Mercredi 16 Mars 2022 – Sondage de la présidentielle : Mélenchon talonne Zemmour, Macron loin devant :
Le candidat France Insoumise Jean-Luc Mélenchon, 12%, est à 0,5 point d’Éric Zemmour (-0,5). Loin devant, Emmanuel Macron reste stable avec 31% d’intentions de vote au premier tour selon notre enquête Ifop-Fiducial pour Paris Match-LCI-Sud Radio.
La bataille pour la troisième place fait rage dans le sondage Ifop-Fiducial de la présidentielle en temps réel ! Si les enquêtes précédentes montraient un coude-à-coude intense entre Éric Zemmour et Valérie Pécresse – lesquels se sont doublés puis redoublés, cinq fois en tout -, l’apparition de Jean-Luc Mélenchon semble bousculer les plans des deux autres candidats. Le patron de la France Insoumise grappille +0,5 et se place quatrième derrière Zemmour (12,5%) et devant Pécresse (11%). Après un début de campagne timide, son programme officialisé puis chiffré paraît, depuis, faire de plus en plus d’émules. Il réalise +3 chez les « cadres et professions intellectuelles supérieures » ; +4 chez les « dirigeants d’entreprises indépendants ». Autre bon point pour le candidat France Insoumise : +4 chez ses électeurs de 2017, ce qui montre une confiance renouvelée pour celui qui avait récolté 19,58% des voix il y a cinq ans.
De son côté, le candidat d’extrême-droite Eric Zemmour n’y arrive pas et reste empêtré dans une zone de danger : +1,5 par rapport à Pécresse et + 0,5 face à Mélenchon. Il accuse, aujourd’hui, un retard de 5,5 points sur Marine Le Pen. Crédité à 16% d’intentions de vote le 24 février dernier, son score ne cesse de fluctuer - depuis le 1er mars - entre 12 et 13%. La faute à une base militante trop friable ? A ses dernières apparitions télévisuelles médiocres ? A son rôle de polémiste qui reprend le pas sur le politique ?
Marine Le Pen, quant à elle, reste stable à 18% d’intentions de vote au premier tour. Celle qui a vu certains de ses cadres quitter le navire pour rejoindre « Reconquête ! » ne semble pas ébranlée par ces défections et continue sa campagne, tranquille, sereine même. Idem pour Emmanuel Macron, perché à 31% au premier tour et qui semble intouchable.
Mercredi 16 Mars 2022 – Emmanuel Macron tiendra un «rassemblement» le samedi 2 avril à Paris :
Le candidat Macron va tenir un meeting le 2 avril à Paris, à huit jours du premier tour de la présidentielle.
Ce devrait être un point fort de sa campagne, huit jours avant le premier tour de la présidentielle. Emmanuel Macron tiendra un "rassemblement" le samedi 2 avril à Paris, a annoncé mercredi son équipe de campagne.
Le meeting se déroulera à partir de 14h30 dans un lieu qui n'a pas été précisé, mais pourrait être l'une des grandes salles polyvalentes de Paris capables d'accueillir des milliers de personnes, comme celles de Bercy ou de l'Arena La Défense à Nanterre (Hauts-de-Seine).
D'ici là, le président-candidat privilégie le format de "la conversation", c'est-à-dire des réunions publiques avec un nombre limité d'invités, comme il l'avait expérimenté durant le "grand débat" en 2019. Après Poissy (Yvelines) le 7 mars , un deuxième déplacement est prévu vendredi à Pau, dans le fief de son allié François Bayrou, président du MoDem. Il se déroulera au lendemain de la présentation du programme du président-candidat, qui doit le dévoiler lors d'une conférence de presse jeudi à 15H00 à Aubervilliers , en région parisienne.
Depuis qu'il s'est déclaré début mars , Emmanuel Macron jongle entre ses agendas de président et de candidat, en bonne partie accaparé par ses efforts diplomatiques liés à la guerre en Ukraine.
Mercredi 16 Mars 2022 – Le Sahara dépose un voile orange sur la France :
Mercredi, une bonne partie des Français ont vécu avec un filtre sépia en raison de poussières du Sahara présentes dans l’air.
Des voitures orangées, des couloirs de métro poussiéreux, un horizon bouché et jaunâtre : une fine couche de sable venue du Sahara s'est abattue dans la nuit de lundi à mardi sur Madrid et une bonne partie de l'Espagne, avant de remonter vers la France. Traversant les Pyrénées, les poussières sont principalement passées mardi sur l'ouest de la France, où le phénomène a été particulièrement visible par exemple à Bordeaux ou La Rochelle selon Météo France, avant de se diriger vers le nord.
Il devrait persister, bien que s'estompant, jusqu'à jeudi, ont indiqué les services météorologiques français. Un phénomène pas exceptionnel, mais «plus marquant par son ampleur géographique et sa durée de quelques jours».
Des tempêtes dans le désert du Sahara créent des rafales de vent à la surface du sol, qui lèvent des particules de sable et de poussière, a ainsi expliqué l'Agence météorologique nationale espagnole (Aemet) dans une vidéo publiée sur Twitter. Les particules les plus petites restent dans l'air à la faveur d'une différence de température entre l'air chaud en hauteur et le sol qui se refroidit, tandis que les plus lourdes retombent, a détaillé l'Aemet. Le vent a ensuite emporté ces particules vers la péninsule ibérique, a conclu l'agence, qui n'exclut pas des «pluies de boue» en Espagne.
D’après Météo France , ces poussières présentes dans l’air s’ajoutent aux autres particules polluantes et contribuent à dégrader la qualité de l’air. La qualité de l'air était donc mauvaise mardi matin dans les zones affectées: des stations situées à Madrid ou dans les villes de Ségovie ou Avila (centre) mesuraient une qualité de l'air «extrêmement défavorable».
En France, le phénomène devrait durer jusqu'à jeudi, car le sable «est bloqué par un anticyclone sur la Grèce», a expliqué à des journalistes Marine Jeoffrion, de Météo France. Il touche «une bonne partie du pays», même si «le sud est moins impacté».
Mercredi 16 Mars 2022 – Ces taxis madrilènes venus en aide aux réfugiés ukrainiens :
Une trentaine d'heures de route avec un but précis : venir en aide aux Ukrainiens ayant fui la guerre. Un groupe de taxis madrilènes vient d'effectuer son deuxième voyage jusqu'à la frontière polonaise, transportant à l'aller des denrées et produits de première nécessité et rentrant en Espagne avec des Ukrainiens, surtout des mères et leurs enfants, qui ont quitté leur pays à l'invasion russe. «Au début, j'ai organisé le voyage pour moi seul, mais j'ai appris que d'autres collègues voulaient aider et sortir des gens de ce cauchemar», a expliqué à l'agence Reuters Javier Hernandez, à l'initiative de ce convoi. «Mon coeur se brise pour eux, a abondé son collègue Pablo Ucero. Personne ne devrait vivre quelque chose comme ça.» «La plupart de nos chauffeurs parlent déjà de reprendre la route. Nous avons sauvé 140 vies et on ne peut pas mettre un prix là-dessus», s'est félicité José Miguel Fúnez, porte-parole de la fédération des taxis madrilènes. Arrivés en Espagne, les réfugiés ukrainiens seront pris en charge par les autorités et logés en urgence.
Plus d'une quarantaine de chauffeurs, surtout avec des véhicules de grande capacité pouvant accueillir six à sept passagers, font partie de cette initiative et voyagent à deux par voiture, pour se partager la route. Chaque trajet coûte environ 1000 euros au chauffeur, selon TeleMadrid , et ils ont lancé une collecte, baptisée «Taxi sans frontières», pour financer ces voyages. «Nous aimerions que ce soit 50 véhicules, mais cela signifierait un financement de 50 000 euros. En fonction de la somme que nous réunissons ces jours-ci, nous pourrons augmenter le montant», espèrent-ils. «Nous avons beaucoup de volontaires, plus de 100 chauffeurs de taxi, qui se sont proposés de conduire et d'utiliser leurs véhicules, mais tous ne peuvent pas se permettre de perdre des jours de travail et de mettre autant d'argent dans le carburant», a expliqué à «El Confidencial » Carlos, un des bénévoles.
Mercredi 16 Mars 2022 – Corée du Nord : échec du tir d'un «projectile non identifié» :
La Corée du Nord a tiré mercredi un "projectile non identifié" mais le lancement semble avoir échoué, a indiqué Séoul, des analystes estimant qu'il pourrait s'agir d'un missile balistique intercontinental (ICBM) baptisé "missile monstre".
Ce tir intervient quelques jours après que Washington a accusé Pyongyang de préparer un lancement de missile "à pleine portée", ce qui mettrait fin au moratoire qu'elle s'est elle-même imposé en 2017.
Ce lancement raté constituerait le dixième essai d'armement de Pyongyang depuis le début de l'année , après sept essais de missiles et deux essais décrits comme des "satellites de reconnaissance" par la Corée du Nord.
La Corée du Sud et les Etats-Unis ont déclaré la semaine dernière que ces essais concernaient en fait un nouveau système de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) qui n'a jamais été lancé auparavant --surnommé "missile monstre" par les analystes. Le missile balistique présumé "semble avoir explosé en plein vol peu après son lancement", ont déclaré à l'AFP des chefs d'état-major sud-coréens.
Le tir a eu lieu depuis la zone de Sunan vers 9h30 (00h30 GMT), selon eux. Les lancements du 27 février et du 5 mars provenaient également de la zone de Sunan à Pyongyang.
Des médias japonais ont rapporté que Pyongyang avait peut-être tiré un missile balistique, citant un responsable non identifié du ministère de la Défense.
Selon la télévision publique japonaise NHK, de hauts responsables du gouvernement sont réunis au sein du bureau du Premier ministre pour évoquer la situation.
Les Etats-Unis ont déclaré cette semaine avoir "augmenté l'intensité" de leurs systèmes de défense antimissile en Corée du Sud et avoir effectué une démonstration aérienne basée sur un porte-avions en mer Jaune à la suite des récents tirs nord-coréens.
Mercredi 16 Mars 2022 – Les Premiers ministres polonais, tchèque et slovène ont rencontré Zelensky en Ukraine :
Les Premiers ministres polonais, tchèque et slovène ont rencontré mardi le président Volodymyr Zelensky à Kiev , première visite de dirigeants étrangers dans la capitale ukrainienne assiégée depuis le début de l'invasion russe le 24 février. Peu après leur arrivée à Kiev en train, les trois dirigeants se sont entretenus de la situation avec le président Zelensky et le Premier ministre Denis Chmyhal. "Ils bombardent partout. Non seulement Kiev mais aussi les régions occidentales", leur a déclaré M. Zelensky dans des propos traduits en anglais, sur une vidéo postée sur son compte Telegram.
Après la rencontre, le chef du gouvernement polonais, Mateusz Morawiecki a appelé l'UE à "très rapidement donner à l'Ukraine le statut de candidat" et ajouté: "Nous essaierons d'organiser des armes défensives". "Nous ne vous laisserons jamais seuls. Nous serons avec vous parce que nous savons que vous vous battez non seulement pour votre liberté, pour votre propre maison et pour votre sécurité, mais aussi pour nous", a-t-il poursuivi, sur Twitter. M. Morawiecki, accompagné du vice-Premier ministre polonais Jaroslaw Kaczynski, et les Premiers ministres tchèque, Petr Fiala et slovène, Janez Jansa ont décidé de se rendre à Kiev pour affirmer "le soutien sans équivoque" de l'Union européenne à l'Ukraine, avait souligné plus tôt le dirigeant polonais sur Facebook. Peu après leur arrivée, M. Chmygal avait salué "le courage des vrais amis de l'Ukraine".
Il s'agit de la première visite de dirigeants étrangers à Kiev depuis le début de l'attaque russe le 24 février. Elle intervient alors que les forces russes tentent d'assiéger la capitale ukrainienne, placée sous couvre-feu, et leurs tirs touchent certains quartiers. Le gouvernement polonais avait annoncé mardi matin que les trois Premiers ministres se rendaient à Kiev "en qualité de représentants du Conseil européen, pour y rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre Denys Chmygal", selon le communiqué. L'objectif de cette visite est de "réaffirmer le soutien sans équivoque de l'ensemble de l'Union européenne à la souveraineté et à l'indépendance de l'Ukraine et de présenter un vaste ensemble de mesures de soutien à l'État et à la société ukrainiens", précise le communiqué publié sur le site du gouvernement polonais.
De source européenne à Bruxelles, on a indiqué que si les trois chefs de gouvernement sont membres du Conseil européen et donc sont ses représentants, ils n'ont pas de mandat officiel du Conseil, puisqu'il n'y a pas eu de conclusions en la matière adoptées formellement à Versailles. On rappelle que le président français Emmanuel Macron n'avait pas lui non plus de tel mandat lorsqu'il s'est rendu à Moscou. Le projet de ce déplacement a été communiqué à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et au président du Conseil européen Charles Michel en marge du sommet de Versailles vendredi, puis confirmé lundi soir, selon la même source. Les préparatifs pratiques ont ensuite été gérés par M. Morawiecki qui a consulté encore dans la nuit de lundi à mardi Mme von der Leyen et M. Michel, ont indiqué à Varsovie les services du Premier ministre. L'offensive russe en Ukraine s'est intensifiée mardi, avec une série de frappes sur Kiev placée sous couvre-feu, malgré une reprise des pourparlers visant à arriver à un cessez-le-feu et une concession importante du président ukrainien, qui s'est dit prêt à renoncer à une adhésion à l'Otan. Au moins quatre personnes ont été retirées mortes et une quarantaine d'autres dégagées vivantes d'un immeuble d'habitation d'un quartier ouest de Kiev, Sviatochine, après une frappe russe qui y a provoqué un incendie, selon un bilan des autorités locales.
Mercredi 16 Mars 2022 – 30 millions de Chinois confinés, bond des cas en France… le point sur le coronavirus
La situation en France
Le nombre de contaminations au Covid-19 a bondi à plus de 116.000 cas en France , selon les données de Santé publique France publiées mardi, au lendemain de la levée de l'essentiel des restrictions sanitaires. Depuis lundi, toute personne qui le désire peut accéder aux cinémas, théâtres, restaurants ... sans justifier d'un pass vaccinal, et le masque est tombé dans les commerces, écoles et lieux de culture et de loisirs. Ces mesures d'allègement avaient été annoncées par le gouvernement français début mars quand la forte et longue cinquième vague de l'épidémie redescendait clairement, mais ce n'est maintenant plus le cas.
Les laboratoires ont enregistré 116.618 cas positifs depuis lundi. La moyenne quotidienne sur sept jours, qui lisse les à coups journaliers, était remontée à plus de 60.000 cas depuis vendredi dernier. Elle s'établit à 69.249 mardi. Le nombre de patients hospitalisés est stable (20.919), mais celui des entrées à l'hôpital sur sept jours remontre très légèrement. La pression sur les services de réanimation continue de baisser légèrement, avec 1.783 malades. La maladie a emporté 146 personnes en 24 heures dans les hôpitaux, pour un bilan total de 140.440 décès en France depuis le début de la pandémie il y a plus de deux ans.
La vaccination stagne, avec 80,5% de la population totale ayant reçu au moins une dose de vaccin. Le gouvernement a en outre décidé d'ouvrir dès à présent la quatrième dose de vaccin aux plus de 80 ans. Le masque reste obligatoire dans les transports et les établissements de santé et les entreprises peuvent toujours décider de l'imposer à leurs employés.
30 millions de Chinois confinés
Quelque 30 millions de Chinois confinés: confrontée à son pire regain épidémique depuis la première vague de 2020, la Chine multiplie les quarantaines sans parvenir à éradiquer la souche Omicron. La Chine a fait état mardi de 5.280 cas de Covid-19 au cours des dernières 24 heures, soit plus du double de la veille. Il s'agit de l'un des bilans quotidiens les plus élevés depuis février 2020 et la mise sous quarantaine de Wuhan (centre), la ville où le coronavirus a été dépisté pour la première fois.
Un ancien haut conseiller du gouvernement hongkongais a de son côté appelé mardi la dirigeante de Hong Kong à "démissionner dans la honte" en raison de la vague de coronavirus que connaît la ville, se joignant aux critiques d'autres personnalités du camp pro-Pékin. Le gouvernement de Carrie Lam a été critiqué pour son incapacité à inciter les personnes âgées à se faire vacciner, ainsi que pour son manque de clarté dans la communication autour des mesures à prendre pour endiguer le pic de cas que connaît actuellement la ville.
Mercredi 16 Mars 2022 – Darmanin en visite dans une Corse sous tension :
Gérald Darmanin , en visite mercredi et jeudi dans une Corse en proie aux violences depuis l'agression en prison d'Yvan Colonna , est attendu au tournant par les élus nationalistes qui mettent la pression sur l'Etat pour obtenir une "véritable solution politique" sur l'avenir de l’île. A moins d'un mois du premier tour de l'élection présidentielle, le ministre de l'Intérieur voit atterrir sur son bureau un dossier explosif, après le départ la "Madame Corse" du gouvernement, Jacqueline Gourault. La violente agression d'Yvan Colonna le 2 mars à la prison d'Arles (Bouches-du-Rhône), où il purgeait une peine de prison à perpétuité pour sa participation à l'assassinat du préfet Erignac en 1998 à Ajaccio, a fait ressurgir les tensions entre l'Etat et les nationalistes, frustrés que leurs victoires dans les urnes n'aient pas permis de faire aboutir leurs revendications pendant le quinquennat.
Envoyé en pompier de service sur une île où les divergences entre autonomistes et indépendantistes ont refait surface à la faveur de la crise, Gérald Darmanin a promis le début d'un "cycle sans précédent de discussions" avec les élus, dont le président autonomiste du Conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni. "Nous sommes prêts à aller jusqu'à l'autonomie. Voilà, le mot est dit", annonce le ministre dans un entretien à Corse Matin publié mercredi. Mais, prévient-il, "il ne peut pas y avoir de dialogue dans la violence. Le retour au calme est une condition sine qua non". L'agression d'Yvan Colonna a suscité plusieurs manifestations violentes, dont celle de dimanche à Bastia qui a fait 102 blessés dont 77 parmi les forces de l’ordre, selon le parquet. Une agression qualifiée par M. Darmanin d'"acte manifestement terroriste" et "dont l'objet aurait été le blasphème", a-t-il précisé, en faisant référence à Samuel Paty, enseignant décapité en 2020 en région parisienne pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves. Interrogé sur la raison de cette comparaison, le ministre a expliqué avoir trouvé "excessifs, pour ne pas dire insupportables, les mots de crime d'Etat" renvoyés dans cette affaire Colonna, "alors que nous sommes devant un acte terroriste".
Après sa visite aux élus mercredi à Ajaccio, Gérald Darmanin ira jeudi à la brigade de gendarmerie de Porto-Vecchio, prise pour cible vendredi par des manifestants. "On imagine que ça va bouger mercredi et jeudi, mais on manque encore de visibilité", souligne une source policière à l'AFP. Pour l'heure, seul un rassemblement devant la gendarmerie de Ghisonaccia (Haute-Corse) est annoncé. Lundi, une soixantaine de policiers de la "CRS 8", une unité spéciale de maintien de l'ordre capable de se déplacer rapidement, sont arrivés en renfort dans l'Ile de Beauté, selon cette source.
Le signe d'apaisement envoyé la semaine dernière par le Premier ministre Jean Castex, avec la levée du statut de "détenu particulièrement signalé" (DPS) d'Yvan Colonna et des deux autres membres du "commando Erignac", Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, n'a pas eu les effets escomptés. Leur rapprochement "effectif" au centre pénitentiaire de Borgo (Haute-Corse) est désormais attendu par les nationalistes, qui étendent cette demande à tous les prisonniers dits "politiques" corses. Plus largement, la visite de Gérald Darmanin doit permettre de trouver une "véritable solution politique", selon Gilles Simeoni. "En sept ans, rien n'a avancé, et en sept jours de violences, les choses ont bougé. La violence est nécessaire", justifiait Antoine Negretti, 29 ans, lors de la manifestation dimanche à Bastia.
Si elle voit dans le déplacement du ministre "un bon début", la présidente nationaliste de l'assemblée de Corse Marie-Antoinette Maupertuis attend "des signes forts avant d'y croire", échaudée par les occasions manquées depuis 2017. Reportée une première fois à l'été 2018 en raison de l'affaire Benalla, la réforme des institutions, qui devait entériner le statut particulier de la collectivité de Corse créée en 2015, avait de nouveau été présentée par le gouvernement un an plus tard sous une nouvelle mouture mais sans jamais être examinée depuis. "C'est la mauvaise gestion du dossier corse par le gouvernement qui a créé la situation extrêmement tendue dans laquelle nous nous trouvons", selon Mme Maupertuis. Yvan Colonna se trouvait toujours mardi dans un état "gravissime", selon son avocat Patrice Spinosi. Ses conseils ont annoncé leur décision de demander une suspension de peine pour le berger corse, son pronostic vital étant engagé.
Mercredi 16 Mars 2022 – Robert Ménard sur Marion Maréchal : «C’est minable, juste minable!»
Le maire de Béziers et soutien de Marine Le Pen est revenu, mercredi 16 mars sur CNews, sur la crise ukrainienne, se prononçant à nouveau pour l’accueil des réfugiés et fustigeant les politiques qui soutiennent le dictateur russe.
Laurence Ferrari a commencé l’entretien sur CNews par rappeler le courage de Marina Ovsiannikova, la productrice russe qui a déployé une banderole en soutien à l’Ukraine en plein JT d’une chaîne russe . Elle a ensuite demandé à Robert Ménard s’il fallait l’accueillir en France comme l’a proposé Emmanuel Macron : « Bien sûr qu’il a raison. Cette journaliste est courageuse […] Dans une dictature, essayer de combattre le message officiel est difficile […] Si elle est menacée, il faut qu’elle aille à l’ambassade et qu’on lui propose de la ramener en France. Notre solidarité est vis-à-vis des gens comme cela. Il faut le faire. Ce n’est pas parce qu’elle a eu cette amende qu’elle ne risque pas d’être en prison demain. »
Au sujet d’un potentiel déplacement du président de la République dans la capitale ukrainienne, le maire de Béziers a expliqué « que cela aurait du sens » car « dans une guerre, il y a des gestes forts. On gagne aussi quand les gens ont le moral. Cela veut dire ne pas se sentir esseulés. » Il a également déclaré qu’Emmanuel Macron se doit de dire sans relâche « que la France est du côté de ceux qui sont agressés », qu’elle « est du côté des démocraties. »
Robert Ménard a ensuite donné son point de vue sur la géopolitique actuelle : « J’ai le sentiment, en écoutant certains, qu’on aurait l’Union européenne et l’OTAN d’un côté et de l’autre côté la Russie et que tout cela se vaudrait, chacun voulant imposer un impérialisme, eh bien non. » Sur l’envoi d’aides humanitaires et d’armes à l’Ukraine, il s’est montré prudent : « On ne nous dit pas, Dieu merci, tout ce que les pays occidentaux font en termes d’armement et on a raison de ne pas le dire. Tant mieux pour les Ukrainiens. »
Et les corridors humanitaires ? « C’est une nécessité. On a jumelé, hier, Béziers avec une ville ukrainienne et j’ai invité le maire à s’exprimer devant le conseil municipal qui s’est réuni en séance extraordinaire. Il a dit qu’il fallait faire partir ces gens-là en Europe pour leur sécurité (90% de femmes et enfants. » Contrairement à sa patronne Marine Le Pen, et feu son ami Éric Zemmour, le maire n’a aucun mal à taxer Vladimir Poutine de « voyou, un voyou dangereux, pas un fou, un voyou ! »
En parlant d’Éric Zemmour, Robert Ménard en a profité pour violemment le tacler à nouveau : « J’ai regardé ces derniers jours encore les déclarations d’Éric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon au sujet de la Russie : ce sont des gestes d’allégeance. Il fut un temps on remettrait en cause leur patriotisme. On ne peut pas défendre la France après ce qu’ils ont dit de Poutine. Vous avez honte pour eux. L’un et l’autre essayent de se rattraper aux branches et c’est ce qu’ils ont dit depuis des années. » Mais si Marine Le Pen a, elle aussi, par le passé fait les yeux doux au dictateur russe, son porte-parole a rectifié : « Marine Le Pen je la soutiens et la critique mais elle a compris les erreurs qu’elle a fait […] Je regrette qu’elle ne le dise pas plus […] On ne peut pas être aussi anti-Américain au point de n’aimer que Monsieur Poutine. »
Mercredi 16 Mars 2022 – Un enfant réfugié chaque seconde, nouvelles sanctions pour la Russie… le point sur la guerre en Ukraine
"Un moment dangereux" pour Kiev
Les frappes russes se multiplient à Kiev, la capitale, qui vit "un moment dangereux et difficile", a déclaré le maire de la ville, Vitali Klitschko, en décrétant un couvre-feu de mardi 20H00 (18H00 GMT) à jeudi 07H00 (05H00 GMT). Une frappe contre un immeuble d'habitation a causé la mort d'au moins quatre personnes , selon le maire de Kiev, encerclée par les forces russes et vidée d'au moins la moitié de ses 3,5 millions d'habitants. Dans cette région, l'aéroport de Dnipro a subi des "destructions massives" après deux bombardements russes, d'après les autorités régionales.
Reprise des pourparlers
La quatrième session de négociations pour tenter de trouver une issue à la crise a repris mardi après une pause la veille, a annoncé un haut responsable ukrainien, insistant sur la demande de cessez-le-feu formulée par Kiev. Le Kremlin a estimé prématuré tout "pronostic" sur les négociations avec Kiev, après qu'un conseiller de la présidence ukrainienne a jugé possible un accord de paix d'ici mai. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé que les Russes avaient "déjà commencé à comprendre qu'ils ne parviendront à rien par la guerre".
Zelensky: "L'Ukraine ne pourra pas intégrer l'Otan"
"Il faut reconnaître" que l'Ukraine ne pourra pas adhérer à l'Otan, a déclaré le président Zelensky, alors que ce dossier est un des motifs avancés par la Russie pour justifier son invasion du pays. "Nous avons entendu pendant des années que les portes étaient ouvertes, mais nous avons aussi entendu que nous ne pourrions pas adhérer. C'est la vérité et il faut le reconnaître".
Un enfant réfugié chaque seconde
Le nombre de personnes ayant fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion du pays par l'armée russe a atteint les trois millions, a indiqué un porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations à Genève. A quasiment chaque seconde qui passe, un enfant en Ukraine devient un réfugié, a affirmé le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef). Un total de 97 enfants ont été tués depuis le début de la guerre, selon le président Zelensky.
Biden à Bruxelles pour les sommets de l'UE et de l'Otan
Le président américain Joe Biden participera à la prochaine réunion des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE à Bruxelles le 24 mars, ainsi qu'à un sommet extraordinaire de l'Otan le même jour consacré à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a-t-on annoncé à Bruxelles et Washington.
Des dirigeants européens à Kiev
Les Premiers ministres polonais, tchèque et slovène doivent se rendre mardi à Kiev, en qualité de représentants du Conseil européen, pour affirmer "le soutien sans équivoque" de l'Union européenne à l'Ukraine, selon le gouvernement polonais.
La Russie recrute des milliers de Syriens
La Russie a établi des listes de 40.000 combattants de l'armée syrienne et de milices alliées, prêts à être déployés en Ukraine, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
Couloir humanitaire
Quelque 2.000 véhicules ont pu sortir via un couloir humanitaire de Marioupol (sud), assiégée par les forces russes et les séparatistes prorusses, selon la municipalité. Mais jusqu'à 300.000 personnes restent coincées, terrées dans des caves et privées de tout.
Une amende pour la protestataire de la télé russe
Un tribunal de Moscou a infligé une amende à Marina Ovsiannikova , employée d'une chaîne de télévision russe qui a fait irruption pendant un journal télévisé pro-Kremlin pour dénoncer l'offensive en Ukraine. Bien que remise en liberté, elle risque encore des poursuites au pénal passibles de lourdes peines de prison. Le président français Emmanuel Macron a indiqué être prêt à lui offrir "une protection consulaire", soit à l'ambassade, soit en lui accordant l'asile.
Sanctions
L'Union européenne a interdit l'exportation en Russie de ses berlines de luxe, champagne, bijoux et autres articles prisés par les élites qui soutiennent Vladimir Poutine. Le gouvernement britannique a imposé des droits de douane punitifs sur la vodka et des gels d'avoirs, visant plus de 350 personnes et entités, dont une cinquantaine d'oligarques.
De son côté, la Russie a décidé de quitter le Conseil de l'Europe, accusant l'Otan et l'UE d'en avoir fait un instrument au service de "leur expansion militaro-politique et économique à l'Est". Elle a annoncé des sanctions contre le président Biden, le Premier ministre canadien Justin Trudeau et plusieurs membres de leurs gouvernements.