Mardi 24 août 2021 - Le point du coronavirus le 23 août au soir :
Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés dans les services de soins critiques est toujours au-dessus des 2.000 patients, selon les données publiées lundi par les autorités sanitaires. Avec 235 personnes placées en réanimation ces dernières 24 heures (103 dimanche, 165 samedi), les services de soins critiques accueillent lundi 2.215 patients (2.128 dimanche, 2.106 samedi). Cet indicateur, scruté de près par les autorités sanitaires, était passé sous la barre des 1.000 patients le 7 juillet. Le nombre d'hospitalisations est toujours important avec 11.007 patients (10.651 dimanche, 10.463 samedi), dont 943 en 24 heures. Avec 108 décès en 24 heures, le nombre de décès atteint désormais les 113.480 depuis le début de l'épidémie de Covid-19.
Depuis près d'un mois, la courbe des hospitalisations liées au Covid est remontée. La situation est particulièrement préoccupante en Outremer. En Guadeloupe et Martinique, "les hôpitaux sont pleins à craquer, on voit la différence entre un territoire vacciné (la métropole, ndlr) et un qui ne l'est pas", a déploré lundi le ministre de la Santé, Olivier Véran, sur BFMTV.
Mardi 24 août 2021 - Un hommage national sera rendu à l'avocate féministe Gisèle Halimi début 2022 :
L'avocate et figure féministe Gisèle Halimi aura bientôt un hommage national aux Invalides . Le chef de l’Etat a annoncé lundi sur son compte Twitter la nouvelle. «Sa "farouche liberté", elle l’utilisa pour libérer les autres. Par ses combats pour l’égalité, Gisèle Halimi changea et change encore la vie de millions de femmes. En accord avec sa famille, la Nation lui rendra hommage début 2022 aux Invalides », a écrit Emmanuel Macron.
Après cet hommage national, une éventuelle panthéonisation de l'avocate, décédée en juillet 2020 à 93 ans, reste possible mais il s'agit d'un processus plus long et complexe. Dans son rapport sur la colonisation et la guerre d'Algérie (1954-1962), remis en janvier à Emmanuel Macron, l'historien Benjamin Stora a préconisé la panthéonisation de Gisèle Halimi, qui s'opposa à l'Algérie française. Cet honneur est également réclamé par de nombreux associations féministes. Une pétition en ce sens, adressée à Emmanuel Macron et publiée sur le site change.org rassemble pour l’heure plus de 35 000 signataires.
Le débat sur Gisèle Halimi a été relancé avec l’annonce ce week-end de l’entrée prochaine au Panthéon de Joséphine Baker. L'artiste franco-américaine y entrera «parce qu'elle est l'incarnation de l'esprit français», a plaidé lundi l'Elysée. Joséphine Baker (1906-1975), «engagée dans la Résistance, inlassable militante antiraciste» et «incarnation de l'esprit français», entrera au Panthéon le 30 novembre, a confirmé le palais présidentiel dans un communiqué. «A travers ce destin, la France distingue une personnalité exceptionnelle, née américaine, ayant choisi, au nom du combat qu’elle mena toute sa vie pour la liberté et l’émancipation, la France éternelle des Lumières universelles», est-il ajouté.
Mardi 24 août 2021 - Il a plu près du sommet de la calotte glaciaire au Groenland :
Il a plu mi-août à plus de 3.000 mètres d'altitude sur la calotte glaciaire groenlandaise, un phénomène exceptionnel, a annoncé lundi l'institut météorologique danois DMI. La pluie a été observée pendant plusieurs heures le 14 août à la station américaine Summit située au sommet de la calotte glaciaire, a signalé le Centre de données américain de la neige et de la glace (NSIDC).
"La pluie ne peut tomber que si la température est supérieure ou légèrement inférieure à 0°C. Il s'agit donc d'une situation extrême, car elle n'a peut-être jamais eu lieu auparavant", a expliqué à l'AFP un chercheur du DMI, Martin Stendel. "Il est probable qu'il s'agisse d'un signe du réchauffement climatique", a-t-il dit.
Les températures étaient juste au-dessus de 0°C, ce qui signifie que la neige fond et regèle pour se transformer en glace, ce qui ne s'est produit que neuf fois au cours des 2.000 dernières années, dont trois au cours des dix dernières années (2012, 2019 et 2021), mais il n'a pas plu en 2012 et 2019, a-t-il relevé. "Nous ne pouvons pas prouver qu'il a plu ou non les six fois précédentes, mais c'est très peu probable, ce qui rend les pluies observées encore plus remarquables", a souligné le chercheur.
Cet épisode pluvieux intervient à un moment où des températures inhabituelles de plus de 20 degrés, avec des records locaux, ont été enregistrées dans le nord du Groenland pendant l'été. Cette vague de chaleur s'est traduite par un rythme accéléré de fonte de la calotte glaciaire. Son recul entamé il y a plusieurs décennies s'accélère depuis 1990 et ne cesse de s'emballer.
Deuxième plus vaste calotte glaciaire derrière l'Antarctique, avec une surface de près de 1,8 million de kilomètres carrés, la couche de glace qui recouvre le Groenland suscite l'inquiétude des scientifiques, le réchauffement dans l'Arctique étant trois fois plus rapide qu'ailleurs dans le monde.
Mardi 24 août 2021 - A Buckingham Palace, première relève de la garde depuis un an et demi :
Ancienne et célèbre tradition liée à la famille royale britannique, la cérémonie de la Relève de la garde a repris lundi pour la première fois depuis le début de la pandémie devant le palais londonien de Buckingham.
Ce spectacle militaire haut en couleurs, qui se déroule habituellement tous les jours devant la résidence royale, avait été interrompu il y a environ un an et demi pour éviter d'attirer des foules de touristes pendant le confinement. Portant leurs tuniques écarlates et leurs célèbres chapeaux en poils d'ours, les soldats de la nouvelle garde ont marché lundi de la caserne Wellington, située à proximité du palais, jusqu'à la résidence de la reine, pour prendre la relève de l'ancienne garde.
La cérémonie de lundi constituait pour certains soldats ayant récemment intégré l'armée leur toute première relève. La souveraine de 95 ans n'était pas là pour les observer -passant comme souvent l'été quelques semaines dans sa résidence écossaise de Balmoral-, mais des dizaines de touristes se sont rassemblés afin de profiter du spectacle.
Pour ce retour en grande pompe, la fanfare de la garde a joué plusieurs airs sélectionnés "en hommage aux succès" des athlètes britanniques aux Jeux olympiques, a précisé le sergent-major Andrew Stokes.
En temps normal, jusqu'à 20.000 touristes viennent voir chaque jour la relève de la garde au palais de Buckingham, a précisé le sous-officier.
Mardi 24 août 2021 - Un Afghan rapatrié en France soupçonné de liens avec les talibans sous surveillance :
Un Afghan rapatrié en France, présumé proche des talibans par les autorités françaises, a été placé sous surveillance ainsi que quatre autres rapatriés proches de lui, a appris lundi l'AFP auprès du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Ces cinq hommes ont fait l'objet d'une "mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance" (Micas), prévue dans le cadre des lois antiterroristes.
Un homme a particulièrement retenu l'attention des autorités: "même si cette personne a très largement aidé à l'évacuation de l'ambassade de France, nous pensons qu'il peut être lié aux talibans", a expliqué le ministre à l'AFP.
Selon l'arrêté pris par le ministre et consulté par l'AFP, cet homme a admis son appartenance au mouvement et reconnu avoir porté des armes en tant que responsable d'un barrage taliban à Kaboul. "Devant les difficultés extrêmement fortes de pouvoir faire des enquêtes de sécurité sur les personnes devant être rapatriées", les autorités françaises "ont accepté d'embarquer cette personne et sa famille", a ajouté le ministre.
A l'arrivé du vol à Abu Dhabi, la Direction générale de la surveillance intérieure (DGSI) "a fait le travail qu'elle n'avait pas pu faire à Kaboul" en menant des entretiens de sécurité, a-t-il expliqué. A son arrivé en France ce week-end, il s'est vu notifier la Micas, tout comme trois de ses proches "pour l'heure non directement soupçonnés". Quant au cinquième homme, "on a vu après une enquête DGSI qu'il avait des liens avec ces personnes bien qu'étant venu séparément", a détaillé le ministre. Les cinq sont sous "surveillance de la DGSI" et font l'objet de mesures de "restriction de liberté", a-t-il précisé.
Mardi 24 août 2021 - Gérald Darmanin n’exclut pas la vaccination obligatoire pour les policiers :
Le ministre de l'Intérieur a indiqué mardi avoir prévenu «les syndicats de police que si nous n'obtenons pas un chiffre plus important, 90% par exemple de taux vaccinal» contre le covid-19, il «passera par la vaccination obligatoire».
Les policiers ne sont pas concernés par l’obligation vaccinale. Cela pourrait changer si le taux vaccinal n’augmente pas assez vite. Invité sur France Info mardi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a indiqué qu’«aujourd’hui les policiers sont à plus de 70% de vaccination». «Nous avons des policiers qui sont entre 10 et 15% plus vaccinés que» la moyenne nationale et «ils continuent à le faire», a-t-il souligné.
«J'ai dit aux syndicats de police que si nous n'obtenons pas un chiffre plus important, 90% par exemple de taux vaccinal, oui je passerai par la vaccination obligatoire», a-t-il mis en garde. «Je joue pour l’instant le jeu de la discussion sociale et je constate qu’elle fonctionne».
Annoncée le 12 juillet par Emmanuel Macron, l'obligation vaccinale contre le Covid-19 concerne pour l’heure les personnels soignants et non soignants des hôpitaux et maisons de retraite, les professionnels et bénévoles auprès des personnes âgées, y compris à domicile, ainsi que les pompiers ou les ambulanciers.
Par ailleurs, selon des documents internes consultés la semaine dernière par l’AFP, les gendarmes affectés sur le terrain ou au contact du public devront eux aussi être complètement vaccinés contre le Covid-19 d'ici au 15 septembre. Les gendarmes concernés par l'obligation vaccinale sont «les personnels militaires, d'active et de réserve, en missions de sécurité publique, de sécurité routière, de maintien de l’ordre, de police judiciaire et d’accueil ou effectuant des services au contact du public ou de personnes extérieures à la Gendarmerie», liste une note de la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), datée de mardi 17 août.
Chez les policiers, qui n'ont pas le statut militaire, les chefs de service sont invités à «poursuivre l'incitation à la vaccination» des agents placés sous leur autorité, selon un courrier envoyé la semaine dernière aux préfets par le secrétaire général du ministère de l'Intérieur, Jean-Benoît Albertini.
Mardi 24 août 2021 - Dix jours après le séisme en Haïti, les sinistrés entre résignation et résistance :
Dix jours après le séisme qui a ravagé le sud-ouest d'Haïti en tuant plus de 2.200 personnes, les sinistrés oscillent entre résignation et résistance, tentant de se débrouiller au quotidien faute de recevoir de l'aide.
Dix jours après le séisme qui a ravagé le sud-ouest d'Haïti en tuant plus de 2.200 personnes, les sinistrés oscillent entre résignation et résistance, tentant de se débrouiller au quotidien faute de recevoir de l'aide. "Je reprends lentement mon activité", raconte à l'AFP Edouard, chauffeur de taxi-moto dans la ville des Cayes, près de l'épicentre du séisme qui a frappé le pays le 14 août. "Mais jusqu'à maintenant on n'est pas tranquille car ça secoue encore: ce matin, il y a eu une forte secousse", souligne-t-il. "J'étais là dehors mais ça n'empêche, je me suis mis à courir".
La circulation bat son plein dans le centre-ville des Cayes et la vie dans le chef-lieu du département du sud pourrait paraître habituelle si plusieurs des rues secondaires n'étaient pas de facto condamnées. Depuis la secousse de magnitude 7.2, les riverains passent la nuit dehors à dormir le plus souvent sur de minces matelas jetés à même le sol, devant leurs anciens domiciles sévèrement endommagés sinon totalement en ruines. Les autorités haïtiennes prêchent contre le regroupement de sinistrés mais chaque place publique ou terrain libre dans la ville des Cayes se transforme progressivement en camp informel de familles de victimes, installées dans le plus grand dénuement.
Les stations-service disposant de carburants sont prises d'assaut par les conducteurs de véhicules et devant les rares succursales bancaires ouvertes, les files d'attente s'étendent sous le soleil. "On est bien obligé de reprendre les rues même si on est victime" témoigne John, dont le frère est mort dans l'effondrement de leur maison familiale. Vendeur de téléphones d'occasions, le jeune homme ne croit pas aux promesses d'aide que les autorités formulent.
"Ils peuvent envoyer 100.000 camions, les sinistrés resteront dans le même état", déplore-t-il. "Seule une minorité va recevoir et la majorité n'aura rien parce que les choses ne sont pas faites dans l'ordre ni la discipline", poursuit John, en expliquant que "les plus faibles ne peuvent pas aller se battre lors des distributions" d'aide. Vendredi, des particuliers sans expérience venus aux Cayes pour donner de l'eau ou de la nourriture ont arrêté leurs opérations face au désordre provoqué par leurs actions, avait constaté un photographe de l'AFP.
Mardi 24 août 2021 - Nice-Marseille: une tribune fermée pour quatre matches :
Le préfet des Alpes-Maritimes a annoncé lundi soir la fermeture "pour les quatre prochains matches disputés à domicile" de la tribune Populaire Sud du stade de Nice après les jets de projectiles qui ont entraîné de graves incidents dimanche lors du match Nice-Marseille.
"Devant la gravité des incidents survenus, sans attendre les sanctions qu’il appartient à la Ligue de football professionnelle (LFP) de décider, le préfet des Alpes-Maritimes a pris ce soir les décisions suivantes: fermeture de la tribune Populaire Sud où les incidents ont éclaté pour les quatre prochaines rencontres disputées à domicile", écrit le préfet Bernard Gonzalez dans un communiqué.
Le préfet a également annoncé la "mise en place dans les meilleurs délais d'un filet anti-projections devant la tribune Populaire Sud", l'"étude d’un dispositif renforcé de sécurisation de la tribune Visiteurs afin de prévenir les projections et agressions" et l'"édiction de mesures d'interdiction individuelle de stade à l'encontre des individus auteurs des violences dès leur identification par les services de police".
Le parquet de Nice a en effet annoncé lundi l'ouverture de plusieurs enquêtes, notamment pour "jets de projectiles" et "violences volontaires aggravées". Un homme âgé de 28 ans, suspecté d'avoir porté des coups à un joueur de l'OM, a été interpellé près de Nice et placé en garde à vue lundi en fin de journée, a appris l'AFP de source policière.
Après plus d'une heure et demie d'interruption, le match a été définitivement arrêté dimanche soir alors que Nice menait 1-0, l'OM refusant de revenir sur le terrain.
Mardi 24 août 2021 - Mardi 24 août 2021 - Covid-19 : "Un délai d'au moins six mois entre la 2e et la 3e injection", indique Véran :
Qui devra recevoir une troisième dose de vaccin contre le Covid-19 et quand faudra-t-il la faire? Le ministre de la Santé, Olivier Véran , a donné lundi quelques pistes. Précisant d’abord que la Haute autorité de Santé (HAS) «va nous informer bientôt» sur cette troisième dose vaccinale, il pense que la la HAS «nous dira probablement de faire cette troisième injection chez toutes les personnes âgées de 65 ans et plus, qui sont traditionnellement appelées à se faire vacciner contre la grippe et chez ceux, plus jeunes, atteints de maladies chroniques, qui sont très fragiles».
Selon le ministre, il y «aurait forcément un délai d'au moins six mois entre la 2e et la 3e injection». La campagne de rappel «pourrait démarrer début septembre», a-t-il ajouté.
Désormais, plus de 47 millions de Français - 47.620.552 exactement – ont reçu au moins une injection depuis le début de la campagne vaccinale qui a démarré fin décembre 2020, soit 70,6% de la population totale. 41.637.794 de personnes ont un schéma vaccinal complet (deux doses ou une dose s'ils ont déjà eu le Covid) , soit 61,8% de la population totale.
L'Organisation mondiale de la santé ne voit toutefois pas d’un bon œil cette campagne de rappel et a dénoncé la semaine dernière la ruée des pays riches vers la troisième dose de vaccin contre le Covid . «Nous pensons clairement que les données actuelles n'indiquent pas que les rappels sont nécessaires», déclarait la scientifique en chef de l'OMS, Soumya Swaminathan, en conférence de presse. Il faut «attendre que la science nous dise quand les rappels sont nécessaires, quels groupes de personnes et quels vaccins ont besoin de rappels», a-t-elle expliqué. D'un point de vue «moral et éthique», il n'est également pas bon à ses yeux que les pays riches injectent la 3e dose «quand le reste du monde attend sa première injection».
Les Etats-Unis ont annoncé une campagne de rappel des vaccins anti-Covid de Pfizer et de Moderna fin septembre, les autorités sanitaires s'inquiétant de la baisse de la protection immunitaire conférée par les vaccins avec le temps. Israël a déjà lancé une campagne en faveur d'une troisième dose de vaccin, pour les personnes les plus âgées.
Mardi 24 août 2021 - Tokyo 2020 : la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques :
Les Jeux paralympiques s'ouvrent ce mardi à Tokyo en pleine cinquième vague de Covid-19 au Japon, comme en témoigneront les tribunes vides du stade national lors de la cérémonie d'ouverture (20h00 locales, 11h00 GMT). Un peu plus de deux semaines après la fin des Jeux olympiques, l'archipel enregistre plus de 25.000 cas positifs quotidiens ces derniers jours, poussant les hôpitaux au point de rupture, selon les médecins locaux. Cette dégradation a eu raison des gradins, décrétés vides dans le sillage des JO frappés de huis clos pour 98% des épreuves. Pour les 4.400 sportifs en lice, il n'y aura pas de public donc, mais leur objectif est ailleurs: décrocher l'un des 539 titres (contre 339 durant les JO) décernés jusqu'au 5 septembre. "C'est sûr qu'on préférerait qu'il y ait du public mais, nous, on reste concentré sur notre objectif. On a passé cinq ans cette fois à s'entraîner pour atteindre le graal", résume pour l'AFP la judokate et porte-drapeau française Sandrine Martinet.
Dans le stade national de Tokyo, encore marqué du triplé en or (100, 200 m, relais 4x100 m) de la sprinteuse jamaïcaine Elaine Thompson-Herah, elle ouvrira lors de la cérémonie d'ouverture la voie à la délégation française, l'une des 162 en lice, dont cinq nouvelles, mais pas l'Afghanistan en raison de la situation dans le pays. Son drapeau sera tout de même porté dans le stade, ont annoncé les organisateurs, en soutien aux deux athlètes afghans privés des Jeux. Autres absents de la cérémonie: les sportifs de la délégation néo-zélandaise, qui fait l'impasse sur la procession d'ouverture pour limiter les risques de contamination.
Reste que le Covid-19 n'a pas tari l'enthousiasme grandissant d'édition en édition pour les Jeux paralympiques, puisque Tokyo, première ville à accueillir une deuxième fois l'événement (après 1964), sera proche du record de délégations de Londres (164). A défaut de la sentir dans la mégalopole qui s'apprête à entrer dans sa huitième semaine d'état d'urgence, la fièvre est palpable chez les sportifs. "Je suis plus impatient encore à cause du report (d'un an en raison de la pandémie)", clame l'archer américain Matt Stutzman, l'une des têtes d'affiche du documentaire "Rising Phoenix". "C'est incroyable, mon exaltation dépasse les limites." "Je suis tellement heureuse d'être ici", renchérit à côté de lui l'escrimeuse italienne Beatrice Vio.
Mardi 24 août 2021 - L'ancien président tchadien Hissène Habré est mort :
L'ancien président tchadien Hissène Habré est décédé mardi à 79 ans au Sénégal où il avait été condamné à la prison à vie en 2016 pour crimes contre l'humanité par une juridiction africaine.
Hissène Habré a succombé du Covid-19 à l'hôpital principal de Dakar, a indiqué le consulat du Tchad à l'AFP. Il y avait été emmené d'urgence après la détérioration de son état de santé dans une clinique privée de la capitale sénégalaise où sa famille l'avait fait conduire de prison il y a quelques jours, a dit le consulat.
Hissène Habré, qui a dirigé le Tchad de 1982 à 1990, a été condamné le 30 mai 2016 à la prison à vie à l'issue d'un procès inédit à Dakar, après avoir été déclaré coupable de crimes contre l'humanité, viols, exécutions, esclavage et enlèvement. Une commission d'enquête tchadienne a chiffré à 40.000 morts le nombre des victimes de la répression sous le régime Habré. Hissène Habré, renversé en 1990, avait trouvé refuge au Sénégal, où, sous la pression internationale, les conditions de son procès avaient été créées et où il avait été arrêté en 2013 et inculpé par un tribunal spécial instauré en coopération avec l'Union africaine.
La famille et les avocats de Hissène Habré réclamaient depuis des mois un autre régime que celui de la détention en invoquant son âge et la dégradation de son état de santé. Ils s'alarmaient du risque qu'il contracte le Covid-19 en prison.
Mardi 24 août 2021 - Eric Dupond-Moretti promet l'arrivée de magistrats supplémentaires à Marseille :
Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a assuré mardi qu'il répondrait "favorablement" aux demandes de magistrats supplémentaires à Marseille, endeuillée par plusieurs règlements de comptes qui ont poussé élus et professionnels à réclamer davantage de moyens, notamment pour la justice. "La Chancellerie est très attentive à la situation de Marseille, vous l'imaginez, comme d'ailleurs le ministère de l'Intérieur qui a promis un renforcement en termes de policiers mais, nous aussi, nous sommes au rendez-vous", a déclaré le garde des Sceaux à la presse, en marge d'une visite consacrée à la réforme de la justice pénale des mineurs qui doit entrer en vigueur le 30 septembre.
Depuis un an, 62 personnels, hors magistrats, sont arrivés dans la juridiction de Marseille, et 11 magistrats ont été recrutés, dont les derniers doivent prendre leur poste le 1er septembre, a rappelé le ministre. "Mais, bien sûr, ça n'est jamais suffisant et, bien sûr, il n'y a pas de recette miracle", a poursuivi Eric Dupond-Moretti. "Nous le savons, la justice a besoin de moyens et je suis aussi extrêmement attentif à ce que les chefs de juridiction qui sont ici à mes côtés ont fait remonter aux chefs de cour: ils souhaitent encore des magistrats supplémentaires et c'est favorablement que je répondrai dans les jours qui viennent à ces demandes parce qu'elles sont légitimes et nécessaires".
Rappelant que, dès mars, il avait demandé un audit à l'Inspection générale de la justice sur la situation marseillaise, le ministre a promis qu'il ferait "tout" pour que les besoins spécifiques de la deuxième ville de France soient "satisfaits" : "C'est une préoccupation majeure".
Evoquant par ailleurs la réforme de la justice pénale des mineurs, qui met notamment en place une procédure de jugement en deux temps et doit permettre une accélération des jugements, le garde des Sceaux a fait part de son "optimisme réaliste": "Nous serons prêts le 30 septembre pour que les mineurs soient jugés dans des délais rapides et nous espérons bien sûr que cela aura un impact sur la délinquance". Marseille connaît une accélération du nombre de règlements de comptes depuis deux mois, avec plusieurs homicides par balles dans des cités et quartiers touchés par les trafics de drogue. Ce week-end encore, trois hommes ont été abattus, trois jours à peine après la mort d'un adolescent de 14 ans près d'un point de vente de drogue.
Mardi 24 août 2021 - Des milliers d’indigènes dansent à Brasilia contre Bolsonaro :
Des manifestations indigènes se déroulent en plein coeur de Brasilia pour dénoncer la politique Jair Bolsonaro qui soutient un projet de loi qui ouvrirait les terres indigènes, déjà touchées gravement par la déforestation et la prospection minière illégale, à l'exploitation de ressources naturelles.
Des milliers d'indigènes du Brésil, coiffes à plumes et tenues traditionnelles, se sont retrouvés lundi pour une semaine de mobilisation en plein coeur de Brasilia contre la politique du président Jair Bolsonaro, qu'ils accusent de menacer leurs terres ancestrales. Des indigènes avaient commencé à installer dès dimanche, à l'appel de la Coordination des peuples indigènes du Brésil (Apib), un campement de tentes de «Lutte pour la vie» où doivent se dérouler jusqu'à la fin de la semaine des «manifestations contre la politique anti-indigène» de Bolsonaro.
Lundi matin, les membres de nombreuses ethnies aux tenues chatoyantes, beaucoup le corps peint, se sont retrouvés dans le calme près des sièges modernistes du pouvoir de la capitale -- présidence, congrès et Cour suprême -- chantant et dansant. La présence policière était faible. En juin dernier, des manifestations d'indigènes pour leurs terres à Brasilia avaient entraîné des heurts entre une centaine d'autochtones et la police. Trois manifestants avaient été blessés, de même que trois policiers, ces derniers par des flèches.
Les indigènes -- qui étaient lundi en fin de matinée 4.000, de 117 ethnies différentes, selon l'Apib -- comptent faire pression jusqu'à dimanche contre divers projets de loi qui, selon eux, menacent gravement leurs droits et leurs terres ancestrales, et particulièrement un jugement crucial de la Cour suprême.
Au coeur des inquiétudes, le Projet de loi 490 (PL-490), soutenu par le gouvernement du président d'extrême droite et ses alliés, qui doit aller devant le Congrès. La question la plus polémique en est la «thèse temporelle» qui ne reconnaît comme ancestrales que les terres qui étaient occupées par les indigènes quand a été promulguée la Constitution, en 1988. Or de nombreuses tribus ont été déplacées lors des soubresauts de l'histoire brésilienne, notamment sous le régime militaire (1964-85). De retour sur leurs terres, elles réclament la protection du statut accordé aux réserves, auquel est opposé le puissant lobby brésilien de l'agronégoce.
Mercredi sera une journée cruciale. Les indigènes ont prévu de marcher jusqu'à la Cour suprême, au moment où celle-ci commencera à siéger pour décider si la «thèse temporelle» s'applique à une réserve de l'Etat de Santa Catarina (sud). Ce jugement affectera des dizaines de territoires objets de litige depuis des années.