Lundi 4 Juillet 2022 – Remaniement : LFI tire à boulets rouges, le RN accuse Macron d'«ignorer» le résultat des législatives :
Un "non-évènement" reflétant un "pouvoir en voie de décomposition": le remaniement gouvernemental lundi a été accueilli par un tir de barrage du côté de la France insoumise tandis que le RN accusait Emmanuel Macron d'ignorer "une nouvelle fois" le résultat des législatives.
Avant même l'annonce officielle du nouveau casting gouvernemental, de nombreux cadres de LFI ont décoché des flèches acérées sur Twitter, comparant l'exécutif à un "Titanic" dans lequel "peu de volontaires" avaient voulu embarquer, selon l'expression du député Manuel Bompard. Sa collègue de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain a vu dans le remaniement le reflet d'une "macronie au point mort". "Rien de nouveau sous le ciel gris du gouvernement (...) Un petit jeu de chaises musicales, de rares nouveaux profils évidemment acquis aux vieilles recettes neolibérales", a-t-elle tweeté, attribuant par ailleurs l'éviction de Damien Abad, visé par une enquête pour tentative de viols, à la "pression féministe".
Evoquant elle aussi le limogeage du ministre des Solidarités, la cheffe de file des Insoumis à l'Assemblée Mathilde Panot s'est félicitée de la fin d'une "aberration", assurant que M. Abad "n'aurait jamais dû être nommé" au gouvernement.
La déclaration de politique générale attendue mercredi
Plusieurs Insoumis braquaient par ailleurs leurs critiques vers la déclaration de politique générale attendue mercredi, sommant de nouveau la Première ministre Elisabeth Borne de se soumettre à un vote de confiance.
"La durée de vie (de ce nouveau gouvernement, ndlr) sera peut-être 48h. Mercredi, la 1ere Ministre doit se soumettre à un vote de confiance, ou alors motion de censure", a menacé Alexis Corbière. Au sein des autres formations de la Nupes, le ton était dans un premier temps plus mesuré. Côté EELV, Sandrine Rousseau s'étonnait de "n'avoir jamais croisé (...) sur la moindre lutte écologiste" le nouveau ministre de la Transition écologique Christophe Béchu.
De son côté, le secrétaire national du PCF Fabien Roussel faisait de nouveau entendre une musique légèrement différente en se montrant plus attentiste. "Peu importe le casting, c'est la politique qui va être menée qui est déterminante (...) Ce n'est pas la composition du gouvernement qui fait la différence, ça va être le discours de politique générale", a-t-il déclaré sur Twitter.
"L'essentiel se jouera à l'Assemblée nationale grâce au vote des Français qui n'ont pas donné de majorité absolue à la macronie", a renchéri son lieutenant Ian Brossat.
Gérald Darmanin ciblé
A droite et à l'extrême droite, un certain attentisme dominait même si le ton restait très critique. "Ceux qui ont échoué sont tous reconduits. Le Président de la République ignore ainsi une nouvelle fois le verdict des urnes et la volonté des Français d’une autre politique", a twetté la chef de file des députés RN Marine Le Pen. Le porte-parole du RN Laurent Jacobelli a particulièrement ciblé Gérald Darmanin, reconduit à l'Intérieur avec un portefeuille désormais élargi à l'Outre-Mer.
"Après le fiasco du Stade de France, les mensonges à répétition, l'incapacité à gérer la submersion migratoire et l'ensauvagement, Gérald Darmanin est.... promu!?! La Macronie se fiche du résultat des élections et des Français", a accusé M. Jacobelli.
Sur le plateau de BFMTV, le député RN de l'Oise Philippe Ballard a toutefois voulu marquer sa différence avec les appels de LFI à censurer le gouvernement mercredi. "Si c'est pour bêtement faire la procédure, ça n'a pas beaucoup d'intérêt. Les Français attendent autre chose", a-t-il déclaré.
Vice-président RN de l'Assemblée nationale, Sébastien Chenu s'est lui félicité du remplacement d'Olivier Véran à la tête du ministère des Relations avec le Parlement. "Ce départ est une bonne chose. Nous l'avions demandé", a-t-il déclaré sur le plateau de franceinfo TV, reprochant à M. Véran d'avoir relégué le RN - et le LFI - hors de "l'arc républicain" avec lequel l'exécutif serait amené à discuter.
Du côté des Républicains, discrets avant l'annonce elle-même, le député Pierre-Henri Dumont a jugé "c'est un gouvernement qui ressemble plus à une fin de règne qu'à un début de quinquennat".
Lundi 4 Juillet 2022 – François Braun, un urgentiste en mission au ministère de la Santé :
Patron des urgences de Metz, ex-"référent santé" d'Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle, le Dr François Braun est bombardé au ministère de la Santé , où il devra appliquer les propositions de la "mission flash" qu'il vient de remettre au gouvernement. On l'avait laissé vendredi, en visite au Samu de Pontoise (Val-d'Oise), effacé derrière Elisabeth Borne et une Brigitte Bourguignon sur le départ depuis sa défaite aux législatives il y a deux semaines. Costume-cravate au lieu de la blouse blanche, le Dr Braun écoutait doctement la Première ministre affirmer que l'exécutif avait retenu "toutes les propositions" du rapport qu'il lui avait présenté la veille.
Rien ne laissait présager sa promotion avenue Duquesne. "Ma mission est terminée, on verra qui fait la suite", affirmait-il le soir même sur RTL. Le voici donc chargé de mettre en oeuvre son propre rapport, et ses 41 mesures pour surmonter un été "à haut risque" aux urgences. Une consécration inattendue pour ce médecin de 59 ans, né à Belfort, formé à Nancy et aguerri à Verdun, où il exerça près de deux décennies avant de prendre du galon au centre hospitalier régional (CHR) de Metz, comme chef des urgences et du Samu depuis 2009.
Président depuis 2014 de l'association Samu-Urgences de France
Mais "il n'était pas très présent sur le terrain", affirme Patricia Schneider, responsable locale du syndicat SUD-Santé, qui se souvient de l'avoir "surtout vu en période Covid, quand il a fallu organiser les transferts de malades et qu'il y avait les caméras". Son absence s'explique aussi par son engagement au sein de l'association Samu-Urgences de France (SUdF), dont il fut le secrétaire général dès 2001, puis le président depuis 2014. Une fonction nationale, donc plus exposée, qui lui a permis de gagner en influence, jusqu'à intégrer l'équipe du candidat Macron en tant que "référent santé", davantage dans un rôle de porte-parole chargé de défendre le programme que d'éminence grise tenant la plume.
Le praticien sait cependant se faire tacticien pour pousser ses pions. A preuve : en diffusant une liste de 120 services d'urgence en graves "difficultés" fin mai, le jour de la nomination du premier gouvernement Borne, le Dr Braun a remis la focale sur une crise de l'hôpital passée au second plan pendant la présidentielle. Aussitôt missionné par le chef de l'Etat lui-même, il a saisi l'occasion pour mettre sur la table l'idée d'un filtrage généralisé par le Samu, convaincu que l'appel systématique au 15 peut réduire l'afflux de patients, car "les urgences, ça ne peut plus être 'open bar'"
Un point de désaccord profond avec son confrère Patrick Pelloux, emblématique président de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), qui vante néanmoins les qualités d'un "homme honnête et courageux", doté d'une "capacité de travail très importante" et d'une "intelligence pour comprendre le jeu politique très rapidement". "Je le connais depuis des années (...) Il était arrivé quelques minutes après moi à Charlie Hebdo après l'attentat, ça a solidifié une amitié et une loyauté que je lui dois", ajoute-t-il, tout en prévenant son collègue qu'il "devra être le ministre de tout le monde, pas seulement des réseaux qu'il a su monter". Et de se demander: "Comment vont réagir les pompiers", que le Dr Braun "a toujours combattu". En coulisse ou au grand jour, comme avec ce coup d'éclat en octobre dernier: une vingtaine d'ambulances du Samu bloquant le pont face à l'Assemblée nationale, pour s'opposer au projet de "numéro unique" des services de secours, sujet de discorde récurrente entre chefs des "blancs" et des "rouges".
Lundi 4 Juillet 2022 – Christophe Béchu, l’ex-LR macron-compatible, au ministère de la Transition écologique :
Christophe Béchu, ancien des Républicains qui s'est rapproché de LREM depuis 2017 et éphémère ministre chargé des Collectivités territoriales, succède lundi à Amélie de Montchalin au ministère de la Transition écologique.
Maire d'Angers depuis 2014, réélu au premier tour en 2020, il n'aura occupé que quelques semaines le poste de ministre délégué chargé des Collectivités territoriales. Il était alors sous la tutelle d'Amélie de Montchalin qui a dû céder son poste après sa défaite aux élections législatives.
"Il est sensible aux thèmes de l'écologie, de la biodiversité, du logement et des transports et il mesure tout le retard pris. Maintenant il va devoir aller gagner les arbitrages", a commenté à l'AFP Matthieu Orphelin, ex-tête de liste du bloc de gauche aux régionales dans les Pays de la Loire et futur directeur général de la Ligue de protection des oiseaux (LPO). "Il a comme atout sa très bonne connaissance des territoires", a poursuivi M. Orphelin. "Il faut des mesures fortes et visibles dès les prochaines semaines", a-t-il estimé.
"Je n'ai pas souvenir d'un engagement particulier de Christophe Béchu sur l'écologie", a réagi à l'inverse Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, avant même l'officialisation de cette nomination. "On jugera sur les actes", a poursuivi Jean-François Julliard, déplorant que M. Béchu soit "le 6e ministre en charge de l'écologie en 5 ans".
"Une chose est déjà certaine: jamais croisé Christophe Béchu sur la moindre lutte écologiste", a tancé la députée écologiste Sandrine Rousseau sur Twitter. Clément Sénéchal, de Greenpeace, relève sur Twitter "son opposition à l'interdiction des néonicotinoïdes tueurs d'abeilles quand il était sénateur" en 2016.
Proche d'Edouard Philippe
Christophe Béchu, ex-sénateur de 48 ans, fait partie des maires de droite et du centre jugés Macron-compatibles et il était régulièrement donné pour entrer au gouvernement: son nom avait déjà été évoqué pour la Cohésion des Territoires lors du remaniement qui avait suivi le départ de Gérard Collomb, en octobre 2018.
"Je ne suis pas LREM, je suis divers droite, même si je me considère comme appartenant à la majorité présidentielle", affirmait en 2020 le maire d'Angers qui a quitté LR en décembre 2017, après l'arrivée de Laurent Wauquiez à la tête du parti.
Ce dissident de LR, qui avait pris position pour Emmanuel Macron avant même la présidentielle, a plusieurs fois apporté son soutien au chef de l'Etat depuis, notamment dans une tribune après les élections européennes désastreuses pour LR et via "La République des maires", une initiative pro-Macron lancée avec une trentaine d'élus en août dernier.
Proche d'Edouard Philippe, il incarne aussi après la crise du coronavirus la modernisation institutionnelle prônée par Emmanuel Macron, pour qui "tout ne peut pas être tout le temps décidé depuis Paris".
Le chef de l'Etat l'avait déjà nommé il y a deux ans président de l'Agence de financement des infrastructures de France (AFITF).
"Les lois et réglementations à venir ne pourront pas se faire sans les maires de France", écrivait dès 2017, dans une tribune avec une quinzaine de maires LR, cet ardent défenseur des élus locaux.
Né le 11 juin 1974 à Angers, diplômé de Sciences-Po, Christophe Béchu a commencé sa carrière politique à 21 ans comme conseiller municipal de la commune d'Avrillé (Maine-et-Loire). Président du conseil général de ce département de 2004 à 2014, il avait échoué de peu à prendre la mairie d'Angers en 2008.
Finalement élu maire en 2014, après 37 ans de mandat socialiste, ce père de trois enfants a été largement réélu en 2020 dès le premier tour, avec le soutien de LREM mais sans rival LR.
Lundi 4 Juillet 2022 – Remplacé au ministère des Solidarités, Abad dénonce des «calomnies ignobles» et cite Montesquieu :
Déjà la tête à contre-offensive. Remplacé au sein du gouvernement d'Elisabeth Borne, l'éphémère ministre des Solidarités Damien Abad n'a pas mâché ses mots lors de la traditionnelle passation de pouvoir. «Je quitte ce ministère (...) avec beaucoup de regrets. Avec mon équipe (…) nous étions déjà au travail avec responsabilité (…) pour servir cette noble cause», a-t-il tout d'abord expliqué. «On ne m’aura pas laissé le temps», a regretté Damien Abad. «Jusqu’au bout, j’aurai assumé ce rôle de ministre avec six déplacements en quinze jours». Après avoir présenté ses vœux de réussite à Jean-Christophe Combe et Geneviève Darrieussecq qui se partageront son portefeuille, l'ancien LR a annoncé qu'il allait poursuivre «son action dans (s)a circonscription et à l’Assemblée nationale», car «la large confiance des électeurs de l’Assemblée nationale (l)’honore et (l)’engage».
«Je tiens à remercier chaleureusement le président de la République pour la confiance», a-t-il ajouté, ne citant pas le nom de l'actuelle Première ministre Elisabeth Borne. Il a ensuite dénoncé «les calomnies ignobles (...) orchestrées dans un calendrier bien choisi». Accusé de viols et d'agressions sexuelles, Damien Abad a expliqué ensuite qu'il se «battrait» au nom de la présomption d'innocence. «La calomnie est une arme politique aux mains des malveillants», a-t-il disserté, fustigeant que les «pratiques» soient relayées. Il a conclu en citant Montesquieu: «Une injustice faite à un seul est une menace faite à tous».
Lundi 4 Juillet 2022 – Caroline Cayeux, la consécration pour une femme macroniste depuis peu
Après des décennies dans la vie politique, Caroline Cayeux est devenue ministre déléguée aux Collectivités territoriales. Après des années d’ancrage local, c’est le retour de la femme politique sur la scène nationale
La maire de Beauvais était dans les petits papiers depuis un moment, c’est désormais officiel, elle a intégré le gouvernement Borne II en tant que ministre déléguée aux Collectivités territoriales. Élue depuis plus de 20 ans dans sa mairie, elle avait quitté la scène politique parisienne en 2018 suite à sa démission de son mandat de sénatrice cumulée avec celui de maire. Elle est toujours présidente de la fédération des villes de France depuis 2014 et présidente de l’agence nationale de la cohésion des territoires depuis deux ans.
Lundi 4 Juillet 2022 – Remaniement : Damien Abad sort, Marlène Schiappa revient, Olivier Véran porte-parole :
Emmanuel Macron a convoqué un Conseil des ministres à 16H00 à l'Elysée ce lundi, quelques heures après la nomination du nouveau gouvernement, selon l'Elysée. A ce Conseil des ministres, pourrait notamment être évoquée la question de confiance que la Première ministre Elisabeth Borne peut poser à l'Assemblée à l'issue de sa déclaration de politique générale prévue mercredi.
Le directeur de la Croix-Rouge française, Jean-Christophe Combe, a été nommé lundi ministre chargé des Solidarités et des personnes handicapées, en remplacement de Damien Abad , visé par une enquête pour tentative de viols. L'exécutif faisait face à une pression croissante pour écarter du gouvernement M. Abad, venu des rangs de LR et visé par une enquête du parquet de Paris après la plainte d'une femme pour des faits remontant au premier semestre 2010.
Olivier Véran porte-parole du gouvernement
Olivier Véran quitte le ministère des relations avec le Parlement pour devenir porte-parole de l’exécutif. Il remplace Olivia Grégoire, qui est nommée ministre déléguée chargée de l’artisanat, du commerce, du tourisme et des PME. Franck Riester, jusqu’alors ministre délégué au commerce extérieur et à l’attractivité, devient ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, en remplacement d'Olivier Véran.
Marlène Schiappa de retour
Marlène Schiappa , fidèle d'Emmanuel Macron, est nommée secrétaire d'Etat chargée de l'Economie sociale et solidaire et de la Vie associative, a annoncé l'Elysée lundi. L'ancienne ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, 39 ans, l'une des plus médiatiques personnalités de la macronie, retrouve le gouvernement après l'avoir quitté après l'élection présidentielle.
L'urgentiste François Braun nommé ministre de la Santé et de la Prévention
Le médecin urgentiste François Braun a été nommé ministre de la Santé et de la Prévention en remplacement de Brigitte Bourguignon, battue aux élections législatives, a annoncé l'Elysée lundi. François Braun, 59 ans, avait été chargé en juin par Emmanuel Macron d'une "mission flash" sur les carences de l'hôpital en France. Il est chef des urgences du centre hospitalier régional de Metz-Thionville et président du syndicat Samu - Urgences de France.
L'économiste Laurence Boone nommée secrétaire d'Etat chargée de l'Europe
La cheffe économiste de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) Laurence Boone a été nommée lundi secrétaire d'Etat en charge de l'Europe, a annoncé l'Elysée. Mme Boone, âgée de 53 ans, succède à ce poste à Clément Beaune. Ancienne conseillère économique du président François Hollande de 2014 à 2016, Mme Boone était également depuis janvier secrétaire générale adjointe de l'OCDE.
Clément Beaune nommé ministre délégué chargé des Transports
Clément Beaune a été nommé lundi ministre délégué chargé des Transports, un portefeuille qui n'avait pas été pourvu dans le premier gouvernement d'Elisabeth Borne après le départ de Jean-Baptiste Djebbari. M. Beaune, 41 ans, ancien conseiller d'Emmanuel Macron à l'Elysée, était jusqu'alors ministre délégué chargé de l'Europe. Il était parvenu à se faire élire député à Paris il y a quinze jours.
L'ancien préfet Jean-François Carenco nommé ministre des Outre-mers
L'ancien préfet Jean-François Carenco a été nommé lundi ministre des Outre-mer en remplacement de Yaël Braun-Pivet, élue depuis présidente de l'Assemblée nationale, a annoncé l'Elysée dans un communiqué. Le nouveau ministre, qui a été notamment préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon (1996-1997) et de Guadeloupe (1999-2002), diplômé de l'Ena, présidait jusqu'à présent la Commission de régulation de l'Energie. Il remplace Mme Braun-Pivet, députée des Yvelines, élue mardi dernier présidente de l'Assemblée nationale.
Lundi 4 Juillet 2022 – A l'heure des grands départs en vacances, la France rurale et l'étranger attirent :
L'heure des grands départs en vacances a sonné et malgré quelques angoisses liées à de possibles nouvelles grèves aux aéroports le weekend prochain, les Français sont nombreux à mettre le cap vers l'étranger cette année, profitant de la levée des restrictions liées à la pandémie de Covid-19.
Et dans un contexte où l'inflation pèse sur le budget de nombreux foyers, les vacances en France, notamment au vert, continuent d'avoir la cote. « Les gens ne souhaitent pas se priver de vacances. Pour encaisser le choc inflationniste, soit ils puisent dans leurs économies, soit ils cherchent des moyens pour partir malgré tout, peut-être moins loin, dans des destinations plus abordables », résume à l'AFP Xavier Rousselou, porte-parole d'Abritel, plateforme de locations entre particuliers. Au total, « 34 millions de nos concitoyens envisagent de partir en juillet-août. C'est près de 2 millions de plus qu'avant la crise », relevait dimanche Didier Arino, le directeur général du cabinet Protourisme, sur Europe 1. « Les voyants sont au vert, à l'exception des problèmes de transport et de personnel ».
Après l'annulation de quelque 150 vols entre jeudi et samedi derniers à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle, touché par un conflit social, d'autres perturbations sont à craindre pour le weekend de démarrage des vacances scolaires. Un nouveau préavis de grève a été déposé par les pompiers à partir du vendredi 8 juillet 05H00 et jusqu'au dimanche 10 à minuit. Et ce, alors que les aéroports feront le plein, Air France anticipant notamment « une reprise forte » cet été. Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du voyage (agences de voyage), redoute « des problèmes épouvantables dans le transport aérien, de disponibilité, de régularité et d'attente dans les aéroports, à cause des grèves annoncées », mais aussi « du manque de personnel et du manque d'anticipation de la situation ».
2022 pourrait être une année « record » dans les campings
Destinations privilégiées à l'étranger, l'Espagne et la Grèce arrivent en tête, suivies par l'Italie, la Turquie ou encore la Tunisie. « Les Etats-Unis et le Canada marchent aussi très fort, tout comme l'Amérique centrale », détaille-t-il. Les réservations en agences de voyage ont augmenté « de 8% pour juillet-août en nombre de dossiers et de 20% en chiffre d'affaires par rapport à 2019 ». Du côté des vacances en France, le littoral reste en tête des demandes sur Abritel. Mais « les destinations rurales, pas forcément loin des grandes villes, de plus grande proximité » sont aussi très prisées, comme « la moyenne montagne, le Jura, le Cantal, la Haute-Loire ou la Bourgogne », indique Xavier Rousselou. « La tendance à partir à la campagne, très significative lors des premiers déconfinements pour avoir de l'espace et du calme, se renforce et s'ancre. (...) Par goût, mais avec peut-être aussi un facteur budget : au lieu de faire deux fois le plein de carburant, on ne le fera qu'une fois », dit-il. « Et une location à la campagne est souvent, à prestation équivalente, moins chère que les grandes destinations littorales ».
« La question du pouvoir d'achat et de la recherche d'un très bon rapport qualité/prix » se voit aussi dans les réservations au camping, relève Nicolas Dayot, président de la fédération de l'hôtellerie de plein air (FNHPA). Les deux premières semaines de juillet, habituellement moins demandées et moins chères que fin juillet ou début août, « sont déjà très bien réservées dans de très nombreux campings, voire complètes ». Et « les emplacements « nus » pour tentes, camping-cars et caravanes » ont beaucoup séduit, souligne M. Dayot, selon qui « les classes populaires recherchent des vacances à des prix très efficaces ». Il estime que 2022 pourrait être une année « record » dans les campings.
Le numéro un européen des résidences de loisirs Pierre et Vacances prévoit « des taux d'occupation de plus de 90% », mieux qu'avant la crise. « On fait le plein parce que cet été [...] les Français ont envie de repartir en vacances, mais ils veulent repartir près de chez eux, parce qu'il y a des risques sanitaires, des contraintes économiques, une conscience écologique aussi », estimait le directeur général de Pierre et Vacances - Center Parcs, Franck Gervais, récemment sur BFMTV. Côté transports, la SNCF table sur un « été record », le niveau de réservations dépassant fin juin de 10% celui, déjà record, de 2019 à la même date. Pour la plateforme BlaBlaCar, l'activité de 2022 devrait se rapprocher de celle de 2019, avec 4,5 millions de voyageurs attendus cet été sur son réseau de co-voiturage et de bus.
Lundi 4 Juillet 2022 – A Sydney, des milliers d'habitants appelés à évacuer face aux inondations
Des milliers d'habitants de Sydney ont été appelés lundi à évacuer leurs foyers, au troisième jour de pluies torrentielles, les rivières en crue ayant submergé des pans entiers de terrain et des torrents d'eau s'étant échappés du principal barrage de la plus grande métropole d'Australie. "Le sol est saturé, les rivières coulent rapidement, les barrages débordent", a déclaré Carlene York, une responsable des services d'urgence de l'État.
Environs 32.000 personnes ont reçu un ordre ou un avertissement d'évacuation dans l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud, ont indiqué les services d'urgence.
L'Australie est particulièrement éprouvée par le changement climatique, régulièrement frappée par des sécheresses, des feux de forêt dévastateurs, sans compter des inondations répétées et de plus en plus intenses.
Lundi, les services de secours ont déclaré être venu en aide à plus de 80 personnes depuis la veille au soir. De nombreuses personnes ont été piégées dans leurs voitures en essayant de traverser des routes inondées ou ont été bloqués dans leurs maisons entourées par la montée des eaux.
Lundi matin, les eaux de la rivière, d'un brun boueux, avaient transformé une grande étendue de terrains en lac dans la banlieue de Camden, au sud-ouest de Sydney.
A la télévision, des images montraient des routes qui avaient disparu sous les eaux et des mobile-homes dans l'eau, dont au moins un renversé sur le côté.
De grands volumes d'eau ont jailli du barrage de Warragamba, sous pression, qui fournit la majorité de la ville en eau potable.
Selon les prévisionnistes, les pluies torrentielles en Nouvelle-Galles du Sud pourraient persister pendant encore au moins 24 heures.
De plus en plus courant
Au large de la côte de Sydney, les sauveteurs tentent de venir en aide à un cargo de 150 mètres de long avec à son bord 21 membres d'équipage. Un projet d'hélitreuillage des membres d'équipage a dû être reporté pour des raisons de sécurité, selon la police.
La côte est de l'Australie a subi des inondations répétées au cours des 18 derniers mois.
En mars, les inondations causées par de fortes tempêtes ont dévasté l'ouest de Sydney et fait 20 morts. Avec le réchauffement de la planète, l'atmosphère contient plus de vapeur d'eau, augmentant les risques d'épisodes de fortes précipitations, selon les scientifiques. Ces pluies, associées à d'autres facteurs liés notamment à l'aménagement du territoire, favorisent les inondations.
"Nos recherches sur les inondations de mars 2021 à Sydney ont révélé que des événements similaires au-dessus de Sydney étaient susceptibles de se produire 80% plus souvent d'ici la fin du 21e siècle" a déclaré Kimberley Reid, spécialiste de l'atmosphère à l'université Monash.
Lundi 4 Juillet 2022 – Effondrement du glacier de la Marmolada: Draghi met en cause le réchauffement climatique :
L'effondrement d'une partie du glacier de la Marmolada, le plus grand des Alpes italiennes, est bien lié au réchauffement climatique, a confirmé lundi le Premier ministre italien au lendemain de la catastrophe qui a fait au moins sept morts et huit blessés.
Quatorze personnes sont également signalées manquantes par leurs proches mais leur présence sur place au moment où le glacier a rompu n'est pas confirmée. Parmi les blessés, deux Allemands, un homme de 67 ans et une femme de 58 ans, se trouvent toujours dans un état grave.
La catastrophe, survenue au lendemain d'un record de température de 10°C au sommet du glacier, en pleine vague de chaleur précoce sur la péninsule italienne, est "sans aucun doute" liée à "la dégradation de l'environnement et de la situation climatique", a déclaré lundi sur place Mario Draghi, qui a exprimé son "soutien" aux familles des victimes.
Les secouristes ont déployé des drones équipés de caméras thermiques, espérant localiser d'éventuels survivants dans la masse de glace et de roches éboulées, a indiqué à l'AFP le maire de la localité de Canazei, Giovanni Bernard. "Ce sont des conditions dangereuses pour les secouristes" qui ne peuvent progresser à pied.
Les chances de retrouver des survivants "sont presque nulles", a prévenu le responsable des services de secours en haute montagne de la région, Giorgio Gajer, à l'agence AGI.
"J'étais sur la terrasse du refuge, j'ai entendu un grondement, je me suis tourné vers ma gauche et j'ai vu une masse de glace qui descendait de la montagne puis un grand nuage de poussière. Ca a duré deux ou trois minutes et le nuage de glace s'est dissous", a raconté à l'AFP Luca Medici, 54 ans, moniteur de ski vivant à Canazei.
Seules trois des sept victimes ont été identifiées, mais leur nationalité n'a pas été dévoilée par les autorités.
Fonte accélérée
Le glacier s'est effondré près du lieu-dit Punta Rocca, le long de l'itinéraire normalement emprunté pour atteindre son sommet.
La tragédie "est la conséquence des conditions météorologiques actuelles, c'est-à-dire un épisode de chaleur précoce qui coïncide avec la problématique du réchauffement climatique", a expliqué à l'AFP le professeur Massimo Frezzotti, du département des sciences de l'université Roma Tre.
"La fonte s'est accélérée dans les Alpes. Nous avons connu un hiver extrêmement aride, avec un déficit de précipitations de 40 à 50%. Les conditions actuelles du glacier correspondent à la mi-août, pas à début juillet", selon le chercheur.
"En raison de ces températures très élevées, une accumulation d'eau s'est malheureusement formée sous le glacier, ce qui a provoqué l'effondrement", a déclaré à l'AFP Paolo Talmon, 56 ans, propriétaire de l'auberge du glacier Marmolada. "Je vis ici depuis 50 ans et c'est la première fois que je vois ça."
"La reine des Dolomites"
Des images filmées depuis un refuge voisin de la catastrophe montrent les débris du glacier mêlés de roches dévaler les pentes de la montagne dans un bruit fracassant à 300 km/h, selon les autorités locales. D'autres images prises par des touristes sur leur portable montrent de loin la langue grisâtre de l'avalanche emporter tout sur son passage, ne laissant aucune chance aux alpinistes se trouvant sur sa trajectoire.
Sur des images transmises par les secours alpins, on peut voir les secouristes s'activer près du lieu du sinistre, survolé par des hélicoptères pour acheminer les victimes dans la vallée au village de Canazei, non loin de l'endroit d'où part le téléphérique qui conduit au sommet du glacier.
Le glacier de la Marmolada, surnommé "la reine des Dolomites", est le plus grand glacier de ce massif montagneux du nord de l'Italie, faisant partie des Alpes. Situé dans le Trentin, il donne naissance à la rivière Avisio et surplombe le lac de Fedaia.
Selon le rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) paru le 1er mars, la fonte des glaces et neiges est l'une des 10 menaces majeures causées par le réchauffement climatique, perturbant les écosystèmes et menaçant certaines infrastructures.
Le Giec indique que les glaciers en Scandinavie, en Europe centrale et dans le Caucase pourraient perdre 60 à 80% de leur masse d'ici à la fin du siècle.
Lundi 4 Juillet 2022 – Covid en Chine: 1,7 million d'habitants confinés dans l'est du pays :
La Chine a placé 1,7 million d'habitants en confinement dans la province de l'Anhui (est), où quelque 300 nouveaux cas de Covid ont été rapportés lundi dans le cadre d'un regain de l'épidémie dans certaines régions.
Le géant asiatique adopte une approche ferme face au virus, avec de grandes campagnes de dépistage, des quarantaines obligatoires et des confinements dès l'apparition de quelques cas. Le regain épidémique dans l'Anhui intervient au moment où l'économie chinoise se remet lentement du confinement de Shanghai, levé début juillet après plusieurs mois . Deux cantons de la province, Sixian et Lingbi, ont annoncé des confinements qui concernent plus de 1,7 million d'habitants. Ils ne peuvent sortir de leurs domiciles que pour se faire tester.
La télévision publique CCTV a diffusé des images de rues vides de Sixian ce week-end, avec des habitants faisant la queue pour passer leur sixième test PCR en quelques jours. Le ministère de la Santé a fait état lundi pour l'Anhui de 287 nouveaux cas positifs, ce qui porte le total à plus d'un millier pour la province ces derniers jours. Le gouverneur provincial, Wang Qingxian, a exhorté les autorités à « mettre en œuvre un dépistage rapide » ainsi qu'une mise en quarantaine et un signalement des cas dans les plus brefs délais. La province voisine du Jiangsu a également rapporté lundi 56 nouveaux cas dans quatre villes.
Le nombre de cas reste très bas en Chine comparé à l'immense majorité des autres pays.
Des photos diffusées sur les réseaux sociaux et vérifiées par l'AFP montrent des centaines de personnes vêtues de combinaisons intégrales de protection en train de faire la queue à Wuxi, une ville du Jiangsu. Elles attendent apparemment de monter dans des bus pour rejoindre des centres de quarantaine. Certaines photos montrent des bébés habillés de vêtements de protection bleus, portés sur leurs épaules par des personnes qui traînent des valises et attendent devant un hôpital dans une chaleur étouffante. Les températures à Wuxi ont atteint ces derniers jours les 36 degrés. Le nombre de cas reste très bas en Chine comparé à l'immense majorité des autres pays.
Mais les autorités entendent limiter la circulation du virus au maximum en raison des ressources médicales limitées dans certains endroits et du relatif faible taux de vaccination chez les personnes âgées. Cette stratégie pèse toutefois lourdement sur l'économie du géant asiatique. Seul assouplissement notable pris ces dernières semaines par les autorités: la quarantaine à l'arrivée en Chine est désormais réduite à 10 jours, contre au moins 21 initialement.
Lundi 4 Juillet 2022 – Des villes bombardées sans relâche, la peur d'un conflit longue durée... le point sur la guerre en Ukraine :
L'armée russe continuait lundi de pilonner l'est de l'Ukraine et de progresser dans son plan de conquête de l'ensemble du Donbass, après sa prise de la ville stratégique de Lyssytchansk, au moment où en Suisse, la Conférence de Lugano prépare déjà la phase de reconstruction.
L'état-major des forces armées ukrainiennes a annoncé dimanche soir son retrait de la ville de Lyssytchansk, au coeur de combats acharnés ces dernières semaines, reconnaissant la "supériorité" des troupes russes sur le terrain, dans cette région de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine.
Sloviansk et Kramatorsk pilonnées sans relâche
Après la prise de Lyssytchansk, pièce maîtresse du plan de conquête de ce bassin industriel du Donbass, largement russophone et en partie contrôlé par des séparatistes prorusses depuis 2014, l'armée russe semble désormais concentrer ses efforts sur Sloviansk et Kramatorsk, deux villes majeures plus à l'ouest, pilonnées sans relâche depuis dimanche.
Dans son allocution de dimanche soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a tenté de faire bonne figure, insistant sur les autres lignes de front, où Kiev affirme "progresser", dans les régions de Kharkiv (nord-est) ou Kherson (sud). "Un jour viendra où nous dirons la même chose du Donbass", a assuré le président Zelensky.
A Sloviansk, ville d'environ 100.000 habitants avant la guerre, les frappes russes ont fait dimanche six morts, dont une fillette de neuf ans. "Elle s'appelait Eva. Elle aurait eu dix ans en août", a souligné le président Zelensky.
Les autorités ukrainiennes appellent désormais les habitants à quitter la région, alors que la ligne de front n'est plus qu'à quelques kilomètres de Sloviansk.
A Siversk, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Lyssytchansk, les forces ukrainiennes semblent vouloir s'appuyer sur une ligne de défense entre cette ville et Bakhmout, afin de protéger Sloviansk et Kramatorsk. Les habitants interrogés par l'AFP évoquent des bombardements de plus intenses sur Siversk, ces derniers jours.
"L'ennemi a intensifié ses bombardements sur nos positions dans la direction de Bakhmout", a confirmé l'état-major de l'armée ukrainienne, dans son premier point lundi matin. Les alertes anti-aériennes ont aussi retenti dans la nuit de dimanche à lundi jusqu'à Odessa.
En Ukraine, personne ne se risque plus à des pronostics sur la durée de la guerre.
"Au début, nos spécialistes assuraient que la guerre allait vite se terminer, puis ils ont dit, +Ce sera fini pour le Jour de la Constitution+ (le 28 juin), puis pour le Jour de l'Indépendance (le 24 août), maintenant ils ne disent plus rien", confie à l'AFP Lioudmila Iachtchouk, 55 ans, une habitante de Kiev.
A Boutcha, ville-martyre, même si certains se sont remis à planter des fleurs au pied des immeubles ou à s'affairer au potager, les habitants n'osent pas encore penser à la reconstruction, quand l'issue des combats reste si incertaine. Ici, les stigmates des combats sont encore visibles partout: vitres brisées, impacts de balles, murs troués...
"On va se coucher sans savoir si on se réveillera demain", souffle Vera Semeniouk, 65 ans. "Tout le monde est revenu, commence à réparer les maisons, beaucoup posent de nouvelles fenêtres. Ce serait terrible si ça recommençait et qu'il faille à nouveau tout quitter".
Au même moment, alors même que l'issue de la guerre reste encore totalement incertaine, la Conférence de Lugano, planifiée bien avant que la Russie n'envahisse l'Ukraine fin février, va tenter lundi et mardi de dessiner les contours de la future reconstruction de l'Ukraine.
Le Premier ministre ukrainien Denys Schmigal et le président du parlement, Rouslan Stefantchouk, sont arrivés à Lugano dès dimanche. Ils doivent y rencontrer notamment la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen, pour poser les bases du "Plan Marshall" pour l'Ukraine, alors même qu'il n'y a pas de fin en vue à la guerre et que les chiffrages vont de dizaines à des centaines de milliards de dollars.
Thomas Bach à Kiev pour parler des athlètes russes et bélarusses
Pour Robert Mardini, le directeur général du Comité international de la Croix-Rouge, si la reconstruction à proprement parler devra attendre la fin des combats, il est cependant vital de donner "une perspective positive aux civils", a-t-il expliqué à la chaîne publique suisse RTS.
La ministre des Affaires étrangères britannique Liz Truss présentera notamment lundi à Lugano un vaste plan de soutien de Londres à la reconstruction.
"Le redressement de l'Ukraine après la guerre d'agression de la Russie sera le symbole du pouvoir de la démocratie sur l'autocratie. Cela montrera à Poutine que ses tentatives de détruire l'Ukraine n'ont abouti qu'à une nation plus forte, plus prospère et plus unie", a déclaré la cheffe de la diplomatie britannique, en amont de la conférence.
De son côté, le Comité international olympique va tripler son aide financière directe aux sportifs ukrainiens pour qu'ils puissent "hisser haut" leur drapeau lors des Jeux de Paris 2024 puis des Jeux d'hiver de 2026, a annoncé dimanche le président du CIO, Thomas Bach.
En déplacement à Kiev, Thomas Bach, qui s'exprimait au côté du président ukrainien Volodymyr Zelensky, a également indiqué que "le moment n'était pas venu" de modifier la position du CIO, qui a recommandé une exclusion des sportifs russes et bélarusses de toutes les manifestations sportives internationales.
Lundi 4 Juillet 2022 – En images : le spectaculaire accident au départ du Grand prix de F1 de Grande-Bretagne
Selon les images de l'accident, les monoplaces de Pierre Gasly (AlphaTauri), de George Russell (Mercedes) et de Zhou Guanyu (Alfa-Romeo) sont entrées en contact à l'approche du premier virage. La monoplace de Zhou Guanyu s'est retournée pour terminer sa course de l'autre côté des barrières de sécurité, contre les grillages séparant la piste des spectateurs.
Le Thaïlandais Alexander Albon (Williams) et le Chinois Zhou Guanyu (Alfa Romeo), deux des pilotes impliqués dans l'accident qui s'est produit dimanche au départ du Grand Prix de Grande-Bretagne, 10e manche du championnat de Formule 1, n’ont pas de "blessures graves", a indiqué la FIA.
Selon la Fédération internationale de l'automobile (FIA), les deux pilotes "ont été contrôlés au centre médical" du circuit de Silverstone. Zhou est actuellement en observation tandis qu'Albon "sera transféré par hélicoptère à l'hôpital de Coventry pour des examens de précaution".
Plus tard dans l'après-midi, la FIA a indiqué que le pilote chinois était "en bonne santé et a quitté le centre médical". A la suite de cet accident, la course a été interrompue avant un nouveau départ.
Selon les images de l'accident, les monoplaces de Pierre Gasly (AlphaTauri), de George Russell (Mercedes) et de Zhou Guanyu (Alfa-Romeo) sont entrées en contact à l'approche du premier virage. La monoplace de Zhou Guanyu s'est retournée pour terminer sa course de l'autre côté des barrières de sécurité, contre les grillages séparant la piste des spectateurs.
Albon et le Français Esteban Ocon (Alpine) ont aussi été impliqués indirectement dans l'accident, la Williams étant envoyée contre les barrières alors qu'elle tentait de ralentir.