Mardi 18 Octobre 2022 – Pour Gérald Darmanin, il y a «un problème de salaires» en France
«Un ouvrier, un employé qui travaille, doit être rémunéré au juste salaire», a affirmé sur RTL le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Gérald Darmanin a appelé mardi une "partie du patronat à augmenter les salaires quand c'est possible", estimant qu'il y avait "un problème de salaires" en France.
Comme on lui demandait si la situation actuelle laissait présager un mouvement social de grande ampleur, il a fait valoir que "la météo sociale était très difficile à prévoir". "Ce qui est sûr", a ajouté M. Darmanin, "c'est que les gens constatent que leurs salaires n'ont pas suivi l'augmentation des prix".
"Et ils constatent qu'une partie des patrons se rémunère et que cette rémunération est disproportionnée par rapport à ce que touche une partie des salariés", a-t-il poursuivi.
"Quand on est sensible à l'avenir de son peuple, comme l'est le président de la République, on constate ensemble que oui, une partie des salariés doit être augmentée", a insisté le ministre de l'Intérieur.
Des raffineries en grève
Après plusieurs semaines de grève dans les raffineries et à quelques jours d'une première vague de départs en vacances, plusieurs syndicats ont appelé mardi les salariés du public et du privé à cesser le travail et à manifester, notamment pour exiger une hausse des salaires.
Mardi 18 Octobre 2022 – Brigitte Macron, professeure d'un jour, pour la bonne cause
Madame, pourquoi il y a des journalistes?» Ce n’était pas un lundi comme les autres au collège de la Rose Blanche à Paris. L’établissement recevait Brigitte Macron pour la dictée ELA (Association européenne contre les leucodystrophies).
Elle prend très à cœur cette cause et a lu la dictée comme chaque année depuis qu’elle est Première dame. A ses côtés Léonie, une jeune malade, présente avec ses parents, comme à chaque édition. «On représente toutes les familles et les enfants malades de l’association», ont indiqué ses parents. La petite fille va bien mais la maladie évolue.
Un prix Goncourt à l'écriture
Le texte de la dictée a été écrit spécialement pour l’occasion par le Goncourt 2021, Mohamed Mbougar Sarr. Il est baptisé «L’étoile qui n’avait pas sommeil». Pour cette dictée -et uniquement celle-ci - l’orthographe n'était pas le plus important. L’objectif de cet évènement? Mettre un coup de projecteur sur l’association et financer la recherche médicale afin d’accompagner et aider les personnes malades. Les leucodystrophies sont des maladies génétiques gravissimes qui détruisent la myéline (gaine des nerfs) du système nerveux central.
"Si ça va trop vite, vous me regardez fixement"
Ce texte est un apologue, un texte court avec une morale, a expliqué Brigitte Macron aux cinquièmes avant de commencer la lecture. «Si ça va trop vite, vous me regardez fixement»., prévient l'ex-professeure.
"L’économie ça a vraiment ses limites"
La dictée ELA est «un rendez-vous que je ne tiens vraiment pas à manquer», a déclaré Brigitte Macron à la presse ensuite, se faisant la « porte parole des parents qui lui font part de leurs difficultés».
«Je suis avec ceux qui sont vulnérables , surtout les plus jeunes. On n'entend pas toujours leur voix», poursuit-elle. Pour ce genre de maladies rares, «vous savez que l’argent manque, terriblement , sur les traitements oncologiques, sur le palliatif, sur les traitements anti-douleur pour les enfants. (...) Je vais utiliser un mot horrible : peut-être que ça n’est pas assez "rentable", mais il faut véritablement qu'on rentre dans une autre logique, explique-t-elle. L’économie ça a vraiment ses limites. Ce n’est pas sur ces sujets qu’il faut en faire. Il faut absolument des traitements».
Mardi 18 Octobre 2022 – Journée de grève massive en France pour réclamer une hausse des salaires
La France s'apprête mardi à vivre une journée de fortes perturbations après l'appel à la grève et à manifester lancé par les syndicats, qui réclament hausses des salaires et la fin des réquisitions de grévistes dans les raffineries et dépôts de carburant. Cette journée de mobilisation se déroule dans un contexte rendu déjà inflammable par une grève dans les raffineries qui perturbent fortement depuis près de deux semaines la distribution de carburant dans tout le pays, mais principalement dans le nord, le centre et la région parisienne.
Le gouvernement a réagi en ordonnant la réquisition de grévistes pour débloquer certains dépôts de carburant. Lundi, le président français Emmanuel Macron a convoqué la Première ministre Elisabeth Borne et les ministres concernés pour faire le point alors que près de 30% des stations-service sont perturbées en France, aves souvent des queues interminables pour les automobilistes.
"On va continuer de faire le maximum", a affirmé M. Macron, en ajoutant vouloir que cette crise "se règle le plus vite possible" et en se disant "aux côtés de tous nos compatriotes qui galèrent et qui en ont assez de cette situation". Il faut "libérer les dépôts de carburant, libérer les raffineries qui sont bloquées et utiliser les moyens de la réquisition", a souligné dans la matinée le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire.
"Le temps de la négociation est passé. Il y a eu une négociation, il y a eu un accord, cela veut dire qu'il faut que force reste à la voix majoritaire", avait-il ajouté, en référence à l'accord conclu la semaine dernière entre TotalEnergies et deux syndicats majoritaires, mais que le syndicat CGT rejette. Le secrétaire-général de ce syndicat, Philippe Martinez a au contraire suggéré lundi au gouvernement de "se mettre autour d'une table" avec les syndicats pour "discuter d'une augmentation du Smic", le salaire minimum en France.
"La réquisition, c'est inacceptable et ça n'est jamais la bonne solution", a renchéri le secrétaire général du syndicat Force Ouvrière (FO), Frédéric Souillot, qui paticipera également à cette journée d'action. Autres motifs de mécontentement pour des millions de salariés: l'inflation qui pèse sur le pouvoir d'achat, le durcissement à venir des règles d'indemnisation des chômeurs, la réforme des retraites attendue pour la fin de l'année. La grève touchera mardi en particulier les entreprises ferroviaire SNCF et de transports publics parisiens RATP.
Trafic perturbé
La SNCF s'attend à des perturbations importantes en région parisienne où un train sur deux circulera. En revanche, le trafic grandes lignes devrait être moins perturbé. Responsables syndicaux et gouvernement seront particulièrement attentifs mardi au nombre de grévistes, notamment dans les secteurs stratégiques - transports, énergie... -, et aux éventuels appels à la grève reconductible qu'ils pourraient décider, par exemple dans le secteur ferroviaire, à l'approche des vacances scolaires qui débutent vendredi.
Ce mouvement social fait suite à la "Marche contre la vie chère", organisée dimanche par des partis de gauche dont La France Insoumise (LFI), à Paris. Les organisateurs ont revendiqué 140.000 participants, mais de source policière, on en a dénombré 30.000, et 29.500 selon un comptage du cabinet Occurrence pour un collectif de médias, dont l'AFP.
Les conséquences de la grève dans les raffineries se font sentir sur de nombreux secteurs: difficultés à se rendre au travail, inquiétude en zones rurales en pleine période de récoltes et semis, crainte de perturbations des départs en vacances et d'annulations de réservations.
Mardi 18 Octobre 2022 – Kiev frappée par des drones kamikazes, un avion militaire russe s'écrase près de la frontière
Des frappes russes, à l'aide notamment de drones kamikazes, ont fait lundi au moins huit morts en Ukraine et 13 personnes ont péri en Russie quand un avion militaire russe s'est écrasé non loin de la frontière ukrainienne. Au total, sur l'ensemble de la journée, "l’ennemi a effectué neuf frappes de missiles, 39 frappes aériennes, (a tiré) jusqu’à 30 obus avec des lance-roquettes multiples", a résumé dans la soirée l'état-major de l'armée ukrainienne.
Outre la capitale, les environs de Kharkiv et de Soumy (nord-est), de Donetsk (est), de Dnipropetrovsk (centre-est) ou de Kherson et de Mykolaïv (sud) ont été touchés, une semaine après des bombardements massifs sur l'Ukraine, a-t-il poursuivi. Des infrastructures cruciales dans trois régions, dont celle de Kiev, ont été atteintes, laissant "des centaines de localités" sans électricité, a précisé le Premier ministre ukrainien, Denys Chmygal, faisant état de "cinq frappes de drones" de fabrication présumée iranienne sur la seule capitale.
L'armée russe, qui va envoyer jusqu'à 9.000 soldats et quelque 170 chars au Bélarus, un allié de Moscou, s'est pour sa part félicitée d'avoir atteint toutes ses cibles, avec "des armes de haute précision". Dans le même temps, dans le sud-ouest de la Russie, 13 personnes ont été tuées et 19 autres blessées à la suite de la chute d'un avion militaire russe qui a provoqué un gigantesque incendie dans un immeuble à Ieïsk, non loin de la frontière ukrainienne, ont annoncé les autorités.
Zelensky dénonce la "terreur" russe
"Les terroristes russes ont encore réussi à frapper. A Kiev, ils ont tué une jeune famille, en ciblant un immeuble d'habitation avec un (drone) Shahed iranien. Un homme et une femme enceinte de six mois (...) Au total, quatre personnes ont été tuées par ce seul Shahed", s'est emporté dans la soirée le président ukrainien Volodymyr Zelensky. "La Russie n'a aucune chance (de gagner) sur le champ de bataille. Et elle essaie de dissimuler ses défaites militaires par la terreur. Pourquoi a-t-elle besoin de la terreur? Pour faire pression sur nous, sur l'Europe et sur le monde entier", a-t-il poursuivi dans son message vidéo quotidien.
"Afin de garantir la protection de notre ciel et de réduire à zéro les capacités des terroristes russes, nous avons besoin de systèmes de défense antiaérienne nettement plus modernes et de davantage de missiles pour ceux-ci", a encore dit M. Zelensky. Selon les services de secours ukrainiens, toujours dans la capitale, un drone kamikaze a également touché un bâtiment administratif. Une série d'explosions a été entendue au petit matin dans la ville. Un journaliste de l'AFP a vu l'un des drones kamikazes frapper un immeuble, après que deux policiers ont tenté de l'abattre avec leurs armes de service. "Nous sommes ici depuis peut-être une demi-heure et quatre drones sont tombés", a expliqué l'un d'eux, Iaroslav, encore nerveux après avoir tiré.
108 femmes libérées par les Russes
Dans la région de Soumy, cinq personnes ont perdu la vie et 14 ont été blessées par des tirs de missiles sur une installation non précisée, ont déploré les autorités locales. Dans celle de Dnipropetrovsk, un missile de croisière a touché un autre transformateur, faisant un blessé. Et l'opérateur ukrainien du nucléaire Energoatom a fait savoir que la centrale nucléaire de Zaporijjia (sud), au centre de toutes les inquiétudes depuis plusieurs mois, avait dû être alimentée par ses générateurs diesel de secours pour refroidir ses réacteurs, après avoir été déconnectée du réseau par des bombardements russes.
Cependant, malgré ce contexte, 108 femmes, en grande partie des militaires, ont pu être libérées à la faveur d'un nouvel échange de prisonniers avec la Russie, a relevé le président Zelensky.
Menace de sanctions américaines
Kiev a demandé à l'UE d'imposer davantage de sanctions à l'Iran, qui nie avoir fourni des drones tueurs à la Russie pour son offensive contre l'Ukraine. "L'Iran est responsable du meurtre d'Ukrainiens. Ce pays qui opprime son propre peuple fournit désormais des armes monstrueuses pour des meurtres de masse au coeur de l'Europe", a dénoncé Mykhailo Podolyak, un conseiller de la présidence ukrainienne.
Téhéran a réitéré ses dénégations. "L'Iran n'a exporté d'armes vers aucune des parties en guerre", a ainsi affirmé Nasser Kanani, le porte-parole de sa diplomatie. Washington a menacé de sanctionner les entreprises ou les Etats collaborant au programme de drones de l'Iran après les attaques de lundi. Dans le sud de l'Ukraine, l'armée avait précédemment dit avoir abattu dans la nuit de dimanche à lundi 26 drones iraniens Shahed-136.
Aide militaire de l'UE
"L'UE augmente son aide militaire à l'Ukraine à 3,1 milliards d'euros et lance une mission de formation militaire pour nos soldats", s'est pour sa part félicité le chef du cabinet de la présidence ukrainienne, Andriï Iermak. Lundi, les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont discuté à Luxembourg d'une hausse de l'aide militaire européenne et d'une formation de quelque 15.000 soldats ukrainiens.
Le 10 octobre, des bombardements russes d'une ampleur inégalée depuis des mois avaient fait au moins 19 morts et 105 blessés. Les alliés occidentaux de Kiev lui avaient alors promis plus de systèmes de défense antiaérienne et certains ont déjà été livrés. Les Russes sont sur la défensive sur l'essentiel du front en Ukraine, reculant depuis septembre aussi bien dans le nord, que l'est et le sud. Le seul tronçon où ils avancent encore est la zone de la ville de Bakhmout (est) qu'ils tentent de prendre depuis l'été.
Mardi 18 Octobre 2022 – Le sort incertain d'Elnaz Rekabi, athlète iranienne qui a défié le pouvoir en ôtant son hijab
Elnaz Rekabi a participé le week-end dernier à une compétition internationale d’escalade à Séoul, sans son hijab. Un geste fort alors que le pays est en proie à de violentes manifestations depuis la mort d’une jeune femme arrêtée par la police des mœurs.
Le geste fort d’Elnaz Rekabi pourrait lui coûter la liberté. Cette athlète iranienne de 33 ans, spécialiste de l’escalade, a participé le week-end dernier à une compétition internationale à Séoul, sans porter son hijab. Depuis 1979 et la révolution islamique iranienne, les femmes ont obligation de se couvrir la tête de ce tissu et doivent respecter cette règle même hors du pays, lorsqu’elles sont en représentations officielles. Mais la championne a décidé de concourir en ôtant ce vêtement, en signe de protestation contre le régime.
L’Iran est depuis plus d’un mois en proie à de violentes manifestations depuis la mort de Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs. Elnaz Rekabi est la deuxième sportive de l’histoire à faire une telle démonstration de courage. Avant elle, Sadaf Khadem, boxeuse de 27 ans, avait remporté en 2019 un combat à l’étranger, tête nue et en short. Après la compétition ce week-end, la Fédération iranienne d'alpinisme et d'escalade sportive a annoncé le résultat sur son site web, l’accompagnant d’une image non datée d’Elnaz Rekabi portant bien cette fois-ci un hijab.
Les proches d'Elnaz Rekabi ont perdu son contact
Mais l’acte de bravoure d’Elnaz Rekabi pourrait avoir de graves répercussions. BBC Persia affirme que des proches de la jeune femme ont perdu son contact lundi soir, alors que l’équipe iranienne a quitté le Garden Seoul Hotel où elle logeait dans la matinée. Leur retour en Iran est prévu pour mercredi. Selon BBC Persia, le téléphone et le passeport de la sportive qui s’affiche par ailleurs régulièrement sans voile sur son compte Instagram auraient été confisqués. Une information également rapportée par le site Iran Wire, lancé en 2014 par le journaliste canado-iranien exilé Maziar Bahari.
D’après les éléments du site indépendant, Elnaz Rekabi aurait été piégée par le chef de la Fédération iranienne d'escalade à l’intérieur de l’ambassade iranienne, à Séoul. Celui-ci aurait reçu un ordre direct de Mohammad Khosravivafa, président du Comité olympique iranien, d’arrêter la trentenaire. Reza Zarei, qui était auparavant membre du ministère de l'Information, aurait promis à Elnaz Rekabi de la faire rentrer en Iran rapidement et en toute sécurité et discrétion, si elle acceptait de lui remettre ses papiers. Iran Wire explique qu’elle n’a pas souhaité demander l’asile politique après son geste parce que son époux se trouve lui toujours en Iran, raison pour laquelle elle voulait rentrer.
Laissée sans autre choix que de suivre les autorités, l’athlète pourrait être conduite directement de l’aéroport international Imam Khomeini à la prison d’Evine. C’est à cet endroit tristement célèbre depuis le début des manifestations que quatre détenus ont péri le week-end dernier et que 60 autres ont été blessés dans un incendie. Après son geste historique, la photo de la jeune femme sans son voile a été partagée sur les réseaux sociaux à travers le monde et de nombreux militants ont appelé à l’accueillir à l’aéroport à son arrivée. Mais Iran Wire indique que les autorités de son pays auraient décidé d’anticiper son retour, la coupant du reste de l’équipe, pour éviter que son sort ne s'ébruite. «Les gens pensent qu'Elnaz reviendra avec l'équipe mercredi, mais elle est censée être renvoyée en Iran un jour plus tôt. Nous espérons qu'elle pourra se sauver à l'aéroport de Séoul», a commenté une source au site Internet. BBC Persia indique que Téhéran a refusé de commenter cette affaire. Depuis le début des manifestations, au moins 122 personnes ont été tuées, selon groupe norvégien Iran Human Rights.
Mardi 18 Octobre 2022 – Karim Benzema Ballon d'or
C'était attendu... Karim Benzema a succédé au palmarès à l'Argentin Lionel Messi et est devenu le cinquième joueur français à l'obtenir, après Raymond Kopa (1958), Michel Platini (1983, 1984 et 1985), Jean-Pierre Papin (1991) et Zinédine Zidane (1998). Ce dernier, qui a beaucoup fait pour l'évolution de son jeu d'attaque au Real Madrid, était présent à Paris pour lui remettre le trophée. «De voir ce trophée devant moi, c'est une fierté. C'est un rêve de gamin. J'ai grandi avec ça dans ma tête. J'ai eu deux modèles dans ma vie, Zizou et Ronaldo (présent lui aussi, Ndlr)», a-t-il déclaré. «Ce Ballon d'or est individuel et collectif, c'est le Ballon d'or du peuple».
Loin d'être un sacre «chauvin», le Ballon d'or pour Karim Benzema tient de l'évidence. Lors d'une saison sans grande compétition internationale hormis la Coupe d'Afrique des nations remportée par le Sénégal de Sadio Mané, valeureux 2e, il a tout simplement été le meilleur joueur du meilleur club de la saison et avait déjà obtenu le trophée UEFA du meilleur joueur européen de l'année. Le Real Madrid s'est offert le doublé Ligue des champions-Liga et Karim Benzema y a beaucoup contribué en terminant meilleur buteur en Liga (27) et en Ligue des champions (15), excusez du peu. La star formée à l'Olympique Lyonnais n'avait jamais terminé sur le podium auparavant mais avait déjà occupé la quatrième place du classement l'an passé.
Karim Benzema devance finalement Sadio Mané, Kevin de Bruyne, Robert Lewandowski et Mohamed Salah. L'attaquant du PSG Kylian Mbappé, présent à la cérémonie, a pris la sixième place. Preuve de sa régularité, il figure dans le top 10 du Ballon d'or depuis 2017. Il sera peut-être, qui sait, le prochain Français à brandir le trophée.
Mardi 18 Octobre 2022 – Après les drones, l'Iran s'apprêterait à livrer des missiles balistiques à la Russie :
Après les redoutables drones kamikazes qui harcèlent les forces ukrainiennes, la Russie va-t-elle pouvoir compter sur des missiles balistiques iraniens ? Selon des hauts responsables américains et alliés cités par le Washington Post , Téhéran aurait décidé d'intensifier son aide militaire en livrant davantage de drones d'attaque et surtout plusieurs missiles balistiques.
Le quotidien américain, évoquant les informations des renseignements, affirme que l'industrie de l'armement iranienne préparerait une cargaison de missiles Fateh-110 et Zolfaghar, deux missiles balistiques à courte portée capables de frapper des cibles à respectivement 300 et 700 kilomètres. Si cette livraison est effective, ce serait une première depuis le début de la guerre, les États-Unis s'étant interdit pour l'instant de fournir à l'Ukraine des missiles balistiques.
En septembre, la Russie avait mis en garde contre la livraison de missiles balistiques américains d'une portée de 300 km à l'Ukraine. L'ambassadeur de Russie à Washington Anatoli Antonov, selon l'agence de presse turque Anadolu, avait affirmé qu'«un tel scénario signifierait que les États-Unis s'engageraient dans une confrontation militaire directe avec la Russie». Il expliquait que, si Kiev obtenait de telles armes, les grandes villes, les infrastructures industrielles et le secteur des transports en Russie seraient directement menacés.
Drones meurtriers
Côté drones, les responsables américains ont confié au Washington Post que l'Iran prévoyait d'augmenter ses livraisons de Mohajer-6 et de Shahed-136, déjà fournis à la Russie et qui ont encore frappé Kiev ce lundi, faisant 8 morts.
Depuis le 24 février, premier jour de l'invasion de l'Ukraine, la Russie a épuisé un grand nombre de ses stocks de munitions de précision et peine à renouveler ses stocks, notamment à cause de la difficulté de se procurer des semi-conducteurs. Concernant les drones, Moscou possède des engins principalement spécialisés dans la surveillance et le renseignement, mais ne dispose pas encore de drones lourds d'attaque opérationnels dont elle a accéléré le développement ces dernières années.
Malgré les multiples démentis de Téhéran, ces drones ont été aperçus à plusieurs reprises en Ukraine, peints et rebaptisés, participant aux récentes frappes de grande envergure contre les infrastructures énergétiques de tout le pays. Certains ont été abattus par les Ukrainiens et des débris ont été identifiés. Le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian a nié les accusations et affirmé que son pays n'avait «pas fourni et ne fournira aucune arme destinée à être utilisée dans la guerre en Ukraine», selon un communiqué de son ministère. Lors d'un entretien séparé avec le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, Hossein Amir-Abdollahian a réitéré la position officielle de l'Iran face à la guerre en Ukraine.
«Nous coopérons avec la Russie dans le domaine de la défense. Concernant la guerre en Ukraine, notre politique est de ne pas envoyer des armes aux parties en conflit», a-t-il déclaré. La Russie a également nié toute livraison de son allié.
Menace de sanctions américaines
Washington a menacé malgré tout ce lundi de sanctionner les entreprises ou les États collaborant au programme de drones de l'Iran, après les récentes frappes en Ukraine réalisées à l'aide de drones de fabrication présumée iranienne. «Toute personne exerçant des activités avec l'Iran en lien avec le développement de drones ou missiles balistiques, ou (participant à) la circulation d'armes de l'Iran vers la Russie devrait faire preuve de vigilance», a déclaré Vedant Patel, porte-parole du département d'État. «Les États-Unis n'hésiteront pas à avoir recours à des sanctions ou à prendre des mesures à l'encontre des principaux responsables». «Le renforcement de l'alliance entre la Russie et l'Iran devrait être considéré par le monde entier (..) comme un grave danger», a-t-il ajouté.
Le fait que Moscou s'approvisionne en Iran témoigne, selon lui, de «l'énorme pression» sur la Russie après ses pertes en Ukraine, désormais «contrainte de recourir à des pays peu fiables comme l'Iran pour se fournir en matériel et équipements», a aussi ajouté Vedant Patel.
Mardi 18 Octobre 2022 – Ukraine : pannes d'électricité à Kiev et d'autres régions après les frappes russes
La capitale ukrainienne et plusieurs autres régions rencontraient des pannes d'électricité et d'eau courante ce mardi 18 octobre après les frappes russes ayant visé dans la matinée des infrastructures essentielles pour le deuxième jour consécutif, ont annoncé les autorités locales.
À Kiev, l'opérateur DTEK a rapporté des «interruptions» dans l'approvisionnement en électricité et en eau pour les habitants de la rive gauche de la capitale. «Les ingénieurs déploient tous les efforts nécessaires pour rétablir l'approvisionnement», a-t-il indiqué sur Facebook.
«Alimentation de secours»
À Dnipro, dans le centre de l'Ukraine, le gouverneur Valentin Reznitchenko a annoncé que deux missiles russes avaient frappé des «infrastructures énergétiques» provoquant «un incendie et de sérieuses destructions». «Plusieurs quartiers de Dnipro (...) sont sans électricité», a-t-il indiqué sur Telegram. Dans la même région, à Pavlograd, les bombardements russes ont provouqé un «arrêt temporaire de l'approvisionnement en eau» et l'arrêt d'une station de pompage locale, a annoncé le conseil municipal sur Telegram.
Des frappes sur les infrastructures critiques ont aussi été signalées à Jytomyr, dans le Nord, où «la ville est privée d'électricité et d'eau». «Les hôpitaux fonctionnent avec une alimentation de secours», a annoncé sur Facebook le maire Serguiï Soukhomline. Dans sa région, onze localités sont aussi privées d'électricité, a ajouté le gouverneur Vitali Bounetchko.
À Kharkiv, la deuxième cité du pays, le maire Igor Terekhov a rapporté sur Telegram le bombardement de «l'une des entreprises industrielles de la ville». À Mykolaïv, les frappes ont touché un immeuble résidentiel faisant au moins un mort, ainsi qu'un marché aux fleurs dans la même zone. L'électricité y a été restaurée dans la matinée.
«Terroriser et tuer»
Selon l'armée ukrainienne, la Russie a frappé plus de 35 localités ces dernières 24 heures, usant de missiles de croisière, de missiles anti-aériens et de l'aviation, ainsi que de drones Shahed de fabrication iranienne. La Russie avait déjà mené des frappes massives visant les infrastructures d'électricité et d'eau des villes ukrainiennes lundi, ainsi que le lundi précédent.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui appelle les Occidentaux à fournir à son pays des systèmes de défense anti-aérienne, a dénoncé mardi une volonté de «terroriser et tuer des civils» de la part des forces russes.
Mardi 18 Octobre 2022 – Projet de loi de finances : le 49-3 «probablement» activé mercredi, selon Olivier Véran
Le gouvernement semble vouloir pousser le dialogue jusqu'au bout. Après plus d'une semaine d'échanges dans l'hémicycle, les débats consacrés à la première partie du projet de loi de finances doivent se terminer mercredi 19 octobre. Jusque-là, un flou demeurait sur la stratégie employée par l'exécutif. Allait-il activer le 49-3 dès les premières séances, ou bien montrer une volonté de discuter autant que possible ? Selon le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, invité sur France 2 mardi matin, il semblerait que la deuxième option prévale. Et que l'outil soit employé «probablement demain».
«Il reste factuellement plus de 2000 amendements dans ce projet de budget, il y en a à peu près une centaine par jour qui sont examinés», a ainsi expliqué le porte-parole, qui rappelle qu'un «délai constitutionnel» oblige les parlementaires à boucler les débats en ce milieu de semaine : «Ce qui veut dire que théoriquement, la fin des débats sur le budget, c'est pour la journée de demain.»
Mais le gouvernement veut se montrer attaché à la discussion. «On verra comment les débats évoluent dans la journée d'aujourd'hui», a précisé Olivier Véran pour ne fermer la porte à aucun scénario. Avant d'évoquer des «débats de qualité» ainsi qu'une «bonne façon de faire de la politique au Parlement».
Une fois employé le 49-3, l'exécutif pourra détricoter les amendements votés dans l'hémicycle. Et ce avec deux principes en tête : n'augmenter ni les impôts des Français, ni la dette. «Si les oppositions nous le demandent, on ne le fera pas», a tranché l'ancien ministre. Une manière de s'opposer à l'amendement adopté sur la taxation des superdividendes, que le ministre des Finances, Bruno Le Maire, a déjà balayé d'un revers de main la veille. «On ne va pas casser une dynamique fiscale sur les entreprises qui jusqu'ici nous a permis de baisser le chômage à 7% et de viser le plein-emploi», a justifié à son tour Olivier Véran. Lequel appelle à «des mesures cohérentes» avec «les travaux menés depuis cinq ans».
Mardi 18 Octobre 2022 – Grève des raffineries : la CGT se réunit mardi soir pour décider de la suite du mouvement
Les représentants CGT des sites pétroliers de TotalEnergies, en grève depuis trois semaines et encore mardi, se réuniront en début de soirée sur la suite à donner à leur mouvement de revendications salariales. Les représentants CGT du raffinage chez TotalEnergies se réuniront mardi à 18H00, a indiqué le coordinateur CGT pour le groupe, Eric Sellini. «On verra la suite, si on poursuit, ou pas, ou partiellement. Cela dépendra notamment de la journée d'aujourd'hui, cela redonne de l'élan et il y a toujours ce sentiment de colère. On verra si cela suffit pour pousser le mouvement. Et in fine ce sont les salariés qui voteront,» a-t-il dit.
«Tous les sites Total restent mobilisés»
Le mouvement de grève à l'appel de la CGT dans les raffineries et dépôts se poursuit sur tous les sites bloqués du groupe français mardi, journée nationale d'action interprofessionnelle, qui a débordé notamment en une grève dans les transports. Il concernait de nouveau les sites TotalEnergies de Normandie, Donges, La Mède, Feyzin (le dépôt, la raffinerie étant à l'arrêt pour raison technique) et Flandres (dépôt), a indiqué Eric Sellini, dont le syndicat n'a pas signé l'accord sur les salaires conclu vendredi dernier entre la direction et deux syndicats majoritaires. Sur le total des infrastructures françaises, quatre raffineries sur sept étaient concernées par une grève pour leurs opérations de raffinage et/ou de dépôt. Les trois autres raffineries du pays, opérées par Esso-ExxonMobil et le groupe Petroineos, fonctionnent. Des dépôts non liés à des raffineries, comme celui de Grandpuits en cours de transformation en bioraffinerie, étaient également en grève.
«Tous les sites Total restent mobilisés», a dit Thierry Defresne, secrétaire CGT comité européen TotalEnergies, à Gonfreville, le site de la raffinerie de Normandie. Selon TotalEnergies, les six sites touchés par la grève comptent un peu plus de 3400 personnes en CDI. La société estime à environ 90 salariés le nombre de grévistes sur ces sites.
Mardi 18 Octobre 2022 – Grève du 18 octobre: plusieurs lycées sont bloqués par les élèves
Des lycéens ont bloqué ce mardi 18 octobre des établissements, notamment à Paris, en soutien à la grève intersyndicale pour des hausses de salaires et le droit de grève, mais aussi contre la réforme du lycée professionnel et Parcoursup et en soutien aux élèves mobilisés de Nanterre.
Selon le syndicat lycéen La Voix lycéenne, qui a appelé à la mobilisation «contre la réforme du lycée professionnel, et pour dire non à la sélection et à Parcoursup, pour réclamer des moyens dans l’éducation et en soutien au mouvement de grève», «près de cent lycées» étaient bloqués à 10 heures «partout en France». De son côté, le ministère de l’Éducation a recensé une trentaine de blocages et une centaine d’incidents en France.
Environ 200 jeunes devant le lycée Voltaire à Paris
À Paris, les lycées Voltaire, Arago, Hélène Boucher, Montaigne ou Racine étaient notamment bloqués, ont constaté des journalistes de l’AFP. Devant le lycée Voltaire, dans le 11e arrondissement, environ 200 jeunes étaient rassemblés en milieu de matinée, certains juchés sur des poubelles et du mobilier urbain entassés, sur fond de musique et bruits de pétards. «Soutien aux élèves de Joliot-Curie», pouvait-on lire sur une pancarte, en référence au lycée de Nanterre (Hauts-de-Seine) où des incidents ont eu lieu depuis une semaine, suite à des protestations contre la fin du dispositif d’aide aux devoirs et en soutien à un enseignant et syndicaliste muté.
«On est là contre la répression et les bavures policières qui ne font que s’accroître, en soutien à nos profs», a expliqué à l’AFP Dora, 17 ans, en terminale, foulard noir sur le visage. «On est là aussi contre la réforme du lycée pro et contre l’outil Parcoursup», et «en soutien aux raffineurs».
Quelques lycées bloqués ailleurs en France
La plupart des syndicats enseignants du lycée professionnel ont appelé à la grève mardi pour exiger le retrait du projet de réforme du gouvernement. Devant le lycée Hélène Boucher, dans le 20e arrondissement, plusieurs dizaines d’élèves étaient également rassemblés dans une ambiance bon enfant, des poubelles bloquant l’entrée. Des situations similaires étaient observées devant le lycée Arago, dans le 12e arrondissement, ou au lycée Paul Robert aux Lilas (Seine-Saint-Denis), a constaté l’AFP.
Dans les Hauts-de-Seine, une source policière a indiqué à l’AFP qu’une dizaine de gardes à vue étaient en cours sur l’ensemble du département après des tentatives de blocage dans des villes comme Colombes, Villeneuve-la-Garenne ou Issy-les-Moulineaux.
Ailleurs en France, le lycée Saint-Charles à Marseille a notamment été bloqué ce mardi matin, a appris l’AFP. Des blocages de lycées avaient lieu à Tours, Angers, Marseille, Douarnenez, Mulhouse, Narbonne ou Toulouse, selon La Voix lycéenne. De source policière, seuls «une douzaine» d’établissements était bloquée à 9 heures hors Paris et proche banlieue.
Par ailleurs, selon le ministère de l’Éducation nationale, la taux de participation au mouvement social interprofessionnel de ce 18 octobre est estimé à 6,04% chez les enseignants pour la totalité des académies métropolitaines, soit 2,48% pour les enseignants du 1er degré (maternelle et primaire) et 9,57% pour les enseignants du 2nd degré (collège et lycée).