Mardi 18 mai 2021 - Le point du coronavirus le 17 mai au soir :
Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés en soins critiques a poursuivi sa décrue lundi tandis que le total d'hospitalisations était au plus bas depuis six mois, selon les chiffres de Santé publique France. Les services de soins critiques (qui rassemblent réanimation, soins intensifs et surveillance continue) comptent désormais 4.186 malades du Covid, contre 4.255 la veille. Ce chiffre s'était maintenu aux alentours de 5.900 à 6.000 lors de la deuxième quinzaine d'avril, soit le pic de la troisième vague, avant de redescendre nettement début mai.
Le nombre d'admissions dans ces services aura été relativement bas lors du week-end prolongé de l'Ascension (entre 100 et un peu plus de 150) et de 204 lundi. Au total, ce sont 22.749 personnes qui sont hospitalisées pour cause de Covid-19, un total au plus bas depuis la fin octobre 2020.
L'épidémie a causé la mort de 196 personnes en 24 heures à l'hôpital, portant le nombre total de décès à 107.841 depuis l'apparition de cette maladie en France.
Le taux de positivité s'élevait à 4,5% sur sept jours (consolidé à J-3). 3.350 personnes ont été testées positives ces dernières 24 heures, un chiffre quasi identique à celui une semaine auparavant. Le nombre de cas positifs publié le lundi est en général relativement bas car il concerne les tests effectués le dimanche, jour de fermeture des laboratoires et de la plupart des pharmacies.
La Direction générale de la santé (DGS) recensait lundi 20,7 millions de Français ayant reçu au moins une dose de vaccin, dont près de 9 millions qui en ont reçu deux. Le gouvernement vise 30 millions de premières injections à la mi-juin, maintenant qu'elle est ouverte à tous les plus de 18 ans sous certaines conditions.
Mardi 18 mai 2021 - Meurtre d'Eric Masson: Darmanin auprès des policiers attendus devant l'Assemblée nationale mercredi :
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a confirmé lundi sa présence à la manifestation des policiers devant l'Assemblée nationale à l'appel des syndicats.
L'émotion n'est pas retombée dans les rangs: deux semaines après le meurtre du brigadier Eric Masson à Avignon, des milliers de policiers doivent se rassembler mercredi devant l'Assemblée nationale à l'appel des syndicats, qui veulent plus de sévérité pour les "agresseurs des forces de l'ordre".
L'ensemble des syndicats ont appelé les "citoyens" à venir les "soutenir" lors du rassemblement prévu de 13H00 à 15H00. Alors que la sécurité est devenue un thème de campagne à quelques semaines des régionales et à un an de la présidentielle, un large spectre d'élus devraient être présent, des Républicains au Rassemblement national, en passant par le Parti socialiste et le Parti Communiste (PCF).
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a confirmé lundi sa présence à la manifestation, lors d'un déplacement dans l'Eure. "Je serai mercredi à cette manifestation. C'est une manifestation pour la République", a déclaré le ministre de l'Intérieur, soulignant que "la colère des policiers est légitime".
"Je vais leur dire à la fois mon soutien et ma présence et leur dire que nous sommes tous dans le même bateau pour lutter contre l'insécurité", a-t-il ajouté.
Les syndicats ont décidé d'organiser ce rassemblement après le meurtre d'Eric Masson, tué sur un point de deal à Avignon le 5 mai. Un drame qui a ébranlé la police, déjà marquée par l'assassinat le 23 avril de Stéphanie Monfermé, agente administrative au commissariat de Rambouillet (Yvelines), par un Tunisien qui se serait radicalisé. Selon les responsables syndicaux, beaucoup de policiers "en colère" et "écoeurés", voient dans la mort du brigadier lors de cette banale intervention un symbole des violences répétées à leur encontre qui nécessitent une "réponse pénale" plus ferme.
Mardi 18 mai 2021 - Des milliers de migrants ont afflué depuis le Maroc vers l'enclave espagnole de Ceuta :
En pleines tensions entre le Maroc et l'Espagne, quelque 6000 migrants sont entrés dans l'enclave espagnole de Ceuta.
Les forces de l'ordre marocaines sont intervenues mardi matin pour stopper le flux de migrants vers l'enclave espagnole de Ceuta, après le départ sans entrave de milliers de personnes, en pleines tensions entre Rabat et Madrid.
De son côté, le ministre espagnol de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a annoncé en matinée à la télévision que son pays avait renvoyé au Maroc 1500 des quelque 6000 migrants entrés à Ceuta et continuait ces renvois.
Lundi, la préfecture de Ceuta a fait état d'un flot "record" de passages illégaux en provenance du Maroc.
Par ailleurs, 85 migrants originaires d'Afrique subsaharienne ont franchi la haute barrière protégeant l'autre enclave espagnole de Melilla, sur un total de 300 ayant essayé, selon la préfecture de Melilla.
Le dispositif de surveillance a été renforcé aux premières heures autour du poste frontière de Fnideq, dans le nord du Maroc. Les forces de l'ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes et des armes non létales pour disperser la foule. Certains ont tenté encore de se frayer un chemin vers l'enclave, d'autres ont rebroussé chemin. "Beaucoup de nos amis ont réussi à passer, on est venu plus tard dès qu'on l’a su, on a essayé par la montagne mais la police nous a bloqués", raconte Amal, 18 ans, venue d’une ville voisine avec son frère et deux amis.
"Je n’ai aucun avenir ici, mon but c’est de passer pour aller vers l’Europe", renchérit Soulaimane, un de ses compagnons âgé de 21 ans.
Dans la nuit, l'AFP a vu des groupes de jeunes marocains ou originaire d'Afrique subsaharienne marcher sur le bord de l'autoroute vers le Nord depuis la petite ville d’Assilah, à une centaine de kilomètres au sud de Ceuta. Certains s’accrochaient à l’arrière de camions, comme le font traditionnellement ceux qui tentent de passer clandestinement la frontière.
Mardi 18 mai 2021 - Un étrange poisson "alien" découvert sur une plage de Californie :
C’est une créature tout droit sortie de l’univers de Hans Ruedi Giger (le créateur d’Alien) qui s’est échouée début mai sur une plage de Californie. Un baigneur a découvert le corps intact d’un spécimen de poisson-football (himantolophus) à Laguna Beach. Le parc de Crystal Cove a partagé des photos du poisson qui évolue d’ordinaire à près de 1000 mètres de profondeur. Il arbore une forme ronde, d’où son nom, avec une gueule pourvue de dents extrêmement pointues. «Seules les femelles possèdent ce long pédoncule frontal bioluminescent qui leur permet d’attirer leurs proies dans l’obscurité. […] Leurs dents, pointues comme des tessons de verre, sont transparentes et leur large gueule est capable d’avaler des proies de la taille de leur corps», a écrit le parc sur sa page Facebook.
Selon le gestionnaire du parc, un poisson-football femelle peut grandir jusqu’à la taille de 60 cm, alors que les mâles ne mesurent qu’environ 2 cm. Leur seule raison d’être est d’aider les femelles à se reproduire. «Les mâles s'accrochent à la femelle avec leurs dents et deviennent des ‘parasites sexuels’ jusqu’à fusionner. Il ne reste plus rien de leur corps à part leurs testicules pour la reproduction.», a-t-il expliqué.
Il est très rare de trouver un poisson-football intact, car ces animaux évoluent dans un milieu très profond. Le parc ne sait d’ailleurs pas comment il s’est retrouvé sur le rivage. «Voir ce poisson étrange et fascinant témoigne de la diversité de la vie marine qui se cache sous la surface de l'eau dans les aires marines protégées de Californie et, alors que les scientifiques continuent d'en apprendre davantage sur ces créatures des grands fonds marins, il est important de réfléchir à tout ce qu'il reste à apprendre de notre merveilleux océan», a conclu le Crystal Cove State Park.
Mardi 18 mai 2021 - Pas de répit à Gaza, l'offensive diplomatique s'intensifie :
Après une semaine d'escalade meurtrière entre Israël et Gaza, aucun signe d'accalmie ne semble en vue malgré une nouvelle réunion du Conseil de sécurité de l'ONU prévue mardi.
L'offensive de la communauté internationale s'intensifie mardi pour tenter de faire cesser les bombardements de l'armée israélienne sur Gaza et les salves de roquettes palestiniennes sur Israël, sans signe d'accalmie après une semaine d'escalade meurtrière.
Depuis le début de ce nouveau cycle de violences entre l'Etat hébreu et des groupes palestiniens de Gaza le 10 mai, au moins 222 personnes, en grande majorité des Palestiniens, ont été tuées.
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir une quatrième fois en urgence mardi, alors que les Etats-Unis refusent toujours l'adoption d'une déclaration appelant à "une cessation des violences".
Le président américain Joe Biden, accusé par son camp de manque de fermeté face à Israël, a exprimé lundi son soutien à un "cessez-le-feu", lors d'un nouvel entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
Mais sur le terrain, les protagonistes restent sourds à ces appels. "Notre ligne est de continuer à frapper les cibles terroristes", martelait lundi soir M. Netanyahou.
Dans la nuit, les raids se sont poursuivis sur l'enclave palestinienne: les avions de combat israéliens ont lâché plusieurs missiles sur des bâtiments de la ville de Gaza et les déflagrations ont embrasé le ciel de l'enclave côtière, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les bombardements de la veille avaient notamment touché les bureaux à Gaza du Croissant-Rouge qatari ainsi que la seule clinique pratiquant des dépistages du Covid dans l'enclave minée par la pauvreté et sous blocus israélien depuis près de 15 ans.
L'armée israélienne a recensé 90 tirs de roquettes à partir de Gaza entre lundi 19 heures et mardi 7 heures en direction du territoire israélien, et attaqué "65 cibles terroristes avec 62 avions de combat" dans l'étroite enclave de deux millions d'habitants.
Mardi 18 mai 2021 - Gaza : Erdogan estime que Biden a "les mains ensanglantées" par son soutien à Israël :
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé lundi son homologue américain Joe Biden d'avoir "les mains ensanglantées" en raison de son soutien à Israël au moment où l'Etat hébreu mène des frappes dans la bande de Gaza.
"Vous écrivez l'Histoire avec des mains ensanglantées", a déclaré Recep Tayyip Erdogan à l'adresse du locataire de la Maison Blanche, reprochant notamment à son administration l'approbation de nouvelle ventes d'armes à Israël "qui mène des attaques disproportionnées contre la bande de Gaza".
"Les territoires palestiniens sont victimes de persécutions, de souffrances et le sang y coule comme c'est le cas de nombreuses autres régions qui ont perdu la paix avec la fin de l'Empire ottoman. Et vous soutenez cela", a ajouté Recep Tayyip Erdogan en interpellant son homologue américain.
Recep Tayyip Erdogan s’en est aussi violemment pris à Israël. "Ce sont des meurtriers, à tel point qu'ils tuent des enfants âgés de cinq ou six ans. Il n'y a que sucer le sang qui les assouvit", a-t-il dit.
Les hostilités à Gaza ont éclaté le 10 mai avec un barrage de roquettes tirées par le mouvement palestinien Hamas sur Israël après que des centaines de manifestants palestiniens ont été blessés dans des heurts avec la police israélienne à Jérusalem-Est occupée. A l'origine des manifestations, la menace d'expulsion forcée de familles palestiniennes au profit de colons israéliens. Depuis le début de ces hostilités le 10 mai, 200 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza, dont au moins 59 enfants, et plus de 1.300 blessées.
Côté israélien, dix personnes ont été tuées, dont un enfant, et 294 blessées après des tirs de roquettes et de missiles à partir de la bande de Gaza. Recep Tayyip Erdogan multiplie depuis plusieurs jours les entretiens avec des dirigeants et dignitaires étrangers pour tenter de faire cesser les bombardements israéliens.
Dans son discours Recep Tayyip Erdogan a par ailleurs proposé la mise ne place d'une commission "regroupant des représentants des trois religion (islam, judaïsme et christianisme) pour administrer Jérusalem", dont la partie orientale occupée par Israël depuis 1967 abrite des lieux saints pour les fidèles de ces croyances. Le chef d'Etat turc a en outre fustigé l'Autriche pour avoir hissé vendredi le drapeau israélien sur des bâtiments officiels en signe de "solidarité" avec l'Etat hébreu. "L'Etat autrichien s'efforce probablement de faire payer aux musulmans la facture du génocide qu’il a commis contre les Juifs", a-t-il affirmé.
Mardi 18 mai 2021 - Pollution au plomb: le parvis de Notre-Dame de Paris fermé provisoirement :
Le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris, ravagée il y a deux ans par un incendie, a été fermé provisoirement au public en raison de la concentration trop importante de plomb provoquée par le sinistre, a annoncé mardi la préfecture de police (PP).
"Les résultats de la dernière campagne de mesures ont fait apparaître des concentrations de poussières de plomb supérieures au niveau habituel parisien (...) en certains points du parvis", indique la préfecture dans un communiqué.
Le "bruit de fond" du plomb à Paris correspond à la pollution indépendante de Notre-Dame. Après avis de l'Agence régionale de santé (ARS), le préfet de police Didier Lallement a donc pris un arrêté interdisant la circulation des piétons et des véhicules sur le parvis, qui prévoit cependant quelques points de passage autour.
Cette fermeture sera levée dès que le nettoyage du parvis sera réalisé et que "l'ensemble des valeurs relevées seront revenues à un niveau suffisamment bas", indique la préfecture de police. Depuis l'incendie, "le parvis et la cathédrale font l'objet d'une surveillance continue de la concentration de la poussière de plomb", rappelle la PP.
Les flammes avaient fait fondre plusieurs centaines de tonnes de plomb se trouvant dans la charpente du monument gothique. Des travaux de dépollution avaient été effectués dans plusieurs établissements scolaires autour du monument.
Mardi 18 mai 2021 - Les Britanniques invités à planter des arbres pour le jubilé de platine de la reine Elizabeth II :
Les Britanniques sont invités à planter des arbres pour célébrer le jubilé de platine d'Elizabeth II, qui fêtera ses 70 ans sur le trône en 2022, une initiative lancée lundi et soutenue par le gouvernement, à six mois de la COP26. Ce projet, baptisé la "canopée verte de la reine", encourage les jardiniers, écoliers ou membres d'associations à planter chacun un arbre à partir d'octobre 2021 et durant toute l'année 2022.
Pour marquer les 70 ans de règne d'Elizabeth II, 70 forêts anciennes et 70 arbres centenaires au Royaume-Uni seront mis en valeur. Un programme de formation sera aussi lancé à destination de jeunes sans emploi pour leur apprendre à planter et entretenir des arbres.
Dans un message vidéo, le prince Charles, héritier du trône, a encouragé les Britanniques à "planter un arbre pour le jubilé", estimant que cela représentait un "message d'espoir et de foi en l'avenir". "Que vous soyez un particulier souhaitant planter un jeune arbre dans votre jardin, une école ou un groupe communautaire, un conseil local, une association ou une entreprise ayant l'intention de planter toute une rangée d'arbres ou un agriculteur cherchant à créer de nouvelles haies, tout le monde, partout dans le pays, peut s'impliquer", a-t-il ajouté.
Cette initiative est soutenue par le Premier ministre Boris Johnson, dont le gouvernement a affiché ses ambitions pour l'environnement avant la conférence sur le climat COP26 organisée à Glasgow (Écosse) en novembre. "Les arbres ont un énorme rôle à jouer dans notre lutte contre le changement climatique", a déclaré Boris Johnson dans une vidéo publiée sur son compte Twitter, "c'est pourquoi au gouvernement, nous nous sommes déjà engagés à planter 30.000 hectares d'arbres chaque année" d'ici mai 2024.
Mardi 18 mai 2021 - Les youtubeurs McFly et Carlito ont tourné leur vidéo à l'Elysée :
Les youtubeurs McFly et Carlito ont annoncé mardi avoir tourné une vidéo à l'Elysée, récompense du défi lancé par le président aux deux stars : faire une vidéo sur les gestes barrières à appliquer lors de la pandémie, culminant à plus de 10 millions de vues.
«C’est dans la boîte». Les youtubeurs Mcfly & Carlito ont posté une photo d’eux dans la cour de l’Elysée avec juste cette légende. Les deux stars, défiées par Emmanuel Macron pour réaliser un clip sur les gestes barrières pour lutter contre l'épidémie de coronavirus, ont ainsi annoncé avoir tourné une vidéo au palais présidentiel. La date de la photo n'est pas précisée, ni celle de la mise en ligne de la vidéo.
En février dernier, le chef de l’Etat avait lancé un défi au duo : «Faites une vidéo pour réexpliquer ces gestes, l'importance de les respecter, de ne pas nous rassembler, de ne prendre aucun risque, de ne pas avoir de grands regroupements, faire au maximum le télétravail, faites cette vidéo toute simple et si vous avez 10 millions de vues, je prends un engagement, vous venez tourner à l'Elysée (...) A vous de jouer», déclarait Emmanuel Macron.
Les deux compères - dont la chaîne Youtube dépasse les 6,2 millions d’abonnés- avaient répondu quelques jours plus tard en publiant le clip «Je me souviens», dans lequel ils invitent avec amusement les internautes à appliquer les gestes barrières pour retrouver leur vie d'avant le Covid-19. Il s’ouvrait par une séquence annonçant que le président avait accepté de participer à un «concours anecdotes» s'ils remplissaient son challenge.
Mardi 18 mai 2021 - Il faut "défendre la viande française partout", y compris au restaurant, insiste Macron :
Le président Emmanuel Macron estime qu'"il faut défendre la viande française partout" et il "appelle chacun à la responsabilité" au moment où la France s'apprête à rouvrir ses restaurants. "Les tables françaises de la restauration servent à plus de 60% de la viande qui n'est pas française", a relevé Emmanuel Macron, à l'occasion d'un "Grand rendez-vous de la souveraineté alimentaire" organisé mardi en visioconférence par le Conseil de l'Agriculture française (CAF). Cette viande "ne vient pas du bout du monde". "Elle vient d'Allemagne, elle vient des Pays-Bas, etc. C'est des choix de filières", a dit le président dans un entretien pré-enregistré. "Donc, là aussi, il faut qu'on soit cohérent avec nous-mêmes. Arrêtons de faire du haché, du haché, du haché, il en faut dans des boucheries, mais valorisons aussi nos éleveurs, notre découpe à la française qui est aussi un art, nos bouchers. Et dans nos restaurants, pas simplement dans les cantines scolaires, mettons de la viande française", a dit le chef de l'Etat.
"Au moment où on va rouvrir des restaurants, moi, j'appelle chacun à la responsabilité". Emmanuel Macron souhaite aussi "qu'on pacifie" le débat sur la viande à la cantine en France. En février, la décision du maire écologiste de Lyon de proposer temporairement dans les cantines scolaires un menu unique sans viande, pour appliquer plus facilement les règles sanitaires liées au Covid-19, avait suscité une levée de boucliers. "Maintenant, il est revenu lui-même" à des menus multiples, a noté le chef de l'Etat.
"A la cantine, il faut pouvoir manger de tout et il faut un menu qui correspond à ce que l'on a appelé le régime flexitarien. Et donc oui, la viande fait partie du régime alimentaire qui est nécessaire pour avoir l'apport en protéines. Il n'en faut pas tout le temps. Il ne faut pas un excès. Enfin, il ne faut pas non plus dire: ça disparaît. Et donc, il faut une viande de qualité", a-t-il dit.
Mardi 18 mai 2021 - Régionales en Paca : LR soutient Muselier malgré son "erreur d'analyse politique" :
Le président du parti Les Républicains Christian Jacob a souhaité mardi "la victoire" de Renaud Muselier aux régionales en Paca pour "empêcher le basculement" de cette région au profit du RN, malgré son "erreur d'analyse politique" en mettant sur sa liste des candidats LREM. "Dans la continuité et fier du bilan du mandat écoulé, nous souhaitons la victoire de Renaud Muselier pour les régionales du 27 juin prochain empêchant ainsi le basculement au Rassemblement national" de la Provence-Alpes Côte d'Azur, a écrit dans un communiqué le patron de LR, à l'issue d'un conseil stratégique de son parti au cours duquel certains élus ont demandé à nouveau de retirer l'investiture à Renaud Muselier.
"Il n'y a ni ministre ni député LREM sur la liste de Renaud Muselier", qui était la condition pour que LR soutienne son investiture, s'est félicité Christian Jacob. Mais il a aussi déploré que "la présence de colistiers de la majorité présidentielle et l'absence de parlementaires les Républicains sur la liste ont créé des tensions et une confusion sur le terrain, préjudiciables à la campagne". Renaud Muselier "a fait une faute et une erreur d'analyse politique en ne croyant pas en sa seule force et celle de sa famille politique, cédant ainsi aux manœuvres élyséennes", selon lui.
"Il n'a mesuré ni le fait que monsieur Macron en est définitivement réduit à jouer de sa seule capacité de nuisance, ni la faiblesse de l'ancrage territorial de LREM et son incapacité à conduire une liste sous ses propres couleurs", ajoute Christian Jacob, qui en "appelle au sens des responsabilités et à la cohésion de tous face aux manœuvres et aux turpitudes du président de la République qui veut faire du Rassemblement national son seul et unique adversaire".
Représentant de aile droitière de LR, le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau a indiqué avoir plaidé à ce conseil "pour le retrait de notre soutien à Renaud Muselier car en dépit de ses engagements, il a noué un accord avec l'Elysée". "La droite n’est pas soluble dans le macronisme", a-t-il tweeté. La veille, la fédération LR des Alpes-Maritimes, dirigée par le député Eric Ciotti, avait retiré son soutien à la liste de Renaud Muselier. La vice-présidente LR de l'Assemblée Annie Genevard a plaidé, elle, pour le "sang froid". "La seule ambition" d'Emmanuel Macron "est de semer une confusion dont se réjouit le RN partout en France. Tournons cette page !"
Mardi 18 mai 2021 - Manifestation des policiers : les politiques s'y pressent... sauf Mélenchon :
Les organisateurs de la manifestation policière prévue mercredi devant l'Assemblée nationale ont prévenu qu'ils ne souhaitaient aucune «récupération politique». Plusieurs personnalités politiques ont pourtant bien l'intention de s'y rendre. L'eurodéputé (Rassemblement national) et tête de liste pour les régionales en Île-de-France Jordan Bardella sera présent. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, ira, lui aussi. Même le Garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, n'exclut pas d'y passer, selon son entourage cité par l'AFP.
L'événement est organisé après une série d'agressions contre des policiers, et notamment la mort du brigadier Eric Masson à Avignon et l'assassinat de Stéphanie Monfermé à Rambouillet. «Aucun responsable politique ne pourra accéder à la tribune ni s'y exprimer», ont averti les syndicats de police qui organisent le rassemblement dans un communiqué commun.
A gauche, le Parti socialiste sera représenté. «Je serai présent parce que nous devons leur manifester notre soutien, notre solidarité dans un moment où malheureusement, semaine après semaine, Stéphanie Monfermé, Eric Masson... On voit bien que le métier qu'ils ont en charge (...) est aujourd'hui un métier dangereux, difficile. Et dans ces moments-là, la nation doit être toute entière derrière eux, évidemment», a déclaré le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, sur LCP, mardi. Le Parti communiste ira aussi à la manifestation : son secrétaire national (et candidat à la présidentielle) Fabien Roussel estime «important» d'«être là en soutien à nos forces de sécurité intérieures», pour «leur dire que nous voulons nous battre pour qu'ils obtiennent plus de moyens pour assurer la sécurité dans nos quartiers, dans nos villes», a-t-il indiqué sur BFMTV mardi. L'écologiste Yannick Jadot, probable candidat à la primaire de son parti en vue de la présidentielle, y sera lui aussi.
Du côté de la France insoumise, en revanche, le refus de participer au rassemblement est revendiqué. Un message publié sur la page Facebook de Jean-Luc Mélenchon en détaille les motifs. «La mobilisation policière du 19 mai n'est nullement une marche d'hommage aux policiers assassinés, c’est une manifestation pour un cahier de revendications corporatives comme le montrent les tracts des organisations policières», estime le député des Bouches-du-Rhône.