Mercredi 30 juin 2021 - Le point du coronavirus le 29 juin au soir :
La moitié des Français ont reçu au moins une première dose de vaccin contre le Covid-19, annonce mardi le ministère de la Santé, alors que la diffusion rapide du variant Delta menace d'enrayer la décrue actuelle du nombre de malades dans les hôpitaux. Avec 33.690.499 personnes ayant reçu au moins une première injection, la France a franchi mardi le cap de 50% de la population totale primo-vaccinée. Un tiers de la population, soit 22.265.100 personnes, présente désormais un schéma vaccinal complet, selon les données du ministère de la Santé. Ces derniers jours, le gouvernement et les autorités sanitaires ont insisté sur l'importance d'être complètement vacciné pour faire barrage au variant Delta du coronavirus, plus transmissible que les autres souches.
Dans les hôpitaux 8.627 malades du Covid étaient enregistrés mardi dont 134 nouveaux patients admis ces dernières 24 heures, selon les données de Santé publique France. Ils étaient 8.846 la veille et 10.046 une semaine auparavant. Même décrue dans les services de réanimation où sont traités les cas les plus graves, avec 1.250 patients hospitalisés dont 29 nouvelles admissions en un jour. A titre de comparaison, les services de "réa" comptaient 1.304 malades la veille et 1.560 sept jours auparavant.
En 24 heures, 28 patients sont décédés à l'hôpital contre 44 un jour plus tôt, portant le total des décès à 111.086 personnes depuis le début de l'épidémie en mars 2020. Du côté des contaminations, 2.314 nouveaux cas ont été détectés depuis lundi. Le taux de positivité, qui représente le nombre de tests positifs par rapport à l'ensemble des tests réalisés, demeure à 0,8% sur les sept derniers jours.
Mercredi 30 juin 2021 - Face au variant Delta, la France entend "ne pas baisser les bras" :
Le gouvernement entend "ne pas baisser les bras" face à la menace du très contagieux variant Delta et maintenir la pression sur la vaccination, sachant que le cap de la moitié de Français vaccinés en première dose contre le Covid-19 a été franchi mardi. Le variant Delta (anciennement dit "indien") progresse et représente "20% des nouveaux cas" de Covid-19, le double de la semaine précédente, mais "on peut y échapper" avec la vaccination et un traçage serré, a assuré mardi le ministre de la Santé Olivier Véran sur franceinfo. Mercredi dernier, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait chiffré la présence du variant Delta, apparu en Inde en avril, à entre 9 et 10% des nouveaux cas de Covid-19 en France. Il progresse "en pourcentage et pas en valeur absolue car le nombre de cas baisse", a souligné le ministre.
Au niveau national, "pour l'instant, le taux d'incidence (nombre de nouveaux cas pour 100.000 habitants) continue de baisser, on est à 18, soit 20 à 30 fois moins que lors du pic", a expliqué le ministre à la veille de la levée de jauges dans des lieux clos (restaurants, cinéma, etc.). Par conséquent, il "ne faut pas baisser les bras" face à un variant qui, "à l'heure actuelle, a plutôt tendance à décliner, y compris dans les Landes". Dans ce département où il est apparu en premier en France, le gouvernement a mené "un plan d'action très fort, de contact tracing (traçage des chaînes de transmission), de vaccination massive, et le taux d'incidence a baissé de 10% en quelques jours", a-t-il souligné.
Néanmoins, Delta est "plus contagieux (environ 60% de plus que le variant britannique, Alpha) et il devient progressivement dominant", a rappelé M. Véran. C'est le cas au Royaume-Uni, en Russie ou en Australie. Le Centre européen de prévention et contrôle des maladies estime que Delta représentera 90% des cas de Covid-19 fin août en Europe. Dans la course de vitesse qui s'est engagée, l'arme principale reste la vaccination aux yeux de l'exécutif qui s'est fixé comme objectif 35 millions de Français (et 66% des adultes) complètement vaccinés ainsi que 40 millions (et 75% des adultes) de premières doses injectées pour la fin août.
Mercredi 30 juin 2021 - Selon Jean-Marie Le Pen, le RN doit retrouver sa "virilité" :
Jean-Marie Le Pen a souhaité mercredi que son ancien parti le Rassemblement national, présidé par sa fille Marine Le Pen et qui tient son congrès samedi et dimanche, retrouve sa "virilité", ou bien ce sera sa "disparition". "Aujourd’hui, ou Marine Le Pen revient aux fondamentaux, qui ne consiste pas seulement à les énoncer mais à les faire vivre, sur l’immigration, l'insécurité", avec "une reprise de la virilité, de la netteté des positions", ou bien ce sera sa "disparition", a déclaré celui qui a dirigé près de 40 ans le FN, dans son Journal de bord vidéo diffusé mercredi.
"Ou bien Marine Le Pen retrouve les accents des combats précédents ou bien elle va progressivement s’effacer", a ajouté le co-fondateur du FN. Il estime que ce parti n’a "de chances de succès que sous une forme alternative au système".
Au congrès du RN qui se tient samedi et dimanche à Perpignan, la cheffe du RN a "une obligation, de préciser ses positions et de revenir aux positions qui avaient fait la force et l’espérance de croissance du FN", a insisté Jean-Marie Le Pen. Pour lui, "le congrès devrait être le moyen d’afficher un redressement politique, intellectuel, moral". L'ancien patron du FN a redit que la "délepénisation" du parti duquel il a été exclu en 2015 avait été "une faute politique" qui s'est "traduite par un échec électoral" aux régionales "et peut-être des échecs électoraux (à venir) si cette position était maintenue".
Mercredi 30 juin 2021 - Le Parlement adopte définitivement la PMA pour toutes :
Le Parlement a adopté définitivement mardi le projet de loi de bioéthique et sa mesure emblématique d'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes célibataires.
Via un dernier et large vote de l'Assemblée, le Parlement a adopté définitivement mardi le projet de loi de bioéthique et sa mesure emblématique d'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes célibataires.
Au terme de près de deux ans de navette parlementaire, la promesse de campagne d'Emmanuel Macron a été validée par 326 voix contre 115 et 42 abstentions, par-delà les clivages partisans. Le gouvernement table sur des premiers "parcours de PMA" dès la fin de l'été et des premiers enfants conçus ainsi avant fin 2021.
Mercredi 30 juin 2021 - Adoption de la PMA pour toutes : Gabriel Attal, né d’une PMA, partage des souvenirs d'enfance :
La PMA pour toutes les femmes vient d'être adoptée définitivement mardi. Avec quelques photos d’enfance partage sur Instagram, Gabriel Attal a fait part de son émotion et s’est confié sur sa vie privée «Je suis né d’une PMA», dit-il. «Il n'y a là rien d'exceptionnel : c'est le cas d'un enfant sur 30 dans notre pays. Mais au moment où le Parlement vient d’adopter définitivement la PMA pour toutes, je voulais partager avec vous ma conviction, mon émotion et ma fierté.», poursuit le porte-parole du gouvernement.
«Ma conviction, c’est que ce droit nouveau, qui n’enlève rien à personne, ne produira qu’une chose : de l’amour. Personne ne s’engage dans un parcours de PMA sans aimer profondément un enfant avant même que celui-ci ne naisse. Je n’aurais pas pu rêver meilleure famille ni recevoir davantage d’amour que celui que mes parents m’ont donné. Qui peut sérieusement croire qu’il en sera autrement pour les enfants qui naîtront grâce à cette loi, sauf à considérer qu’il y aurait un amour moins légitime que l’autre ? Qui peut fermer les yeux sur le vécu de millions d’enfants déjà élevés dans des familles homoparentales ou monoparentales et qui témoignent d’un amour infini?», développe-t-il encore.
«Mon émotion, c’est que cette pratique médicale, qui a permis à ma famille de se construire, puisse bénéficier désormais à des millions d’autres familles, qui en étaient jusqu’ici injustement privées. Je suis sincèrement heureux pour elles.» Dans ce post, Gabriel Attal dit aussi sa «fierté» d’être le porte-parole «d’un gouvernement qui fait concrètement progresser les droits».
Mercredi 30 juin 2021 - Covid-19 : les Landes maintiennent les dernières restrictions sanitaires jusqu'au 6 juillet :
Les Landes, département le plus touché de France par le Covid-19, maintiendront les dernières restrictions du confinement jusqu'au 6 juillet inclus, contrairement au reste du pays, a annoncé mercredi la préfète Cécile Bigot-Dekeyzer. Avec une proportion du variant Delta, «sensiblement plus forte» qu'ailleurs parmi les cas positifs, le département «va rester en phase 3 jusqu'au 6 juillet inclus», a précisé la préfète en visioconférence, alors que le 30 juin marque la fin des jauges dans les espaces clos (restaurants, cinémas, magasins...) ailleurs en France. «La situation sanitaire est stabilisée mais très atypique» par rapport au reste du pays, avec «un taux d'incidence qui oscille autour de 50 (cas pour 100.000 personnes), le seuil d'alerte», a détaillé la préfète, expliquant que «le département des Landes a été peu impacté par le Covid jusqu'à présent», et a donc «une immunité collective faible».
Les Landes connaissent depuis plusieurs semaines une hausse de l'épidémie de Covid, notamment en raison de la circulation accrue du variant Delta. «La part du variant Delta est très importante», a souligné à ses côtés Didier Couteaud, délégué département de l'ARS. Selon lui, le pourcentage «avéré» de ce variant tourne actuellement autour de 45%. Il a annoncé la présence de 7 clusters dans le département, 5 en entreprises et 2 dans des Ehpad.
Mercredi 30 juin 2021 - Insoutenable sécheresse en Californie :
Lacs à leur plus bas niveau historique, feux de forêts précoces, restrictions d'eau et maintenant vague de chaleur record: l'été a tout juste débuté que l'Ouest des États-Unis subit déjà de plein fouet les effets d'une sécheresse chronique, encore aggravée par le changement climatique.
À Portland (Oregon) et à Seattle (État de Washington), deux grandes villes du nord-ouest des États-Unis connues pour leur climat froid et humide, la température a atteint son plus haut niveau jamais enregistré depuis le début des archives, en 1940. Il a fait 46,1 degrés Celsius à l'aéroport de Portland lundi après-midi (après un record de 44,4 degrés la veille) et 41,6 degrés à celui de Seattle, selon les relevés effectués par le service météorologique américain (NWS).
La chaleur extrême, combinée à une sécheresse intense dans l'Ouest américain, a favorisé plusieurs incendies qui se sont déclarés durant le week-end. Le «Lava Fire», à la lisière de l'Oregon et de la Californie, avait déjà brûlé quelque 600 hectares lundi matin, contraignant les autorités à évacuer certains habitants et à fermer une route nationale.
Selon des relevés des agences gouvernementales, près de 90% de l'Ouest américain était en état de sécheresse mi-juin, dont l'intégralité de la Californie, de l'Oregon, de l'Utah et du Nevada. Cette vague de chaleur s'explique par un phénomène appelé «dôme de chaleur»: de hautes pressions emprisonnent l'air chaud dans la région. L'intensité de ce dôme de chaleur est «tellement rare statistiquement qu'on pourrait ne s'y attendre qu'une fois tous les quelques milliers d'années en moyenne», ont écrit les spécialistes météo du Washington Post. «Mais le changement climatique provoqué par les humains a rendu ce type d'événements exceptionnels plus probables».
Mercredi 30 juin 2021 - Covid-19 : Kim Jong Un limoge de hauts responsables après un "grave incident" :
Limogeages bien réels, aux contours flous. Mardi, lors d’un politburo, Kim Jong Un a annoncé le limogeage de plusieurs hauts responsables du régime, accusé d’un «grave incident» lié à la pandémie de Covid-19. Officiellement, aucun cas de coronavirus n’a été détecté en Corée du Nord, qui a fermé ses frontières dès janvier 2020 avec la multiplication des contaminations en Chine, mais le dictateur a dénoncé un «manque de compétence» et une «irresponsabilité» de la part de ceux qu’il a limogés, sans préciser ce qu’il leur reproche outre «auto-protectionnisme» et «passivité». Ces «négligences» ont entraîné «une grande crise avec des conséquences graves en matière de sécurité de l’Etat et de la population», selon les mots relayés par l’agence officielle KCNA.
En juillet dernier, Kim Jong Un s’était félicité d’un «brillant succès» en Corée du Nord, répétant qu’aucun cas de coronavirus, «ce virus pernicieux», n’avait été détecté. Il avait mis en garde contre tout «relâchement ou excès d’optimisme».
Cette annonce survient quelques jours après que Kim Jong Un a, pour la première fois, reconnu que la Corée du Nord faisait face à une «situation alimentaire tendue» car, a-t-il assuré, «le secteur agricole n’a pas pu atteindre son objectif de production de céréales en raison des dégâts causés l’an dernier par les typhons». Le dictateur trentenaire avait également appelé à «mener une nouvelle "Marche forcée", plus dure encore, afin d’aider la population face aux difficultés, ne serait-ce qu’un peu», employant le terme qui désigne la famine qui a fait des centaines de milliers de morts dans les années 1990, lorsque la Corée du Nord avait été durement impactée par la réduction de l’aide russe après l’effondrement du bloc soviétique.
Mercredi 30 juin 2021 - La France va recommencer à produire sur son sol du paracétamol dès 2023 :
La France va recommencer à fabriquer sur son sol du paracétamol dès 2023, a annoncé mardi le sous-traitant pharmaceutique Seqens en officialisant le lancement d'une nouvelle usine destinée à assurer cette production sur son site de Roussillon (Isère).
Cette annonce intervient un an après la présentation par le président Emmanuel Macron d'une stratégie destinée à relocaliser dans les trois ans toute la chaîne de production de cette molécule dont le caractère essentiel a été mis en évidence au pire de la crise sanitaire. La nouvelle usine aura une capacité de 10.000 tonnes par an.
Sa production sera absorbée par les groupes pharmaceutiques Sanofi (marque Doliprane) et Upsa (marque Efferalgan) qui jusqu'ici se contentaient de conditionner en France le principe actif de ce médicament importé d'Asie. Le montant de l'investissement nécessaire, qui est soutenu par le plan France Relance, n'a pas été rendu public.
Leader mondial de l'aspirine, Seqens est aussi un important fabricant de paracetamol avec deux usines en Chine. Le groupe souligne que sa future usine sera cinq à dix fois moins polluante que les usines existantes de paracétamol. Clin d'oeil à l'histoire, Seqens relève que la plateforme de Roussillon avait été le dernier site en France à produire du paracétamol. L'usine avait été fermée en 2008 par son propriétaire d'alors, le groupe chimique Rhodia.
Mercredi 30 juin 2021 - L'Italie a rapatrié ses derniers soldats d'Afghanistan :
L'Italie a rapatrié ses derniers soldats d'Afghanistan, où 50 000 militaires avaient été déployés en 20 ans.
L'Italie, l'une des puissances occidentales les plus engagées en Afghanistan, a annoncé mercredi avoir rapatrié ses derniers soldats dans le cadre du retrait accéléré des contingents de l'Otan. "Dans la soirée d'hier (mardi) s'est officiellement conclue la mission italienne en Afghanistan", a indiqué le ministre de la Défense, Lorenzo Guerini, dans un communiqué.
"Pour autant l'engagement de la communauté internationale, à commencer par l'Italie, pour l'Afghanistan ne s'arrête pas ici. Il continuera sous d'autres formes, du renforcement de la coopération au développement et au soutien aux institutions républicaines afghanes", a-t-il ajouté.
Selon le ministère, 723 soldats italiens ont été blessés et 53 ont perdu la vie, sur un total de 50 000 militaires déployés ces vingt dernières années en Afghanistan.
L'Italie était avec les Etats-Unis, la Turquie, le Royaume-Uni et l'Allemagne, l'un des cinq pays les plus engagés au sein de la mission "Resolute Support".
Mercredi 30 juin 2021 - Le Parti communiste perd son dernier bastion :
Le Val-de-Marne a basculé à droite, dimanche, une étape de plus dans le long déclin de l’ex-«ceinture rouge».
C’est une défaite au goût de chute finale. Après la Seine-Saint-Denis en 2008 et l’Allier en 2014, le PCF a perdu le dernier département qu’il dirigeait, à l’issue du second tour des élections départementales. La fin d’un règne de quarante-cinq ans, acté par la victoire de la droite dans 14 cantons sur 25. Le président sortant, le communiste Christian Favier, est même battu dans son fief de Champigny-sur-Marne. Un résultat historique salué par Valérie Pécresse. La présidente de l’Île-de-France, reconduite ce dimanche, s’était d’ailleurs rendue dans le département dans l’entre-deux-tours pour soutenir les candidats de droite. Anne Hidalgo, la maire de Paris, avait fait de même auprès des candidats de gauche.
«L’enjeu est considérable et la situation nous est favorable», nous confiait, quelques jours avant le second tour, Olivier Capitanio, le chef de file de la droite départementale, tout en égrenant les noms des villes communistes déjà tombées aux municipales de 2020 : Choisy-le-Roi, Villeneuve-Saint-Georges, Champigny-sur-Marne… «La droite a mis le paquet, ils ont fait du département un objectif politique, confirmait Fabien Roussel. Mais je reste optimiste.»
Jeune lycéen, le patron du PCF avait fait ses premières armes militantes dans le Val-de-Marne. Avant lui, deux dirigeants communistes emblématiques en avaient fait leur terre d’élection : Maurice Thorez, comme député d’Ivry-sur-Seine, et Georges Marchais, élu de Villejuif pendant vingt-quatre ans. C’est dire l’importance symbolique que revêtait le «94» aux yeux du parti de la place du Colonel-Fabien.
Mercredi 30 juin 2021 - Covid-19 : La braderie de Lille annulée pour la deuxième année consécutive :
Martine Aubry a annoncé mardi l'annulation de la braderie de Lille, "par précaution" à cause du Covid-19.
C’est «un crève-cœur» et une «précaution». Mardi la maire de Lille Martine Aubry a annoncé en conseil municipal l’annulation pour la deuxième année consécutive de la braderie de sa ville. L’événement, qui rassemble des centaines de milliers de personnes dans les rues de Lille, était initialement prévu les 4 et 5 septembre 2021.
Ce sont les incertitudes liées à la situation sanitaire qui ont motivé cette décision. Elle est dictée par «la nécessaire poursuite de la vaccination qui n'a pas encore atteint un niveau suffisant, ainsi que l’arrivée de nouveaux variants», un contexte qui «entraîne beaucoup d'incertitudes», a ajouté la maire dans un communiqué de presse, cité par l’AFP. Martine Aubry a expliqué avoir pris cette décision «conjointement» avec le préfet du Nord et avoir attendu «au plus tard» pour trancher. «Peut-être pouvions-nous espérer que le taux de vaccination serait encore plus élevé et peut-être aussi n'attendions-nous pas les variants qui sont déjà aujourd'hui dans notre région, notamment ceux pour lesquels on a le plus d'inquiétude car on a le plus d'incertitude», a-t-elle souligné.
La braderie de Lille, considérée comme la plus grande braderie d'Europe, avait déjà été annulée en 2020 en raison de la situation sanitaire. En 2016, c’était à cause de la menace terroriste qu'elle n'a pas eu lieu, alors que Nice avait été endeuillée le 14 juillet lors de son feu d’artifice. Les éditions précédentes ont brassé jusqu'à 2,5 millions de visiteurs venus de tout la France et de l'étranger.
Mercredi 30 juin 2021 - Débat enflammé à l'Assemblée sur les assesseures voilées dans les bureaux de vote :
L'Assemblée nationale s'est enflammée mardi soir pour savoir si les assesseures des bureaux de vote pouvaient porter un voile islamique.
Menace pour la laïcité ou victoire de l'intégration? L'Assemblée nationale s'est enflammée mardi soir pour savoir si les assesseures des bureaux de vote pouvaient porter un voile islamique.
Pendant près de deux heures, les députés se sont déchirés autour d'un bref amendement, finalement rejeté, émanant du MoDem partenaire de la majorité, qui aurait interdit tout signe ostentatoire d'appartenance religieuse pour le personnel des bureaux de vote, comme c'est déjà le cas pour les signes politiques.
Le sujet n'a pas manqué de soulever les passions, déjà vives autour du projet de loi, dit "séparatisme", sur le "respect des principes de la République", examiné en deuxième lecture depuis lundi à l'Assemblée nationale. François Pupponi (MoDem) a souligné que le président d'un bureau de vote était tenu à cette neutralité religieuse, pas ses assesseurs, qui peuvent toutefois être amenés à le remplacer. Par conséquent, "nous proposons que l'ensemble des membres d'un bureau de vote soient tenus à la neutralité, y compris religieuse", quelle que soit la confession, a-t-il plaidé, ouvrant la voie à une avalanche de prises de parole, ponctuées par une suspension de séance pour calmer l'atmosphère.
La ministre Marlène Schiappa, représentant le gouvernement, a appelé à "ne pas alimenter une spirale de stigmatisation et de haine", en soulignant que dès qu'un assesseur remplaçait le président du bureau il était déjà tenu d'enlever tout éventuel signe religieux. Elle a aussi dénoncé une mesure inspirée par le cas du candidat du RN aux régionales en Ile-de-France, Jordan Bardella, qui avait voté dans un bureau où se tenait une assesseure voilée. Jordan Bardella "a-t-il eu le sentiment d'être menacé?", ou a-t-il "préféré lancer une polémique sur les réseaux sociaux?", a-t-elle questionné.
"Ce n'est pas un 'amendement Bardella'" mais du simple bon sens", a répondu le MoDem Bruno Millienne.