Vendredi 7 mai 2021 - Le point du coronavirus le 6 mai au soir :
Le nombre de malades du Covid-19 dans les services de réanimation continue de reculer lentement, tout comme celui de l'ensemble des patients hospitalisés, selon les chiffres de Santé publique France publiés jeudi. Ce jour-là, les services de soins critiques (qui rassemblent réanimation, soins intensifs et surveillance continue) accueillaient 5.231 patients, contre 5.402 mercredi. Il y a sept jours, 5.804 malades occupaient les lits de ces services.
Cet indicateur, surveillé de très près par les autorités sanitaires, s'éloigne doucement de la barre des 6.000 malades dépassée le 26 avril, et du pic alarmant de la première vague du printemps 2020 (environ 7.000 patients). En 24 heures, 273 nouveaux patients atteints de formes graves du Covid ont été admis dans les services de réanimation, contre 312 la veille. Même tendance à la baisse sur l'ensemble des hospitalisations, avec un total de patients Covid s'élevant à 26.985 (27.686 mercredi). Il y a une semaine, les hôpitaux accueillaient près de 30.000 malades du coronavirus.
La maladie a emporté 222 personnes en 24 heures (245 la veille), portant le bilan à 105.879 morts depuis le début de l'épidémie au printemps 2020, dont 79.612 décédés à l'hôpital. 21.712 personnes ont été testées positives au Covid et le taux de positivité aux tests sur les 7 derniers jours, consolidé à J-3, était de 6,9% (contre 7,4% la veille).
Sur le front des vaccins, 17.130.308 personnes ont reçu au moins une injection, et 7.386.030 sont complètement vaccinées avec deux doses (soit 11 % de la population totale et 14,1% de la population majeure), précise la Direction générale de la santé (DGS). Le président Emmanuel Macron a accéléré jeudi le calendrier de la campagne, en ouvrant la vaccination à tous les plus de 50 ans dès le 10 mai, et les doses disponibles le lendemain aux plus de 18 ans, à partir du 12. La vaccination est également ouverte aux mineurs de 16 et 17 ans atteints de certaines maladies qui leur font courir un «très haut risque de forme grave».
Vendredi 7 mai 2021 - L'Education nationale interdit l'utilisation de l'écriture inclusive :
Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a officiellement proscrit l'utilisation de l'écriture inclusive via une circulaire, expliquant que sa "complexité" et son "instabilité" constituent des "obstacles à l'acquisition de la langue comme de la lecture". Cette circulaire publié jeudi au Bulletin officiel, pour une application dans les écoles et les rangs du ministère, rappelle qu'il "convient de proscrire le recours à l’écriture dite inclusive qui utilise notamment le point médian pour faire apparaître simultanément les formes féminines et masculines d’un mot employé au masculin lorsque celui-ci est utilisé dans un sens générique".
Interrogé devant la commission de l'éducation de l'Assemblée nationale jeudi soir, Jean-Michel Blanquer a estimé qu'il "y a un risque énorme avec le point médian quant à la transmission du français". Selon cette circulaire, "l’écriture inclusive modifie le respect des règles d'accord usuelles attendues dans le cadre des programmes d’enseignement"
Dans le JDD dimanche déjà, Jean-Michel Blanquer avançait, comme le fait ce texte, que "mettre des points au milieu des mots est un barrage à la transmission de notre langue pour tous, par exemple pour les élèves dyslexiques". "On a un énorme enjeu de consolidation des savoirs fondamentaux et l'écriture inclusive vient en barrage de cet enjeu", selon le ministre.
Vendredi 7 mai 2021 - Dans un canton d'Albi, père et fille s'affrontent, l'un candidat RN, l'autre PS :
Candidat RN aux élections départementales dans un canton d'Albi, Philippe Lapeyre, 53 ans, se retrouve "par hasard" face à une candidate PS qui n'est autre que sa fille Margot, 26 ans.
"Quand j'ai appris qu'elle était candidate, je lui ai demandé: 'Tu te présentes où?' Puis on s'est dit: 'Tiens, on va être adversaires' et ça nous a fait plutôt rigoler", explique Philippe Lapeyre, formateur de profession. "C'est tout à fait par hasard parce que moi je ne lui avais pas parlé de ma candidature et elle non plus", ajoute-t-il.
Comme son père, Margot Lapeyre, qui fait actuellement des études pour devenir assistante sociale, nie toute tension pendant les repas de famille: "Non, c'est toujours intéressant de parler politique". "On s'entend très bien", souligne Philippe Lapeyre qui assure aussi qu'"on parle de tout en famille", même si "quand on parle politique, il arrive un moment où ça coince".
D'autant que, malgré son jeune âge, Margot est déjà une militante expérimentée: "Je suis engagée en politique et dans l'associatif depuis 10 ans" et "je me reconnais particulièrement dans le Parti socialiste". Cependant, "c'est bien que les hommes pensent différemment que leur femme et leur fille", précise-t-elle. "Ça ne m'étonne pas d'avoir une fille qui a ces idées-là. Je l'ai vue s'investir dans la vie politique et j'ai trouvé ça très bien. Je l'ai laissée prendre son envol et aller là où elle voulait", assure son père.
Vendredi 7 mai 2021 - Sanglante opération antidrogue dans une favela de Rio: 25 morts, l'ONU s'inquiète :
Au moins 25 personnes ont été tuées jeudi dans une favela de Rio de Janeiro pendant une opération antidrogue, la plus meurtrière de toute l'histoire de la métropole brésilienne et de l'Etat dont elle est la capitale, a rapporté la police. La favela de Jacarezinho, dans le nord de Rio, s'est transformée en champ de bataille jeudi à l'aube. Des habitants ont rapporté avoir vu des cadavres gisant dans les ruelles dans des mares de sang, et de nombreux corps embarqués à bord d'un véhicule de police blindé, a déclaré à l'AFP un responsable d'une communauté locale, qui a demandé pour des raisons de sécurité que son nom ne soit pas publié.
La police a confirmé la mort de "24 suspects" et d'un policier, tué d'une balle dans la tête au tout début de l'intervention, soit le bilan le plus élevé de l'histoire de l'Etat de Rio de Janeiro pour une opération antidrogue. "Malheureusement, beaucoup d'affrontements ont éclaté dans la communauté. Il n'y a pas de quoi se réjouir de ce bilan", a déclaré lors d'une conférence de presse un responsable de la police. Il a affirmé que "tous les protocoles" ont été respectés par la police pour ouvrir le feu.
Mais Silvia Ramos, coordinatrice de l'ONG Réseau d'observatoires de la sécurité publique, a dénoncé "une opération mal planifiée qui, après la mort d'un policier, a viré à l'opération de vengeance". "Qui sont les morts? Des jeunes noirs. Et c'est pour ça que la police parle de 24 suspects. Il suffit d'être noir et d'habiter une favela pour devenir un suspect", a-t-elle affirmé à l'AFP. "Pour une opération légale, celle de Jacarezinho bat tous les records" de victimes, a-t-elle ajouté, en faisant la comparaison avec deux massacres commis par vengeance par des policiers hors service dans d'autres quartiers en 1993 (22 morts) et en 2005 (31 morts).
Selon la police, l'opération a été menée contre des trafiquants de drogue accusés de recruter des mineurs à Jacarezinho, considéré comme une base du "Comando Vermelho" (le "Commando rouge"), le plus important gang de trafic de drogue de Rio de Janeiro. "Ces criminels commettent des actes tels que le trafic de drogue, le vol de marchandises, les agressions contre les piétons, les homicides et l'attaque de rames de métro", a indiqué la police dans un communiqué.
Vendredi 7 mai 2021 - Fusée chinoise hors de contrôle: Pékin rassure, les Etats-Unis critiquent :
La fusée chinoise qui doit effectuer ce week-end une rentrée incontrôlée dans l'atmosphère ne présente pas de risques pour les habitants sur Terre, a assuré vendredi Pékin, après des critiques des Etats-Unis sur un potentiel danger. La Chine a lancé la semaine dernière le premier des trois éléments de sa station spatiale, propulsé par une fusée. C'est le corps de cette fusée qui doit revenir sur Terre mais personne ne sait où précisément. "La probabilité de causer des dégâts [...] au sol est extrêmement faible", a indiqué devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin.
De son côté, le chef du Pentagone, Lloyd Austin, a assuré jeudi ne pas prévoir de détruire la fusée chinoise qui doit effectuer ce week-end une rentrée incontrôlée dans l'atmosphère, tout en critiquant à demi-mot Pékin pour en avoir perdu la maîtrise. "Selon les dernières estimations que j'ai vues, c'est prévu pour le 8 ou le 9" mai, a indiqué le ministre américain de la Défense au cours d'une conférence de presse.
"A ce stade, nous n'avons pas prévu de détruire la fusée", a-t-il ajouté. "Nous espérons qu'elle tombera à un endroit où elle ne fera de mal à personne, dans l'océan ou un endroit comme ça, nous l'espérons".
Après la séparation du module spatial, le lanceur s'est mis à tourner en orbite autour de la planète selon une trajectoire irrégulière, perdant lentement de l'altitude, ce qui rend toute prédiction sur son point d'entrée dans l'atmosphère, et donc son point de chute, quasiment impossible.
Il est possible qu'elle se désintègre à l'entrée dans l'atmosphère, ne laissant que des débris limités s'écraser. Et si elle reste entière, la planète étant composée à 70% d'eau, il y a de fortes chances que la fusée s'abîme en mer, mais sans certitude donc. Elle pourrait ainsi s'écraser sur une zone habitée ou sur un navire.
Vendredi 7 mai 2021 - A son procès pour le meurtre d'Arthur Noyer, Nordahl Lelandais campe sur ses positions :
Vendredi, au cinquième jour de son procès pour le meurtre du militaire de 23 ans en avril 2017, Nordahl Lelandais a encore démenti toute intention de donner la mort à Arthur Noyer.
"J'étais en panique". Vendredi matin, Nordahl Lelandais a encore démenti toute intention de donner la mort à Arthur Noyer lorsqu'il lui a porté les coups fatals dans une "bagarre", sans sembler convaincre le président de la cour d'assises de Chambéry, dubitatif sur ses versions successives des faits.
Au cinquième jour de son procès pour le meurtre du militaire de 23 ans en avril 2017, le président François-Xavier Manteaux a débuté l'audience par ces mots: "aujourd'hui, mon but c'est pas de vous faire avouer, on n'est pas là-dedans", "l'aveu n'est qu'une preuve parmi d'autres".
Mais face aux questions du président et comme depuis le début du procès, Nordahl Lelandais s'en tient au récit d'une dispute qui a mal tourné sur un parking de la banlieue de Chambéry.
Dès les premières minutes de l'interrogatoire, Nordahl Lelandais répète: "je n'ai jamais voulu le tuer. Jamais, jamais, jamais." Jeudi soir, plusieurs membres de la famille d'Arthur Noyer, qui ne croient pas à ce scénario, l'avaient exhorté à dire la vérité. Pourquoi alors, dans sa version, après la bagarre, l'accusé prodigue un message cardiaque, mais n'appelle pas les secours, demande le président Manteaux.
Vendredi 7 mai 2021 - Covid-19 : le business des tests :
Trois grandes tentes blanches, de 1000 m2 chacune, ont été dressées près de l’usine de Biosynex, à Illkirch-Graffenstaden dans le Bas-Rhin. Plus de 700 personnes ont été embauchées par ce spécialiste des tests de diagnostics rapides pour détecter les grossesses, par exemple, pour honorer les commandes liées au Covid : 10 millions d’autotests en avril, dont la moitié pour le marché français, 15 à 20 millions pour mai. La société française, qui assemble des produits semi-finis venus d’Asie et fabrique une partie de sa production, est assaillie de demandes en autotests, qu’elle commercialise depuis leur autorisation fin mars par la Haute autorité de Santé (HAS), en plus des tests PCR et antigéniques.
Son P-DG, Larry Abensur, s’exclame: «Cette dernière vague est une déferlante! Nous avons répondu à des commandes publiques françaises, danoises, allemandes et néerlandaises. La prochaine vague sera sans doute celle des tests sérologiques, qui seront à nouveau demandés pour connaître le statut immunitaire.» Après avoir plus que quadruplé ses ventes en 2020, à 153,9 millions d'euros, l’entreprise a réalisé au premier trimestre 2021 la moitié du chiffre d’affaires de toute l’année dernière. Le deuxième trimestre s’annonce « explosif », promet le PDG de cette entreprise cotée en bourse dont le cours a bondi de 95% en un an.
Outre les commandes pour les pharmacies, avec le français AAZ, Biosynex a partagé la première commande de 5 millions d’autotests passée par le ministère de la Santé. La Direction générale de la santé (DGS) indique: «C’est une amorce. La centrale d’achat public Ugap a aussi sécurisé plus de 65 millions d’autotests pour faciliter l’approvisionnement des structures publiques habilitées à réaliser des campagnes de dépistage itératif par autotests». D’ici aux vacances d’été, il est prévu de tester les lycéens une fois par semaine, et le million de personnels de l’Education Nationale deux fois par semaine. La décision récente de la HAS d’autoriser ces autotests pour les moins de 15 ans va encore élargir le marché, comme le confirme la DGS : cela « pourrait impliquer une augmentation des quantités à sécuriser pour les prochains mois, auprès des fabricants ayant une autorisation ».
Vendredi 7 mai 2021 - Pêche post-Brexit: démonstration de force des pêcheurs français devant Jersey :
Une cinquantaine de bateaux de pêche ont protesté dans le calme et sous la surveillance de la Royal Navy, jeudi devant l'île anglo-normande de Jersey, contre les conditions de pêche imposées aux marins français après le Brexit, avant de regagner leurs ports en début d'après-midi. Entre 50 et 70 navires normands et bretons ont pris part à cette manifestation maritime qui s'est déroulée sans incident jusqu'à 14H00, a constaté un photographe de l'AFP à bord d'un bateau normand. Quelques fumigènes ont été allumés en début de matinée.
A quelques miles de là, deux navires de la Royal Navy, le HMS Severn et le HMS Tamar, ont été déployés pour "surveiller la situation", selon un porte-parole du ministère de la Défense britannique, évoquant "une mesure strictement préventive en accord avec le gouvernement de Jersey". Les deux navires britanniques ont été rappelés après le départ des bateaux de pêche français. Deux patrouilleurs français ont également été envoyés aux abords de Jersey pour d'éventuelles opérations de secours en mer.
Les pêcheurs français étaient partis dans la nuit depuis les côtes normandes et bretonnes. "C'est incroyable d'avoir réussi à réunir tout ce monde-là", s'est réjoui Camille Lécureuil, venu de Carteret (Manche), évoquant "au moins 70 bateaux". Après s'être approchés de l'entrée du port de Saint-Hélier, la capitale de Jersey, les pêcheurs se sont écartés pour laisser passer un cargo à destination de Guernesey. "Les consignes de ne pas bloquer l'intérieur du port sont suivies", a précisé une source militaire française à l'AFP. Le ministre des Affaires étrangères de l'île Ian Gorst a aussi évoqué à la BBC une manifestation "pacifique".
Après une rencontre avec un ministre de Jersey, les pêcheurs ont finalement pris la route du retour. Les responsables de l'île "ne veulent rien savoir", a lâché Ludovic Lazaro, un pêcheur de Granville (Manche). "Maintenant, c'est à terre que ça va se discuter", a-t-il dit. "La démonstration de force est faite. C'est le politique qui doit prendre le relais", a abondé Dimitri Rogoff, président du comité régional des pêches de Normandie. Le Royaume-Uni a publié vendredi dernier une liste de 41 navires français, sur 344 demandes, autorisés à pêcher dans les eaux de Jersey, selon Paris, mais cette liste s'accompagne de nouvelles exigences "qui n'ont pas été concertées, discutées ni notifiées avant" dans le cadre de l'accord sur le Brexit, en vigueur depuis le 1er janvier.
Vendredi 7 mai 2021 - Nouveaux records quotidiens en Inde :
L'Inde a annoncé jeudi un record de près de 4.000 décès dus au Covid-19 et 412.000 nouvelles contaminations en 24 heures, tandis que les autorités préviennent que le pays doit se préparer à affronter «de nouvelles vagues».
Les données du ministère de la Santé font état de 3.980 décès et de 412.262 cas quotidiens, portant à 230.168 morts et 21,1 millions de contaminations les chiffres recensés au total en Inde depuis le début de la pandémie. Certains experts les estiment largement sous-évalués.
Ce nouveau record fait suite à plusieurs jours de baisse du nombre de cas qui avaient encouragé l'espoir de voir s'atténuer la flambée enregistrée depuis fin mars. Après un sommet de 402.000 contaminations quotidiennes vendredi dernier, il a légèrement reculé à 357.000 avant de repartir mardi à la hausse.
Selon les spécialistes, le pire serait encore à venir pour ce pays de 1,3 milliard d'habitants, avec un pic épidémique qui pourrait n'être atteint que d'ici plusieurs semaines.
Vendredi 7 mai 2021 - Régionales : Florent de Kersauson tête de liste RN dans le Morbihan :
Marine Le Pen a annoncé jeudi à la Trinité-sur-Mer le ralliement, comme tête de liste du RN dans le Morbihan pour les élections régionales de juin, de l'homme d'affaires breton Florent de Kersauson, frère du navigateur Olivier, et ami de longue date de la famille Le Pen.
La cheffe du RN et candidate à l'Elysée, visiblement ravie de revenir dans la ville natale de son père Jean-Marie Le Pen, où elle a passé de nombreux étés, s'est dite dans un point presse "très heureuse" de voir M. de Kersauson "nous accorder sa confiance" alors qu'"il n'était pas au RN".
Fondateur de la Route du Rhum, course à la voile transatlantique en solitaire, Florent de Kersauson, âgé de 71 ans, a expliqué avoir rejoint le RN --sans prendre sa carte-- par "dégoût" des Républicains pour lesquels il a "voté pendant 40 ans". "Quand tu serres la main d'un Républicain, tu ne sais pas si c'est la main de Macron". Il a affirmé avoir "voté pour Marine Le Pen pour la première fois en 2017" parce qu'il "n'avait pas confiance en Emmanuel Macron". Le fait qu'il y ait "de moins en moins d'hostilité vis-à-vis du RN" et une "sorte d'acceptation" du parti d'extrême droite a aussi "joué dans (sa) décision".
Florent de Kersauson a travaillé 20 ans chez Alcatel avant de diriger une société de gestion de portefeuilles, Nestadio Capital, pour laquelle il a été condamné en septembre par l'AMF à 100.000 euros d'amende, assortie d’une interdiction d’exercer la profession de gérant ou de dirigeant d’une société de gestion pendant 5 ans.
Vendredi 7 mai 2021 - Darmanin veut "juger les étrangers pour ce qu'ils font et pas pour ce qu'ils sont" :
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a demandé aux autorités compétentes de retirer le statut de réfugié aux étrangers connus pour des faits de radicalisation ou de troubles à l'ordre public, un tour de vis "sans précédent" qui témoigne d'un durcissement politique. "Fait inédit, nous avons demandé à l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides, Ndlr) de retirer les protections d'asile pour ceux qui seraient en contradiction avec les valeurs de la République", a indiqué le ministre de l'Intérieur dans un entretien au Figaro vendredi.
Le ministère de l'Intérieur a souligné auprès de l'AFP avoir "mis un accent particulier sur la déchéance de protection pour ceux qui ont commis des actes répréhensibles, que ce soit lié à la radicalisation ou à l'ordre public".
Ces trois derniers mois, a souligné Gérald Darmanin, 147 retraits de protections ont été décidés. "C'est sans précédent. Notre politique est claire: juger les étrangers pour ce qu'ils font et pas pour ce qu'ils sont", a-t-il précisé. "On sera inflexibles sur les questions d'ordre public", a encore insisté la Place Beauvau auprès de l'AFP, déclinant la priorité du moment: "Les gens qui figurent au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), dont on s'attache à ce qu'ils soient sous mesure administrative et reconduits".
A cet égard, le ministère affirme avoir "mis hors d'état de nuire la première liste identifiée de 231 personnes, qui sont toutes sous mesures administratives, en centre de rétention ou expulsés". "Avec la difficulté majeure que les éloignements sont très compliqués" dû à la fermeture des frontières liée au Covid-19.
Au Figaro, Gérald Darmanin a précisé que 1.083 étrangers en situation irrégulière sont inscrits au FSPRT, ainsi que "4.000 personnes non françaises en situation régulière, dont 25% d'Algériens et 20% de Marocains, 15% de Tunisiens et 12% de Russes". Dans le même entretien, il demande le retrait du titre de séjour pour ces personnes, déjà obtenu dans 200 cas ces six derniers mois, "ce qui est un record", s'est-il encore félicité.
Vendredi 7 mai 2021 - Suite de la cacophonie en PACA : Cluzel confirme être candidate aux régionales en Paca et dénonce un "combat de coqs parisiens"
Sophie Cluzel se présentera finalement bien aux régionales en Paca. Dimanche dernier, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé dans le «JDD» le retrait de la liste LREM au profit de celle du candidat LR Renaud Muselier. Mais ce dernier, qui a provoqué de vives réactions au sein de la droite, a finalement affirmé plus tard n’avoir jamais passé d’accord avec la majorité présidentielle, pas plus que n’avoir promis à la secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées une place sur sa liste.
Vendredi, Sophie Cluzel a donc confirmé qu’elle serait bel et bien candidate à l’élection. «Je suis candidate et la majorité présidentielle sera représentée au premier tour. Pendant cinq jours, moi je me suis tue mais j'ai continué à travailler», a-t-il déclaré, expliquant que le but d’une possible alliance était de «construire un projet dans la clarté» pour la région. «Mais depuis, cela a déchaîné quelques égos masculins, je parle plutôt combat de coqs parisiens, c’est un très mauvais spectacle qu’ils ont donné», a-t-elle lâché. Elle a assuré continuer à travailler sur son programme, avec ses équipes.
Renaud Muselier, président sortant de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, avait déclaré sur France 2 mercredi qu’il pourrait l’accueillir sur sa liste uniquement si Sophie Cluzel démissionnait du gouvernement. «Mme Cluzel personne ne la connaît (...) sauf qu'elle est ministre et ça constitue un rempart absolu. En tant que ministre, ce n'est pas possible», a-t-il expliqué. «Il n'y a jamais eu d'accord avec LREM», a-t-il martelé évoquant «une forme d'hystérie collective» qui s'est déclenchée après que le Premier ministre s’est exprimé. Pourtant, au même moment, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait jeté le trouble en assurant qu'il y aurait «bien sûr» des candidats LREM sur la liste de Renaud Muselier. «C'est le sens de ce rapprochement, de cette alliance qu'il y a avec le président LR de la région», avait-il expliqué sur LCI. La veille, Les Républicains avaient décidé, après deux jours de tensions, d'apporter «leur soutien» à Renaud Muselier pour les régionales en Paca après avoir obtenu l'assurance qu'il n'y aurait ni ministre, ni parlementaire LREM sur sa liste.