Mardi 6 Juillet 2021 - Le point du coronavirus le 5 Juillet au soir :
Le nombre de patients atteints du Covid-19 en services de soins critiques est descendu sous 1.100 pour la première fois depuis septembre 2020, selon les chiffres de Santé publique France publiés lundi. L'agence sanitaire dénombre 1.077 de ces cas graves à l'hôpital, contre 1.104 la veille. C'est moitié moins que trois semaines et demi auparavant. Au total, 7.806 personnes sont hospitalisées pour cause de Covid-19, un nombre qui baisse depuis deux mois. En 24 heures, 137 malades du Covid sont entrés à l'hôpital et 30 ont été admis en soins critiques.
Santé publique France a fait état de 36 personnes mortes du Covid-19 à l'hôpital en un jour. Il y a eu depuis le début de l'épidémie 111.226 décès en France dus au Covid-19, dont 84.753 à l'hôpital. La baisse de la circulation du virus est sensible dans le taux de positivité, qui demeure très bas mais remonte légèrement, à 0,9% (consolidé sur sept jours), après être descendu à 0,8% pendant 10 jours. 796 cas de contamination ont été enregistrés dans les dernières 24 heures. Un niveau très bas, lié à la fermeture de la grande majorité des laboratoires le dimanche. Depuis le début de la campagne de vaccination, 34.701.785 personnes ont reçu au moins une injection (soit 51,5% de la population totale) et 24.851.829 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet (soit 36,9% de la population), d'après la Direction générale de la santé.
Mardi 6 Juillet 2021 - Le généticien Axel Kahn est mort :
Le médecin généticien et essayiste Axel Kahn est mort à l'âge de 76 ans après avoir lutté contre un cancer, a annoncé mardi la Ligue contre le cancer, dont il avait récemment quitté la présidence à cause de sa maladie. «C'est avec tristesse et émotion que la Ligue contre le cancer vient d'apprendre le décès d'Axel Kahn», a indiqué cet organisme dans un bref communiqué.
Mi-mai, Axel Kahn avait livré un émouvant témoignage sur France Inter, dans lequel il avait dévoilé sa lutte contre la maladie. «Etant moi-même cancérologue, le plus probable est que je sois en train de parcourir l’itinéraire final de ma vie», avait-il déclaré. Sur son blog, il avait ensuite publié plusieurs messages témoignant de l'épreuve qu'il traversait. «Je vais mourir, bientôt. Tout traitement à visée curative, ou même frénatrice, est désormais sans objet. Reste à raisonnablement atténuer les douleurs. Or, je suis comme j’espérais être : d’une totale sérénité. Je souris quand mes collègues médecins me demandent si la prescription d’un anxiolytique me soulagerait. De rien, en fait, je ne ressens aucune anxiété. Ni espoir – je ne fais toujours pas l’hypothèse du bon Dieu -, ni angoisse. Un certain soulagement plutôt», écrivait-il le 3 juin.
Evoquant ses traitements contre la douleur, il avait ajouté, le 19 juin : «Refuser de ne pas se soumettre au tyran impitoyable qu’est la douleur signifie souvent pour y échapper accepter un certain degré d’ivresse, d’ébriété qui nuit sans nul doute à la qualité formelle de l’idéation mais ne constitue pas un obstacle insurmontable à des moments de bonheur qu’il serait bien sot de ne pas saisir. Je les saisis, je plane mais en jouis, quelques minutes encore, quelque jours, semaines peut-être. Ce n’est plus vraiment moi, celui dont il s’agit n’écrira peut-être pas de chef d’œuvre mais, apaisé par instant, il sourira, je souris. Il vivra quelques instants de plus, et trouvera que cela en vaut la peine». Puis il avait signé : «Axel, le loup titubant mais à l’œil pétillant.»
Mardi 6 Juillet 2021 - Dans une tribune, Pécresse, Wauquiez, Retailleau, Morin plaident pour une primaire ouverte :
Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau et Hervé Morin ont signé lundi une tribune commune pour appeler à organiser "dès que possible" une primaire afin de désigner le candidat de la droite et du centre.
Alors que Xavier Bertrand a pris une longueur d'avance dans les sondages, trois candidats potentiels de la droite à la présidentielle -- Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau -- ont signé lundi une tribune commune pour réclamer "dès que possible" une primaire. "L'homme ou la femme providentiel que certains espéraient ne s'est pas imposé", affirment ces grands élus dans cette tribune publiée par Le Figaro, signée également du patron des centristes Hervé Morin. "L'équipe de France de la droite et du centre prend forme. Mais il nous manque encore un capitaine pour nous mener à la victoire", ajoutent-ils, à la veille d'un très attendu bureau politique des Républicains qui doit se pencher sur la présidentielle.
Aujourd'hui un seul candidat est déclaré à droite: Xavier Bertrand (ex-LR), qui semble aussi le mieux placé avec 18% d'intentions de vote selon un sondage publié dimanche, contre 14% à Valérie Pécresse (ex-LR) et 13% à Laurent Wauquiez (LR). Mais il n'écrase pas le match, derrière Emmanuel Macron (24%) et Marine Le Pen (26%). Pour trouver son candidat à la présidentielle de 2022, la direction de LR espère qu'un leader se dégagera naturellement, et elle a annoncé qu'une étude géante portant sur 15.000 personnes serait organisée d'ici l'automne.
Une idée vivement contestée par les signataires: "que des sondages, dont la fiabilité est plus que jamais mise en doute, fassent office de moyen de sélection de notre candidat ne peut satisfaire personne", affirment-ils, alors que les régionales ont déjoué les scenarios élaborés à partir des études d'opinion.
Le calendrier aussi est critiqué, alors que la direction de LR compte valider mardi le renvoi à novembre de la désignation du candidat: il faut, selon eux, "définir rapidement le mode de désignation" car "plus vite elle sera tranchée, plus vite nous pourrons parler d'une seule voix aux Français".
Mardi 6 Juillet 2021 - Affaire Tapie : Eric Woerth mis en examen pour un avantage fiscal contesté :
L'ex-ministre du Budget Eric Woerth a été mis en examen vendredi dans l'enquête sur un coup de pouce fiscal accordé à Bernard Tapie après l'arbitrage controversé de son conflit avec le Crédit Lyonnais, a appris l'AFP lundi auprès de son avocat, confirmant une information du Parisien. Eric Woerth, député LR de l'Oise, a été mis en examen pour "concussion", c'est-à-dire ici l'octroi d'un avantage fiscal indu, dans le cadre de l'information judiciaire ouverte en 2019 par la Cour de justice de la République (CJR), a confirmé à l'AFP une source judiciaire.
"J'ai été assez surpris de cette mise en examen qui me paraît être un choix technique et je suis convaincu qu'on obtiendra un non-lieu ou, mieux, un abandon de cette mise en examen quand la Cour aura pris connaissance des documents que nous avons, qui sont nombreux et qui démontrent qu'aucun avantage illicite n'a été accordé à M. Tapie", a réagi auprès de l'AFP son avocat Jean-Yves Le Borgne. "Nous parlons en 2008 d'une compensation d'une perte qui remonte à 1994-1995. Entre les deux dates, le régime fiscal a changé. La question est: quel est celui le plus légitime à adopter? Celui de 1995 au moment du dommage ou celui de 2008 au moment où on répare ce dommage?", a-t-il ajouté.
Dans le cadre de l'arbitrage, rendu en 2008 et annulé depuis au civil, Bernard Tapie s'était vu accorder 403 millions d'euros pour solder son litige avec le Crédit lyonnais concernant la vente d'Adidas. Une partie de l'argent a été versée à Groupe Bernard Tapie (GBT), une des holdings de l'ancien président de l'Olympique de Marseille. Pour l'administration fiscale, l'argent versé à GBT devait être taxé au titre de l'impôt sur les sociétés (33,3%), mais le camp Tapie demandait l'application du régime, beaucoup plus favorable, des plus-values (1,67%).
Mardi 6 Juillet 2021 - Injures racistes contre une caissière : une femme condamnée à six mois de détention à domicile :
Le tribunal correctionnel de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) a condamné lundi une aide-soignante à six mois de détention à domicile sous surveillance électronique pour vol et injures racistes à l'encontre d'une caissière d'un magasin Carrefour d'Annemasse, près de Genève.
Lilia Hafsi avait été vue sur une vidéo, largement diffusée sur les réseaux sociaux le mois dernier, criant de nombreuses insultes racistes à l'encontre d'une caissière noire en sortant des caisses automatiques du supermarché. Le procureur Bruno Badré avait requis à son encontre dix mois de prison, dont six ferme, afin de punir "des propos qui abiment le vivre-ensemble, qui fragilisent le pacte social qui fonde notre société".
La femme de 34 ans a reconnu les insultes capturées sur la vidéo de 29 secondes, où on peut l'entendre lancer à la caissière "Sale négresse va, sale Noire! Y a que les Noirs pour faire ça. Tu vois les Africains comme toi, ça donne envie de les tuer".
A la barre, basket bariolées et vêtements noirs, la prévenue s'excuse, assure que ses mots "ont dépassé (ses) pensées" et prétend avoir répondu à des insultes qu'aurait proférées la caissière, qui s'inquiétait d'un possible vol à la caisse automatique - vol dont le tribunal l'a finalement jugée coupable. "Elle m'a agressée comme je l'ai agressée", a-t-elle assuré à la présidente.
"Madame Hafsi est une habituée de ce comportement", lui a répondu le procureur, lui rappelant ses onze condamnations inscrites au casier judiciaire, dont une dernière en 2020 pour vol et menace de mort sur le vigile d'un magasin de Grenoble. "En dépit des mois, elle n'a pas fait évolué son comportement", a-t-il regretté dans ses réquisitions.
Mardi 6 Juillet 2021 - Bientôt la fin du masque en Angleterre :
Le port du masque ne sera plus obligatoire dans les lieux publics clos en Angleterre à partir du 19 juillet, a annoncé lundi le Premier ministre britannique Boris Johnson, qui prévoit de lever à cette date les dernières restrictions liées au virus. La fin de ces mesures est controversée en pleine envolée des contaminations attribuées au variant Delta
La reine Elizabeth II a décerné au service public de santé britannique, le NHS, mis à rude épreuve par la pandémie de Covid-19 et qui fête lundi ses 73 ans, la Croix de George, plus haute distinction civile du Royaume-Uni.
Mardi 6 Juillet 2021 - Vladimir Poutine veut se garder pour la Russie l'appellation champagne :
Emoi dans le champagne! Maintes fois usurpée, par d'obscurs producteurs de vins mousseux ou par les produits les plus inattendus, l'appellation du vin prestigieux trouve sur la longue route de sa préservation un obstacle de taille, une loi signée du président russe Vladimir Poutine lui-même.
Cette nouvelle loi, signée vendredi par M. Poutine, oblige les distributeurs de marques de champagne à inscrire sur la contre-étiquette, placée au dos de la bouteille, la mention "vin pétillant", réservant la traduction de champagne en russe - "Champanskoïe" selon la translittération française - aux producteurs russes de vins pétillants.
Une décision qui a "scandalisé" les producteurs de champagne, lesquels ont interpellé lundi les diplomaties française et européenne pour intervenir dans ce dossier. "Priver les Champenois du droit d'utiliser le nom "champagne" (en cyrillique) est scandaleux; c'est notre patrimoine commun et la prunelle de nos yeux", ont indiqué dans une déclaration commune Maxime Toubart et Jean-Marie Barillère, coprésidents du Comité champagne. Ils ont demandé aux entreprises champenoises de cesser toute expédition vers la Russie, jusqu'à nouvel ordre.
Selon le Comité champagne, si les vins de Champagne conservent le droit exclusif d'utiliser le nom champagne en caractères latins sur l'étiquette principale, cette nouvelle loi les oblige à renoncer au terme "Champanskoïe" et à se présenter sous le terme vin mousseux en caractères cyrilliques sur la contre-étiquette.
La Russie n'est que le 15e marché d'exportation du champagne, avec environ deux millions de bouteilles sur les 150 millions vendues en moyenne chaque année hors de France, mais il est "relativement bien valorisé", parce que les Russes achètent de jolies cuvées, selon M. Goemaere, qui souligne son importance en termes d'image, les consommateurs russes étant de grands voyageurs.
Mardi 6 Juillet 2021 - Après avoir épargné Cuba, la tempête Elsa se dirige vers la Floride :
La tempête tropicale Elsa a quitté Cuba lundi soir, laissant dans son sillage de fortes pluies mais sans provoquer de grands dégâts sur l'île, et se dirigeait vers la Floride après avoir fait trois morts dans les Caraïbes pendant le week-end.
Vers 21H00 (01H00 GMT), la tempête regagnait la mer au niveau du village de Santa Cruz, dans la province de Mayabeque, près de La Havane, après avoir traversé l'île du sud au nord pendant sept heures, a annoncé l'Institut national de météorologie de Cuba (Insmet).
Avec "des vents soutenus allant jusqu'à 85 km/h", elle "se dirige au nord-ouest à une vitesse de 20 km/h", a précisé le Centre national des ouragans (NHC) des Etats-Unis.
La Havane et ses habitants s'étaient préparés aux pluies et aux possibles inondations, qui se faisaient toujours attendre lundi soir: les commerces de la capitale avaient fermé à la mi-journée et les transports publics avaient été suspendus, les déplacements de véhicules privés étant également interdits, sauf ceux de la défense civile ou des secours.
Certains habitants avaient mis à l'abri leurs meubles, surtout ceux vivant en rez-de-chaussée ou sur le Malecon, le célèbre boulevard côtier de La Havane risquant d'être inondé, selon des images à la télévision et sur internet.
Après avoir fait trois morts en République Dominicaine et à Sainte-Lucie, Elsa a touché Cuba à 14H00 (18H00 GMT) au niveau du parc national Ciénaga de Zapata, dans la région de Matanzas (ouest), selon le NHC.
En s'éloignant de Cuba, Elsa doit se déplacer dans la nuit de lundi à mardi dans le Golfe du Mexique. Le NHC a mis en garde contre son "renforcement" attendu, mettant en garde contre une possible "marée cyclonique sur la côte ouest de la Floride" avec un "risque d'inondations" au cours des prochaines 48 heures.
"Des tornades sont possibles mardi dans le sud et la péninsule de la Floride", a-t-il indiqué. Le cap vers les Etats-Unis d'Elsa est habituel pour les ouragans qui passent par Cuba entre le 1er juin et le 30 novembre, la saison traditionnelle de ces tempêtes dans l'Atlantique.
Cela a poussé les centres météorologiques des deux pays à collaborer et à échanger des informations, malgré les tensions diplomatiques entre Washington et La Havane, le sujet étant considéré comme relevant de la sécurité nationale.
Mardi 6 Juillet 2021 - Pour le pape François, une chirurgie plus invasive que prévu :
Les chirurgiens ayant opéré dimanche le pape François du côlon ont d'abord effectué une laparascopie, qui permet d'introduire des instruments à travers une incision, mais ont dû finalement recourir à la chirurgie classique, plus invasive, ont rapporté mardi les médias italiens.
En outre, il n'a pas été nécessaire de recourir à une colostomie, une ouverture artificielle du côlon permettant l’évacuation des selles dans une poche, et aucune fièvre post-opératoire n'a été constatée, ont-ils précisé.
Le pape, âgé de 84 ans, «se trouve dans de bonnes conditions générales, il est alerte et respire sans assistance» après une «colectomie gauche» (ablation d'une portion de côlon) d'«environ trois heures» sous anesthésie générale, programmée selon le Vatican pour soigner une sténose diverticulaire symptomatique du côlon, avait indiqué lundi le Vatican dans un communiqué.
«Il devrait rester hospitalisé (à l’hôpital Gemelli de Rome) une semaine environ sauf complications», avait-il précisé.
La première technique opératoire à laquelle les chirurgiens ont recouru, la laparoscopie («regarder la paroi») ou cœlioscopie («regarder le ventre»), repose sur l'utilisation d'un endoscope, un instrument souple comprenant tube optique, lumière et caméra pouvant être associé à des instruments chirurgicaux.
Mardi 6 Juillet 2021 - Sondage Ifop : A droite, match à trois et popularité partagée :
L’effet «régionales» aurait-il fait long feu? Il n’a pas créé de véritable élan pour les opposants de droite et de gauche. Au lendemain d’un scrutin marqué par l’abstention et la victoire des sortants (LR et PS), aucun des candidats déclarés ou potentiels ne tire profit de la séquence. Parmi les présidents réélus, seul Laurent Wauquiez sort renforcé, voire relégitimé. Silencieux depuis deux ans et relégué au rang des politiques impopulaires, l’ex-patron des Républicains retrouve des couleurs. Dans le tableau de bord Ifop-Fiducial pour Match et Sud Radio, il fait un bond de 6 points et remonte au niveau de ses concurrents : Xavier Bertrand (44%, –2), Valérie Pécresse (42%, –2), voire Nicolas Sarkozy (44%, –1) ou encore François Baroin (38%, –6).
Plus significatif encore, la spectaculaire remontée de Wauquiez auprès des sympathisants LR : il reprend 14 points (88%) de «bonnes opinions» et le leadership de sa famille politique, à égalité avec Édouard Philippe, devançant, dans l’ordre, Sarkozy, Bertrand et Pécresse. Voilà donc les cartes rebattues alors que le parti tente de mettre sur pied un mode de sélection du champion de la droite pour la présidentielle. Le «match à trois» entre Bertrand (qui refuse la primaire), Pécresse et Wauquiez (qui la réclament) promet d’être tendu. Cette «équipe de France», qu’ils appellent de leurs vœux, n’est pas pour demain. Sans compter la présence des outsiders : Bruno Retailleau (très bas dans ce sondage), l’ex-commissaire européen Michel Barnier, le maire de Cannes, David Lisnard, et le médecin Philippe Juvin, tous décidés à participer à ce système de départage aux contours encore bien flous.
Mardi 6 Juillet 2021 - Guillaume Peltier, numéro 2 des Républicains, va être rétrogradé :
Guillaume Peltier va être rétrogradé de sa place de numéro 2 des Républicains après des prises de position à rebours du parti, a appris l'AFP mardi auprès de LR.
Le président de LR Christian Jacob "l'a informé il y a quelques jours" de cette décision qui devrait être officialisée mardi soir en bureau politique, mais "il voulait attendre la fin des élections régionales et départementales", a-t-on précisé de même source, confirmant une information du quotidien économique "L'Opinion" et de RTL. Guillaume Peltier, qui devrait toutefois rester vice-président, avait fait des vagues en interne fin mai en assurant "porter les mêmes convictions" que le maire de Béziers Robert Ménard, proche du RN, et en demandant "le rétablissement de la Cour de sûreté" qui pourrait placer en rétention sans possibilité d'appel dans les dossiers de terrorisme.
Lundi, il avait apporté son soutien à Xavier Bertrand (ex-LR), à la veille d'un très attendu bureau politique chargé de lancer le compte à rebours pour la présidentielle, alors que d'autres candidats potentiels (Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau) ont signé une tribune pour appeler à une primaire. De source proche du parti, on assure toutefois que ce soutien n'a pas joué dans la décision.
"En tant que numéro 2, il avait la responsabilité de jouer collectif et il n'a cessé de prendre des positions personnelles sur la forme comme sur le fond", a assuré un cadre. Ses propos sur Robert Ménard "ont mis le feu aux poudres" en fragilisant les candidats en campagne, qui ont largement fait part de leur incompréhension, a-t-on ajouté de même source. "Il n'a pas fait grand chose depuis des mois", affirme un autre.
Guillaume Peltier a répété dans un tweet assumer "pleinement (son) soutien à Xavier Bertrand et (son) refus d’une primaire qui va diviser la droite". "L'enjeu vital dans 280 jours, c'est de faire gagner la droite, battre Emmanuel Macron et gouverner la France. En avant et au travail avec Xavier Bertrand et tous les Republicains", a ajouté le député du Loir-et-Cher dans le tweet envoyé dans la nuit de lundi à mardi.
Mardi 6 Juillet 2021 - Révision constitutionnelle : le Sénat bloque, l'exécutif jette l'éponge :
Jean Castex a annoncé mardi que l'exécutif, en désaccord avec le Sénat, mettait «un terme au processus de révision constitutionnelle» sur le climat, sur laquelle Emmanuel Macron souhaitait un référendum après avoir suivi les recommandations de la Convention citoyenne pour le climat.
Le Sénat, à majorité de droite, avait adopté lundi en deuxième lecture une formulation différente de celle votée par l'Assemblée et soutenue par le gouvernement, autour de l'inscription dans la Constitution notamment de la «préservation de l'environnement». «Compte tenu de ce que prévoit l'article 89 de notre Constitution, ce vote met hélas un terme au processus de révision constitutionnelle dont nous continuons à penser qu'il était indispensable à notre pays», a déploré le Premier ministre lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée.
Lundi en deuxième lecture, le Sénat avait adopté une formulation excluant le mot «garantit», que soutenait pourtant l'exécutif. La haute assemblée a bougé à la marge par rapport à la première lecture. Elle propose maintenant la formulation selon laquelle la République française «agit pour la préservation de l'environnement et de la diversité biologique et contre le dérèglement climatique, dans les conditions prévues par la Charte de l'environnement de 2004». Le Sénat a substitué ainsi le terme «agit» au terme «préserve», qu'il avait retenu en première lecture.
Mais on est encore loin du compte par rapport à la dernière proposition de l'Assemblée nationale, selon laquelle la République française «garantit la préservation de l'environnement et de la diversité biologique et agit contre le dérèglement climatique».
Le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti a regretté que le Sénat n'ait pas saisi «la main tendue» par les députés. «Vous fermez ainsi la possibilité pour les Françaises et les Français de s'exprimer sur le sujet de première importance qu'est l'avenir écologique de notre pays», a-t-il affirmé.
La ministre de l'Ecologie Barbara Pompili est montée au créneau, estimant que «manifestement les sénateurs sont contre la transition écologique». «Ils ont vidé de sa substance une bonne partie du projet de la loi Climat résilience. Et là, ils empêchent, puisque c'est ça qui se passe, ils empêchent de faire ce référendum que nous attendons pour recréer un grand débat sur cette question qui nous dépasse», a-t-elle affirmé. Elle a fustigé «des climato-inactifs», «des climato-résignés» et appelé Gérard Larcher à «trouver des solutions pour aboutir». «Ce serait honteux pour la classe politique et honteux pour les sénateurs si on n'arrivait pas à arriver à un référendum à la fin de l'année.»
«Le Sénat va nous empêcher» d'organiser un référendum avant la fin du quinquennat, avait déjà regretté lundi matin le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal sur France Inter. Il avait mis en cause «une ligne climato-sceptique très forte» au sein des Républicains. De son côté, le président LR de la commission des Lois du Sénat François-Noël Buffet s'est ému de «propos extrêmement désagréables à l'égard du Sénat» qui «bloquerait le système». «Vouloir défendre ce qui est indéfendable constitue un faux pas, voire une faute», a-t-il ajouté.