Lundi 30 août 2021 - Le point du coronavirus le 29 août au soir :
Dès lundi, le passe sanitaire sera exigé pour les salariés des lieux où il est demandé aux clients, tel que les restaurants, les lieux culturels ou encore les grands centres commerciaux. Gabriel Attal a promis «une semaine de souplesse, de pédagogie, de rodage, de tolérance». «Il y aura évidemment des sanctions ensuite», a-t-il ajouté, en rappelant que «si vous êtes le responsable d'un établissement et que manifestement vous ne voulez pas contrôler le passe sanitaire et l'appliquer, vous vous exposez d'abord à un avertissement, une mise en demeure, et potentiellement une fermeture administrative».
La pression sur l'hôpital en raison de l'épidémie de Covid-19 a cessé de s'accroître, avec des indicateurs qui se sont stabilisés depuis plusieurs jours, hormis aux Antilles, selon les chiffres publiés dimanche par Santé publique France.
Le nombre de patients hospitalisés, à 11.092, est resté entre 11.000 et 11.200 depuis six jours. Les unités de soins intensifs, qui accueillent les malades atteints des formes les plus graves du Covid-19, traitent 2.276 patients.
Cela fait six jours consécutifs maintenant que ce nombre oscille entre 2.200 et 2.300, après une hausse entre fin juillet et mi-août correspondant à la "quatrième vague" de l'épidémie en France.
Cette stabilisation masque des évolutions contrastées selon les territoires. Les hospitalisations sont à peu près stables en Ile-de-France ou Provence-Alpes-Côte-d'Azur, baissent légèrement dans d'autres régions de métropole comme la Bretagne ou Bourgogne-Franche-Comté, mais augmentent dans les régions d'Outre-mer très touchées que sont la Martinique et la Guadeloupe.
Sur les sept derniers jours, il y a eu 5.321 hospitalisations au total, alors que mi-août il y en avait plus de 9.000 par semaine.
Le taux de positivité, descendu à 2,9% samedi, s'est maintenu à ce niveau dimanche. Le Covid-19 a provoqué la mort de 114.210 personnes en France depuis le début de la pandémie, dont 53 sur les dernières 24 heures.
La campagne de vaccination garde son rythme. D'après la Direction générale de la Santé, 48.390.138 personnes ont reçu au moins une injection (soit 71,8% de la population totale) et 43.584.130 personnes bénéficient d'un schéma vaccinal complet (soit 64,6%).
Lundi 30 août 2021 - Très critiqué, Joe Biden rencontre les familles des militaires tués en Afghanistan :
Joe Biden s'apprêtait dimanche à recevoir solennellement sur une base militaire les dépouilles des 13 militaires américains tués dans un attentat à Kaboul, une cérémonie difficile au moment où le président américain est sous le feu des critiques de l'opposition pour sa gestion de la crise afghane.
Vêtu d'un costume noir et portant un masque noir, le président américain est arrivé avec son épouse Jill, elle aussi en deuil, sur la base de Dover, dans le Delaware.
Cette base militaire de la côte est des Etats-Unis, à deux heures environ de Washington, est synonyme depuis des décennies dans les esprits américains du retour déchirant des militaires tombés au combat, leurs dépouilles recouvertes du drapeau américain.
Les Biden rencontraient en privé dans la matinée les familles des soldats décédés, avant de se recueillir à midi (16H00 GMT) devant leurs dépouilles, lors d'un hommage solennel.
Le Pentagone avait publié samedi après-midi l'identité des 13 militaires tués dans l'attentat de jeudi. Parmi eux, cinq avaient 20 ans, soit la durée de la plus longue guerre des Etats-Unis, lancée en 2001 en Afghanistan. Parmi eux, une jeune femme de 23 ans suscitait une vive émotion dans le pays, après avoir été photographiée une semaine avant sa mort un bébé dans les bras lors des opérations chaotiques d'évacuation à l'aéroport de Kaboul.
Cet attentat, revendiqué par le groupe Etat islamique au Khorasan (EI-K), a fait au total plus d'une centaine de morts. En représailles, les Etats-Unis ont effectué une frappe de drone en Afghanistan, tuant deux membres du groupe Etat islamique, et prévenu que ce ne serait pas «la dernière».
Lundi 30 août 2021 - Présidentielle 2022: Laurent Wauquiez fustige "le poison de la division" à droite :
Dans un discours de rentrée aux Estables (Haute-Loire), le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a fustigé dimanche "le poison de la division" et appelé sa famille politique à l'union en vue de la présidentielle.
"J'ai décidé de ne pas me présenter à la présidentielle. Ce choix je le fais face au poison de la division, un poison terrible qui nous a déjà fait tant de mal. Je vois les candidatures à droite se multiplier dangereusement sans même que l'on sache encore comment on va les départager", a regretté l'ancien chef de file des Républicains dans un discours marquant sa rentrée politique.
Plusieurs centaines de ses soutiens et une cinquantaine d'élus étaient rassemblés dimanche aux Estables (Haute-Loire) pour ce discours précédant sa traditionnelle ascension du Mont Mézenc, aux confins de la Haute-Loire et de l'Ardèche, que le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes gravit chaque année depuis 2012.
Jeudi, M. Wauquiez avait fait savoir qu'il ne se lançait pas dans la course à la présidentielle, considérant que "le moment n'(était) pas venu" pour lui, tandis que Valérie Pécresse, Michel Barnier, Philippe Juvin et Eric Ciotti se sont lancés dans la course à la primaire.
En vue du congrès virtuel qui décidera du sort du scrutin interne le 25 septembre, M. Wauquiez a voulu prévenir sa famille contre un "risque de morcellement" et de "difficultés à construire une candidature d'union", sans toutefois se prononcer clairement contre ou en faveur d'une primaire.
"Je vois les dangers que font peser les aventures solitaires sur nos chances de victoire", a ajouté M. Wauquiez, répétant n'avoir pas souhaité "ajouter une candidature de plus dans un paysage déjà beaucoup trop éclaté à (s)on goût". "Les ambitions personnelles sont légitimes, mais elles doivent s'inscrire dans une ambition collective (...) On gagne quand on est ensemble", a-t-il insisté, visant probablement la candidature isolée de M. Bertrand.
Lundi 30 août 2021 - Afghanistan: Emmanuel Macron fixe des conditions aux talibans :
Dans un entretien enregistré depuis Erbil, en Irak, Emmanuel Macron a évoqué la situation en Afghanistan.
Ouvrir des discussions avec les talibans n'implique pas une reconnaissance ultérieure de leur gouvernement, a affirmé dimanche Emmanuel Macron sur TF1, en posant plusieurs conditions à une éventuelle reconnaissance, dont "le respect des droits de l'homme" et "de la dignité des femmes afghanes".
"Nous avons des opérations à conduire, qui sont des évacuations" et "ceux qui ont le contrôle de Kaboul et du territoire (afghan) sont les talibans, donc de manière opérationnelle, (...) nous devons avoir ces discussions" mais "cela ne préjuge pas d'une reconnaissance, parce que nous avons posé des conditions", a affirmé le chef de l'Etat depuis Erbil, en Irak.
M. Macron cite trois conditions dans cet entretien enregistré. "La première chose, c'est que les talibans respectent le droit humanitaire et la protection de toutes celles et ceux qui ont le droit d'être protégés par l'asile", a-t-il fait valoir.
La deuxième condition est "qu'ils soient très clairs à l'égard de tous les mouvements terroristes" car "s'ils pactisent avec les mouvements terroristes présents dans la région, évidemment ce sera inacceptable pour nous tous". "La troisième chose c'est le respect des droits de l'homme, des valeurs qui sont les nôtres, en particulier du respect de la dignité des femmes afghanes", a-t-il affirmé.
Interrogé sur la probabilité que les talibans laissent les opérations se poursuivre après le 31 août, Emmanuel Macron s'est montré "prudent". "Je ne serais pas définitif (...) parce que je veux que nos opérations réussissent", a-t-il expliqué. "Nous avons initié un dialogue" qui est mené "par aussi plusieurs autres pays alliés avec les talibans", a-t-il dit, en soulignant le "rôle tout particulier que le Qatar a joué depuis plusieurs mois dans ces négociations", et "donc l'objectif est d'obtenir les évacuations humanitaires de toutes les femmes et les hommes qui courent un risque". "Est-ce que nous y arriverons? Je ne peux pas vous le garantir", a-t-il ajouté.
Lundi 30 août 2021 - Seize ans après Katrina, l’ouragan Ida souffle sur la Nouvelle-Orléans :
L’ouragan Ida, qui passe actuellement en Louisiane, a plongé la Nouvelle-Orléans dans le noir, la privant d’électricité.
Seize ans jour pour jour après les ravages de Katrina, la Nouvelle-Orléans s'est retrouvée entièrement privée d'électricité lors du passage en Louisiane de l'ouragan Ida, qui s'est affaibli dans la nuit de dimanche à lundi, après avoir fait au moins une victime. Classé en catégorie 4 à son arrivée à la mi-journée sur les côtes de cet Etat du sud des Etats-Unis, l'ouragan est retombé en catégorie 1 sur l'échelle de Saffir-Simpson qui en compte 5, selon les services météorologiques américains. "Un affaiblissement rapide est attendu au cours de la journée prochaine, mais Ida devrait rester un ouragan jusqu'à tard ce soir", avait indiqué le Centre national des ouragans (NHC) dans son bulletin de début de soirée.
La compagnie Entergy, qui distribue l'électricité dans le sud-est de la Louisiane, "a confirmé que La Nouvelle-Orléans était sans électricité", a tweeté NOLA Ready, une agence du Bureau de la sécurité intérieure et de la préparation aux urgences. "La seule électricité dans la ville vient des générateurs", a-t-elle précisé. Au total, près d'un million de foyers étaient privés d'électricité dimanche soir à travers la Louisiane, selon le site spécialisé poweroutage.us. Le NHC a mis en garde contre le "risque mortel" créé par l'ouragan et a exhorté les résidents des zones affectées à "prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger leur vie et leurs biens". A 11H00 locales (04H00 GMT lundi), Ida progressait encore avec des vents de 153 km/h, moins violents que lorsqu'il a touché terre dimanche peu avant midi (17H00 GMT) à Port Fourchon, à quelque 160 km au sud de La Nouvelle-Orléans. "C'est un cyclone potentiellement mortel", a souligné le président Joe Biden, qui s'est rendu dimanche au siège de l'agence américaine de gestion de crise (FEMA) et a prié la population de prendre la menace au sérieux. Une personne a été tuée par la chute d'un arbre à Prairieville, près de la Nouvelle-Orléans, a indiqué le bureau du shérif local. A La Nouvelle-Orléans, avant même l'arrivée de l'ouragan, des averses et rafales de vent balayaient les rues désertées, tous les magasins, stations-service et maisons étaient barricadés, le quartier français ayant fini par se vider, a constaté l'AFP sur place.
Ida "sera l'un des ouragans les plus puissants à frapper la Louisiane depuis au moins les années 1850", avait prévenu le gouverneur de l'Etat, John Bel Edwards. "Il n'y a aucun doute que les prochains jours et semaines seront extrêmement difficiles", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. "Une fois que l'ouragan sera passé, vous devez vous préparer à rester à l'abri où vous vous trouvez pour au moins 72 heures", a-t-il ajouté.
Lundi 30 août 2021 - Fin du "nombre de jours minimal" obligatoire de télétravail à partir de mardi soir :
Il n'y aura plus de "nombre de jours minimal" de télétravail requis par l'Etat dans les entreprises à partir de mardi soir, a affirmé lundi la ministre du Travail Elisabeth Borne sur BFM TV. Les organisations syndicales et patronales souhaitent "toutes qu'on redonne la main aux entreprises pour fixer les règles en matière de télétravail, qu'on n'ait plus un nombre de jours minimal, c'est ce qu'on va faire", a-t-elle expliqué. Un nouveau protocole sera publié "demain soir" (mardi), qui permettra "à la direction de l'entreprise, en discussion avec les représentants des salariés, de définir les règles en matière de télétravail".
Le 9 juin, les règles entourant le télétravail avaient été assouplies, un nouveau protocole permettant aux entreprises de faire revenir plusieurs jours par semaine leurs salariés au bureau, tout en préconisant qu'un "nombre minimal de jours" soit fixé "dans le dialogue social".
Le gouvernement avait sondé la semaine dernière les organisations patronales et syndicales. Interrogée par l'AFP, la CGT avait dit son souhait que le télétravail "rentre dans un cadre régulier, qu'il fasse l'objet d'accords". "Il ne peut pas être géré par l'Etat au moyen du protocole sanitaire. Il faut qu'on passe d'une mesure de gestion de la pandémie à une mesure d'organisation du travail, par des accords négociés dans les branches et les entreprises", avait déclaré Fabrice Angei, membre du bureau confédéral de la CGT.
Lundi 30 août 2021 - Thomas Pesquet photographie l’œil de l’ouragan Ida :
Seize ans jour pour jour après les ravages de Katrina, la Nouvelle-Orléans s'est retrouvée entièrement privée d'électricité lors du passage en Louisiane de l'ouragan Ida, qui s'est affaibli dans la nuit de dimanche à lundi, après avoir fait au moins une victime. A 1 heure locale lundi, Ida progressait avec des vents à 120 kilomètres/heure et devait continuer à s'affaiblir en traversant les terres, selon les services météo, avec une trajectoire l'emmenant vers le nord puis l'est pour atteindre mercredi le milieu de la côte atlantique.
Les astronautes qui logent à bord de la Station spatiale internationale (ISS) ont pu survoler ce monstre à 400 kilomètres au-dessus de la Terre. Thomas Pesquet est parvenu à immortaliser l’œil d’Ida et a dévoilé quelques clichés sur Twitter. «Ces tempêtes, toujours plus fréquentes, font toujours plus de dégâts, et on pense à ceux qui la subiront en espérant qu’ils seront préparés et qu’ils resteront sains et saufs», a-t-il écrit dimanche. Sa collègue de l'Agence spatiale américaine (Nasa) Megan McArthur a elle aussi partagé des photos.
Ida «sera l'un des ouragans les plus puissants à frapper la Louisiane depuis au moins les années 1850», a prévenu le gouverneur de la Louisiane, John Bel Edwards. «Il n'y a aucun doute que les prochains jours et semaines seront extrêmement difficiles», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. «Une fois que l'ouragan sera passé, vous devez vous préparer à rester à l'abri où vous vous trouvez pour au moins 72 heures», a-t-il ajouté. Sur CNN, le gouverneur a estimé que le coûteux système de digues mis en place après la dévastation de Katrina en 2005 devrait «tenir».
Lundi 30 août 2021 - 5000 contaminés et la crainte d’une nouvelle souche après un festival en Angleterre :
Au moins 5000 cas de Covid-19 ont été détectés après un festival de musique dans les Cornouailles, en Angleterre. Les autorités étudieraient la possibilité d’une nouvelle souche du variant Delta, liée à ces concerts.
Les autorités sanitaires britanniques s’inquiètent d’un cluster géant créé après la tenue d’un festival de musique dans les Cornouailles. La semaine dernière, le «Guardian», a rapporté qu’au moins 5000 cas liés à ces concerts, qui se sont tenus entre le 11 et le 15 août dernier, ont été détectés. Il a été confirmé que 4700 personnes ont été directement testées positives après le festival ou après avoir été en contact avec des gens y ayant participé. Les trois quarts d’entre elles sont âgées de 16 à 21 ans et 800 vivent dans le comté, indique le quotidien britannique. Résultat, le nombre d’infections dans le sud-ouest augmente fortement dans cette zone avec 2000 cas pour 100 000 habitants infectés au cours des sept jours précédant le 19 août inclus.
Ce week-end, INews a indiqué qu’en plus de ces contaminations, les autorités craignent également l’émergence d’une nouvelle souche du variant Delta. Un haut responsable a déclaré au média anglais : «Elle a pu être retracée et identifiée parce qu’elle vient d’un changement génétique dans le code du virus». Cette nouvelle souche a été surnommée par les hôpitaux de la région «le variant du festival». Les chiffres montrent par ailleurs qu'environ la moitié de toutes les infections en Angleterre concernent les moins de 30 ans, le taux d'infection le plus élevé étant actuellement dans la tranche d'âge des 10 à 19 ans.
Le conseil des Cornouailles a déclaré qu'il avait pensé à annuler le festival Boardmasters, qui a réuni environ 50 000 personnes, mais a décidé que le festival pourrait avoir lieu. Il a insisté sur le fait que son personnel avait travaillé en étroite collaboration avec les organisateurs pour rendre l'événement aussi sûr que possible. Ainsi, les participants de plus de 11 ans devaient montrer qu’ils étaient négatifs au Covid et le port du masque, bien que non obligatoire, restait encouragé. Jayne Kirkham, conseillère des Cornouailles, a toutefois précisé que «beaucoup de gens qui ont participé au festival avaient entre 16 et 29 ans et très peu étaient doublement vaccinés. Je ne connais aucun d’entre eux qui n’ont pas attrapé le Covid.»
Lundi 30 août 2021 - Présidentielle: le maire de Toulon, Hubert Falco (ex-LR), soutient Emmanuel Macron :
Le maire de Toulon, Hubert Falco, ex-Les Républicains, a officiellement apporté son soutien à Emmanuel Macron lundi, à huit mois de la présidentielle, expliquant que "la France a besoin d'avoir à sa tête un homme de courage".
"Je fais le choix personnel d'apporter mon soutien à Emmanuel Macron parce qu'il fait ce qu'il dit et parce que la France a besoin d'avoir à sa tête un homme de courage, de réalisme et d'action", dont le bilan "n'a ni précédent ni équivalent", a plaidé le maire de Toulon et président de la métropole Toulon-Provence-Méditerranée dans un communiqué.
Et pourtant "rien ne lui aura été épargné", a estimé M. Falco: "Gilets jaunes, retraites, manifestations sur le climat, violences urbaines, crise sanitaire". "Face à ces crises, qui aurait pu faire mieux que lui? Personne, et cela nul ne peut le contester".
M. Falco faisait partie de la quarantaine de maires de droite modérée et du centre rassemblés dimanche à Fontainebleau (sud-est de Paris) autour de l'ancien Premier ministre Edouard Philippe afin de "peser" davantage politiquement à l'approche de la présidentielle de 2022.
Avec ce soutien affiché au président de la République, le maire de Toulon va cependant plus loin que son voisin maire de Nice, Christian Estrosi, lui aussi en rupture de ban avec les Républicains, qui avait expliqué dimanche que ces maires "n'entendaient pas être un tremplin pour quelque candidat que ce soit chez nous".
Lundi 30 août 2021 - Le Koweït veut transformer son "cimetière de pneus" en une nouvelle ville :
Le Koweït a le projet d'établir une nouvelle ville sur le site d'une ancienne décharge qui contenait des millions de pneus, amenés à être recyclés. C'est dans cette décharge de deux millions de mètres carrés, située à 35 km à l'ouest de la ville de Koweït, que les pneus usagés allaient finir leurs jours dans ce pays du Golfe riche en pétrole.
Avant qu'elle ne soit totalement vidée cette année, elle comptait plus de 40 millions de pneus, et était qualifiée par les autorités de plus grand "cimetière de pneus" du monde. Après 17 ans d'existence et trois incendies d'envergure entre 2012 et 2020, les autorités avaient décidé de fermer le site.
"Nous sortons d'une phase difficile qui a été caractérisée par un grand risque environnemental", a déclaré dimanche le ministre du Pétrole Mohammed Al-Fares, s'exprimant sur le site de l'ancienne décharge, à 35 km à l'ouest de la ville de Koweït. "Aujourd'hui, le site est propre. Tous les pneus ont été retirés afin que le projet de la ville de Saad Al-Abdallah puisse être lancé", a-t-il continué, en référence au nom d'un ancien émir du Koweït.
Au cours des derniers mois, des camions transportant les pneus ont effectué plus de 44.000 voyages depuis la décharge jusqu'à la région d'Al-Salmi (ouest), près d'une zone industrielle où les pneus seront temporairement stockés, selon M. Fares. Les pneus seront découpés ou transformés pour le marché local ou pour exportation, selon le responsable. "La manière dont ils sont stockés répond aux normes internationales", a-t-il assuré.
Selon cheikh Abdallah Al-Sabah, directeur général de l'Autorité publique de l'environnement, un mécanisme est déjà en place pour recycler tous les pneus et éviter la création d'une autre décharge.
"Il y a déjà une usine qui les transforme, et nous espérons trouver d'autres fabricants qui contribueront à mettre fin au problème des pneus", a-t-il déclaré à l'AFP.
Lundi 30 août 2021 - Pour l'OMS, les enseignants devraient faire partie des groupes prioritaires pour le vaccin :
Les enseignants et le personnel des établissements scolaires devraient être parmi les groupes prioritaires pour la vaccination contre le Covid-19, ont indiqué lundi les directions européennes de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l'Unicef. Il faudrait "proposer le vaccin contre le Covid-19 aux enseignants et aux autres membres du personnel scolaire en tant que groupe cible des plans de vaccination nationaux", ont écrit les institutions onusiennes dans un communiqué, appelant les états membres à mettre en place une stratégie vaccinale destinée à maintenir l'enseignement en présentiel.
Cette priorité, qui avait déjà été évoquée dès novembre 2020 par un groupe d'experts (le SAGE) de l'OMS, doit intervenir tout en garantissant la vaccination des plus vulnérables, ont-ils précisé. A l'heure où les élèves européens font leur rentrée après les vacances d'été, il est "vital" que les écoles restent ouvertes malgré la prévalence du variant delta, plus contagieux. "Ceci est d'une importance capitale pour l'éducation, la santé mentale et les compétences sociales des enfants, pour que les écoles contribuent à donner à nos enfants les moyens d'être des membres heureux et productifs de la société", affirmé dans le communiqué le directeur Europe de l'OMS, Hans Kluge.
"La pandémie a provoqué la perturbation la plus catastrophique de l'histoire de l'éducation", a-t-il souligné. Pour permettre aux écoles de rester ouvertes, l'OMS Europe et le bureau de l'Unicef pour l'Europe et l'Asie centrale appellent à assurer la vaccination des enfants de plus de 12 ans avec des comorbidités et à améliorer l'environnement scolaire (ventilation, distanciation physique, dépistage régulier des élèves et du personnel encadrant). Selon les recommandations publiées début juillet, les tests "devraient être en priorité réalisés sur des enfants avec des symptômes" quand ils appartiennent à un groupe à risque.
Lundi 30 août 2021 - Afghanistan : le temps des assassins :
À la communauté internationale, les talibans réservent un discours de progrès. Aux Afghans qui veulent partir, la lanière de leurs fouets, des coups de crosse et des coups de feu. Avec une stratégie et des outils de communication modernes, les nouveaux maîtres du pays, en quête de reconnaissance diplomatique, tentent de rassurer l’Occident sur le respect des droits de l’homme et de ceux des femmes. Mais les premières images de leur règne, des scènes de tortures et d’exécutions, montrent que la terreur est toujours, pour eux, la première des lois.
En quelques jours seulement, le masque rassurant des talibans est tombé. Les témoignages de traques, de kidnappings et d’assassinats ciblés se multiplient. Si le changement de régime est, contre toute attente, l’un des moins violents de l’histoire de l’Afghanistan, c’est parce que les nouveaux maîtres du pays privilégient une élimination méthodique de leurs ennemis plutôt qu’un bain de sang, rayant les uns après les autres les noms inscrits sur leur « kill list ». Recensées de longue date, ces cibles prioritaires sont divisées en deux catégories. D’une part, les membres de l’ancien appareil sécuritaire : officiers du NDS (les services secrets afghans), hauts gradés et miliciens ayant servi pour le compte de la CIA ou des chefs de guerre locaux ; d’autre part, les quelques dizaines de milliers d’activistes des droits de l’homme. Leur vie ne tient qu’à un fil. Partout, la chasse aux « collabos » s’intensifie.
Dans certaines régions, des signes noirs ont été peints sur les murs des maisons où résident d’anciens fonctionnaires et des journalistes. Les talibans effectuent des perquisitions dans les domiciles et vérifient les plaques d’immatriculation aux check points, à la recherche de véhicules officiels. « Pour l’instant, ils font une étude de la situation », analyse un Franco-Afghan qui, dans le doute, a préféré quitter le pays quelques jours avant la prise de Kaboul. « Il y aura forcément un cycle de vengeance, ajoute-t-il, mais pas nécessairement élargi au deuxième cercle. » Quant au « premier cercle », celui des « traîtres », le sort qui leur est réservé ne fait pas l’ombre d’un doute.
Un journaliste local nous a confié une vidéo tournée, nous explique-t-il, dans les rues de Kandahar le 13 août dernier. On y voit des dizaines de cadavres abandonnés le long de la chaussée. Des combattants circulent à moto entre les dépouilles pourrissantes que personne n’ose enterrer.