Jeudi 26 Mai 2022 - Les Russes en quête d'une ville de l'est, Kiev veut des armes lourdes...le point sur la guerre en Ukraine
L'armée russe cherche coûte que coûte à s'emparer de la ville de Severodonetsk, dans l'est de l'Ukraine où Kiev, qui s'inquiète d'un risque de débordement, réclame davantage d'armes lourdes pour égaler la puissance de feu russe. Dans certaines régions de l'est de l'Ukraine, où se concentre l'offensive russe depuis des semaines, "l'ennemi est nettement supérieur en termes d'équipement, en nombre de soldats", a reconnu mercredi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Mais, a-t-il aussitôt ajouté dans son message vidéo quotidien, les forces ukrainiennes et tous deux qui défendent le pays "résistent à l'offensive extrêmement violente des troupes russes à l'est".
"Nous avons beson de l'aide de nos partenaires, et particulièrement d'armes", a-t-il encore dit. Le même jour, son ministre des Affaires étrangères Dmytro Kuleba a lui aussi réclamé davantage d'armes lourdes. L'Ukraine souhaite recevoir des unités mobiles capables d'envoyer plusieurs roquettes simultanément. "C'est vraiment l'arme dont nous avons grandement besoin", a affirmé M. Kuleba après une série de discussions avec des responsables gouvernementaux et des chefs d'entreprises, réunis dans le cadre du Forum économique de Davos en Suisse. "La bataille pour le Donbass ressemble beaucoup aux batailles de la deuxième guerre mondiale", a-t-il expliqué devant la presse. Selon lui, "certains villages et villes n'existent plus" dans cette région de l'est de l'Ukraine, qui essuie depuis des jours des bombardements intensifs. "Ils ont été réduits en ruines par les tirs d'artillerie russe, par des systèmes russes de lancement de multiples roquettes", a expliqué le ministre, ajoutant que c'était précisément le type d'armes qui manquait à son pays.
Les forces russes se rapprochent chaque jour un peu plus de Severodonetsk, ville de quelque 100.000 habitants avant la guerre, dont la prise leur est indispensable pour contrôler totalement le Donbass, un bassin minier déjà en partie occupé par des séparatistes pro-russes soutenus par Moscou.
A tel point que "les troupes russes ont avancé pour être si proches qu'elles peuvent tirer au mortier" sur Severodonetsk, a assuré mercredi Serguiï Gaïdaï, le gouverneur de la région Selon lui, la ville "est tout simplement en train d'être détruite"." "La situation dans la ville est très difficile. Hier, il y avait déjà des combats en périphérie" de Severodonetsk, a poursuivi M. Gaïdaï, qui a estimé que "la semaine prochaine sera décisive".
"Pas encerclée"
Pour autant, a-t-il affirmé mercredi soir, la ville "n'est pas encerclée", contrairement à ce qu'a affirmé un responsable des séparatistes pro-russes. Environ 15.000 personnes s'y trouvent encore ainsi que dans les villages alentour, a-t-il indiqué, ajoutant que l'écrasante majorité d'entre eux ne voulaient pas en bouger en dépit des bombardements incessants. Dans cette région, les villes sur la ligne de front ont été vidées de leurs habitants, les récalcitrants, souvent âgés, passant la plupart de leur temps à se cacher dans des caves.
Comme dans la ville de Soledar, à quelques dizaines de kilomètres de Severodonetsk, où Natalia, 47 ans, est remontée à l'air libre "juste pour voir des gens". "Nous avons besoin de savoir que nous ne sommes pas seuls et qu'il y a toujours de la vie par ici", dit-elle. Dans la ville voisine de Lysychansk, la police a pris le relais des services funéraires pour enterrer les morts, a encore dit M. Gaïdaï. Au moins 150 personnes ont dû y être enterrées dans une fosse commune, a-t-il ajouté. "Les pays qui traînent des pieds sur la fourniture d'armes lourdes à l'Ukraine doivent comprendre que chaque journée qu'ils passent à décider, peser différents arguments, des gens sont tués", a martelé à Davos le ministre ukrainien des Affaires étrangères.
Et face aux inquiétudes quant à l'incapacité actuelle de l'Ukraine à exporter ses céréales en raison du blocage de ses ports par les Russes, il a fait état de discussions de Kiev avec les Nations unies sur la possibilité d'un passage sécurisé à partir du port d'Odessa. S'adressant par visioconférence à Davos, le président Zelensky a de son côté appelé mercredi ses alliés occidentaux à cesser de ménager la Russie ou ses intérêts. "Quoi que fasse l'Etat russe, il y a toujours quelqu'un pour dire: prenons en compte ses intérêts. Cette année à Davos, on l'a encore entendu", a-t-il déploré. "Nous devons faire tout ce est possible pour que le monde ait en permanence l'habitude de prendre en compte l'Ukraine. Afin que les intérêts des Ukrainiens ne soient pas suplantés par les intérêts de ceux qui sont toujours pressés de se précipiter à un autre rendez-vous avec le dictateur", a-t-il déclaré, sans nommer le président russe Vladimir Poutine .
"Europe unie"
Plus tôt mercredi, il avait réclamé le "soutien d'une Europe unie", déplorant le manque de cohésion des Occidentaux face à cette guerre qui vient d'entrer dans son quatrième mois. Sur le front méridional, Moscou s'affaire à consolider son emprise sur les territoires conquis depuis trois mois. La Russie a ainsi annoncé qu'elle allait permettre aux habitants des régions de Zaporijjia et de Kherson de demander un passeport russe via "une procédure simplifiée". L'Ukraine a aussitôt dénoncé une mesure démontrant la volonté de Moscou de mener une annexion pure et simple de ces territoires.
"L'octroi forcé de passeports aux Ukrainiens à Kherson et Zaporijjia est une nouvelle preuve de l'objectif criminel de la guerre de la Russie contre l'Ukraine", a déclaré dans un communiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères. Sur le front dipomatique, le président du Conseil européen Charles Michel a déclaré qu'il restait "confiant" en un accord sur un embargo de l'UE sur le pétrole russe d'ici au début du Conseil européen lundi, malgré le blocage hongrois. Une mesure indispensable selon Kiev qui a appelé mercredi à Davos la communauté internationale à "tuer les exportations russes".
Jeudi 26 Mai 2022 - Céréales: Moscou accuse l'Occident de bloquer les exportations d'Ukraine :
Le Kremlin a balayé jeudi les accusations occidentales affirmant que Moscou, depuis son offensive en Ukraine, bloque les exportations de céréales ukrainiennes, ce qui menace d'entraîner une crise alimentaire mondiale. "Nous rejetons catégoriquement ces accusations et accusons à l'inverse les pays occidentaux d'avoir pris une série de mesures illégales qui ont mené à ce blocus", a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Les pays occidentaux "doivent annuler ces décisions illégales qui font obstacle au fret des navires, qui font obstacle à l'exportation des céréales", a poursuivi M. Peskov, en référence aux sanctions occidentales contre Moscou. L'Ukraine, gros exportateur de céréales, notamment de mais et de blé, voit sa production bloquée du fait des combats. Pour sa part, la Russie, autre puissance céréalière, ne peut vendre sa production et ses engrais en raison des sanctions occidentales touchant les secteurs financiers et logistiques.
Mercredi, un haut diplomate russe, Andreï Roudenko, a lui affirmé que la résolution de la crise passait par la levée des sanctions contre Moscou et "le déminage par Kiev" des ports de la mer Noire. Selon lui, Moscou est prêt ensuite à assurer des "couloirs humanitaires" pour que les navires puissent exporter.
Jeudi 26 Mai 2022 - Le Chancelier Scholz «convaincu» que Poutine ne gagnera pas la guerre en Ukraine :
Le chancelier allemand Olaf Scholz s'est dit « convaincu » jeudi que la Russie ne gagnerait pas la guerre en Ukraine, affirmant aussi que le président Vladimir Poutine ne serait pas autorisé à « dicter » la paix.
« Poutine ne doit pas gagner sa guerre. Et j'en suis convaincu : il ne la gagnera pas », a affirmé le chancelier lors d'un discours prononcé à la réunion du Forum économique mondial de Davos, en Suisse. Le président russe, qui a lancé l'invasion de l'Ukraine il y a plus de trois mois, « a déjà manqué ses objectifs stratégiques » , a-t-il estimé, jugeant qu'une « invasion de l'ensemble de l'Ukraine » paraissait « aujourd'hui plus éloignée qu'au début de l'offensive ».
Cela s'explique à la fois par la résistance « impressionnante » des forces ukrainiennes et par la réaction des alliés occidentaux, qui ont imposé des sanctions sans précédent contre Moscou et soutenu Kiev, y compris militairement. « Nous ne faisons rien qui puisse faire entrer l'Otan dans la guerre. Car cela signifierait une confrontation directe entre puissances nucléaires », a-t-il réitéré. Mais « il s'agit de faire comprendre à Poutine qu'il ne pourra pas dicter la paix. L'Ukraine ne l'acceptera pas, et nous non plus », a-t-il insisté.
« Pour moi, il est clair que Poutine ne négociera sérieusement sur la paix que s'il se rend compte qu'il ne peut pas briser la résistance de l'Ukraine », a ajouté le chancelier. Les combats sont actuellement concentrés à l'est du pays, où l'armée russe cherche coûte que coûte à s'emparer de la ville de Severodonetsk. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s'inquiète d'un risque de débordement, a réclamé mercredi davantage d'armes lourdes pour égaler la puissance de feu russe.
M. Scholz n'a pas abordé directement les critiques envers le gouvernement allemand, jugé trop timoré dans ses livraisons d'armes lourdes, comme des chars de combat, à la fois par Kiev mais aussi certains pays de l'est de l'Europe comme la Pologne ou les pays baltes. Le ministre des Affaires étrangères ukrainien Dmytro Kouleba a exprimé sa frustration lors d'une autre session à Davos.« Nous apprécions chaque effort fait par le gouvernement allemand pour trouver des armes lourdes » pour permettre à l'Ukraine de se défendre, a-t-il dit. « Je ne comprends pas pourquoi cela est si compliqué », a-t-il néanmoins critiqué
Jeudi 26 Mai 2022 - Poutine rencontre pour la première fois des soldats russes blessés en Ukraine :
Le président russe Vladimir Poutine a rendu visite mercredi pour la première fois à des soldats russes blessés en Ukraine, trois mois après le début de l'offensive contre son voisin. Selon des images diffusées à la télévision russe, M. Poutine, vêtu d'une blouse blanche, a échangé avec plusieurs militaires, s'intéressant à leurs villes d'origine et leur situation familiale. Les militaires se tenaient debout près de leurs lits et leurs blessures n'étaient pas apparentes. S'adressant à un soldat en pyjama rayé bleu et blanc, le président a dit que son fils de neuf mois "sera fier de papa". Le ministre de la Défense Sergueï Choïgou était également présent.
La Russie ne communique que très peu sur le bilan humain du conflit en Ukraine. Les derniers chiffres ont été publié le 25 mars, et à l'époque, l'armée russe avait admis 1.351 militaires tués et 3.825 blessés. Le porte-parole du président avait précédemment indiqué que cette visite, alors que l'offensive en Ukraine entre dans son quatrième mois, ne signale pas "une nouvelle étape". "Son emploi du temps lui permet simplement d'y aller en personne", a dit Dmitri Peskov.
"Dénazifier" le pays
La Russie affirme que son offensive contre l'Ukraine, lancée le 24 février, vise à protéger les populations russophones d'un génocide et à "dénazifier" le pays. Les autorités assurent aussi qu'elle se passe comme prévu, même si face à la résistance ukrainienne acharnée, Moscou a renoncé fin mars à son offensive sur Kiev et concentré ses opérations dans l'Est.
Malgré de féroces combats depuis trois mois, l'armée russe n'avance que très difficilement, laissant présager un long conflit d'usure. Le ministre russe de la Défense et le secrétaire du puissant Conseil de sécurité de Russie ont tous deux laissé entendre mardi que Moscou allait devoir combattre longtemps en Ukraine pour atteindre les objectifs de son intervention.
Jeudi 26 Mai 2022 - N’étant plus à une imbécilité près, Jordan Bardella, affirme que «le gouvernement a tout fait pour faire effondrer le pouvoir d’achat des Français» :
Le président par intérim du RN est revenu, jeudi 26 mai sur France 2, sur le scandale du burkini, les positions du maire de Béziers Robert Ménard, le programme de son parti pour les législatives, mais aussi la situation désastreuse de l'hôpital public.
Jordan Bardella a d’abord répondu sur la suspension du burkini dans les piscines , tout en se méfiant de cette suspension : « La décision est suspendue, mais il faut une loi à ce sujet. Les islamistes ne veulent pas se séparer, mais nous conquérir. C’est une provocation politico-religieuse, qui est contraire à l’image que nous nous faisons en France des femmes, de nos mœurs, nos us et coutumes. »
Il a ajouté que l’« on parle d’une suspension, qui est évidemment temporaire » et que « tous les arrêtés pris par les maires ont tous été attaqués par les préfets et rejetés devant les institutions de notre pays. Il faut une grande loi sur ce sujet. » Il a également expliqué que l’« on paye, pas seulement une revendication mais le poids d’une immigration toujours plus importante dans notre pays. L’islamisme n’est pas né dans les prairies normandes, il se nourrit de l’anarchie migratoire. »
Au sujet de Robert Ménard, maire de Béziers et proche de Marine Le Pen, lequel a beaucoup critiqué les uns et les autres , Jordan Bardella a déclaré que « Robert Ménard a beaucoup évolué depuis maintenant plusieurs semaines, plusieurs mois. Il a fait partie de ces gens qui ont soutenus Marine Le Pen. Je pense que nous avons beaucoup reculé face au communautarisme de conquête. Ils veulent s’approprier les piscines, et cela est vrai avec l’intégralité des sphères de notre société. » Pour le président par intérim du RN, « Robert Ménard n’est pas un opposant à Marine Le Pen, il lui a par ailleurs apporté son parrainage et son soutien. Cela veut-il dire que nous sommes des clones ? Non, et je me réjouis que nous réussissions à faire venir des gens de tous horizons. »
« Le gouvernement a eu un comportement incendiaire face aux Français » dit Jordan Bardella
Le pouvoir d’achat, thème principal de la campagne du parti, a aussi été abordé : « Nous voterons tout ce qui va dans le bon sens et je dis que voter pour Marine Le Pen, cela sert. C’est elle qui a imposé le thème du pouvoir d’achat. Le gouvernement a tout fait pour faire effondrer le pouvoir d’achat des Français […] Le gouvernement a eu un comportement incendiaire face aux Français […] Une des premières propositions que nous avons est de baisser la TVA de 20% à 5,5. »
Jordan Bardella a critiqué dans le même temps le fait qu’Emmanuel Macron se dise plutôt favorable à la fin du permis à points : « Nous avons été les premiers à réclamer la fin du permis à points car nous considérons que les automobilistes ne sont pas des vaches à lait. » Il a également fustigé le gouvernement sur la retraite : « Nous avons défendu une retraite minimale de 1,000 euros, indexée sur l’inflation […] Depuis cinq ans, Emmanuel Macron a désindexé les pensions sur l’inflation. Il faut également un premier de 100 produits de première nécessité exempté de TVA, car se loger et se nourrir est devenu compliqué pour de nombreux français. »
Sur la vaccination, et une potentielle quatrième dose, il a affirmé que le parti Mariniste a « toujours été partisans de la liberté vaccinale […] Je suis attaché à ce critère car la vaccination ne protège pas de la transmission du virus. Il faut réintégrer les 15,000 soignants et leur donner les salaires qui leur sont dû. Ils ont tous contracté le Covid car le gouvernement les a envoyés en première ligne. »
Et la polémique Damien Abad ? « Je ne participe pas de ce tribunal médiatique. La justice fait son travail et du moment qu’il n’est pas coupable, il est innocent. La justice a classé les plaintes, donc à partir du moment où on n’est pas coupable, on est présumé innocent. »
Jeudi 26 Mai 2022 - Pourquoi Macron ne veut pas réformer «au son du canon» :
Depuis sa réélection, Emmanuel Macron semble vouloir tout son temps. Au risque de donner l’impression à affronter les réformes promises (retraites, santé, école…). Rien à voir avec le début du quinquennat précédent.
Macron 2, ce sera la réforme ma non troppo. Plus question de réformer «au son du canon» selon l’expression d’un proche du président de la République. «Mais ne comptez pas sur lui pour se chiraquiser », ajoute le même élu, au cœur du dispositif politique du champion du «en même temps». Le début de mandat d’Emmanuel Macron interroge. Voilà un candidat qui promettait avant le premier tour de réformer tous azimuts, de rattraper en quelque sorte le retard pris durant son premier quinquennat à cause des crises des gilets à la Covid. Vingt-cinq jours après sa réélection, le chef de l’Etat temporise. Prend son temps (21 jours pour nommer sa Première ministre). Et maintenant revendique de vouloir concerter, discuter avec le banc et et l’arrière banc des corps intermédiaires pour passer à l’action réformatrice. Résultat : comme une impression que ce Macron 2 et son gouvernement patinent.
Ses amis politiques relativisent ce démarrage poussif. Emmanuel Macron aurait tiré les leçons à la fois de la campagne présidentielle – il aurait mesuré dans l’entre-deux-tours la tension dans le pays – et de son quinquennat précédent. «Il ne va pas se tirer toutes les balles en même temps pour se retrouver confronter à une explosion sociale à la rentrée», commente un élu. Le chef de l’Etat ne devrait pas, par exemple, contrairement à 2017 s’exprimer devant le Congrès après les élections législatives. Une prise de parole présidentielle notamment pour exposer sa nouvelle méthode de gouvernance n’est pas exclue mais, à ce stade, le vrai coup d’envoi du quinquennat sera marqué par le discours de politique générale que prononcera Elisabeth Borne devant la nouvelle Assemblée nationale probablement le 5 juillet. Ensuite, le président veut imposer une longue phase de concertation sur les chantiers de son mandat : de la réforme des retraites à celle de l’école, de la transition écologique à la fin de vie en passant par celle des institutions. Bref, la France des corps intermédiaires devrait se mettre à l’heure d’un nouveau grand débat.
La réforme des retraites déjà repoussée aux calendes grecques ?
Dans l’immédiat, l’exécutif veut se concentrer sur la question urgente du pouvoir d’achat à la fois la plus facile (il s’agit de distribuer de l’argent) et la plus difficile (comment trouver de l’argent qui va devenir plus cher avec la hausse des taux). Le principe de repousser de l’âge de départ à la retraite à 65 ans avait déjà été plus ou moins dans l’entre-deux-tours rabaissé à 64 ans par le président. On a entendu la Première ministre ne peut plus s’accrocher à ce Totem et le nouveau ministre du Travail Olivier Dussopt refuser de fixer un calendrier. «Cela prendra au moins un an mais on la fera», maintient toutefois un des poids lourds du gouvernement. Est-ce sûr ? «Moi je suis pour la réforme des retraites mais sur le terrain même les électeurs de droite ne sont pas pour les 65 ans», soupire un des ministres ex-LR.
Bien sûr, Emmanuel Macron a en tête aujourd’hui la bataille des législatives qu’il faut gagner. Pas sûr qu’il dispose d’une majorité aussi large qu’en 2017. D’où la prudence exprimée ici et là par les macronistes. Un choix tactique donc avec l’espoir que le « vote utile » actionné par la peur (peu vraisemblable) de voir Jean-Luc Mélenchon prendre sa revanche en juin. Mais au-delà de la stratégie politique du président pour s’épargner toute mauvaise surprise, il y a aussi le risque d’un deuxième mandat pour rien. Le spectre de la chiraquisation même si tous les amis du président assurent qu’il réformera car il n’est plus soumis à réélection.
Jeudi 26 Mai 2022 - Une orque s’est égarée dans le Seine, sa vie est menacée :
Une orque est en très grande difficulté dans la Seine, «à mi-chemin» entre Le Havre et Rouen, s'est inquiété mercredi le Groupe d'études des cétacés du Cotentin (GECC). «Le pronostic vital est engagé. On est vraiment très très inquiets. Son état de santé est très dégradé», a expliqué à l'AFP Gérard Mauger, vice-président du GECC, une association basée à Cherbourg missionnée par l'Office français de la biodiversité (OFB) pour l'étude et la préservation des mammifères marins en Manche.
«Plus elle reste dans l'eau douce, plus ça va accélérer la dégradation de son état de santé. Elle est très loin de la mer. C'est vraiment compliqué de trouver des solutions pour essayer de l'inciter à reprendre le chemin de l'eau salée», a ajouté ce proviseur de lycée à la retraite fondateur du GECC en 1997. La longueur de l'animal «très amaigri» mais pesant probablement plus d'une tonne est «compliquée à estimer» mais «on est dans les 4/5 mètres» a précisé M. Mauger, «à la forme de son aileron c'est un mâle, même si l'aileron est complètement couché».
«Il est interdit par la loi de la perturber intentionnellement»
Aperçue pour la première fois le 16 mai entre Honfleur et Le Havre, près du Pont de Normandie, elle est «très probablement arrivée déjà affaiblie vers l'estuaire de la Seine», poursuit-il. «Son état de santé fait que c'est plus confortable pour elle d'être dans un fleuve parce que c'est moins agité. Elle dépense moins d'énergie», mais «c'est plus compliqué pour se nourrir: il y a moins de proies qu'en mer. Et elle est toute seule alors que ce sont des animaux qui chassent en meute», a-t-il indiqué.
Aider l'animal est compliqué car l'approcher risque de le stresser et «un animal en mauvais état de santé va être beaucoup plus sensible au stress», explique encore M. Mauger.
Le GECC rappelle que l'orque est une espèce protégée. «Il est interdit par la loi de la perturber intentionnellement», souligne M. Mauger. Il peut être dangereux de l'approcher parce qu'il peut transmettre d'éventuels virus ou provoquer un accident en bougeant. Un arrêté préfectoral est préparation pour protéger à la fois l'animal et la population, selon M. Mauger. Le signalement d'orques en Manche est «très très exceptionnel», selon M. Mauger.
Jeudi 26 Mai 2022 - Afghanistan: les talibans «visent à rendre les femmes invisibles», selon l'ONU :
Depuis leur retour au pouvoir en août dernier, les talibans ont imposé une série de restrictions à la société civile, dont une grande partie visent à soumettre les femmes à leur conception intégriste de l'islam . Ils les ont largement exclues des emplois publics, ont restreint leur droit à se déplacer, et ils ont interdit l'accès des filles au collège et au lycée. Début mai, le chef suprême des talibans a émis un ordre selon lequel les femmes devaient se couvrir entièrement en public, y compris le visage, idéalement avec la burqa, un voile intégral doté d'une grille en tissu au niveau des yeux.
Toutes ces mesures « décrivent un modèle de ségrégation sexuelle totale et visent à rendre les femmes invisibles dans la société », a déclaré Richard Bennett lors d'une conférence de presse dans la capitale, au terme d'une visite de 11 jours dans le pays. Les autorités talibanes « ont échoué à reconnaître l'ampleur et la gravité des atteintes commises (aux droits humains), dont beaucoup en leur nom », a-t-il ajouté. M. Bennett a tenu sa conférence de presse au moment même où des talibans armés dispersaient une manifestation de femmes appelant à la réouverture des écoles secondaires pour les filles.
Les nouvelles restrictions imposées aux femmes confirment la radicalisation des talibans
« Environ 45 femmes et filles étaient présentes lors de la manifestation, mais les forces talibanes en colère sont arrivées et nous ont dispersées », a déclaré à l'AFP Munisa Mubariz, une organisatrice du rassemblement. Le 23 mars, les talibans avaient ordonné la fermeture de toutes les écoles secondaires pour filles, quelques heures seulement après leur ouverture pour la première fois depuis la prise du pouvoir par le mouvement islamiste. Le gouvernement n'a jusqu'à présent pas donné de raison claire à cette décision de fermeture, mais des responsables affirment depuis que les écoles rouvriront bientôt, sans autre précision.
La communauté internationale a fait du respect des droits humains, particulièrement pour les femmes, un prérequis dans les négociations sur l'aide et la reconnaissance du régime islamiste. Les nouvelles restrictions imposées aux femmes confirment la radicalisation des talibans, qui avaient initialement tenté de montrer un visage plus ouvert que lors de leur précédent passage au pouvoir entre 1996 et 2001 . Ils avaient alors privé les femmes de presque tous leurs droits, leur imposant notamment le port de la burqa.
Jeudi 26 Mai 2022 - Le gouverneur de l'Oklahoma promulgue une loi banissant l'avortement dès la fécondation :
Le gouverneur de l'Oklahoma a promulgué mercredi une loi interdisant tout avortement dès la fécondation, faisant de ce bastion conservateur du sud des Etats-Unis l'Etat possédant la réglementation la plus restrictive en matière d'interruption volontaire de grossesse. "J'avais promis aux habitants de l'Oklahoma qu'en tant que gouverneur, je signerais toute loi pro-vie qui se présenterait à moi, et je suis fier d'avoir tenu cette promesse aujourd'hui", a déclaré le républicain Kevin Stitt, dans un communiqué. "Dans l'Oklahoma, nous défendrons toujours la vie", a-t-il ajouté.
Inspiré d'une loi adoptée par le Texas en septembre, ce texte, qui entre en vigueur dans tout l'Etat, ouvre la porte à des poursuites lancées par de simples citoyens à l'encontre de personnes soupçonnées d'avoir avorté. La définition de l'avortement, selon le texte, n'inclut toutefois pas "l'utilisation, la prescription, la fourniture, ou la vente de pilules du lendemain, ou de tout type de contraception ou de contraception d'urgence". Cette loi avait été adoptée par le parlement de l'Oklahoma mi-mai dans un contexte de menace du droit à l'avortement par la Cour suprême qui, selon un document révélé par le média Politico, semble prête à revenir en arrière, 50 ans après sa décision historique de protéger l'IVG.
"Assigner l'Oklahoma en justice"
L'organisation Planned Parenthood, qui défend le droit à l'avortement, avait annoncé à cette occasion qu'elle allait "assigner l'Oklahoma en justice". "Il faut empêcher cette interdiction - ainsi que toutes les autres interdictions que cet Etat a votées au cours du mois passé", avait poursuivi Planned Parenthood sur Twitter. Le 3 mai, Kevin Stitt avait déjà annoncé avoir signé une loi interdisant l'avortement après six semaines de grossesse.
"Je veux que l'Oklahoma devienne l'Etat le plus pro-vie dans le pays", avait-il dit en utilisant l'expression consacrée par les Américains opposés à l'avortement. L'Oklahoma accueillait depuis quelques mois des milliers de Texanes cherchant à avorter, après le passage d'un texte similaire dans cet Etat voisin. Même s'il est soutenu par une majorité de la population, selon de récents sondages, le droit à l'avortement est un sujet de société très clivant depuis l'arrêt historique "Roe versus Wade" de janvier 1973, qui protège le droit des Américaines à interrompre leur grossesse. En cas de décision de la Cour suprême revenant sur ce droit, 26 Etats conservateurs, pour la plupart dans le centre et le sud du pays comme le Wyoming, le Tennessee ou la Caroline du Sud, sont prêts à interdire l'avortement purement et simplement.
Jeudi 26 Mai 2022 - Malgré la fusillade, Trump parlera à la grand-messe d'un lobby pro-armes au Texas :
L'ancien président Donald Trump a assuré mercredi qu'il parlerait bien vendredi devant l'assemblée annuelle du puissant lobby pro-armes NRA au Texas, et ce malgré l'effroyable fusillade dans une école primaire de cet Etat américain . "L'Amérique a besoin de vraies solutions et de vrai leadership en cette période, pas de politiciens et de considérations partisanes", a jugé le milliardaire républicain sur son réseau social, Truth Social.
"Et c'est pourquoi je respecterai mon engagement de longue date de m'exprimer à la convention de la NRA au Texas", a-t-il fait savoir, promettant "un discours important au peuple américain". L'ancien président s'affiche ainsi en opposition nette et délibérée à son successeur Joe Biden qui, "écœuré et fatigué" par ces fusillades à répétition, a lancé mardi soir: "Quand, pour l'amour de Dieu, allons-nous affronter le lobby des armes?"
Aux Etats-Unis, les fusillades sont un fléau récurrent que les gouvernements successifs ont jusqu'à présent été impuissants à endiguer, incapables d'adopter la moindre loi nationale ambitieuse sur la question, notamment en raison du pouvoir de ces lobbys pro-armes.
Jeudi 26 Mai 2022 - Otan : Macron appelle Erdogan à «respecter le choix souverain» de la Finlande et la Suède :
Le président français Emmanuel Macron a appelé jeudi son homologue turc Recep Tayyip Erdogan à « respecter le choix souverain » de la Finlande et de la Suède d'entrer dans l'Otan, et souhaité qu'une « solution » soit rapidement trouvée pour lever la menace de veto turc.
« Le président de la République a souligné l'importance de respecter le choix souverain de ces deux pays, résultant d’un processus démocratique et intervenant en réaction à l'évolution de leur environnement de sécurité », a indiqué l'Elysée à l'issue de l'appel entre les deux dirigeants qui a duré une heure. « Il a souhaité que les discussions se poursuivent pour trouver une solution rapide » à l'opposition turque aux deux candidatures, a ajouté la présidence française. Les deux pays nordiques, rompant avec une longue tradition de neutralité, ont décidé d'adhérer à l'Otan en réaction à l'offensive lancée par la Russie en Ukraine le 24 février. Mais la Turquie menace de bloquer leur entrée dans l'Alliance, qui requiert l'unanimité des Etats membres de l'organisation.
Ankara accuse notamment les deux pays d'abriter des militants kurdes du PKK, le Parti des Travailleurs du Kurdistan qu'elle considère comme une organisation terroriste, et demande leur extradition. La Turquie envisage par ailleurs une nouvelle opération contre les Kurdes dans le nord de la Syrie, qui risque de susciter de nouvelles tensions au sein de l'Otan, notamment avec la France. Les présidents français et turc ont évoqué en outre « l'urgence de rendre possibles les exportations de céréales ukrainiennes », bloquées par la guerre dans les ports du sud du pays, ce qui menace d'entraîner une crise alimentaire mondiale. Emmanuel Macron va poursuivre « dans les jours qui viennent les contacts à ce sujet avec les acteurs internationaux pertinents ». Une des pistes étudiées est la mise en place d'un corridor naval depuis Odessa, en mer Noire, dont la Turquie pourrait être un acteur important
Ils ont discuté des « différentes voies possibles pour acheminer » ces récoltes, en lien avec les Nations Unies, et sont « convenus de rester en contact afin de trouver une solution rapidement ». Une des pistes étudiées est la mise en place d'un corridor naval depuis Odessa, en mer Noire, dont la Turquie pourrait être un acteur important. Les deux dirigeants ont par ailleurs dit « leur préoccupation face à la dégradation de la situation en Libye ». Après plus d'une décennie de chaos consécutif à la chute en 2011 de Mouammar Kadhafi, la Libye, minée par les divisions entre institutions concurrentes dans l'Est et l'Ouest, compte depuis début mars deux gouvernements rivaux, comme entre 2014 et 2021, alors en pleine guerre civile. Un gouvernement formé par l'ex-ministre de l'Intérieur Fathi Bachagha, approuvé par le Parlement siégeant dans l'Est, est en concurrence avec l'exécutif à Tripoli dirigé par Abdelhamid Dbeibah, issu des accords politiques parrainés par l'ONU.
Jeudi 26 Mai 2022 - Législatives: Le Pen appelle Reconquête! à «accepter son autonomie» :
Marine Le Pen a reproché jeudi à Éric Zemmour d'avoir « affaibli le camp national » lors de la présidentielle, et appelé Reconquête! à « accepter son autonomie » aux législatives, imputant les éventuels échecs du RN à la présence de candidats du parti rival à l'extrême droite.
« Si nous ne sommes pas arrivés en tête à l'élection présidentielle, c'est parce qu'Éric Zemmour s'est présenté. Car la réalité, c'est que nous serions arrivés en tête s'il ne s'était pas présenté », a déclaré Marine Le Pen lors d'une conférence de presse à Blangy-sur-Bresle (Seine-Maritime). Venue soutenir le candidat du RN dans la 6e circonscription de Seine-Maritime, Mme Le Pen a déambulé dans les allées d'un vide-grenier à Londinières où elle a reçu un accueil chaleureux de la foule, se prêtant au jeu des selfies, a constaté un correspondant de l'AFP. Cette circonscription l'avait placée en tête au second tour face à Emmanuel Macron avec 51,25% des voix.
Mme Le Pen a justifié sa décision de ne pas s'allier avec le parti de M. Zemmour pour les législatives des 12 et 19 juin . « Il faut que Reconquête! maintenant accepte son autonomie », a-t-elle martelé. « Pour une question d'ego, en raison d'une erreur d'analyse majeure, (Eric Zemmour) a pensé qu'il pouvait rencontrer la confiance des Français plus que le Rassemblement national. Il s'est trompé lourdement, mais du coup il a affaibli le camp national, ça c'est une certitude », a souligné Mme Le Pen devant les journalistes. « Si dans un certain nombre de circonscriptions, nous n'arrivons pas en tête, ce sera également le fait (des) candidats (de Reconquête!), alors qu'ils savent pertinemment qu'ils n'auront pas d'élus », a prévenu Mme Le Pen.
M. Mélenchon et M. Macron, « c'est M&Ms ! », raille Marine Le Pen
A propos de l'ex-vice-président du RN rallié à Reconquête!, Nicolas Bay, candidat malheureux dans la 6e circonscription de Seine-Maritime en 2017, et aujourd'hui candidat suppléant d’Ève Froger dans la 4e circonscription, Marine Le Pen a estimé qu'il est à l'image de « tous ces dirigeants de Reconquête! qui ont un petit peu cherché à échapper à l'obstacle ». « On sait très bien pourquoi, parce que (Nicolas Bay) ferait un score très mauvais », a estimé Mme Le Pen, jugeant que ne pas être candidat, « ce n'est pas extrêmement courageux ». Elle a assuré qu'à « la différence de Jean-Luc Mélenchon (elle) ne quitte pas la vie politique » et promis de « continuer à (se battre) (...) pour que nos idées soient au pouvoir ». Rappelant que le patron de LFI avait appelé à ne pas voter pour elle au second tour de la présidentielle, elle « considère » que M. Mélenchon et le président Macron forment « une coalition ». « C'est M&Ms ! », a-t-elle plaisanté, en allusion à une célèbre marque de bonbons chocolatés
Jeudi 26 Mai 2022 - Un ancien président du Louvre soupçonné d'être impliqué dans un vaste trafic d'antiquités :
A la tête du plus grand musée du monde pendant huit ans, Jean-Luc Martinez avait été placé en garde à vue lundi dans les locaux de l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) , selon une source proche du dossier. Il a été mis en examen mercredi en fin d'après-midi pour « complicité d'escroquerie en bande organisée et blanchiment par facilitation mensongère de l'origine de biens provenant d'un crime ou d'un délit », a indiqué jeudi une source judiciaire. Il a été placé sous contrôle judiciaire.
« Jean-Luc Martinez conteste avec la plus grande fermeté sa mise en cause dans ce dossier », ont réagi auprès de l'AFP ses avocats Me Jacqueline Laffont et Me François Artuphel. « Il réserve pour l'heure ses déclarations à la justice et ne doute pas que sa bonne foi sera établie », ont-ils ajouté. L'ancien dirigeant du Louvre de 2013 à l'été 2021 est aujourd'hui ambassadeur pour la coopération internationale dans le domaine du patrimoine. Deux éminents égyptologues français, qui avaient également été placés en garde à vue lundi, ont quant à eux été libérés sans poursuites à ce stade, a précisé la source judiciaire.
Selon le Canard enchaîné, qui avait annoncé les gardes à vue, les enquêteurs cherchent à savoir si M. Martinez aurait « fermé les yeux » sur de faux certificats d'origine de cinq pièces d'antiquité égyptiennes acquises « pour plusieurs dizaines de millions d'euros » par le Louvre Abu Dhabi , l'antenne du musée parisien dans la capitale des Emirats arabes unis. Parmi ces pièces figure une stèle en granit rose gravé au nom du roi Toutankhamon, « un objet exceptionnel à plus d'un titre », selon l'égyptologue Marc Gabolde cité par le quotidien Le Monde.
L'OCBC cherche à déterminer les conditions d'acquisition par le Louvre Abu Dhabi, par l'intermédiaire de ce galeriste germano-libanais, des cinq antiquités sorties illégalement d'Egypte
C'est lui qui avait alerté les deux égyptologues sur la provenance douteuse de la stèle, dans une note début 2019, selon le quotidien. Les deux spécialistes auraient ensuite transmis le document à M. Martinez. Sollicitée par l'AFP, la direction du Louvre n'a pas souhaité réagir. Une enquête préliminaire portant sur des soupçons de trafic d'antiquités provenant de pays instables du Proche et Moyen-Orient avait été discrètement ouverte en juillet 2018 par la Juridiction nationale chargée de la lutte contre la criminalité organisée (Junalco) du parquet de Paris.
Depuis février 2020, un juge d'instruction est chargé d'une information judiciaire ouverte pour recel de vol en bande organisée, association de malfaiteurs, blanchiment et escroquerie en bande organisée, faux et usage de faux ainsi qu'omission de mention par le vendeur sur le registre des objets mobiliers. Ce trafic concernerait des centaines de pièces et porterait sur plusieurs dizaines de millions d'euros, selon des sources proches à l'époque. Les faits avaient été révélés lors d'un coup de filet retentissant dans le milieu feutré du marché de l'art et des antiquaires parisiens en juin 2020.