Mardi 1er Février 2022 - Le point du corona virus le 31 janvier 2022 au soir :
La hausse du nombre de personnes hospitalisées et admises en réanimation en raison du Covid-19 s'est poursuivie lundi , selon les autorités sanitaires. Quelque 32.374 patients sont actuellement à l'hôpital avec un diagnostic Covid (contre 29.748 il y a sept jours et 31.536 dimanche). Les services de soins critiques accueillaient pour leur part 3.700 patients, un peu plus que la veille (3.641 patients), mais moins que lundi dernier (3.776). Le nombre de nouveaux cas s'établissait à 82.657: il est toujours moins élevé le lundi en raison du week-end. En moyenne sur sept jours, 334.363 cas ont été enregistrés, selon Santé Publique France (contre 360.912 il y a une semaine), ce qui semble indiquer l'amorce d'un reflux. Le nombre de cas reste toutefois à des niveaux jamais vus avant l'arrivée fin 2021 du variant Omicron, particulièrement contagieux. Selon les comptages des dernières 24 heures, 348 personnes sont mortes à l'hôpital (contre 127 la veille).
Le "sous-variant" d'Omicron, BA.2, est plus contagieux que l'original BA.1, d'après une étude danoise publiée lundi. "L'étude montre que si une personne de votre foyer est infectée par le BA.2, il y a un risque global de 39% qu'un autre membre du foyer soit infecté au cours de la première semaine. En revanche, si la personne est infectée par le BA.1, le risque est de 29%", a indiqué l'Autorité danoise de contrôle des maladies infectieuses (SSI) dans un communiqué.
Dominant au Danemark où il a détrôné Omicron, BA.2 est d'après les calculs préliminaires une fois et demie plus contagieux que le BA.1, avait relevé le SSI le 26 janvier. Les personnes non vaccinées sont aussi plus susceptibles d'être infectées par le BA.2 par rapport au BA.1", a insisté Camilla Holten Møller, médecin au SSI, citée dans le communiqué.
L'étude montre en outre que les personnes vaccinées, et en particulier celles qui ont reçu un rappel, sont beaucoup moins susceptibles d'être infectées, a-t-elle noté. Malgré un nombre record de cas, une hausse de 43% des nouvelles infections ayant été enregistrée sur sept jours, le pays scandinave de 5,8 millions d'habitants s'apprête à lever mardi toutes les restrictions, arguant de sa forte couverture vaccinale et de la moindre sévérité du variant Omicron. L'étude a été réalisée par des chercheurs du SSI en collaboration avec des universités danoises du 20 décembre au 18 janvier. Elle porte sur quelque 18.000 personnes.
Mardi 1er Février 2022 - Match de l'exécutif : L'avertissement à Macron :
L’érosion est nette et l’avertissement sans frais pour le président. Emmanuel Macron perd 3 points et tombe à son score le plus bas (40 %) depuis un an dans le tableau Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio. Les « mauvaises opinions » atteignent 60 %, dont 33 % de « très mauvaises ». Un indicateur qui montre, selon Frédéric Dabi, directeur délégué de l’Ifop, « le rejet » de la personnalité du président de la République. Dans le détail, les résultats contiennent à la fois des éléments de réassurance pour Emmanuel Macron , mais surtout des facteurs d’inquiétude. S’il progresse chez les moins de 35 ans (+ 3), les plus de 65 ans (+ 3) et chez les sympathisants de gauche (+ 6), il baisse de manière significative chez les 50-64 ans (– 18), les employés et les ouvriers (– 3), les électeurs LR (– 7), les électeurs fillonistes (– 6) et ceux du RN (– 10). Autres mauvais indicateurs pour le futur candidat : il ne mènerait pas une bonne politique économique pour près de 6 Français sur 10 (+ 4), et seuls 40 % estiment qu’il a une vision pour l’avenir des Français (– 3).
Un paradoxe pour l’exécutif alors qu’il empile de bons résultats économiques, preuve que la question du pouvoir d’achat risque d’écraser la campagne. L’élection présidentielle , qui peine à se déployer, n’enthousiasme que 52 % des personnes interrogées. À moins de 70 jours du premier tour, cela résonne comme une alerte à l’abstention. En 2017, à pareille époque, l’intérêt des Français se situait à 78 %, soit 26 points de plus ! Sans surprise, Jean Castex suit la même pente que le président. Il chute de 3 points (39 %). Le Premier ministre recule presque partout, en particulier chez les sympathisants LR (– 9) et les électeurs de François Fillon (– 8). Il remonte uniquement chez les personnes âgées (+ 4) et chez les sympathisants de gauche (+ 3). Une bienveillance de la gauche à l’endroit de l’exécutif, conséquence sans doute de la démobilisation de ce camp divisé et inquiet de la montée des candidats d’extrême droite.
Mardi 1er Février 2022 - Bruno Le Maire défend «le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement» :
Mardi matin, derrière le micro d’Europe 1, le ministre de l’économie, des Finances et de la Relance Bruno Le Maire s’est expliqué sur la hausse des prix de l’électricité et a défendu le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement, lequel plafonne à 4% l’augmentation des tarifs sur l’électricité. Cette mesure ajoutera 38 euros par an sur la facture des particuliers et 60 euros par an pour les entreprises.
Pour rappel, la Commission de régulation de l’électricité (CRE) avait montré que la hausse aurait été, sans ce plafond, de 44,5% pour les particuliers, soit 330 euros. Bruno Le Maire a défendu l’action gouvernementale tout en réitérant son soutien à EDF : « Cela fait cinq ans que nous soutenons EDF. Nous avons recapitalisé EDF quand il le fallait, nous avons renoncé à des dividendes, nous nous sommes battus avec le président de la République pour que l'énergie nucléaire soit reconnue comme énergie décarbonée et nous avons décidé de réaliser de nouveaux réacteurs nucléaires et c'est décisif pour l'avenir d'EDF ».
Sur la question du pouvoir d’achat, Bruno Le Maire a ajouté que « le salaire médian est plus faible en France que dans les autres pays mais le SMIC est supérieur. » En cause ? La désindustrialisation massive de ces trente dernières années qui a plongé certains territoires dans un marasme économique et paupérisé les classes moyennes. Face à cela, le ministre dit parier « sur le temps long », refusant « la démagogie qui consiste à dire qu’il faut boucher les trous du pouvoir d’achat par les subventions et les allocations car cela s’appelle du pouvoir d’achat à crédit que devront payer nos enfants et nos petits-enfants ».
Quant aux critiques adressées par les candidats à la présidentielle au sujet de l’abandon des ménages les plus précaires, le ministre a répondu que l’ « Etat va dépenser 5 à 6 milliards d’euros pour les ménages les plus modestes et engranger 2,5 milliards d’euros. L’Etat dépense deux fois plus qu’il ne va gagner ».
Mardi 1er Février 2022 - Seine-et-Marne : 42 mineurs pris en charge après des soupçons de maltraitance dans une école :
Une quarantaine d'élèves de l'école talmudique de Seine-et-Marne sont désormais pris en charge par l'aide sociale à l'enfance au lendemain de l'arrestation des responsables de cet établissement ultra-orthodoxe flirtant avec la dérive sectaire et soupçonnés de maltraitance depuis "des années", selon plusieurs sources.
Les mineurs, âgés de 12 à 18 ans sans "autorité parentale sur le territoire français" ont été pris en charge par l'Aide sociale à l'enfance (ASE) dans le cadre "d’un accueil administratif d'urgence sur 5 jours", a indiqué le département dans un communiqué mardi.
Lundi matin, 16 des responsables de l'école avaient été interpellés et placés en garde à vue. Dans un communiqué la procureure de Meaux, Laureline Peyrefitte, a décrit un établissement qui accueillerait "de manière non déclarée de nombreux mineurs de nationalité américaine et israélienne ne parlant pas le français, dans des conditions abusives". Parmi ces conditions : "enfermement, confiscation des documents d'identité, conditions de vie dégradées, actes de maltraitance, absence d'accès à l'éducation et aux soins, et sans possibilité de revenir dans leurs familles".
En juillet, un élève américain avait fugué de la yeshiva Beth Yossef et trouvé refuge à l'ambassade américaine à Paris. De novembre à décembre, d'autres adolescents se sont échappés. A partir de ce témoignage, la télévision publique israélienne enquêtait depuis plusieurs mois sur cet établissement.
"Il y a eu un témoignage, puis encore un autre et on s'est retrouvés avec une trentaine de témoignages des années 2000 à aujourd'hui, d'anciens étudiants affirmant avoir subi des violences", a indiqué à l'AFP le documentariste Dubi Kroitoru, qui coréalise avec Noa Tal le film "Sortir de Bussières". "Nous avions transmis ces éléments en juillet à la police française, tout, sur un plateau", a indiqué M. Kroitoru à l'AFP. Les parents des élèves actuellement scolarisés, qui pensaient confier les enfants à un établissement à la réputation dure mais sérieuse, sont sous le choc. "On nous a parlé de balades en forêt, de séjour au ski, ça avait l’air de l'école de Harry Potter, beau grand vert", a indiqué à l'AFP, Rivka Azoulay, 26 ans, la sœur d'un pensionnaire de 13 ans arrivé la semaine dernière de Jérusalem pour se "remettre dans le chemin de l'étude".
Le mineur israélien qui communiquait avec sa famille via une cabine téléphonique située dans le centre semblait "content", selon sa sœur, signalant juste que le bâtiment faisait "vieux". Depuis l'arrestation et les placements de lundi, Mme Azoulay déplore n'avoir aucune nouvelle de son petit frère. "Où sont-ils ? On ne sait rien, c’est des mineurs, personne ne nous a appelés. Mon frère ne parle même pas français !", s'inquiète-t-elle.
Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, qui assure être en contact avec eux, a condamné jeudi les "conditions inadmissibles" dans lesquelles vivaient ces élèves.
Mardi 1er Février 2022 - Ehpad: les dirigeants d'Orpea se sont expliqués devant Brigitte Bourguignon :
Les dirigeants d'Orpea, dans la tourmente depuis la parution d'une enquête à charge contre les conditions d'accueil dans les Ehpad du groupe, étaient convoqués mardi par la ministre chargée de l'Autonomie des personnes âgées, qui attendait des explications face à des accusations d'une "gravité exceptionnelle" . Le directeur général pour la France, Jean-Christophe Romersi, et le nouveau PDG, Philippe Charrier, se sont félicités que le gouvernement ait décidé d'ouvrir deux enquêtes administratives et a rappelé son engagement à faire "toute la lumière" sur ces accusations.
"Nous sommes très heureux d'avoir ces inspections et ces contrôles", a déclaré mardi aux journalistes Philippe Charrier, après un entretien avec la ministre chargée de l'Autonomie des personnes âgées, Brigitte Bourguignon, qui l'avait convoqué pour lui faire part de sa "colère".
"Nous allons apporter toute la lumière sur ces événements en pleine transparence et indépendance (...). J'irai jusqu'au bout. Je reviendrai vers vous avec tout, je m'y engage", a martelé M. Charrier, qui a été reçu par la ministre en compagnie du directeur général France de l'entreprise, Jean-Christophe Romersi.
"Nous comprenons parfaitement l'émotion des résidents, des familles et des collaborateurs" à l'égard des accusations relayées dans le livre-enquête "Les fossoyeurs", de Victor Castanet, mais "ce que nous avons lu ne correspond absolument pas à la réalité de la vie dans nos établissements", a encore insisté le patron du groupe privé.
"D'ores et déjà nous savons que plusieurs accusations sont infondées, j'en ai la preuve formelle, documentaire", a dit M. Charrier. "Nous n'acceptons pas qu'une société comme la nôtre, qui essaye de faire le meilleur au quotidien pour les résidents et les collaborateurs, soit accusée de cette manière sans avoir été jugée au préalable", a poursuivi le patron du groupe.
Un peu plus tôt, Brigitte Bourguignon avait annoncé l'ouverture de deux enquêtes administratives, dont une de l'Inspection générale des finances, sur le groupe Orpea. "Il faut taper fort pour montrer qu'on ne fait pas n'importe quoi" dans les Ehpad, "une activité lucrative mais qui ne doit pas l'être au détriment de la bientraitance", a-t-elle souligné, une semaine après l'onde de choc provoquée par la sortie du livre-enquête "Les fossoyeurs".
Le journaliste indépendant Victor Castanet y décrit un système où les soins d'hygiène, la prise en charge médicale, voire les repas des résidents sont "rationnés" pour améliorer la rentabilité de l'entreprise. Et ce alors que les séjours sont facturés au prix fort. Le groupe privé, qui continue à rejeter en bloc ces accusations, a tenté d'allumer un premier contre-feu dimanche soir en limogeant son directeur général depuis plus de dix ans, Yves Le Masne. Ce départ "ne présage en rien que les accusations sont fondées", selon une source proche du groupe. L'entreprise souhaite "laver (son) honneur" et "améliorer le système s'il y a eu des dysfonctionnements", ajoute cette source. Sur le plan judiciaire, Orpea est par ailleurs sous la menace d'une "action collective conjointe" lancée par des familles de résidents en colère.
Mardi 1er Février 2022 - Certification de l'élection : Donald Trump s'en prend à nouveau à Mike Pence :
Dimanche, Donald Trump s'en est pris dans un communiqué à son ancien vice-président Mike Pence, lui reprochant à nouveau d'avoir certifié les résultats de l'élection présidentielle -et donc sa défaite : «Mike Pence avait l'opportunité de changer le résultat et ils veulent maintenant retirer ce droit», a-t-il fustigé dans un communiqué évoquant la volonté de certains sénateurs de faire inscrire dans la loi que le vice-président ne peut unilatéralement changer le résultat -une clarification pour éviter toute «ambiguïté», selon les mots de la sénatrice républicaine Susan Collins, et «empêcher que cela arrive à nouveau». «S'il n'avait "absolument aucun droit" de changer le résultat de l'Élection Présidentielle au Sénat, malgré la fraude et d'autres nombreuses irrégularités, pourquoi les Démocrates et Républicains RINO [l'acronyme de "Republicans In Name Only", ceux qui ne sont pas assez républicains à ses yeux], comme Susan Collins la Cinglée, essaient désespérément de changer la loi qui n'autoriserait pas le Vice-Président à changer les résultats d'une élection?», a-t-il demandé, alors que la Constitution l'interdit de fait.
La sortie du milliardaire a fait réagir. «Trump utilise les mots dont il sait qu'ils ont provoqué la violence du 6 janvier», a accusé Liz Cheney, élue républicaine du Wyoming, contre laquelle Donald Trump soutient un candidat dans une primaire pour l'investiture républicaine en réplique à ses critiques. Adam Kinzinger, autre élu républicain fortement critique de l'ancien président, a intimé les dirigeants du parti conservateur à «choisir un camp» entre Donald Trump et la Constitution, qualifiant le communiqué d'«aveu» et de «déclaration non-américaine» : «Il n'y a plus d'entre deux dans la défense de notre nation».
Si Donald Trump s'en prend encore à son ancien vice-président, ce n'est pas uniquement par rancoeur : la commission parlementaire chargée d'enquêter sur l'invasion du Capitole, qui pourrait déboucher sur des poursuites pénales à son encontre , a auditionné Marc Short et Keith Kellogg, ancien directeur de cabinet et conseiller en sécurité nationale de Mike Pence. Ce dernier avait été évacué en urgence du Capitole face à l'irruption des émeutiers, dont certains avaient clamé leur colère à son encontre : une potence avait été érigée devant le Capitole et les cris «Pendez Mike Pence» avaient été vociférés. «Je savais qu'il était bien protégé. Et j'avais entendu qu'il était en pleine forme», avait minimisé en décembre dernier Donald Trump, interrogé par ABC News sur les menaces à l'encontre de son vice-président. «Les gens étaient très en colère. Parce que... c'est du bon sens, d'être supposé protéger... si vous savez qu'une élection est frauduleuse... comment la faire voter au Congrès?», avait-il ajouté, répétant à nouveau ses accusations selon lesquelles seule une fraude électorale a pu causer sa défaite.
Mardi 1er Février 2022 - L'OMS juge «prématuré» de déclarer victoire face au Covid :
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti mardi qu'il était trop tôt pour que les pays crient victoire face au Covid-19 ou abandonnent leurs tentatives d'enrayer la transmission du virus. Il est prématuré pour tout pays de se rendre ou de déclarer victoire", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, en conférence de presse, inquiet face à une progression des décès dans la plupart des régions du monde.
Mardi 1er Février 2022 - Ukraine: la Russie rejette les menaces de sanctions américaines :
La Russie a affirmé mardi qu'elle n'allait pas "battre en retraite" face aux menaces de sanctions des Etats-Unis en lien avec les tensions en Ukraine, donnant le ton avant un entretien téléphonique important entre Moscou et Washington. "C'est Washington, pas Moscou, qui alimente les tensions. Nous n'allons pas battre en retraite et nous tenir au garde-à-vous en écoutant les menaces de sanctions américaines", a affirmé l'ambassade russe à Washington sur sa page Facebook.
L'ambassade russe réagissait à un tweet de la diplomatie américaine incriminant Moscou pour avoir "envahi" l'Ukraine en 2014 et annexé la péninsule de Crimée. Cet échange peu amène s'inscrit dans un contexte de vives tensions autour de l'Ukraine. La Russie est accusée par les Occidentaux d'avoir massé plusieurs dizaines de milliers de militaires à la frontière de son voisin en prévision d'une possible invasion.
La Russie dément toute velléité belliqueuse, mais conditionne toute désescalade à une liste d'exigences, nécessaires selon elle pour garantir sa sécurité, notamment l'assurance que l'Ukraine ne sera jamais membre de l'Otan. Mardi, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken doit s'entretenir avec son homologue russe Sergueï Lavrov des suites à donner à cette crise, alors que les discussions ont jusqu'ici illustré le fossé qui sépare les deux camps. L'Ukraine est déchirée depuis 2014 par un conflit dans l'est du pays entre les forces de Kiev et des séparatistes prorusses soutenus par Moscou.
Mardi 1er Février 2022 - Sondage de la présidentielle : Zemmour reprend sa marche en avant :
L'annonce de nouveaux soutiens à sa candidature a semble-t-il porté ses fruits. Rejoint par Guillaume Peltier (ex-LR) et Gilbert Collard (ex-RN), en attendant l'éventuelle déclaration de Marion Maréchal-Le Pen, Eric Zemmour gagne 0,5 point ce mardi pour atteindre 14% des intentions de vote pour le premier tour de la présidentielle de 2022 dans notre sondage Ifop-Fiducial. Le candidat d'extrême-droite n'avait pas atteint ce niveau depuis le 14 janvier dernier, avant ses déclarations très contestées sur la scolarisation et l'inclusion des enfants handicapés. Il n'a désormais plus que 2 points de retard sur la candidate des Républicains Valérie Pécresse , qui perd 0,5 point (16%), et 3,5 points sur la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen (17,5 =). Dans le détail de notre rapport, l'électorat de Marine Le Pen est moins sûr de son choix (la sureté du choix est passée de 83% à 73%) et 26% des électeurs de Marine le Pen en 2017 sondés par l'Ifop se dirigent vers Eric Zemmour.
Faire un legs, c’est permettre à des milliers de jeunes confrontés à des difficultés de croire de nouveau en l’avenir.
La primaire populaire à gauche qui a choisi Christiane Taubira comme candidate pour un éventuel grand rassemblement n'a pour l'instant produit aucun effet. Tous les candidats de gauche sont stables ce mardi, de Jean-Luc Mélenchon toujours crédité de 9,5% à Christiane Taubira et Fabien Roussel, tous deux à 3,5%. Il est intéressant de noter que les électeurs potentiels de Christiane Taubira et Yannick Jadot, les deux premiers de la primaire populaires, sont les moins sûrs de leur choix (42 et 41% respectivement).
Mardi 1er Février 2022 - En Birmanie, silence et applaudissements un an après le coup d'Etat :
Les rues de Birmanie sont restées vides mardi et des habitants, retranchés dans leur domicile, ont applaudi en signe de défi à la junte pour marquer le premier anniversaire du coup d’État qui a plongé le pays dans la violence.
Rangoun, la capitale économique, est restée déserte, de nombreux magasins gardant porte close. L'appel à la grève silencieuse, lancé par les opposants au régime, a été très suivi à travers toute la Birmanie, de l'État Shan (est) à l'État Kachin (nord) en passant par Mandalay (centre).
"Le silence est le cri le plus fort que nous pouvons lancer contre les soldats et leur sanglante répression", a écrit une opposante sur Twitter. Des photos de Birmans restés chez eux et saluant à trois doigts en signe de résistance ont afflué sur les réseaux sociaux. En fin d'après-midi, des applaudissements soutenus ont retenti dans plusieurs villes pour marquer la fin de la grève silencieuse, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les autorités ont averti que de telles actions pourraient être qualifiées de haute trahison, un crime passible de longues années de détention. A Rangoun, dix personnes ont été arrêtées, selon des médias locaux.
Des manifestations pro-militaires dans des régions non spécifiées du pays ont eu lieu, d'après des vidéos non datées fournies par les autorités. Des partisans du régime ont brandi le drapeau national et dénoncé les "Forces de défense du peuple", ces milices citoyennes qui mènent régulièrement des opérations de guérilla contre les militaires.
Un attentat à la bombe contre un rassemblement pro-junte à Tachilek (est) a fait plusieurs victimes, ont indiqué des médias locaux, sans donner de bilan exact. L'AFP n'était pas en mesure dans l'immédiat de vérifier ces informations. De son côté, le chef de la junte, Min Aung Hlaing, a promis d'organiser des élections "libres et équitables (...) dès que la situation serait pacifiée et stabilisée".
Depuis son coup d’État contre Aung San Suu Kyi, plus de 1500 civils ont été tués et près de 9000 sont détenus dans les geôles du régime, d'après un observatoire local qui dénonce des cas de viols, de torture et d'exécutions extrajudiciaires.