Samedi 11 Juin 2022 – Elections législatives : Une campagne atone :
Une campagne électorale longue de six semaines marquée par son atonie. Ce vendredi à minuit, s’est terminée la campagne des législatives, dont le premier tour a lieu dimanche (et le second tour, le 19 juin). Ce scrutin est marqué par une forte incertitude, puisque le camp présidentiel est loin d'être assuré d'obtenir la majorité absolue, ce qui serait une première dans une élection législative post-présidentielle depuis 1988. Que faut-il savoir avant le premier tour du scrutin dimanche ?
Un animateur de campagne : Jean-Luc Mélenchon
Il a réalisé le coup politique de la décennie. Malgré sa troisième place à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon est devenu l'acteur principal de ces législatives en lançant, durant l'entre-deux-tours de la présidentielle, ce mantra : « Elisez-moi Premier ministre ». La formule a marqué et a permis de remobiliser son camp après la défaite du 10 avril, même si elle fait tousser quelques constitutionnalistes. En réalisant l'union de la gauche derrière lui en seulement quelques jours de négociations, Jean-Luc Mélenchon est désormais le leader incontesté à gauche et son nombre de députés va croître à l'Assemblée. Qu'il soit majoritaire (ce qui semble peu probable) ou non au soir du 19 juin, le leader de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) sera l'un des grands vainqueurs de cette élection.
De son côté, Emmanuel Macron s'est fait très discret durant cette campagne. La formation du gouvernement a été laborieuse. C'est seulement le 20 mai que celui-ci a été au complet, un mois après le second tour de la présidentielle. Davantage présent ces derniers jours, le président de la République s’en est pris, lors d'un déplacement dans le Tarn, aux « deux extrêmes » qui « proposent d’ajouter de la crise à la crise en revenant sur les grands choix historiques de notre nation », sans citer le Rassemblement national et La France insoumise. Il a également demandé une « majorité forte et claire » aux Français. Un discours qui n'est pas sans rappeler celui du président Valéry Giscard d’Estaing qui avait demandé aux Français de « faire le bon choix » avant les législatives de 1978.
Samedi 11 Juin 2022 – Vidéos des violences au Stade de France :
Le Pen dénonce une destruction d'images «volontaire » : Marine Le Pen a estimé vendredi que la destruction d'images de vidéosurveillance des violences au Stade de France était "volontaire", accusant notamment Gérald Darmanin d'avoir voulu "couvrir" des "mensonges énormes", tandis que la députée LREM Aurore Bergé assure qu'il existe "suffisamment d'éléments" pour l'enquête.
Marine Le Pen a estimé vendredi que la destruction d'images de vidéosurveillance des violences au Stade de France était "volontaire", accusant notamment Gérald Darmanin d'avoir voulu "couvrir" des "mensonges énormes", tandis que la députée LREM Aurore Bergé assure qu'il existe "suffisamment d'éléments" pour l'enquête.
Ces images, qui sont systématiquement détruites au bout de sept jours, sauf réquisition de la justice, comme le prévoit la loi, n'ont pas été conservées, a-t-on appris lors d'auditions par le Sénat jeudi, ce qui "porte à croire qu’on a sciemment laissé détruire des pièces à conviction compromettantes", selon le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau.
"Ça s’appelle couvrir ses traces"
"J'ai tout de suite été stupéfait, j'ai trouvé que c'était très grave", a commenté David Assouline, vice-président PS de la commission des lois du Sénat, vendredi sur franceinfo, dénonçant un "manque de coordination incroyable" du préfet de police et des responsables politiques. "Ça s’appelle couvrir ses traces", a réagi Marine Le Pen, candidate RN aux législatives dans le Pas-de-Calais, sur BFMTV et RMC: "je n'ose pas imaginer que nos dirigeants soient incompétents au point de ne pas avoir immédiatement, compte tenu de l'écho que cette affaire du Stade France a eu, (...) demandé que leur soient transmises les vidéos surveillance. Donc c’est volontaire" et "c’est une destruction de preuves par inaction", a-t-elle ajouté.
L'ex-candidate à la présidentielle s'en est prise aux ministres de l'Intérieur Gérald Darmanin et de la Justice Eric Dupond-Moretti : "le fait qu'il n'y ait pas de vidéosurveillance permet de couvrir leurs mensonges énormes qui ont été révélés hier dans le cadre de l'audition", a-t-elle dit, évoquant en particulier "la fable des 40.000 personnes qui avaient des faux billets ".
Mais pour la présidente déléguée du groupe LREM à l'Assemblée Aurore Bergé, "on a suffisamment d'éléments qui permettent qu'on ait une enquête", notamment des images "tournées de multiples fois, et par les journalistes, et par des supporters". "Les images, vous les avez, elles existent, et on a énormément de témoignages et d'images" qui devraient permettre quand même d'éclairer" les enquêteurs, a-t-elle estimé sur RMC.
Interrogée pour savoir si elle regrettait néanmoins la disparition de certaines d'entre-elles, Aurore Bergé a fait valoir que c'est à la police et la justice "qu'il faudra poser la question". Pourquoi Gérald Darmanin a-t-il alors, dès les jours suivants les incidents, rejeté la responsabilité sur les supporters anglais? Il a ensuite "reconnu les différentes responsabilités" lors de son audition devant le Sénat, a fait valoir la députée à propos du mea culpa du ministre.
Samedi 11 Juin 2022 – Au procès des attentats du 13-Novembre, la prison à vie requise contre Salah Abdeslam :
Le parquet national antiterroriste (Pnat) a requis vendredi le maximum prévu, la réclusion criminelle à perpétuité incompressible, à l'encontre de Salah Abdeslam, le seul membre encore en vie des commandos du 13-Novembre qui ont causé la mort de 130 personnes à Paris et Saint-Denis.
Ce sont "des peines lourdes, très lourdes" que va réclamer l'accusation, prévient d'emblée l'avocate générale Camille Hennetier, au terme d'un réquisitoire-marathon porté avec ses collègues Nicolas Braconnay et Nicolas Le Bris.
A l'encontre de Salah Abdeslam, le seul accusé du box jugé comme co-auteur des attaques jihadistes qui ont "épouvanté" et "sidéré" la France, le ministère public demande la sanction la plus lourde prévue par le code pénal, prononcée à quatre reprises seulement.
La perpétuité incompressible rend infime la possibilité pour celui qui y est condamné d'obtenir un aménagement de peine.
Salah Abdeslam n'a pas "renoncé" mais "a bien tenté de faire exploser sa ceinture" le soir du 13-Novembre, et a "le sang de toutes les victimes sur ses mains", a estimé le Pnat.
Le Français de 32 ans, qui "reste convaincu de n'avoir tué personne" et a été "incapable d'exprimer le moindre remords", a adopté "une stratégie de minimisation constante des faits, c'est dire le chemin qu'il lui reste à parcourir", a justifié l'accusation en requérant cette peine rarissime.
Contre les "complices" des attentats, tous membres d'une même cellule jihadiste dont les commandos étaient "interchangeables", le Pnat a également requis la réclusion criminelle à perpétuité, en demandant que la période de sûreté soit modelée selon leur degré d'implication.
Trente ans de sûreté ont ainsi été réclamés à l'encontre du Suédois Osama Krayem et du Tunisien Sofien Ayari, deux "combattants aguerris" de l'Etat islamique qui devaient selon l'accusation commettre un attentat à l'aéroport d'Amsterdam le 13-Novembre et qui ont rebroussé chemin à cause d'un "imprévu".
Leur silence à l'audience ne doit être interprété "que comme un mépris pour votre cour, surtout de la part de deux hommes qui, dans le box, sont ceux qui en savent le plus sur la cellule", a tancé Camille Hennetier.
Perpétuité requise pour les cinq commanditaires et logisticiens présumés morts
Le parquet antiterroriste a requis la perpétuité assortie de 22 ans de sûreté contre deux hommes clés, Mohamed Abrini, "l'homme au chapeau" des attentats de Bruxelles qui était aussi "prévu" à Paris mais a renoncé, et le "logisticien" Mohamed Bakkali, "pièce centrale" de la cellule.
Tous ces accusés se sont montrés "incapables de condamner" les attentats, les plus meurtriers jamais commis en France. Pour eux, "les victimes, c'est triste, mais c'est un mal nécessaire, collatéral", les a accablé l'avocate générale.
Contre les "opérationnels contrariés", l'Algérien Adel Haddadi et le Pakistanais Muhammad Usman, qui, partis de Syrie, n'ont pu rejoindre à temps l'Europe pour participer aux attentats, le Pnat a demandé la peine maximale encourue de vingt ans de réclusion assortie d'une période de sûreté des deux tiers.
Des peines allant de cinq ans d'emprisonnement à 16 ans de réclusion ont en outre été demandées contre sept autres accusés jugés depuis septembre par la cour d'assises spécialement composée de Paris, et "impliqués à des degrés divers" dans l'aide apportée à la cellule.
La perpétuité a également été requise pour les cinq commanditaires et logisticiens présumés morts en Syrie et jugés par défaut, dont Oussama Atar, le "cerveau" des attentats.
A l'encontre d'Ahmed Dahmani, détenu en Turquie et jugé en son absence, le parquet a réclamé une peine de trente ans de réclusion assortie d'une période de sûreté des deux tiers.
Le parquet national antiterroriste a également réclamé que des interdictions du territoire national, de dix ans ou définitives, soient prononcées à l'encontre de l'ensemble des accusés, à l'exception de ceux qui ont la nationalité française dont Salah Abdeslam.
La cour d'assises spécialement composée, uniquement composée de magistrats professionnels, n'est pas tenue de suivre les réquisitions du parquet.
En s'adressant une dernière fois à la cour, l'avocate générale Camille Hennetier a lancé: "Votre verdict ne guérira pas les blessures, ne ramènera pas les morts à la vie, mais pourra assurer qu'ici, c'est la justice et le droit qui auront le dernier mot". La parole sera donnée à la défense à partir de lundi et pour deux semaines. Le verdict est attendu le 29 juin.
Samedi 11 Juin 2022 – Ukraine : Von der Leyen à Kiev :
La présidente de la Commission européenne est arrivée samedi matin à Kiev pour discuter avec le président Volodymyr Zelensky de la demande d'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne (UE), alors que l'offensive russe s'intensifie dans l'est du pays.
"Je suis de retour à Kiev pour rencontrer le président Zelensky et le Premier ministre [Denys] Chmygal", a déclaré Ursula von der Leyen aux journalistes, dont l'AFP, l'accompagnant dans sa visite. "Nous ferons le point sur le travail commun nécessaire à la reconstruction et sur les progrès accomplis par l'Ukraine sur la voie de l'Europe", a-t-elle ajouté. Les responsables de l'UE doivent se prononcer sur la question des ambitions européennes de l'Ukraine la semaine prochaine, avant un sommet les 23 et 24 juin qui devrait également aborder ce dossier.
L'Ukraine réclame un "engagement juridique" concret d'ici fin juin de la part des Européens pour obtenir un statut de candidat officiel à l'entrée dans l'UE, mais les 27 sont très divisés sur la question.
Mme van der Leyen arrive en Ukraine sur fond d'intensification des combats dans l'est.
Dans son point sur la situation du matin, le bureau du président Zelensky fait état samedi de "bombardements" nocturnes par "les occupants" sur plusieurs villes ou villages de cette région, au coeur des objectifs de Moscou : dans les régions de Kharkiv, de Lougansk et de Donetsk, notamment.
"La Russie veut dévaster chaque ville du Donbass, chacune, sans exagération", a assuré M. Zelensky vendredi soir. "Les militaires ukrainiens font tout pour arrêter les attaques des occupants, autant que possible avec autant d'armes lourdes et de l'artillerie moderne" que l'Ukraine possède, "tout ce qu'on demandait et qu'on continue de demander à nos partenaires", a-t-il lancé alors que la bataille pour la ville-clé de Severodonetsk et sa jumelle Lyssytchansk apparaît de plus en plus meurtrière.
"L'ennemi continue de mener des assauts dans la ville de Severodonetsk", a indiqué samedi matin le chef d'état-major des armées ukrainiennes, précisant que quatorze attaques avaient été repoussées dans les régions de Donetsk et Lougansk en 24h, mais que les troupes russes rencontraient un "succès partiel" aux abords du village d'Orikhovo.
- Choix cornélien -
Prendre Severodonetsk ouvrirait à Moscou la route d'une autre grande ville, Kramatorsk, étape importante pour conquérir l'intégralité du bassin du Donbass, région essentiellement russophone de l'est de l'Ukraine, en partie tenue par des séparatistes prorusses depuis 2014.
A Lyssytchansk, des habitants ont expliqué à l'AFP le choix cornélien auquel ils sont confrontés : rester en dépit des bombardements, ou fuir et abandonner leur foyer. Yevhen Jyryada, 39 ans, dit que le seul accès à l'eau se fait maintenant par un centre de distribution en ville. "Nous devons aller là-bas sous les bombardements et sous les tirs", dit-il, "c'est ainsi que nous survivons"
Sur un autre front, dans la région de Kherson (sud) - dont la quasi-totalité est occupée depuis les premiers jours de l'invasion et où Kiev redoute une annexion rapide par Moscou - les forces ukrainiennes ont indiqué vendredi avoir bombardé des positions russes.
Le commandement opérationnel ukrainien a précisé qu'un groupe de reconnaissance infiltré dans ce territoire occupé avait vaincu des troupes russes, "s'emparant de leurs armements et moyens de communication".
Par ailleurs, le chef de l'administration présidentielle ukrainienne Andriï Yermak a annoncé samedi la mort d'un journaliste militaire, Oleksiy Chubashev, sans donner de précisions sur les circonstances du décès de celui qui a été responsable d'un programme de recrutement et de la télévision militaire ukrainienne.
Les combats sont également intenses dans la région de Mykolaïv, voisine d'Odessa.
- "A court de munitions" -
"Les Russes nous visent à l'artillerie lourde, que ce soit en ville ou dans les villages", a déclaré à l'AFP Vitali Kim, gouverneur de cette région.
"L'armée russe est plus puissante, ils ont beaucoup d'artillerie et de munitions. En ce moment, c'est une guerre d'artillerie... et nous sommes à court de munitions", a-t-il ajouté. "L'aide de l'Europe et des Etats-Unis est très, très importante parce que nous avons besoin de munitions pour défendre notre pays".
Les Ukrainiens ne cessent de réclamer à leurs alliés occidentaux de nouvelles armes plus puissantes. La livraison de systèmes de lance-roquettes multiples, notamment des Himars d'une portée d'environ 80 km, soit légèrement supérieure aux systèmes russes, a été annoncée par Washington et Londres.
Dans ce contexte, le ministre britannique de la Défense Ben Wallace a fait une visite non annoncée à Kiev, où le président Zelensky l'a remercié pour le rôle moteur de Londres dans le soutien occidental à l'Ukraine.
La visite de M. Wallace est intervenue au lendemain de l'annonce par les autorités de la "république" séparatiste prorusse de Donetsk de la condamnation à mort pour mercenariat de deux Britanniques et d'un Marocain ayant combattu côté ukrainien.
- "Navigation bloquée" -
La France, de son côté, a dit être prête à aider pour lever le blocus du port ukrainien d'Odessa, afin de faire sortir d'Ukraine les céréales dont le blocage provoque une crise alimentaire mondiale.
L'annonce a été fait par un conseiller du président français Emmanuel Macron, qui a reçu vendredi le président sénégalais Macky Sall, également président de l'Union africaine.
M. Sall avait appelé jeudi au déminage du port d'Odessa, et indiqué avoir reçu des assurances du président Vladimir Poutine que les Russes n'en profiteraient pas pour attaquer, comme le redoutent les Ukrainiens.
"La navigation est bloquée dans la mer Noire et les navires ennemis tiennent presque la totalité du territoire ukrainien sous la menace de frappes de missiles", a expliqué le commandement opérationnel ukrainien de la région Sud, dans la nuit de vendredi à samedi.
L'invasion russe lancée le 24 février a paralysé les exportations de céréales de l'Ukraine - acteur majeur de ce secteur - et provoqué une flambée des prix des céréales et des engrais, menaçant de crise alimentaire de nombreux pays, surtout africains et moyen-orientaux
Samedi 11 Juin 2022 – Paris propose d'aider à débloquer le port d'Odessa, combats dans l'est et le sud... le point sur la guerre en Ukraine :
La France s'est dite vendredi prête à aider à lever le blocus du port ukrainien d'Odessa, afin de débloquer les céréales à l'origine d'une crise alimentaire mondiale, alors que des combats meurtriers se poursuivaient dans le sud et l'est de l'Ukraine."Nous sommes à disposition des parties pour, au fond, que se mette en place une opération qui permettrait d'accéder au port d'Odessa en toute sécurité, c'est-à-dire de pouvoir faire passer des bateaux en dépit du fait que la mer est minée", a déclaré un conseiller du président Emmanuel Macron.
Ces déclarations interviennent alors que M. Macron recevait vendredi le président sénégalais Macky Sall, président en exercice de l'Union africaine. M. Sall avait appelé jeudi au déminage du port d'Odessa, et indiqué avoir reçu des assurances du président Vladimir Poutine que les Russes n'en profiteraient pas pour attaquer, comme le redoutent les Ukrainiens.
L'invasion russe lancée le 24 février a paralysé les exportations de céréales de l'Ukraine --acteur majeur de ce secteur-- et provoqué une flambée des prix des céréales et des engrais, menaçant de crise alimentaire de nombreux pays, surtout africains et moyen-orientaux. Le président français doit se rendre en Roumanie et en Moldavie mardi et mercredi, en attendant une visite en Ukraine, dont la date n'a pas encore été fixée, selon l'Elysée.
- Bombardements ukrainiens sur Kherson –
Sur le terrain, les forces ukrainiennes ont indiqué vendredi avoir bombardé des positions russes dans la région occupée de Kherson (sud), dont Kiev redoute une prochaine annexion par Moscou. Depuis plusieurs jours, les Ukrainiens font état de combats dans cette région, dont la quasi-totalité est occupée par les troupes russes depuis les premiers jours de l'invasion.
Les autorités locales mises en place par Moscou réclament haut et fort une annexion. Un négociateur russe a évoqué le 1er juin l'organisation prochaine --peut-être en juillet-- d'un référendum dans les territoires occupés sur cette question.
Un projet qualifié d'"illégal" par Kiev et qui rappelle le référendum organisé par la Russie en Crimée en 2014, avant d'annexer la péninsule ukrainienne dans la foulée.
Les combats sont également intenses dans la région de Mykolaïv, voisine d'Odessa.
"Les Russes nous visent à l'artillerie lourde, que ce soit en ville ou dans les villages", a déclaré à l'AFP Vitali Kim, gouverneur de cette région, tout en se félicitant que les Russes aient reculé ces derniers jours. "Ils ne reviendront pas, nous ne les laisserons pas revenir", a-t-il assuré.
- Frappes constantes sur Severodonetsk -
Dans le Donbass, la bataille pour la ville-clé de Severodonetsk et sa jumelle Lyssytchansk continue, de plus en plus meurtrière. "Severodonetsk, Lyssytchansk et d'autres villes du Donbass, que les occupants considèrent maintenant comme leurs cibles, tiennent bon", a déclaré le président Volodymyr Zelensky dans une allocution jeudi soir.
Un peu plus tard, dans son habituel message quotidien du soir, il a fait état "de très violents combats" dans le Donbass. "La Russie veut dévaster chaque ville du Donbass, chacune, sans exagération. Comme Volnovakha, comme Marioupol", a-t-il relevé.
"Les militaires ukrainiens font tout pour arrêter les attaques des occupants", a-t-il lancé. Mais les combats se poursuivent dans Severodonetsk et les bombardements sont constants, a indiqué vendredi Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région. Il a souligné notamment que le Palais des glaces, un des symboles de la ville, avait été détruit dans un incendie résultant d'un bombardement russe.
Après avoir affirmé il y a trois jours que Moscou s'était fixé pour objectif de prendre la ville d'ici le 10 juin, il s'est félicité qu'ils n'aient "pas réussi".
Prendre Severodonetsk ouvrirait à Moscou la route d'une autre grande ville du Donbass, Kramatorsk, étape importante pour conquérir l'intégralité du bassin du Donbass, région essentiellement russophone de l'est de l'Ukraine, en partie tenue par des séparatistes prorusses depuis 2014.
La bataille est particulièrement meurtrière, avec "jusqu'à 100 soldats" ukrainiens tués et 500 blessés chaque jour, a indiqué jeudi le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov. Les Russes ne disent rien sur leurs pertes.
- Armes lourdes au compte-gouttes -
L'Ukraine pourrait toutefois reprendre Severodonetsk "en deux, trois jours", dès qu'elle disposera d'artillerie occidentale "de longue portée", avait assuré jeudi M. Gaïdaï. Les Ukrainiens ne cessent de réclamer à leurs alliés occidentaux de nouvelles armes plus puissantes.
La livraison de systèmes de lance-roquettes multiples, notamment des Himars d'une portée d'environ 80 km, soit légèrement supérieure aux systèmes russes, a été annoncée par Washington et Londres, mais on ignore quand les Ukrainiens pourront commencer à les utiliser.
L'armement occidental arrive au compte-goutte car les alliés veulent s'assurer que Kiev est capable de l'absorber en toute sécurité et de limiter les risques de bombardement de ses stocks de munitions, selon des sources militaires américaines.
Dans ce contexte, le ministre britannique de la Défense Ben Wallace a fait une visite non annoncée de deux jours à Kiev. Le président Zelensky l'a remercié pour le rôle moteur de Londres dans le soutien occidental à l'Ukraine.
"Les mots se transforment en actions. C'est ce qui fait la différence entre les relations entre l'Ukraine et le Royaume-Uni et celles entre l'Ukraine et d'autres pays", a déclaré en le recevant M. Zelensky, dans une apparente pique à l'encontre d'autres pays européens, qu'il n'a pas nommés.
"Les Britanniques font preuve d'un vrai leadership dans les questions de défense", a souligné le président ukrainien dans son message du soir.
Un peu plus tôt, il avait déclaré: "Depuis 107 jours, l'Ukraine et notre peuple résistent héroïquement à l'agression russe. Notre résilience est un mystère et presque un miracle pour beaucoup. Nous passons un test de survie".
- Condamnés à mort -
La visite de M. Wallace intervient au lendemain de l'annonce par les autorités de la "république" séparatiste prorusse de Donetsk de la condamnation à mort pour mercenariat de deux Britanniques et d'un Marocain ayant combattu coté ukrainien --Aiden Aslin, Shaun Pinner et Brahim Saadoun.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson est "consterné" par cette condamnation, a indiqué vendredi Downing Street, disant travailler avec Kiev à leur libération. "Clairement, ils servaient dans les forces armées ukrainiennes et sont des prisonniers de guerre" et non des mercenaires, a déclaré le porte-parole de M. Johnson. Berlin a aussi qualifié de "choquante" cette condamnation tandis que le Haut commissariat de l'ONU pour les droits de l'homme se disait préoccupé.
"Depuis 2015, nous avons observé que le soi-disant système judiciaire de ces républiques autoproclamées ne satisfait pas aux garanties essentielles d'un procès équitable", a déclaré une porte-parole depuis Genève.
Au 107e jour de la guerre, les chefs d’Etat de neuf pays d'Europe centrale et orientale (Roumanie, Pologne, Hongrie, Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie, République tchèque, Slovaquie) se sont par ailleurs retrouvés vendredi à Bucarest, pour demander un renforcement du flanc oriental de l'Otan face à l'agression russe en Ukraine, à moins de trois semaines d'un sommet de l'Alliance à Madrid.
"Face aux risques accrus pour la sécurité en Roumanie et en mer Noire, consolider l'Otan sur son flanc Est (...) devient d'autant plus urgent et crucial", a déclaré le président roumain Klaus Iohannis en ouvrant la réunion, co-présidée par son homologue polonais Andrzej Duda.
Samedi 11 Juin 2022 – Affaire des sous-marins : l'Australie paie, la France prend acte :
La France "prend acte" de l'accord de compensation entre le fabricant de sous-marins Naval Group et l'Australie qui va permettre une relance des relations avec Canberra, a déclaré le ministre français des Armées Sébastien Lecornu samedi. "Je prends acte que cet accord convient à Naval Group (...) cet accord est important parce qu'il va nous permettre d’ouvrir une nouvelle page dans notre relation bilatérale avec l’Australie et de regarder vers l’avant", a déclaré le ministre à des journalistes à Singapour, après une crise diplomatique de plusieurs mois déclenchée par l'annulation d'un gigantesque contrat de 56 milliards d'euros pour la construction de sous-marins.
Le ministre français devait rencontrer samedi son homologue australien Richard Marles, issu du gouverment travailliste australien nouvellement élu, en marge de la conférence sur les questions de sécurité Shangri-La Dialogue à Singapour.
"L'amitié avec l'Australie est précieuse. Ce n'est pas parce qu'un gouvernement dans l'histoire a manqué à sa parole que nous devons oublier notre relation stratégique (...) L'Australie a une nouvelle équipe au pouvoir, nous nous réjouissons de pouvoir travailler avec elle", a souligné M. Lecornu. La France et l'Australie avaient signé en décembre 2016 un gigantesque contrat de 56 milliards d'euros pour la fourniture de 12 sous-marins conventionnels, dérivés des futurs sous-marins nucléaires français Barracuda.
Mais en septembre 2021, l'ex-Premier ministre Scott Morrison avait annoncé que son pays allait se doter de sous-marins à propulsion nucléaire dans le cadre du nouveau partenariat Aukus avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni, ce qui annule le contrat français. Paris avait dénoncé "un coup dans le dos" et rappelé son ambassadeur, ouvrant une crise diplomatique.
Samedi 11 Juin 2022 – Invasion du Capitole : la lourde non-intervention d'Ivanka Trump et Jared Kushner
Des extraits du témoignage d'Ivanka Trump ont été diffusés par la commission d'enquête chargée de la question de l'invasion du Capitole. Ils ont montré l'absence d'intervention de l'entourage de Donald Trump, malgré le fait qu'ils savaient qu'aucune fraude n'avait été commise.
L'inaction de l'entourage en question. Jeudi, la commission d'enquête en charge de mettre à jour les dessous de l'invasion du Capitole, le 6 janvier 2021, par des partisans de Donald Trump criant à la fraude électorale, a déterminé que Donald Trump était «au centre» d'une «tentative de coup d'Etat», de par ses multiples accusations non-fondées de fraude électorale. Le rôle de Donald Trump dans l'événement historique, qui a débouché sur l'interruption de la certification des résultats de l'élection et l'évacuation en urgence des élu du Congrès, fait l'objet d'une attention toute particulière car le milliardaire n'a jamais reconnu sa défaite, malgré les preuves légales.
Pourtant, rapidement après le scrutin, certains membres de l'entourage de Donald Trump savaient pertinemment que le milliardaire avait perdu. «On déménage à Miami», a même dit Jared Kushner à sa femme Ivanka Trump dès le lendemain de l'élection en novembre, selon le «New York Times ». Et qu'importe si son beau-père venait de déclarer, au beau milieu de la nuit et alors que certains États n'avaient pas fini de dépouiller et que la dynamique était en faveur de Joe Biden, que «franchement, on a gagné cette élection». De longues semaines de dénégation de sa défaite -qu'il n'a toujours pas admise publiquement- et d'accusations sans fondement de fraude électorale ont suivi, nourries par certains clans proches de Donald Trump, notamment son avocat personnel Rudy Giuliani. Mais, comme pendant les quatre années à la Maison-Blanche, sa fille et son gendre ne sont pas intervenus malgré la situation qui s'est achevée par l'invasion du Capitole par des pro-Trump nourris aux accusations infondées et Donald Trump quittant Washington avant même l'investiture de son successeur, refusant dans une rupture exceptionnelle de la traditionnelle passation de pouvoir pacifique d'assister à la cérémonie du 20 janvier.
En pleine irruption des partisans de son père au Capitole, l'ancienne conseillère à la Maison-Blanche s'était exprimée sur Twitter : «Patriotes américains : toute infraction ou tout manque de respect envers nos forces de l’ordre est inacceptable. La violence doit cesser immédiatement. Soyez pacifiques, s’il vous plait», avait-elle écrit. Un message effacé quelques minutes après, face à la violence manifeste des protestataires. Son message faisait écho à celui de son père, dont le compte Twitter avait été suspendu : «Soutenez s’il vous plait nos Forces de l’Ordre et Police du Capitole. Ils sont vraiment du côté de notre Pays. Restez pacifiques !»
"J'ai un peu pris cela pour des pleurnicheries"
«Cela a affecté ma perspective», a répondu Ivanka Trump, interrogée sur sa réaction lorsque Bill Barr, alors ministre de la Justice, lui a dit qu'il n'y avait pas de preuve de fraude électorale. «Je respecte le ministre Barr. Donc j'ai accepté ce qu'il a dit», a-t-elle ajouté. À la même question, anglée sur le bureau du conseiller juridique de la Maison-Blanche Pat Cipollone, son mari Jared Kushner a été plus hautain : «Lui et son équipe étaient toujours en train de dire : "Oh, on va démissionner, on ne sera pas là si ci ou ça arrive". Donc j'ai un peu pris cela pour des pleurnicheries, pour être honnête.» Malgré les alertes, aucun n'est intervenu auprès de Donald Trump.
Mais les propos d'Ivanka Trump, bien que relativement inoffensifs, ont irrité son père. «Elle n'était pas impliquée dans la surveillance ou l'étude des résultats de l'Élection», a-t-il écrit sur son compte sur le réseau Truth Social, le site qu'il a contribué à lancer après avoir été banni de Twitter, Facebook et YouTube. «Elle a été examinée et a été, de mon point de vue, la seule à essayer d'être respectueuse de Bill Barr et de son rôle de ministre de la Justice (il craignait!», a-t-il poursuivi. Fin 2020, l'ancien président n'avait pas caché sa déception après les révélations prouvant que Bill Barr savait depuis le printemps que des enquêtes visaient Hunter Biden, le fils de son successeur, sur lequel se sont concentrés beaucoup d'efforts de Rudy Giuliani. «Pourquoi Bill Barr n'a-t-il pas révélé la vérité au public, avant l'Élection, à propos de Hunter Biden. Joe mentait durant le débat en disant que rien n'était mal, ou en cours -la presse a confirmé. Gros désavantage pour les Républicains dans les urnes!», avait-il alors pesté, avec les mêmes majuscules qu'il a conservées sur Truth Social.
Samedi 11 Juin 2022 – Les Etats-Unis vont lever l'obligation de test Covid pour les voyageurs arrivant par avion :
Les Etats-Unis vont lever l'obligation de test de dépistage du Covid-19 pour les voyageurs arrivant dans le pays par avion, a annoncé vendredi la Maison-Blanche.
Confrontées à l'arrivée du variant Omicron, les autorités sanitaires avaient durci les procédures de test pour entrer aux Etats-Unis en décembre 2021. Tous les voyageurs âgés de plus de 2 ans, embarquant dans un vol depuis l'étranger à destination des Etats-Unis, devaient présenter un test négatif de moins d'un jour avant le décollage, et ce quel que soit leur statut vaccinal.
Selon un porte-parole de la présidence, Kevin Munoz, qui a annoncé sur Twitter la levée de cette exigence, les autorités sanitaires vont continuer "à évaluer les besoins en fonction de la science et du contexte de la circulation des variants".
La fin de l'obligation entrera en vigueur dimanche, selon des médias américains.
Le gouvernement n'a en revanche pas précisé, à ce stade, s'il maintient l'obligation vaccinale pour les étrangers non résidents entrant aux Etats-Unis.
Plusieurs autres pays, notamment en Europe, avaient déjà cessé d'exiger un test pré-embarquement de la part des voyageurs internationaux.
A la suite d'une décision de justice, le port obligatoire du masque a aussi été levé aux Etats-Unis en avril dans les transports publics, et notamment dans les avions.
Une demande forte du secteur économique
Les Etats-Unis enregistrent actuellement plus de 100 000 nouveaux cas de Covid-19 par jour, un chiffre par ailleurs largement sous-estimé selon les experts. La hausse récente a été liée aux sous-variants d'Omicron.
Environ 300 personnes meurent toujours de la maladie dans le pays quotidiennement, mais les autorités sanitaires soulignent désormais les nombreux remèdes disponibles, dont les vaccins mais aussi l'antiviral Paxlovid en cas d'infection.
La levée des restrictions était une demande forte du secteur économique, notamment des compagnies aériennes, soucieuses d'accélérer le retour à la normale.
"Nous pensons que nous avons réalisé les progrès nécessaires" pour "lever cette obligation, et je pense que c'est une bonne nouvelle pour les voyages d'affaires, une bonne nouvelle pour le commerce américain et les compagnies aussi", a expliqué sur la chaîne CNBC Brian Deese, le principal conseiller économique du président Joe Biden.
Airlines 4 America, la fédération des compagnies aériennes américaines, a salué dans un communiqué la décision gouvernementale qui "va aider à encourager et rétablir les vols aux Etats-Unis au bénéfice des communautés du pays dont l'économie dépend fortement du voyage et du tourisme". "Nous sommes impatients d'accueillir des millions de voyageurs qui sont prêts à venir aux Etats-Unis pour des vacances, en voyage d'affaires ou tout simplement pour retrouver leurs proches", a dit son président Nicholas Calio.
Samedi 11 Juin 2022 – Législatives : Ensemble! en tête selon deux sondages mais la majorité absolue loin d'être acquise :
La majorité présidentielle (Ensemble!) arriverait en tête en nombre de sièges pour les législatives sans certitude qu'elle puisse décrocher la majorité absolue à l'Assemblée nationale, selon deux sondages diffusés mardi dont l'un voit la Nupes en embuscade.
Les candidats de la confédération électorale Ensemble ! qui regroupe LREM, le Modem, Horizons et Agir obtiendraient de 250 à 290 députés contre 195 à 230 sièges pour la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), alliance électorale associant LFI, EELV, le PC et le PS, selon le baromètre Ifop-Fiducial pour LCI.
Dans le précédent sondage Ifop, la majorité obtenait de 275 à 310 sièges contre 170 à 205 pour la Nupes. La majorité absolue correspond à la barre des 289 députés sur les 577 futurs élus qui siègeront sur les bancs du Palais bourbon. En projection de sièges, LR avec ses alliés de l'UDI arriverait en troisième position avec de 40 à 55 députés, suivis par le RN de 20 à 45 sièges. Le score de Reconquête, le parti de l'ex-polémiste d'extrême droite Eric Zemmour oscillerait entre 0 et 2 députés, celui des divers gauche hors Nupes de 4 à 8.
Six à douze élus sont rangés dans la catégorie divers. Un autre sondage Harris Interactive–Toluna pour Challenges présente un paysage sensiblement différent avec une majorité présidentielle largement en tête avec des projections de 285 à 335 sièges contre 120 à 184 députés pour la Nupes.
Au sein de la coalition de gauche, LFI disposerait de 71 à 97 sièges, le PS de 20 à 36 sièges, EELV de 20 à 35 députés et le PCF de 9 à 16 sièges. Sur la base des projections en nombre de sièges, les LR et ses alliés centristes (38 à 58) sont au coude-à-coude avec le RN (30 à 50 sièges). Reconquête récolterait de 0 à 3 députés. Les intentions de vote ne constituent pas une prévision du résultat du scrutin. Elles donnent une indication des rapports de force et des dynamiques au jour de la réalisation du sondage.
Le sondage Ifop a été réalisé du 3 au 6 juin par questionnaire auto-administré en ligne sur un échantillon de 1.840 personnes inscrites sur les listes électorales, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La marge d'erreur se situe entre 1 et 2,2%.
Celui réalisé par Harris a été réalisé du 3 au 6 juin par questionnaire auto-administré en ligne sur un échantillon de 2.355 personnes inscrites sur les listes électorales, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La marge d'erreur se situe entre 1 et 2,3%.
Samedi 11 Juin 2022 – Macron en Roumanie et Moldavie la semaine prochaine, visite à Kiev pas fixée :
Le président Emmanuel Macron se rendra mardi en Roumanie, pour rencontrer les troupes françaises qui y sont stationnées, puis en Moldavie mercredi afin d'affirmer son soutien à ce pays affecté par la guerre en Ukraine, a annoncé vendredi l'Elysée.
La présidence française a précisé qu'une visite du chef de l'Etat en Ukraine se déroulerait à une date qui n'a pas été encore fixée, au moment où elle sera "utile au président (Volodymyr) Zelensky".
En Roumanie, Emmanuel Macron sera rejoint par le président roumain Klaus Iohannis sur la base de l'Otan où est stationnée l'armée française avec d'autres militaires de pays de l'Alliance atlantique, dont quelque 300 Belges.
Il exprimera "un message très clair de notre engagement auprès des alliés de l’Otan et des partenaires européens", selon l'Elysée.
Quelque 500 militaires français y sont présents depuis le 26 février, où la France agit en nation-cadre des forces de l'Otan. Elle y a également récemment déployé un système de défense sol-air de dernière génération.
L'ex-ministre française des Armées Florence Parly s'était rendue en Roumanie en mars pour y rencontrer les militaires déployés.
Candidatures à l'UE pour la Moldavie, l'Ukraine et la Géorgie
Mercredi, Emmanuel Macron sera en Moldavie à l'invitation de la présidente Maia Sandu, qu'il avait reçue à l'Elysée le 19 mai.
Selon l'Elysée, il exprimera le "soutien de la manière la plus directe possible" de Paris et dire: "Nous sommes là et prenons des dispositions" pour aider cette ancienne République soviétique de quelque 2,6 millions d'habitants, l'un des pays les plus pauvres d'Europe, qui est particulièrement affectée par l'invasion russe de l'Ukraine, avec qui elle dispose d'une frontière commune.
La Moldavie a déposé le 3 mars sa candidature pour intégrer l'Union européenne, tout comme l'Ukraine (28 février) et la Géorgie (3 mars)
L'Elysée a par ailleurs précisé qu'il n'y n'avait pas, à ce stade, "de préparatifs" pour une visite d'Emmanuel Macron en Ukraine. Elle se déroulera "quand ce sera le bon moment" et lorsque le président pourra donner "un message très opérationnel" et "quand elle sera la plus utile pour le président Zelensky".
Ce déplacement pourrait être lié à l'évolution de l'examen de la candidature de Kiev à l'UE, qui devrait être discutée au sommet européen des 23 et 24 juin à Bruxelles.
Samedi 11 Juin 2022 – Vague migratoire :
Des milliers de migrants continuent d’avancer massivement à travers le Mexique. Tous se dirigent vers la frontière américaine en espérant pouvoir la franchir tranquillement malgré le mur et les policiers. À l’occasion du Sommet des Amériques voulu par Joe Biden, qui a lieu à Los Angeles, de nombreux Mexicains réclament des visas pour pouvoir travailler aux États-Unis. Ces derniers se montrent de plus en plus réticents lorsqu’il s’agit d’en délivrer à des Latino-américains.
Samedi 11 Juin 2022 – Attention au train !
Le marché de Mae Klong, situé dans la province de Samut Songkhram à environ 80 km de Bangkok, présente une caractéristique particulière. Étant traversé par une ligne ferroviaire, clients locaux et touristes s’entassent dans les recoins du marché pendant que les vendeurs rangent calmement leurs affaires afin de laisser passer le train, et ce, six fois par jour.