Mercredi 19 Janvier 2022 - Le point du corona virus le 18 janvier 2022 au soir :
Le nombre quotidien de nouveaux cas a dépassé 300.000 en moyenne sur les sept derniers jours . Le nombre quotidien de nouveaux cas de contaminations au Covid-19 a dépassé 300.000 en moyenne sur les sept derniers jours, selon les chiffres publiés mardi par Santé publique France. Le nombre quotidien de nouveaux cas de contaminations recensés s'élevait à 464.769 contre 102.144 la veille, selon les données publiées par Santé publique France. Cela porte la moyenne sur les sept derniers jours à 309.433 cas quotidiens contre 281.965 le mardi précédent. Ce calcul permet de lisser les écarts observés d'un jour à l'autre, souvent artificiellement créés par des problèmes de collecte de données.
Les services de soins critiques, qui accueillent les cas les plus graves, comptaient mardi 3.894 malades du Covid (dont 366 nouvelles admissions), contre 3.913 la veille et 3.969 le mardi précédent. Le nombre total de malades hospitalisés atteint 26.593, dont 3.503 ont été admis en 24h. Le mardi précédent, 23.371 personnes étaient hospitalisées. L'épidémie a causé la mort de 289 personnes en 24 heures, selon les données des autorités publiées mardi, portant le nombre total de décès en France depuis le début de la pandémie, il y a presque deux ans, à 127.690. Les infections ont connu une progression fulgurante sous la poussée du variant Omicron, extrêmement contagieux. Mais un espoir s'est confirmé ces dernières semaines: Omicron est moins dangereux que les précédentes incarnations du virus. Il provoque moins d'hospitalisations, à la fois car les populations sont mieux vaccinées et car il est en soi moins virulent.
Mercredi 19 Janvier 2022 - Sondage de la présidentielle: Macron et Le Pen se détachent :
Un second tour Macron-Le Pen est-il inéluctable ? Les deux duellistes de la présidentielle 2017 accentuent leur avance ce mercredi dans notre sondage. Avant l'élection présidentielle de 2022, chaque jour à 17 heures, du lundi au vendredi, découvrez les résultats de notre sondage quotidien Ifop-Fiducial pour Paris Match-LCI-Sud-Radio.
Un bis repetita ? En 2017, le second tour de l'élection présidentielle avait opposé Emmanuel Macron à Marine Le Pen pour une large victoire du premier cité avec plus de 66% des suffrages exprimés. A moins de quatre mois du premier tour de l'élection de 2022, l'hypothèse d'un match revanche est de plus en plus tangible dans le sondage #LaPrésidentielleEnTempsRéel Ifop-Fiducial pour Paris Match. Toujours en tête depuis le début de notre consultation quotidienne le 10 janvier dernier, le président sortant, toujours non officiellement candidat, possède encore une avance confortable sur ses poursuivants. Avec 25% des intentions de vote, il progresse même légèrement de 0,5 point.
En deuxième position, on retrouve la présidente du Rassemblement national qui confirme son embellie pour atteindre 18% (+1 point). Un résultat loin de son score du premier tour de 2017 (21,30%) mais qui lui permet de faire le trou avec Eric Zemmour stable à 11,5%. Marine Le Pen et Emmanuel Macron disposent de surcroit d'un électorat très sûr de son choix (83% de sûreté du vote pour Marine Le Pen, 78% pour Emmanuel Macron). En troisième position des intentions de vote au premier tour, la candidate LR Valérie Pécresse faiblit quelque peu (16%, -0,5 point) mais il est encore tôt pour tirer les conséquences de sa prise de parole contre les violences faites aux femmes face à Jean-Jacques Bourdin.
A gauche, les positions sont stabilisées à l'exception de celle de Christiane Taubira. Loin d'être propulsée dans notre sondage par son entrée en campagne, l'ancienne Radicale de gauche perd déjà du terrain (3,5%, -0,5 point). La Primaire citoyenne organisée fin janvier pourrait lui permettre de revenir sur la scène médiatique, reste à savoir si cela suffira pour être audible auprès des Français.
Mercredi 19 Janvier 2022 - Présidentielle: Philippe "clôt l'incident" avec Macron et réintègre la maison commune :
Edouard Philippe a assuré que "l'incident" de la fusion avortée entre son parti Horizons et Agir, source de tension avec Emmanuel Macron, était "clos", et a réactivé sa participation à la maison commune de la majorité, ont indiqué mercredi des sources au sein d'Horizons.
L'ancien Premier ministre, qui réunissait mardi soir le bureau politique de son parti, "a dit que l'incident est clos. Il n'y a plus de sujet avec Agir, la proposition de fusion n'existe plus", a déclaré le secrétaire général d'Horizons, le maire d'Angers Christophe Béchu.
M. Philippe a souligné qu'il s'agissait de ne pas "feuilletonner alors que les trois-quarts des adhérents d'Agir ont déjà rejoint Horizons: la jonction sur le terrain est faite", a ajouté M. Béchu.
Le rapprochement entre les deux composantes de l'aile droite de la majorité avait été empêché par Emmanuel Macron, créant des crispations dans le camp philippiste qui percevait cette manoeuvre comme purement vexatoire. Afin de signifier son désaccord, M. Philippe avait suspendu sa participation à Ensemble citoyens!, la structure chapeautant la majorité en vue des campagnes présidentielle et législatives.
Mardi soir, la réunion de la trentaine de cadres d'Horizons, dont une partie se trouvait au nouveau siège avenue d'Iéna, a marqué la fin de la protestation. "Si la maison commune commence à s'intéresser au fond et à l'entrée en campagne, on a évidemment vocation à y retrouver notre place", a expliqué M. Béchu. "Le lien est constant, il y a une véritable volonté de travailler ensemble sur les idées et le fond de la campagne. Donc dès que l'occasion se présentera on se retrouvera", a abondé le député Thomas Mesnier, porte-parole d'Horizons.
Le parti de M. Philippe, qui a recruté mercredi sa première salariée, est en cours de structuration: 124 comités municipaux ont été lancés le week-end dernier, et une centaine d'autres devraient l'être d'ici la fin du mois. Une "assemblée de maires" sera également installée prochainement, dont le président aura vocation à devenir N.2 du parti.
Mercredi 19 Janvier 2022 - Au Parlement européen, Macron propose «un nouvel ordre de sécurité» face à la Russie :
"Ce qu'il nous faut bâtir c'est un ordre européen fondé sur des principes et des règles auxquels nous nous sommes rangés et que nous avons actés non pas contre, ni sans, mais avec la Russie il y a maintenant 30 ans", a déclaré Emmanuel Macron au Parlement européen, à Strasbourg.
Le président français Emmanuel Macron a souhaité mercredi que l'Europe construise "un nouvel ordre de sécurité" avec l'Otan face à la Russie et plaidé pour "un dialogue franc et exigeant" avec Moscou. "Ces prochaines semaines doivent nous conduire à faire aboutir une proposition européenne bâtissant un nouvel ordre de sécurité et de stabilité. Nous devons le construire entre Européens, puis le partager avec nos alliés dans le cadre de l'Otan, puis ensuite le proposer à la négociation à la Russie", a déclaré Emmanuel Macron au Parlement européen à Strasbourg.
"La sécurité de notre continent nécessite un réarmement stratégique de notre Europe comme puissance de paix et d'équilibre, en particulier dans le dialogue avec la Russie", a poursuivi le chef de l'Etat, qui présentait aux eurodéputés les priorités de la France pour les six mois de sa présidence du Conseil de l'Union européenne. Le dialogue avec la Russie, "je le défends depuis plusieurs années, il n'est pas une option", a-t-il martelé, en pleine tensions entre la Russie et l'Occident.Moscou a déployé ces dernières semaines des dizaines de milliers de soldats à la frontière ukrainienne, laissant craindre une invasion. Tout en niant des intentions belliqueuses, le Kremlin martèle qu'une désescalade passe par des garanties pour sa sécurité, en particulier l'engagement à ne jamais élargir l'Otan, en particulier à l'Ukraine.
Parmi ces principes, il a cité "le rejet du recours à la force, à la menace, à la coercition; le choix libre pour les Etats de participer aux organisations, aux alliances, aux arrangements de sécurité de leur choix; l'inviolabilité des frontières; l'intégrité territoriale des Etats, le rejet des sphères d'influence".
"Nous continuerons avec l'Allemagne, dans le cadre du format Normandie (France, Allemagne, Russie, Ukraine) à rechercher une solution politique au conflit en Ukraine qui reste le fait générateur des tensions actuelles", a encore souligné le président français.
Mercredi 19 Janvier 2022 - En images, le Pérou souillé par une marée noire après le tsunami :
Quatre jours après la retentissante éruption du volcan sous-marin Hunga Tonga , dans le Pacifique, les dégâts causés par le tsunami sont toujours visibles. Au Pérou, où deux femmes s'étaient noyées samedi dans de fortes vagues, les autorités ont fermé lundi trois plages touchées par une marée noire causée par les hautes vagues dans la province de Callao, non loin de Lima.
Selon l’Institut national de défense civile du Pérou, la catastrophe environnementale aurait été causée par le tsunami. Un navire pétrolier était en train de décharger des hydrocarbures à la raffinerie de Pampilla lorsque de fortes vagues l’ont soudainement remué, ce qui aurait provoqué le déversement. Des nappes de pétrole s’étalent désormais sur plus de trois kilomètres le long des côtes. La faune a déjà été contaminée par la catastrophe : des oiseaux morts ont été retrouvés sur les plages, piégés dans du pétrole.
Le gouvernement n’a pas précisé combien de gallons avaient été déversés mais une enquête a été ouverte sur Repsol, propriétaire de la raffinerie. Il a demandé au groupe pétrolier d’identifier «les points critiques» du déversement et de «ramasser dans les 10 jours» le pétrole qui gît sur ses côtes. «C'est inquiétant car c'est très difficile d'y remédier», a déclaré le ministre de l'Environnement du Pérou, Ruben Ramirez, lors d'une conférence de presse. Les amendes pourraient atteindre jusqu'à 33 millions de dollars si la responsabilité des dommages environnementaux était prouvée, a-t-il précisé.
La raffinerie de Pampilla, qui avait annoncé dimanche qu'elle avait observé «un déversement limité», a déclaré mardi dans un communiqué qu'elle avait déployé des barrières couvrant les zones touchées et que le pétrole était maintenant collecté conformément au protocole. «Des travaux sont en cours pour remettre la zone côtière dans son état d'origine. Plus de 200 personnes réparties en équipes et dotées d'équipements spécialisés effectuent des travaux d'assainissement sur les plages de Cavero, Bahía Blanca et Santa Rosa», a-t-elle ajouté.
Mercredi 19 Janvier 2022 - Angela Merkel décline une offre d'emploi à l'ONU :
L'ancienne chancelière allemande Angela Merkel , qui a quitté ses fonctions début décembre, a décliné une offre d'emploi du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, a indiqué mercredi son bureau. Angela Merkel "a téléphoné à ce sujet la semaine dernière au secrétaire général de l'ONU, l'a remercié et lui a fait savoir qu'elle n'accepterait pas l'offre", a souligné son bureau interrogé par l'AFP, confirmant des informations de presse.
Ses services n'ont pas précisé quelle était la nature exacte de la proposition des Nations unies.
Mais selon des sources au sein de l'organisation, il s'agissait de prendre la tête d’un conseil composé de différentes personnalités, pour traiter de "l’agenda commun" à l’ONU proposé fin 2021 par Antonio Guterres, "conçu pour renforcer et accélérer les accords multilatéraux". Ce poste essentiellement honorifique n'aurait pas été basé à New York.
Angela Merkel, qui avait annoncé de longue date son retrait à l'issue des élections législatives allemandes de septembre 2021, a répété à plusieurs reprises qu'elle ne souhaitait prendre aucune nouvelle fonction après son départ de la chancellerie. Depuis qu'elle a définitivement quitté la scène politique le 8 décembre, Angela Merkel, 67 ans, se consacre notamment à la rédaction de ses mémoires politiques avec son ancienne conseillère et proche collaboratrice, Beate Baumann.
Ce projet d'écriture qui vise à expliquer les principales décisions politiques prises par Mme Merkel durant ses 16 années de pouvoir est censé durer deux ou trois ans, selon la conseillère.
Mercredi 19 Janvier 2022 - Télétravail: le gouvernement veut prolonger la règle des 3 jours minimum pour deux semaines :
La ministre du Travail Elisabeth Borne a annoncé mercredi aux partenaires sociaux que le gouvernement envisageait de prolonger "pour encore deux semaines" la règle prévoyant trois jours minimum de télétravail par semaine face au Covid-19, a-t-on appris auprès du ministère.
La ministre a indiqué aux organisations patronales et syndicales que "la situation sanitaire, même si elle semble s'acheminer vers un plateau, ne paraît pas à date permettre une levée ou un relâchement immédiat des mesures en matière de télétravail", a-t-on ajouté de même source. Ces mesures doivent encore être confirmées jeudi, à l'issue d'un conseil de défense sanitaire.
Depuis le 3 janvier, le protocole sanitaire en entreprise prévoit que les employeurs fixent "un nombre minimal de trois jours de télétravail par semaine, pour les postes qui le permettent". Cette règle avait initialement été mise en place pour trois semaines.
Lors de la réunion avec les partenaires sociaux, la ministre a dit espérer qu'il s'agirait d'un "dernier coup de collier" et que les indicateurs sanitaires permettraient ensuite de "rebasculer sur une recommandation (et non plus une obligation), avec une cible de deux à trois jours de télétravail par semaine", a encore indiqué le ministère.
Avant les mesures renforcées début janvier, le protocole prévoyait déjà une simple "cible" de deux à trois jours par semaine. Aménagé à plusieurs reprises, ce document de référence avait notamment imposé pendant plusieurs mois le télétravail comme une règle à compter d'octobre 2020. Pendant plusieurs mois, il avait été "porté à 100% pour les salariés qui peuvent effectuer l'ensemble de leurs tâches à distance".
Malgré les consignes gouvernementales renforcées, le télétravail n'a pas progressé de façon notable début janvier, selon un sondage Harris interactive pour le ministère du Travail publié la semaine dernière.
Au cours de la semaine du 3 au 9 janvier, parmi les actifs pouvant télétravailler facilement, 60% avaient ainsi télétravaillé au moins partiellement (58% mi-décembre), les chiffres progressant davantage en Île-de-France (passant de 62% à 69%).
Le gouvernement a depuis prévu des sanctions pour les entreprises qui ne jouent pas le jeu, avec le projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal adopté dimanche par le Parlement. Le texte prévoit la possibilité d'amendes administratives pour les entreprises ne respectant pas les consignes sanitaires, notamment en matière de télétravail. Ces amendes pourront aller jusqu'à 500 euros par salarié, dans la limite de 50.000 euros.
Mercredi 19 Janvier 2022 - Présidentielle 2022: Arnaud Montebourg retire sa candidature :
C'est sur ses terres, à Bibracte (en Saône-et-Loire) qu'Arnaud Montebourg a annoncé le retrait de sa candidature pour l'élection présidentielle 2022 . «Je n'ai pas réussi à unir dans un programme commun ma candidature à d'autres candidatures et ce malgré mes efforts et l'engagement de mon équipe», explique-t-il dans la vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux. «Aucun (des autres candidats de sa famille politique) n'est décidé à surmonter nos désaccords». «Le moment est donc venu pour moi en homme libre, absolument libre (...) de vous dire que j'ai pris la décision de me retirer de la course présidentielle», a-t-il ensuite déclaré, ne voulant pas ajouter «du désordre à la confusion d'un trop grand nombre de candidatures.» Il a aussi annoncé ne soutenir aucun autre candidat.
Ancien ministre de l'Économie, Arnaud Montebourg n'était crédité que de 0,5% des intentions de vote dans notre dernier sondage de la présidentielle en temps réel .
Mercredi 19 Janvier 2022 - Pour Marine Le Pen, la vaccination des enfants «est une forme de maltraitance» :
La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen était invitée ce mercredi matin sur France Inter. Elle a notamment évoqué la situation sanitaire en France, critiquant la mesure du pass vaccinal.
En deuxième position avec 17% des intentions de vote au premier tour de notre sondage de la présidentielle en temps réel Ifop-Fiducial , Marine Le Pen était l'invitée de France Inter ce mercredi matin. En campagne, elle a fustigé la gestion de la crise sanitaire du gouvernement de Jean Castex. «Je pense que le gouvernement n'a cessé de mentir depuis des mois», estime celle qui se dit «opposée à l'obligation vaccinale et au pass sanitaire». La présidente du Rassemblement national se dit aussi hostile à la vaccination des enfants parce que le bénéfice/risque est nul pour les enfants. Ils n'ont quasiment aucune chance d'être victimes d'une forme grave, c'est à mon avis une forme de maltraitance.»
Et quand les journalistes lui rappellent les chiffres avancées par le Conseil d'analyse économique - jusqu'à 4000 morts évités par l'augmentation du taux de vaccination liée au pass sanitaire -, elle remet en cause la «légitimité de l'instance et de ses conclusions». «Je la trouve indigne, c'est scandaleux». «Il n'y a qu'un malheur, c'est que le Conseil d'Etat avait dit que le pass sanitaire ne devait pas servir à obliger les Français à se vacciner, il devait empêcher la circulation du virus. Donc, en fait, on a menti au Conseil d'Etat et on admet très tranquillement qu'on a violé la décision du Conseil d'Etat. Je trouve cela scandaleux». «Le pass ne sert à rien, s'il servait à quelque chose nous n'aurions pas 400 000 cas par jour alors que nous avons 90% de gens vaccinés».
Mercredi 19 Janvier 2022 - Fêtes en plein covid : explications attendues et difficiles pour Boris Johnson face aux députés :
Le Premier ministre britannique Boris Johnson se prépare à des explications difficiles mercredi face aux députés, encore fragilisé par la rébellion de jeunes élus de sa majorité exaspérés par le scandale des fêtes à Downing Street . Malgré une série d'annonces politiques aux accents populistes visant à reconquérir sa base et l'annonce attendue dans la journée de l'assouplissement de restrictions anti-Covid, le dirigeant conservateur se trouve en position de plus en plus précaire. La presse britannique rapporte qu'une vingtaine de jeunes députés conservateurs se sont réunis mardi pour discuter d'un vote de défiance envers Boris Johnson.
Ces Tories, issus des circonscriptions raflées au Parti travailliste lors des législatives de 2019, pensent avoir réunis assez de voix pour le renverser dans ce que la presse surnomme déjà le "complot du pork pie", cette tourte au porc qui est une spécialité de la circonscription de l'une de ces élus. "L'ambiance tourne au vinaigre" selon le Guardian. "Les députés rebelles conspirent pour évincer Boris Johnson" titre le Telegraph, journal habituellement favorable au gouvernement. Pris dans un tourbillon de révélations sur des fêtes organisées à Downing Street alors que le Royaume-Uni vivait sous de strictes contraintes sanitaires, Boris Johnson, 57 ans, traverse actuellement sa pire crise depuis son éclatante accession au pouvoir à l'été 2019.
Ses excuses au Parlement -où il a reconnu sa présence à l'une de ces fêtes en mai 2020 tout en affirmant avoir pensé qu'il s'agissait d'une réunion de travail- n'ont pas calmé le jeu. Il se prépare à un moment difficile lors de la séance hebdomadaire de questions à la Chambre des communes à 12H00 GMT.
Pour l'évincer de la tête du parti conservateur - et par là de Downing street-, il faudrait qu'au moins 54 Tories envoient un courrier au "comité 1922" réclamant un vote de défiance. Pour le moment, sept députés ont reconnu avoir fait cette démarche, mais une trentaine l'aurait fait selon la presse qui se demande si la barre sera atteinte avec la révolte des jeunes élus. "Je pense qu'on l'a fait, mais c'est difficile à dire", a confié à la BBC un participant. Un autre affirme au Telegraph que "l'heure est venue" pour le Premier ministre. Selon le Financial Times cependant, l'indécision règne encore et certains veulent encore attendre les conclusions de l''enquête menée sur ces événements festifs par la haute fonctionnaire Sue Gray.
Cette dernière doit notamment interroger l'ex-conseiller de Boris Johnson, Dominic Cummings, devenu son ennemi juré, qui l'a accusé de mensonge. Sur Sky News, le secrétaire d’État aux Armées James Heappey a relativisé la rébellion des jeunes élus, "pas surprenante": "J'ai de la sympathie pour ces collègues, ce n'est pas facile" vis-à-vis de leurs électeurs, "beaucoup sont sous pression parce que le public britannique est absolument furieux". Outre les fêtes pendant le confinement, le Premier ministre est éclaboussé par plusieurs scandales de favoritisme et fait face à une crise du pouvoir d'achat, l'inflation atteignant son plus haut niveau en 30 ans au Royaume-Uni en décembre.
Disant comprendre la colère du public, Boris Johnson a réitéré mardi ses excuses pour ses "mauvais jugements", lors d'une interview où il est apparu particulièrement abattu. Mais interrogé à plusieurs reprises sur une possible démission, il a systématiquement éludé, renvoyant aux conclusions attendues prochainement de l'enquête interne. Selon les médias britanniques, Boris Johnson prévoit une série de mesures aux accents populistes surnommées "Opération os à ronger" pour sauver son poste. Son gouvernement a ainsi dit vouloir recourir à l'armée pour bloquer les arrivées de migrants par la Manche et envisager de supprimer la redevance finançant la BBC, deux sujets sensibles pour sa base.
Il doit s'exprimer mercredi devant le Parlement sur la situation sanitaire et une restriction des restrictions anti-Covid, impopulaires dans sa majorité, est attendue alors que les contaminations reculent après une violente vague en décembre.
Mercredi 19 Janvier 2022 - Colombie : l'ex-otage des Farcs Ingrid Betancourt veut se présenter à la présidentielle :
Otage pendant six ans de la guérilla des FARC, la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt a annoncé qu'elle voulait prendre part à l'élection présidentielle prévue au printemps 2022 en Colombie.
Vingt ans après son enlèvement, la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt , otage pendant six ans de la guérilla des FARC, a annoncé mardi son intention de prendre part à l'élection présidentielle prévue au printemps 2022 en Colombie. "Je vais travailler sans relâche à partir de maintenant, du lever au coucher du soleil, pour être votre présidente", a déclaré Mme Betancourt au cours d'une conférence de presse.
A la tête du petit parti écologiste Vert Oxygène, l'ex-otage, 59 ans, participera à une primaire organisée pour départager les candidats d'une coalition centriste, la Coalition de l'espérance.
En cas de victoire, Mme Betancourt représentera donc le centre à la présidentielle du 29 mai, un courant qui se veut une alternative au face-à-face, structurant en Colombie, entre la droite au pouvoir et la gauche, représentée par l'ex-maire de Bogota et ancien guérillero Gustavo Petro, aujourd'hui le favori dans les sondages.
"Pendant des décennies, nous n'avons eu que de mauvaises options : extrême droite, extrême gauche. Le temps est venu d'avoir une option de centre", a souligné la candidate, qui s'est fixée comme objectifs la lutte contre l'insécurité et la pollution. "Je crois en un monde avec une vision de femme", a-t-elle ajouté.
Aujourd'hui, je suis ici pour terminer ce que j'ai commencé avec beaucoup d'entre vous en 2002. Avec la conviction que la Colombie est désormais prête à changer de cap", a-t-elle déclaré, faisant allusion à ses six années de détention dans la jungle.
Mme Betancourt avait été kidnappée par la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) pendant qu'elle faisait campagne pour la présidence. Elle a été secourue lors d'une opération militaire et vit depuis à l'étranger, séjournant régulièrement en Colombie où elle prend souvent part au débat public.
La Franco-Colombienne s'est également exprimée mardi sur les 36 millions de dollars de réparation financière ordonnée début janvier par la justice américaine contre les défuntes FARC, pour leur responsabilité dans son enlèvement.
"Nous avons parfois pris l'habitude de penser que demander justice est abusif (...). Je suis venue aujourd'hui pour demander que chaque fils, chaque fille, chaque père, chaque mère soit indemnisé, indemnisé et indemnisé", a martelé la candidate.
Un tribunal fédéral de Pennsylvanie (nord-est des Etats-Unis) a jugé le 4 janvier que le fils de l'ex-otage - né en 1988 de sa première union avec le Français Fabrice Delloye - "a droit à une indemnisation de 12 millions de dollars avant qu'elle ne soit triplée avec les frais et coûts d'avocats", soit plus de 36 millions de dollars , selon ses avocats.
Lawrence Betancourt, aussi appelé Lorenzo, qui possède la nationalité américaine, avait déposé plainte aux Etats-Unis, au civil en juin 2018, contre 14 anciens responsables des FARC, dont la plupart sont présumés morts aujourd'hui ou toujours en armes dans la jungle.
En 2010, Mme Betancourt avait demandé une compensation à l'État colombien pour ne pas avoir garanti sa sécurité, mais elle avait renoncé face aux critiques. "On m'a accusée d'avoir été ingrate, opportuniste, cupide (...). Mais le système de corruption qui règne dans notre pays ne reconnaît que les droits des bandits", a-t-elle fustigé, disant attendre, comme les autres victimes, "vérité, justice et réparation" des enquêtes menées par le Tribunal de paix, mis en place par l'accord de 2016 qui a mis fin à un conflit de plus d'un demi-siècle avec la guérilla marxiste.
Selon cet accord, ceux qui avouent leurs crimes et réparent les dommages causés aux victimes de guerre pourront éviter la prison. A défaut, ils risquent des peines allant jusqu'à 20 ans de réclusion.
Mercredi 19 Janvier 2022 - Airbus va embaucher au moins 6.000 personnes dans le monde :
Le redécollage après le plongeon: Airbus va embaucher au moins 6.000 personnes dans le monde en 2022 pour répondre à l'important besoin d'avions neufs après la pandémie de Covid-19 et préparer les technologies de l'avion vert. Si le trafic aérien mondial mettra encore de longs mois avant de retrouver son niveau de 2019, Airbus n'a pas attendu pour entamer une forte remontée en cadence de sa production: les compagnies aériennes vont devoir renouveler leurs flottes par des avions consommant moins de carburant, donc émettant moins de CO2, et les accroître pour faire face à la forte croissance attendue du trafic aérien à terme.
Pour accompagner cette remontée en cadence, mais aussi répondre aux besoins en avions militaires, hélicoptères et satellites, "la société annonce son intention de commencer l'année 2022 avec un plan de recrutement d'environ 6.000 personnes dans le monde entier, dans l'ensemble du groupe", affirme Airbus dans un communiqué, sans préciser à ce stade le nombre de recrutements par pays. Ces embauches prennent en compte le remplacement des départs naturels prévus mais ces derniers sont limités car il y a "déjà eu beaucoup de départs dans le cadre de nos plans d'adaptation au cours des 18 derniers mois", a expliqué le directeur des ressources humaines du groupe, Thierry Baril, à des journalistes. D'ici l'été, "nous verrons si ce plan est suffisant pour l'année 2022 ou s'il faut aller plus loin" et embaucher davantage, "on y va étape par étape", a-t-il ajouté.
En France, les syndicats se sont réjouis de cette annonce, une "très bonne nouvelle", selon Françoise Vallin, coordinatrice du syndicat CFE-CGC. "On a très bien géré cette crise sanitaire, on était dans une situation où Airbus pouvait mourir, on a sauvé la boutique et on sort plus fort de la crise", s'est de son côté félicité Dominique Delbouis, coordinateur Force ouvrière, premier syndicat du groupe.
Dès le début de la pandémie, l'avionneur avait réduit ses cadences de production et annoncé 15.000 suppressions de postes, dont 5.000 en France et 5.100 en Allemagne, principaux pays d'implantation de l'avionneur. Le chiffre avait finalement été revu à la baisse à la faveur notamment des aides publiques comme les dispositifs de chômage partiel mis en place par les Etats. Au final, le nombre de salariés du groupe est passé de 135.000 fin 2019 à 126.000 au 30 septembre 2021, dernier chiffre disponible.