Samedi 10 Juillet 2021 - Le point du coronavirus le 9 Juillet au soir :
Avant des annonces d'Emmanuel Macron lundi soir, le Conseil scientifique a recommandé vendredi de resserrer les boulons pour faire barrage au variant Delta, avec notamment la vaccination obligatoire des soignants et des «mesures de restrictions» localisées. Le président s'adressera à 20H00 aux Français pour une allocution, précédée dans la journée par la tenue d'un conseil de défense sanitaire qui a à son programme la vaccination obligatoire des personnels de santé et l'extension du pass sanitaire.
Le président Macron tiendra compte, selon l'Elysée, des dernières données de santé alors que le variant Delta, «60% plus contagieux» que les souches précédentes, représente un cas sur deux des contaminations en France.
Le nombre de malades du Covid-19 à l'hôpital et en services de soins critiques a poursuivi sa décrue, mais le nombre de contaminations continue sa tendance à la hausse, selon les données de Santé publique France publiées vendredi. Au total, 7.275 patients Covid sont hospitalisés (dont 147 nouvelles hospitalisations en 24 heures), contre 7.384 jeudi.
Samedi 10 Juillet 2021 - Covid : Macron s'adressera aux Français lundi à 20 heures :
Emmanuel Macron s'adressera aux Français lundi à 20 heures, a annoncé vendredi l'Elysée, alors que la sortie de crise est menacée par la dégradation de la situation sanitaire, due à la progression du variant Delta.
Cette allocution, prévue depuis plusieurs jours, interviendra un mois et demi après l'entretien donné le 29 avril par le chef de l'Etat à la presse quotidienne régionale et dans lequel il détaillait le calendrier du déconfinement.
L'Elysée n'a pas donné de détails sur le contenu de l'intervention, mais l'entourage d'Emmanuel Macron a récemment indiqué que son objectif était de définir le cap pour les dix derniers mois de la fin du quinquennat, en particulier sur les réformes comme celle des retraites.
Il pourrait cependant détailler les mesures décidées par le Conseil de défense Covid-19 qui se tiendra lundi matin à l'Elysée pour trancher notamment sur l'obligation vaccinale pour les soignants et l'extension du pass sanitaire. Il "tiendra compte des données sanitaires", a affirmé mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Samedi 10 Juillet 2021 - Séisme de magnitude 6,1 dans l'est de l'Indonésie :
Un séisme de magnitude 6,1 est survenu samedi au large de la côte est de l'île de Célèbes en Indonésie, a annoncé l'Institut américain de géophysique (USGS). Aucune alerte au tsunami n'a été lancée et aucun dommage signalé dans l'immédiat.
Le puissant tremblement de terre a frappé à 258 kilomètres au nord-est de la ville de Manado, située dans le nord de l'île. Sa profondeur était de 68 kilomètres. L'Indonésie est régulièrement confrontée à des tremblements de terre ou des éruptions volcaniques, du fait de sa position sur la "ceinture de feu" du Pacifique, où les plaques tectoniques entrent en collision.
L'archipel demeure marqué par le tremblement de terre du 26 décembre 2004 d'une magnitude de 9,1 au large des côtes de Sumatra, qui avait provoqué un important tsunami et entraîné la mort de 220.000 personnes dans toute la région, dont environ 170.000 pour la seule Indonésie. Il s'agit d'une des catastrophes naturelles les plus meurtrières jamais enregistrée.
Samedi 10 Juillet 2021 - Haïti : la veuve du président assassiné veut poursuivre la "bataille" de son mari :
La Première dame d'Haïti, Martine Moïse, blessée mercredi par des assaillants qui ont tué le président haïtien Jovenel Moïse, a appelé samedi la population à poursuivre la "bataille" menée par son mari, dans un message audio sur Twitter. "Je suis vivante", dit-elle en créole pour sa première intervention publique depuis l'attentat.
"Je suis vivante mais j'ai perdu mon mari, Jovenel", ajoute-t-elle dans cet enregistrement authentifié pour l'AFP par le ministre haïtien de la Culture et de la Communication, Pradel Henriquez. Jovenel Moïse a été criblé de balles dans sa résidence mercredi vers 01H00 du matin (05H00 GMT), par un commando armé composé de 28 hommes (26 Colombiens et deux Américains d'origine haïtienne), dont 17 ont été arrêtés par la police d'Haïti et trois tués.
Blessée, la Première dame a d'abord été soignée dans un hôpital local avant d'être évacuée par avion vers Miami. "En un clin d'oeil, les mercenaires sont entrés dans ma maison et ils ont criblé mon mari de balles (...) sans même lui donner la chance de dire un seul mot", décrit Martine Moïse dans son message.
Le président du pays le plus pauvre des Amériques se battait, dit-elle, pour "les routes, l'eau et l'électricité, le référendum et les élections prévues en fin d’année". "C'est une bataille qu'il menait pour nous, il faut continuer", a-t-elle assuré.
L'assassinat de Jovenel Moïse menace de plonger Haïti dans le chaos et la communauté internationale a appelé le pays caribbéen à maintenir les élections présidentielle et législatives prévues en septembre et novembre. "Je ne vous abandonnerai pas", dit aussi Martine Moïse, qui promet de participer bientôt à un échange en direct sur Facebook.
Samedi 10 Juillet 2021 - L'une des dernières survivantes de l'orchestre d'Auschwitz, Esther Bejarano, est morte :
L'une des dernières survivantes de l'orchestre des femmes d'Auschwitz, l'Allemande Esther Bejarano, est morte dans la nuit de vendredi à samedi à l'âge de 96 ans, a annoncé le directeur du Centre éducatif Anne Frank, sur Twitter.
«Elle a dédié sa vie à la musique et à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme», a écrit Meron Mendel, rappelant qu'Esther Bejarano, déportée en 1943 dans le camp d'extermination nazi, avait eu la vie sauve parce qu'elle était musicienne et joua de l'accordéon à Auschwitz.
«Une voix importante dans la lutte contre le racisme et l'antisémitisme est décédée», a tweeté le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, en soulignant que «sa vitalité et son histoire incroyable» forçaient l'admiration.
Née à Sarrelouis, la jeune femme avait d'abord été déportée à Auschwitz en avril 1943 avant d'être transférée en novembre de la même année au camp de Ravensbrück. Ses parents et sa soeur ont été assassinés par les nazis.
Après la Guerre, Esther Bejarano avait rejoint la Palestine et vécut pendant près de 15 ans en Israël, avant de revenir en Allemagne où depuis des années, elle racontait son histoire et mettait en garde ces dernières années, contre la montée de l'extrême droite.
Figure très écoutée en Allemagne, elle a écrit plusieurs romans autobiographiques, s'est consacrée au chant et à ses activités au sein du Comité international d'Auschwitz. Esther Bejarano fut recrutée au sein de l'orchestre des femmes d'Auschwitz alors qu'elle ne savait pas jouer de l'accordéon mais seulement du piano.
Avec les autres musiciennes, elle devait jouer pour les prisonniers et pour les déportés à la descente des convois. Elle raconta en 2014 à la Deutsche Welle : «Vous saviez qu'ils allaient être gazés, et tout ce que vous pouviez faire était de rester là et de jouer».
Samedi 10 Juillet 2021 - Feu vert du G20 à l'accord sur la taxation des multinationales :
Les grands argentiers du G20 ont approuvé samedi la réforme de la taxation des multinationales qui vise à mettre fin aux paradis fiscaux, ouvrant ainsi la voie à un big bang fiscal qui devrait voir le jour en 2023. L'accord a suscité un concert de réactions enthousiastes, de la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen qui a appelé le monde "à agir rapidement pour finaliser" la réforme, au commissaire européen à l’Economie Paolo Gentiloni qui a évoqué une "victoire pour l’équité fiscale".
Les ministres des Finances ont approuvé une réforme jugée "révolutionnaire" de la taxation des multinationales, approuvée d'ores et déjà par 132 pays et qui promet de chambouler durablement la fiscalité internationale. Ils ont invité les pays récalcitrants à se rallier à l'accord, un appel qui a été entendu par Saint-Vincent-et-les-Grenadines, un petit pays des Caraïbes, qui vient de signer la déclaration.
Il "n'y a plus de retour en arrière possible", s'est félicité le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire, appelant désormais à "mettre effectivement en œuvre la réforme de la fiscalité internationale d'ici 2023". Instaurer un impôt mondial d'"au moins 15%" sur les sociétés pour sonner le glas des paradis fiscaux et taxer les entreprises là où elles réalisent leurs recettes : cet accord dont les règles devraient être peaufinées d'ici octobre doit être mis en oeuvre dès 2023.
"Nous opérons aujourd'hui une révolution fiscale. Nous tournons le dos à des décennies de course au moins-disant fiscal qui ont montré que c'était totalement inefficace", a-t-il ajouté. Plusieurs membres du G20, dont la France, les Etats-Unis et l'Allemagne, militent pour un taux supérieur à 15%, mais il ne devrait pas bouger avant la prochaine réunion des dix-neuf pays les plus riches du monde et de l'Union européenne en octobre. Mais plusieurs membres du groupe de travail de l'Organisation de développement et de coopération économique (OCDE) ayant conclu un accord de principe le 1er juillet manquent toujours à l'appel, comme l'Irlande ou la Hongrie.
L'Irlande pratique depuis 2003 un taux de 12,5%, très faible par rapport aux autres pays européens, ce qui lui a permis d'accueillir le siège européen de plusieurs géants de la technologie comme Apple ou Google. Le pilier numéro 1 de la réforme vise à répartir équitablement entre les pays les droits à taxer les profits des multinationales. A titre d'exemple, une entreprise comme le géant pétrolier BP est présente dans 85 pays. En ligne de mire, les "100 entreprises les plus profitables au monde, qui réalisent à elles seules la moitié du profit mondial", dont les Gafa (Google, Amazon, Facebook, Apple), a expliqué Pascal Saint-Amans, directeur du Centre de politique et d'administration fiscales de l'OCDE.
Samedi 10 Juillet 2021 - Le nombre de milliardaires français a augmenté pendant la pandémie de Covid-19 :
Le patrimoine cumulé des 500 plus grandes fortunes de France a augmenté de 30% en un an, selon le classement à paraître jeudi du magazine Challenges, qui a dénombré 109 milliardaires français cette année contre 95 l'an dernier. Le classement est dominé pour la cinquième année consécutive par Bernard Arnault, le patron de LVMH, première capitalisation boursière d'Europe. La forte reprise du luxe au second semestre 2020, porté par l'Asie, a fait s'envoler les cours de bourse des géants du secteur dont LVMH (Vuitton, Dior...) et Kering (Gucci, Saint Laurent...), et donc le patrimoine de leurs dirigeants actionnaires.
Selon le magazine, qui a effectué son calcul en fonction des actifs professionnels des personnalités entre juin 2020 et juin 2021, le montant de la fortune des 500 plus riches du pays "tutoie désormais les 1.000 milliards d'euros". "Ce sont les plus fortes progressions annuelles jamais enregistrées par notre palmarès, mis en place en 1996", a indiqué Challenges. Le nombre de milliardaires français était de 51 en 2011, selon le média.
Comme chaque année depuis 2017, quand il a dépassé l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt, Bernard Arnault et sa famille sont en tête, avec une fortune estimée à plus de 157 milliards d'euros. Une progression de 57% par rapport à juin 2020.
Le PDG de LVMH a même été quelques heures en mai l'homme le plus riche du monde, devant l'Américain Jeff Bezos (Amazon), au gré de l'évolution des cours qui font varier leur fortune en temps réel. "Les crises nous rendent plus forts", avait déclaré fin avril Bernard Arnault en commentant les bons résultats financiers de LVMH, numéro un mondial du luxe.
Suivent la famille Hermès (81,5 milliards d'euros), celle des Bettencourt (71,4 milliards), et en quatrième et cinquième position celles d'Alain et Gérard Wertheimer, héritiers de Chanel, et de François Pinault, fondateur de Kering, aujourd'hui dirigé par son fils François-Henri.
Samedi 10 Juillet 2021 - Didier Raoult favorable à la vaccination des soignants et des sujets à risque :
"Le personnel soignant qui est exposé doit réfléchir sérieusement à la vaccination", a déclaré le professeur Didier Raoult. Et de manière générale, "l'indication vaccinale qui ne me paraît pas contestable, c'est quand vous avez un risque. Le bénéfice individuel est d'autant plus important que vous êtes plus exposé".
Le professeur Didier Raoult, connu pour sa défense d'un traitement controversé du Covid-19, s'est prononcé jeudi en faveur de la vaccination des soignants et des sujets à risque, se montrant plus sceptique sur une généralisation à toute la population. "Oui, je suis pour la vaccination mais pour une population à risque d'être particulièrement surexposée, ou à risque de faire des formes graves", a-t-il dit à l'AFP, pendant un déjeuner organisé par le club d'investisseurs franco-chinois Chinese Business Club, à Paris.
Interrogé spécifiquement sur les soignants, catégorie où la vaccination patine, le professeur de micro-biologie a répondu par l'affirmative: "Le personnel soignant qui est exposé doit réfléchir sérieusement à la vaccination". De manière générale, "l'indication vaccinale qui ne me paraît pas contestable, c'est quand vous avez un risque. Le bénéfice individuel est d'autant plus important que vous êtes plus exposé", a-t-il dit lors d'une séance de questions-réponses. Par conséquent, il a jugé "raisonnable que les gens qui, s'ils sont exposés, peuvent faire une forme grave, les sujets âgés, les obésités maladives, il faut qu'ils soient vaccinés". Il a qualifié "les vaccins" d'"élément utile à la lutte contre l'infection par Covid-19".
Pour le reste de la population, le spécialiste des maladies infectieuses s'est montré nettement plus sceptique, en particulier pour les enfants. "Est-ce que la vaccination générale permet de lutter contre la contagion ? Ce ne sont pas des éléments qui sont clairs dans la littérature, ni dans la vraie vie", a-t-il estimé. Rappelant qu'il "le dit depuis un an et demi", il a conseillé à toute personne malade de "se faire soigner".
Le professeur Raoult prône depuis le début de l'épidémie l'utilisation de l'anti-paludéen hydroxychloroquine associé à l'antibactérien azithromycine, un traitement sur lequel l'IHU a effectué des études, qui ont été contestées dans leur méthodologie (échantillon trop réduit et absence de groupe placebo). En outre, plusieurs études cliniques de grande ampleur ont conclu ces derniers mois à l'absence d'efficacité de l'hydroxychloroquine contre le Covid-19.
Samedi 10 Juillet 2021 - Privé de voir ses enfants, un Français entame une grève de la faim au Japon :
Un Français au Japon empêché de voir ses enfants depuis leur enlèvement par leur mère japonaise en 2018 a démarré samedi une grève de la faim à Tokyo, deux semaines avant l'ouverture des Jeux olympiques et la venue d'Emmanuel Macron.
«J'ai tout donné, j'ai perdu mon travail, ma maison et mes économies depuis trois ans. Il me reste 80 kilos, et je les donnerai jusqu'au dernier gramme», a déclaré Vincent Fichot à l'AFP, assis sur un tapis de sol à l'entrée d'une gare à Tokyo, non loin du nouveau stade olympique.
Ce Français de 39 ans, installé depuis 15 ans au Japon, assure qu'il ne cessera pas son action tant qu'il n'aura pas récupéré ses enfants, un garçon et une fille aujourd'hui âgés de 6 et 4 ans. A défaut de cela, il veut que les autorités françaises lui démontrent qu'elles «veulent vraiment» défendre ses enfants et «appliquer des sanctions contre le Japon», qui viole selon lui ses engagements internationaux.
Sa femme a prétexté des violences conjugales devant les juges, mais «elle s'est rétractée» par la suite et aujourd'hui la justice japonaise «n'a rien à me reprocher», assure M. Fichot.
La garde partagée des enfants en cas de séparation n'existe pas légalement au Japon, aussi l'enlèvement parental est une pratique courante et tolérée par les autorités locales. Il n'existe pas de chiffres officiels, mais des associations estiment que 150.000 mineurs en sont victimes chaque année dans l'archipel.
Parmi eux se trouvent des enfants binationaux, comme ceux de M. Fichot, qui après s'être heurté à un mur face aux autorités et à la justice japonaise, s'est tourné vers la justice et l'Etat français, les instances européennes et les Nations unies. Il a prévu de mener sa grève de la faim jour et nuit. Si la police le chasse, il compte continuer ailleurs.