Mercredi 27 avril 2022 - Civils tués, la France va livrer des canons... le point sur la guerre en Ukraine
Réunion mensuelle des alliés de Washington
Les Etats-Unis et leur alliés se réuniront tous les mois pour examiner comment renforcer les capacités militaires de l'Ukraine face à la Russie , a annoncé mardi le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, après une rencontre avec des représentants d'une quarantaine de pays en Allemagne.
M. Austin a déclaré devant ses alliés que les Etats-Unis sont décidés à "remuer ciel et terre" pour faire gagner l'Ukraine contre la Russie.
Guterres, à Moscou, pour un cessez-le-feu
Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a plaidé mardi, au cours de son premier déplacement à Moscou depuis le début de l'offensive, pour un cessez-le-feu "dans les plus brefs délais". Il s'est dit "préoccupé par les rapports répétés faisant état de possibles crimes de guerre", jugeant qu'ils "requièrent une enquête indépendante".
"Malgré tout, les négociations se poursuivent (...) J'espère que nous arriverons à un résultat positif", a déclaré le président russe Vladimir Poutine pendant cette rencontre.
Berlin va livrer des blindés à l'Ukraine, la France des canons
L'Allemagne va autoriser la livraison à l'Ukraine d'une cinquantaine de "chars antiaériens", opérant une volte-face par rapport à sa politique jusqu'ici prudente dans son soutien militaire à Kiev.
La France devrait envoyer des canons d'une portée de 40 kilomètres, le Royaume-Uni a livré des missiles antiaériens et la Pologne des chars. Les Pays-Bas fourniront "un nombre limité" d'obusiers blindés de type Panzerhaubitze 2000 à Kiev, capables de tirer sur des cibles à 50 km, a confirmé mardi le gouvernement.
Gazprom arrête les livraisons de gaz à la Pologne et à la Bulgarie
Le groupe russe Gazprom va suspendre à partir de mercredi ses livraisons de gaz vers la Bulgarie et la Pologne, ont annoncé mardi soir ces deux pays qui disent s'y être préparés.
Moscou cible ponts et voies ferrées pour ralentir les livraisons d'armes
Les forces russes bombardent ponts et voies ferrées pour ralentir les livraisons d'armes occidentales à l'Ukraine, a indiqué mardi un conseiller du ministre de l'Intérieur ukrainien, après la destruction d'une voie stratégique reliant le pays à la Roumanie.
Le ministre américain de la justice favorable au transfert à l'Ukraine d'avoirs russes saisis
Le ministre américain de la Justice Merrick Garland a déclaré mardi qu'il soutiendrait une éventuelle initiative parlementaire pour permettre que des avoirs saisis auprès d'oligarques russes aillent "directement" à l'Ukraine.
La Moldavie renforce sa sécurité
La Moldavie a appelé au calme mardi et annoncé renforcer sa sécurité après des explosions dans la région séparatiste de Transdniestrie, Kiev accusant Moscou de chercher à la "déstabiliser".
Les Etats-Unis ont mis en garde mardi contre les tentatives d'"escalade des tensions" dans cette région séparatiste moldave prorusse, frontalière de l'Ukraine après une série d'explosions. Sans aller jusqu'à attribuer la responsabilité des explosions à Moscou, comme le fait Kiev, le porte-parole du département d'Etat Ned Price a déclaré que les Etats-Unis "demeurent préoccupés face à toute tentative potentielle d'engendrer une escalade des tensions".
Le Premier ministre bulgare attendu à Kiev
Le Premier ministre bulgare Kiril Petkov et ses alliés dans la coalition gouvernementale, à l'exception des socialistes prorusses, partiront mercredi pour l'Ukraine, a annoncé mardi le gouvernement, sur fond de querelle politique sur l'aide militaire fournie à Kiev.
Tchernobyl : niveau de radioactivité "dans la normale"
Le niveau de radioactivité à Tchernobyl se situe "dans la normale" , a estimé le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui était sur place mardi, 36 ans après l'explosion survenue dans la centrale nucléaire.
Située à 150 kilomètres de Kiev, la centrale était tombée aux mains des Russes au premier jour de leur invasion, avant d'être victime d'une coupure d'électricité et des réseaux de communications. Depuis le retrait des Russes le 31 mars, la situation se normalise, selon l'AIEA.
Au moins neuf civils tués
Au moins neuf civils ont péri mardi dans des bombardements russes dans l'est et le sud de l'Ukraine, selon des bilans diffusés par les autorités locales.
Kiev démolit un monument de l'amitié ukraino-russe
La mairie de Kiev a commencé la démolition d'un monument historique datant e l'époque soviétique célébrant l'amitié entre l'Ukraine et la Russie.
5,3 millions de réfugiés
Près de 5,3 millions d'Ukrainiens ont fui leur pays depuis le début de l'invasion par les troupes russes il y a deux mois et l'ONU s'attend à ce qu'il y en ait trois millions de plus d'ici à la fin de l'année.
Les clubs ukrainiens stoppent le championnat de football
Les clubs ukrainiens, réunis mardi en assemblée générale, ont décidé de mettre fin de manière anticipée à la saison du championnat de football, suspendue en février en raison de l'offensive russe en Ukraine, sans attribuer le titre de champion, a annoncé la Ligue ukrainienne.
Mercredi 27 avril 2022 - La Russie se retire de l'Organisation mondiale du tourisme :
La Russie a décidé mercredi de se retirer de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), prenant les devants alors que son exclusion devait être soumise au vote des Etats membres , a annoncé cette agence de l'ONU basée à Madrid. "La Russie a annoncé son intention de se retirer de l'OMT" lors de l'assemblée générale de l'agence, a écrit sur Twitter l'OMT. Sa suspension est "effective immédiatement", a-t-elle ajouté.
L'agence onusienne, chargée de promouvoir le tourisme dans le monde, avait annoncé début mars vouloir suspendre la Russie de ses instances en raison de l'invasion de l'Ukraine. Cette décision, adoptée par le conseil exécutif de l'OMT, devait être approuvée par une majorité des deux tiers des Etats membres lors de cette assemblée générale afin de devenir effective. Sur Twitter, l'OMT précise toutefois que le retrait décidé par Moscou ne va pas empêcher la procédure d'exclusion de poursuivre son cours. "Les membres devront s'exprimer à travers un vote démocratique", a-t-elle assuré. "Nos statuts sont clairs: promotion du tourisme pour la paix et respect universel des droits de l'Homme", a insisté le secrétaire général de l'OMT, le Géorgien Zurab Pololikashvili, également sur Twitter.
"Seuls les membres qui s'y conforment peuvent faire partie de l'OMT", a-t-il poursuivi. L'OMT, composée de 159 Etats membres, avait condamné "sans équivoque" début mars l'invasion de l'Ukraine par la Russie, dénonçant "une violation manifeste de la souveraineté et de l'intégrité territoriale" de ce pays. "La guerre n'est jamais une solution! Pas maintenant, et jamais", avait insisté Zurab Pololikashvili dans un communiqué, appelant les membres de l'organisation à délivrer un message "clair et net". Selon l'OMT, implantée à Madrid depuis 1976, c'est la première fois que l'organisation se réunissait pour "envisager la suspension" de l'un de ses membres.
Mercredi 27 avril 2022 - La France soutient la Moldavie face «aux risques de déstabilisation» :
La France soutient la Moldavie face "aux risques de déstabilisation", a déclaré mardi le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian , après une série d'explosions dans la région séparatiste prorusse de Transdniestrie, voisine de l'Ukraine en guerre.
"Le ministre a fait part à son homologue moldave de sa préoccupation et de sa vigilance à l'égard des incidents survenus ces deux derniers jours en Transnistrie. Il a réitéré dans ce contexte le plein soutien de la France à la stabilité, à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Moldavie face aux risques de déstabilisation dont elle peut être l'objet", selon un communiqué. "Notre appui à la Moldavie, particulièrement exposée aux conséquences de la guerre en Ukraine, se poursuivra de manière déterminée", selon le communiqué.
La Moldavie a annoncé mardi des mesures pour renforcer sa sécurité après une série d'explosions dans la région séparatiste de Transdniestrie, appuyée par Moscou, qui fait craindre un débordement du conflit actuel en Ukraine.
Mercredi 27 avril 2022 - Emmanuel Macron visé par un jet de tomates cerises à Cergy :
Emmanuel Macron , réélu à la tête de l'Etat dimanche, a été visé, sans toutefois être touché, par un jet de tomates cerises lors d'un déplacement sur un marché à Cergy-Pontoise, dans la banlieue Nord-Ouest de Paris, ont constaté des journalistes de l'AFP. Alors que le président échangeait avec des badauds au milieu des étals, plusieurs sachets contenant des tomates cerises ont été lancés dans sa direction, sans l'atteindre.
Le service d'ordre du chef de l'Etat a brièvement déployé un "parapluie" destiné à le protéger avant que le président ne se rende au marché couvert.
L'entourage de M. Macron a pour sa part contesté qu'un projectile ait atteint le président de la République, en expliquant que le parapluie avait été ouvert en raison de l'agitation de la foule. Le déplacement, le premier depuis la réélection du chef de l'Etat, s'est par ailleurs déroulé dans une ambiance bon enfant, selon des journalistes de l'AFP présents sur place, la cohue étant surtout liée à l'enthousiasme de ceux qui voulaient approcher Emmanuel Macron.
Mercredi 27 avril 2022 - Clémentine Autain évoque la création d’une «fédération populaire» des partis de gauche en vue des législatives. :
Clémentine Autain était invitée des « 4 vérités » sur France 2 ce mercredi 27 avril. La députée de Seine Saint Denis a détaillé les discussions entre les partis de gauche pour construire une majorité parlementaire à l’issue des élections législatives.
«Nous avons un enjeu : faire en sorte qu'une majorité ne permette pas à Emmanuel Macron d'appliquer son programme, mais nous permette de transformer le quotidien de millions de Français.» Le ton est donné. Clémentine Autain , soutien de Jean-Luc Mélenchon, se prépare à ce que l’Union Populaire remporte les législatives. Sur le plateau des «4 vérités», elle a tenu à rappeler que cette victoire ne peut s’effectuer seulement avec une union de la gauche : « Nous avons la volonté de construire une fédération et de proposer à nos partenaires de bâtir ensemble cette fédération populaire. »
Jean-Luc Mélenchon qui a souvent critiqué vertement le Parti socialiste, ne se refuse plus à tendre la main, selon Clémentine Autain, «d’abord parce que le temps a passé, les Français par leur vote ont aussi exprimé une préférence nette pour notre programme.» En effet, Jean-Luc Mélenchon avait récolté 21,95% des suffrages contre 1,74% pour Anne Hidalgo au premier tour des élections présidentielles.
"Des discussions sont d’ores et déjà enclenchées"
Face à Caroline Roux, la député de Seine Saint Denis a indiqué que des discussions étaient en cours avec les différentes forces politiques de gauche. « On s'est d'abord adressé au PCF, à EELV, avec lesquelles des discussions sont d’ores et déjà enclenchées. Il faut bâtir une majorité cohérente sur la base d'un programme. Nous sommes ouverts à la discussion, qui sera claire sur le contenu. »
Selon Clémentine Autain, la création d’une majorité ne repose pas sur une alliance de partis mais sur la construction d’un programme. « On est pas dans une logique de ralliement. On est face à une situation politique nouvelle », ajoutant qu’il faut « bâtir une majorité cohérente sur la base du programme qui est très largement en tête », donc celui de Jean-Luc Mélenchon. Ce mercredi matin, des pourparlers sont d’ailleurs en cours avec le Parti socialiste : « On va parler de la retraite à 60 ans, de la taxation des profits. »
"Nous proposons un intergroupe à l’Assemblée"
Toutefois, les négociations s’annoncent houleuses. Yannick Jadot, candidat EELV à la présidentielle, indiquait ne pas vouloir que Jean-Luc Mélenchon ait le leadership de cette union. «Alors qui ? Je ne comprends pas très bien. Les urnes ont parlé», souligne Clémentine Autain. Pour la députée, ce mouvement doit se ranger derrière le chef de file de l’Union Populaire : «Si Jean-Luc Mélenchon est désigné Premier ministre, alors toute une série de mesures que nous avons proposées pourront être mise en œuvre.»
Pour la députée, pas question que l’Union Populaire ait le monopole du pouvoir à gauche : «C'est un mouvement qui doit vivre de sa diversité et son pluralisme. D’ailleurs, nous proposons un intergroupe à l’Assemblée.» Dans le cas où la gauche n’imposerait pas une cohabitation à Emmanuel Macron, Clémentine Autain veut continuer la lutte populaire et ne s’en remet pas qu’au suffrage universel : «Il faudra continuer à aller dans la rue.»
Ces élections seront-elles les dernières du mentor insoumis ? Pour Clémentine Autain, c’est loin d’être la dernière campagne de Jean-Luc Mélenchon. «Il se battra jusqu'à son dernier souffle, donc je vous assure que ce n'est pas son dernier combat !»
Mercredi 27 avril 2022 - Nadine Morano met en garde : « On ne peut pas être à la fois LR et LREM » :
Nadine Morano n’a pas la langue dans sa poche, c’est sa marque de fabrique. Et ce mercredi 27, sur LCI, elle a critiqué la stratégie adoptée par son camp lors de la campagne présidentielle : « Plus de primaire ouverte, fermée, plus jamais ça. La prochaine fois, c’est celui qui préside le parti qui décide qui sera candidat à l’élection présidentielle […] Notre parti, comme le PS, a montré que cela ne fonctionnait pas. »
La députée a également expliqué qu’elle était plutôt confiante quant aux législatives : « Nous avons 101 députés sortants, car nous incarnons la plus grande force parlementaire d’opposition. Nous avons plus de 10,000 élus de terrain, nous sommes très implantés dans les territoires. » Elle a ajouté qu’elle a « transmis des félicitations républicaines » à Emmanuel Macron suite à sa victoire même s’il a été réélu « face à Marine Le Pen, or le 4 mai 2017, il disait qu’elle était au second tour car rien n’avait été fait. »
Suite au bureau politique la veille, mardi 26 avril au siège des LR , auquel elle a participé, Nadine Morano a martelé la ligne majoritaire au parti, le « ni-ni » : « On ne peut pas être à la fois LR et LREM. Quand vous regardez le résultat désastreux de la politique d’Emmanuel Macron, d’insécurité, d’immigration, de finances publiques... » Elle a aussi déclaré que « sur les sujets régaliens, nous n’avons rien en commun. Elle est où sa loi d’orientation sur la sécurité intérieure ? L’immigration n’est pas son sujet, il s’en fout. »
Face à une Elizabeth Martichoux plutôt vindicative contre le vote blanc de la députée, cette dernière a rétorqué que « c’est monsieur Bayrou qui a aidé à ce que Madame Le Pen ait ses parrainages, c’est tellement plus facile de se retrouver ensuite face à elle. » Nadine Morano a, quant à elle, dit que « ça ne [lui] viendrait pas à l’idée d’aider Madame Le Pen » tout en fustigeant le fait que les médias et les politique ont voulu « en faire un diable », alors qu’ « elle respecte les lois et les démarches électorales. »
«Macron veut un parti unique»
La députée a ensuite enfoncé le clou sur le vote blanc : « Pourquoi voterai-je pour un président qui emmène la France vers le déclassement, le désastre ? » S’en est suivi une critique du président réélu : « Il ne peut pas dire qu’il propose un nouveau monde et faire la même chose qu’avant, c’est-à-dire faire du débauchage individuel, augmenter la CSG. Il n’a pas tenu cet engagement de réconciliation. »
Plus que le programme de l’ex-candidat-désormais-vainqueur, c’est sa vision de la politique actuelle qu’elle a vertement condamné : « Il y a aussi un sujet candidat. Monsieur Macron veut le parti de l’extrême-centre, donc un parti unique et Jean-Pierre Raffarin nous dit de le rejoindre. Il faut qu’il arrête d’aller en Chine. »
Pour elle, Marine Le Pen n’a toujours été qu’un prétexte pour perdurer en politique : « Elle n’a pas envie de gagner […] Vous ne voyez pas la manière dont ils font campagne ? Que sur la colère, c’est leur part de marché. Ce ne sont pas des gens qui veulent gouverner mais une opération familiale qui veut rester en politique. »
Nadine Morano ne croit pas non plus en l’union des droites : « J’ai toujours trouvé que c’était un contexte fumeux. Même entre eux, c’est la guerre. Le RN et Reconquête ! n’y arrivent pas. Éric Zemmour comme Marine Le Pen ne mettent jamais le drapeau européen, moi je suis patriote et européenne. »
A-t-elle un espoir – et son parti – pour les législatives ?« Nous ne sommes pas dans un parti d’obstruction parlementaire. Le Macronisme c’est Macron, ce n’est que Macron […] Le 7 mai prochain, nous avons le conseil national où nous allons présenter tous nos candidats aux élections législatives. On a un projet à défendre […] Il ne faut pas être soumis ni godillot. »
Mercredi 27 avril 2022 - Des actes de vandalisme provoquent des perturbations d'internet dans plusieurs villes françaises :
Des ralentissements et des coupures de l'accès à internet ont été signalés mercredi matin dans plusieurs grandes villes françaises dont Grenoble et Strasbourg, après que des actes de vandalisme ont touché le réseau de fibres optiques, selon des sources concordantes. Le ministère de l'Economie a confirmé à l'AFP avoir été informé du problème de "tuyaux sectionnés" qui pourraient correspondre à des actes de vandalisme. "Ce genre d’incident de cette ampleur, ça n’arrive jamais", a déclaré à l'AFP une source proche du dossier. "C’est la première fois, et on ne sait pas qui c’est, pour l’instant", a-t-elle poursuivi, indiquant que des dispositifs de surveillance avaient été mis en place pour éviter que cela n'arrive ailleurs.
L'opérateur Free, largement affecté, a signalé sur Twitter de "multiples actes de malveillances" sur l'infrastructure fibre survenus durant la nuit et désormais "circonscrits". "Les attaques ont eu lieu cette nuit à 4h00. Depuis ce matin, les équipes sont mobilisées", a déclaré à l'AFP l'opérateur qui espère que le réseau sera "rétabli dans la journée".
L'opérateur SFR, également concerné, a confirmé "plusieurs coupures de fibre" autour de Lyon et en Ile-de-France, dont l'origine "est inconnue". "Les équipes sont sur le pont" et les "travaux sont en cours", a poursuivi l'entreprise. En revanche, leur concurrent Bouygues Telecom "n'utilise pas les liens concernés par ces dysfonctionnements et les services mobiles et fixes sont assurés normalement", a déclaré le groupe à l'AFP.
Mercredi 27 avril 2022 - Eolien offshore au large de Dunkerque : la Belgique saisit la Commission européenne :
La Belgique a porté plainte auprès de la Commission européenne contre un projet français de parc éolien en mer en limite de ses eaux territoriales, a-t-on appris mardi auprès du ministère de la mer du Nord. Les autorités belges reprochent à la France de ne pas avoir été entendues lors de la détermination de l'emplacement du parc, contrairement aux règles européennes. La Commission, qui a mené une médiation entre les parties, dispose de trois mois pour se prononcer sur la recevabilité de la plainte et des suites à donner.
En juillet dernier, l'État belge, la région de Flandre et la commune de la Panne ont chacun déposé une requête devant le tribunal administratif de Lille (nord de la France) pour obtenir l'annulation du projet. Une série de réunions entre les deux Etats dans le cadre de la médiation de la Commission n'a pas donné de résultat jusqu'à présent, a indiqué mardi le ministère belge. "Au cours de ce processus, nous avons constaté qu'il n'y avait pas suffisamment de volonté du côté français pour prendre en compte les droits des habitants du littoral belge, du port d'Ostende et des autres parties prenantes", a-t-il ajouté dans une déclaration à l'agence Belga.
Cette plainte "est nécessaire pour sauvegarder nos droits", a déclaré le ministre Vincent Van Quickenborne à l'agence belge. "C'est bien dommage que la France ne veuille pas répondre à la main tendue du côté belge", a-t-il ajouté. "La Belgique reste constructive et souhaite trouver une solution satisfaisante pour toutes les parties", a souligné mardi son cabinet.
Des éoliennes "dans l'espace aérien contrôlé par la Belgique"
Le parc de 46 éoliennes, pouvant mesurer jusqu'à 300 mètres de haut doit voir le jour à l'horizon 2027 à une dizaine de kilomètres au large de Dunkerque. La Belgique accuse les autorités françaises d'avoir défini cette zone de construction en 2016 sans aucune concertation, alors qu'elle est localisée à la frontière. Le ministère belge a proposé en juin dernier de déplacer le parc de 5 km plus au large en mer, ce qui "pourrait résoudre presque toutes les objections formulées par la Belgique".
Inchangé, le projet mettrait les éoliennes "dans l'espace aérien contrôlé par la Belgique", ce qui est "préoccupant" pour la sécurité du trafic au départ et à destination de la base militaire de Coxyde, avait critiqué en juin dernier le ministère. Il risque aussi de compliquer d'éventuelles opérations de sauvetage dans cette zone, fait-on valoir côté belge.
Parmi les autres "intérêts essentiels" menacés figure "le blocage des routes maritimes historiques entre le Royaume-Uni et le port d'Ostende". Le projet d'une capacité de 600 MW a également soulevé un mouvement d'opposition en France, les critiques ciblant la menace sur la modification des écosystèmes et des ressources marines.
Mercredi 27 avril 2022 - Aung San Suu Kyi condamnée pour corruption à cinq ans de prison supplémentaires :
Aung San Suu Kyi a été condamnée mercredi à une peine de cinq ans de prison supplémentaires au cours d'un procès fleuve, dénoncé comme politique par la communauté internationale.
La junte birmane resserre son étau contre Aung San Suu Kyi : l'ex-dirigeante a été condamnée mercredi à une peine de cinq ans de prison supplémentaires au cours d'un procès fleuve, dénoncé comme politique par la communauté internationale. La prix Nobel de la paix, qui s'était déjà vue infliger ces derniers mois une peine de six ans de détention, a cette fois été condamnée en vertu de la loi anti-corruption. "Elle reste assignée à résidence. Je ne sais pas si elle a demandé à faire appel", a indiqué à l'AFP le porte-parole de la junte, Zaw Min Tun.
En bonne santé d'après une source proche du dossier interrogée en début de semaine, Aung San Suu Kyi, 76 ans, est détenue depuis le coup d'Etat militaire du 1er février 2021 qui a mis fin à une décennie de transition démocratique en Birmanie. Elle est visée par une multitude d'infractions (violation d'une loi sur les secrets d'Etat datant de l'époque coloniale, fraude électorale, sédition, corruption...) et risque au total des décennies de prison. Dans ce volet, le régime militaire l'accuse d'avoir perçu 600.000 dollars et plus de onze kilos d'or de pots-de-vin de l'ancien ministre en charge de la région de Rangoun, Phyo Min Thein. Ce dernier a témoigné devant le tribunal, affirmant lui avoir versé l'or et l'argent en échange de son soutien. Aung San Suu Kyi a, de son côté, rejeté ces allégations.
Il s'agit de la première affaire de corruption intentée contre l'ex-dirigeante. En tout, une dizaine de chefs d'accusation pour corruption ont été retenus contre elle. La prix Nobel purge le début de sa peine en résidence surveillée, dans le lieu où elle est tenue au secret depuis plus d'un an et où elle doit rester le temps de son procès. Ce dernier se tient à huis clos dans la capitale Naypyidaw, ses avocats ayant interdiction de parler à la presse et aux organisations internationales.
Procès politique
De nombreux observateurs internationaux ont dénoncé cette procédure uniquement motivée, selon eux, par des considérations politiques: exclure définitivement Aung San Suu Kyi, fille du héros de l'indépendance et grande gagnante des élections de 2015 et de 2020, de l'arène politique. "La motivation politique est évidente. C'est une autre étape sordide dans la consolidation du coup d'État", dénonce David Mathieson, un analyste spécialiste du pays. Plusieurs proches de la prix Nobel ont déjà été condamnés à de lourdes peines: la peine capitale pour un ex-parlementaire, 75 ans de prison pour un ancien ministre, vingt ans pour un de ses collaborateurs. D'autres se sont exilés ou sont entrés en clandestinité.
Une partie des députés déchus de la Ligue nationale pour la démocratie, le parti d'Aung San Suu Kyi, ont formé un "gouvernement d'unité nationale" (NUG) parallèle dans le but de saper la légitimité de la junte. Mais, quinze mois après le coup d'Etat, le NUG ne contrôle aucun territoire et n'a été reconnu par aucun gouvernement étranger. Aung San Suu Kyi reste une figure très populaire en Birmanie, même si son image internationale a été écornée par son incapacité à défendre la minorité musulmane des Rohingyas. Mais elle a totalement disparu des radars depuis son arrestation, n'apparaissant que sur de rares clichés pris par les médias d'État au tribunal. Et de nombreux opposants au régime militaire estiment que leur lutte doit dépasser la prix Nobel pour tenter d'en finir avec l'emprise des généraux sur la politique et l'économie de la Birmanie.
Des milices ont pris les armes contre la junte dans plusieurs régions de Birmanie, à contre-courant du principe de non-violence prôné par Aung San Suu Kyi. La semaine dernière, le chef de la junte, Min Aung Hlaing, a appelé à des pourparlers de paix avec les factions rebelles ethniques qui contrôlent de vastes portions du territoire et combattent l'armée depuis des décennies. Le coup d'Etat de février 2021 a fait plonger le pays dans le chaos. Près de 1.800 civils ont été tués par les forces de sécurité et plus de 13.000 arrêtés, d'après une ONG locale.
Mercredi 27 avril 2022 - Face à l'inflation, le moral des ménages français continue à baisser :
Le moral des ménages a continué de se dégrader en avril après sa chute de mars, sur fond d'inflation , a rapporté mercredi l'Insee. L'indicateur s'est établi à 88 points, reculant encore de 2 points, pour tomber "à un niveau voisin des points bas atteints fin 2018 lors du mouvement des gilets jaunes et en 2020 lors des confinements", souligne l'Institut national de la statistique. Il est ainsi très en dessous de sa moyenne de long terme qui est de 100. Les ménages continuent de craindre l'inflation, qui a atteint un niveau record depuis les années 80 en mars à 4,5%, et dont l'évolution en avril sera connue vendredi.
Ainsi, la part des ménages qui considèrent que les prix ont augmenté au cours des douze derniers mois, a "nettement" progressé en avril, note l'Insee, "au plus haut depuis l'été 2008". La part des ménages estimant que les prix vont encore accélérer au cours des douze prochains mois diminue, mais reste toujours bien au-dessus de sa moyenne de long terme. Les ménages restent également anxieux de l'évolution du niveau de vie en France dans les douze prochains mois, même si l'indicateur s'améliore légèrement, regagnant 5 points, après sa chute de 22 points en mars
Les ménages restent prudents dans leurs projets de dépenses. La proportion de ménages estimant qu'il est opportun de faire des achats importants "baisse plus fortement qu'en mars", l'indicateur perdant encore 9 points, et se situant nettement en dessous de sa moyenne de long terme. Et davantage de ménages jugent opportun d'épargner (+2 points), dans ce contexte d'inflation. Enfin, les craintes liées au chômage augmentent légèrement en avril, mais restent très en dessous de leur moyenne de long terme.
Mercredi 27 avril 2022 - Poutine remet une médaille à Kamila Valieva, patineuse accusée de dopage à Pékin :
Les Jeux Olympiques de Pékin sont passés du rêve au cauchemar pour Kamila Valieva . La jeune patineuse russe a remporté l’or par équipe avant d’être suspendue quelques heures en raison d’une affaire de dopage. Finalement autorisée à participer à la compétition individuelle, elle n’a pas réussi à passer outre le scandale et s’est écroulée sur la glace . La polémique fut d’autant plus grande que la Russie est suspendue de Jeux Olympiques en raison du vaste scandale de dopage d’état remontant à Sotchi en 2014, et concourt donc sous drapeau neutre. Devenue pour beaucoup le symbole des tricheries russes, Kamila Valieva a été largement défendue par le président Vladimir Poutine mardi.
Alors que le Russe poursuit son invasion en Ukraine , il a reçu au Kremlin les athlètes olympiques médaillés en Chine. Vladimir Poutine, qui n’a de cesse de dénoncer les sanctions prises à l’encontre de son pays depuis l’enquête qui a révélé le dopage dont il a abusé, a affirmé que la «perfection» atteinte par Kamila Valieva sur la glace «est impossible» à obtenir «de manière malhonnête, en utilisant des moyens supplémentaires, en ayant recours à des manipulations». «Dans le patinage artistique, tous ces moyens supplémentaires sont inutiles, nous le savons et comprenons parfaitement», a-t-il lancé, remettant une médaille à l’adolescente qui fêtait ce jour son anniversaire. «Cher Vladimir Poutine, nous sommes très reconnaissants que vous ayez trouvé le temps de nous recevoir. C’est un grand honneur pour moi de recevoir cette médaille d’Etat de la part du président russe le jour de mes 16 ans. Merci pour votre amour du sport et le soutien envers les athlètes».
Après son échec lors du programme libre, beaucoup avaient souligné l’attitude froide de sa coach Eteri Tutberidze, dont les méthodes d’entraînement sont controversées. «La voir craquer sur la glace, pleurer et essayer de finir son programme était difficile. Dans chaque mouvement, son langage corporel, on voyait le stress immense. Elle aurait sûrement préféré quitter la glace et laisser tout cela derrière elle», avait déclaré le président du CIO, Thomas Bach. Il s’était dit «troublé» par les réactions autour d’elle, alors qu’elle était inconsolable. Après le résultat de Kamila Valieva, le PDG de l'Agence américaine antidopage, Travis Tygart, cité par «USA Today » avait de son côté déclaré avoir le «cœur brisé pour elle à cause des actes méprisables des adultes dans sa vie et des échecs catastrophiques des systèmes russes et du CIO qui jettent en permanence un nuage sombre sur ses performances».
La cérémonie organisée mardi au Kremlin est intervenue alors que plusieurs sportifs russes ont été interdits de compétitions après le début de l’attaque en Ukraine, qui se poursuit. Pour Vladimir Poutine, il s’agit d’une «violation cynique des principes fondamentaux du sport et des droits humains».
Mercredi 27 avril 2022 - Décollage d'une nouvelle mission habitée de SpaceX : les images de la Nasa :
Après l'amerrissage d'un vaisseau de SpaceX au large de la Floride avec à son bord un équipage d'hommes d'affaires , un nouveau vol de l'entreprise d'Elon Musk a décollé mercredi, cette fois pour une mission de la Nasa à destination de la Station spatiale internationale (ISS). La mission baptisée " Crew-4" s'est envolée du centre spatial Kennedy, en Floride, à 03H52 heure locale (07H52 GMT) avec à son bord les Américains Kjell Lindgren, Bob Hines et Jessica Watkins, ainsi que l'Italienne Samantha Cristoforetti, de l'Agence spatiale européenne. Le tir a été retransmis en direct sur le site de la Nasa.
SpaceX a réalisé ce lancement moins de 40 heures après avoir récupéré un autre équipage, une nouvelle accélération du calendrier des vols depuis que l'entreprise d'Elon Musk est devenue le taxi de la Nasa vers l'ISS. Entre la fin de la navette spatiale américaine en 2011 et 2020, les Américains ont compté sur les vaisseaux russes Soyouz.
Falcon 9 a bien amerri
Les quatre astronautes de "Crew-4" vont rejoindre un autre équipage qui voit son retour sur Terre s'approcher après une mission de cinq mois, et dont la date de retour sera bientôt connue. Trois Russes sont également présents à bord de l'ISS.
Le nouvel équipage va mettre en place et suivre des centaines d'expériences en apesanteur, notamment sur des plantes ou un projet de rétine humaine artificielle. Jessica Watkins sera seulement la cinquième femme noire à aller dans l'espace, et la première à rejoindre la station spatiale pour une mission longue. Elle et ses trois coéquipiers devraient rejoindre l'ISS environ 17 heures après le décollage, l'arrimage étant prévu à 00H15 GMT jeudi. Quant à la fusée Falcon 9 qui a permis d'envoyer ces spationautes en orbite, elle a amerri sur une barge quelques minutes après avoir rempli sa mission.