Lundi 10 Janvier 2022 - Le point du corona virus le 9 janvier 2022 au soir :
Le nombre de contaminations au Covid-19 se maintient à un niveau très élevé dimanche, près de 300.000, et les hôpitaux comptent près de 22.000 patients malades du Covid, selon les chiffres des autorités sanitaires.
Pour la journée de dimanche, 296.097 nouveaux cas ont été enregistrés. C'est 2,5% de moins que la veille (303.669), mais ces décalages quotidiens sont peu significatifs car ils peuvent être dus à des rattrapages statistiques.
Pour glisser ces écarts, on calcule le nombre de nouveaux cas quotidiens observés en moyenne sur les sept derniers jours. Cet indicateur, qui atteignait dimanche 313.252 nouveaux cas quotidiens, a connu une progression fulgurante depuis deux semaines, en raison du variant Omicron, extrêmement contagieux: il a passé la barre des 100.000 le 29 décembre, puis des 200.000 le 6 janvier.
A l'hôpital, le nombre de malades du Covid continue d'augmenter, avec 21.982 patients (contre 21.721 la veille), dont 842 nouveaux patients. Il y a sept jours, les hôpitaux en France comptaient 16.365 malades, dont 506 admissions. 3.847 de ces patients sont en services de soins critiques, réservés aux cas les plus graves, contre 3.299 il y a une semaine.
Côté vaccination, plus de 53 millions de personnes ont reçu au moins une injection (soit 79% de la population totale) et plus de 52 millions ont un schéma vaccinal complet (soit 77,2% de la population totale). Dans la journée de dimanche, 22.421 personnes ont encore reçu leur première dose.
Parallèlement, près de 27 millions de personnes ont reçu une dose de rappel, dont près de 178.000 dimanche. Depuis le début de l'épidémie, en mars 2020, 125.438 personnes ont été emportées par le Covid en France.
Lundi 10 Janvier 2022 - Covid-19: Les séjours à l'hôpital sont plus courts avec Omicron, explique Véran :
Les patients atteints de Covid 19 restent moins longtemps à l'hôpital et sont moins envoyés en réanimation quand ils sont infectés au variant Omicron, devenu largement majoritaire en France ces dernières semaines, a rapporté lundi le ministre de la Santé, Olivier Véran .
Apparu fin 2021, Omicron a provoqué une explosion des cas de Covid en France, comme dans de nombreux autres pays, à cause d'une contagiosité bien plus élevée que les précédentes incarnations du virus. Mais il se montre aussi clairement moins dangereux, même s'il est encore difficile de déterminer dans quelle mesure cette moindre sévérité compensera l'explosion des cas. Omicron provoque tout de même "des syndromes grippaux assez forts" et entraîne, comme les précédentes versions du virus, "une augmentation conséquente des hospitalisations", a prévenu M. Véran.
Mais "nous savons avec suffisamment de recul désormais (que les séjours sont) plus courts qu'avec les variants précédents", a-t-il noté, remarquant qu'Omicron paraît plutôt affecter les parties hautes des voies respiratoires (et touche donc moins les poumons que d'autres variants). Les patients hospitalisés "vont avoir des besoins en oxygène de trois quatre jours et (...) ensuite vont pouvoir sortir", a détaillé le ministre. La durée des hospitalisations Covid est un enjeu crucial pour mesurer à quel point le système de santé risque d'être saturé alors que la vague d'Omicron ne donne pour l'heure pas de signe d'accalmie en France.
Sur ce plan, Olivier Véran s'est abstenu de s'avancer sur la date d'un pic éventuel mais a remarqué que des signes encourageants venaient du Royaume-Uni, où Omicron s'est répandu avant la France. "Dans la région londonienne, là où il a frappé en premier, il baisse", a noté M. Véran citant aussi l'Afrique du Sud, l'un des premiers pays où Omicron a été repéré, où la vague liée au variant semble désormais passée.
Lundi 10 Janvier 2022 - Protocole sanitaire à l'école : Trois autotests suffiront pour les cas contact, indique Jean Castex :
Jean Castex a assoupli lundi soir le protocole sanitaire applicable à l'école depuis début janvier dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Ainsi, pour les cas contacts, trois autotests suffiront désormais.
Troisième modification du protocole sanitaire applicables dans les écoles depuis la rentrée de janvier. Invité sur le plateau de France 2, lundi soir, le Premier ministre Jean Castex , a dévoilé quelques «simplifications». Face aux files d'attente sans fin dans les pharmacies pour se faire tester, le chef du gouvernement a précisé que désormais, pour les cas contacts, trois autotests suffiront. Auparavant, si un cas positif était détecté dans leur classe, les élèves devaient se faire tester à trois reprises en quatre jours, dont un test PCR ou antigénique dans une pharmacie.
De même, une seule attestation indiquant que l'autotest a été réalisé, sera demandée aux parents. Enfin, quand un cas de coronavirus est décelé dans une classe, les parents ne devront plus venir immédiatement chercher leurs enfants cas contact mais cela pourra attendre la fin de la journée d'école.
Le Premier ministre a précisé que les autotests - dont 11 millions vont être livrés dans les pharmacies, selon ses annonces - sont gratuits et le resteron «Nous avons laissé nos écoles ouvertes le plus depuis le début de la crise», s'est-il félicité. «Notre objectif est de laisser au maximum les écoles ouvertes parce que nous savons tous que c'estl'intérêt des enfants». Il a indiqué que ce lundi 10 453 classes ont été fermées.
Lundi 10 Janvier 2022 - Brigitte Macron lance la campagne des Pièces jaunes avec Didier Deschamps, des animateurs et Nemo :
Brigitte Macron, présidente de la Fondation des Hôpitaux, et Didier Deschamps, parrain de l'évènement, ont lancé l'opération Pièces jaunes avec une vidéo humoristique à laquelle ont participé Camille Combal, Denis Brogniart et Nemo, le chien de la Première dame et du chef de l'Etat.
Pour lancer la campagne 2022 des Pièces Jaunes , Brigitte Macron , le parrain Didier Deschamps et l’animateur Camille Combal, ont rempilé, jouant à nouveau la carte de l’humour. Deux invités supplémentaires cette année : Denis Brogniart et Nemo , le chien du couple présidentiel.
Le petit clip a été dévoilé ce week-end, la campagne de collecte débute mercredi 12 janvier jusqu’au samedi 5 février. L’année dernière, en pleine crise sanitaire, la campagne était digitalisée. Cette année, les tirelires Pièces Jaunes sont de retour. Petite nouveauté, expliquée par la Première dame : «Chacun fabrique sa propre tirelire (…) Tout peut être matière à tirelire, une boite à gâteaux, un pot de confiture...» L’essentiel est de les «ramener au bureau de Poste avant la fin de l’Opération, le samedi 5 février», poursuit le double champion du monde de football.
Camille Combal est venu avec une tirelire cochon en papier mâché, par lui-même. Mais c’est Denis Brogniart, jouant les bons élèves qui a tapé dans l’œil de Brigitte Macron et Didier Deschamps, proposant l’urne de «Koh Lanta» en tirelire. En fin de clip, le présentateur de «Qui veut gagner des millions», qui n'a pas retenu l'attention de la présidente de la Fondation des Hôpitaux, tente de convaincre son chien, Nemo, de la beauté et l'utilité de son oeuvre.
Depuis 1989, l’Opération Pièces Jaunes aide à financer des projets dans les hôpitaux publics pédiatriques français. Près de 9 300 réalisations permettant d’améliorer l’hospitalisation des enfants et des adolescents ont déjà été financés pour un montant de plus de 104 millions d’euros. Outre les tirelires, les dons par SMS ou sur le site des Pièces Jaunes sont toujours possibles.
Lundi 10 Janvier 2022 - Le «peuple a raison d'en vouloir» aux journalistes, affirme Zemmour lors de ses vœux à la presse :
Le "peuple a raison d'en vouloir" aux journalistes, a affirmé le candidat d'extrême droite Eric Zemmour lundi lors de ses voeux à la presse, dans une charge contre la "tendance moutonnière" des médias et leur "culture woke". "Vous êtes les hommes et les femmes les plus mal aimés de France. Qui ne vous aime pas ? Le peuple, mes bons amis. C'est que le peuple a de la mémoire, de la jugeote et de la lucidité", a estimé l'ancien polémiste de CNews et du Figaro, devant quelques dizaines de journalistes réunis dans son QG parisien.
Tout en soulignant sa "passion" pour son "ancien métier", le candidat (Reconquête!) à la présidentielle a fustigé la "pression exercée sur vous, depuis l'école de journalisme, avec une idéologie prête à tout pour imposer ses dogmes", ainsi qu'une "tendance moutonnière à se copier".
"Avec "Illusions perdues", Balzac a écrit la critique la plus acerbe de votre métier, elle n'a pas pris une ride. Au temps de Balzac, on était libéral, patriote, socialiste. Aujourd'hui on est antiraciste, féministe, écologiste, la culture +woke+ a pris la place du marxisme qui avait pris la place du socialiste qui avait pris la place du libéralisme", a affirmé Eric Zemmour.
Le "woke" est un terme qui désigne la prise de conscience des injustices, notamment liées à la couleur de peau ou au genre. "Vous méritez mieux que cet esclavage intellectuel (...) Elu président je vous libérerai, vous découvrirez la joie de ne plus vous soumettre. Le service public ne crachera plus sur le contribuable tous les jours au petit déjeuner", a-t-il poursuivi. "2022 sera l'année de la renaissance du journalisme français, le vrai, le grand, celui qui est mort étouffé sous la chape de plomb du politiquement correct", a encore lancé Eric Zemmour.
Le candidat d'extrême droite avait déjà fait huer les médias Libération et Mediapart il y a une semaine lors de ses voeux à ses militants, reprochant aux "journaux de gauche" de partir "en chasse" contre lui. Il avait aussi fait siffler les médias le 5 décembre lors de son meeting de Villepinte, marqué par des incidents avec une brève mise à l'abri d'une équipe de Quotidien (TMC/TF1), huée par des partisans du candidat et des journalistes de Mediapart rapportant avoir reçu des coups.
Lundi 10 Janvier 2022 - Présidentielle en temps réel (1) : Macron en pole position :
Le président sortant Emmanuel Macron est en tête du premier tour de notre première consultation réalisée à trois mois du premier tour avec 27% des intentions de vote. Avant l'élection présidentielle de 2022, chaque jour à 17 heures, du lundi au vendredi, découvrez les résultats de notre sondage quotidien Ifop-Fiducial pour Paris Match, LCI et Sud Radio sur les intentions de vote.
Tranquille comme un président sortant. A quatre-vingt-dix jours du premier tour de l’élection présidentielle , Emmanuel Macron domine de la tête et des épaules cette première mesure de #LaPrésidentielleEnTempsRéel , ce sondage quotidien réalisé par l’institut Ifop-Fiducial pour Paris Match, LCI et Sud-Radio. Avec 27% d’intentions de vote, il confirme son statut de favori alors même qu’aucun sortant, en dehors des périodes de cohabitation, n’a été réélu. Il prend la tête de la course à la présidentielle à un niveau très élevé. Dans la même situation, Nicolas Sarkozy pointait à la même époque à 23,5% et il était devancé par François Hollande qui recueillait …27% dans cette même enquête quotidienne, qui ne prend pas en compte une candidature très hypothétique encore de Christiane Taubira.
Derrière le président sortant, la deuxième place est très disputée avec tout de même un avantage à Marine Le Pen, la finaliste de la présidentielle 2017. La candidate du Rassemblement national recueille 17,5%, en hausse par rapport à une enquête Ifop publiée dans «Le Figaro» la semaine passée. La députée du Pas-de-Calais devance Valérie Pécresse en baisse à 15,5%. L’effet désignation, qui lui avait permis de bien lancer sa campagne en décembre, s’estompe. Ciblée par les macronistes, la candidate des Républicains réplique et semble perdre le fil de ce qui lui avait permis de faire la désignation pendant le congrès LR c’est-à-dire se concentrer sur ses propositions plutôt que de pilonner jour après jour Emmanuel Macron. Derrière Eric Zemmour continue de décrocher imperceptiblement. Il recule à 12,5% tout en restant dans le sillage de ses rivales Marine Le Pen et Valérie Pécresse. Plus loin, la gauche continue de faire de la figuration. Jean-Luc Mélenchon est en tête de ce second peloton avec 9,5%. Le total des candidats de gauche atteint 23,5% des intentions de vote, historiquement le plus bas depuis des décennies. Testée pour la première fois, la candidate du Parti animaliste Hélène Thouy obtient 0,5% des intentions de vote, soit autant que l'ancien ministre de François Hollande Arnaud Montebourg.
L'une des grandes interrogations de cette élection présidentielle reste le taux de participation, surtout en cette période de crise sanitaire longue durée. Seulement 65% des Français se disent déterminés à voter le 10 avril, ce qui serait un record historiquement bas de participation.
Lundi 10 Janvier 2022 - Près des falaises de Whitburn, un gouffre de 12 mètres inquiète :
Ce n’était qu’autrefois un petit trou dans le sol. Il menace désormais tout un pan de falaise. Depuis 2003, un gouffre ne cesse de s’élargir près des falaises de Whitburn, au nord de Sunderland (Royaume-Uni). Le phénomène, aussi imprévisible qu'impressionnant, est appelé «sinkhole» chez nos voisins anglo-saxons et «doline» en France. Il est provoqué par un affaissement de la terre dans des zones où les pluies dissolvent le calcaire des sous-sols. Le terrain ainsi fragilisé s'effondre, lorsqu'il ne peut plus supporter le poids de ce qui se trouve à sa surface.
Selon la presse britannique, la doline est aujourd’hui si profonde et si large (12 mètres) qu’elle a récemment laissé apparaître un morceau de plage. L’eau de mer s’est frayé un chemin à travers une fissure. C’est désormais tout un pan de falaise qui menace de s’effondrer. «Ce gouffre profond près de Souter Point a commencé comme un petit trou il y a quelques années. Il est en train de devenir une énorme bête. Cela ajoute encore plus de drame à la côte accidentée», a déclaré une résidente.
Le National Trust a été contraint de boucler la zone autour du gouffre. Des panneaux d'avertissement ont ainsi été plantés tout autour de la doline. «Nous exhortons les gens à prendre un moment pour regarder ces panneaux et à s'en tenir aux principaux chemins pour assurer leur sécurité, celle de leurs enfants et de leurs chiens», a réagi le porte-parole de l'association, qui entretient les lieux.
Lundi 10 Janvier 2022 - Enquête sur l'invasion du Capitole : l'étau se resserre autour de Donald Trump :
Il devait donner une conférence de presse, un an jour pour jour après l'invasion du Capitole. Mais Donald Trump a renoncé, à deux jours de l'événement, rejetant la faute sur la commission parlementaire qui enquête sur les origines de cet événement historique : «Au vu de la malhonnêteté et du parti pris de la Commission de Démocrates, des deux Républicains ratés et des Médias Fake News, j’annule la Conférence de Presse du 6 janvier à Mar-a-Lago jeudi, et à la place je parlerai de ces sujets importants pendant mon meeting du samedi 15 janvier dans l’Arizona : il y aura foule !», a-t-il écrit, donnant rendez-vous à ses partisans dans cet État du Sud où Joe Biden s'est imposé lors de l'élection présidentielle -la première fois pour un démocrate depuis 1996. Parmi les cibles de sa colère, les deux élus républicains qui ont accepté de siéger au sein de cette commission, Liz Cheney et Adam Kinzinger, qui avaient déjà voté en faveur de sa mise en accusation par la Chambre des représentants.
Mais si Donald Trump accuse la commission parlementaire, qui enquête également sur les manquements des forces de l'ordre et des services de renseignement, c'est car elle se concentre dernièrement sur son attitude durant l'invasion du Capitole. Joe Biden l'a lui-même évoquée lors de son discours du 6 janvier , fustigeant l'inaction de son prédécesseur sans jamais le nommer et déplorant «un ancien président, qui avait juste rassemblé cette foule, assis dans la salle à manger du Bureau ovale de la Maison-Blanche, regardant tout cela à la télévision et ne faisant rien». La commission cherche à déterminer le rôle qu'a joué le milliardaire, qui avait rassemblé ses partisans à l'occasion de cette manifestation «Stop the Steal» («Arrêtez le vol»), au cours de laquelle il les a appelés à se «battre comme des diables sinon vous n'aurez plus de pays». À ses yeux, «l'insurrection a eu lieu le 3 novembre, ce qui s'est passé le 6 janvier était la protestation complètement sans armes de l'élection truquée». «Pourquoi la commission peu sélective d'amateurs hautement partisans n'enquête-t-elle pas sur la CAUSE de la manifestation du 6 janvier, qui était l'élection truquée de 2020?», martèle-t-il, sans rappeler qu'aucune preuve de fraude n'a été mise au jour, malgré la soixantaine de recours devant la justice de son équipe de campagne.
Depuis sa création à l'été dernier, la commission a interrogé plus de 300 témoins dont des anciens de l'administration Trump, cité plus de 50 personnes à comparaître et a obtenu plus de 35 000 pages de documents, dont les nombreux échanges de messages entre le «chief of staff» de la Maison-Blanche Mark Meadows et certaines stars de Fox News, la puissante chaîne conservatrice d'info. «Mark, le président doit dire aux gens du Capitole de rentrer chez eux. Cela nous fait du mal à tous. Il détruit son héritage», l'avait ainsi mis en garde Laura Ingraham. «Il détruit tout ce que vous avez fait», avait abondé Brian Kilmeade. Donald Trump Jr, le fils aîné de l'ancien président américain, passait également par lui pour demander l'intervention de son père, survenue plus d'une heure après les premières violences avec un message ambivalent, déplorant les violences tout en assurant les émeutiers de son soutien. De son côté, Donald Trump a saisi la Cour suprême, refusant de transmettre ses propres documents à l'enquête.
Lundi 10 Janvier 2022 - Ukraine et sécurité européenne : Américains et Russes lancent des pourparlers tendus :
Russes et Américains ont entamé lundi des pourparlers tendus à l'issue très incertaine, abordant aussi bien le risque d'une invasion russe de l'Ukraine que l'architecture sécuritaire européenne que Moscou veut redessiner en faisant reculer l'Otan.
Cette réunion a débuté à 8h55 (7h55 GMT) à la représentation diplomatique américaine de Genève, en Suisse, en présence des vice-ministres des Affaires étrangères des deux pays, Wendy Sherman et Sergueï Riabkov.
Le ton employé par le représentant russe après un dîner dimanche soir entre les deux négociateurs a laissé présager d'âpres échanges, aucun côté ne donnant de signe de compromis.
Pour Moscou, la revendication clé est l'obtention de garanties de sécurité, via des traités, impliquant l'interdiction de tout élargissement de l'Otan, en particulier à l'Ukraine. La Russie a prévenu qu'elle ne ferait aucune "concession" à ce sujet.
"Je suis plutôt pessimiste concernant les pronostics sur cette question, mais nous allons expliquer avec insistance que sans règlement de cette question clé il ne peut y avoir de dialogue constructif", a dit M. Riabkov à l'agence Ria Novosti, avant la rencontre de lundi.
A l'inverse, durant leur dîner de travail, Wendy Sherman a souligné que Washington restait fidèle "aux principes internationaux de souveraineté, d'intégrité territoriale, et à la liberté des pays souverains de choisir leurs propres alliances", selon le département d'Etat.. En outre, elle a indiqué lundi sur Twitter que les Américains allaient écouter les "préoccupations de la Russie et partager" les leurs, mais qu'il n'était pas question de discuter de questions liés à "la sécurité européenne sans nos alliés et partenaires". Le Kremlin veut lui privilégier le tête-à-tête russo-américain.
Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, a pour sa part jugé sur Twitter que "les revendications de Poutine sont illégitimes et portent atteinte à la paix et à la sécurité internationale".
Si l'Ukraine est candidate à l'entrée dans l'Otan depuis des années, les membres de l'Alliance ont montré peu d'empressement à satisfaire cette demande.
Alors que des dizaines de milliers de militaires russes sont déployés aux frontières orientales de l'Ukraine, théâtre d'un conflit depuis quasiment huit ans impliquant des séparatistes pro-russes, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a pressé dimanche le Kremlin d'éviter une nouvelle "agression" contre Kiev et de privilégier "la diplomatie" . "Nous sommes sur le point de voir quelle voie le président (russe Vladimir) Poutine est prêt à emprunter", a-t-il ajouté.
Les discussions de lundi lancent une semaine diplomatique intense. Une réunion Otan-Russie est prévue mercredi à Bruxelles, avant une rencontre jeudi à Vienne de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), plateforme de dialogue Est-Ouest issue de la Guerre froide.
Lundi 10 Janvier 2022 - En Birmanie, quatre ans de prison supplémentaires pour Aung San Suu Kyi :
La junte birmane resserre encore son emprise sur Aung San Suu Kyi : l'ex-dirigeante a été condamnée lundi à quatre ans de prison dans l'un des volets de son procès, au terme duquel elle risque des décennies de détention.
La prix Nobel de la paix, assignée à résidence depuis le coup d’État militaire du 1er février 2021, a été notamment reconnue coupable d'importation illégale de talkies-walkies, d'après une source proche du dossier.
"C'est un jugement politique", a déploré le comité Nobel norvégien "profondément inquiet pour sa situation".
Aung San Suu Kyi, 76 ans, avait déjà été condamnée en décembre à quatre ans de détention pour avoir enfreint les restrictions sur le coronavirus, une sentence ramenée à deux ans par les généraux au pouvoir.
Elle purge cette première peine dans le lieu où elle est tenue au secret depuis son arrestation il y a près d'un an.
Un porte-parole de la junte, le major général Zaw Min Tun, a confirmé à l'AFP le verdict de lundi, précisant que Mme Suu Kyi resterait assignée à résidence le temps de son procès.
Cette nouvelle condamnation est "un camouflet pour l'Asean (Association des nations de l'Asie du Sud-Est) qui tente en vain d'engager un dialogue en Birmanie", a réagi Debbie Stothard, de l'ONG Alternative ASEAN Network on Myanmar. "Le bloc doit se coordonner davantage avec l'ONU, les Etats-Unis et l'UE, de nouvelles sanctions doivent être imposées contre les intérêts économiques des généraux".
Pour Manny Maung, de l'ONG Human Rights Watch, ce verdict risque encore de renforcer la colère de la population birmane. "Tout le monde sait que ces accusations sont fausses (...) Les militaires utilisent cette tactique de la peur pour la maintenir en détention arbitraire" et définitivement l'écarter de l'arène politique, relève la chercheuse.
Sédition, corruption, incitation aux troubles publics, fraude électorale... Aung San Suu Kyi a été inculpée à de multiples reprises ces derniers mois.
Son procès se tient à huis clos devant un tribunal mis en place spécialement dans la capitale Naypyidaw, où elle est jugée aux côtés de l'un de ses fidèles, l'ex-président de la République Win Myint, également arrêté le 1er février 2021.
Plusieurs proches de l'ex-dirigeante ont déjà été condamnés à de lourdes peines: 75 ans de prison pour un ancien ministre, 20 ans pour un de ses collaborateurs. D'autres se sont exilés ou sont entrés en clandestinité.
Le coup d'Etat a fait plonger le pays dans le chaos. Plus de 1.400 civils ont été tués par les forces de sécurité, d'après une ONG locale, et des milices citoyennes anti-junte ont pris les armes à travers toute la Birmanie.
Le jugement prononcé lundi concernait notamment l'importation illégale de talkies-walkies. Selon l'accusation, ce matériel de contrebande aurait été découvert au cours de la perquisition effectuée dans la résidence officielle d'Aung San Suu Kyi lors de son interpellation.
Certains membres de ce commando ont reconnu n'avoir été en possession d'aucun mandat pour effectuer ce raid, d'après une source proche du dossier.
Lundi 10 Janvier 2022 - Un fossile de «dragon des mers» préhistorique découvert sur une lagune :
C’est la trouvaille d’une vie. Dans les Midlands, au Royaume-Uni, un homme a découvert par hasard un fossile d’ichtyosaure presque complet. Joe Davis, qui s’occupait en février 2021 de travaux d’aménagement paysager dans la réserve naturelle du Rutland, a remarqué que quelque chose dépassait de la lagune qui se situe à environ 70 kilomètres de la côte est. Mais il ne s’attendait pas à faire l'une des plus grandes découvertes de l'histoire de la paléontologie britannique.
«J'ai regardé ce qui semblait être des pierres ou des crêtes dans la boue et je me suis dit que cela avait l'air un peu organique, un peu différent, a déclaré l’agent à BBC News . Ensuite, nous avons observé quelque chose qui ressemblait presque à une mâchoire». Après l’arrivée d’une équipe de paléontologues et un examen plus approfondi, le constat a été sans appel : il s'agissait de restes d’ichtyosaure, un prédateur marin à sang chaud qui devait remonter à la surface pour respirer, à l’instar des dauphins. Ces créatures du Jurassique pouvaient mesurer jusqu'à 25 mètres de long et vivaient il y a entre 250 et 90 millions d'années. Ici, le spécimen devait atteindre environ 10 mètres de long.
Les premiers ichtyosaures, surnommés «dragons des mers» en raison de leurs très grandes dents et de leurs grands yeux, ont été découverts par la chasseuse de fossiles et paléontologue Mary Anning au début du XIXe siècle. Le Dr Dean Lomax, paléontologue de l'Université de Manchester, a été recruté pour diriger les travaux d'excavation du squelette. Il a qualifié la découverte de «vraiment sans précédent». «Habituellement, nous trouvons des ichtyosaures et autres reptiles marins le long de la côte jurassique du Dorset ou de la côte du Yorkshire après que ceux-ci sont révélés par l'érosion des falaises. Ici, à l'intérieur des terres, c'est très inhabituel», a-t-il déclaré. La réserve du Rutland se trouve en effet à presque 70 kilomètres de la côte, mais il y a 200 millions d'années, le niveau de la mer plus élevé signifiait qu'elle était recouverte d'un océan peu profond.
Les travaux d’excavation de la créature ont eu lieu à la fin de l’été 2021, d’août à septembre. Une attention particulière a été accordée à la sortie de l'énorme crâne de plus d’une tonne. Mark Evans, du British Antarctic Survey, qui étudie les reptiles fossiles du Jurassique du Rutland et du Leicestershire depuis plus de 20 ans, a déclaré au «Guardian» que dès le premier aperçu du fossile partiellement exposé, il était clair qu'il s'agissait du plus grand ichtyosaure découvert dans la région. «Cependant, ce n'est qu'après nos fouilles exploratoires que nous avons réalisé qu'il était pratiquement complet jusqu'au bout de la queue. C'est une découverte très importante sur le plan national et international, mais aussi d'une importance capitale pour les habitants de Rutland et de la région environnante», a-t-il déclaré.
Lundi 10 Janvier 2022 - Dans le Morbihan, le préfet ordonne le démantèlement d'un parc éolien déclaré illégal :
Le préfet du Morbihan a ordonné le démantèlement des trois éoliennes du parc de Guern, déclarées illégales par la justice mais toujours en activité, a-t-on appris lundi auprès de la préfecture. "A la suite de la décision récente du Conseil d'Etat rejetant le recours en référé, le préfet a décidé, le 6 janvier 2022, de signer un arrêté de suppression du parc (équivalent au démantèlement)", a indiqué la préfecture par courriel. Le parc éolien de Guern a été mis en service en 2008 par la société SNC Parc éolien de Guern après un permis de construire délivré en 2005.
"Son implantation a été contestée dès le départ par les riverains en raison de sa proximité avec les habitations (380 et 450 mètres) et de son impact sur le milieu naturel", a précisé à l'AFP leur avocat, Me Sébastien Collet. "C'est une grande satisfaction pour les riverains de constater que les décisions de justice sont enfin respectées", s'est-il félicité. "Comme la durée d'un parc éolien est de 15 à 20 ans, la multiplication des procédures a permis d'exploiter le parc pendant une dizaine d'années et de faire du profit au détriment des riverains", a-t-il toutefois regretté.
En 2009, les riverains avaient obtenu en justice l'annulation du permis de construire, décision confirmée en cassation en 2012 "pour motif de sécurité publique en raison d'un risque de projection de deux pales sur deux habitations", précise la préfecture. En 2013, le préfet avait refusé la demande de régularisation de l'exploitant, les nouvelles règles d'implantation des éoliennes imposant une distance minimale de 500 mètres par rapport aux habitations. "Ce n'est qu'en décembre 2019 (...) que le Conseil d'État a confirmé l'illégalité de la situation administrative du parc éolien de Guern", poursuit la préfecture. En avril 2020, le préfet a alors mis en demeure l'exploitant de régulariser sa situation, ce qui impliquait une cessation d'activité ou le rachat des maisons situées dans le périmètre des 500 mètres.
L'exploitant, qui contestait l'arrêté et poursuivait son activité, s'est vu infliger une astreinte de 1.000 euros par jour de retard en mai 2021.
Lundi 10 Janvier 2022 - Des milliers de Rohingyas sans abri après un incendie dans un camp de réfugiés :
Des milliers de Rohingyas se sont retrouvés sans abri après un incendie dans un camp de réfugiés au Bangladesh, à la frontière avec la Birmanie, a indiqué la police dimanche. Près d’un million de Rohingyas, minorité musulmane de Birmanie, vivent dans des conditions misérables, dans des abris faits de bambous et de bâches, dans les camps du district bangladais de Cox’s Bazar, après avoir fui en 2017 les persécutions militaires dans leur pays à majorité bouddhiste où ils sont considérés comme des clandestins.
"Environ 1.200 maisons ont été détruites par l'incendie", laissant plus de 5.000 personnes sans abri, a précisé à l'AFP Kamran Hossain, un porte-parole de la force de police qui supervise la sécurité dans le camp. Le feu, qui a démarré à 16h40 (10h40 GMT), a été maîtrisé vers 18h30, a-t-il dit.
Abdur Rashid, 22 ans, a raconté qu'il avait dû s'enfuir de sa maison en proie aux flammes: "Tout était brûlé. Mon bébé et ma femme étaient à l'extérieur. Il y avait beaucoup de choses dans la maison. J'ai sauvé 30.000 taka (environ 350 dollars) gagnés en travaillant, le reste de l'argent a été détruit par le feu". "Je suis désormais sans toit. J'ai perdu mon rêve", s'est-il désolé.
En mars 2021, au moins 15 Rohingyas sont morts et environ 50.000 ont été déplacés après un incendie qui a ravagé un immense camp de réfugiés dans le sud-est du Bangladesh. Deux grands incendies s'étaient déjà déclarés dans des camps en janvier 2021, laissant des milliers de Rohingyas sans abri et quatre écoles érigées par l'Unicef détruites.
Mohammad Yasin, 29 ans, a déploré le manque d'équipements anti-incendie dans les camps. "Les incendies sont fréquents. Nous n'avions aucun moyen de le combattre. Il n'y avait pas d'eau. Ma maison est brûlée. Beaucoup de mes documents, ramenés de Birmanie, sont détruits. Et il fait froid ici", a-t-il expliqué.