Vendredi 29 Juillet 2022 – MBS et Macron veulent coopérer pour «atténuer les effets» de la guerre en Ukraine :
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président français Emmanuel Macron souhaitent "intensifier la coopération" pour "atténuer les effets en Europe, au Moyen-Orient et dans le monde" de la guerre en Ukraine, dans un contexte mondial d'envolée des prix de l'énergie, a fait savoir la présidence française. Le prince héritier du royaume, premier exportateur de brut, a été reçu jeudi soir pour un "dîner de travail" à l'Elysée .
Emmanuel Macron et Mohammed ben Salmane ont "souligné la nécessité de trouver une issue au conflit et d'intensifier la coopération pour en atténuer les effets en Europe, au Moyen-Orient et dans le monde", a indiqué vendredi un communiqué de la présidence française. "A cet égard", M. Macron a souligné "l'importance de poursuivre la coordination engagée avec l'Arabie saoudite dans la perspective de la diversification des approvisionnements énergétiques des Etats européens". L'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février a provoqué un affolement des prix de l'énergie.
Depuis cette invasion, les pays occidentaux cherchent à convaincre l'Arabie saoudite d'ouvrir les vannes afin de soulager les marchés. La hausse des prix du pétrole alimente notamment l'inflation aux Etats-Unis, qui a atteint des sommets inégalés en 40 ans, y mettant sous pression le gouvernement avant les élections de mi-mandat cette année.
Ryad résiste toutefois aux pressions de ses alliés, invoquant ses engagements vis-à-vis de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP+), l'alliance pétrolière qu'il codirige avec Moscou. En mai, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhan al-Saoud, avait déclaré que le royaume avait fait ce qu'il pouvait pour le marché pétrolier.
La semaine dernière, Emmanuel Macron a reçu à Paris le nouveau président des Emirats arabes unis, Mohammed ben Zayed al-Nahyane. Les deux pays ont signé à cette occasion un "accord de partenariat stratégique global sur la coopération énergétique". Il s'agissait de la première visite en France de Mohammed ben Salmane, dit MBS, depuis l'assassinat par des agents saoudiens du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Critique du pouvoir saoudien, le journaliste avait été tué et démembré le 2 octobre 2018 dans les locaux du consulat saoudien à Istanbul alors qu'il venait chercher des papiers nécessaires à son mariage.
Discussions autour du Yémen
Cette visite a scandalisé les défenseurs des droits de l'Homme et la gauche en France , qui ont accusé Emmanuel Macron de sacrifier les droits de l'Homme au "pragmatisme" face à des prix de l'énergie qui explosent. "Je pense que les Français ne comprendraient pas, dans un contexte où l'on sait que la Russie coupe, menace de couper et recoupe l'approvisionnement en gaz (...) qu'on ne discute pas avec les pays qui sont précisément producteurs d'énergie", a justifié la Première ministre Elisabeth Borne, affirmant qu'il ne s'agissait pas de "remettre en cause notre engagement en faveur des droits de l'Homme".
Dans le communiqué de deux pages de l'Elysée à l'issue de la rencontre, le dernier paragraphe mentionne cette question, de manière lapidaire: "dans le cadre du dialogue de confiance entre la France et l’Arabie saoudite, le Président de la République a abordé la question des droits de l’Homme en Arabie".
Evoquant la guerre au Yémen avec MBS lors du dîner de travail, Emmanuel Macron a "salué les efforts", selon lui, de l'Arabie saoudite "en faveur d'une solution politique, globale et inclusive sous l'égide des Nations Unies". Le Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique, est dévasté depuis plus de sept ans par la guerre opposant les Houthis, des rebelles proches de l'Iran, et les forces du gouvernement, appuyées par une coalition dirigée par l'Arabie saoudite voisine. La guerre a fait des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés. Une trêve nationale, en vigueur depuis début avril, a donné un peu de répit à une population confrontée à l'une des pires tragédies humanitaires au monde et à une situation de quasi famine.
Emmanuel Macron a fait savoir "son souhait que la trêve soit prolongée", selon le communiqué de l'Elysée.
Vendredi 29 Juillet 2022 – Rapport sur la mort d'Yvan Colonna: «un premier pas» pour sa sœur :
La publication par Matignon d'un rapport sur l'agression mortelle en mars à la prison d'Arles (Bouches-du-Rhône) d'Yvan Colonna représente "un premier pas franchi dans notre quête de vérité", a indiqué vendredi sur Twitter Christine Colonna, la soeur du militant indépendantiste corse. Ce rapport de l'Inspection générale de la justice (IGJ) a conduit la Première ministre Elisabeth Borne à annoncer "des procédures disciplinaires" à l'encontre de l'ex-directrice de la prison d'Arles et d'un surveillant après la mort d'Yvan Colonna, qui purgeait une peine à perpétuité pour l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac.
Vendredi matin, Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse a quant à lui déclaré devant l'Assemblée de Corse réunie en session que "ces annonces" de sanctions de la Première ministre "ne peuvent suffire à combler notre quête, notre exigence de vérité et de justice". Assurant que cet "assassinat est un fait politique et pas un fait divers" et affirmant que "tous les éléments n'ont pas été fournis", Gilles Simeoni a lancé "un appel solennel pour que la vérité soit dite, toute la vérité, non seulement sur les circonstances de l'assassinat mais également sur l'entièreté de la trajectoire terroriste de son assassin présumé". Selon le rapport de l'IGJ, le surveillant visé par les sanctions a fait preuve d'un "net défaut de vigilance" en restant "sans aucun motif éloigné" du lieu des faits, qui ont duré neuf minutes.
Quant à "l'ancienne cheffe d'établissement" Corinne Puglierini, en poste jusqu'à dix jours avant l'agression, la mission d'inspection pointe "l'insuffisance" de son management et l'absence de "gestion appropriée" des commissions d'évaluation de la dangerosité des détenus. Le rapport de l'IGJ formule douze recommandations, dont six visent à "renforcer (...) la surveillance des salles d'activités" de la prison et à améliorer son dispositif de vidéosurveillance. La Première ministre a "décidé de suivre l'intégralité des recommandations" du rapport, a fait savoir Matignon. Le 2 mars, Yvan Colonna avait été violemment agressé dans la salle de sports de la maison centrale d'Arles par Franck Elong Abé, un homme de 36 ans né au Cameroun et naturalisé français à 18 ans. Il était décédé des suites de ses blessures après trois semaines de coma.
Vendredi 29 Juillet 2022 – Val-d'Oise: deux vigiles volent plus de 32.000 euros de produits Nike dans leur magasin :
Deux vigiles d'un magasin à Gonesse (Val-d'Oise) et deux complices ont été condamnés à huit mois de prison avec sursis pour le vol de plus de 32.000 euros de produits Nike.
Ils dérobaient des produits dans leur propre boutique: deux vigiles d'un magasin à Gonesse (Val-d'Oise) et deux complices ont été condamnés à huit mois de prison avec sursis pour le vol de plus de 32.000 euros de produits Nike, a appris l'AFP vendredi auprès de la police. L'alerte a été donnée par directeur du magasin, dans la galerie commerciale Usines Center à Gonesse, qui a contacté la police pour signaler des vols de baskets commis les 23 et 24 juillet par une employée, indique la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Val-d'Oise.
L'enquête a permis de démontrer que deux vigiles du magasin avaient mis en place depuis plusieurs mois un système de vol bien rodé. Ils prenaient la marchandise dans les rayons et les plaçaient devant la sortie réservée aux vigiles. Des employés d'autres magasins du centre venaient récupérer les produits. Les deux vigiles percevaient une rémunération sur le butin mais conservaient également une grande quantité d'effets volés pour eux-mêmes, selon la DDSP 95.
Les perquisitions à leur domicile ont permis de mettre la main sur 750 articles volés pour un préjudice estimé à plus de 32.000 euros. Les deux vigiles, une employée du magasin Nike et un quatrième complice ont été jugés mercredi en comparution immédiate et condamnés à huit mois de prison avec sursis. Les objets volés retrouvés par les enquêteurs ont tous été restitués au magasin.
Vendredi 29 Juillet 2022 – L'incendie dans les Alpes-de-Haute-Provence fixé, 300 hectares brûlés :
L'incendie de Rougon dans les Alpes-de-Haute-Provence, qui a dévasté 300 hectares de végétation depuis mardi, a pu être fixé a annoncé la préfecture vendredi. "Il reste néanmoins sous étroite surveillance des sapeurs-pompiers encore positionnés sur place, appuyés par un détachement héliporté", a-t-elle insisté dans un communiqué.
Quelque 400 personnes avaient dû être évacuées mercredi soir d'un camping à Castellane face à la progression de ce feu sur la commune de Rougon, village perché sur les hauteurs du Parc naturel régional du Verdon.
Outre les méga-feux en Gironde, plusieurs incendies ont également touché le sud-est cet été frappé par une sécheresse historique, avec notamment 1.600 hectares partis en fumée au sud d'Avignon mi-juillet. Fin juin, 1.800 hectares avaient aussi brulé sur le camp d'entraînement de l'armée française à Canjuers (Var), situé non loin de là.
Vendredi 29 Juillet 2022 – Russie : le journal Novaïa Gazeta menacé d'interdiction totale de diffusion :
Le gendarme des médias russes a demandé l'annulation des autorisations de diffusion du site internet et de l'édition papier du journal indépendant Novaïa Gazeta , qui a suspendu son travail en Russie fin mars en pleine répression des critiques du conflit en Ukraine.
Sur son compte Telegram, la rédaction du journal a indiqué jeudi que l'agence Roskomnadzor avait déposé une requête devant un tribunal pour que soit annulée la licence de diffusion du site www.novayagazeta.ru , ce qui interdira théoriquement d'y publier des contenus journalistiques.
Ce site propose en accès libre et gratuit les archives du journal, réputé pour ses enquêtes fouillées sur la corruption des élites russes et les graves violations des droits humains, notamment en Tchétchénie.
L'agence Roskomnadzor, citée par l'agence TASS, a également indiqué jeudi avoir demandé la révocation de la licence de diffusion de l'édition imprimée de Novaïa Gazeta, au motif de n'avoir pas reçu à temps "les statuts de la rédaction".
La porte-parole du journal, Nadejda Proussenkova, également citée par TASS, a affirmé que cette deuxième requête était liée à une procédure bureaucratique remontant à 2006, quand le journal s'était réenregistré auprès des autorités.
Fin mars, Novaïa Gazeta, dont le rédacteur en chef, Dmitri Mouratov, a reçu en 2021 le prix Nobel de la paix, a décidé de suspendre sa publication en ligne et au format papier, par crainte d'une interdiction.
Les autorités lui reprochaient d'avoir enfreint la loi sur les organisations et individus désignés "agents de l'étranger". Les médias sont contraints d'indiquer scrupuleusement ce statut dès qu'ils évoquent une entité "agent de l'étranger", sous peine de sanctions.
Selon Novaïa Gazeta, c'est à cause de prétendues violations de cette loi que Roskomnadzor a demandé l'annulation de la licence de diffusion du site www.novayagazeta.ru.
Les deux plaintes de Rozkomnadzor doivent désormais être étudiées au tribunal, à des dates qui n'ont pas encore été annoncées.
"Nous nous préparons aux audiences, à défendre notre bon droit", a indiqué jeudi la rédaction du journal. "On est là et on restera. Nous ne faisons pas nos adieux."
Le week-end dernier, les autorités russes ont bloqué un autre site internet lancé par Novaïa Gazeta et dédié à une nouvelle revue papier, "Novaïa Rasskaz-Gazeta", publiée par sa rédaction en Russie.
Vendredi 29 Juillet 2022 – Renault améliore ses marges, mais reste plombé par la Russie au premier semestre :
La cession de ses activités russes a plombé les comptes de Renault au premier semestre, mais le groupe automobile français a profité d'une hausse globale des prix des voitures pour améliorer sa rentabilité et se montre optimiste pour l'année. Le constructeur automobile a publié vendredi une perte nette d'1,6 milliard d'euros pour le premier semestre, contre 368 millions d'euros de bénéfice net sur la même période de 2021. De meilleures marges sur ses ventes n'ont pas compensé la charge de 2,3 milliards d'euros liée à la cession d'Avtovaz en Russie, où le groupe dominait le marché avec la marque Lada, acquise en 2014 et cédée à l'Etat russe en mai, suite à la guerre en Ukraine.
Le chiffre d’affaires semestriel du groupe est resté stable (+0,3%) à 21,1 milliard d'euros, malgré des ventes en baisse de 12% (hors Russie), ralenties par les pénuries de puces électroniques. Le groupe a amélioré ses marges en vendant ses véhicules plus cher, à de plus haut niveaux de finition, et avec moins de remises. Il affiche 4,7% de marge opérationnelle hors Russie. Le résultat net des activités poursuivies est de 657 millions d'euros sur le semestre. Les lancements de nouveaux modèles comme le SUV Renault Arkana, la familiale Dacia Jogger et l'électrique Megane E-Tech ont participé à l'amélioration de ces chiffres.
Pénurie et inflation
La Dacia Sandero reste le véhicule le plus vendu auprès des particuliers en Europe, tous constructeurs confondus. Et le carnet de commandes du groupe est à un niveau "record" de 4,1 mois de ventes sur le continent, la principale région pour Renault. C'est "une nouvelle étape dans le redressement du groupe", a souligné l'entreprise dans un communiqué, avec "amélioration significative de la profitabilité, forte génération de free cash-flow et renforcement de la structure financière". Renault a légèrement relevé ses prévisions pour l'année 2022, visant dorénavant une marge opérationnelle de 5%, conforme à ses objectifs de long terme.
Le groupe a confirmé que la crise des semi-conducteurs aurait un impact estimé à 300.000 véhicules sur sa production de l'année 2022. Les véhicules électriques et hybrides représentent désormais 36% des immatriculations du groupe, contre 26% au premier semestre 2021. La hausse du prix des matières premières a également pesé dans les comptes à hauteur de 797 millions d'euros, partiellement compensée par des économies sur les achats à hauteur de 167 millions. Le groupe a remboursé par anticipation un milliard d'euros du prêt garanti par l'Etat français, versé au début de l'épidémie de Covid-19. Il compte désormais rembourser un autre milliard au second semestre, et un dernier milliard au plus tard fin 2023.
Vendredi 29 Juillet 2022 – Shell, TotalEnergies : la flambée des prix des hydrocarbures propulse les bénéfices des pétroliers :
Bénéfice trimestriel plus que doublé pour le français TotalEnergies, quintuplé pour le britannique Shell: les prix des hydrocarbures, qui flambent depuis l'invasion russe de l'Ukraine, propulsent les bénéfices des géants pétroliers et alimentent les critiques sur l'utilisation de cette manne. TotalEnergies a vu ses profits s'envoler jusqu'à 5,7 milliards de dollars au deuxième trimestre, tandis que Shell a publié jeudi un énorme bénéfice net de 18 milliards de dollars pour la même période.
"Il est inévitable qu'avec des résultats aussi solides, la façon dont l'entreprise utilise ses bénéfices sera scrutée de près", a estimé Michael Hewson, analyste chez CMC Markets. Mais l'envolée des bénéfices "pose aussi la question de savoir si Shell pourra maintenir ce niveau de rentabilité au second semestre".
Shell avait déjà dévoilé un bénéfice record au premier trimestre, à 7,1 milliards de dollars, en dépit d'une lourde charge liée au retrait progressif de ses activités de pétrole et gaz en Russie.
Face aux profits des majors pétrolières, Londres a annoncé en mai une taxe exceptionnelle sur le secteur de l'énergie, pour aider en partie à financer les aides gouvernementales aux ménages les plus modestes face à la crise du coût de la vie.
La mesure était réclamée à cor et à cri par des ONG et l'opposition travailliste, mais la majorité conservatrice a longtemps freiné des quatre fers, craignant de décourager l'investissement des entreprises du secteur, avant de céder.
Stratégie climat
En France aussi, ces énormes bénéfices pétroliers ont alimenté un débat sur une taxe sur les "superprofits" des grandes multinationales, avant que l'idée ne soit rejetée de peu samedi par l'Assemblée nationale malgré les protestations de la gauche et de l'extrême droite.
A la place, TotalEnergies a annoncé une remise de 20 centimes d'euros par litre de carburant à la pompe entre septembre et novembre dans toutes ses stations-service, puis de 10 centimes par litre sur le reste de l'année.
L'ONG environnementale 350.org a dénoncé jeudi le bénéfice "stupéfiant" du groupe français alors que ce "géant pétrolier est responsable de certains des projets de combustibles fossiles les plus destructeurs de la planète", citant notamment un projet d'oléoduc controversé en Afrique de l'Est.
Shell avait été chahuté lors de son assemblée générale, en mai, avec l'irruption de militants écologistes et des questions d'actionnaires demandant au groupe d'aller plus loin dans sa stratégie climat - finalement validée à près de 80%.
L'organisation environnementale Greenpeace a aussi lancé mardi une action devant la justice écossaise contre un permis accordé en juin à Shell par le gouvernement britannique pour l'exploitation du champ gazier controversé de Jackdaw.
Crise du gaz
Certes, le souvenir est encore frais des pertes colossales annoncées par des géants pétroliers terrassés, autour du globe, par l'effondrement brutal de la consommation pendant la pandémie. Shell avait, par exemple, pris une charge de 16,8 milliards de dollars au deuxième trimestre 2020.
Mais les cours des hydrocarbures ont rebondi et flambent depuis des mois, particulièrement après l'invasion russe de l'Ukraine. Avec à la clé "de solides résultats financiers" pour Shell, s'est félicité son directeur général, Ben van Beurden, jeudi. En témoigne un programme de rachat d'actions de 6 milliards de dollars à exécuter sur le trimestre en cours, après un précédent rachat de 8,5 milliards de dollars achevé début juillet.
Cependant, si Shell sait soigner ses actionnaires, le groupe affirme aussi utiliser sa solidité financière au profit de l'intérêt général, "grâce à des approvisionnements énergétiques sûrs", a fait valoir M. van Beurden, lors d'une conférence de presse.
Alors que l'Europe frissonne devant les prix du gaz, qui frôlent à nouveau ces jours-ci les sommets vus après le début de la guerre en Ukraine, Shell "a un rôle à jouer" et l'entreprise fait notamment "tout ce qu'elle peut pour apporter de nouveaux approvisionnements" au Vieux Continent, assure-t-il.
En Bourse jeudi à la mi-journée, l'action de TotalEnergies reculait de 3,36% à 48,08 euros et celle de Shell prenait 1,58% à 2.151 pence.
Vendredi 29 Juillet 2022 – Face aux critiques misogynes, les cyclistes du Tour de France féminin s'insurgent :
Le Tour de France féminin a débuté dimanche. Si la course qui dure une semaine promettait de donner enfin leur place aux femmes, elle est particulièrement commentée sur les réseaux sociaux, entre commentaire ironiques et misogynes. Lassées, deux cyclistes ont réagi.
«Voir une femme danser c'est très joli, voir une femme jouer au football, c’est moche, voir une femme sur un vélo, c'est moche», déclarait dans les années 1980 Marc Madiot, désormais patron de l'équipe Groupama-FDJ, face à une Jeannie Longo patiente mais médusée. Près de 30 ans plus tard, la société a évolué mais les commentaires acerbes de certains continuent de polluer le sport féminin. Alors que la nouvelle version du Tour de France féminin a été lancée dimanche depuis Paris , la compétition est vivement critiquée sur les réseaux sociaux.
Manque de spectacle ou d’enjeux tactiques, chutes… rien n’est épargné aux cyclistes. Lassées par ces attaques répétées, alors qu’elles sont elles-mêmes de grandes championnes, plusieurs cyclistes ont décidé de se défendre. La Luxembourgeoise Christine Majerus, de l'équipe SD Worx, âgée de 35 ans, a publié sur Twitter une série de photos montrant des chutes survenues dans le peloton des hommes. «Pour tous les haters, est-ce que c’est suffisant ?», a-t-elle écrit. Une publication qui a été repartagée par sa coéquipière belge Lotte Kopecky, qui a participé aux Jeux Olympiques de Rio et de Tokyo en 2016 et 2021.
La championne de France Audrey Cordon-Ragot est elle aussi montée au créneau, répondant cette fois-ci directement à un message écrit par l’ancien journaliste, commentateur de rugby, Pierre Salviac. Ce dernier, habitué des sorties hasardeuses sur Twitter et qui lui ont valu dans le passé quelques problèmes (il a été renvoyé de RTL après un message insultant et sexiste envers Valérie Trierweiler), a posté : «Le Tour de France c’est ça? Un festival de chutes collectives. Les filles sont-elles prêtes pour une compétition de ce niveau? Je dis ça mais je ne dis rien;-((». Et c’est en deux points précis qu’Audrey Cordon-Ragot a répliqué. «On est des femmes pas des filles, à moins que vous appeliez les coureurs "les garçons "», a-t-elle d’abord dit. Et d’ajouter ensuite : «J’opte pour l’option 2 "je dis rien…!". Les "people" qui se mettent à parler vélo et déverser leur frustration car ils ne portent pas la culotte chez eux! On adore».
A un internaute lui demandant s’il valait le coup de «dépenser de l’énergie» pour répondre, la jeune femme a déclaré : «Ce qui m’embête c’est justement qu’il soit issu du milieu sportif! Quand aux autres abrutis frustrés en effet je ne perds pas mon temps à leur répondre». Mais si elles sont attaquées, les cyclistes peuvent compter sur le soutien de certains de leurs homologues masculins, à l’image d’Alexis Vuillermoz, obligé de quitter le Tour après la neuvième étape suite à des ennuis de santé. «Désabusé de lire de tels commentaires sur @LeTourFemmes ! Le vélo est un sport tellement dur et ingrat... On leur doit notre respect au même titre que les hommes, et encourager la pratique sportive sous toutes ses formes et ce quelque soit le genre!», a-t-il écrit. Sur le bord des routes, le public est également présent, et le sera sans doute jusqu’à dimanche, jour d’arrivée du Tour.
Vendredi 29 Juillet 2022 – Covid-19: le recul de la 7ème vague se confirme, hospitalisations encore élevées :
Le reflux de la septième vague de l'épidémie de Covid-19 se poursuit en France, avec une amorce de baisse des admissions à l'hôpital, mais les hospitalisations sont encore à un niveau élevé, selon le bilan hebdomadaire de Santé Publique France. "La diminution de la circulation du SARS-CoV-2 s’est confirmée sur le territoire national" dans la semaine du 18 au 24 juillet, mais les indicateurs restent "toutefois à des niveaux élevés dans toutes les régions et classes d’âge", observe l'agence sanitaire. A l'hôpital, "une baisse des nouvelles hospitalisations s’est amorcée" (-4%), mais les nouvelles entrées de patients Covid-19 (8.876) et les nouvelles admissions en soins critiques (823) restent encore à "des niveaux élevés", selon son bilan épidémiologique.
Et il y a des différences "marquées" entre territoires, certaines régions de métropole, notamment Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine et Corse, connaissant toujours une hausse des admissions en soins critiques. Les décès ont, eux, continué à augmenter, avec 641 à l'hôpital ou en établissement médico-social (+1% sur une semaine). L'actuelle vague est portée par des sous-variants d'Omicron, notamment BA.5, désormais largement majoritaire. A ce jour, trois cas d'un nouveau membre de la famille Omicron surveillé de près, BA.2.75, ont été détectés en France.
La couverture vaccinale "reste insuffisante", notamment chez les plus âgés, a réaffirmé Santé publique France, appelant à accentuer l'effort. Seuls 31,2% des 60-79 ans, 41,8% des 80 ans et plus et 46,9% des résidents en Ehpad éligibles avaient reçu leur deuxième dose de rappel au 25 juillet. Dans une saison estivale de congés et d'activités propices à une augmentation de la transmission du virus, l'agence sanitaire a aussi rappelé la nécessité de l'isolement en cas d'infection et du respect des gestes barrières. En cas de très fortes chaleurs, l'aération des lieux clos doit se limiter aux heures les moins chaudes de la journée, a-t-elle recommandé.
Vendredi 29 Juillet 2022 – Nouvelle vague de chaleur en France à partir de lundi :
Apeine sortie d'une vague de chaleur, la France métropolitaine va connaître un nouvel épisode à compter de lundi avec des températures pouvant grimper jusqu'à 39°C dans le Sud-Est, a indiqué vendredi Météo-France, signe manifeste du changement climatique. «Après une brève respiration cette semaine sur une large partie du pays, les températures repartent à la hausse ce week-end», a indiqué Météo-France à l'AFP. «Une nouvelle vague de chaleur se met en place sur la France avec des températures pouvant dépasser les 35°C de manière généralisée dès lundi au sud d'une ligne Bordeaux-Lyon».
«Elle peut s'installer plusieurs jours sur le quart sud-est du pays», ajoute Météo-France, qui précise qu'il subsiste de l'«incertitude» après mercredi. Une carte de Météo-France montrant la tendance des températures maximales entre lundi et mercredi indique que le thermomètre pourrait grimper jusqu'à 36 et 39°C dans le Sud-Est jusque vers la vallée du Rhône, entre 36 et 39°C mardi dans le Sud-Ouest, puis entre 36 et 38°C mercredi dans l'Est dans une zone allant de l'Alsace à la région lyonnaise.
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Paris, les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis épargnés
A Paris, les températures atteindront 30 à 34°C. Elles resteront inférieures à 30°C vers la Bretagne et la Manche. La France a déjà connu une vague de chaleur précoce en juin et sort d'une deuxième qui a duré du 12 au 25 juillet. Cette dernière «constitue désormais la 45ème vague de chaleur recensée depuis 1947», «la troisième la plus intense, avec un pic de l'indicateur thermique national à 28,0°C le 18 juillet» et «la cinquième la plus longue», selon le site internet de Météo-France.
Ces températures élevées se doublent d'une sécheresse historique en juillet. Vendredi, 93 départements étaient concernés par une restriction au-delà de la vigilance. Depuis jeudi, «le Vaucluse, le Nord et la Haute-Savoie sont passés en crise» et «les Côtes d'Armor sont passées en alerte renforcée», selon le ministère de la Transition écologique.
Dans le Nord, la préfecture a pour la première fois au niveau du département, déclenché le niveau de crise sécheresse. La mesure concerne les 37 communes du bassin de l'Yser, dont la «dégradation a atteint un niveau inédit qui met en péril la vie aquatique» selon la préfecture. Seuls trois départements sont épargnés : Paris, les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis.