Mercredi 13 Juillet 2022 – Parc éolien de Saint-Brieuc : les pêcheurs dénoncent des rejets chimiques :
L’installation de la première fondation métallique immergée du parc éolien de Saint-Brieuc a eu lieu début juillet.
Les comités des pêches des Côtes-d’Armor et d’Ille-et-Vilaine ont demandé mardi l'arrêt du chantier du parc éolien en baie de Saint-Brieuc en raison de rejets présumés dans la mer de substances chimiques. "Les comités des pêches ont eu connaissance grâce à un lanceur d’alerte présent à bord du navire de forage l’Aeolus du fait que des quantités de préparation servant au scellement chimique des pieux étaient déversées (quotidiennement ?) en baie de Saint Brieuc sur le chantier éolien", dénoncent les deux comités dans un communiqué de presse.
Ils indiquent avoir transmis les photos et vidéos de ces "déversements intentionnels" au procureur de la République de Brest. "Les comités des pêches demandent que le chantier soit immédiatement stoppé en attendant que toute la lumière soit faite sur les pollutions survenues en 2021 et celles liées au déversement intentionnel des produits de scellement chimique ces dernières semaines", ajoute le communiqué.
Interrogée par l'AFP, la société chargée de la construction du parc Ailes Marines, filiale de l'espagnol Iberdrola, dit avoir réalisé des contrôles inopinés sur le bateau. "Les spécialistes d’Ailes Marines ont constaté l’absence de déversement non autorisé ou d'événement inhabituel inhérent aux travaux de forage et d'installation des pieux en mer. Les vidéos projetées semblant montrer l'évacuation d’un trop plein, il a néanmoins été rappelé à Van Oord (sous-traitant d'Ailes marines, ndlr) de stocker intégralement les eaux stagnantes ou autres à bord du navire Aeolus", a indiqué Ailes Marines dans un courriel.
L’installation de la première fondation métallique immergée du parc éolien a eu lieu début juillet.
Contesté par des pêcheurs, le parc de 62 éoliennes est prévu pour entrer en service fin 2023. Il "produira l'équivalent de 9% de la consommation électrique de la Bretagne" et "contribuera à son autonomie énergétique", selon Ailes Marines. La Bretagne ne produit actuellement que 19% de ses besoins en électricité, selon le Réseau de transport d'électricité (RTE).
Mercredi 13 Juillet 2022 – Uber Files : Macron «assume à fond» son action, «je le referais demain et après-demain» :
Emmanuel Macron a affirmé mardi, en marge d'un déplacement dans l'Isère, "assume(r) à fond" son action contestée auprès d'Uber lorsqu'il était ministre de l'Economie , soulignant avoir agi à l'époque "pour créer des milliers d'emplois". "Moi je suis extrêmement fier (...), il est très difficile de créer des emplois sans entreprises ni entrepreneurs", a renchéri le chef de l'Etat. "Je le referais demain et après-demain", a-t-il insisté après une visite du site de l'entreprise STMicroelectronics.
Dans ce cadre des "Uber Files", une enquête reposant sur des milliers de documents internes à Uber, Le Monde a conclu à l'existence d'un "deal" secret entre Uber et Emmanuel Macron quand il était à Bercy.
Les oppositions ont continué mardi d'accuser le chef de l'Etat d'avoir défendu les intérêts d'Uber à l'époque où l'entreprise développait son implantation en France, alors que lui-même était ministre de l'Economie de François Hollande (2014-2016).
"S'ils ont créé des emplois en France, je suis hyper fier de cela"
"On introduit une espèce d'ambiance qui consisterait à dire que voir des chefs d'entreprise, en particulier étrangers, ce serait mal. Mais je l'assume à fond et en vous regardant! J'ai vu des chefs d'entreprise, l'horreur! Je les ai vus, ça a toujours été officiel, avec des collaborateurs. J'en suis fier! S'ils ont créé des emplois en France, je suis hyper fier de cela", a plaidé Emmanuel Macron.
"Comme le dirait un de mes prédécesseurs, cela m'en touche une sans faire bouger l'autre", a insisté le chef de l'Etat en référence à une phrase attribuée à Jacques Chirac.
Mercredi 13 Juillet 2022 – Deux incendies ravagent des forêts de pins en Gironde :
Deux incendies ont déjà ravagé près de 1.700 hectares de pins en Gironde mercredi, contraignant à l'évacuation de 6.000 campeurs, une situation favorisée par la vague de chaleur qui sévit dans le sud de la France. La France fait face à ce phénomène pour la seconde fois en un mois, illustration du changement climatique qui va causer des étés "de plus en plus chauds, où 35 degrés sera la norme", selon Météo-France. Sept départements du Sud-Ouest, la Drôme et l'Ardèche, ont été placés en vigilance orange canicule.
Le numéro vert "canicule" - 0800.06.66.66 - va d'ailleurs être réactivé mercredi selon le ministre de la Santé François Braun. "On pourra vous donner toutes les informations nécessaires sur ce pic de canicule et ce qu'il faut faire", a souligné le ministre, sur la radio RTL. En Gironde, touchée depuis mardi après-midi par deux incendies distincts et toujours en cours dans des forêts de pins, 1.000 hectares ont déjà brûlé à Landiras, à une quarantaine de kilomètres au sud de Bordeaux, selon un nouveau bilan de la préfète Fabienne Buccio lors d'un point-presse sur place.
Selon les pompiers, le second feu, qui a également démarré mardi après-midi, à La Teste-de-Buch, près de la dune du Pilat, a ravagé 700 hectares et n'est "pas du tout fixé".
"Ce sont des feux importants, pas des méga-feux", a précisé la préfète qui venait de survoler la zone en hélicoptère, évoquant "un front de feu de 5 km". "Le problème, c'est qu'ils ont lieu en même temps". Les feux sont alimentés "par une végétation sèche, notamment les sous-bois. Evidemment, la chaleur n'aide pas", a-t-elle ajouté.
Campings évacués
Dans la nuit, quelque 6.000 personnes logeant dans cinq campings de la zone très touristique du Pilat ont été évacuées par précaution au parc des expositions de la Teste-de-Buch. "On leur a servi un petit déjeuner, on s'organise au mieux", a indiqué à l'AFP le directeur de cabinet de la mairie Matthieu Castaingts, avec l'aide de la protection civile et l'"élan de solidarité" des communes voisines.
Mercredi 13 Juillet 2022 – Pour Adrien Quatennens, «la République n’est pas en danger, seul le Macronisme l’est» :
Invité sur CNews, mercredi 13 juillet, le député LFI du Nord a fait part de ses analyses sur le vote du pass sanitaire pour les mineurs et aux frontières – rejeté -, mais aussi sur la recomposition politique, le Macronisme, et la polémique Uber.
Adrien Quatennens est revenu sur CNews, tout sourire, sur le vote à l’Assemblée Nationale contre le pass sanitaire pour les mineurs et aux frontières : « Quand la démocratie fonctionne, quand le Parlement n’est plus la chambre d’enregistrement qu’il a été dans le quinquennat précédent, alors l’heure est grave ? Non. Si on prévoit de légiférer face à une montée de l’épidémie, alors il est urgent, nécessaire, indispensable de renforcer notre hôpital public en réintégrant les douze mille soignants écartés parce que non vaccinés. »
Il a ensuite loué son parti et la coalition d’extrême-gauche : « Ce texte prévoyait que le Parlement délègue ses pouvoirs au gouvernement […] Dans l’examen de ce texte, il y a eu deux choses que la Nupes a permis : ne pas recourir au pass pour les mineurs, puis celui aux frontières. Cela veut dire que si on n’a pas besoin du pass sanitaire, un test pourra être suffisant. » Le député a également fustigé le gouvernement, coupable, selon lui, d’accointances avec le RN : « Quand la Macronie décide de s’accorder avec le RN, par exemple pour voter des vice-présidents, il y a un véritable accord. Nous, il y a eu des amendements communs, et pour les mineurs c’était un amendement de Madame Garrido. Madame Le Pen était absente hier pendant tout le débat, pas plus qu’elle n’était là pour voter la motion de censure. Elle fait des effets de tribune, mais dans les moments importants, elle est sans doute à la piscine. »
Sur la question de l’inflation, Adrien Quatennens est resté fidèle au verbatim Insoumis :
« On nous parle d’une hausse des prix de 7%, mais qu’est-ce que cela veut dire ? D’où vient l’inflation et la hausse des prix ? Ce sont des effets de marché et de spéculation. Le gouvernement, que prévoit-il ? Qui va payer ? Tout ce que prévoit le gouvernement, ce sont des valorisations inférieures à l’inflation […] Ce projet de loi contourne toujours l’essentiel. Ce que les gens demandent, c’est l’augmentation des salaires, qu’ils puissent vivre de leurs revenus. Or, le gouvernement fait tout pour augmenter les salaires. »
«Nous avons à proposer une véritable augmentation des salaires, pas des primes»
Il a précisé que la Nupes ne « voter[a] pas ce texte en l’état. Nous avons à proposer une véritable augmentation des salaires, pas des primes. » Les riches ont été recadrés : « La fortune des milliardaires a été multipliée par trois en un quinquennat et pendant ce temps, on dit aux Français qu’on va leur donner de petites primes. » Tout comme Emmanuel Macron et Elisabeth Borne : « Evidemment que l’on va appeler à résister, à réclamer le dû des Françaises et Français », « Emmanuel Macron a perdu les législatives et n’en tire aucunes conséquences puisque Madame Borne se maintient, ne sollicite pas le vote de confiance des parlementaires. »
Le député du Nord a expliqué que le mandat de la Nupes est toutefois « celui d’être dans l’opposition, pas le blocage : c’est la démocratie », et a poursuivi : « La motion de censure que nous avons déposée permet une clarification. Comme Madame Borne a refusé de se soumettre au vote de confiance, en déposant une motion de censure, nous avons permis de provoquer un vote dans l’Assemblée. » Pour lui, « il n’y a pas de problème de stabilité du pays. La République n’est pas en danger, seul le Macronisme l’est. »
Le protégé de Mélenchon a glissé un énième tacle à Emmanuel Macron : « D’un point de vue institutionnel, elle a la légitimité de gouverner, mais nous avons un président convaincu qu’il a été élu le 24 avril sur un projet. » Il a ensuite parlé de la nomination de Caroline Cayeux, laquelle a été épinglée pour « propos homophobes » : « Nous voulons une clarification du président sur son casting. Hier encore, quand un journaliste lui demande si elle regrette ses propos et qu’elle dit ne pas les regretter – comme Monsieur Béchu -, quand on dit que tout cela est contre-nature, je pense que c’est une erreur de casting, c’est sûr. »
Et sur Uber ? « Il a pacté avec contre le gouvernement auquel il participait à l’époque. Il voulait Uber et l’argent d’Uber. C’est la crème du journalisme d’investigation qui a fait ce travail. Nous proposons une commission d’enquête à l’Assemblée. »
Mercredi 13 Juillet 2022 – Les incidents au Stade de France pas liés à la présence des supporteurs de Liverpool «autour du stade» :
Les incidents de la finale de la Ligue des champions le 28 mai au Stade de France ne sont pas liés à la présence des supporteurs de Liverpool "autour du stade", ont estimé les sénateurs, en pointant les "défaillances" des autorités. "Ce n'est pas parce qu'il y avait des supporteurs de Liverpool qui ont accompagné leur équipe que ça s'est mal passé", a assuré Laurent Lafon, le président de la commission culture du Sénat, lors d'un point presse.
Laurent Lafon et le président de la commission des Lois François-Noël Buffet (LR, droite), qui ont présenté les conclusions du rapport, ont à l'inverse pointé les "défaillances" des autorités lors de ce fiasco, imputables, selon eux, à la préfecture de police de Paris, tout en dénonçant une mauvaise "analyse" du ministre de l'Intéreur Gérald Darmanin.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui avait rapidement incriminé les supporteurs anglais de Liverpool avant de présenter tardivement ses excuses, avait affirmé lors de son audition devant les sénateurs que près de "35.000" supporteurs munis de billets falsifiés ou sans billets s'étaient présentés ce soir-là au Stade de France. Quelques jours plus tôt, il avait qualifié de "mal racine" cette présence massive, selon lui, de faux-billets.
Le président de la commission culture a estimé que cette "analyse partielle et imprécise" du ministre de l'Intérieur après les incidents, faisant porter la responsabilité sur la présence de faux-billets "n'était pas la bonne". "Cet échec tient aux décisions prises par la préfecture de police de Paris", a souligné François-Noël Buffet (LR), lors de ce point presse. Laurent Lafon a également évoqué "un enchaînement de dysfonctionnements" et des "défaillances" aussi bien "dans l'exécution" que dans la "préparation" de l'événement.
"Chacun était dans son couloir sans qu'il y ait une véritable coordination", a également relevé le sénateur. L'événement - entre le Real Madrid et Liverpool - qui devait être une vitrine à un peu plus d'un an de la Coupe du monde de rugby et avant les Jeux olympiques d'été dans deux ans, a viré au cauchemar pour les forces de l'ordre et le gouvernement : spectateurs sans billets escaladant les grilles du stade, d'autres munis de tickets mais ne pouvant y entrer, familles aspergées de gaz lacrymogènes par la police ou vols et agressions commis par des délinquants opportunistes... Le rapport sénatorial préconise une quinzaine de mesures dont celle d'"imposer aux opérateurs" de conserver les images de vidéosurveillance "pendant la durée légale d'un mois" ou encore de "rendre obligatoire le recours à des billets infalsifiables".
Pour Laurent Lafon, si "la gestion de la billetterie a été inadaptée", elle "ne peut en aucun cas être considérée comme la cause unique ou comme la cause des incidents".
Mercredi 13 Juillet 2022 – Salah Abdeslam a été extrait de la prison de Fleury-Mérogis pour être remis à la Belgique :
Il a été extrait de la maison d'arrêt mercredi matin entre 08H00 et 08H30 par des membres du Groupement d'intervention de la gendarmerie (GIGN), puis conduit vers un aéroport d'où un avion décollera pour la Belgique, ont précisé ces sources. Il sera ensuite incarcéré dans une prison belge, avant d'entamer un nouveau marathon judiciaire à partir du 10 octobre, avec le procès des attentats qui ont fait 32 morts à Bruxelles le 22 mars 2016 - organisés par la même cellule jihadiste du groupe Etat islamique que les attentats du 13-Novembre. Ces débats pourraient durer jusqu'à l'été 2023. Le 29 juin, au terme de près de dix mois d'un procès « historique », Salah Abdeslam a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible par la cour d'assises spéciale de Paris pour son rôle dans les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis.
Mohammed Abrini y est lui arrivé mardi et a été incarcéré dans une prison du pays, ont indiqué à l'AFP deux autres sources proches du dossier et l'un de ses avocats, Stanislas Eskenazi
Il est devenu le cinquième homme en France condamné à la perpétuité incompressible, la plus haute sanction du code pénal , qui rend infime toute possibilité de remise en liberté. Il n'a pas fait appel, rendant sa condamnation définitive. La cour a reconnu le Français de 32 ans, le seul membre encore en vie des commandos jihadistes qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris et Saint-Denis, coupable d'être le « coauteur » d'une « scène unique de crime »: le Stade de France, les terrasses parisiennes mitraillées et le Bataclan. Ses 19 co-accusés (six d'entre eux, dont cinq présumés morts, étaient jugés en leur absence) ont été condamnés à des peines allant de deux ans d'emprisonnement à la perpétuité incompressible. Aucun d'entre eux n'a fait appel non plus.
Au procès des attentats de Bruxelles, Salah Abdeslam sera jugé aux côtés de quatre de ses coaccusés de Paris: Mohamed Abrini, l' « homme au chapeau », le Suédois Osama Krayem, le Tunisien Sofien Ayari et le Belgo-Marocain Ali El Haddad Asufi. Ils doivent également être transférés vers la Belgique. Mohammed Abrini y est lui arrivé mardi et a été incarcéré dans une prison du pays, ont indiqué à l'AFP deux autres sources proches du dossier et l'un de ses avocats, Stanislas Eskenazi. Salah Abdeslam avait été arrêté en Belgique le 18 mars 2016, après plusieurs mois de cavale. Il a été définitivement remis à la France en vertu d'un mandat d'arrêt européen un mois plus tard. Il reviendra effectuer sa peine en France, après le procès belge. Une fois toutes ses condamnation définitives, il lui sera juridiquement possible de demander à effectuer sa peine en Belgique, où il a grandi et où toute sa famille réside.
Mercredi 13 Juillet 2022 – Réunion sur les céréales en Turquie, nouvelle aide financière occidentale... le point sur la guerre en Ukraine
Une réunion entre Russes et Ukrainiens en présence de représentants de l'ONU doit s'ouvrir mercredi en Turquie sur la difficile question des exportations des céréales via la mer Noire, sur fond d'aide financière accrue des Occidentaux à Kiev.
Sur le terrain des opérations militaires, l'armée ukrainienne a affirmé avoir bombardé dans la nuit de lundi à mardi les forces ennemies dans la région méridionale occupée de Kherson, tandis des missiles russes se sont abattus en nombre sur Mykolaïv, plus à l'ouest.
"Des délégations militaires des ministères turc, russe et ukrainien de la Défense, ainsi qu'une délégation des Nations unies, s'entretiendront demain à Istanbul sur la livraison en toute sécurité vers les marchés internationaux des céréales en attente dans les ports ukrainiens", a déclaré mardi le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar.
La Russie a confirmé cette rencontre, tout en soulignant qu'elle voulait notamment se garder "la possibilité de contrôler et de fouiller les navires pour éviter la contrebande d'armes". L'Ukraine s'est de son côté dite "favorable au règlement de la question du déblocage des céréales ukrainiennes sous les auspices de l'ONU".
Toujours sur le front diplomatique, le Kremlin a annoncé mardi un entretien bilatéral entre les présidents russe Vladimir Poutine et turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays se pose en médiateur entre Kiev et Moscou, en marge d'un sommet sur la Syrie le 19 juillet à Téhéran avec leur homologue iranien Ebrahim Raïssi.
Parallèlement, selon Washington, l'Iran s'apprête à livrer "des centaines de drones" à la Russie.
Des milliards pour l'Ukraine
Dans ce contexte, les Etats-Unis ont fait savoir mardi qu'ils allaient verser 1,7 milliard de dollars supplémentaires au titre de leur aide à l'Ukraine. Cela doit porter à quatre milliards le montant total des sommes réglées par les Américains aux Ukrainiens depuis le déclenchement de la guerre. Cette nouvelle contribution fait partie des 7,5 milliards de dollars promis à Kiev par le président américain Joe Biden en mai.
A Bruxelles, les ministres des Finances des Etats membres de l'Union européenne ont quant à eux donné leur feu vert au versement d'un milliard d'euros à l'Ukraine, faisant passer à 2,2 milliards d'euros le total de l'assistance financière des Vingt-Sept à ce pays depuis le début de l'invasion russe, le 24 février.
Le commissaire européen à la Justice Didier Reynders a pour sa part souligné qu'environ 13,8 milliards d'euros d'avoirs d'oligarques et d'entités avaient été gelés dans l'UE dans le cadre des sanctions contre la Russie.
Combats dans la région de Kherson
Sur le front sud, l'Ukraine a déclaré avoir frappé dans la nuit de lundi à mardi les troupes russes à Nova Kakhovka, provoquant la mort de 52 soldats et détruisant un dépôt de munitions. Des vidéos sur les réseaux sociaux montrent un champignon de fumée de plusieurs dizaines de mètres de haut se former. Les autorités d'occupation mises en place par les Russes, qui ont accusé l'armée ukrainienne d'avoir touché des maisons et tué au moins sept personnes, ont dénoncé un "acte de terrorisme".
Limitrophe de la péninsule de Crimée annexée par Moscou en 2014, cette zone est largement aux mains des militaires russes. Les Ukrainiens y mènent depuis plusieurs semaines une contre-offensive tandis que le gros des unités russes est déployé dans la région minière du Donbass, dans l'est.
Le renseignement militaire ukrainien a par ailleurs affirmé mardi avoir libéré au cours d'une "opération spéciale" cinq Ukrainiens, dont un soldat et un ancien policier, "gardés en captivité par les occupants russes" dans cette même région de Kherson.
Frappes de missiles
Toujours dans la partie méridionale de l'Ukraine, les Russes ont procédé très tôt mardi à des frappes "massives" de missiles sur Mykolaïv, touchant deux établissements médicaux et des immeubles d'habitation, selon le maire de cette ville, Oleksandre Senkevytch.
Au moins 19 missiles Smerch et Tornado ont été tirés, a précisé le gouverneur de la région, Vitaly Kim, qui a fait état de 12 blessés. "La terreur russe a franchi depuis longtemps la ligne au-delà de laquelle il est devenu évident pour beaucoup dans le monde civilisé que punir la Russie, un Etat terroriste, pour tout ce qu'elle a fait en Ukraine est une question de sécurité mondiale", a commenté le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
L'armée russe, de son côté, a dit avoir détruit un système Harpoon avec un missile Iskander à Berezan, dans la région d’Odessa, également dans le sud, ainsi que des unités militaires et des dépôts de munitions dans le district de Matviivka de la région de Mykolaïv.
- "On ne peut pas fuir la guerre" -
Dans l'est de l'Ukraine, Kiev s'attend à une nouvelle offensive russe dans la région de Donetsk, formant le Donbass - partiellement contrôlé depuis 2014 par des séparatistes prorusses - avec celle de Lougansk dont les Russes ont affirment s'être complètement emparés.
Le bilan du bombardement russe dimanche d'un immeuble d'habitation à Tchassiv Iar, dans ce même bassin minier, a grimpé à au moins 41 morts, selon les secours ukrainiens.
A Bakhmout, une autre localité de la région de Donetsk, des tirs d'artillerie se faisaient entendre mardi dans un centre-ville quasi déserté. "On ne peut pas fuir la guerre et on ne sait jamais où elle va vous trouver", a simplement résumé Lioubov Mojaïeva, une agronome de 60 ans allée chercher un peu de nourriture dans l'ancien centre culturel de cette cité transformé en dépôt d'aide alimentaire.
"Le front se rapproche", constate, résigné, Dmytro Podkuyidko, un responsable de la mairie.
Dans le nord-est, à Kharkiv, cinq personnes ont été blessées dans de nouveaux bombardements, ont déploré les autorités régionales.
Pendant ce temps, à Moscou, l'ambassade de la province séparatiste de Donetsk a été inaugurée mardi, en présence du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Mercredi 13 Juillet 2022 – Sri Lanka: le Premier ministre désigné président par intérim, l'ex président en fuite aux Maldives :
Alors que les manifestants occupent toujours le palais présidentiel (photo), le Premier ministre srilankais Ranil Wickremesinghe a été désigné président par intérim, le président Gotabaya Rajapaksa ayant fui à l'étranger, a annoncé mercredi le président du Parlement.
"En raison de son absence du pays, le président Rajapaksa m'a dit qu'il avait nommé le Premier ministre pour agir en tant que président, conformément à la constitution", a déclaré Mahinda Yapa Abeywardana dans une brève allocution télévisée.
Le président Rajapaksa, qui avait promis de démissionner mercredi, est arrivé aux Maldives après avoir fui le pays, mais n'a pas encore officialisé son retrait. La constitution prévoit, en cas de démission du président, que le Premier ministre assure l'intérim jusqu'à l'élection par le Parlement d'un député qui exercera le pouvoir jusqu'à la fin du mandat en cours, c'est-à-dire novembre 2024.
Des manifestations depuis trois mois
M. Wickremesinghe est lui-aussi contesté par les manifestants qui se mobilisent depuis trois mois. La police a fait usage de gaz lacrymogènes mercredi pour empêcher la foule d'envahir sa résidence officielle. Un couvre-feu a été instauré dans la province de la capitale Colombo et le gouvernement a déclaré l'état d'urgence.
M. Wickremesinghe, qui avait été nommé en mai pour sortir le pays de la pire crise économique de son histoire, s'est lui-même engagé à se retirer si un gouvernement d'union nationale était formé.
Mercredi 13 Juillet 2022 – Lego cesse définitivement ses ventes en Russie, 81 magasins affectés :
Le numéro un mondial du jouet, le groupe danois Lego, a annoncé mardi cesser définitivement ses ventes en Russie en raison de la guerre en Ukraine, affectant les 81 magasins exploités par un distributeur russe.
Le fabricant des célèbres briques en plastique «a décidé de cesser indéfiniment ses activités commerciales en Russie» et «de mettre un terme à son partenariat» avec le distributeur russe Inventive Retail Group, «qui possédait et exploitait 81 magasins au nom de la marque», a déclaré une porte-parole à l'AFP.
Le groupe danois va également supprimer les postes de «la plupart de son équipe basée à Moscou», a-t-elle précisé. Lego avait déjà décidé début mars de suspendre ses livraisons à la Russie à la suite de l'invasion de l'Ukraine, mais les magasins exploités par son sous-traitant avaient pu rester ouverts et continuer à vendre leurs stocks.
«Nous confirmons la résiliation du contrat avec Lego», a déclaré mardi à l'AFP une porte-parole d'Inventive Retail Group. «Notre société continuera à travailler en tant qu'expert dans la catégorie des jouets de construction et éducatifs», a-t-elle dit, sans plus de précision. Inventive Retail Group n'a pas annoncé de suppressions de poste à ce stade.
Début mai, la Russie avait placé les produits Lego sur la liste d'une centaine de catégories de marchandises dont l'importation sans l'accord des détenteurs de la propriété intellectuelle était autorisée. Parmi ces produits, on trouvait également les téléphones Apple ou Samsung, les grandes marques automobiles, des consoles de jeux ou encore des matières et pièces détachées utilisées dans l'industrie.
Lego a enregistré en Russie un bénéfice met en hausse de 63% sur un an en 2021, à 1,8 milliard de roubles (environ 30 millions d'euros au taux actuel), selon la base de données Spark, citée par le journal russe RBK.
Mercredi 13 Juillet 2022 – Tour de France : des militants écolos stoppent la course, Cort Nielsen remporte l'étape
La 10e étape du Tour de France a été interrompue un quart d'heure par des militants écologistes avant d'être remportée par le Danois Magnus Cort Nielsen.
Après avoir perturbé une demi-finale à Roland-Garros avec une militante de 23 ans qui s'était attachée le cou au filet, le groupe Dernière Rénovation a mené une opération coup de poing durant la dixième étape du Tour de France et menant à la neutralisation de la course durant une douzaine de minutes.
À 36,7 kilomètres de l'arrivée, sept activistes enchaînés entre eux, appelant les citoyens à «entrer en résistance civile» et portant des t-shirts sur lesquels étaient inscrits «989 days left» se sont assis au milieu de la route en allumant un fumigène, juste avant le passage du coureur échappé.
Mercredi 13 Juillet 2022 – Didier Raoult remplacé par Pr Fournier à la tête de l'IHU Méditerranée Infection :
Créé par le Pr Raoult en 2011, l'IHU était secoué depuis plus de deux ans par des polémiques incessantes, notamment autour de la figure hyper-médiatique de son directeur, accusé de "charlatanisme" par certains de ses pairs pour avoir fait la promotion, sans validation scientifique, d'un traitement du Covid à l'hydroxychloroquine.
Le Pr Pierre-Edouard Fournier, spécialiste des maladies infectieuses à l'IHU Méditerranée Infection, va remplacer le controversé Didier Raoult à la tête de cet institut hospitalo-universitaire marseillais au coeur de nombreuses polémiques depuis deux ans autour du Covid-19, a annoncé mercredi l'IHU.
Malgré les nombreuses réserves, exprimées notamment par des syndicats qui doutaient de la capacité de cette candidature interne à impulser un réel changement, les administrateurs ont donc validé le choix d'une commission spécialement mise en place pour cette succession et présidée par l'ancien patron de Renault, Louis Schweitzer.
Les trois représentants de l'Etat se sont abstenus, a-t-on appris auprès d'un membre du conseil d'administration souhaitant rester anonyme. L'Université Aix-Marseille, un des six membres fondateurs de l'IHU, "prend acte de cette nomination": "on reste vigilant et les visites du CHSCT vont continuer", a réagi son président Eric Berton, interrogé par l'AFP.
"Aujourd'hui, il y a un outil exceptionnel fabriqué par un homme hors norme. Pour le remplacer, c'était compliqué, après deux ans de turbulences. L'IHU doit retrouver sa crédibilité scientifique et internationale", a analysé de son côté un autre membre du CA, le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Renaud Muselier, auprès de l'AFP. "Le passé, c’est le passé, maintenant l'IHU regarde vers l'avenir", a déclaré de son côté Michèle Rubirola, première adjointe à la mairie de Marseille, chargée des questions de santé, à la sortie du conseil.
Blâme de l’Ordre des Médecins
Créé par le Pr Raoult en 2011, l'IHU était secoué depuis plus de deux ans par des polémiques incessantes, notamment autour de la figure hyper-médiatique de son directeur, accusé de "charlatanisme" par certains de ses pairs pour avoir fait la promotion, sans validation scientifique, d'un traitement du Covid à l'hydroxychloroquine .
En décembre, il avait ainsi reçu un blâme de l'ordre des médecins pour avoir communiqué "des informations qui ne s'appuyaient sur aucune donnée confirmée". Les accusations de "charlatanisme" avaient cependant été écartées, de même que celles de prises de "risque injustifié" pour les patients.
Le CHSCT de l'Université Aix-Marseille avait annoncé dès mardi "réprouver" ce choix
Médecin biologiste, le Pr Fournier s'était illustré en dirigeant le laboratoire de tests PCR à grande échelle que l'IHU avait réussi à mettre en place à Marseille dès l'arrivée de l'épidémie de Covid-19 en France.
Au sein de l'institut, il fait partie de l’équipe Vitrome (Vecteurs – infections tropicales et méditerranéennes) qui surveille les maladies infectieuses. Il est également responsable des plateformes séquençage et de la biobanque de l'IHU. C'est sous la direction de Didier Raoult qu'il avait soutenu sa thèse en 1999, consacrée à l'étude des Rickettsioses, des bactéries intracellulaire à l'origine notamment du typhus.
Etant donné ces "liens" avec Didier Raoult, le CHSCT de l'Université Aix-Marseille avait annoncé dès mardi "réprouver" ce choix. Pour le Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail, le Pr Fournier "ne signifie pas de rupture dans le mode de gouvernance" et ne garantit pas "un avenir serein en termes de probité scientifique et médicale".
Mercredi 13 Juillet 2022 – Premier revers pour le gouvernement à l'Assemblée sur le projet de loi sanitaire :
Séance chaotique, texte tronqué. Le gouvernement, privé de majorité absolue au Parlement, a subi un premier revers à l'Assemblée dans la nuit de mardi à mercredi sur le projet de loi sanitaire, adopté amputé d'un article clé sur le possible retour d'un pass sanitaire pour les entrées dans l'Hexagone.
« L'heure est grave », a estimé la Première ministre Elisabeth Borne dans la nuit.
« En s'alliant pour voter contre les mesures de protection des Français face au Covid LFI, les LR et le RN empêchent tout contrôle aux frontières face au virus », a-t-elle dénoncé dans la nuit sur Twitter. « Passée l'incrédulité sur ce vote, je me battrai pour que l’esprit de responsabilité l'emporte au Sénat », a-t-elle ajouté. « Si elle veut compter sur le Sénat, elle doit aussi recevoir les présidents de groupe du Sénat. Pour l'instant elle les a ignorés », lui a répondu mercredi matin sur France 2 le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau.
« Le Parlement a fait son boulot, l'opposition a fait son travail », a réagi sur Franceinfo le député RN Sébastien Chenu, se réjouissant que le texte ait été « désossé ». « L'heure est simplement à la démocratie avec laquelle vous avez décidément un sérieux problème madame la Première ministre ! Remerciez plutôt la droite qui, à la fin, vote votre texte qui ne prévoit rien pour renforcer notre système de santé mais juste des mesures liberticides ! », lui a répondu sur Twitter le coordinateur de LFI Adrien Quatennens. Le texte examiné en première lecture au Palais Bourbon a été adopté par 221 voix contre 187 et 24 abstentions lors du vote final dans la nuit de mardi à mercredi. Il doit maintenant aller au Sénat.
Le ministre de la Santé François Braun a conclu laconiquement « prendre acte »
des discussions jalonnées de multiples tractations et suspensions de séance. Il a assuré qu'il s'emploierait à rétablir ce texte dans son intégralité lors de la suite du parcours législatif. « Des débats longs, fastidieux, instructifs sur la réalité des équilibres politiques et des forces dans cet hémicycle », a résumé Raphaël Schellenberger (LR) en fin de séance. Rémy Rebeyrotte (Renaissance, Ex-LREM), a déploré une « ambiance de match de football » dans l'hémicycle, alors que la France vient de passer la barre des 150.000 morts du Covid.
Cet article prévoyait la possibilité, si nécessaire, de rétablir le pass sanitaire pour les voyages « extra-hexagonaux », depuis ou vers l'étranger
Les débats entamés lundi et qui avaient repris mardi en fin d'après-midi, ont été émaillés de tensions, de chahuts et de renversements imprévus de majorité au gré des articles et des amendements. Ce premier texte de la législature a ainsi traduit la difficulté de manœuvrer pour le gouvernement et la majorité relative dont il dispose. Dans l'opposition, les multiples votes sur les articles et amendements ont montré une hostilité résolue du RN et de la plupart des groupes de gauche (LFI, communistes, écolos). Mais les socialistes ont souvent été absents de l'hémicycle ou se sont réfugiés dans l'abstention, les LR se montrant quant à eux parfois divisés. Le projet de loi entérine l'expiration au 1er août du cadre « exorbitant du droit commun » de l'état d'urgence sanitaire et du régime de gestion de la crise mis en place fin mai 2021.
C'est « l'extinction du régime juridique de l'état d'urgence sanitaire » et du « pass sanitaire et vaccinal dans la vie quotidienne des Français », avait souligné lundi François Braun. Mais l'article 2 de ce projet de loi de « veille et de sécurité sanitaire » a été rejeté en fin de soirée par 219 voix contre 195, grâce à une conjonction de votes du RN, de LR et d'une majorité de l'alliance de gauche Nupes. Cet article prévoyait la possibilité, si nécessaire, de rétablir le pass sanitaire pour les voyages « extra-hexagonaux », depuis ou vers l'étranger. Une disposition permettant d'exiger ce pass pour les voyageurs mineurs avait un peu avant été rejetée.
Soucieux de ménager une partie des oppositions, le gouvernement et sa majorité avaient pourtant fait droit à quelques inflexions réclamées sur les bancs LR et socialistes concernant les outremers. Le travail préalable en commission avait également vu le gouvernement se rallier à une échéance au 31 janvier pour les mesures du projet de loi, au lieu du 31 mars prévu dans la version originelle. Le texte est de fait désormais réduit pour l'essentiel à son article 1, qui permet, en raison d'une situation épidémique toujours fragile, de continuer à collecter des données de santé sur les tests de dépistage (dispositif SI-DEP). Deux autres articles restants, sur les modalités d'un suivi parlementaire, ont été fusionnés en un seul. Les élus RN, LR et de gauche ont tout au long des débats multiplié les attaques contre le refus du gouvernement de réintégrer les soignants suspendus en raison d'un refus de se faire vacciner.