Jeudi 20 mai 2021 - Le point du coronavirus le 19 mai au soir :
Des rires en terrasse, une séance de cinéma ou une visite au musée... Mercredi, après six mois de fermeture et un hiver gâché par le Covid meurtrier, la France a retrouvé une partie de ses loisirs et un peu de liberté, sur fond de recul de l'épidémie. Malgré les averses, voire la grêle qui ont arrosé une partie de la France, les terrasses ont retrouvé leur clientèle. Du côté des chiffres de l'épidémie, le nombre de malades du Covid-19 dans les services de réanimation a continué à baisser mercredi, passant sous la barre des 4.000. Le nombre de personnes en soins critiques est de 3.862, avec 168 nouvelles admissions au cours des dernières 24 heures, selon Santé publique France. Ce chiffre s'était maintenu aux alentours de 5.900 à 6.000 lors de la deuxième quinzaine d'avril, soit le pic de la troisième vague, avant de redescendre nettement depuis début mai.
Le nombre total de malades du Covid-19 hospitalisés est de 21.347, avec 712 nouvelles admissions. Le nombre de nouveaux décès à l'hôpital s'élève à 141, portant le total à 108.210 personnes depuis mars 2020, au début de l'épidémie. Le nombre de cas de contamination est de 19.050 mercredi, avec un taux de positivité des tests stable à 4,5%.
Concernant la vaccination, 21.555.516 personnes ont reçu une première injection et 9.260.992 deux injections, selon la Direction générale de la Santé. Le gouvernement vise 30 millions de premières injections à la mi-juin.
Jeudi 20 mai 2021 - Engouement pour les réouvertures : Castex lance un "appel à la responsabilité" des Français :
Le Premier ministre Jean Castex a lancé jeudi à Blois un "appel à la responsabilité" des Français, face à l'engouement du public qui se masse sur les terrasses pour leur réouverture, avec quelques débordements à la clé, notamment à Rennes. "C'était la réouverture, on peut comprendre qu'il y a eu un engouement mais j'appelle tout le monde, c'est notre intérêt commun, à respecter les règles", a rappelé le chef du gouvernement lors d'un déplacement à Blois où il a visité plusieurs commerces qui ont rouvert mercredi.
Il était accompagné des ministres délégué aux PME Alain Griset et des relations avec le parlement Marc Fesneau, par ailleurs tête de liste de la majorité présidentielle en Centre-Val-de-Loire pour les élections régionales de juin. "Personne ne veut fermer les terrasses, c'est pas l'objectif, l'objectif c'est d'y arriver, on va y arriver, ça suppose une discipline collective, c'est à notre portée", a ajouté Jean Castex.
Le Premier ministre a lui-même pris un café en terrasse sous les caméras, après avoir déjà siroté un café très médiatique la veille, à quelques encablures de l'Elysée, avec Emmanuel Macron.
Des rires en terrasse, une séance de cinéma ou une visite au musée... Mercredi, après six mois de fermeture et un hiver gâché par le Covid meurtrier, la France a retrouvé une partie de ses loisirs et un peu de liberté, sur fond de recul de l'épidémie. Mais à Rennes, plusieurs centaines de fêtards ont bravé le couvre-feu, contraignant les pompiers à intervenir pour éteindre un feu de palettes, et la police à faire usage de gaz lacrymogènes en réponse à des tirs de projectiles.
Jeudi 20 mai 2021 - Yannick Jadot se bat contre vents et marées :
Sa tentative pour réunir la gauche et les écologistes a fait long feu. L’eurodéputé EELV ne se décourage pas et veut croire qu’il a le profil du candidat de rassemblement pour 2022.
«Vous voyez la belle vague? Les écolos vont la prendre jusqu’au conseil régional!» Sur la plage de Biscarrosse en ce vendredi lendemain de l’Ascension, Yannick Jadot fanfaronne gentiment. Après une journée à arpenter la côte landaise avec sa compagne, Isabelle Saporta, le député européen est venu soutenir Nicolas Thierry, le chef de file d’EELV pour les régionales en Nouvelle-Aquitaine. Ici précisément, car la station balnéaire est particulièrement menacée par l’érosion de son littoral. Emblématique de ce phénomène que le dérèglement climatique pourrait encore aggraver : la villa dite des «maisons jumelles». L’édifice, dressé sur une fragile dune face à l’océan, semble condamné à court terme. Un esprit chagrin pourrait y voir une métaphore de la gauche, victime elle aussi d’un implacable grignotage de sa base électorale... Yannick Jadot rêve-t-il d’être celui qui la sauvera de la noyade?
L’eurodéputé ne ménage pas sa peine. Depuis février, il s’est déplacé douze fois pour soutenir les candidats verts. Une quinzaine d’autres rendez-vous sont prévus d’ici aux élections de juin. Celui qui a mené les écolos à une honorable troisième place aux européennes de 2019 en profite pour dérouler sa vision d’une écologie raisonnable, pragmatique. «Il faut convaincre qu’une France dirigée par les écologistes sera une France plus industrielle, assène- t-il, une France avec plus de PME, d’artisans et surtout de services publics.» Encore faut-il que la gauche parvienne à déjouer le scénario annoncé d’un duel Macron-Le Pen. C’est là que le bât blesse. Le processus de rassemblement lancé par Jadot en avril s’est en partie fracassé sur l’hostilité de Mélenchon. Le député européen en prend acte, non sans regrets : «Jean-Luc Mélenchon est dans une dérive solitaire. Il retombe dans les travers d’invective dont on a essayé de sortir collectivement. Je pense qu’il assume très mal d’être le diviseur.»
Jeudi 20 mai 2021 - Le plus gros iceberg du monde s'est détaché de l’Antarctique :
Un iceberg d'une taille équivalente à la moitié de l'île de Corse, le plus gros au monde, s'est détaché de la barrière de glace de Ronne en Antarctique, selon des images d'un satellite du programme européen Copernicus, a annoncé l'Agence spatiale européenne. L'iceberg, baptisé A-76, fait environ 170 km de long sur 25 km de large, pour une surface totale de 4.320 km2. Il s'est détaché dans la mer de Weddell, selon un communiqué de l'agence de mercredi. Il a été repéré initialement par le British Antarctic Survey (BAS), un organisme de recherches britannique sur les zones polaires qui a une base non loin
En novembre 2020, un autre iceberg géant, qui avait été en son temps le plus grand du monde en 2017, s'était dangereusement approché d'une île reculée de l'Atlantique Sud, menaçant des colonies de manchots et de phoques, finalement sans conséquence désastreuse. Cet iceberg, appelé A68, s'était séparé d'une gigantesque plateforme de glace, nommée Larsen C, la privant de 12% de sa superficie et la rendant ainsi plus instable. D'autres parties de cette barrière de Larsen, à la pointe de la péninsule antarctique, s'étaient désintégrées en quelques semaines en 1995 et en 2002.
La planète s'est réchauffée de plus de 1°C depuis l'ère pré-industrielle en raison de l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre provoquées par les activités humaines. Mais l'Antarctique s'est réchauffé deux fois plus vite. La formation des icebergs est un processus naturel que le réchauffement de l'air et des océans contribue cependant à accélérer, selon les scientifiques.
Jeudi 20 mai 2021 - Les républicains s'opposent à une commission d'enquête sur l'invasion du Capitole :
Plus de quatre mois plus tard, les divisions politiques perdurent sur l'invasion du Capitole. Les sénateurs républicains ont annoncé leur intention de s'opposer à la création d'une commission d'enquête sur l'invasion du Capitole, déjà votée à la Chambre des représentants afin de déterminer les circonstances qui ont mené à cet événement inédit, qui a perturbé la certification des résultats de l'élection présidentielle. Mercredi, l'élu républicain John Katko avait appelé ses collègues conservateurs à «poser le glaive et cette fois, juste cette fois, soutenir ce projet de loi», assurant que le texte qu'il a rédigé avec le démocrate Bennie Thompson, qui dirige la commission sur la sécurité dont il est membre, était «entièrement apolitique». «Il y a un nombre égal de membre des deux partis, nommés par les deux partis, ils ont un pouvoir d'assignation égal [...]. Nous l'avons fait de cette façon car c'est exactement comme cela que la commission sur les attentats du 11-Septembre a réussi», a-t-il martelé, cité par le «New York Times». Cinq personnes ont perdu la vie lors de l'invasion du Capitole, après laquelle l'émotion était vive des deux côtés de l'échiquier politique.
Si son discours a convaincu 34 républicains de voter à ses côtés, il a dû se passer du soutien des patrons des élus républicains à la Chambre et au Sénat, incités par Donald Trump à s'y opposer. «Avec un peu de chance, Mitch McConnell et Kevin McCarthy écouteront!», a-t-il écrit sur son site où il a créé un ersatz de compte Twitter. «Les Républicains à la Chambre et au Sénat ne devraient pas approuver le piège Démocrate de la Commission sur le 6 janvier. C'est une nouvelle injustice partisane et à moins que les meurtres, émeutes et bombardements incendiaires de Portland, Minneapolis, Seattle, Chicago et New York soient étudiés, la discussion devrait prendre fin immédiatement», a-t-il écrit, faisant le parallèle entre l'invasion du Capitole par ses partisans chauffés à blanc après des semaines d'accusations mensongères de fraude électorale et les débordements de certaines manifestations contre le racisme et les violences policières qui ont eu lieu l'an dernier. «Les Républicains doivent être plus durs et plus intelligents et arrêter d'être utilisés par la Gauche Radicale», a-t-il tonné, alors qu'il travaille depuis la fin de son mandat à sa vengeance contre les républicains qui ont voté en faveur de sa mise en accusation pour «incitation à l'insurrection» -et avec succès, vu que Liz Cheney a été démise de ses fonctions de direction du groupe républicain à la Chambre.
Jeudi 20 mai 2021 - Migrants à Ceuta : la photo du sauvetage d'un bébé de la noyade choque le monde :
Une image qui témoigne de la crise migratoire qui se joue depuis quelques jours à Ceuta. Depuis lundi, près de 8 000 migrants ont rejoint à la nage cette enclave espagnole qui possède une frontière avec le Maroc, un chiffre sans précédent. Mercredi, la garde civile espagnole, qui prend en charge les migrants à leur arrivée à Ceuta, a diffusé une photo d'un membre du groupe spécial des activités sous-marines de la Garde civile en train de sauver de la noyade un nourrisson qu'il porte à bout de bras hors de l'eau en s'aidant avec une bouée.
Le garde civil se nomme Juan Francisco Valle et a raconté le sauvetage du bébé dans les médias espagnols. En surveillant les migrants qui arrivaient à Ceuta avec d'autres gardes, il a aperçu une femme sauter à l'eau avec quelque chose sur le dos. «Au début, je pensais que c'était des vêtements, mais quand nous avons vu sa tête [du bébé], nous sommes allés droit vers elle. J'ai enlevé le bébé de son dos et mon partenaire a aidé sa mère», a-t-il expliqué à la chaîne espagnole Antena 3. Lorsqu'il a attrapé le bébé, qui serait âgé de deux mois, il se souvient qu'il était «froid, gelé». «Il était vivant, d'une couleur très pâle, il faisait très froid et ce que j'ai fait c'est nager très vite vers la côte», a-t-il ajouté.
Parmi les milliers de migrants arrivés à Ceuta entre lundi et mercredi, 5 600 d'entre eux ont été expulsés, rapporte l'AFP. Ceuta n'a comptabilisé mercredi aucune «nouvelle entrée», assurant que les personnes tentant d'accéder à la plage étaient immédiatement reconduites au Maroc. Ces nombreux candidats à l'exil, en majorité des jeunes marocains, ont tenté leur chance de gagner l'Union européenne à la faveur d'un relâchement des contrôles frontaliers côté marocain à cause d'une crise diplomatique entre Madrid et Rabat.
Jeudi 20 mai 2021 - Un officier d'extrême-droite de l'armée allemande se prétendait réfugié et projetait un attentat :
Il s'était fait passer pour un réfugié syrien et aurait préparé un attentat: un officier de l'armée allemande est jugé à partir de jeudi dans une affaire rocambolesque qui avait ébranlé la Bundeswehr et mis en lumière des dérives d’extrême droite. Porté par une idéologie "nationale-socialiste", selon l'acte d'accusation, Franco Albrecht, 32 ans, est notamment soupçonné d'avoir voulu préparer en 2017 "un acte de violence grave portant atteinte à la sécurité de l'Etat".
Ce lieutenant prometteur, stationné dans la base franco-allemande d'Illkirch, dans l'est de la France, s'était constitué un véritable arsenal: quatre armes à feu, plus de 1000 munitions et 50 engins explosifs dérobés à la Bundeswehr.
Il avait aussi une double identité après avoir réussi à se faire enregistrer comme demandeur d'asile syrien afin, selon ses dires, de tester le système et d'en révéler les failles. Son procès devant un tribunal de Francfort doit se dérouler jusqu'en août et il encourt jusqu'à dix ans de prison. L'accusé nie tout projet d'attentat.
Ce fils d'un immigré italien ne cache ni ses opinions d'extrême droite, ni son opposition à l'immigration. "Mein Kampf", le manifeste raciste et antisémite d'Adolf Hitler, figurait parmi les ouvrages de sa bibliothèque. Pour tenter de prouver que le concept d'asile avait été détourné, selon lui, après l'arrivée en Allemagne de centaines de milliers de migrants en 2015 et 2016, fuyant pour la plupart la guerre en Syrie, il s'était créé une identité fictive de réfugié. Le visage grimé, il avait réussi en 2015 à déposer une demande d'asile sous un nom d'emprunt, David Benjamin. Dans un anglais rudimentaire, il avait expliqué aux services de l'immigration ne pas avoir appris l'arabe car ayant fréquenté un collège français près de Damas.
Il reçoit même quelque 400 euros d'indemnité mensuelle et une place en foyer pour réfugiés. Mais il continue sa vie de soldat à la caserne d'Illkirch sous sa véritable identité. "Je voulais en avoir personnellement le coeur net, et vérifier à quel point le concept d'asile avait été dévoyé par les autorités allemandes, au détriment de la sécurité", a déclaré en mars, au quotidien le Figaro, l'ancien soldat qui comparaît libre. "Je savais que ce que je faisais n'était pas conforme à la loi", dit-il encore. Réfutant toute intention violente, il assure s'être préparé pour "protéger (sa) famille en cas d'urgence". Une version contestée par le parquet. L'accusé avait "pour projet de commettre une attaque sur de hauts responsables politiques et personnalités publiques" en se faisant sans doute passer pour un réfugié, avait indiqué la Cour de Justice fédérale de Karslruhe, compétente dans les affaires de terrorisme.
Jeudi 20 mai 2021 - L'étau de la justice se resserre autour de Donald Trump :
Quatre mois après le départ de Donald Trump de la Maison Blanche, le risque d'une inculpation se précise pour l'ex-président américain et ses proches qui dirigent la Trump Organization: la procureure de l'Etat de New York a confirmé mardi soir travailler main dans la main avec le procureur de Manhattan sur de possibles fraudes liées à ses affaires. Jusqu'ici, la procureure Letitia James, une élue démocrate, avait simplement confirmé enquêter au civil -- donc sans risque d'inculpation ni d'emprisonnement en cas de condamnation -- sur de possibles fraudes fiscales ou bancaires au sein de la holding familiale de l'ex-président républicain qui, à 74 ans, entretient l'ambiguïté sur la possibilité de se représenter à la présidentielle 2024.
Donald Trump et son entreprise, non cotée en bourse et donc non tenue de communiquer sur ses comptes, sont soupçonnés d'avoir artificiellement gonflé ou réduit la valeur de certaines de leurs propriétés pour obtenir des prêts bancaires ou réduire leurs impôts. Un domaine de 90 hectares au nord de l'Etat de New York, son club de golf du New Jersey ou même son emblématique Trump Tower, à Manhattan, seraient notamment sous la loupe des enquêteurs.
Mardi soir, Letitia James a indiqué via un porte-parole "avoir informé la Trump Organization" qu'elle enquêtait désormais "activement" sur cette dernière "au pénal, avec le procureur de Manhattan", Cyrus Vance, lui aussi élu démocrate. Celui-ci enquête depuis des mois sur ce dossier, au pénal également, et a fait le premier planer la menace d'une inculpation qui serait sans précédent pour un ex-président américain. M. Vance, qui quittera son poste à la fin de l'année, a obtenu fin février, après une longue bataille judiciaire qui est allée jusqu'à la Cour suprême américaine, huit ans d'archives comptables et financières de Donald Trump. Un coup de tonnerre, déjà, pour l'ex-magnat de l'immobilier qui avait toujours refusé de publier ses déclarations d'impôts.
Jeudi 20 mai 2021 - Le gouvernement va avancer l'ouverture de la vaccination pour tous les adultes
Le Premier ministre français Jean Castex a annoncé jeudi après-midi l'avancement de quelques jours de l'ouverture à la vaccination contre le Covid-19 pour tous les adultes, prévue initialement le 15 juin. Jean Castex doit donner la date précise lors d'un déplacement au centre de vaccination de Gagny en Seine-Saint-Denis (région parisienne) en compagnie du ministre de la Santé Olivier Véran. Il doit aussi y annoncer l'accélération de la campagne de vaccination pour les professions prioritaires, comme les enseignants ou les forces de l'ordre, quel que soit leur âge.
Cette accélération du calendrier intervient alors que la France a franchi le 15 mai le cap des 20 millions de personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin. Le prochain objectif du gouvernement est d'atteindre les 30 millions de personnes primo-vaccinées au 15 juin. Avant cette annonce, le 15 juin était la date retenue pour ouvrir la vaccination à tous les 18-49 ans. Dans cette tranche d'âge, ont déjà accès à la vaccination les pathologies à haut risque, les femmes enceintes à partir du deuxième trimestre de grossesse et, depuis le 1er mai, tous les adultes atteints des comorbidités qui permettaient jusqu'ici la vaccination aux 50-54 ans.
Depuis le 10 mai, tous les Français de plus de 50 ans, sans condition, peuvent se faire vacciner. Dans les centres où il reste des rendez-vous disponibles la veille pour le lendemain, tous les adultes sans condition d'âge peuvent réserver un créneau, mais cette opportunité reste rare. Des créneaux en centres de vaccination sont par ailleurs réservés depuis avril aux 55-59 ans très exposés au Covid-19 par leur profession, comme les enseignants, professionnels de la petite enfance, policiers, conducteurs de bus, routiers, caissières ou encore agents d'entretien.
Jeudi 20 mai 2021 - Carole Delga fait peur aux macronistes :
La présidente socialiste de la région Occitanie ne cache pas son opposition au président, au point d'agacer les soutiens d'Emmanuel Macron.
Anne Hidalgo n’est pas la seule ennemie des marcheurs. Une autre socialiste est dans le collimateur des macronistes, qui n’ont pas de mots assez durs pour s’en prendre à Carole Delga, la présidente de la région Occitanie. «Elle est d’une méchanceté absolue vis-à-vis d’Emmanuel Macron. Elle est épouvantable», dégaine Christophe Castaner, le patron des députés LREM et fidèle du chef de l’État.
L’ancienne secrétaire d’État auprès d’Emmanuel Macron, lorsque ce dernier était ministre de l’Économie, n’a jamais caché ses réticences. Elle a pris très tôt ses distances avec celui qui allait trahir François Hollande. «Je ne fais pas de la politique pour la même raison, Emmanuel Macron vient de l’élite et travaille pour l’élite», expliquait encore Carole Delga en 2020 auprès de «Midi Libre». Candidate à sa réélection dans sa région, l’élue de Haute-Garonne est favorite dans les sondages et ne semble pas craindre la liste LREM conduite par Vincent Terrail-Novès.
Jeudi 20 mai 2021 - Le procès Bygmalion s'est ouvert, sans Nicolas Sarkozy :
Le procès, prévu sur un mois, aurait dû débuter mi-mars mais il avait été reporté en raison de l'hospitalisation de l'avocat de Jérôme Lavrilleux, protagoniste central du dossier qui avait causé des déflagrations en cascade à droite. Nicolas Sarkozy, qui n'était pas venu en mars non plus, est représenté par son avocat historique, Thierry Herzog. Ses 13 autres coprévenus étaient eux présents dans la salle. L'audience devrait débuter avec des demandes de procédure.
Début mars, Nicolas Sarkozy était devenu le premier ex-président de la Ve République à être condamné à de la prison ferme : il s'était vu infliger trois ans d'emprisonnement, dont deux avec sursis, pour corruption et trafic d'influence. Il avait assisté à tout le procès dans cette affaire "des écoutes". Pour Bygmalion en revanche, il ne "se dérobera pas" mais a fait savoir qu'il n'assisterait qu'aux audiences le concernant. Son interrogatoire est prévu la semaine du 14 juin.
Il encourt dans le dossier Bygmalion, du nom de l'agence de communication liée à l'UMP (devenue Les Républicains), un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne". Vu la peine encourue, sa présence à l'audience n'est pas obligatoire et il peut se contenter d'être représenté par un avocat.
Contrairement à ses coprévenus - anciens cadres de Bygmalion et de l'UMP, experts-comptables - renvoyés notamment pour escroquerie ou complicité, Nicolas Sarkozy n'est pas mis en cause pour le système de fausses factures imaginé pour masquer les dépenses excessives de sa campagne, qu'avait révélé Jérôme Lavrilleux (photo) dans une surprenante confession télévisée en 2014. Mais, selon l'accusation, Nicolas Sarkozy a laissé filer les dépenses malgré plusieurs alertes claires sur les risques de dépassement de plafond et il a "incontestablement" bénéficié de la fraude qui lui a permis de disposer de "moyens bien supérieurs" à ce qu'autorisait la loi: au moins 42,8 millions au total, soit près du double du plafond légal à l'époque (22,5 millions d'euros).