Dimanche 5 Septembre 2021 - Le point du coronavirus le 4 septembre au soir :
Des milliers de personnes sont à nouveau descendues, samedi, dans les rues de nombreuses villes de France pour manifester contre le pass sanitaire, quelques jours après la rentrée scolaire et le lancement d'une campagne de vaccination pour les plus de 12 ans. A Paris, où cinq rassemblements étaient programmés, des manifestants ont notamment défilé depuis le pied de la tour Eiffel jusqu'aux Invalides à l'appel du mouvement souverainiste des Patriotes de Florian Philippot (ex-numéro deux du Front national).
Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés et de ceux en soins critiques a connu une nouvelle baisse samedi, selon les chiffres publiés par Santé publique France. Le nombre de patients hospitalisés, qui était repassé jeudi sous la barre des 11 000, a de nouveau légèrement diminué, à 10 654 contre 10 816 vendredi, avec 424 malades admis dans les dernières 24 heures (contre 624 la veille). Sept jours auparavant, on comptait 11.052 patients. Les services de soins critiques, qui accueillent les malades les plus graves, traitent désormais 2223 patients -dont 124 admis dans les dernières 24 heures-, contre 2259 vendredi, et 2259 également samedi 28 août. Depuis une dizaine de jours, le nombre de patients admis dans les unités de soins intensifs oscille entre 2200 et près de 2300 sans montrer une tendance nette à la baisse.
La pression hospitalière reste particulièrement forte dans les Bouches-du-Rhône (924 hospitalisés, dont 213 en soins critiques), en Martinique (654, dont 151) et en Guadeloupe (596, dont 89). Le nombre de cas détectés en 24 heures s'est élevé à 13 336 et le taux de positivité, qui mesure la proportion de cas positifs par rapport au nombre de personnes testées, est stable à 2,5%.
Le nombre quotidien de décès demeure élevé: 85 personnes ont été emportées par le Covid en 24 heures, portant le bilan total à 114 856 morts depuis le début de l'épidémie. Depuis le début de la campagne de vaccination, 49 101 185 personnes ont reçu au moins une injection (soit 72,8% de la population totale) et 45 400 422 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet (soit 67,3% de la population totale).
Dimanche 5 Septembre 2021 - Guinée: tirs nourris dans la capitale, théâtre d'une probable tentative de coup d'Etat militaire :
Des tirs nourris d'armes automatiques retentissaient dimanche dans le centre de Conakry, théâtre d'une probable tentative de coup d'Etat mené par des militaires en Guinée, en proie depuis des mois à une grave crise économique et polique, ont rapporté plusieurs témoins à l'AFP. Aucune explication officielle n'était disponible dans un premier temps sur les raisons de cet accès de tension sur la presqu'île de Kaloum, centre de Conakry, où siègent la présidence, les institutions et les bureaux d'affaires.
Un diplomate occidental a dit à l'AFP n'avoir "aucun doute" sur le fait qu'une tentative de coup d'Etat était en cours, conduit par les forces spéciales guinéennes. Selon ses informations, cette unité d'élite a pris au moins temporairement le palais présidentiel. Aucune information n'était disponible sur la situation du président Alpha Condé, rentré en Guinée récemment. Les autorités sont restées jusqu'alors silencieuses sur une situation très confuse, malgré la prolifération des rumeurs. La télévision nationale diffusait ses programmes habituels à la mi-jounée.
Des habitants joints au téléphone à Kaloum ont fait état de tirs soutenus. S'exprimant sous le couvert de l'anonymat pour leur sécurité, ils ont dit avoir vu de nombreux soldats intimant aux résidents de rentrer chez eux et de ne pas en sortir. L'opposition a fait circuler abondamment sur les réseaux sociaux des vidéos tournées selon elle par des résidents à la dérobée et dans lesquelles les rues résonnent de tirs intenses. L'accès à la presqu'île de Kaloum est restreint du fait de sa géographie. Les forces de sécurité peuvent aisément la bloquer.
Les tensions pourraient avoir été provoquées par le limogeage ou la tentative d'arrestation ou de marginalisation du commandant des forces spéciales, unité bénéficiant de moyens supérieurs aux autres forces de sécurité et susceptible d'avoir suscité des jalousies, a dit le diplomate occidental s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, selon les pratiques établies dans de telles circonstances. Les forces spéciales seraient alors passées à l'action, a-t-il ajouté. L'avant-veille de la présidentielle du 18 octobre 2020, le centre de Conakry s'était réveillé avec ses accès bloqués par les forces de sécurité, tandis que la presse faisait état d'une mutinerie dans un camp militaire à Kindia, à une centaine de kilomètres à l'est de la capitale.
Dimanche 5 Septembre 2021 - Treize policiers tués dans une attaque de l'EI dans le nord de l'Irak :
Treize membres de la police fédérale irakienne ont été tués lors d'une attaque perpétrée par le groupe Etat islamique (EI) contre leur point de contrôle près de Kirkouk (nord), dans la nuit de samedi à dimanche, a-t-on appris de sources médicale et sécuritaire.
Dans cette région vallonnée et peu habitée, les cellules jihadistes ont intensifié leurs attaques contre l'armée et la police irakiennes depuis le début de l'été.
"Des membres de l'organisation Etat islamique ont visé un poste de contrôle de la police fédérale", a déclaré un officier supérieur de la police fédérale à l'AFP sous couvert de l'anonymat. L'offensive a débuté "peu avant minuit et a duré plusieurs heures", a-t-il précisé.
"Il y a 13 morts et trois blessés" du côté des forces de sécurité, selon cet officier. Ce bilan a été confirmé à l'AFP par une source médicale de la ville de Kirkouk, à 65 km au nord d'Al Rashad, la zone où s'est déroulée l'attaque. Il s'agit d'une des offensives les plus meurtrières contre les forces de sécurité depuis le début de l'année. Dans la matinée de dimanche, l'EI n'avait pas revendiqué cette attaque.
Selon l'officier supérieur de la police fédérale, "les cellules de l'organisation (l'EI, NDLR) sont actives dans la région autour de Kirkouk en raison de l'absence d'appui aérien et du manque de soutien militaire".
Fin 2017, l'Irak a déclaré sa "victoire" militaire sur l'EI après avoir repris toutes les grandes villes que les jihadistes tenaient depuis 2014, mais des cellules continuent d'opérer dans certaines zones reculées du nord de l'Irak, notamment, et visent les forces de sécurité. Les jihadistes ont aussi revendiqué le dernier attentat d'envergure à avoir endeuillé Bagdad, une attaque qui a fait plus de 30 morts sur un marché du quartier chiite de Sadr City au mois de juillet.
Dimanche dernier, le président français Emmanuel Macron en visite au Kurdistan irakien s'était inquiété d'une "résurgence" de l'EI en Irak et en Syrie, expliquant que les soldats français déployés en Irak dans le cadre de la coalition internationale resteraient dans le pays "quels que soient les choix américains".
Dimanche 5 Septembre 2021 - Un revenu pour les moins de 25 ans :
À la veille du lancement d’un revenu d’engagement pour les jeunes en difficulté, la ministre du Travail, Élisabeth Borne, s’est rendue en Scandinavie afin de comprendre la réussite de ces pays dans le domaine de l’insertion professionnelle.
Karl Emil longe l’un des campus de Copenhague un matin pluvieux du mois d’août, mais il ne fait pas sa rentrée universitaire cette année. L’an prochain peut-être. Pour le moment, ce jeune Danois va travailler dans un restaurant. Il vient d’avoir son bac et perçoit déjà, depuis deux ans et son dix-huitième anniversaire, une aide de l’État pour étudier : 950 couronnes par mois, soit 128 euros. Il recevra un montant plus élevé lors de son inscription dans l’enseignement supérieur. Karl Emil se dit «chanceux» de bénéficier d’une telle prise en charge : «Même si je n’en avais pas vraiment besoin car je vis chez mes parents, cet argent a été indispensable pour plusieurs amis qui s’assument seuls. C’est une motivation formidable pour étudier sereinement.»
Considérés dès leur majorité comme des adultes indépendants, les Scandinaves quittent tôt le domicile parental pour prendre leur autonomie –à 21 ans en moyenne au Danemark et 17 ans et demi en Suède, contre 24 ans en France. Presque les deux tiers d’entre eux ont un emploi rémunéré en parallèle de leurs études, et ils sont nombreux à multiplier les années de césure. Leur émancipation est facilitée par les allocations qu’eux-mêmes, et non leurs parents, perçoivent, puisque aucune disposition fiscale ne les relie plus à eux après la majorité, comme en France. Au Danemark, l’un des plus généreux pays au monde envers sa jeunesse, le «soutien de l’État à l’éducation», ou «SU», est distribué pendant six ans maximum. Cumulable avec un autre revenu plafonné, il n’est soumis à aucune condition de ressources. Son montant peut atteindre 850 euros par mois et un prêt pour le compléter, remboursable sur quinze ans. Ils ne sont qu’à peine 27% à contracter ce dernier, selon les relevés de l’OCDE. Ce système, créé il y a cinquante ans afin que personne ne renonce à poursuivre ses études pour des raisons financières et devenu accessible aux étudiants européens en 2014, a fait ses preuves. Le pays affiche le taux d’obtention d’un master le plus élevé de l’OCDE, son taux de chômage pour les 15-24 ans est autour de 10%, soit 7 points de moins que la moyenne européenne et il n’est que peu confronté à la pauvreté étudiante.
Dimanche 5 Septembre 2021 - Cérémonie de clôture des Jeux paralympiques : La cérémonie de clôture des Jeux paralympiques de Tokyo a eu lieu ce dimanche.
Avec les dernières médailles des Jeux paralympiques distribuées dimanche, Tokyo s'apprête à passer lors de la cérémonie de clôture le relais à Paris, prochaine ville-hôte en 2024, avec l'espoir que la page de la pandémie ayant privé l'événement de public soit tournée d'ici là.
Le président du Comité international paralympique (CIP) a salué dimanche "l'édition la plus importante des Jeux paralympiques", compte tenu des risques ayant pesé sur leur tenue.
La dernière vague épidémique ayant frappé le Japon a eu raison des spectateurs, dans les sites paralympiques, comme du Premier ministre Yoshihide Suga dont la popularité s'est effondrée, pour sa gestion de la crise sanitaire comme pour son entêtement à organiser les Jeux.
"Je n'ai aucun doute sur le fait que c'était l'édition la plus importante des Jeux paralympiques, en raison de la pandémie. Parce que nous avons donné une voix à 1,2 milliard de personnes en situation de handicap", a retenu en conférence de presse Andrew Parsons, pour qui le "mouvement paralympique est plus fort que jamais" à quelques heures de l'extinction de la flamme au Stade national de Tokyo.
"Il y a eu des doutes au cours des deux dernières années, pendant lesquelles je pensais que ces Jeux n'allaient pas avoir lieu", rappelait la veille le porte-parole du CIP, Craig Spence.
Dimanche 5 Septembre 2021 - Pas de vaccination des moins de 12 ans pour le moment, dit Jérôme Salomon :
"On n'en est pas du tout à la vaccination des enfants (de moins de 12 ans: ndlr), pour plein de raison: parce qu'il nous manque des données scientifiques, ensuite parce que des études sont en cours" et "donc on va s'adapter à l'évolution des connaissances scientifiques", a déclaré le directeur général de la santé sur BFMTV.
Le directeur général de la santé Jérôme Salomon a écarté dimanche l'hypothèse d'une vaccination des enfants de moins de 12 ans, pour le moment, indiquant que la priorité était la vaccination des 12 ans et plus. "On n'en est pas du tout à la vaccination des enfants (de moins de 12 ans: ndlr), pour plein de raison: parce qu'il nous manque des données scientifiques, ensuite parce que des études sont en cours" et "donc on va s'adapter à l'évolution des connaissances scientifiques", a-t-il déclaré sur BFMTV.
"Aujourd'hui, la priorité c'est de vacciner ces adolescents de plus de 12 ans", a-t-il ajouté. Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer avait indiqué, dès la fin août, que cette vaccination des plus jeunes n'était "pas d'actualité". Actuellement, la vaccination est ouverte à partir de 12 ans. Dans les manifestations anti-pass sanitaires, l'hypothèse d'une vaccination des plus jeunes est l'un des principaux motifs de colère des participants, et "Touche pas à mes enfants" un des slogans les plus repris. Selon des premières données publiées vendredi par les autorités sanitaires américaines, le variant Delta ne provoque pas de cas plus graves du Covid-19 chez les enfants et adolescents.
Le directeur général de la DGS a par ailleurs indiqué que l'arrivée des vaccins Pfizer chez les médecins de ville et les pharmacies était "imminente". Pour le moment, les médecins et les pharmaciens vaccinent majoritairement avec du Janssen (unidose) et du Moderna. Jérôme Salomon a assuré que les doses Pfizer allaient arriver dans ces établissements dans les jours qui viennent, et que des commandes avaient déjà été passées par les soignants. Il a également rappelé que "l'on peut se vacciner en croisant les vaccins, il n'y a aucune différence; quelqu'un qui a eu du Pfizer peut avoir du Moderna".
Dimanche 5 Septembre 2021 - Présidentielle: Ciotti voterait Zemmour contre Macron au 2e tour. Encore un fantasme du député LR :
M. Zemmour "défend aujourd'hui des idées que pour la plupart je partage", notamment "le constat d'un déclin de notre pays", a souligné M. Ciotti.
Le député LR Eric Ciotti, candidat à la primaire de la droite, a déclaré dimanche qu'il voterait pour Eric Zemmour en cas de duel face à Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle, même s'il ne "pense pas" que le polémiste "pourrait gagner ce match". "Je voterais Eric Zemmour, très clairement", a assuré M. Ciotti, interrogé lors du Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro sur son choix en cas de second tour Macron - Zemmour en avril 2022. M. Zemmour "défend aujourd'hui des idées que pour la plupart je partage", notamment "le constat d'un déclin de notre pays", a souligné M. Ciotti.
Quant aux "condamnations" dont a fait l'objet M. Zemmour, notamment 10.000 euros d'amende pour "provocation à la haine raciale" et "injures publiques à caractère raciste", elles "paraissent" à M. Ciotti "aller beaucoup trop loin". Mais "nous n'avons pas la même histoire, les mêmes appartenances", a nuancé l'élu des Alpes-Maritimes, en rappelant avoir "adhéré à 16 ans" à la "famille gaulliste". Et "il y a des sujets sur lesquels je ne suis pas en phase" comme "son analyse sur la place des femmes dans la société", a-t-il poursuivi.
"Le seul candidat qui peut gagner cette élection, qui peut troubler le duel entre Monsieur Macron et Madame Le Pen, (...) c'est le candidat de la droite républicaine et je ne pense pas qu'Éric Zemmour pourrait gagner ce match, je le dis aussi très clairement", a affirmé M. Ciotti. Lui qui avait glissé un bulletin nul dans l'urne lors du deuxième tour en 2017 entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron a aussi indiqué qu'il "reproduirai(t) ce vote" si le scénario venait à se répéter en 2022.
Pour l'heure, ils sont cinq prétendants à une éventuelle primaire (Eric Ciotti, Valérie Pécresse, Michel Barnier, Philippe Juvin, Denis Payre), auxquels il faut ajouter Xavier Bertrand, qui n'a pas souhaité y participer mais postule pour être le candidat de la droite à la présidentielle. "Au final, quel que soit le chemin emprunté, je suis convaincu que dans quelques semaines, au pire, dans quelques mois, nous aurons un candidat de la droite républicaine", a aussi déclaré M. Ciotti, en appelant à "l'esprit de responsabilité de chacun".
Dimanche 5 Septembre 2021 - Au Monténégro, heurts et des blessés pendant l'intronisation du chef de l'Eglise orthodoxe serbe :
Plus de 20 personnes ont été blessées dimanche au Monténégro lors de heurts entre la police et des manifestants qui tentaient d'empêcher l'intronisation du nouveau chef de l'Eglise orthodoxe serbe dans le petit Etat des Balkans où les tensions identitaires sont montées d'un cran.
La police a également annoncé huit arrestations à l'issue des violences qui ont entaché la brève cérémonie d'intronisation à Cetinje, l'ancienne cité royale dans le sud du pays.
L'évêque Joanikije a dû être transporté par hélicoptère de la capitale Podgorica jusqu'au monastère de la ville afin de contourner les barricades qui bloquaient depuis la veille les routes d'accès de Cetinje.
Les tensions liées à l'identité du Monténégro et à ses relations avec la Serbie ont redoublé dans le pays depuis l'annonce de la tenue de la cérémonie dans ce monastère du XVème siècle. Car si cet édifice abrite maintenant le siège de l'Eglise orthodoxe serbe au Monténégro, il a été pendant des siècles le siège des dirigeants monténégrins, et une partie des habitants y voit un symbole de la "souveraineté" monténégrine.
Le Monténégro est devenu indépendant de la Serbie en 2006 après quelque 90 ans de vie commune mais un tiers des 620 000 habitants s'identifient comme Serbes et certains nationalistes dénient au Monténégro une identité séparée.
L'Eglise orthodoxe serbe est dominante dans ce pays peuplé à 72% d'orthodoxes. Mais ses adversaires l'accusent de servir les intérêts de Belgrade, et demandent à ce que soit reconnue comme autocéphale l'Eglise orthodoxe monténégrine, actuellement minoritaire et non reconnue par le monde orthodoxe.
Dimanche 5 Septembre 2021 - Primaire écologiste : coexistence pacifique pour le premier débat :
Durant le premier débat entre les cinq candidats à la primaire écologiste, les divergences n'ont pas donné lieu à trop d'animosités.
Les cinq candidats à la primaire écologiste de septembre ont évité de se confronter, dimanche pour le premier débat public diffusé sur France Info et France Inter avec Le Monde, malgré des divergences sur le degré de radicalité à porter au pouvoir.
"Il faut arrêter les chipatouillages" (sic), a dit le maire de Grenoble Eric Piolle, estimant que les cinq candidatures, que les internautes inscrits pourront départager au premier tour entre le 16 et le 19 septembre, étaient proches sur le fond. "Notre différence c'est la façon dont nous voulons conduire le projet".
"Nous sommes des écologistes responsables", a déclaré l'eurodéputé Yannick Jadot, balayant le spectre des conflits qui ont, par le passé, parasité les débats chez les Verts. "Nous pouvons avoir des approches différentes. Mais je ne participerai pas à une primaire où les guerres picrocholines prendraient le dessus".
Seul l'entrepreneur Jean-Marc Governatori a apporté un bémol à cette coexistence pacifique: "Sandrine Rousseau représente la gauche de la gauche. Si elle gagne et que je la soutiens, ça lui porte préjudice" et inversement. Il a estimé que son écologie "au centre" pouvait "rassembler les écologistes de gauche et de droite".
Dimanche 5 Septembre 2021 - Covid: "des milliers de plaintes" arrivent à la Cour de justice de la République, selon François Molins :
Seule juridiction habilitée à poursuivre et juger Premiers ministres, ministres et secrétaires d'Etat pour les crimes et délits commis "dans l'exercice de leurs fonctions", la Cour de justice de la République reçoit des milliers de plaintes concernant la gestion par le gouvernement de la crise du Covid-19.
"Il y a des milliers de plaintes qui arrivent" à la Cour de justice de la République concernant la gestion par le gouvernement de la crise du Covid-19, a déclaré François Molins, procureur général près la Cour de cassation. "C'est un phénomène qui est nouveau, certainement dû au développement des modes de communication et d'Internet, qui affecte la Cour de justice de la République.
La commission des requêtes de la Cour de justice de la République (CJR), seule juridiction habilitée à poursuivre et juger Premiers ministres, ministres et secrétaires d'Etat pour les crimes et délits commis "dans l'exercice de leurs fonctions", examine ensuite leur recevabilité. "Le même phénomène (de plaintes massives, NDLR) existe au niveau du pôle santé publique (du tribunal judiciaire) de Paris (...) C’est un phénomène qui concerne la problématique dans son ensemble: le volet droit commun ou le volet ministériel", a-t-il ajouté.
François Molins, ancien procureur de la République de Paris, a souligné "un problème de fond" qui touche la Cour de justice de la République (CJR). "On sait qu'il y a un certain nombre de projets de réforme qui concernent la Cour de justice de la République, je pense que s'il y a un problème là-dessus il faut que le modèle évolue. Il y a un certain nombre de défauts structurels qui affectent aujourd'hui cette procédure, c'est à la volonté nationale de s'en saisir" a-t-il développé.
La CJR, juridiction d'exception mi-politique, mi-judiciaire, souvent placée sous le feu des critiques, mène actuellement une instruction depuis juillet 2020 concernant l'ancien Premier ministre Edouard Philippe, l'ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn et son successeur Olivier Véran, pour la gestion du Covid-19. Un collectif d'enseignants a par ailleurs déposé devant elle en mars une plainte pour "mise en danger de la vie d'autrui" contre le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer, accusé de "ne pas protéger les personnels en contact avec les enfants", qui "répandent le virus" du Covid-19,
En novembre 2020, la CJR avait jugé irrecevable la plainte d'une association de victimes du Covid-19 contre le Premier ministre Jean Castex. Le 16 juillet, elle a mis en examen pour prise illégale d'intérêts le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, soupçonné d'avoir profité de sa fonction pour régler ses comptes avec des magistrats avec lesquels il avait eu maille à partir quand il était avocat, ce qu'il réfute.
Dimanche 5 Septembre 2021 - Coup d'Etat en Guinée, des putschistes affirment avoir capturé le président Condé et tenir Conakry :
Des officiers des forces spéciales guinéennes ont affirmé dimanche soir avoir capturé le chef de l'Etat Alpha Condé, pris le contrôle de Conakry et "dissoudre" les institutions, lors d'un coup d'Etat qui pourrait sonner la retraite d'un vétéran de la politique africaine, de plus en plus isolé. Aucun mort n'avait été rapporté dimanche durant ce coup de force, malgré les crépitements intenses d'armes automatiques entendus dans la matinée dans la capitale de ce pays coutumier des confrontations politiques brutales. La fin apparente de plus de dix années de régime Condé a donné lieu à des scènes de liesse dans différents quartiers de la capitale.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a cependant "fermement" condamné dans un tweet "toute prise de pouvoir" en Guinée "par la force du fusil", appelant "à la libération immédiate du président Alpha Condé", 83 ans. "Nous avons décidé après avoir pris le président, qui est actuellement avec nous (...) de dissoudre la Constitution en vigueur, de dissoudre les institutions", dont le gouvernement, a dit, dans une vidéo, le chef des forces spéciales, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, au nom d'un "Comité national du rassemblement et du développement", au côté de putschistes en uniforme et en armes. Il a également annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes de ce pays d'Afrique de l'Ouest plongé depuis des mois dans une grave crise économique et politique.
Dénonçant la "gabegie", le lieutenant-colonel Doumbouya, enveloppé dans un drapeau guinéen, a ensuite promis d'"engager une concertation nationale pour ouvrir une transition inclusive et apaisée", dans une déclaration à la télévision nationale qui a interrompu ses programmes. Les putschistes ont également diffusé une vidéo du président Condé entre leurs mains. Ils lui demandent s'il a été maltraité et Alpha Condé, en jeans et chemise froissée dans un canapé, refuse de leur répondre. "On tient tout Conakry et on est avec toutes les forces de défense et de sécurité pour enfin mettre fin au mal guinéen", a déclaré à la télévision France 24 le lieutenant-colonel Doumbouya, personnalité très peu connue jusqu'alors.
Le ministère de la Défense a affirmé dans un communiqué que la garde présidentielle avaient repoussé les "insurgés" quand ils ont tenté de prendre le palais présidentiel. Mais les autorités en place jusqu'alors ont ensuite sombré dans le silence. Des centaines d'habitants de Conakry, notamment dans les banlieues réputées favorables à l'opposition, sont descendus dans la rue pour acclamer les militaires des forces spéciales, ont constaté des correspondants de l'AFP. "Nous sommes fiers des forces spéciales, honte à la police, honte à la milice de l'ancien président Alpha Condé, mort aux tortionnaires et aux assassins de notre jeunesse", s'exclamait un manifestant sous le couvert de l'anonymat.