Mardi 12 Octobre 2021 - Le point du corona virus le 11 octobre au soir :
La situation est stable en France mais l'épidémie reste active sur le territoire avec 1120 nouveaux cas recensés lundi. Le taux de positivité aux tests PCR et antigénique reste à 1% alors qu'hélas trente personnes ont trouvé la mort à l'hôpital portant le bilan humain à 117 082 victimes en France selon les données de Santé publique France.
- Merck demande l'autorisation pour sa pilule contre le Covid -
Le laboratoire américain Merck a déposé une demande d'autorisation auprès des autorités américaines pour sa pilule contre le Covid-19, susceptible de constituer une avancée majeure en évitant en amont les formes graves de la maladie
Cette demande concerne le médicament molnupiravir destiné au traitement des patients adultes atteints de formes légères à modérées et risquant d'évoluer vers des formes sévères et/ou une hospitalisation.
- AstraZeneca : essais positifs pour un cocktail d'anticorps -
Un cocktail d'anticorps d'AstraZeneca testé sur des patients contaminés et jugés à haut risque de contracter des formes sévères de Covid-19 a donné des résultats jugés positifs par le laboratoire pharmaceutique en essais cliniques de phase 3, d'après un communiqué lundi.
Mardi 12 Octobre 2021 - Industrie et technologies: Macron annonce un investissement de 30 milliards d'euros :
Emmanuel Macron a annoncé mardi à l'Elysée un plan d'investissement de 30 milliards d'euros sur cinq ans visant à développer la compétitivité industrielle et les technologies d'avenir pour "augmenter la capacité de l'économie français à croître par l'innovation". "La stratégie pour 2030 doit nous conduire à investir 30 milliards d'euros pour répondre" à ce qui peut être considéré comme "une sorte de déficit de croissance français", a estimé M. Macron devant quelque 200 chefs d'entreprise et d'étudiants.
Selon l'Elysée, ces investissements dans le cadre d'un plan "France 2030" portent sur les cinq années à venir. Appelant à "un investissement massif dans notre stratégie d'innovation et d'industrialisation", Emmanuel Macron a souhaité que la France "retrouve un cycle vertueux: innover produire, exporter, et ainsi financer (son) modèle social" et le "rendre soutenable", a-t-il ajouté.
La pandémie de Covid-19, qui "nous a fait toucher du doigt notre vulnérabilité", "on doit rebâtir les termes d'une indépendance productive française et européenne", a estimé le chef de l'Etat lors de son discours long de plus d'une heure. "Parce que nous avons pris des décisions parfois 15 à 20 ans après certains de nos voisins européens, nous ne rattraperons pas notre retard" et "si on reste à ce rythme, nous nous laisserons distancer dans les 10, 15 ans qui viennent", a-t-il ajouté. "Nous devons augmenter la capacité de l'économie français à croître par l'innovation", notamment pour continuer à "financer notre modèle social", a-t-il ajouté.
Le chef de l'Etat a ainsi dit vouloir investir un milliard d'euros dans l'énergie nucléaire d'ici à 2030 pour développer des "technologies de ruptures". "L'objectif numéro un, c'est de faire émerger en France d'ici 2030 des réacteurs nucléaires de petite taille innovant avec une meilleure gestion des déchets". La France doit également envisager la construction de "deux gigafactories ou électrolyseurs" pour devenir "leader de l'hydrogène vert" en 2030, ce qui permettra la "décarbonation de l'industrie", a-t-il ajouté
Il faut "massivement investir pour aider à décarboner" l'industrie, a dit le chef de l'Etat. Il a notamment cité les secteurs de l'acier, du ciment et de la production chimique qui ont besoin d'hydrogène vert pour remplacer les énergies fossiles, ainsi que "l'alimentation des camions, bus, trains et avions". Le président a aussi annoncé l'objectif de "produire en France à l'horizon 2030 près de 2 millions de véhicules électriques et hybrides".
Rappelant que "les 30 dernières années ont été cruelles pour l'industrie automobile française", le chef de l'Etat a jugé cet objectif "atteignable" si "il y a une vraie stratégie coopérative, en particulier de nos grands constructeurs". Face à une "extraordinaire accélération du monde de l'innovation et des ruptures", il a souligné la nécessité d'être présent au bon moment sur "l'innovation qui peut tout changer", car à ce moment-là, soit "vous êtes dedans", soit "vous êtes dehors".
Mardi 13 Octobre 2021 - Xavier Bertrand ne reprendra pas sa carte d'adhérent LR :
Xavier Bertrand, qui a annoncé lundi sa participation au congrès de LR pour désigner le candidat de la droite à la présidentielle, ne reprendra pas sa carte d'adhérent au parti, a-t-il indiqué mardi aux sénateurs Les Républicains. "J'ai quitté mon parti -à l'époque je m'en suis expliqué très clairement-, je n'ai pas quitté ma famille politique, je n'ai jamais rejoint un autre parti, je n'ai jamais créé d'autre parti et moi je n'ai pas trahi non plus", a déclaré le président des Hauts-de-France, à l'AFP et à Public Sénat, à sa sortie de la réunion du groupe.
"Je vais devant ma famille parce que je fais confiance aux militants, je pense qu'ils souhaiteront avoir quelqu'un qui porte leurs valeurs et qui peut les faire gagner", a ajouté Xavier Bertrand.
Xavier Bertrand est le premier des cinq candidats au congrès à être reçu par les sénateurs LR qui entendront également dans les prochaines semaines la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (ex-LR), l'ancien négociateur européen pour le Brexit Michel Barnier (LR), le maire LR de La Garenne-Colombes Philippe Juvin et le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti.
Lancé dans la course de la présidentielle dès le printemps et opposé à une primaire, Xavier Bertrand a finalement annoncé lundi soir sur TF1 qu'il participerait au congrès de LR, au nom d'un "rassemblement". Interrogé sur ce qui peut apparaitre comme un revirement, l'ex ministre de Nicolas Sarkozy a lancé: "je fais cavalier seul, on me le reproche, je joue le rassemblement on me le reproche, faut choisir, eh bien moi j'ai choisi le rassemblement". Il a encore indiqué s'être engagé devant les sénateurs LR à soutenir le candidat qui sera désigné par le congrès.
Mercredi 13 Octobre 2021 : Macron sur le terrain pour le dernier match de Larqué, à table avec Papin et Boli :
Emmanuel Macron jouera au foot jeudi pour un match caritatif du Variétés Club de France, une rencontre suivie d'une réception à l'Elysée.
L’un enfile les crampons exceptionnellement, l’autre les raccroche définitivement. Jeudi, Emmanuel Macron participera au match de gala du Variétés Club de France, managé par Jacques Vendroux, réunissant ex-joueurs de football et personnalités. Au stade Leo-Lagrange de Poissy, le chef de l’Etat, qui portera le numéro 3 pour l’occasion, sera le coéquipier de Christian Karembeu, Laure Boulleau (numéro 8 et capitaine), Arsène Wenger, Marcel Desailly, Alain Giresse, Dominique Rocheteau ou encore Jean-Michel Larqué. A 74 ans, l’emblématique capitaine des Verts de l’AS Saint-Etienne jouera ce soir-là son dernier match. Il est l’un des piliers du club, qui fête ses 50 ans cette année.
Jean-Michel Larqué avait remis maillot et crampons, en juin dernier à Colombey-les-Deux-Eglises pour l’inauguration du stade Charles-de-Gaulle, en présence de Michel Platini. C’est lors de cette rencontre, dans les vestiaires, que s’était conclu le rendez-vous de jeudi avec le chef de l’Etat. Encourageant par téléphone les joueurs du VCF avant le match, le président de la République, contacté par le maire de Poissy Karl Olive, avait évoqué cette future rencontre et proposé une «troisième mi-temps» à l’Elysée.
La recette de ce match caritatif -à guichet fermé– sera reversée à la Fondation des Hôpitaux, présidée par la Première dame Brigitte Macron. Le chef de l’Etat veut jouer les deux mi-temps et non une seule, précise l’Elysée. Le président et ses coéquipiers du VCG, en bleu, affronteront le CHIPS, une équipe des soignants du centre hospitalier intercommunal de Poissy Saint-Germain-en-Laye, en jaune.
Dans la soirée au palais présidentiel, Emmanuel et Brigitte Macron recevront les joueurs du club. A la table d’honneur, ils seront entourés de Basile Boli, Jean-Pierre Papin, Robert Pirès, Arsène Wenger, Richard Gasquet, la capitaine Laure Boulleau et Jacques Vendroux. Bernard Pardo, Bernard Diomède, Pascal Olmeta, Luis Fernandez participeront également à la réception.
Mercredi 13 Octobre 2021 : Sondage Ifop : Philippe au zénith, Macron au plus haut :
Le fondateur du parti Horizons est plébiscité par les sympathisants LREM, selon l’enquête Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio. Il séduit toujours plus à droite et à l’extrême droite, mais recule à gauche.
Les amis du chef de l’État se méfient de lui. Les Français, eux, confirment depuis son éviction de Matignon qu’Édouard Philippe est leur préféré. Certes, Nicolas Hulot (63%) domine toujours le tableau de bord Ifop-Fiducial pour Match et Sud Radio. Mais l’ancien Premier ministre récolte 58% (–1) de «bonnes opinions». Il séduit toujours plus : 7 sympathisants de droite sur 10, la moitié des électeurs lepénistes et, surtout, 90% des marcheurs. Le sondage a été réalisé avant la création, le 9 octobre, du parti de Philippe, baptisé Horizons. Un meeting fondateur plutôt réussi. Ses premières propositions (retraite à 67 ans, lutte contre la dette, priorité à la sécurité dans les rues) laissent sceptiques une partie des sympathisants de gauche, qui semblent prendre leurs distances avec le maire du Havre. Ce dernier sera l’atout majeur pour attirer vers Macron l’électorat de droite encore hésitant. N’en déplaise à ceux, François Bayrou en tête, qui en doutent dans la majorité, où la bataille pour l’après-Macron a commencé. Sans attendre 2022.
Petit à petit, le chef de l’État remonte vers le sommet du palmarès. Avec 47% (=) de «bonnes opinions», il atteint la 5e place. Un score flatteur à six mois de la présidentielle. Son gouvernement est, en revanche, à la peine : Jean Castex (–4) et tous les ministres reculent. En réalité, ils perdent les points gagnés cet été : Véran (–6), Blanquer (–4), Darmanin (–4), Borne (–4), Dupond-Moretti (–3), Schiappa (–2), Le Maire (–2), Bachelot (–2)...
Plus on se rapproche de la présidentielle, moins ça va pour les oppositions. À gauche, Hidalgo chute (37%, – 6). Elle perd chez les jeunes, recule à gauche, chez les écolos et les marcheurs. Elle est devancée par Montebourg (38%, –1) et talonnée par Mélenchon (34%, +3) et Jadot (34%, +4) qui bénéficie d’un effet primaire écologiste. À droite, on ne constate aucune dynamique. À part Sarkozy (+1), tous les leaders baissent : Pécresse (–6), Wauquiez (–6), Ciotti (–5), Bertrand (–3), Barnier (–3), Larcher (–2). Un tassement pour la droite qui n’arrive pas à se mettre d’accord autour d’un chef de file. Bertrand est celui qui progresse le plus dans l’électorat LR (+16), celui-là même appelé à désigner le candidat pour 2022.
Mercredi 13 Octobre 2021 : Mort accidentelle d'un soldat français de Barkhane au Mali :
Un soldat français de l'opération antijihadiste Barkahne est mort mardi de manière accidentelle sur la base de Tombouctou au Mali, a annoncé mercredi l'état-major. Le maréchal des logis Adrien Quélin, un mécanicien de 29 ans du 4e régiment de chasseurs de Gap, "effectuait une opération de maintenance sur un camion. Il a été grièvement blessé par la bascule de la cabine de ce camion alors qu'il travaillait sur le moteur du véhicule", selon un communiqué. "Malgré la prise en charge immédiate par les secours sur place, il n'a pas pu être réanimé. Il est décédé des suites de ses blessures. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes de l'accident", poursuit l'état-major.
Célibataire et sans enfant, le maréchal des logis Quélin est le 7e militaire français à mourir de manière accidentelle au Sahel depuis 2013 dans les opérations antijihadistes Serval puis Barkhane. 52 soldats sont par ailleurs morts au combat sur la même période.
"Je salue son engagement et m'incline devant sa mémoire", a déclaré la ministre de la Défense Florence Parly dans un tweet. Le général Pierre Schill, chef d'état-major de l'armée de terre et Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, ont également fait part mercredi de leur "grande tristesse". Paris a entrepris en juin de réorganiser son dispositif militaire au Sahel, en quittant notamment les bases les plus au nord du Mali (Kidal, Tombouctou et Tessalit) et en prévoyant de réduire ses effectifs dans la région d'ici à 2023 à 2.500-3.000 hommes, contre plus de 5.000 aujourd'hui alors que les relations entre Paris et Bamako se sont envenimées.
Mercredi 13 Octobre 2021 : "Bugaled Breizh" : la Royal Navy déçoit les familles de victimes :
Dans l'affaire du mystérieux naufrage du chalutier breton survenu en 2004, le commandant d'un sous-marin nucléaire britannique a témoigné lors d'un procès à Londres mardi. Il a nié toute implication.
Les familles crient au mensonge : le commandant d'un sous-marin britannique de la Royal Navy suspecté d'avoir provoqué le naufrage meurtrier du chalutier breton «Bugaled Breizh» a rejeté mardi toute responsabilité dans le drame inexpliqué depuis 2004.
Avec le témoignage très attendu de l'ancien commandant du sous-marin «Turbulent» devant la Haute Cour de Londres, Andrew Coles, les familles des cinq marins tués dans le naufrage espéraient approcher de la vérité et enfin découvrir ce qui s'est passé le 15 janvier 2004, quand leurs proches ont été emportés par le fond.
Depuis le début, elles pensent que le chalutier qui pêchait au large des Cornouailles (sud-ouest de l'Angleterre) a été coulé par un sous-marin qui se serait pris dans ses filets.
Mais interrogé durant une heure environ, Andrew Coles, qui n'est plus dans la Royal Navy, a rejeté toute implication de son sous-marin nucléaire d'attaque.
«Nous n'étions absolument pas impliqués. Nous étions à quai» à Devonport (sud-ouest de l'Angleterre) «le 15» janvier 2004, a-t-il affirmé. Selon lui, le «Turbulent» devait prendre part à des exercices de l'Otan prévus dans la zone à partir du 16 janvier, mais n'a pu le faire en raison d'une avarie. Le sous-marin, qui était stationné pour maintenance depuis le mois de novembre précédent, n'a repris sa navigation que le 19 janvier.
A la sortie de l'audience, ce témoignage a été sérieusement mis en doute par les familles des victimes. «Ça ne tient pas debout. Il y a encore plein d'éléments qui ne sont pas éclaircis», a regretté Thierry Lemétayer, le fils d'une victime, devant la presse. «C'est là qu'on voit que la justice n'avance pas.» «Il n'y a eu aucun moment de vérité aujourd'hui», a dénoncé son avocat, Dominique Tricaud. «Ce n'est pas aujourd'hui qu'il a choisi de faire la paix avec sa conscience», a-t-il ajouté à propos de Andrew Coles : «le fait que le "Bugaled Breizh" a été coulé par un sous-marin est une certitude acquise par tous les gens sérieux».
L'avocat a rappelé que c'était Andrew Coles qui était aux commandes d'un autre sous-marin, «Astute», lorsqu'il s'était échoué en Ecosse en 2010, peu après l'entrée en service du submersible nucléaire qui faisait la fierté de la Navy.
Mercredi 13 Octobre 2021 : Apple réduit la production de l'iPhone 13 à cause de la pénurie de puces :
Apple n'atteindra pas ses objectifs de production pour son nouvel iPhone avant les fêtes, à cause de la pénurie mondiale de puces électroniques, d'après un article de Bloomberg paru mardi. Le géant de l'électronique avait prévu de fabriquer 90 millions d'iPhone d'ici la fin de l'année, mais il devra se contenter de 80 millions, ses fournisseurs Broadcom et Texas Instruments ne pouvant répondre à la demande, selon les sources de l'agence de presse. La marque à la pomme a présenté mi-septembre une nouvelle gamme de smartphones, qui comprend quatre modèles, de la version "iPhone 13 Mini", commercialisée à partir de 700 dollars, à l'iPhone 13 Pro Max, à partir de 1.100 dollars.
"La demande a été forte dans le monde, surtout en Chine et aux Etats-Unis", a commenté mardi Dan Ives, analyste de Wedbush. "Apple va manquer d'au moins 5 millions d'iPhone 13 pour la saison des fêtes si la demande continue à ce rythme", a-t-il ajouté. Fin juillet, lors de la publication des résultats trimestriels, le patron du groupe Tim Cook avait expliqué s'attendre à ce que les "contraintes d'approvisionnement soient plus importantes" sur le trimestre en cours que pour les trois mois précédents.
Il avait rappelé que ces contraintes étaient communes aux entreprises du secteur et pas spécifiques à Apple, et précisé que le problème provenait, pour partie, du fait que la demande était sensiblement supérieure à ce que l'entreprise avait prévu.
Mercredi 13 Octobre 2021 : La prolongation controversée du pass sanitaire entérinée en Conseil des ministres :
Le projet de loi prolongeant jusqu'au 31 juillet le recours possible au pass sanitaire a été présenté en Conseil des ministres mercredi, sous le feu des oppositions qui contestent la décision d'enjamber l'élection présidentielle. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a confirmé à l'issue du Conseil la prolongation "jusqu'au 31 juillet 2022". "Nous assumons notre refus d'un désarmement sanitaire qui serait plus que précipité face à une épidémie qui nous a tant de fois surpris et qui surtout n'est pas finie". Mais le pass sanitaire sera "levé dès lors que nous le pourrons", a-t-il dit.
Le texte examiné mercredi rend possible un retour de l'état d'urgence sanitaire par décret "si la situation sanitaire s'aggravait brutalement, et pour une durée limitée à 30 jours, délai au-delà duquel une loi devrait être votée", a ajouté M. Attal. Mais un tel retour "n'est absolument pas à l'ordre du jour". "Ce texte ne prévoit pas l'état d'urgence éternel; il retarde le moment où cet outil disparaîtra définitivement de notre panoplie juridique", a-t-il insisté. Le projet de loi, que l'AFP a pu consulter, a cependant été légèrement amendé après son passage en Conseil d'Etat pour inclure la présentation par le gouvernement d'un "rapport" au Parlement, faisant un point d'étape sur les mesures prises et "précisant les raisons du maintien, le cas échéant, de certaines d'entre elles". Le bilan doit intervenir au minimum trois mois après la publication de la loi, et "au plus tard le 28 février 2022", date de la fin de la session parlementaire.
En parallèle, le texte durcit les sanctions en cas de fraude au pass sanitaire, jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende. Mais il ne règle pas l’épineux cas de l'articulation du pass avec le déploiement progressif de la troisième dose de vaccins, pour l'heure réservée aux personnes âgées ou vulnérables. Bien que le reflux de l'épidémie de Covid se poursuive sur la majorité du territoire, l'exécutif entend éteindre tout procès en imprévoyance en cas de regain, en étendant la légalité du pass sanitaire, dont l'échéance était prévue au 15 novembre, jusqu'au milieu de l'été prochain. Quant au régime juridique actuel, qui permet de limiter localement les déplacements des personnes ou de fermer certains établissements en cas de forte reprise épidémique, il est également prorogé du 15 novembre jusqu'au 31 juillet 2022.
Cette rallonge de huit mois fait grincer des dents à droite comme à gauche, car il évacue le débat de la campagne et des élections qui scanderont le premier semestre 2022. "Il n'est pas question de donner un blanc-seing jusqu'au 31 juillet 2022, il faut que ça soit sous le contrôle du Parlement", avait exigé mardi le président du Sénat Gérard Larcher sur franceinfo. "Ça veut dire que, en février, nous devrons débattre à nouveau de la poursuite du processus de sortie de l'urgence", a-t-il ajouté. Il va "y avoir un débat au Parlement sur la base du texte voté en Conseil des ministres", a répondu M. Attal sur BFMTV et RMC.
Mercredi 13 Octobre 2021 : Afghanistan : rencontre à Doha entre talibans et représentants de l'UE et de Washington :
Des responsables de l'Union européenne et des Etats-Unis tiennent mardi au Qatar une réunion avec des dirigeants talibans au moment où ces islamistes radicaux au pouvoir en Afghanistan poursuivent leurs efforts diplomatiques pour obtenir un soutien international.
Arrivé au pouvoir en Afghanistan en août, le nouveau régime n'a été reconnu par aucun pays. Confronté à la paralysie de l'économie et l'imminence d'une grave crise humanitaire dans ce pays entièrement dépendant de l'aide internationale après vingt ans de guerre, il s'évertue à rompre son isolement diplomatique.
Les représentants américains et européens ont entamé mardi matin une réunion avec des délégués des talibans, selon un photographe de l'AFP. C'est la première rencontre tripartite de ce genre depuis la prise de Kaboul par les talibans.
Après un entretien avec des représentants américains durant le weekend à Doha, Amir Khan Muttaqi, ministre taliban par intérim des Affaires étrangères, avait annoncé lundi une rencontre le lendemain avec des "représentants de l'UE". "Nous voulons des relations positives avec le monde entier. Nous croyons en des relations internationales équilibrées. Nous pensons qu'une telle relation équilibrée peut sauver l'Afghanistan de l'instabilité", avait-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
La rencontre à Doha inclura aussi des représentants des Etats-Unis, a déclaré la porte-parole de l'UE, Nabila Massrali. Selon Mme Massrali, ces entretiens devraient "permettre aux Etats-Unis et aux Européens d'aborder des problèmes" tels que la liberté de déplacement pour les personnes désirant quitter l'Afghanistan, l'accès à l'aide humanitaire et les droits des femmes.
Lundi, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a dénoncé des promesses non tenues par les talibans à l'égard des femmes et des filles. Il les a exhortés à "remplir leurs obligations en vertu du droit international des droits humains et du droit humanitaire."
Autre sujet devant être abordé selon la représentante européenne: les moyens pour empêcher l'Afghanistan de devenir un sanctuaire pour les groupes "terroristes".
Mercredi 13 Octobre 2021 : Fusion Société Générale/Crédit du Nord: 3.700 suppressions nettes de postes d'ici 2025 :
Le groupe Société Générale a déposé mardi un dossier auprès de ses partenaires sociaux précisant le modèle et l'organisation détaillée de sa nouvelle banque de détail en France.
Le groupe Société Générale a annoncé mardi que sa nouvelle banque de détail issue de la fusion de son réseau avec celui de Crédit du Nord entraînera 3.700 suppressions nettes de postes entre 2023 et 2025, "sans aucun départ contraint".
"Ces suppressions de postes s'appuieront sur les départs naturels (estimés à 1.500 par an d'ici 2025) et la priorité donnée aux reclassements et mobilités internes", a précisé le groupe dans un communiqué de presse.
"Nous utilisons une démarche progressive, étalée dans le temps", a assuré à l'AFP Sébastien Proto, directeur général adjoint du groupe. "Cela nous permet de débuter tous nos parcours de formation, d'accompagnement individuel, très en avance par rapport à la mise en œuvre effective de la transformation."
La banque bénéficiera d'"un maillage territorial de 1.450 agences assurant le maintien dans les mêmes villes qu'aujourd'hui". Au total, les deux réseaux en détenaient quelque 2.100 fin 2020, parfois proches les unes des autres.
Cet ancrage territorial devrait se refléter dans la stratégie de marque du groupe, qui se dotera d'une marque nationale, associée à des dénominations régionales parmi des marques du groupe Crédit du Nord (Crédit du Nord, Courtois, Tarneaud, Laydernier, SMC).
Mercredi 13 Octobre 2021 : Hubert Germain, dernier compagnon de la Libération, est mort :
Le dernier Compagnon de la Libération Hubert Germain, disparu à l'âge de 101 ans, s'était donné pour objectif dans la vie de "toujours rechercher le plus difficile". Le 18 juin dernier, le centenaire coiffé de son béret vert était aux côtés d'Emmanuel Macron pour le 81e anniversaire de l'appel du général de Gaulle, au mémorial du Mont Valérien où il sera enterré.
Son épiphanie remontait à l'été 1940, la France est en pleine débâcle. Il est alors à Bordeaux où il passe le concours de d'entrée de l'Ecole navale. Ce colosse d'1m90, fils d'un général des troupes coloniales, n'a pas encore 20 ans. "Au bout de cinq minutes je me suis dit 'Mais qu'est-ce que tu fais là ?'", confiait-il à l'AFP en 2017. "Je me suis levé en disant à l'examinateur: 'Je pars faire la guerre'".
Dans le port de Saint-Jean-de-Luz, le jeune homme, né le 6 août 1920 à Paris, trouve l'Arrandora Star, qui s'apprête à convoyer des soldats polonais vers l'Angleterre. Il monte à bord avec trois camarades et arrive à Londres le 24 juin 1940. Il y a 81 ans, ce n'est pas l'Appel du 18 juin qui l'a décidé. "On ne va pas recommencer ce cinéma-là, personne ne l'a entendu, l'appel ! (...) On a tous entendu ce laïus effrayant du maréchal Pétain, disant qu'il fallait terminer la guerre et déposer les armes. Ça a été un choc".
Le souvenir de sa première rencontre avec de Gaulle, cet été-là, était intact: "Il s'arrête un instant, me regarde et me dit: 'Je vais avoir besoin de vous'. Quand, à 18-19 ans, vous vous ramassez ça en pleine figure, dans le désastre général qui est là, il y a quelque chose qui vous émeut profondément". Engagé dans les premiers au sein des Forces françaises libres (FFL), Hubert Germain est affecté sur un cuirassé, où il suit les cours d'élève officier de marine. La journée, il étudie entre les alertes, la nuit il participe à la défense antiaérienne contre les raids allemands.
Au printemps 1941, il rejoint en Palestine la 1ère division française libre destinée à combattre au Levant. Il intègre ensuite la Légion étrangère et combat en Libye. "Enfant, je me disais que c'est ce que je devais toujours rechercher dans ma vie: le plus difficile", confiait-il dans "Espérer pour la France", un livre d'entretiens avec Marc Leroy paru en 2020. Chef de section antichars, il se distingue lors de la bataille de Bir-Hakeim en juin 1942 et est cité à l’ordre de l'armée.
Il combat ensuite en Egypte (El Alamein), en Tunisie et débarque en Italie. Blessé à Pontecorvo, il est évacué sur Naples, où il est décoré de la Croix de la Libération par le général de Gaulle fin juin 1944. Il participe au débarquement de Provence en août 1944. Arrivé sur la plage, il tombe dans le sable et "pleure comme un enfant": "J'avais retrouvé mon pays". Puis il combat pour la libération de Toulon, de la vallée du Rhône et de Lyon, prend part aux campagnes des Vosges, d'Alsace et termine la guerre dans le sud des Alpes.
Nommé aide de camp du général Koenig, commandant les forces françaises d'occupation en Allemagne, le lieutenant Germain est démobilisé en 1946. Le voilà attaché de direction dans une entreprise de produits chimiques, avant d'être élu maire de Saint-Chéron (Essonne) en 1953, mandat qu'il conserve jusqu'en 1965. Devenu député de Paris en 1962, il est ministre des PTT de 1972 à 1974 et brièvement ministre chargé des relations avec le Parlement, en 1974. Il dirige ensuite la Société française de télédistribution.
"Nous étions les braises ardentes et l'Ordre de la Libération s'est donné pour mission de garder ces braises ardentes en témoignage de cette époque", disait-il à propos de cet ordre, fondé par le général de Gaulle. "Voilà mon rôle pour le peu de temps que j'ai à vivre encore: à tous les jeunes qui aspirent à travailler pour une France belle forte, saine, je suis apte à leur en donner un message". Seules 1.038 personnes ont reçu le titre de compagnon de la Libération. Hubert Germain, le dernier survivant, sera inhumé au Mont-Valérien, lieu de martyre de la Résistance.
Mercredi 13 Octobre 2021 : Contre le Covid, encore trop de personnes fragiles ne sont pas vaccinées :
Les Français sont désormais largement vaccinés contre le Covid-19. Mais ce n'est toujours pas le cas pour une frange de personnes particulièrement fragiles qui courent un risque individuel et pourraient engorger de nouveau les hôpitaux cet hiver. Depuis le début de la campagne de vaccination, en France, 50,8 millions de personnes ont reçu au moins une dose de vaccin. Restent quelque 12% de Français non vaccinés et, parmi eux, beaucoup de personnes fragiles.Si les 70-80 ans sont vaccinés à plus de 97%, les plus de 80 ans ne le sont en effet qu'à 86%.
Au total, quelque 2,2 millions de personnes âgées ou présentant une comorbidité ne sont toujours pas vaccinées, selon le ministère de la Santé. "La priorité absolue c'est d'atteindre les personnes vulnérables, fragiles", affirmait la semaine dernière sur LCI le président du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, Alain Fischer. "Pour moi, c'est la priorité numéro un parce que ce sont ces personnes qui sont à risque de maladie grave. Elles sont très à risque", a-t-il insisté. Pour atteindre ces publics, souvent très isolés, le gouvernement a mis en place depuis plusieurs mois une stratégie d'"aller vers": campagnes d'information, de SMS ou mails adressés aux personnes concernées, appel par certaines pharmacies de leurs patients, porte-à-porte effectuée par des mairies détenant une liste des personnes vulnérables de leur communes...
Mais cela n'a vraisemblablement pas suffi. Pour les plus de 80 ans, "on est sur un plateau depuis le printemps", se désole Olivier Guérin, président de la Société française de gériatrie. "Incompréhensible", selon lui, "qu'on n'arrive pas à vacciner les populations à risque de manière beaucoup plus massive", comme c'est le cas notamment au Québec ou en Espagne. L'explication tient notamment à la construction du système de soins qui diffère selon les pays. En Espagne par exemple, tous les individus sont rattachés à des centres de santé et ont tous été contactés par ces centres pour se faire vacciner. La France au contraire a une part non négligeable de sa population qui ne dispose pas de médecins traitants.
"Avec un variant delta très contagieux et le facteur saisonnier qui s'ajoute, cela peut devenir potentiellement explosif", s'alarme Olivier Guérin. "Le risque, c'est que les contaminations aillent très vite et qu'on arrive à une saturation des systèmes hospitaliers", ajoute-t-il. Ce scénario reste en effet sur la table, malgré de récentes projections, plutôt optimistes, de l'Institut Pasteur notamment. "Toute une série d'éléments peuvent conduire à une reprise de l'épidémie", note ainsi Simon Cauchemez, modélisateur à l'Institut Pasteur. "Si on ne s'attend pas à devoir réinstaurer des mesures de type confinement ou couvre-feu, il est clair que dans certains scénarios, on pourrait se retrouver avec 100.000 personnes hospitalisées en cumulé cet hiver", relève-t-il. "Car s'il y a une reprise de l'épidémie, elle se traduira par une hausse des infections et l'impact sanitaire dépendra ensuite très fortement de la couverture vaccinale chez les plus fragiles", ajoute l'épidémiologiste.