Mardi 26 Juillet 2022 : JO de Paris 2024 : «Il n'y aura pas d'impôt JO», promet Emmanuel Macron :
"Il n'y aura pas d'impôt JO" lié aux Jeux de Paris 2024, a assuré Emmanuel Macron , en expliquant que les "Jeux doivent financer les Jeux", dans un entretien accordé au journal "L'Equipe " mardi.
Le président de la République a par ailleurs indiqué que l'Etat "va acheter 400.000 billets" à l'occasion des JO-2024 (26 juillet - 11 août) "qu'il distribuera aux jeunes et scolaires, surtout les moins de 16 ans", mais aussi - entre autres - à des "bénévoles qui contribuent aux Jeux et au sport en France". En tout, 10 millions de billets seront mis en vente pour les JO et près de 3,4 millions pour les Jeux paralympiques de Paris, selon le site internet des organisateurs.
La "billetterie populaire" évoquée par le Président sera également destinée "aux personnes en situation de handicap, à leurs aidants et aux fonctionnaires de l'Etat et des collectivités qui aident à ces Jeux, particulièrement les catégories B et C", a précisé le chef de l'Etat qui a convoqué lundi un Conseil olympique.
Près d'une dizaine de ministres ont participé à cet oral olympique pendant plus de deux heures à l'Elysée. De la Première ministre Elisabeth Borne, au ministre de l'Economie Bruno Le Maire, à celui de l'Intérieur Gérald Darmanin, de l'Education nationale Pap Ndiaye ou encore des Sports Amélie Oudéa-Castéra, tous ont présenté leur agenda olympique. Le but de cette "réunion de chantier" était à la fois de passer en revue tous les dossiers afférents aux JO, mais aussi signer la mobilisation à tous étages de l'Etat.
Au sujet du budget des JO - qui a cristallisé nombre d'inquiétudes ces derniers mois, notamment en raison de l'inflation née principalement du conflit en Ukraine - Emmanuel Macron a souligné dans l'entretien à L'Equipe "qu'il y a des solutions pour y répondre et qu'il n'y a pas de dérives de nos coûts". "Dans ce contexte-là, j'ai réaffirmé un principe simple: il n'y aura pas d'impôt JO. Les Jeux doivent financer les Jeux", a-t-il insisté.
Un budget de 4 milliards quasi intégralement financé par des recettes privées
Les discussions entre le Comité international olympique (CIO) et le Comité d'organisation des JO (Cojo), dont le budget de 4 milliards est quasi intégralement financé par des recettes privées, pour tenter de cerner des pistes d'économies avaient déjà été entamées il y a quelques semaines.
Les organisateurs, dont le budget est garanti par l'Etat, doivent encaisser le choc inflationniste, et procèdent cette année à une revue budgétaire. Concernant la "billetterie populaire", Emmanuel Macron a expliqué que celle-ci "aura pour but de faciliter l'accès au sport et de permettre à ceux qui auront contribué au rayonnement des Jeux d'accéder à des compétitions, là où ils n'auraient peut-être pas pu se les payer".
Mardi 26 Juillet 2022 : Macron replace l'Etat au plus près des JO de Paris :
Le Conseil olympique convoqué lundi par Emmanuel Macron a permis au président de replacer l'Etat au cœur de la préparation des JO-2024, demandant une implication maximale à ses ministres, signe d'une volonté d'accompagner au plus près les organisateurs. Près d'une dizaine de ministres ont passé leur oral olympique pendant plus de deux heures à l'Elysée lundi. De la Première ministre Elisabeth Borne, au ministre de l'Economie Bruno Le Maire, à celui de l'Intérieur Gérald Darmanin, de l'Education nationale Pap Ndiaye ou encore des Sports Amélie Oudéa-Castéra, tous ont présenté leur agenda olympique.
Le but de cette «réunion de chantier» comme l'avait qualifiée Macron semble double: passer en revue tous les dossiers afférents aux JO (26 juillet - 11 août 2024), et signer la mobilisation à tous les étages de l'Etat. «On est à deux ans jour pour jour du début des Jeux. Maintenant c'est vraiment un contre-la-montre», a souligné Emmanuel Macron dans un entretien accordé au journal «L'Equipe».
Durant le Conseil olympique, tous les sujets ont été passés au crible, sans exception: de la sécurité, avec un ministre de l'Intérieur «rassurant», aux défis logistiques que ces JO représentent (logement, transport, restauration...), à l'emploi, ainsi que la question budgétaire. Sur ce point, qui cristallise des inquiétudes notamment en raison de l'inflation née principalement du conflit en Ukraine, l'Etat a «engagé un dialogue» avec le Comité international olympique (CIO) pour réfléchir à des pistes d'économie, a indiqué l'Elysée.
"Il n'y aura pas d'impôt JO"
Le président du CIO Thomas Bach, présent à Paris, a d'ailleurs rencontré Emmanuel Macron lundi où ce sujet a été abordé. «C'est bien la preuve que le budget du comité d'organisation des JO (COJO) est quelque peu tendu en ce moment», décrypte une source proche des arcanes olympiques.
Les discussions entre le CIO et le COJO -dont le budget de 4 milliards est quasi intégralement financé par des recettes privées- pour tenter d'isoler des pistes d'économies avaient déjà été entamées il y a quelques semaines. Les organisateurs, dont le budget est garanti par l'Etat, doivent encaisser le choc inflationniste, et procèdent cette année à une revue budgétaire. «J'ai réaffirmé un principe simple: il n'y aura pas d'impôt JO. Les Jeux doivent financer les Jeux», a insisté Emmanuel Macron dans l'entretien à «L'Equipe».
Le budget de la Solideo, la société chargée de livrer les ouvrages olympiques devrait être «globalement tenu», selon l'Elysée malgré un budget passant de 4 milliards d'euros à 4,3 milliards projeté en 2024 en raison de l'inflation. «L'idée émise par certains d'un impôt JO est totalement infondée et farfelue», a rappelé l'Elysée, assurant qu'entre «1,7 ou 1,8 milliard d’argent public» était engagé dans ces JO.
400.000 billets pour les jeunes
Mais au sortir de ce Conseil, quasiment pas de grandes annonces en dehors de la création à venir de 11 nouvelles unités mobiles côté police en vue de l'évènement, et de la décision du chef de l'Etat et d'Elisabeth Borne d'élever la pratique du sport au rang de «grande cause nationale en 2024». Il fallait surtout voir dans ce Conseil olympique et paralympique un message clair délivré par le président à son gouvernement, aux services de l'Etat et au président du Comité d'organisation des JO, Tony Estanguet, présent lundi: l'Etat va pleinement se mobiliser pour l'évènement.
Preuve de l'implication étatique: une réunion consacrée aux JO sera organisée conjointement entre le président et la Première ministre tous les trimestres. Une réunion de ce type est calée avec les «parties prenantes» et les élus en septembre, a rappelé l'Elysée. Par ailleurs, l'Etat «va acheter 400.000 billets qu'il distribuera aux jeunes et scolaires, surtout les moins de 16 ans», et - entre autres - à des «bénévoles qui contribuent aux Jeux et au sport en France», a expliqué Emmanuel Macron.
En tout, 10 millions de billets seront mis en vente pour les JO et près de 3,4 millions pour les Jeux paralympiques de Paris, selon le site internet des organisateurs. Avec ce Conseil olympique, «il y avait peut-être besoin de rassurer un peu tout le monde et de bien signifier aux ministres l'importance que revêt pour le président ces JO, tout en rappelant que l'Etat était bien au coeur de la machine», souffle un élu proche de la macronie.
Interrogé sur une éventuelle reprise en main des Jeux par Emmanuel Macron à travers cette séquence, Tony Estanguet a rappelé que le président était «pleinement mobilisé, depuis le premier jour.» «Ces derniers mois, la situation l’a un peu éloigné du projet des Jeux, donc il souhaitait se reconnecter aux différents sujets», a-t-il estimé. Si ce n'est pas à proprement parler une "reprise en main" des JO par l'Etat, «ça y ressemble tout de même pas mal», estime la source proche des arcanes olympiques.
Mardi 26 Juillet 2022 : Expulsion des étrangers délinquants : Gérald Darmanin annonce une loi pour lever les obstacles :
Gérald Darmanin a annoncé mardi la présentation "à la rentrée de septembre" d'une loi pour lever "toutes les réserves" législatives empêchant l'expulsion du territoire des étrangers délinquants.
Au titre de "ces réserves", le ministre de l'Intérieur, qui était l'invité de RTL, a cité le fait "d'avoir contracté un mariage" ou d'être arrivé sur le territoire "avant un certain âge".
Moins de 10% des OQTF appliquées en 2020
Alors que le président Emmanuel Macron s'est engagé à ce que les Ordonnances de quitter le territoire français (OQTF) soient appliquées à 100%, Gérald Darmanin a fait valoir qu'il y avait eu des progrès "depuis deux ans", date de son arrivée à l'Intérieur, en convenant qu'il y avait des améliorations à apporter dans ce domaine. En 2020, moins de 10% des OQTF ont été appliquées.
"Au premier semestre (2022), a-t-il dit, on a augmenté de 25%" les expulsions avec 9.685 sorties du territoire (éloignements forcés et aidés), selon le ministère. "On a augmenté de 50% vers certains pays du Maghreb et d'Afrique", a poursuivi Gérald Darmanin.
"Notre main ne tremble pas"
Le ministre a souligné qu'en matière d'éloignement d'étrangers délinquants, la France n'expulsait pas vers des pays où sévit la guerre comme la Syrie ou l'Afghanistan. "Depuis deux ans, a poursuivi Gérald Darmanin, 2.751 étrangers délinquants ont été expulsés, 770 comme responsables de trafic de stupéfiants, 900 pour violences conjugales".
Le ministère de l'Intérieur a précisé que "depuis octobre 2020", la France avait éloigné "2.751 auteurs de troubles à l'ordre public dont 25% d'auteurs de trafics de stupéfiants et 35% d'atteinte aux personnes (violences intrafamiliales, infractions sexuelles, etc.). 770 étrangers connus pour des faits de radicalisation". "Notre main ne tremble pas", a dit le ministre.
Mardi 26 Juillet 2022 : Contrôle technique des deux-roues: le décret abrogé :
Le décret de mise en place du contrôle technique des deux-roues, qui prévoyait sa mise en place début 2023, a été supprimé par un nouveau décret publié mardi au Journal officiel, alors que le Conseil d'État a exigé que la mesure soit mise en place dès octobre 2022. Le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune, doit recevoir ce mardi les associations de motards à ce sujet, a indiqué son cabinet à l'AFP.
Le décret sur le contrôle technique des deux-roues fait l'objet de polémiques depuis sa publication en août 2021. Il introduisait la mesure par étapes et à partir de début 2023, alors que l'Union européenne avait décidé en 2014 de l'imposer aux États membres le 1er janvier 2022 au plus tard. Dès le lendemain de la publication du décret, Emmanuel Macron avait par ailleurs annoncé qu'il ne serait finalement jamais appliqué, le président de la République jugeant selon un conseiller que "ce n'était pas le moment d'embêter les Français".
Trois ONG - Respire, Ras le Scoot et Paris sans voitures - avaient néanmoins attaqué le décret initial, demandant son annulation et l'obligation pour l'État "de garantir la mise en place du contrôle technique (...) dans les meilleurs délais", en soulignant qu'une telle mesure réduirait la mortalité des motards, ainsi que les pollutions sonore et atmosphérique. Le Conseil d'État leur avait donné raison en mai dernier et avait suspendu le texte "en tant qu'(...)il reporte au-delà du 1er octobre 2022, l'entrée en vigueur de l'obligation de contrôle technique", date estimée comme délai raisonnable de mise en œuvre.
Les opposants au contrôle technique attendent malgré cette décision un nouveau décret avec des mesures alternatives sur la sécurité routière, la pollution et le bruit, promis en novembre 2021 par l'ancien ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari, qui avait assuré qu'un tel décret permettrait d'obtenir une exemption à l'obligation européenne. De leur côté, les associations écologistes ont appelé le gouvernement lors de sa nomination à imposer le contrôle technique dès le 1er octobre et à ne pas céder au "lobby des motards".
Mardi 26 Juillet 2022 : La fonte des glaciers redessine la frontière italo-suisse :
Là-haut sur la montagne était un refuge construit en Italie. Les aléas du changement climatique ont déplacé la frontière sur le glacier et les deux tiers de la cabane perchée à 3.480 mètres d'altitude se trouvent désormais en Suisse.
Le refuge des Guides du Cervin, qui offre le gîte et le couvert dans ce coin des Alpes parmi les plus prisés des adeptes de la glisse, a fait l'objet d'intenses négociations diplomatiques pendant plus de trois ans, jusqu'à un compromis trouvé l'année dernière, dont les détails restent secrets.
La position stratégique de la bâtisse attise les convoitises : elle est situés à la jonction de Zermatt-Cervinia, une des plus grandes stations de ski au monde, au coeur d'un projet pharaonique de modernisation.
"On a partagé un peu la poire en deux", explique à l'AFP le responsable de la frontière nationale suisse Alain Wicht, qui a pris part aux négociations où chacun a fait des concessions pour trouver "une solution pour que les deux se sentent sinon gagnants, au moins pas perdants."
La frontière fond
Sur les glaciers alpins, la frontière italo-suisse suit la ligne de séparation des eaux dont l'écoulement vers le nord marque le territoire suisse, et celui vers le sud, l'Italie.
Celle-ci a été modifiée par la fonte du glacier du Théodule qui, perdant près d'un quart de sa masse entre 1973 et 2010, a laissé place à la roche, forçant les deux voisins à redessiner quelques dizaines de mètres de leur frontière.
Selon M. Wicht, si ces ajustements sont fréquents, ils se règlent généralement en comparant les relevés réalisés par les équipes des deux pays, sans intervention politique. "Il faut savoir qu'on se bat avec des terrains de moindre valeur", note-t-il : "c'est le seul endroit où on avait tout à coup une bâtisse qui se situait", donnant une "valeur économique" au terrain.
Ses collègues italiens déclinent de leur côté toute demande d'interview "à cause de la situation internationale complexe".
Le mystérieux contenu de l'accord négocié à Florence en novembre 2021 ne sera dévoilé qu'après son approbation par les autorités - côté suisse, le sujet ne pourra être présenté au Conseil Fédéral qu'en 2023, au plus tôt.
Ancien chef de la délégation suisse, Jean-Philippe Amstein est plus loquace, expliquant que ces différends se résolvent par un échange de territoires de surface et de valeur similaires.
"La Suisse n'est pas intéressée à obtenir un bout de glacier", éclaire-t-il, et "les Italiens n'arrivent pas à compenser la perte de surface suisse".
Ski au soleil
Le gardien du refuge, Lucio Trucco, 51 ans, a été informé qu'il resterait sur le sol italien. "Le refuge reste italien parce qu'on a toujours été italien", indique-t-il : "le menu est italien, le vin est italien, et les taxes sont italiennes".
Ces années de négociation ont retardé la rénovation du refuge, aucun des villages des deux côtés de la frontière n'étant en mesure de délivrer le permis de construire.
Les travaux ne seront pas terminés pour l'ouverture d'un nouveau téléphérique, qui permettra d'accéder au Petit Cervin, un des plus hauts sommets skiables d'Europe (3.883 m) depuis l'Italie fin 2023, assurant une traversée des Alpes "avec les pieds au sec" pour un coût estimé à 45 millions de francs (45.8 millions d'euros).
La zone n'était accessible que depuis Zermatt, que le ski d'été sur les 21 kilomètres de pistes du glacier a aidé à devenir une des stations les plus prospères de Suisse.
Alors que certaines stations de moyenne montagne se préparent à la fin du ski alpin à cause du réchauffement climatique, Zermatt-Cervinia fait durer le plaisir, même si ces activités contribuent à la fonte du glacier.
"C'est pour ça qu'il faut bien valoriser la zone ici parce que ça sera sûrement la dernière à mourir", défend M. Trucco. "On skie avec le soleil, au chaud, sans avoir froid aux pieds, et quand même dans une neige qui est bonne", dit-il
Pour l'heure, sur les cartes suisses, la frontière entourant le refuge reste en pointillés.
Mardi 26 Juillet 2022 : Les pandémies ne sont pas inéluctables :
Alors que l'OMS a déclenché le 24 juillet 2022 son niveau d'alerte maximale contre la variole du singe, la destruction des forêts jette des animaux chargés de virus au contact des hommes : 62 scientifiques sonnent le tocsin et indiquent les remèdes. Entretien avec Marie-Monique Robin, cinéaste, est l’auteure de « La fabrique des pandémies ».
Les plus éminents scientifiques mondiaux sont inquiets. Ils ressentent l’urgence de parler ?
Marie-Monique Robin . Ils sont très inquiets. Ils étudient l’écologie des maladies sous des angles différents, virologie, parasitologie, épidémiologie, zoologie… Beaucoup ont suivi des compléments de formation, ont refait un doctorat par exemple. Ils disent qu’on est entrés dans une ère de confinement chronique. On va désormais se déplacer avec un masque dans son sac. Ils sont angoissés pour leurs enfants, leurs petits-enfants.
Ils ne sont pas lanceurs d’alerte. Donc, ils avaient au départ une grande réticence à parler, car on exige d’eux des preuves ultimes qu’ils n’auront jamais. Mais ils ont mis au jour des mécanismes ignorés : l’effet dilution, notamment, montre combien une grande biodiversité dans une forêt tropicale, ou dans l’écosystème, maintient “à bas bruit” tout le risque infectieux. Les prédateurs se nourrissent des rongeurs porteurs de certains virus ; c’est une chaîne. Quand vous déséquilibrez le système avec la déforestation, les grands prédateurs disparaissent les premiers, par exemple ceux qui mangeaient les rats et les souris à pattes blanches, vecteurs de la maladie de Lyme aux Etats-Unis via les tiques. [En France, la maladie de Lyme est liée au campagnol.] Ce mécanisme est prouvé, démontré.
Le risque infectieux semble donc le résultat d’une contamination en cascade…
Un virus infectieux est transmis par les rongeurs, principaux réservoirs de pathogènes. Les rongeurs, ce sont 40 % des mammifères. Les deux autres réservoirs de pathogènes sont les primates et les chauves-souris. Ces mammifères volants sont dotés d’une immunité hors normes : ils hébergent des milliers d’agents pathogènes dont ils ne souffrent pas. Mais il ne faut pas les éliminer, car les chauves-souris ont des fonctions écologiques importantes : elles contribuent à la pollinisation et se nourrissent d’insectes porteurs de la dengue ou du chikungunya. Si vous détruisez leur habitat, elles sont obligées de fuir, stressent et excrètent soudain beaucoup plus de virus. C’est constaté en laboratoire.
Le stress fait somatiser les animaux, comme l’homme ?
Le stress touche toute la faune. Les porcs, par exemple, élevés en intensif, sont un vecteur important dans la chaîne de transmission car ils ont un patrimoine génétique qui nous est proche à 95 %. La grippe H5N1 est liée aux élevages de porcs et de poulets au Mexique. Elle arrive par les canards et les oiseaux sauvages et se transmet aux porcs. C’est pourquoi, dès que la grippe aviaire est diagnostiquée sur une volaille, il faut un abattage total pour bloquer une éventuelle progression vers le porc. Là, l’horreur industrielle pénalise aussi les élevages naturels.
Pourtant, dans ces élevages intensifs, les animaux sont gavés de médicaments. Ils devraient être blindés contre toutes les infections.
Ce sont des clones affligés d’une immunité extrêmement faible à cause des traitements qu’on leur administre, des conditions de vie, du stress. Ils ne voient jamais la lumière. Poulets et cochons ont ainsi une vulnérabilité énorme.
Il est urgent d’arrêter les élevages intensifs !
On n’arrive toujours pas à confirmer l’origine du Sars-CoV-2. Maintenant, on suspecte même les élevages intensifs de visons. Je le répète, les pathogènes préexistent depuis la nuit des temps. Pour qu’ils deviennent un risque pour l’homme, il faut des conditions. Un “territoire d’émergence” que dénoncent mes scientifiques.
Quand vous déforestez, vous détruisez la biodiversité végétale et animale. Vous déforestez pour de mauvaises raisons : faire de l’élevage, creuser des mines, planter des palmiers à huile, du soja transgénique en Amérique du Sud [pour nourrir nos bovins !]. Quand vous rasez une forêt, vous amorcez une bombe : en 2019, on a détruit 20 millions d’hectares de forêt et 4 millions d’hectares de forêt primaire [tropicale], là où la biodiversité est la plus grande, où les agents pathogènes sont les plus nombreux et les plus divers. Donc, quand vous perturbez cet équilibre vivant, vous vous exposez aux maladies.
Mardi 26 Juillet 2022 : Un incendie géant se propage à toute allure en Californie :
Plus de 2.500 pompiers soutenus par 17 hélicoptères combattaient lundi les flammes d'un incendie «explosif» qui continuait de se propager à un rythme toujours «très rapide» dans les collines boisées du centre de la Californie, près du célèbre parc national de Yosemite. L'incendie, baptisé «Oak Fire», s'est déclaré vendredi près de la petite ville de Midpines et avait déjà parcouru quelque 7.000 hectares de végétation selon le dernier bilan disponible lundi soir.
Déjà devenu le plus gros feu de forêt californien de la saison, «il avance très rapidement et la fenêtre de réaction pour évacuer les gens est limitée», a expliqué sur la chaîne CNN Jon Heggie, un responsable des soldats du feu californiens. Selon l'expert, la vitesse de progression et le comportement de cet incendie sont «vraiment sans précédent». «Les flammes atteignaient jusqu'à 30 mètres de haut», a assuré David Lee, un évacué, au journal Santa Cruz Sentinel.
L'homme de 55 ans figurait parmi les premières personnes évacuées vendredi et pense que sa maison a été engloutie par l'incendie. «Il fonçait droit vers nous. Ce feu est de loin le plus rapide que j'ai jamais vu», a ajouté M. Lee. Le «Oak Fire» n'était contenu qu'à hauteur de 16% mardi, après avoir détruit une dizaine de bâtiments mais les secours redoutent que ce bilan ne s'alourdisse rapidement.
"Un résultat direct du changement climatique"
L'incendie menace quelques milliers d'habitations dans de petites localités rurales du comté de Mariposa, sur les contreforts de la Sierra Nevada, où plusieurs milliers de personnes restaient sous le coup d'ordres d'évacuation. L'incendie, qualifié de «mégafeu» par Jon Heggie, est notamment alimenté par les arbres morts et buissons desséchés dans cette région soumise, comme la majeure partie de la Californie, à une sécheresse chronique. «C'est un résultat direct du changement climatique», a estimé le responsable des pompiers. «On ne peut pas avoir dix ans de sécheresse en Californie et s'attendre à ce que les choses ne changent pas.»
Jonathan Pierce, un porte-parole des pompiers, a déclaré qu'une faible humidité et des températures élevées alimentaient l'incendie. «Nous avons également une forte "mortalité" des arbres dans le comté de Mariposa, donc beaucoup d'arbres morts sur pied, beaucoup d'arbres morts qui sont au sol», a-t-il ajouté. Quelque 3.000 personnes ont été évacuées jusqu'à présent, ont déclaré des responsables.
Le parc de Yosemite, l'un des plus célèbres du monde, avait subi mi-juillet un incendie dont les flammes avaient menacé ses séquoias géants. Ces arbres pour certains millénaires ont été dans l'ensemble préservés grâce notamment à des feux dirigés menés depuis des décennies dans ces bosquets pour diminuer le combustible au sol. Déclaré le 7 juillet, l'incendie en question n'était toujours pas totalement éteint lundi. L'Ouest américain a déjà connu ces dernières années des feux de forêt d'une ampleur et d'une intensité exceptionnelles, avec un très net allongement de la saison des incendies, phénomène que les scientifiques attribuent principalement au changement climatique.
Mardi 26 Juillet 2022 : Covid-19 et pandémies futures: "Abattre une forêt, c’est amorcer une bombe à virus" :
Dans son livre « La fabrique des pandémies », la journaliste d’investigation Marie-Monique Robin mène l’enquête auprès de 62 scientifiques. Virologues, vétérinaires, primatologues tirent tous la sonnette d’alarme : pour protéger notre santé, il faut protéger nature et biodiversité.
Il suffit de croiser les cartes géographiques des forêts détruites (via Global Forest Watch), les cartes épidémiques et infectieuses (via Gédéon) et celles des espèces menacées de disparition : et bien les trois se superposent car plus la biodiversité s’appauvrit, plus le risque épidémique augmente. Prenez Ebola, virus qui tue à 60-90% : les foyers épidémiques apparaissent systématiquement deux ans après la déforestation. Car l’homme a ainsi créé un « territoire d’émergence ». Autre exemple avec le virus Nipah. En Malaisie en 1998, tous les ingrédients sont réunis : on brûle la forêt à Bornéo pour planter des palmiers à huile, les chauves-souris (gros réservoirs à virus) doivent fuir, chassées par les fumées. Elles se rabattent en Malaisie et se nourrissent sur des plantations de manguiers, sous lesquels des porcs sont élevés. Elles défèquent sur les cochons, qui sont contaminés par le virus Nipah, que la chauve-souris héberge depuis des milliers d’années. Via les cochons, les ouvriers de cet élevage sont contaminés et d’autres jusque dans les abattoirs de Singapour. Bilan : 105 morts sur 265 personnes infectées et l’abattage d’1 million de cochons pour stopper l’épidémie. Les chauves-souris ne sont pas dangereuses en elles-mêmes. Elles le deviennent si on les déloge !
Les scientifiques sont unanimes et ont mis au jour des mécanismes ignorés jusqu’ici : l’effet dilution par exemple explique combien une grande biodiversité, dans une forêt tropicale ou dans l’écosystème, maintient à bas bruit tout le risque infectieux. Les prédateurs se nourrissent des rongeurs porteurs de certains virus, c’est une chaîne. Quand vous déséquilibrez le système avec la déforestation, ce sont les grands prédateurs qui disparaissent les premiers, ceux qui mangeaient les rats, les souris à pattes blanches par exemple vectrices de la maladie de Lyme aux Etats Unis, via les tiques.
Mardi 26 Juillet 2022 : Les Républicains : Éric Ciotti officialise sa candidature à la présidence du parti :
Le député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, a confirmé qu’il sera candidat à la présidence des Républicains. Dans nos colonnes, il affirmait que sa décision n’était pas « totalement prise ».
« Je travaille à la constitution d’une équipe de rassemblement qui garantira, demain, l’unité de notre famille politique. »Éric Ciotti a fait une annonce dans le journal Nice-Matin ce mardi. Après que Laurent Wauquiez a finalement renoncé à la course à la présidence des Républicains (LR) il y a dix jours, le député des Alpes-Maritimes a révélé ses ambitions. Éric Ciotti a annoncé vouloir briguer le poste de président du parti de droite : « Je serai candidat à la présidence des Républicains. »
Il veut « aller plus loin »
L’élu affirmait ne pas encore être certain de sa décision il y a quelques jours. Dans nos colonnes, Éric Ciotti de disait « prêt à relever le défi et très déterminé » , tout en affirmant que sa « décision définitive n’(était) pas totalement prise ». Cette fois, dans une interview à Nice-Matin, Éric Ciotti s’est montré prêt à « redresser notre pays » par la seule voie possible, « celle de la réforme ».
Sauver la France qui « se porte mal »
« C’est ce chemin que j’ai voulu défricher lors du congrès des Républicains. Le succès inattendu que j’ai obtenu, lors de ce scrutin, m’encourage à aller plus loin », a précisé l’ex-finaliste malheureux à la primaire de droite, face à Valérie Pécresse. Éric Ciotti veut donc « proposer un programme innovant, audacieux et courageux » pour porter secours à cette France qu’il « aime » et qui « se porte mal ».
Le conseiller départemental a donné pour exemple « l’effondrement de notre système de santé », citant la fermeture des urgences à l’hôpital Pasteur à Nice le 11 juillet dernier. « Il en va de même pour l’école de la République. Nos services publics sont de plus en plus incapables de répondre à leurs missions, tout en nourrissant un système où les charges sont de plus en plus lourdes », a ajouté Éric Ciotti dans Nice-Matin.
David Lisnard, futur adversaire ?
Interrogé sur l’éventualité d’entrer en concurrence avec le maire LR de Cannes David Lisnard - qui avait indiqué à L’Opinion en mai dernier songer à se présenter - Éric Ciotti s’est montré très diplomate. Selon lui, David Lisnard « dispose de grandes qualités et d’un grand talent ». Mais « il sera très utile à notre famille » en étant « à la tête de l’Association des maires de France ». « Je souhaite travailler en étroite collaboration avec lui. »
Renouer avec les électeurs de droite
Concernant le député du Lot Aurélien Pradié - qui n’a pas caché son intérêt pour la présidence de LR - Éric Ciotti a estimé qu’un président plus modéré ne serait pas bénéfique : « Les candidatures à l’eau tiède conduisent à l’échec, car les lignes modérées sont celles de l’inaction. » Pour lui, le parti LR se serait justement effondré en s’éloignant de sa ligne politique : « Ce qui a affaibli la droite, c’est qu’elle n’était plus vraiment à droite », laissant ainsi « un espace énorme à Marine Le Pen ». Éric Ciotti souhaite ainsi le retour des « électeurs de droite qui nous ont quittés » et s’engage « à leur apporter de vraies réponses ».
Mardi 26 Juillet 2022 : L'Ukraine espère reprendre ses exportations cette semaine :
Dans les prochains jours, l’Ukraine s’attend à reprendre ses exportations de céréales malgré de récentes frappes perpétrées au port d’Odessa. À travers la reprise des exportations de céréales par l'Ukraine, le risque d'une crise alimentaire mondiale pourrait être réduit.
L’Ukraine va à nouveau exporter ses céréales et espère le faire « dès cette semaine ». C’est ce qu’a annoncé Kiev lundi après avoir passé un accord avec Moscou à Istanbul vendredi , sous l'égide de l’ONU, rapporte l’AFP. Cette signature prévoit des « couloirs sécurisés » pour la circulation en mer Noire des navires marchands, et devrait permettre d'exporter jusqu’à 25 millions de tonnes de céréales, restées en Ukraine depuis le début de la guerre . Ces « couloirs sécurisés » devraient également faciliter les exportations agricoles de la Russie.
Crainte de nouveaux bombardements
Le ministre ukrainien de l'Infrastructure Oleksandre Koubrakov a confirmé la nouvelle face à la presse lundi : « Nous nous attendons à ce que l'accord commence à fonctionner dans les prochains jours. » Le gouvernement ukrainien prévoit également la mise en place d’un « centre de coordination » à Istanbul « dans les prochains jours ». D’après le ministre, la seule chose pouvant mettre en péril la reprise des exportations de céréales est le risque de bombardements russes.
Samedi dernier, le port d’Odessa , essentiel pour le commerce maritime en mer Noire, a été visé par des frappes russes . Moscou a pourtant justifié que cette offensive ciblait un bâtiment de guerre implanté sur le port, et n'entravait pas la reprise des exportations de céréales ukrainiennes. D’après la Russie, des missiles fournis par les Etats-Unis à l’Ukraine auraient été détruits dans cette frappe.
La Russie rassure
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a confirmé que l’armée russe ne comptait pas s’en prendre « à l'infrastructure utilisée pour la mise en œuvre de l'accord sur les exportations de céréales ». Il a insisté : « C’est pourquoi cela ne peut ni ne doit gêner le début du processus de chargement. » De son côté, le ministre ukrainien Oleksandre Koubrakov a demandé à la Turquie et l’ONU de garantir la sécurité des convois ukrainiens, relate l’AFP.
Éviter une crise alimentaire mondiale
Le vice-ministre de l'Infrastructure, Iouri Vaskov, a précisé que le port de Tchornomorsk, dans le sud-ouest de l’Ukraine, serait le premier à exporter des céréales. Celui d’Odessa fonctionnera ensuite, suivi du port de Pivdenny (sud-ouest). Cet accord avec la Russie devrait aider à réduire le risque d’une crise alimentaire mondiale puisque les exportations de blé, maïs et tournesol se faisaient à 90% par la mer en Ukraine.
Le port d’Odessa concentrait à lui seul 60% de l'activité portuaire du pays. Alors que l'Ukraine et la Russie assurent environ 30% des exportations mondiales de blé, la guerre entre les deux pays a poussé à une flambée des prix des céréales et des huiles, qui a été particulièrement virulente sur le continent africain.
Mardi 26 Juillet 2022 : Une enquête ouverte par le parquet national financier sur des avoirs russes en France :
Selon les informations du Parisien, le parquet national financier (PNF) a ouvert, le 1er juillet, une enquête préliminaire sur les avoirs acquis en France par les oligarques russes proches de Vladimir Poutine , cinq mois après le début de la guerre en Ukraine . Confirmée par le PNF, elle vise les chefs de blanchiment en bande organisée, des délits de corruption, de détournement de fonds publics et de fraude fiscale aggravée. Cette enquête est confiée à l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF).
Les investigations visent les patrimoines immobiliers de plusieurs oligarques russes, constitués un peu partout sur le territoire métropolitain, entre 2003 et 2018. Une plainte avait été déposée le 20 mai dernier par l’ONG anticorruption Transparency International, pour des faits de « blanchiment, non-justification de ressources, recel et complicité de ces trois infractions ». « Cette plainte est le fruit du travail de recherche très rigoureux de notre cabinet en partenariat avec les équipes de l’ONG à partir de sources ouvertes et en s’appuyant sur des informations et des documents qui nous ont été transmis de façon anonyme », indique William Bourdon, l’avocat de l’ONG.
Attaquer les proches du Kremlin
Ce dossier comporte des noms de milliardaires, des oligarques qui possèdent des villas et des appartements de luxe en France, notamment sur la Côte-d’Azur. La valeur de ces propriétés est estimée à plusieurs dizaines de millions d’euros, mais l’origine des fonds est douteuse. Il s’agirait de personnalités, dont certaines sont sous le coup de sanctions internationales, et dont certains biens, mais pas tous, ont été gelés par les pouvoirs publics français. Le PNF ouvre cette enquête pour des biens mal acquis, notamment financés par des fonds issus du détournement d’argent public ou de la corruption.
Avec l’ouverture d’une enquête préliminaire du PNF, la justice va pouvoir saisir, puis confisquer certains biens, des mesures durables comparées au simple gel de leurs avoirs. « Il n’y a aucun doute que ces faits de vastes opérations de blanchiment en France vont être caractérisés et que leurs responsables seront poursuivis », indique William Bourdon.