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14 septembre 2022 3 14 /09 /septembre /2022 07:00
FIN DE VIE : EMMANUEL MACRON LANCE UNE CONSULTATION

Emmanuel Macron a annoncé mardi 13 septembre le lancement d'une large consultation citoyenne sur la fin de vie, en vue d'un possible nouveau "cadre légal" d'ici la fin 2023, après la publication d'un avis sur la question du Comité consultatif national d'éthique. Une convention citoyenne, organisée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), sera "constituée dès octobre" et rendra ses conclusions en "mars 2023", a indiqué l'Élysée dans un communiqué.

Des débats seront aussi organisés par les espaces éthiques régionaux dans les territoires "afin d'aller vers tous les citoyens et de leur permettre de s'informer et de mesurer les enjeux qui s'attachent à la fin de vie", a ajouté la présidence. Des consultations seront menées également avec les équipes de soins palliatifs qui sont régulièrement confrontées à la fin de vie, a-t-elle précisé.

 

Le temps nécessaire sera pris

Le gouvernement engagera parallèlement un "travail concerté et transpartisan" avec les députés et sénateurs, a également souligné la présidence. "L'ensemble de ces travaux permettra d'envisager le cas échéant les précisions et évolutions de notre cadre légal d'ici à la fin de l'année 2023", a ajouté l'Élysée. Le chef de l'État n'exclut ni une issue par la voie parlementaire, ni un référendum, qui serait le premier depuis son arrivée à l'Élysée en 2017.

Le Comité d'éthique avait jugé mardi qu'une "aide active à mourir" pourrait s'appliquer en France, mais "à certaines conditions strictes". Il plaide aussi pour accélérer les efforts en faveur des soins palliatifs. Le débat doit "donner à chacun de nos concitoyens l'opportunité de se pencher sur ce sujet, de s'informer, de s'approprier la réflexion commune et de chercher à l'enrichir", note l'Élysée.

"Le temps nécessaire sera pris, et toutes garanties doivent être données pour assurer les conditions d’un débat ordonné, serein et éclairé", a insisté la présidence. Dans l'immédiat, les partis d'opposition au Parlement ont regardé l'initiative avec scepticisme.

 

Marine Le Pen (RN) et Bruno Retailleau (LR) sont contre

Certaines personnalités n’ont pas hésité à montrer leur opposition à ce potentiel projet de loi. C’est le cas de Marine Le Pen. La présidente des 89 députés du Rassemblement national (RN) à l’Assemblée nationale s’est montrée opposée à la législation de la fin de vie : « Il ne faut pas de loi. » L’ex-candidate à l’élection présidentielle a encore estimé que cette décision devait passer par un référendum : « Si tant est qu'il faille prendre des décisions, c'est au peuple français de les prendre », a-t-elle déclaré dans les 4 Vérités sur France 2 ce mardi. Avant de donner son avis : « En ce qui me concerne, j'y suis opposée. Nous avons une loi qui est bien faite, la loi Claeys-Leonetti, et il ne faut pas aller au-delà. »

Invité sur les ondes de Sud Radio, le candidat à la présidence des Républicains, Bruno Retailleau, est également contre une loi autorisant l’euthanasie : « Je ne voudrais pas que, demain, des gens qui sont au crépuscule de leur vie et qui se disent être une charge pour leurs proches, demandent la mort. Ce serait terrible. » Au contraire, le sénateur LR juge qu’il faut « accompagner jusqu'au bout ceux qui vont mourir », pointant un manque de moyens « dans les soins palliatifs ».

 

Une « idée d’une grande modernité »

Pour des personnalités politiques de gauche, le débat est davantage mitigé. Si la députée insoumise Clémentine Autain pense que « le temps est venu » pour en parler, et que « pouvoir mourir dans la dignité » est une « idée d’une grande modernité », elle s’est dite « très sceptique » concernant la consultation citoyenne. « Celle pour l'écologie a été un immense fiasco. » Emmanuel Macron est, selon elle, « dans un exercice de pouvoir qui colle à une République monarchique », a accusé Clémentine Autain sur LCI ce mardi.

François Hollande a également été questionné sur la fin de vie sur le plateau BFMTV. L’ancien président de la République a d’abord rappelé que la loi Claeys-Leonetti permettait déjà des « directives anticipées », autorisant l’arrêt des soins lors d’états très graves et/ou irréversibles. La « sédation profonde » peut également « intervenir » lorsque quelqu’un est « en fin de vie et connaît des souffrances ». La figure socialiste a enfin jugé que « donner la possibilité de demander que l'on abrège sa vie suppose des conditions très précises ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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