nous ne pouvons pas nous permettre dans ce moment de l'histoire de ne pas avoir une Europe unie et forte. Ça commence par un dialogue franco-allemand fructueux», a-t-il averti vendredi sur la radio France Inter.
Les différends - notamment sur plusieurs projets industriels communs, de l'avion de combat au char du futur - se sont exacerbés depuis le début de l'offensive russe en Ukraine. L'Allemagne, parmi les plus touchés en raison de sa dépendance au gaz russe, a entrepris «un changement de modèle dont il ne faut pas sous-estimer le caractère déstabilisateur», analyse Emmanuel Macron.
Le chancelier Scholz a annoncé un plan d'aide de 200 milliards aux particuliers et entreprises face à l'envolée des prix, notamment du gaz après les coupures de livraisons imposées par la Russie. Ce plan, déroulé sans concertation avec ses partenaires européens, a provoqué une vive incompréhension et des craintes de distorsion de concurrence en Europe.
Après des décennies de sous-investissement, l'Allemagne a aussi opéré un virage à 180 degrés en matière de défense afin de faire de son armée «la force la mieux équipée d'Europe». Là aussi sans forcément œuvrer au renforcement de l'autonomie stratégique européenne prôné par Paris et encore moins à celui de la coopération militaro-industrielle franco-allemande. Berlin promeut ainsi un projet de bouclier antimissiles européen, avec notamment une composante israélienne, concurrent de celui de Paris et Rome.
«Coordonner les efforts»
Pour nombre d'observateurs, cette panne est inhérente à toute relation où s'entremêlent ambitions européennes et intérêts nationaux, mais pas forcément rédhibitoire. «La réalité, c'est que c'est un mariage de nécessité, souligne une source diplomatique française. «Ce n'est pas une crise fondamentale, c'est un bas de la relation», ajoute-t-elle. «Macron Merkel, ils échangeaient des SMS tous les jours, et là, je ne crois pas qu'ils se parlent tous les jours», relève-t-elle encore.
Sur l'Europe, les deux dirigeants ont «pas mal de convergences», même si le chancelier a peu parlé de la France dans son discours de Prague sur l'Union européenne fin août, souligne-t-on à Paris. Olaf Scholz s'est alors engagé à soutenir un élargissement de l'Union européenne vers l'Est et une UE à «30 ou 36 membres», une approche beaucoup plus volontariste que celle de la France. Mais il a aussi plaidé, comme Paris, pour le passage à la majorité qualifiée sur un certain nombre de décisions européennes, de la politique étrangère à la fiscalité.
À Berlin, on préfère relativiser. «La France est notre allié le plus proche. Ces derniers jours, il y a eu beaucoup de spéculations, mais je pense que beaucoup de choses ont été inventées de toutes pièces», considère un porte-parole du gouvernement allemand. À Bruxelles aussi, on veut y croire aussi. «J'ai confiance dans la détermination à la fois du président français et du chancelier allemand» à «travailler ensemble», assure le président du Conseil européen Charles Michel.
Mercredi 26 Octobre 2022 – Le nombre de demandeurs d'emploi a stagné au troisième trimestre
Le ralentissement de l'activité économique engendré par les conséquences de la guerre en Ukraine se fait ressentir sur le front de l'emploi.
Nouveau coup de semonce sur le front de l'emploi. Ce mercredi, les derniers chiffres des demandeurs d'emploi, publiés par la Dares, ont souligné un ralentissement de plus en plus marqué de la décrue observée ces derniers mois. La dynamique encourageante observée entre fin 2020 et la fin du premier trimestre 2022 ralentit fortement, alors que la guerre en Ukraine et ses conséquences ne cessent d'assombrir l'horizon.
Les différentes catégories de demandeurs d'emploi connaissent ainsi un recul bien moins marqué par rapport aux publications précédentes, voire une stagnation. Dans le détail, en France entière hors Mayotte, le nombre d'inscrits en catégorie A - autrement dit, sans aucune activité - a reculé de 0,1% seulement sur trois mois, soit 1700 personnes seulement en moins. À titre de comparaison, au second trimestre, on comptabilisait 26.900 inscrits en moins dans cette même catégorie, soit un recul de 0,8%. Fin juin, 3,164 millions de personnes faisaient partie de cette catégorie, selon les données de Pôle emploi.