Jeudi 8 avril 2021 : Le point du coronavirus le 7 au soir :
Plus de 5.700 patients en réanimation. Le nombre de malades du Covid-19 en réanimation a de nouveau augmenté mercredi, dépassant les 5.700, selon les chiffres quotidiens de Santé publique France. On comptait 5.729 personnes dans les services de soins critiques (qui rassemblent réanimation, soins intensifs et surveillance continus), contre 5.626 mardi et 5.053 il y a seulement une semaine. En 24 heures, ce sont 673 patients qui ont été admis dans ces services qui traitent les cas les plus graves.
Le nombre de personnes en réanimation a dépassé fin mars le pic de la deuxième vague de l'épidémie (un peu plus de 4.900 patients en réa mi-novembre) et est de moins en moins loin de celui de la première vague (un peu plus de 7.000 patients début avril 2020). Cet indicateur est très surveillé par les autorités sanitaires, qui redoutent un engorgement des hôpitaux, en pleine troisième vague de l'épidémie de nouveau coronavirus.
Le ministre de la Santé Olivier Véran a reconnu lundi que le pays pourrait friser fin avril le pic de réanimation atteint lors de la première vague, avant de refluer, le temps que les nouvelles restrictions entrées en vigueur ce week-end (fermeture des écoles, interdictions de déplacement...) fassent leur effet. Le nombre total de personnes à l'hôpital est lui aussi en hausse, avec 30.904 patients positifs au coronavirus actuellement hospitalisés en France, soit 265 de plus que la veille. Et 3.131 nouvelles hospitalisations ont été enregistrées depuis mardi.
En 24 heures, 433 nouveaux décès ont été enregistrés dans les établissements hospitaliers, pour un total de plus de 97.700 personnes depuis le début de l'épidémie. Sur le front des vaccinations, près de 3,4 millions de personnes sont vaccinées (deux doses) tandis que 6,4 millions n'ont reçu qu'une première dose.
Jeudi 8 avril 2021 : Vaccination au Stade de France :
Le Stade de France, temple de la Coupe du Monde de football en 1998, est transformé depuis mardi en grand centre de vaccination, où 10.000 personnes devraient pouvoir recevoir une injection chaque semaine. En revanche, le Stade de France devra patienter avant d'accueillir des concerts, comme celui d'Indochine qui était prévu le 19 juin pour les 40 ans du groupe. Indochine a décidé de décaler d'un an sa tournée, qui devait avoir lieu du 29 mai au 4 juillet, en raison des incertitudes de la crise sanitaire.
Production de vaccins en France. Pour la première fois, des vaccins ont été mis en flacons en France, une annonce saluée par le président Emmanuel Macron, même s'il n'y aura pas d'effets immédiats sur la campagne de vaccination. Ces vaccins Pfizer/BioNTech sont embouteillés par le groupe Delpharm.
Jeudi 8 avril 2021 : Selon le roi de Jordanie, "la sédition est terminée" :
Le roi Abdallah II de Jordanie a affirmé mercredi que la crise sans précédent ayant éclaté ce weekend dans cette monarchie centenaire était "terminée", précisant que le prince Hamza mis en cause se trouvait chez lui sous la protection du souverain. "Je vous assure que la sédition a été étouffée dans l'oeuf. Le défi de ces derniers jours n'a pas été le plus dangereux pour la stabilité du pays, mais il a été le plus douloureux pour moi", a indiqué le roi dans un message lu en son nom par un présentateur de la télévision publique.
"Hamza est aujourd'hui avec sa famille dans son palais, sous ma protection. Il s'est engagé devant la famille (hachémite) à suivre le chemin de ses parents et de ses grands-parents, à être fidèle à leur message et à placer l'intérêt de la Jordanie, de sa Constitution et de ses lois au-dessus de toute autre considération", a poursuivi Abdallah II. Il s'exprimait pour la première fois depuis la révélation par les autorités d'un "plan maléfique" visant à déstabiliser le trône. "Je ne peux pas décrire ce que j'ai ressenti comme choc, douleur et colère en tant que frère et tuteur de la famille hachémite et en tant que dirigeant de ce peuple cher", a poursuivi le roi. Il a ajouté que "les parties impliquées dans cette sédition étaient de notre maison et de l'extérieur", sans préciser s'il parlait de parties extérieures à la famille royale ou extérieures à la Jordanie.
Le vice-Premier ministre jordanien, Aymane Safadi, avait affirmé dimanche que les enquêtes avaient "permis de surveiller les interventions et les contacts avec des parties étrangères visant à déstabiliser la sécurité de la Jordanie", sans préciser de nationalité. Une vingtaine de personnes se trouvent sous les verrous, dont Bassem Awadallah, un ancien chef du bureau royal, honni par une grande partie de la population, et Cherif Hassan ben Zaid, qui fut un temps émissaire spécial du roi en Arabie saoudite. Le monarque a indiqué que "concernant les autres aspects de cette affaire, ils font l'objet d'une enquête (...), les résultats seront traités dans la transparence".
Jeudi 8 avril 2021 : Le Brésil ne confinera pas :
Le président brésilien Jair Bolsonaro a écarté mercredi tout "confinement national", malgré les recommandations de nombreux spécialistes et d'un institut de santé de référence, au lendemain d'un nouveau record de 4.195 morts enregistrés en 24 heures. "Il n'y aura pas de confinement national", a martelé le dirigeant d'extrême droite lors d'une cérémonie officielle à Chapeco (sud). "Il faut trouver des alternatives, nous n'allons pas accepter une politique qui revient à dire qu'il faut rester chez soi, tout fermer, imposer le confinement", a poursuivi le chef de l'Etat, qui n'a cessé de remettre en cause les mesures de restriction, au nom de la préservation de l'emploi. Mais l'institut de référence en santé publique Fiocruz a averti dans un rapport publié mardi soir que le confinement était "absolument nécessaire" pour faire face à la saturation des hôpitaux, qui se trouvent dans une situation "critique" dans 24 des 27 Etats du pays.
"C'est un remède amer, mais il est absolument nécessaire pour éviter davantage de morts", a expliqué cet institut public. "La circulation du virus demeure intense dans tout le pays et la situation pourrait rester critique tout au long du mois d'avril", poursuit le rapport. Le Brésil est le deuxième pays au monde où le Covid-19 a fait le plus de morts, après les Etats-Unis, avec 336.947 décès depuis le début de la pandémie et déjà plus de 15.000 sur les six premiers jours du mois d'avril. En mars, le Brésil a connu une hécatombe, avec plus de 66.000 vies fauchées par le virus, près du double de juillet, le pire mois de l'an dernier.
Il y a un an, la Cour suprême avait donné aux Etats et aux municipalités l'autonomie pour imposer leurs propres mesures de restriction. Mais dans la pratique, sauf quelques rares exceptions, notamment dans quelques villes de l'Etat de Sao Paulo (sud-est), seules certaines activités considérées comme non essentielles ont été fermées, sans confinement total. Des restrictions jugées la plupart du temps insuffisantes par les scientifiques, qui jugent le combat contre la pandémie chaotique en l'absence d'une vraie coordination nationale.
Jeudi 8 avril 2021 : Attaquée sur le "saccage de Paris", Hidalgo dénonce "la proximité avec l'extrême droite" :
Depuis plusieurs jours, la mairie de Paris est attaquée sur les réseaux sociaux pour sa gestion de la ville. Ce sont notamment les rues sales de la capitale et les décisions urbaines prises ces dernières années qui sont au cœur des critiques rassemblées sous le hashtag #SaccageAParis. Invitée jeudi sur RTL, Anne Hidalgo a vivement répondu, dénonçant une «campagne de dénigrement» et une «proximité» avec l’extrême-droite. Elle a expliqué que les premiers messages avaient été publiés par de gros comptes et que lorsque «l’on remonte» des tweets, «on retrouve souvent Pierre Liscia, qui est en train de faire la promotion de son bouquin». Ce dernier est un ex-élu LR auteur du livre «La honte à Paris». La maire de Paris appelle à faire de cette «campagne» un cas d’école afin de se doter d’outils pour vérifier ce qui est dit sur la ville.
Elle reconnait toutefois que «bien sûr, tout n’est pas parfait» et qu’il faut «bien sûr améliorer la propreté à Paris comme ailleurs». «Le budget de la propreté, je me suis engagée à le doubler et il sera doublé dans le mandat», a-t-elle rappelé, évoquant également toutefois un «problème de civisme qui n’est pas que Parisien». «Il y a un autre sujet sur lequel je me suis engagée, a-t-elle continué. Je veux que les maires d'arrondissements aient les moyens d'organiser les tournées de propreté dans leurs arrondissements. Avant l'été, nous allons engager ces décentralisations».
Jeudi 8 avril 2021 : Elections régionales : François Bayrou plaide pour un report "après l'été" :
François Bayrou considère qu'il est «irréaliste et irresponsable» de maintenir les élections régionales en juin et plaide pour une tenue du scrutin après l'été.
La tenue des élections régionales, initialement prévues en mars et reportées en juin en raison de l’épidémie de coronavirus, inquiète. La campagne, l’organisation le jour du vote comportent encore de nombreuses zones floues, la situation sanitaire n’étant toujours pas au beau fixe. Le maire de Pau, François Bayrou , considère qu’il faut à nouveau les décaler. «Les maires à plus de 80% disent : "On ne peut pas le faire"», a expliqué l’ex-ministre sur l’antenne de France info. Il pointe notamment la question des assesseurs, qui selon les recommandations du Conseil scientifique devraient être vaccinés pour la bonne tenue de l’élection. « Est-ce que vous connaissez les assesseurs cinq semaines à l’avance?», interroge-t-il, estimant qu’un maire «les trouve dans les trois derniers jours». De plus, à ses yeux, ces assesseurs auraient alors la priorité sur d’autres publics au niveau de la vaccination. «Tout ceci est irréaliste et irresponsable», conclut-t-il.
«Il n’est pas raisonnable de tenir les élections dans un moment où l’attention des citoyens est portée sur des questions aussi graves que la santé, la maladie, l’épidémie, la vie et la mort», insiste-t-il.
Il plaide pour un report «après l’été», faisant valoir que c’est «ce que dit le Conseil scientifique entre les lignes», car à cette période «plusieurs dizains de millions de Français seront vaccinés».
François Bayrou dit avoir évoqué ce sujet délicat avec le Premier ministre Jean Castex et le chef de l’Etat Emmanuel Macron. Si il n’a pas dévoilé la teneur de leurs échanges, il explique que «c’est une question qui est dans leur esprit».
Jeudi 8 avril 2021 : Les premiers trains à hydrogène français bientôt sur les rails :
Lancé en Allemagne en 2018, le train à hydrogène doit enfin démarrer en France avec la signature d'un contrat pour 12 rames destinées à quatre régions pionnières, les premiers essais étant prévus fin 2023. La SNCF a passé commande des premiers modèles à Alstom, pour le compte des régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Occitanie.
Le président d'Alstom France Jean-Baptiste Eyméoud envisage "les premiers essais sur voie fin 2023, et a priori une mise en service commerciale en 2025". Avec près de deux ans de retard sur les ambitions initiales du gouvernement. "Ca va être une vraie démonstration, un vrai service commercial dans chaque région", avec "des conditions d'exploitations normales", promet-il à l'AFP. "Notre objectif est de donner envie, montrer que ça marche", renchérit Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs.
Auvergne-Rhône-Alpes a déjà indiqué que les nouveaux trains circuleraient entre Saint-Etienne et Clermont-Ferrand, Bourgogne-Franche-Comté du côté d'Auxerre, et l'Occitanie sur la ligne conduisant à Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne). Alstom fait figure de pionnier dans le train à hydrogène, avec une technologie mise au point dans son usine de Tarbes. Il a fait circuler ses premiers prototypes en Allemagne en 2018 et y est maintenant entré dans une phase industrielle, avec 41 commandes à ce jour. Le groupe français a aussi vendu des modèles en Italie. Mais là où les modèles allemands sont monomodes, fonctionnant uniquement à l'hydrogène, les français seront bimodes, capables également de rouler sous caténaires en traction électrique. Ils auront une autonomie allant jusqu'à 600 km sur les lignes non-électrifiées.
Ces trains mélangent de l'hydrogène embarqué à bord et de l'oxygène présent dans l'air ambiant, grâce à une pile à combustible installée dans la toiture qui produit l'électricité nécessaire à la traction de la rame. Ils ne rejettent que de la vapeur d'eau. "C'est une étape supplémentaire vers le +zéro émission+ dans le transport public ferroviaire", souligne Christophe Fanichet à l'AFP.
Jeudi 8 avril 2021 : A l'Assemblée, les députés rouvrent le douloureux débat de l'euthanasie :
L'Assemblée nationale rouvre jeudi un débat passionnel sur l'euthanasie. "Ultime liberté" contre "transgression majeure": l'Assemblée nationale rouvre jeudi un débat passionnel sur l'euthanasie, qui risque toutefois de ne pas aller à son terme faute de temps face à un barrage de milliers d'amendements.
La proposition de loi du député Olivier Falorni (photo) ouvrant un droit à "une fin de vie libre et choisie" divise tous les groupes, qui laissent d'ailleurs leurs élus s'exprimer en conscience. "Evidemment c’est une question difficile, philosophiquement, ontologiquement. Il n’y a pas de réponse qui soit facile", reconnaît le socialiste Boris Vallaud.
Le texte est présenté en première lecture dans le cadre d'une journée réservée au groupe Libertés et Territoires de Olivier Falorni, défenseur de longue date d'un droit à l'euthanasie pour les personnes souffrant d'une maladie incurable. Il ouvrirait le possible recours à une "assistance médicalisée active à mourir" pour toute personne "capable et majeure, en phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable", ne pouvant être "apaisée" ou jugée par elle "insupportable".
"Les Français sont prêts, ils attendent cette grande loi de liberté" assure Olivier Falorni, qui s'est inspiré de plusieurs exemples étrangers, en particulier la Belgique. Signe du large écho de sa cause au Palais Bourbon, Olivier Falorni a reçu l'appui de quelque 270 députés de tous bords, pas loin de la majorité absolue, dans une tribune publiée par le Journal du Dimanche. Parmi ses soutiens, les présidents de quatre groupes parlementaires: Jean-Luc Mélenchon (LFI), Valérie Rabault (PS), Olivier Becht (Agir) et Bertrand Pancher (Libertés et territoires).
Ses adversaires entendent toutefois contrer son adoption dans le temps contraint des "niches" parlementaires - couperet à minuit - avec une avalanche d'amendements, plus de 3.000, dont 2.300 émanant d'une poignée de députés LR.
Jeudi 8 avril 2021 : Christian Perronne, la chute… enfin :
Connu pour ses travaux sur la maladie de Lyme, Christian Perronne suscite incompréhension et colère parmi ses pairs. L’ancien chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches, dans les Hauts-de-Seine, est désormais déconsidéré, tant pour ses traitements que pour ses analyses d’inspiration complotiste.
Ce jeudi 1er avril 2021, Christian Perronne reçoit dans son bureau de l’hôpital de Garches le photographe de Paris Match, Alvaro Canovas. Fait étrange : son badge de chef de service des maladies infectieuses - fonction dont il a pourtant été démis en décembre 2020 - est encore épinglé sur sa blouse. Adepte des théories alternatives, il publie l’été dernier, un réquisitoire contre la gestion de la crise sanitaire. Son pamphlet s’est écoulé à 100 000 exemplaires. Le médecin devient ainsi l’une des blouses blanches les plus en vue dans la sphère complotiste. Pour preuve, les narrateurs du documentaire « Hold-up » font de l’infectiologue leur caution scientifique. « Son succès, Perronne le doit à l’activisme des associations de malades de Lyme, des disciples qui voient en lui un sauveur incompris et persécuté, peut-on lire dans Paris Match, en vente dans les kiosques. C’est ainsi que ce professeur de 66 ans se présente, exclu, méprisé, victime de sa hiérarchie et du gouvernement. »
Des médecins le connaissant depuis les années 1980 racontent un professionnel, « drôle », « brillant » et « charismatique ». Mais sa splendeur s’est ternie ces dernières années. En cause notamment, ses prises de positions non conventionnelles sur la maladie de Lyme. Il attribue cette infection à la prolifération de tiques modifiées par un chercheur nazi réfugié aux Etats-Unis. Lyme devient désormais la maladie des patients non diagnostiqués et incompris. En pleine crise du Covid-19, Christian Perronne multiplie les dérapages. Ses propos pour défendre l’hydroxychloroquine lui ont valu l’été dernier, un premier courrier du Conseil de Déontologie de l’AP-HP, l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris. Après de multiples alertes au sujet des traitements farfelus de l’infectiologue, l’AP-HP réagit le 17 décembre dernier en le démettant de ses fonctions. Une décision purement administrative puisque le médecin le plus contesté de France continue aujourd’hui d’exercer. Pour peu de temps encore. Tout au moins on l’espère..
Jeudi 8 avril 2021 : Patrick Balkany hospitalisé en soins intensifs pour un œdème pulmonaire :
Patrick Balkany fait face à de nouveaux problèmes de santé. Comme l'a annoncé son épouse Isabelle ce jeudi 8 avril 2021 sur ses réseaux sociaux, l'homme politique de 72 ans a été hospitalisé «d'urgence» mercredi soir à l'hôpital Foch à Suresnes. L'ancien maire de Levallois-Perret souffre d'une «rechute d'épanchements pulmonaires» et d'une «insuffisance cardiaque», a fait sa voir Isabelle Balkany.
Auprès de l'AFP, Isabelle Balkany a donné des nouvelles plus rassurantes, expliquant que son époux, qui était traité pour un «œdème pulmonaire» était dans un «état stable». «Il est très bien soigné à Foch : il est sous perfusion, avec un cathéter et des électrodes permanents», a-t-elle dit.
En octobre 2020, Patrick Balkany avait déjà été soigné dans le même établissement pour des «anomalies rythmiques cardiaques ayant engendré un œdème pulmonaire et des difficultés respiratoires».
Condamné pour fraude fiscale puis pour blanchiment aggravé, Patrick Balkany avait passé cinq mois à la prison de la Santé, dans le XIVe arrondissement. Incarcéré le 13 septembre 2019, il avait été libéré le 12 février 2020 pour raisons de santé. Il a depuis été mis en examen pour détournement de fonds publics (en juillet 2020) et pour «prise illégale d’intérêts» et «abus de biens sociaux» (en février dernier).
Jeudi 8 avril 2021 : Nuit de gel "catastrophique" pour les arboriculteurs de la vallée du Rhône :
"C'est la catastrophe!": les arboriculteurs de la vallée du Rhône n'ont pu lutter face aux fortes gelées qui ont touché leurs vergers dans la nuit de mercredi à jeudi, avec des pertes considérables à la clef. Les dégâts sont encore difficiles à chiffrer, mais les premières remontées de terrain laissent craindre le pire. Plus encore pour les arboriculteurs, dont les productions étaient plus avancées, que pour les vignerons. "Tous les secteurs sont impactés", relève la préfecture de la Drôme avec un gel allant de "-3° à -9° par endroits". "Au moins 80% de notre production est touchée", explique Daniel Betton, qui exploite 55 hectares d'abricotiers à Mercurol-Veaunes (Drôme). "Les fruits qui étaient déjà sortis ont changé de couleur. A l'intérieur, l'amande est passée de blanche à brunâtre".
Lui et son fils ont utilisé sans succès des bougies chauffantes pour tenter de lutter contre le froid annoncé. "La température est devenue négative à partir de minuit et sur les coups de 7 heures, on est descendu à -4°. Un petit vent a empêché la chaleur de se diffuser correctement", se désole M. Betton. "On a des avances de végétation d'au moins 15 jours par rapport aux autres années, ce qui fait que les conséquences s'annoncent redoutables puisque les abricots en étaient déjà au stade de petits fruits", indique Bruno Darnaud, secrétaire de la chambre d’agriculture de la Drôme, chargé de l'arboriculture. "Les arboriculteurs ont lutté toute la nuit. Ceux qui ont irrigué pour protéger ont eu l’effet inverse, tant le froid était sec, ils se sont retrouvés avec jusqu'à 4 centimètres de givre sur certains arbres", décrit encore M. Darnaud.".
Dans l'Ardèche voisine, "on est descendu jusqu'à -7° dans certains vergers et même des secteurs normalement non gélifs sont concernés", annonce Bernard Habauzit, responsable de la gestion des calamités agricoles à la chambre d’agriculture.
Les moyens importants déployés par les agriculteurs - jusqu'à un hélicoptère en Haute-Savoie - n'ont pas suffi à protéger les récoltes. "On a arrosé, on a chauffé et y’a rien qui a marché", affirme Stéphane Leyronas, dont les pousses de kiwi du bassin d'Aubenas se sont brisées sous le poids de la glace accumulée après qu'il a eu recours à l'aspersion. "J'ai aussi utilisé un canon à gaz et allumé plus de 700 chaufferettes qui n'ont même pas tenu la nuit", tant l'épisode de froid a duré. "On a sélectionné le coteau principal et on a fait brûler des ballots de paille et des tas de bois pour essayer de sauver ce qui pouvait l’être", confie Rémy Nodin, vigneron à Saint-Péray (Ardèche), que l'adrénaline fait tenir après une nuit sans sommeil.
Jeudi 8 avril 2021 : Joe Biden appelle à l'interdiction des fusils d'assaut pour les particuliers :
Dénonçant une "épidémie", le président Joe Biden a dévoilé jeudi des mesures ciblées visant à limiter la prolifération des armes à feu aux Etats-Unis, où les fusillades sont un fléau récurrent que les gouvernements successifs ont jusqu'à présent été impuissants à endiguer. "La violence par arme à feu dans ce pays est une épidémie, c'est une honte internationale", a fustigé le président démocrate, en annonçant depuis la Maison Blanche six décrets, qui restent de portée réduite.
Une de ces mesures vise à lutter contre les "armes fantômes", qui sont fabriquées de manière artisanale, parfois avec une imprimante 3D, et n'ont pas de numéro de série. Les règles concernant certaines armes de poing équipées d'un accessoire stabilisateur attaché au bras du tireur, un dispositif utilisé dans une récente tuerie dans le Colorado, vont aussi être durcies. Le président a aussi commandé un premier rapport général sur le trafic d'armes à feu aux Etats-Unis depuis 2000.
Mais, sachant pertinemment qu'il n'est actuellement pas en position de faire adopter au Congrès des actions plus audacieuses sur ce sujet ultra-sensible, en raison de la très courte majorité parlementaire démocrate, M. Biden s'est contenté de micro-mesures. Par conséquent, aucune grande avancée n'a par exemple été annoncée sur le sujet de la vérification des antécédents judiciaires ou psychologiques des acheteurs d'armes individuelles. "Nous devons également interdire les fusils d'assaut et les chargeurs à grande capacité", souvent utilisés dans les tueries, a aussi lancé jeudi M. Biden, répétant un voeu pieux maintes fois énoncé en son temps par Barack Obama.
Le président a aussi annoncé la nomination de David Chipman, un partisan du durcissement des lois sur les armes individuelles, à la tête de l'ATF, l'agence fédérale qui régule les armes à feu. Signe de l'absence d'unité politique sur ce sujet hyper sensible, l'ATF n'a pas eu de directeur confirmé par le Sénat depuis 2015. Joe Biden, défenseur de longue date d'un meilleur encadrement des armes à feu, a promis pendant sa campagne d'agir sur ce front. Une série de fusillades ces dernières semaines, dont des tueries en Géorgie puis dans le Colorado en mars, a accentué la pression pour qu'il passe à l'action.
Jeudi 8 avril 2021 : "Je reprends des forces chaque jour", Roselyne Bachelot donne des nouvelles de sa santé :
Sortie de l’hôpital le 1er avril, après avoir été admise suite à des complications liées au Covid-19, Roselyne Bachelot est actuellement en convalescence. La ministre de la Culture a donné brièvement de ses nouvelles sur Twitter jeudi, une semaine après sa sortie. «Heureuse de vous retrouver! Je reprends des forces chaque jour», écrit-elle. «Mes pensées solidaires accompagnent tous ceux qui souffrent, ainsi que leurs proches. J’exprime ma profonde reconnaissance aux personnels soignants, qui partout en France, font un travail remarquable».
Agée de 74 ans, elle avait été testée positive au coronavirus fin mars, «à la suite de symptômes respiratoires». A «l’isolement», elle avait ensuite été hospitalisée le 24 mars. Le lendemain, sur son compte Twitter déjà, elle donnait quelques nouvelles sur son état de santé. «Je tenais à remercier tous ceux qui m’ont envoyé des messages chaleureux, ils me touchent et me portent! Je suis prise en charge par des soignants exceptionnels et bénéficie désormais d’une oxygénothérapie renforcée. Prenez bien soin de vous et de vos proches». Quelques lignes signées «Roselyne».
L’ex-ministre de la Santé avait reçu sa première dose de vaccin contre le Covid-19, le 17 mars, trois jours avant d'être testée positive.