Lundi 22 Novembre 2021 - Le point du corona virus le 21 Novembre au soir :
La progression en cours de la 5e vague de Covid-19 est "fulgurante", a alerté dimanche Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, mettant toutefois en balance "des éléments qui peuvent nous inquiéter et des éléments qui peuvent nous rendre confiants". "Cette 5e vague, elle démarre de façon fulgurante", a constaté le secrétaire d'Etat, invité sur Europe 1, CNEWS et Les Echos. En moyenne calculée sur 7 jours (ce qui en donne une vision plus fidèle), le nombre de cas quotidiens a presque doublé en une semaine: il était de 18.189, contre 10.023 le dimanche précédent. Cela représente une progression de 81,4%.
Et cette hausse est exponentielle, signe que l'épidémie va vite: avant cela, il avait fallu trois semaines pour que le nombre de cas quotidiens augmente dans les mêmes proportions. Mais comme lors des vagues précédentes, l'enjeu est de savoir si cette flambée des infections entraînera un afflux massif à l'hôpital. Pour l'instant, ça n'est pas le cas, ce que les autorités attribuent à la vaccination, qui reste très efficace pour empêcher les formes graves de la maladie (même si elle l'est moins contre les contaminations au variant Delta).
Dimanche, 8.038 malades du Covid étaient hospitalisés en France, dont 1.339 dans les services de soins critiques (les cas les plus graves), contre respectivement 6.500 et 1.000 un mois auparavant. "On voit qu'il y a une augmentation très forte des contaminations, mais on sait aussi qu'en France, on a une très large couverture vaccinale (et) on est plutôt en avance par rapport à nos voisins sur le rappel de vaccination", a souligné dimanche M. Attal, vantant la mise en place en juillet du pass sanitaire, alors que "la plupart des pays qui nous entourent l'ont mis en place après".
Questionné sur l'efficacité du pass, il a mis en avant une augmentation de "102%" des contrôles ces derniers jours par rapport à la semaine précédente, soit "sur les quatre premiers jours de cette semaine, 70.000 contrôles de personnes et plus de 4.300 contrôles d'établissements recevant du public". Avec le pass sanitaire, le gouvernement assume, a-t-il insisté, "ce choix de faire peser les contraintes sur les personnes non-vaccinées plutôt que sur les personnes vaccinées".
Lundi 22 Novembre 2021 - Covid-19 : Les Allemands seront «vaccinés, guéris ou morts» à la fin de l'hiver :
Le ministre de la Santé Jens Spahn n'a pas maché ses mots lors d'un point-presse. Il a averti que les Allemands seront "vaccinés, guéris ou morts" d'ici la fin de l'hiver en raison de la flambée actuelle des infections au Covid-19.
Les Allemands seront "vaccinés, guéris ou morts" d'ici la fin de l'hiver en raison de la flambée actuelle des infections au Covid-19 dans le pays, a averti lundi le ministre de la Santé Jens Spahn. "Vraisemblablement à la fin de l'hiver, comme on le dit parfois avec cynisme, chacun ou presque sera vacciné, guéri ou mort" en raison de la propagation du variant Delta "très, très contagieux", a jugé le ministre, appelant une nouvelle fois les Allemands à se faire vacciner "urgemment" face à une explosion des cas de coronavirus ces dernières semaines.
L'Allemagne, tout particulièrement les régions du sud et de l'est, est frappée de plein fouet par une nouvelle vague de contaminations que les experts et les responsables politiques attribuent notamment à un taux de vaccination (68%) parmi les plus faibles de l'Europe occidentale.
Face à la résurgence du virus, qui a déjà tué plus de 99.000 personnes dans le pays depuis son apparition, la chancelière sortante Angela Merkel et son probable successeur Olaf Scholz ont décidé jeudi de durcir les restrictions pour les non-vaccinés tout en excluant une vaccination obligatoire de l'ensemble de la population.
"Nous avons actuellement une quatrième vague, nous avons une situation très, très difficile dans de nombreux hôpitaux en Allemagne", a souligné M. Spahn lors d'une conférence de presse. "Nous voyons cette vague se propager peu à peu vers l'ouest", a-t-il ajouté alors que des services de soins intensifs d'établissements hospitaliers arrivent à saturation notamment en raison du manque de personnel. Ces derniers jours, l’Allemagne a recensé des nombres d'infections inégalés depuis le début de la pandémie, dépassant la semaine dernière le seuil de 65.000 en 24 heures. Lundi le taux d'incidence sur 7 jours était de 386,5, un record.
Angela Merkel, qui s'apprête à quitter le pouvoir, a déploré une quatrième vague "hautement dramatique" alors que les dirigeants allemands ont préconisé de limiter drastiquement la vie sociale des non-vaccinés.
Lundi 22 Novembre 2021 - Jean Castex positif au Covid-19: «Je n'ai quasiment aucun symptôme» :
Le Premier ministre n'a «quasiment aucun symptôme». Joint dans la soirée par SMS, peu de temps après l'annonce par Matignon de son test positif au Covid-19, Jean Castex nous a confirmé qu'il était bien touché à son tour par le virus. «C'est ma fille Léa (âgée de 11 ans, elle a été annoncée positive lundi dans la journée, Ndlr) qui me l'a transmis. Jusqu'ici tout va bien, elle a un peu de fièvre et moi quasiment aucun symptôme», a-t-il confié.
Le Premier ministre avait déjà été cas contact au Covid-19 à trois reprises: une première fois à après un dîner avec Emmanuel Macron en décembre, à la suite duquel le président avait été testé positif, puis en juin, après que l'épouse de M. Castex avait contracté la maladie. Le chef du gouvernement, qui a reçu deux doses de vaccin, n'avait jamais été testé positif jusqu'à alors. «Son agenda sera donc aménagé ces prochains jours», a précisé Matignon. Il sera astreint à l'isolement pendant dix jours.
Lundi 22 Novembre 2021 - A son procès en appel, François Fillon défend la présence locale «essentielle» de son épouse :
«Penelope travaillait sur mon implantation locale»: à son procès en appel à Paris pour des soupçons d'emplois fictifs de son épouse, l'ancien Premier ministre François Fillon a défendu lundi le caractère «essentiel» des missions exercées par sa : femme dans la Sarthe.
Le 29 juin 2020, l'ancien locataire de Matignon avait été condamné à cinq ans d'emprisonnement dont deux fermes et 375 000 euros d'amende. Son épouse s'était vu infliger trois ans de prison avec sursis et 375 000 euros d'amende, son suppléant Marc Joulaud trois ans avec sursis et 20 000 euros d'amende avec sursis.
«Le rôle principal que j'avais confié à mon épouse, c'est d'être présente sur le terrain», de «créer ce lien personnel, ce lien de confiance» avec les habitants, répète lundi François Fillon. «C'est un travail permanent de maillage de la circonscription (...) qui, exercé pendant une longue période, est irremplaçable.»
Le remplacer aux repas des anciens, recevoir des habitants chez eux, trier le courrier et y détecter des «revendications» ou des «broncas»... Autant d'activités que réalisait Mme Fillon, a fait valoir son époux, qui peuvent sembler éloignées des enjeux nationaux mais sont «indispensables» car «ça vous donne votre légitimité» auprès des électeurs.
«Penelope apportait sa connaissance des situations personnelles, individuelles», a soutenu M. Fillon, qui a aussi assuré qu'elle relisait «tous (ses) discours importants». «Combien de fois elle m'a fait modifier un point de vue parce qu'il était trop technocratique, trop éloigné des réalités, trop pessimiste ?» "Le conjoint incarne la présence du parlementaire sur le terrain, que n'incarne pas un autre collaborateur"
Le président de la cour relève que très peu de personnes savaient qu'elle était son assistante parlementaire et souligne au détour d'une question la «forte tonalité immatérielle» de cette «collaboration».
«Le fait que ce soit mon épouse qui me représente, c'est mieux que ça soit ma collaboratrice», répond François Fillon, qui reconnaît: «On aurait pu s'y prendre autrement».
L'ex-candidat de droite à la présidentielle de 2017, dont la campagne avait été marquée par l'explosion du «Penelopegate», a critiqué une enquête qui «n'aurait jamais dû avoir lieu» dans ce «contexte». Le «climat de passion exacerbée d'une campagne présidentielle influe sur les témoignages», qui sont chargés «d'arrières-pensées, qu'ils soient positifs ou négatifs», a-t-il argué.
Aujourd'hui retraité, l'ex-ministre et sénateur est rejugé jusqu'au 30 novembre aux côtés de sa femme et de son ancien suppléant pour des soupçons d'emplois «fictifs ou surévalués» de Penelope Fillon comme assistante parlementaire entre 1998 et 2013, rémunérés au total 612 000 euros nets.
Les époux Fillon doivent aussi s'expliquer sur l'embauche de deux de leurs enfants en tant que collaborateur de leur père sénateur entre 2005 et 2007, ainsi que sur le contrat de Penelope Fillon comme «conseillère littéraire», en 2012 et 2013, à la Revue des deux mondes.
François Fillon est enfin poursuivi pour avoir omis de déclarer un prêt de 50 000 euros en 2012 à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).
Lundi 22 Novembre 2021 - Guadeloupe: Emmanuel Macron évoque une «situation très explosive» :
En déplacement à Amiens, le président de la République Emmanuel Macron s'est exprimé sur la situation «très explosive» en Guadeloupe. Il a exprimé «la solidarité de la nation» et a appelé à «ne rien céder au mensonge et à la manipulation».
Le chef de l'Etat a aussi assuré qu'il y avait en Guadeloupe "une adhésion croissante à la vaccination", malgré l'opposition d'une "toute petite minorité". "On ne peut pas utiliser la santé des Françaises et des Français pour mener des combats politiques" et "il faut que "l'ordre public soit maintenu", a-t-il déclaré, alors que l'île antillaise est secouée par un mouvement ayant pour origine la contestation de l'obligation vaccinale des soignants, qui a dégénéré en crise sociale émaillée de nombreuses violences.
Le démantèlement des barrages bloquants a commencé dimanche en Guadeloupe où sont arrivés les renforts de forces de l'ordre partis de la métropole, mais les violences se poursuivaient contraignant le rectorat à suspendre lundi l'accueil des élèves dans les écoles, collèges et lycées. "Une première partie de nettoyage" a pu avoir lieu dimanche "et ça va se poursuivre demain", a indiqué à l’AFP Eric Dethelot, cadre d’astreinte de Route de Guadeloupe
Lundi 22 Novembre 2021 - Port du masque obligatoire dès 11 ans sur les remontées mécaniques :
Le protocole d'accès aux remontées mécaniques des stations de ski pour la saison à venir, qui prévoit notamment le port obligatoire du masque dès 11 ans et la distanciation sociale, a été validé par le gouvernement, a rapporté lundi Domaines skiables de France (DSF). Applicable sur les 250 domaines skiables français pour la saison 2021-2022, ce protocole rend obligatoire le port d'un "masque chirurgical ou un masque en tissu de catégorie 1" dès 11 ans sur "l'ensemble des remontées mécaniques" et leurs "files d'attente", détaille DSF dans un communiqué.
"Seuls les téléskis et tapis roulant pourront, éventuellement, être exonérés du port du masque lorsqu'ils sont empruntés par un seul usager à la fois", ajoute DSF, précisant par ailleurs que les tours de cou ne pourront être autorisés comme "alternative" que s'ils sont "filtrants et homologués". Le protocole "recommande" également le port du masque pour les enfants de six à 11 ans lors de l'utilisation des remontées mécaniques. En revanche, il ne le rend obligatoire pour aucun skieur "pendant la pratique du ski".
Les skieurs devront en outre appliquer l'ensemble des gestes barrière, et notamment "respecter dans les files d'accès, une distance entre les personnes ou groupes de personnes voyageant ensemble", poursuit DSF.
Domaine skiables de France rappelle que ce protocole est "subordonné à l'évolution de la situation sanitaire" et souligne qu'en cas de taux d'incidence national dépassant les 200 cas pour 100.000 habitants, le passe sanitaire "deviendra obligatoire dès l'âge de 12 ans, en plus du port du masque". L'annonce de son application sera faite "au plus tard le mardi pour le samedi suivant". Les skieurs seront contrôlés par "QR-code, au moyen de l'application Tous Anti Covid", dans les espaces de vente des exploitants, les cours de ski et sur le domaine skiable.
Lundi 22 Novembre 2021 - Projet de vaste piscine nucléaire à La Hague : ouverture d'une concertation publique :
Une concertation préalable du public s'est ouverte lundi au sujet d'un projet d'immense piscine de combustibles nucléaires à La Hague (Manche) qui vise à répondre au risque de saturation des bassins actuels, a constaté l'AFP. Chacun peut, jusqu'au 18 février via le site internet projet-piscine.edf.fr, s'exprimer sur ce projet de bassin qui vise à "éviter la saturation" des piscines actuelles de La Hague (Manche), selon la commission nationale du débat public. Une première réunion publique est en outre prévue lundi en présentiel à 19h30 à Beaumont-Hague.
La piscine dont le coût est évalué à 1,25 milliard d'euros aurait une capacité de 6.500 tonnes de combustibles. Les bassins actuels en comptent un peu moins de 10.000 tonnes, l'équivalent de 100 cœurs de réacteurs. Un deuxième bassin est envisagé à côté du premier soumis à la concertation. Tous les combustibles irradiés dans les centrales françaises pour produire de l'électricité convergent vers les piscines de la Hague pour y refroidir, avant d'être retraités par Orano. Le lancement de ce projet d'EDF est "vraiment urgent", face aux risques de saturation des bassins actuels, estimait en juin 2020 l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Si les bassins sont pleins, les réacteurs doivent progressivement s'arrêter.
EELV et Greenpeace sont opposés à ce projet et prônent un entreposage des combustibles usés, à sec, à côté de chaque centrale, sans retraitement, comme cela se fait à l'étranger. Pour EDF et Orano le retraitement vise à réduire le volume des déchets nucléaires. Mais pour les écologistes ce n'est pas le cas et le retraitement est pour eux une opération "extrêmement polluante". Selon eux, les combustibles recyclés fabriqués par Orano à partir des combustibles usés, sont dans les faits très peu utilisés.
L'unité de recyclage d'Orano emploie 4.800 personnes en France. Dans un rapport parlementaire publié en 2018 Barbara Pompili alors députée LREM avait indiqué "continuer de s'interroger sur la nécessité de construire à grand frais, une piscine centralisée dotée de deux bassins ayant pratiquement chacun la taille d'un terrain de football".
Lundi 22 Novembre 2021 - Wisconsin : l'homme qui a foncé dans une parade de Noël inculpé de cinq homicides :
Un automobiliste accusé d'avoir foncé dimanche dans une parade de Noël dans une ville du Wisconsin va être inculpé de cinq homicides, ont annoncé lundi les autorités américaines chargées de l'enquête. "Selon nos informations, le suspect était impliqué dans une dispute conjugale quelques instants avant les faits" et "il n'y a aucune preuve qu'il s'agisse d'un acte terroriste", a précisé Daniel Thompson, le chef de la police de la ville de Waukesha.
"Nous pouvons confirmer que cinq personnes sont décédées et 40 blessées. Cependant, ce bilan peut changer car nous continuons à recueillir des informations", a indiqué la police de la ville sur sa page Facebook, signalant qu'un suspect avait été placé en détention.
Le quotidien local Milwaukee Sentinel-Journal affirme que le suspect a été identifié comme Darrell Brooks Jr, un homme de 39 ans venant de la grande ville voisine de Milwaukee. Selon le journal, M. Brooks avait déjà été inculpé à trois reprises en moins de deux ans pour mise en danger d'autrui, et notamment le 5 novembre pour un épisode de violences familiales.
Sans aucun lien apparent avec l'évènement de Waukesha, le Wisconsin avait déjà été agité par l'acquittement cette semaine de Kyle Rittenhouse, un jeune Américain qui avait abattu l'an dernier deux hommes lors de manifestations antiracistes à Kenosha, à environ 80 km de Waukesha.
Selon des témoins et des images de la parade de Noël, le véhicule de type SUV a fait irruption derrière la fanfare d'un lycée, touchant également une association de grands-mères.
Lundi 22 Novembre 2021 - Putsch au Soudan : des hommes politiques libérés, les ministres pro-civils démissionnent :
Plusieurs hommes politiques détenus depuis le coup d'Etat militaire du 25 octobre au Soudan ont été libérés, a indiqué lundi l'un d'eux à l'AFP, au lendemain d'un accord critiqué entre l'armée et le Premier ministre Abdallah Hamdok censé relancer la transition au Soudan.
"J'ai été libéré tard (dimanche soir) alors que j'étais détenu à l'isolement depuis le 25 octobre, complètement coupé du monde", a déclaré Omar al-Daguir, chef du parti du Congrès, une des nombreuses formations de la société civile soudanaise à avoir rejeté l'accord de dimanche.
D'autres politiques ont recouvré la liberté, selon M. Daguir, à l'instar de Sedig al-Sadeq al-Mahdi, un dirigeant du parti al-Oumma --le plus grand du pays-- qui est depuis apparu dans les médias. Yasser Arman également, conseiller de M. Hamdok et figure centrale des Forces de la liberté et du changement (FLC), bloc pro-civil né de la révolte qui a chassé le dictateur Omar el-Béchir du pouvoir en 2019. Mais il n'y a toujours aucune nouvelle des dirigeants civils ayant participé avec l'armée aux institutions politiques intérimaires durant plus de deux ans.
Tous avaient été arrêtés à l'aube le jour du coup d'Etat, avant l'annonce par le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, de la dissolution des institutions du pays et de la mise en place de l'état d'urgence.
Dimanche, après environ un mois en résidence surveillée, le Premier ministre est lui réapparu en public pour la première fois pour signer avec le général Burhane un accord en 14 points, prévoyant notamment sa réinstallation dans ses fonctions et la libération des "détenus politiques".
Lundi 22 Novembre 2021 - Sous-marins: l'Australie signe un accord avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni :
L'Australie s'est officiellement engagée lundi dans un programme très contesté pour s'équiper de sous-marins à propulsion nucléaire dans le cadre d'une nouvelle alliance de défense avec la Grande-Bretagne et les Etats-Unis.
L'Australie s'est officiellement engagée lundi dans un programme très contesté pour s'équiper de sous-marins à propulsion nucléaire dans le cadre d'une nouvelle alliance de défense avec la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Le ministre de la Défense Peter Dutton a signé avec les diplomates britannique et américain un accord autorisant l'échange d'"informations sur la propulsion nucléaire navale" entre leurs pays.
Il s'agit du premier accord signé et rendu public depuis l'annonce en septembre par les trois pays de leur nouvelle alliance de défense, nommée AUKUS, pour faire face aux tensions stratégiques croissantes entre les Etats-Unis et la Chine dans le Pacifique. Cette alliance s'était accompagnée de l'annulation par l'Australie d'un mégacontrat portant sur l'achat de douze sous-marins français à propulsion conventionnelle pour une valeur de 90 milliards de dollars australiens (55 milliards d'euros), provoquant une brouille durable entre Paris et Canberra.
L'accord aidera l'Australie à achever une étude de 18 mois sur l'acquisition de sous-marins, a déclaré M. Dutton après avoir signé l'accord à Canberra lundi avec le chargé d'affaires américain Michael Goldman et de la haut-commissaire britannique en Australie Victoria Treadell. Les détails de l'acquisition doivent encore être décidés, notamment si l'Australie optera pour des sous-marins d'attaque à propulsion nucléaire américains ou britanniques. "Grâce à l'accès aux informations permis par cet accord, ainsi que les décennies d'expérience de nos partenaires britanniques et américains dans le domaine des sous-marins à propulsion nucléaire, l'Australie sera également en mesure d'être un gestionnaire responsable et fiable de cette technologie", a déclaré M. Dutton dans un communiqué.
En amont de la cérémonie de signature, le président américain Joe Biden a déclaré dans un mémorandum approuvant l'accord que celui-ci améliorerait la "position de défense mutuelle" des trois pays. Selon l'accord AUKUS, l'Australie doit acquérir huit sous-marins à propulsion nucléaire à la pointe de la technologie, capables d'effectuer des missions furtives à longue portée. Il prévoit également le partage de capacités cybernétiques, d'intelligence artificielle, quantiques et sous-marines non spécifiées. L'alliance a irrité la Chine qui la décrit comme une menace "extrêmement irresponsable" pesant sur la stabilité de la région.
Lundi 22 Novembre 2021 - Maracineanu interpelle les clubs après les incidents "intolérables" pendant Lyon-Marseille :
La ministre des Sports Roxana Maracineanu a jugé "intolérable" le jet de bouteille ayant visé le joueur de Marseille Dimitri Payet dimanche soir à Lyon, appelant les clubs à une prise de conscience "immédiate et radicale" quant à la sécurité. "C'est inadmissible. Il est intolérable qu'on puisse s'en prendre aux acteurs du jeu en les agressant de cette manière", a-t-elle réagi dans une déclaration à la presse, après un tweet indiquant que ce type d'"actes" devait "entraîner à minima l'arrêt des matches". Les ministres de l'Intérieur et ceux chargés des Sports rencontreront mardi les instances du football français pour voir "ce qu'il faut faire", a indiqué le ministère des Sports à l'AFP. Le ministre de l'Intérieur recevra place Beauvau ses collègues Jean-Michel Blanquer (Education et Sports) et Roxana Maracineanu (ministre déléguée aux Sports), ainsi que des représentants de la Ligue professionnelle de football (LFP) et la Fédération française de football (FFF).
Le Marseillais Dimitri Payet a été touché dimanche soir au visage par une bouteille lancée par un supporter de l'OL, entraînant l'arrêt du match après un imbroglio entre dirigeants des deux clubs, l'arbitre, la LFP (Ligue de football professionnel) et la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
De nombreux incidents du même type ont éclaté dans les stades de Ligue 1 depuis le début de la saison. "La Ligue devra certainement clarifier son règlement pour qu'un tel acte d'agression sur un acteur du jeu entraîne un arrêt automatique du match", a précisé la ministre dans cette déclaration. "Sans prise de conscience immédiate et radicale des clubs pour garantir la sécurité sur la pelouse et dans les tribunes, nous allons dans le mur", a-t-elle ajouté. Comme après les incidents de début de saison, elle s'est dite "favorable à des sanctions individuelles et je reste sur cette ligne", appelant à ce que cet acte soit "puni".
Lundi 22 Novembre 2021 - A Amiens, Macron vante ses résultats, Bertrand l'accuse de ne pas comprendre les Français" :
A cinq mois de la présidentielle, Emmanuel Macron a vanté lundi son volontarisme pour obtenir des résultats concrets "dans les territoires" en se rendant de nouveau à Amiens, sa ville natale, où Xavier Bertrand l'a présenté comme un président "hors sol" qui "ne comprend pas bien les Français". Deux jours après un face à face tendu dans l'Aisne, le chef de l'Etat et le président des Hauts-de-France se sont retrouvés dans la Somme à une semaine de la désignation du candidat LR pour la présidentielle d'avril à laquelle souhaite participer Xavier Bertrand.
Pour Emmanuel Macron, il s'agissait de faire un point d'étape des grands chantiers du département et de leurs progrès depuis le début du quinquennat, du canal Seine-Nord Europe à la ligne SNCF Amiens-Paris en passant par les suites de la fermeture de l'usine Whirlpool.
"Je prends mes responsabilités, je fais puis je viens sur place" pour constater les avancées, a-t-il expliqué, en vantant le "pragmatisme" de son action devant plus d'une centaine d'élus et de responsables économiques. "Ce n'est pas avec des coups de mentons et des déclarations que l'on fait progresser les choses à l'échelle d'une nation" mais "en prenant les choses de longue haleine, en revenant trois ou quatre ans plus tard, en ayant fait des réformes, et en ayant parfois eu des oppositions dans la rue", a-t-il affirmé dans une critique implicite envers ses adversaires politiques, dont M. Bertrand.
Il a ainsi affirmé que la réforme de la SNCF, votée au début de son quinquennat après avoir été vivement contestée, allait permettre d'améliorer la liaison ferroviaire Paris-Amiens, critiquée pour ses annulations et retards par les usagers. "C'est l'une des pires lignes de France", a dénoncé François Ruffin, député LFI de la Somme. Etablissant le même constat, Xavier Bertrand a expliqué que la région avait fixé un "ultimatum" à la SNCF: "si la situation ne s'améliore pas, on refusera de payer" car "on met un demi milliard (d'euros) et on n'en a pas pour notre argent". Face à Emmanuel Macron, il a insisté sur la responsabilité de l'Etat comme actionnaire de la SNCF.
Le président de la région, qui n'est plus intervenu dans le débat, a ensuite dénoncé devant la presse "le côté donneur de leçon" d'un président qui "ne comprend pas bien les Français", qui "ne les connaît pas bien" et qui "est hors sol". "Moi, je vis au milieu des Français, je les connais, c'est mon parcours", a-t-il assuré après avoir déjà égratigné le chef de l'Etat sur France Inter le matin. "Lui et moi, je pense que nous aurons l'occasion de débattre. Le moment approche", a-t-il ajouté en se projetant vers la campagne présidentielle.
Xavier Bertrand a insisté sur la contestation des éoliennes dans une région qui en compte beaucoup. "Fin juillet", Emmanuel Macron "avait dit: +il y en a trop, notamment dans les Hauts-de-France+. Mais rien n'a changé (...) Il ne fait que des déclarations, il est prisonnier de son +en même temps+ "et le +en même temps+ empêche la France d'avancer".
Lundi 22 Novembre 2021 - Violences conjugales en 2020: 159.400 victimes, dont 139.200 femmes, en hausse de 10% :
Les services de police et de gendarmerie ont enregistré une hausse de 10% des violences conjugales qui ont concerné 159.400 personnes tous sexes confondus en 2020, a annoncé lundi le service statistiques du ministère de l'Intérieur. Environ 87% des victimes de violences conjugales sont des femmes, soit 139.200, une proportion stable par rapport à 2019, selon ces chiffres du ministère, qui ne comptabilisent pas les homicides.
En 2020, 102 femmes avaient été tuées sous les coups de leur conjoint ou ex. Elles étaient 146 en 2019. Les victimes ont majoritairement, comme en 2019, subit des violences physiques volontaires ayant entraîné ou non une incapacité totale de travail. Quelque 5.500 personnes (soit 3% des victimes), des femmes à une écrasante majorité (5.400), ont porté plainte pour viol ou agression sexuelle par leur conjoint. Les violences conjugales ont augmenté de 10% lors du premier confinement - si l'on prend en compte la date de commission des faits - par rapport à la même période en 2019. Ces violences ont baissé de 13% sur la période du deuxième confinement, même si ces chiffres ne sont pas définitifs, souligne le ministère, "puisqu’ils ne comptabilisent que les faits commis pendant les confinements qui ont été portés à la connaissance de la police et la gendarmerie au plus tard début janvier 2021".
L’Aveyron est le département qui présente le plus faible nombre de victimes enregistrées par habitante (2,7 femmes victimes âgées de 20 ans ou plus pour 1.000 habitantes de mêmes sexe et âge). A l'inverse, la Seine-Saint-Denis et la Guyane sont les deux départements de France les plus touchés. Selon les enquêtes de victimation Cadre de vie et sécurité, réalisées par l'Insee pour compléter les données brutes des plaintes enregistrées, 295.000 personnes, dont 213.000 femmes, déclarent en moyenne avoir été victimes de violences physiques et/ou sexuelles par leur conjoint ou ex-conjoint entre 2011 et 2018.
"Les violences conjugales sont peu fréquemment suivies de plaintes, en particulier lorsqu’il s’agit d’agressions à caractère sexuel", souligne le ministère de l'Intérieur, pour expliquer l'écart entre les chiffres de l'enquête de victimation et le nombre de plaintes enregistrées. Selon l'enquête CVS, seules 27% des victimes se sont déplacées au commissariat ou à la gendarmerie, 18% ont déposé plainte et 7% une main courante ou un procès-verbal de renseignement judiciaire (PVRJ), chaque année en moyenne entre 2011 et 2018.