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17 mai 2022 2 17 /05 /mai /2022 07:00
LA MARCHE DU MONDE (2132) : LUNDI 16 MAI 2022

Lundi 16 Mai 2022 -  Jean Castex a remis sa démission, Jean-Luc Mélenchon en plaisante :

Le «supplice chinois » va bientôt prendre fin. Arrivé à l'Elysée, depuis Matignon, lundi aux alentours de 16 heures, le Premier ministre Jean Castex a annoncé dans la foulée à l'AFP avoir remis sa démission à Emmanuel Macron. «Je viens de remettre ma lettre de démission», a déclaré Jean Castex après une heure d'entrevue. Dans la foulée, le chef de l'Etat lui a adressé ses remerciements via un post sur les réseaux sociaux. «Merci à Jean Castex, à son gouvernement et à toute son équipe. Durant près de deux ans, il a agi avec passion et engagement au service de la France. Soyons fiers du travail accompli et des résultats obtenus ensemble», a-t-il écrit avec une photo d'eux.

 

"Personne ne veut le job", estime Mélenchon

Alors que politiques et journalistes sont suspendus à l'annonce de son successeur, Jean-Luc Mélenchon, qui a demandé aux Français de l'élire Premier ministre grâce aux législatives , s'est fendu d'une petite blague sur le sujet. «Grande tension avant la nomination de mon prédécesseur. Sera-t-elle de droite ou bien de droite? Personne ne veut le job. C'est un CDD de mission d'intérim», a-t-il écrit sur Twitter.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2132) : LUNDI 16 MAI 2022

Lundi 16 Mai 2022 -  Clémentine Autain a «l’impression qu’il y a une volonté de nuire à (la) nouvelle union populaire écologique et sociale» :

La députée et conseillère régionale Clémentine Autain est revenue, dimanche 15 mai sur BFM, sur les polémiques liées à la NUPES, notamment sur l’affaire Bouhafs, mais aussi la stratégie de la gauche pour devenir majoritaire lors des législatives.

Clémentine Autain a commencé par revenir sur la polémique Taha Bouhafs, militant accusé d’agressions sexuelles : « Taha Bouhafs, militant antiraciste des quartiers populaires, devait être pressenti dans la circonscription de Vénissieux. Nous avons une cellule de signalement à LFI qui recense les violences sexistes et sexuelles depuis des années. Nous avons peu de signalements pour être honnête. » Elle a ajouté avoir « été choquée et je l’ai [la victime] rencontrée. Elle m’a dit qu’elle ne voulait pas participer de la cabale raciste et de mépris de classe. Elle témoigne de faits graves et est tiraillée entre cette cabale et l’impunité. »

Si de nombreuses critiques ont fusé quant au fait que la cellule interne de LFI – et Sandrine Rousseau sur France Inter - a parlé d’ « affaire réglée » -, la députée a dit qu’elle « souhaite qu’elle puisse aller porter plainte mais c’est à elle de prendre la décision. »

Clémentine Autain a aussi déclaré qu’« elles ne veulent pas que cela soit public. » Elle en a profité pour rajouter qu’il y a eu « contre Taha Bouhafs une campagne de racisme et de mépris de classe », notamment du fait que « ce sont les médias qui s’en saisissent. La cellule s’est donnée comme mode de fonctionnement la confidentialité. »

Elle a ensuite fustigé les autres partis qui ont dénoncé ces agissements : « Quelle organisation politique aurait fait mieux que ce que nous avons fait. Vous imaginez dans des familles politiques la gestion humaine que c’est ? »

Pour elle, la raison de cette polémique est claire : « J’ai l’impression qu’il y a une volonté de nuire à notre nouvelle union populaire écologique et sociale […] Je n’ai pas l’impression que quand vous (recevez) une personne de LREM, vous lui posez trente minutes de questions sur ces sujets. » La députée a poursuivi en expliquant qu’elle « accompagne ces femmes, [et] souhaite qu’elles puissent porter plainte, mais je souhaite que les femmes soient sujet de leur vie. »

La discussion a dévié par la suite sur les chances de Jean-Luc Mélenchon de devenir Premier ministre  et son avenir : « Heureusement que Jean-Luc Mélenchon était là pendant cette présidentielle car il a fait 22% et nous lui devons une fière chandelle. Il ne va pas disparaître du paysage et n’a pas besoin que de l’Assemblée Nationale pour avoir une tribune. »

 

« La nomination d’une femme à Matignon serait une correction de l’Histoire »

En cas de second tour RN – Renaissance, Clémentine Autain a tranché : « Entre l’extrême-droite et Macron vous voulez dire quoi ? Vous connaissez la réponse. Notre combat fondamental contre l’extrême-droite cela fait 30 ans que je le mène. Mais si vous ne voulez pas de l’extrême-droite ni cinq ans de plus, vous avez un bulletin de vote pour la NUPES. »

Elle a félicité Manuel Bompard, « excellent directeur de campagne » et dit, fièrement que ce qu’a réussi la gauche en s’alliant « est historique. » S’en est suivi une question sur une potentielle femme Premier ministre de Macron : « La nomination d’une femme à Matignon serait une correction de l’Histoire, il aurait pu le faire, déjà, il y a cinq ans. Il a eu deux Premier ministres, il ne l’a pas fait. Si on a une femme avec la même politique, cela ne changera pas la vie des Français. »

Clémentine Autain a également expliqué que « prendre une femme de droite pour mener une politique de droite cela aura le mérite de la cohérence, mais j’entends dire que le président de la République veut attirer la gauche. Madame Vautrin, contre le mariage pour tous, on peut faire mieux pour faire appel aux électeurs de gauche. »

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2132) : LUNDI 16 MAI 2022
LA MARCHE DU MONDE (2132) : LUNDI 16 MAI 2022
LA MARCHE DU MONDE (2132) : LUNDI 16 MAI 2022
LA MARCHE DU MONDE (2132) : LUNDI 16 MAI 2022
LA MARCHE DU MONDE (2132) : LUNDI 16 MAI 2022
LA MARCHE DU MONDE (2132) : LUNDI 16 MAI 2022

Lundi 16 Mai 2022 -  En images : Une nouvelle tempête de sable s'abat sur l'Irak :

 Aéroports et administrations publiques fermés, examens suspendus dans les écoles et les universités: les Irakiens ont retrouvé lundi le familier halo orangé provoqué par une nouvelle tempête de sable, qui a obligé 2.000 personnes à se rendre dans les hôpitaux pour des troubles respiratoires.

Le dernier épisode du genre avait entraîné un décès le 5 mai à cause des troubles respiratoires , qui ont également poussé plus de 5.000 personnes à se rendre dans les hôpitaux pour se faire soigner. Tôt lundi, les toits de la ville, les voitures garées dans les rues et même les meubles dans les maisons étaient recouverts d'une couche de sable jaune très fin, ont constaté des correspondants de l'AFP. Au moins 2.000 personnes souffrant de difficultés respiratoires "à des degrés d'intensité différents ont été admis dans les hôpitaux", a indiqué dans un communiqué le porte-parole du ministère de la Santé, Seif al-Badr.

Aux urgences de l'hôpital Sheikh Zayed à Bagdad, une vingtaine de personnes, principalement des hommes âgés, sont allongés sur des lits, un masque couvrant le bas de leur visage fatigué, pour les aider à respirer grâce à des ventilateurs. Depuis l'aube, l'hôpital a admis quelque 75 patients venus recevoir des doses d'oxygène, a indiqué à l'AFP un des responsables aux urgences, Talib AbdelMoneim Nejm. "Il y a des patients d'un âge avancé qui souffrent de maladies chroniques, des problèmes cardiaques ou respiratoires."

Allongé sur le flanc, Hadi Saada, 70 ans, respire et s'exprime à grande peine. A chaque tempête le même scénario se réitère et c'est la troisième fois que son fils Mohamed accompagne son père cardiaque à l'hôpital.

 

"La poussière l'étouffe"

Khaled Jassem en est lui à sa deuxième visite. "Nous sommes là depuis huit heures du matin, mon père a 70 ans et souffre d'insuffisance cardiaque, de diabète et d'hypertension, la poussière l'étouffe", confie le fils Walid. L'aéroport de Bagdad a annoncé la reprise du trafic aérien en début d'après-midi, après avoir suspendu ses vols en raison "d'une visibilité de 300 mètres", selon l'agence de presse officielle INA. L'aéroport de Najaf, ville sainte chiite du sud, et celui de Souleimaniya, au Kurdistan autonome dans le nord, ont également fermé pour la journée, selon la même source.

Au moins sept provinces sur les 18 que compte le pays ont annoncé la fermeture des administrations publiques, à l'exception des départements de Santé, notamment la capitale Bagdad. Toutes les écoles du pays seront fermées et les examens reportés à mardi, a annoncé le ministère de l'Education. Les examens universitaires ont aussi été reportés. La tempête va progressivement se dissiper à partir de lundi soir, selon les services météorologiques.

Depuis la mi-avril, l'Irak a connu en quelques semaines seulement pas moins de huit tempêtes. Les autorités présentent l'Irak comme un des cinq pays au monde les plus vulnérables aux effets du changement climatique et à la désertification. Durant les deux prochaines décennies, l'Irak devrait connaître "272 jours de poussière" par an. En 2050 le seuil des 300 jours sera atteint, selon un responsable du ministère de l'Environnement. Parmi les mesures préconisées pour lutter contre ce phénomène, les autorités citent "la création de forêts qui font office de brise-vent".

 

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2132) : LUNDI 16 MAI 2022

Lundi 16 Mai 2022 -  Ukraine : trêve à Azovstal pour évacuer les blessés ukrainiens, selon Moscou :

Le ministère russe de la Défense a annoncé lundi qu'une trêve avait été instaurée à l'aciérie Azovstal, dernier bastion de résistance ukrainienne dans la ville de Marioupol, afin d'évacuer les blessés ukrainiens. Les autorités ukrainiennes n'ont pour leur part rien dit dans l'immédiat.

"Un régime de silence (des armes) est en vigueur actuellement et un couloir humanitaire ouvert par lequel les soldats ukrainiens blessés sont transférés vers les établissements médicaux à Novoazovsk", en territoire contrôlé par les forces russes et prorusses, a annoncé le ministère dans un communiqué.

Selon ce communiqué, c'est le résultat de négociations avec les combattants ukrainiens eux-mêmes, qui sont retranchés dans un dédale de souterrains de ce gigantesque site industriel.

 

"Négociations très difficiles"

Selon les autorités ukrainiennes, quelque 1000 soldats dont 600 blessés y seraient encore.

Le président ukrainien Volodymr Zelensky avait confirmé vendredi soir "des négociations très difficiles" pour évacuer les soldats gravement blessés et le personnel médical de l'aciérie.

Femmes, enfants et personnes âgées qui s'étaient réfugiés sur le site ont tous été évacués fin avril, grâce à une opération coordonnée par les Nations unies et le CICR.

La ville portuaire stratégique de Marioupol a été totalement ravagée depuis l'offensive russe lancée le 24 février contre l'Ukraine.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2132) : LUNDI 16 MAI 2022

Lundi 16 Mai 2022 -  Otan : après la Finlande, la Suède annonce sa candidature pour une «nouvelle ère» :

Après celle de la Finlande dimanche , la Suède a officialisé lundi sa candidature à l'Otan, actant la bascule historique des deux pays non-alignés vers le giron de l'alliance, en conséquence directe de l'invasion russe de l'Ukraine.

Après près de deux siècles de neutralité puis de non-alignement militaire, "nous quittons une ère pour entrer dans une nouvelle", a souligné la Première ministre suédoise Magdalena Andersson (photo) lors d'une conférence de presse.

Stockholm s'attend à être membre d'ici un an maximum, a-t-elle affirmé alors que l'Otan tente de calmer une hostilité de dernière minute affichée par la Turquie.

L'unanimité et la ratification parlementaire des trente membres actuels de l'alliance est nécessaire pour faire entrer un nouveau membre.

La perspective d'une entrée suédo-finlandaise dans l'Otan "ne constitue pas une menace immédiate", a affirmé lundi Vladimir Poutine, après plusieurs déclarations exprimant l'irritation de Moscou ces derniers jour. Mais la Russie réagirait à des déploiements d'"infrastructures militaires" dans les deux pays nordiques, a averti le président russe.

 

Risque de voir "la Russie augmenter la pression sur la Suède"

La Première ministre suédoise avait mené lundi matin des discussions avec les chefs de partis au Parlement, pour constater qu'elle disposait d'une large majorité.

Avec la bascule historique du parti social-démocrate au pouvoir dimanche, six des huit partis au Parlement suédois sont désormais en faveur d'une adhésion, représentant une majorité théorique de 304 députés sur un total de 349, soit plus de 85%.

La décision de la Suède est clairement influencée par la candidature finlandaise, a reconnu Mme Andersson.

Depuis l'invasion russe de l'Ukraine, Helsinki a été à l'initiative pour l'adhésion à l'Otan, avec une Suède plus suiviste.

Si le pays scandinave devenait le seul pays non membre de l'Otan autour de la mer Baltique, il se retrouverait "dans une position très vulnérable", a-t-elle plaidé devant les députés, évoquant le risque de voir "la Russie augmenter la pression sur la Suède".

Seuls les membres bénéficient du parapluie de l'Otan, pas les candidats, ce qui a poussé Stockholm et Helsinki à demander des assurances de sécurité à plusieurs pays de l'Alliance.

Leurs voisins nordiques - Norvège, Danemark et Islande, tous trois déjà membres de l'Otan - ont promis lundi d'assister la Suède et la Finlande "par tous les moyens nécessaires" en cas d'agression.

Les candidatures de la Suède et de la Finlande à l'Otan en réaction à l'offensive russe contre l'Ukraine constituent une "grave erreur" dont "les conséquences auront une portée considérable", a jugé lundi le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov.

Alors que le Kremlin a justifié son invasion de l'Ukraine par le risque d'extension de l'Otan à ses portes, une adhésion de la Finlande rallongera de quelque 1300 kilomètres la frontière entre la Russie et les pays de l'alliance.

 

"Notre environnement de sécurité a fondamentalement changé"

Selon les derniers pointages des médias finlandais, au moins 85% des 200 élus vont voter oui à la candidature à l'Otan.

"Le seul pays qui menace la sécurité européenne, et mène ouvertement une guerre d'agression, c'est la Russie", a affirmé la Première ministre finlandaise Sanna Marin en ouvrant les débats. "Notre environnement de sécurité a fondamentalement changé", a-t-elle dit.

L'Otan avait assuré que les deux pays seraient accueillis "à bras ouverts", mais le président turc Recep Tayyip Erdogan est venu brouiller la perspective d'une unanimité sans difficulté, en se disant hostile à l'entrée suédo-finlandaise.

La Turquie leur reproche - et surtout à Stockholm - de faire preuve d'une trop grande mansuétude vis-à-vis du Parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK, bien qu'il soit sur la liste de l'UE des organisations terroristes. Une délégation diplomatique suédoise va être envoyée pour "voir comment la question peut être résolue", a annoncé" lundi le ministre suédois de la Défense Peter Hultqvist.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2132) : LUNDI 16 MAI 2022

Lundi 16 Mai 2022 -  Les usines russes de Renault passent aux mains de Moscou, McDo quitte la Russie :

Alors que Renault, leader en Russie, avec la marque Lada a cédé ses actifs à Moscou, Mcdonald's a annoncé se retirer définitivement du pays et vendre toutes ses activités.

Acculé par les sanctions frappant la Russie, le constructeur automobile français Renault, leader dans le pays avec la marque Lada qu'il avait redressé, a cédé ses actifs à l'État russe, première nationalisation d'ampleur depuis l'offensive contre l'Ukraine . Le même jour, le géant américain de la restauration rapide McDonald's, présent en Russie depuis plus de 30 ans, a annoncé se retirer définitivement du pays et vendre toutes ses activités, en réaction à cette offensive. L'annonce faite lundi par Renault et les autorités russes prévoit que le groupe français cède sa participation majoritaire (67,69%) dans le groupe Avtovaz, le géant automobile russe avec la marque Lada, au NAMI, l'institut russe de recherche et de développement des automobiles et des moteurs.Le ministre du Commerce et de l'Industrie, Denis Mantourov, avait indiqué fin avril que la transaction se ferait pour "un rouble symbolique", ce que la marque au losange, lundi, ne voulait toujours pas confirmer. "Des accords ont été signés pour un transfert des actifs russes du groupe Renault à la Fédération de Russie et au gouvernement de Moscou", a confirmé lundi le ministère.

Le groupe automobile français a cédé à la ville de Moscou les actifs en propre de la marque Renault dont son usine près de la capitale, qui produisait des Renault et des Nissan. Le maire Sergueï Sobianine a annoncé que la fabrique allait y relancer la marque soviétique Moskvitch, dont les premières voitures ont été produites en 1946 et qui étaient connues pour leur médiocrité. Il a assuré dans un communiqué que "la majeure partie des effectifs qui travaillent dans l'usine et pour ses sous-traitants" serait conservée. Le producteur russe de camions Kamaz sera le principal partenaire de l'usine de Moscou. Selon l'analyste politique Anton Orekh, essayer de produire une nouvelle voiture à partir de zéro, en l'absence de technologies et de composants étrangers, revient à jeter "des milliards par la fenêtre".

La direction de Renault avait déjà annoncé qu'elle allait passer au premier semestre une provision de 2,2 milliards d'euros environ en raison de cette vente. Renault s'était engagé dans Avtovaz en 2008 pour en devenir l'actionnaire majoritaire en 2014. Le géant automobile a alors redressé un groupe russe en grande difficulté, ravagé par les crises post-soviétiques. Après de lourds investissements, et des partages de technologie avec Dacia, la marque économique de Renault, Avtovaz commençait à faire des bénéfices. La Russie était le deuxième marché du groupe Renault dans le monde derrière l'Europe, avec près de 500.000 véhicules vendus en 2021. Le groupe français, constructeur le plus engagé en Russie, et un des derniers à s'en aller, garde cependant la porte entr'ouverte: il pourra racheter pendant six ans des parts dans Avtovaz.

Evoquant "une décision difficile mais nécessaire", le directeur général de Renault, Luca de Meo a défendu "un choix responsable envers nos 45.000 salariés en Russie, tout en préservant (...) notre aptitude à revenir dans le pays à l'avenir, dans un contexte différent". Avtovaz fabrique des voitures notamment dans sa gigantesque usine à Togliatti (sud-ouest, sur le fleuve Volga), qui emploie 35.000 personnes. Les Dacia Logan et Sandero y sont aussi commercialisées avec le logo Renault. Mais le marché russe s'est effondré dans le contexte du conflit en Ukraine, et les usines du groupe tournaient au ralenti voire pas du tout en raison d'une pénurie de composants importés, provoquée par les sanctions occidentales.

De son côté, McDonald's, qui avait fermé temporairement ses enseignes en Russie début mars, a annoncé se retirer définitivement du pays et vendre toutes ses activités, justifiant cette décision par la nécessité de "rester inflexible" quant à ses "valeurs". Le géant américain compte 850 restaurants et 62.000 salariés en Russie, représente 9% du chiffre d'affaires total de l'entreprise et 3% de son bénéfice opérationnel. Le groupe cherche à revendre l'intégralité de son portefeuille russe à un acteur local. Aucun nom de repreneur n'a été annoncé. Un nombre considérable d'enseignes occidentales ont annoncé suspendre ou cesser leurs activités en Russie, soit pour dénoncer l'offensive russe en Ukraine, soit parce que les sanctions ne leur permettaient pas de poursuivre leurs activités.

 

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2132) : LUNDI 16 MAI 2022

Lundi 16 Mai 2022 -  Intensification des attaques, contre-offensive à Kharkiv... le point sur la guerre en Ukraine :

L'Ukraine se prépare à une intensification des attaques russes dans le Donbass , dans l'est du pays, objectif prioritaire de Moscou mais où ses forces sont à la peine, tandis que l'armée ukrainienne poursuit sa contre-offensive dans la région de Kharkiv. "On se prépare à de nouvelles tentatives de la Russie d'attaquer au Donbass, pour en quelque sorte intensifier son mouvement vers le sud de l'Ukraine", a lancé le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une vidéo publiée dimanche soir. Et pourtant selon lui, "les occupants ne veulent toujours pas admettre qu'ils sont dans une impasse". Les Russes transfèrent des troupes de la région de Kharkiv (nord) à celle de Lougansk, dans le Donbass, dans le but de prendre Severodonetsk, a assuré de son côté dimanche soir le conseiller présidentiel ukrainien Oleksiy Arestovich. L'état-major ukrainien a confirmé lundi matin que l'armée russe concentrait ses forces à Izioum, entre Kharkiv et Severodonetsk.

"On se prépare à de grandes offensives à Severodonetsk, et autour de l'axe Lyssytchansk-Bakhmout", affirmait déjà samedi Serguiï Gaïdaï, gouverneur ukrainien de la région de Lougansk, qui forme avec celle de Donetsk le bassin minier du Donbass. Il décrivait aussi une situation humanitaire de plus en plus critique. Près de trois mois de guerre ont par exemple transformé Lyssytchansk, ville minière de quelque 100.000 habitants essentiellement russophones, en une zone abandonnée, dépourvue d'eau, d'électricité ou de réseau téléphonique, a constaté un journaliste de l'AFP. "Les Russes disent qu'ils sont en train de gagner et les Ukrainiens aussi", dit Natalia Gueorguievna. "Quand on avait encore internet, on pouvait regarder les infos, mais maintenant... nous n'avons pas idée de qui sont derrière ces voix ni d'où elles viennent", déplore-t-elle. Mais pour les services de renseignement militaire britannique, l'offensive russe dans l'est de l'Ukraine a "perdu de son élan". Les troupes de Moscou n'ont pas réussi à réaliser des gains territoriaux substantiels, mettant leur plan de bataille "considérablement en retard", selon ces sources.

 

Contre-offensive

"La Russie a maintenant probablement subi des pertes d'un tiers de la force de combat terrestre qu'elle a engagée en février", ont-elles ajouté. "Dans les conditions actuelles", elles jugent "peu probable" que la Russie n'"accélère considérablement son rythme de progression" au cours du prochain mois. De leur côté, les Russes égrènent leurs succès en annonçant avoir visé par des missiles de "haute précision" deux points de commandements ukrainiens et quatre dépôts de munitions d'artillerie près de Zaporijjia, Paraskovievka, Konstantinovka et Novomikhaïlovka dans la région de Donetsk (est).

L'aviation russe a détruit deux lance-missiles et un système radar dans la région de Soumy, dans le nord-est,et les systèmes de défense anti-aérienne russes ont détruit 15 drones ukrainiens, selon Moscou. A Marioupol, à la pointe sud du Donbass, l'armée russe continue ses bombardements et ses tirs d'artillerie intensifs sur l'aciérie d'Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne dans ce port stratégique, selon l'état-major ukrainien. Les forces russes font aussi désormais face au nord à la contre-offensive des forces ukrainiennes dans la région de Kharkiv, deuxième ville du pays, où ces dernières s'approchent de la frontière avec la Russie. "L'ennemi concentre ses efforts sur le maintien de ses positions et pour empêcher la progression de nos troupes en direction de la frontière", a indiqué lundi matin l'état-major de l'armée ukrainienne.

A Vilkhivka, village à l'est de Kharkiv repris par les Ukrainiens, les stigmates des violents combats demeurent sur les maisons éventrées par les obus, rues jonchées de débris, douilles de balles et autres restes de munitions ou encore les chars hors d'usage abandonnés sur la route. Symboliquement, l'inscription "Azov était là", avec le symbole du régiment ukrainien ressemblant à la croix gammée nazie, a été apposé sur un des chars à côté du "Z" qui y avait été peint par les troupes russes, a constaté un journaliste de l'AFP. Le corps d'un soldat russe gisait encore samedi dans un jardin alors que dans un gymnase, apparemment utilisé comme dortoir par les Russes, s'entassent des caisses de munitions antichar vides, des sacs de couchage, des pâtes instantanées dans un capharnaüm où figurent aussi un ballon de basket et des livres scolaires.

 

"Un précédent"

Sur le terrain diplomatique, Moscou voit l'Otan sur le point de se renforcer à ses frontières. Le parti social-démocrate au pouvoir en Suède a approuvé dimanche soir une candidature à l'Alliance atlantique, ce qui constitue un revirement historique pour cette formation. La Première ministre Magdalena Andersson a ensuite estimé qu'une candidature commune avec la Finlande était "le mieux pour la Suède" et sa sécurité. Helsinki avait en effet annoncé quelques heures plus tôt qu'elle allait demander officiellement à adhérer à l'Otan, malgré les menaces de représailles de la Russie qui partage une frontière de 1.300 kilomètres avec la Finlande.

Ces candidatures sont la preuve "qu'une agression ne paie pas", a jugé le secrétaire général de l'Alliance atlantique Jens Stoltenberg, en assurant que l'Otan est prête à renforcer les "garanties de sécurité" pour ces deux pays. Il s'est aussi dit "confiant" dans la possibilité pour les pays de l'Alliance de trouver un compromis avec la Turquie, qui avait manifesté son hostilité à l'adhésion de la Suède et de la Finlande. A l'issue d'une réunion des chefs de la diplomatie des pays de l'Otan à Berlin, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a affirmé que les pays de l'Alliance, individuellement, ne relâcheraient pas leurs efforts "en particulier en matière d'assistance militaire" à l'Ukraine. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a d'ailleurs salué, dans une vidéo publiée dimanche, les livraisons d'armes lourdes à Kiev par l'Allemagne. "Le jour où je suis arrivé à Berlin, il y avait une formation pour des soldats ukrainiens à l'utilisation d'artillerie automotrice allemande de 155 mm", a déclaré M. Kouleba. "Bientôt, ces Howitzer automoteurs frapperont l'ennemi. Un précédent a été créé. L'obstacle psychologique (à la fourniture d'armes lourdes à l'Ukraine) a été surmonté", a-t-il affirmé.

 

 

 

 

 

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Lundi 16 Mai 2022 -  Elisabeth Borne est la nouvelle Première ministre :

Elisabeth Borne a été nommée Première ministre lundi. Elle succède à Jean Castex.

Trente ans après Edith Cresson, jusqu'alors seule femme à avoir occupé la fonction, Elisabeth Borne entre à Matignon. Elle prend la succession de Jean Castex qui a remis sa démission à Emmanuel Macron lundi après-midi. L'annonce a été faite ensuite, via un communiqué de la présidence de la République. «Le Président de la République a nommé Mme Elisabeth Borne, Première ministre et l’a chargée de former un Gouvernement», est-il écrit sur le document envoyé à la presse vers 18h20.

Le nom de la ministre du Travail circulait depuis des semaines et la victoire au second tour d'Emmanuel Macron. Technicienne tenace, jugée loyale, Elisabeth Borne est perçue par la macronie comme ayant fait ses preuves au gouvernement pendant tout le dernier quinquennat, des Transports au Travail en passant par l'Ecologie. Outre l'avantage d'être une femme, cette ancienne directrice de cabinet de Ségolène Royal a également le mérite d'appartenir à l'aile gauche de la Macronie, un atout à l'heure où s'annoncent de nouvelles réformes sociales, à commencer par «la mère des batailles» sur les retraites. Plaçant «la justice sociale et l'égalité des chances» au coeur de ses combats, l'hypothèse de sa nomination était toutefois vue avec circonspection par certains lieutenants d'Emmanuel Macron, jugeant le profil de cette ingénieure devenue préfète «pas assez politique», alors qu'elle doit affronter pour la première fois le suffrage universel lors des législatives de juin dans le Calvados.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2132) : LUNDI 16 MAI 2022

Lundi 16 Mai 2022 -  Pour Thierry Mariani, «la Suède et la Finlande rentreront dans l’OTAN mais c’est un mauvais signe» :

Sur France Info, Thierry Mariani, fin connaisseur de la politique russe souvent critiqué pour ses positions pro-Moscou, a expliqué ne pas voir d’un bon œil les demandes d’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN  : « C’est une évolution majeure et qui ne va pas dans le bon sens. Jamais la Finlande et la Suède n’ont été menacées. » Pour lui, « l’Ukraine a une histoire commune avec la Russie, la Suède et la Finlande aussi, mais pas avec la même densité », ajoutant qu’il pense que « les deux pays rentreront dans l’OTAN mais c’est un mauvais signe qui n’amènera rien. Cela ne va rien changer militairement mais la Russie aura la même impression, à juste titre, d’agressivité de l’OTAN. »

Si son parti, le Rassemblement national, a souvent été critiqué pour avoir affiché son soutien à Vladimir Poutine et la politique russe, le député a tenu à faire un point sur le conflit ukrainien : « La situation en Ukraine a commencé en 2014 et ne s’est jamais arrêtée. Depuis 2014 les bombes tombent dans le Donbass, des deux côtés, et on ne s’en est pas occupé. Les accords de Minsk permettaient la paix totale, mais je regrette que M. Zelensky, qui nous donne des leçons, n’ait pas, lui, fait respecter les accords de Minsk. »

Il s’est montré angoissé à l’idée que la guerre s’élargisse à l’Europe, déclarant que « beaucoup de Français pensent que c’est une espèce de jeu vidéo, mais ces images de maisons dévastées, de familles décimées » sont violentes et le seront davantage car « pour les Russes, la défaite n’est pas une option. » Pour lui, contrairement à nos forces aux Mali, quand un trop grand nombre de militaire se sont fait tuer, « en Russie, ils n’ont pas les mêmes réticences que nous. Quand un pays met ses armes nucléaires en alerte, il y a de quoi s’inquiéter. »

 

« Ça ne sert à rien un Premier ministre aujourd’hui. C’est un Macron bis. »

Thierry Mariani a également fustigé le fait qu’auparavant, « la France, avait une tradition jusqu’à François Hollande d’être une puissance de paix [mais] est aujourd’hui une remorque de l’Europe. » Il a aussi critiqué « les Américains [qui] excitent et livrent des armes à l’Ukraine, satisfaits de voir que les Ukrainiens saignent les Russes », mais plus particulièrement le président Joe Biden : « Je ne veux que mes enfants meurent pour assurer une popularité à Biden à la veille de ses midterms. »

Et Marine Le Pen dans tout cela ? « Marine Le Pen s’est reposée. On n’a pas de problème de cohérence. » Quant à Jean-Luc Mélenchon et sa NUPES, le député l’a taxé de « bon comédien » et ajouté que « tout le monde a compris qu’il ne serait jamais Premier ministre. Je pense que Macron gagnera les législatives, mais quand il [Mélenchon] dit qu’il veut mettre le SMIC à 1,500, tout cela n’est pas sérieux. »

Sur l’échec cuisant d’une alliance à droite, l’ancien ministre des Transports est resté sur la ligne de son parti : « Pour faire une alliance, il faut être deux. Zemmour a eu une attitude très correcte au soir du premier tour, mais les vieux démons ont réagi au soir du second. En politique, certains veulent montrer qu’ils ont toujours raison. J’aurais voulu qu’il soit plutôt dans un travail ensemble. »

Emmanuel Macron en a également pris pour son grade, notamment au sujet de la nomination de son ou sa Premier ministre : « On sait bien qu’Emmanuel Macron appellera à voter contre nous et soutenir les amis de Mélenchon au second tour des législatives. » Il a conclu, las : « Ça ne sert à rien un Premier ministre aujourd’hui. C’est un Macron bis. Le président dirige tout, que l’on mette un homme, une femme, un blond, une brune. Son Premier ministre sera Macron lui-même. »

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2132) : LUNDI 16 MAI 2022

Lundi 16 Mai 2022 -  Fin du masque dans les transports, crise en Corée du Nord… le point sur le coronavirus

 

Fin du masque obligatoire dans les transports

Le port du masque n'est plus obligatoire à partir de lundi dans les transports en France, un allègement qui marque la disparition de la dernière grande restriction anti-Covid dans un contexte d'accalmie sanitaire. "Le gouvernement décide, à compter du 16 mai 2022, de mettre fin à l'obligation du port du masque dans les transports collectifs", a résumé la semaine dernière la Direction générale de la santé (DGS) qui dépend directement du ministère. Jusqu'à maintenant, le port du masque était imposé dans les métros, les bus, les trains, les avions et les taxis.

C'est la fin du dernier grand marqueur de l'épidémie de Covid-19 dans l'espace public, une décision qui entérine le fait que la maladie soit devenue une moindre préoccupation sanitaire comme politique, plus de deux ans après l'arrivée de la pandémie en Europe. Depuis quelques semaines, les contaminations et les hospitalisations liées au Covid diminuent enfin après une très longue vague hivernale. Et même lorsque celle-ci était à un niveau élevé en début d'année, la maladie était déjà passée à l'arrière-plan des préoccupations, la situation sanitaire restant très peu évoquée lors de la campagne présidentielle qui a vu la réélection d'Emmanuel Macron. Dans ce contexte, le gouvernement avait déjà pris plusieurs mesures emblématiques ces derniers mois: fin en mars du port du masque, hormis dans les transports, et fin du pass vaccinal, qui imposait d'être vacciné contre le Covid pour accéder à de nombreux lieux comme les restaurants et les cinémas. Pour autant, certains chercheurs mettent en garde contre un sentiment excessif de sécurité, prévenant que l'épidémie est sous contrôle mais probablement pas finie, notamment face à la menace d'un nouveau variant.

Et pour l'heure, même si l'épidémie décline nettement, "les indicateurs virologiques restent toutefois élevés" , a prévenu vendredi l'agence Santé publique France. Le gouvernement garde donc un ton prudent, via le ministre de la Santé, Olivier Véran: il a répété la semaine dernière que la pandémie n'était "pas terminée", que le port du masque restait "recommandé" et qu'il pourrait redevenir obligatoire si le contexte l'imposait. Plusieurs mesures, de moindre ampleur, restent par ailleurs en place: le pass sanitaire, qui suppose d'être vacciné ou d'avoir récemment été testé négativement au virus, est ainsi toujours exigé pour accéder à un établissement de santé ou apparenté (hôpitaux, Ehpad...). Les voisins de la France ont pour leur part déjà levé l'essentiel de leurs restrictions anti-Covid. Ne subsiste généralement que le port du masque dans certains lieux. L'Espagne l'impose par exemple toujours dans les établissements de santé, les maisons de retraite et les transports, tandis qu'en Belgique, il n'est obligatoire que dans les transports. En plus du masque, l'Allemagne demande un test négatif pour se rendre à l'hôpital. C'est désormais en Italie que le masque reste le plus répandu. En plus des lieux évoqués précédemment, l'Italie l'impose encore dans les cinémas, théâtres et salles de concert, dans les établissements scolaires, au personnel des commerces et aux agents de l'administration qui sont au contact avec le public. L'Italie exige par ailleurs toujours le pass vaccinal pour aller dans les établissements de santé et dans les maisons de retraites.

 

La Corée du Nord fait appel à l'armée

Kim Jong Un a fustigé lundi les autorités sanitaires de Corée du Nord pour leur gestion de l'épidémie de Covid-19, qui a fait 50 morts depuis son apparition officielle dans le pays, et a ordonné à l'armée de se mobiliser. Signe de la gravité de la situation, le dirigeant nord-coréen a "fortement critiqué le gouvernement et le secteur de la santé publique pour leur attitude irresponsable", a rapporté l'agence d'Etat KCNA. Lors d'une réunion du Politburo, il s'est notamment plaint du fait que les pharmacies n'étaient pas ouvertes 24h/24. Les fonctionnaires chargés de l'approvisionnement en médicaments "n'ont pas retroussé leurs manches et n'ont pas évalué correctement la crise actuelle", a-t-il déploré, selon KCNA. Il a ordonné à l'armée de se mettre au travail "pour stabiliser immédiatement l'approvisionnement en médicaments à Pyongyang", où les premiers cas de Covid-19 en Corée du Nord ont été officiellement détectés la semaine dernière. Kim Jong Un a pris personnellement en main la lutte contre l'épidémie, qui, selon lui, provoque "de grands bouleversements" dans le pays, dont la population n'est pas vaccinée. Le dirigeant supervise des réunions d'urgence quasi-quotidiennes du Politburo, et les médias nord-coréens ont diffusé des photos de lui visitant une pharmacie à Pyongyang dimanche.

Malgré des confinements à grande échelle, 1.213.550 personnes ont été contaminées, 50 sont mortes et 564.860 sont sous traitement médical, selon KCNA, qui ne cite pas expressément le Covid-19 mais parle de "fièvre". Le système de santé nord-coréen a été classé 193e sur 195 pays par une étude de l'université américaine Johns Hopkins l'an dernier. Les hôpitaux du pays sont pauvrement équipés, avec peu d'unités de soins intensifs. Selon les experts, le pays ne dispose d'aucun traitement contre le Covid-19 et n'a pas les capacités pour tester massivement sa population. "En visitant une pharmacie, Kim Jong Un a pu voir de ses yeux la pénurie de médicaments en Corée du Nord", explique à l'AFP Cheong Seong-jang, chercheur à l'Institut Sejong. "La situation était peut-être plus grave que ce qu'il pensait", ajoute-t-il.

La Corée du Nord s'est coupée du monde depuis plus de deux ans pour se préserver de la pandémie. Mais les experts jugeaient inévitable que le virus finisse par s'infiltrer dans le pays, vu les flambées épidémiques dues au variant Omicron dans les pays voisins. Le fait que Kim Jong Un vilipende en public son propre gouvernement traduit le "sentiment de crise" qui s'est emparé du régime, estime Yang Moo-jin, professeur à l'Université des études nord-coréennes à Séoul. "Il met le doigt sur l'inadéquation générale du système de quarantaine", affirme cet analyste. D'après KCNA, le dirigeant nord-coréen a exprimé son intention de s'inspirer de la stratégie chinoise de lutte contre la pandémie. La Chine est un des derniers pays du monde à pratiquer une politique de "zéro Covid" consistant à confiner des villes entières dès l'apparition du moindre cas, et à tracer et isoler systématiquement les malades. La Corée du Nord a refusé les offres de vaccins Covid de la Chine et du programme Covax de l'Organisation mondiale de la santé, mais Pékin et Séoul lui ont à nouveau tendu la main.

Selon M. Yang, Pyongyang aura probablement besoin d'aide pour surmonter l'épidémie, mais celle de la Chine pourrait ne pas suffire. "Si l'aide de la Chine ne suffit pas à surmonter l'épidémie, la Corée du Nord finira par demander l'aide du Sud, des Etats-Unis ou des organisations internationales", prédit ce professeur. "Mais le timing sera déterminant. Je pense que les résultats du sommet Corée du Sud-Etats-Unis du 21 mai sera un critère important pour la Corée du Nord pour décider si elle accepte ou non l'offre d'aide du Sud", poursuit-il. Le président américain Joe Biden est attendu à Séoul en fin de semaine pour rencontrer son nouvel homologue sud-coréen Yoon Suk-yeol. Les programmes d'armement de Pyongyang et l'épidémie de Covid-19 figureront probablement en tête de l'ordre du jour de ce sommet. Malgré la crise sanitaire, de nouvelles images satellite indiquent que la Corée du Nord a repris la construction d'un réacteur nucléaire depuis longtemps interrompue. Washington et Séoul soupçonnent Pyongyang de préparer un essai nucléaire, qui serait le septième de son histoire et le premier depuis 2017. Dans ce contexte, accepter l'aide de la Corée du Sud contre le Covid-19 heurterait l'égo du régime nord-coréen et le forcerait à s'abstenir de réaliser cet essai nucléaire, explique Cheong Seong-jang, chercheur à l'Insitut Sejong. "Si Kim Jong Un est déterminé à effectuer un essai, il n'acceptera pas l'aide de la Corée du Sud", estime-t-il.

 

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2132) : LUNDI 16 MAI 2022

Lundi 16 Mai 2022 -  Éric Piolle sur le burkini : « En pratique, les islamistes intégristes ne vont pas du tout à la piscine » :

Entretien lunaire sur France Inter. Eric Piolle a tenté de défendre l’autorisation du burkini dans les piscines municipales en expliquant que la maire ne fait « pas ce règlement pour autoriser le burkini, [mais pour] enlev[er] des interdits qui sont récents et souhait[er] que chacun puisse se baigner comme il le souhaite dans le respect de l’hygiène. » Il a également ajouté qu’il était pour « que les femmes puissent venir seins nus comme les hommes, il n’y a pas de raison de transformer la femme en objet sexuel. »

Le maire a aussi déclaré que, même s’il « comprend l’émotion que cela peut susciter », pour lui cela est un faux problème car « en pratique, les islamistes intégristes ne vont pas du tout à la piscine. » D’après ses dire, « oppresser les femmes au nom du fait qu’elles soient sous emprise de leur mari ou de leur chef religieux, c’est ce qui a été fait longtemps pour dénier le droit de vote aux femmes. Laissons les femmes libres et les combats d’émancipation se tiennent partout. »

Il a affirmé que « ce qui est une inégalité est d’imposer des vêtements aux femmes », tentant un comparatif des plus fallacieux avec les joueuses de volleyball en petites tenues : « On n’oblige pas les femmes à se dépoiler pour le plaisir du sport non plus. Il faut arrêter ses injonctions à se vêtir ou dévêtir. »

Autre argument d’Éric Piolle : « Des personnes ne souhaitent pas exposer leur corps car elles ont des cicatrices, des processus de changements de genre, ça ne concerne pas le service public, je suis universaliste. Il n’y a pas de laïcité à la piscine, comme dans la rue […] Il n’y a pas de vêtement de liberté, les femmes s’habillent comme elles veulent. »

Le maire a ensuite défendu son bilan : « Nous sommes arrivés avec un plan canicule avec des discriminations introduites à Grenoble en 2012. Il y avait un combat féministe car nous refusons la sexualisation du corps des femmes en interdisant la pub en 2014. Il faut revenir à la simplicité des textes. »

Il a aussi tenté de citer d’autres villes où le burkini est autorisé : « Plein de piscines où les burkinis ne sont pas interdits. A Rennes, cela s’est fait en 2018 avec le soutien de trois députés LREM et il n’y a aucuns soucis. L’emballement est lié à la zemmourisation du débat public. »

 

«  Interdire les signes religieux dans l’espace public, c’est changer la loi de 1905 »

Piolle a toutefois reconnu que, de manière générale, « dans les piscines des grandes villes, c’est très tendu », mais à l’entendre, cela serait dû à la chaleur : « Plus il fait chaud, plus les gens ont besoin à un accès. On a souvent des bagarres, des gens qui se battent dans la queue, c’est un espace qui subit des tensions, comme à Pôle Emploi. »

L’écologiste s’est dit « profondément universaliste » et s’est adressé aux autres politiques : « Je dis aux autres qu’interdire les signes religieux dans l’espace public, c’est changer la loi de 1905. J’adore l’Histoire et j’invite tout le monde à relire cette loi. »

Pour se défendre de tout communautarisme, il a tablé sur la zemmourisation du débat public, une fois de plus : « L’immense fracture est avec Zemmour, Le Pen, la dérive des LR qu’on a vu dans les primaires et la macronie avec Darmanin ou Blanquer qui disait que ce n’était pas républicain de venir à l’école en crop-top. Eduquons plutôt le regard de Jean-Michel Blanquer s’il n’arrive pas à détourner le regard du nombril des filles. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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