Dimanche 25 avril 2021 - Le point du coronavirus le 24 au soir :
Le nombre de malades du Covid-19 en réanimation était stable samedi, à un peu moins de 6.000, selon les chiffres publiés par Santé publique France. Au total, on comptait 5.958 personnes dans les services de soins critiques (qui rassemblent réanimation, soins intensifs et surveillance continue) contre 5.962 malades la veille. Depuis une dizaine de jours, le nombre de patients en réanimation est proche de 6.000. Un chiffre en-deçà du pic de la première vague en avril 2020 (autour de 7.000) mais supérieur à celui de la deuxième vague à l'automne (4.900). En 24 heures, 348 patients ont été admis dans ces services qui traitent les cas les plus graves, contre 436 patients la veille.
Sur le plan des contaminations, 32.633 nouveaux cas ont été répertoriés contre 32.340 la veille. Le taux de positivité - pourcentage de personnes contaminées parmi celles qui sont testées - s'établit à 10% (sur les sept derniers jours, consolidé à J-3). Le nombre total de malades du Covid-19 hospitalisés est en légère baisse, à 30.100 contre 30.438 patients recensés vendredi. 1.368 personnes ont été hospitalisées ces dernières 24 heures contre 1.932. Concernant les décès, 220 personnes sont mortes du Covid-19 dans les dernières 24 heures, pour un total de 102.742 depuis le début de l'épidémie (dont 76.531 à l'hôpital) .
Sur le plan de la vaccination, 14.012.202 personnes ont reçu au moins une injection de vaccin et 5.498.809 personnes ont reçu les deux doses, selon la Direction générale de la santé (DGS).
Dimanche 25 avril 2021 - Une rue de Paris va porter le nom de Sarah Halimi, annonce Anne Hidalgo :
La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo a annoncé dimanche qu'une rue de la capitale porterait le nom de Sarah Halimi, sexagénaire juive tuée en 2017 à Paris, à l'occasion d'un rassemblement sur la place du Trocadéro à Paris contre l'absence de procès dans cette affaire. "Une rue portera le nom de Sarah Halimi à Paris, c'est un projet sur lequel nous allons travailler évidemment avec la famille, mais le nom de Sarah figurera dans nos rues parisiennes", a déclaré l'édile sur BFMTV. "Ca sera aussi une façon de lui rendre justice, pas de lui rendre la vie, mais de lui rendre justice", a-t-elle ajouté. "Ce crime doit être jugé. Je pense qu'il faut une nouvelle loi et que cette loi s'appelle Sarah Halimi", a-t-elle affirmé. La maire de Paris a souligné que "l'antisémitisme c'est une peste, c'est un fléau qui mine les fondements de notre République" et qu'il fallait que les "personnes en responsabilité portent ce message avec détermination".
Le président de la Licra (Ligue internationale contre la racisme et l’antisémitisme) Mario Stasi avait demandé qu'une rue de Paris porte le nom de Sarah Halimi, après la décision de la Cour de Cassation. Le 14 avril, cette Cour avait confirmé l'irresponsabilité pénale du meurtrier de Sarah Halimi, sexagénaire juive tuée en 2017 à Paris. Tout en entérinant le caractère antisémite du crime, la plus haute juridiction judiciaire avait confirmé l'abolition du discernement du meurtrier, pris d'une "bouffée délirante" lors des faits, selon sept experts consultés. Cette décision a suscité une vive émotion et une très forte incompréhension au sein d'une partie de la communauté juive française et poussé Emmanuel Macron à réclamer "un changement de la loi".
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dimanche en France et notamment à Paris, à l'appel de collectifs citoyens et de représentants de la communauté juive, pour contester l'absence de procès après le meurtre de Sarah Halimi en 2017. Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) s'est insurgé dimanche contre "la mise en cause" de la justice dans deux affaires "douloureuses", en référence à la contestation de l'arrêt de la Cour de cassation dans le dossier Sarah Halimi et du verdict au procès de Viry-Châtillon.
Dimanche 25 avril 2021 - Jean-Michel Blanquer vacciné avec AstraZeneca :
Après Olivier Véran et Jean Castex, au tour de Jean-Michel Blanquer de faire la promotion de la vaccination sur les réseaux sociaux. Le ministre de ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports a reçu samedi la première dose du vaccin AstraZeneca. «Je viens de recevoir la première dose du vaccin AstraZeneca au centre de vaccination des pompiers de Paris à la caserne Massena. Merci aux personnels de santé et à tous ceux mobilisés pour protéger les Français», a tweeté le haut fonctionnaire de 56 ans.
L’occasion de faire la promotion du vaccin anglo-suédois après des difficultés de production, qui ont conduit en février Bruxelles au bord de la crise de nerfs, de rares cas de thromboses, certains mortels, repérés début mars ont altéré la confiance des patients et des autorités. Plusieurs pays ont suspendu temporairement l'usage du vaccin anglo-suédois sur lequel comptaient aussi de nombreux pays africains, puis en ont restreint l'usage à certaines tranches d'âge. Le Danemark y a carrément renoncé.
Depuis aujourd’hui, les Français de plus de 55 ans peuvent recevoir le vaccin du laboratoire américain Johnson & Johnson, connu en Europe sous le nom de Janssen et le seul à nécessiter une seule dose. Lors d'un déplacement samedi en Essonne, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé que près de 80.000 professionnels de santé avaient déjà commandé ce vaccin.
La France avait reçu une première livraison de 200.000 doses de ce vaccin à la fin de la semaine dernière mais elle attendait le feu vert de l'Agence européenne des médicaments (EMA) pour l'administrer. L'autorité européenne a estimé qu'il bénéficiait d'un rapport bénéfices/risques favorable malgré un risque «très rare» de caillots sanguins, comme pour le vaccin AstraZeneca, qui suscite la défiance.
Dimanche 25 avril 2021 - Attaque de Rambouillet : un assaillant radicalisé avec des "troubles de personnalité" :
L'attaque mortelle vendredi d'une agente dans le commissariat de police de Rambouillet, près de Paris, a été commise par un Tunisien de 36 ans dont la radicalisation «paraît peu contestable» et qui présentait «certains troubles de personnalité», a indiqué dimanche le procureur antiterroriste.
Plusieurs éléments accréditent la piste du passage à l'acte de cet habitant de Rambouillet, radicalisé en quelques mois, a annoncé devant la presse le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard.
Une «rapide exploitation» du téléphone de l'agresseur, Jamel Gorchene, a révélé «qu'il avait, immédiatement avant de passer à l'acte, consulté des vidéos de chants religieux glorifiant le martyr et le jihad», a-t-il précisé.
Le procureur a aussi évoqué ses publications sur Facebook qui ont révélé, à compter de l'automne dernier, «une adhésion à une idéologie légitimant la violence contre ceux ayant offensé le prophète».
Ainsi, «le 24 octobre 2020, quelques jours après l'assassinat de Samuel Paty (par un islamiste dans les Yvelines, ndlr), l'auteur s'associait à une campagne de soutien au prophète face aux offenses qui lui seraient faites», a souligné M. Ricard.
«Un Coran» et «un tapis de prière» ont été saisis dans son scooter et son cabas. Et, peu avant le drame, une caméra de vidéosurveillance a filmé l'assaillant se dirigeant vers «une salle de prière provisoire», sans que les images ne permettent d'affirmer qu'il y est entré «directement». Il a été vu rejoindre le centre-ville un peu plus d'une heure après. «Si la radicalisation de l'agresseur paraît peu contestable, la présence de certains troubles de personnalité a pu aussi être observée», a relevé M. Ricard. En garde à vue, le père de Jamel Gorneche a évoqué la «pratique rigoureuse de l’islam» de son fils et «des troubles du comportement» observés chez lui «en début d’année».
La Tunisie, dont la France sollicite la collaboration dans cette enquête, a condamné «énergiquement» l'attaque, dans un communiqué de son ambassade. Elle dénonce un «acte barbare (intervenant) en plein mois de Ramadan, mois saint qui incarne plutôt les valeurs de la tolérance et de la fraternité entre les individus».
Dimanche 25 avril 2021 - Des rassemblements dimanche pour réclamer "justice pour Sarah Halimi" :
Plusieurs «rassemblements de la colère» sont prévus dimanche à Paris et dans d'autres villes de France, à l'appel de collectifs citoyens et de représentants de la communauté juive pour contester l'absence de procès après le meurtre de Sarah Halimi. Sous le mot d'ordre «Sans justice pas de République», le rassemblement principal aura lieu à partir de 14 heures place du Trocadéro à Paris, à l'initiative d'un collectif, «Agissons pour Sarah Halimi».
Cette mobilisation répond à la confirmation, le 14 avril, par la Cour de cassation, de l'irresponsabilité pénale du meurtrier de la sexagénaire juive tuée en 2017 à Paris, hospitalisé en psychiatrie depuis ce crime. La plus haute juridiction de l'ordre judiciaire a entériné le caractère antisémite du crime, mais confirmé l'impossibilité de juger le meurtrier, compte tenu de l'abolition de son discernement lors des faits.
Selon les sept experts psychiatriques qui l'ont examiné, Kobili Traoré, gros consommateur de cannabis, était en proie à une «bouffée délirante» lorsqu'il a tué sa voisine de 65 ans, Lucie Attal, aussi appelée Sarah Halimi. La cour d'appel de Paris avait conclu à l'existence d'un trouble psychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes au moment des faits, ce que la Cour de cassation a jugé conforme au droit. L'impossibilité d'un procès a suscité une très forte incompréhension au sein d'une partie de la communauté juive française, ciblée par plusieurs attaques meurtrières ces dernières années.
Cela a également déclenché un vif débat sur la responsabilité pénale des personnes atteintes de troubles psychiatriques sur fond de consommation de drogues, et le président Emmanuel Macron a réclamé «un changement de la loi».
Dimanche 25 avril 2021 - L'Indonésie a retrouvé le sous-marin disparu, les 53 membres d'équipage morts :
La marine indonésienne a annoncé dimanche avoir retrouvé le sous-marin qui avait sombré au large de Bali et confirmé que les 53 membres d'équipage étaient tous morts.
Le sous-marin, brisé en trois parties et qui avait disparu mercredi, a été retrouvé dans le fond marin au large de Bali, selon le chef d'état-major de la marine Yudo Margono. Le commandant des forces armées indonésiennes Hadi Tjahjanto a confirmé aux journalistes que «les 53 membres d'équipage sont tous décédés».
Les autorités ont indiqué avoir reçu tôt dimanche matin des signaux en provenance du lieu où se trouve le sous-marin à plus de 800 mètres de profondeur. Un sous-marin de secours mis à la disposition de la marine indonésienne par Singapour a été utilisé pour avoir une confirmation visuelle.
Le KRI Nanggala 402, un submersible vieux d'une quarantaine d'années de construction allemande, avait disparu mercredi lors de manoeuvres au nord de l'île de Bali. Des centaines de militaires, des avions et des navires de guerre ont été mobilisés pour le localiser.
Dimanche 25 avril 2021 - Covid-19 : le prêt garanti par l'Etat accessible jusqu'à la fin de l'année :
Les entreprises pourront continuer de souscrire un prêt garanti par l'Etat (PGE) jusqu'à la fin de l'année, a annoncé jeudi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, alors que le gouvernement travaille à une réduction «progressive» des aides mises en place pour faire face à la crise.
L'accès à ce dispositif de soutien devait prendre fin au 30 juin, mais «il y a un consensus sur la nécessité de maintenir possible» la souscription de PGE, a indiqué Bruno Le Maire, lors d'un point de presse téléphonique à l'issue d'une réunion avec la ministre du Travail Elisabeth Borne et les partenaires sociaux sur l'évolution des aides durant la sortie de crise.Durant cette réunion, les ministres ont rappelé que les entreprises «pourront continuer à bénéficier du soutien des pouvoirs publics tant que des règles sanitaires leurs seront imposées», afin qu'elles «puissent se projeter dans les mois à venir», a affirmé Bruno le Maire.
Ce sera notamment le cas pour les secteurs toujours fermés administrativement ou les plus touchés par la crise, comme le tourisme, l'hébergement-restauration, la culture, l’évènementiel et le sport.
Vers une prolongation des exonérations partielles de charges pour les secteurs les plus touchés?
Concernant les éventuels nouveaux PGE souscrits, il a précisé que les entreprises pourront les utiliser pour payer les dettes qu'elles ont à l'égard de leurs fournisseurs. Sur les autres dispositifs de soutien, toutes les modalités d'ajustement à la sortie de crise n'ont pas été tranchées durant cette réunion de concertation.
Dimanche 25 avril 2021 - Manifestations à Londres et en Suisse :
Cinq personnes ont été arrêtées et huit agents de police blessés selon la police, samedi à Londres, à la suite d'incidents survenus durant une manifestation de grande ampleur contre les dernières restrictions sanitaires imposées en Angleterre et l'éventuelle introduction de passeports vaccinaux. En Suisse, une manifestation interdite par les autorités a aussi réuni dans l'est du pays des milliers de personnes protestant contre les restrictions liées au Covid-19. Portant rarement le masque, les manifestants ont marché dans la petite ville de Rapperswil-Jona en arborant des drapeaux suisses et criant "Liberté".
Dimanche 25 avril 2021 - Covid-19 : face à un nouveau record de cas en Inde, New Delhi prolonge son confinement d’une semaine :
« Les ravages du coronavirus se poursuivent et il n’y a pas de répit », a déploré ce dimanche le ministre en chef de Delhi Arvind Kejriwal, en annonçant le prolongement du confinement d’une semaine. L’Inde a recensé près de 350 000 nouvelles contaminations au coronavirus sur 24 heures, un record mondial, et les autorités locales ont décidé de prolonger le confinement dans la capitale New Delhi.
Le pays, qui compte 1,3 milliard d’habitants, est en proie à une effroyable flambée épidémique avec encore 349 691 nouveaux cas dimanche. L’Inde a parallèlement déploré 2767 nouveaux décès dus au Covid-19, ce qui est un record national depuis le début de la pandémie.
La capitale, qui compte 20 millions d’habitants, est l’agglomération indienne la plus touchée par l’épidémie, mais elle n’est pas la seule actuellement soumise au confinement. Une mise sous cloche d’une semaine y avait débuté lundi dernier pour tenter d’atténuer la pression sur les hôpitaux, confrontés à une grave pénurie d’oxygène.
La crise met de nouveau en lumière la vétusté du système de santé indien, alors que la colère monte contre le manque de préparation présumé du gouvernement fédéral face à cette vague épidémique.
Dimanche 25 avril 2021 - Un peu de sport, beaucoup de science : le quotidien millimétré de Thomas Pesquet à bord de l’ISS :
De retour sur un plancher mais à 400 km au-dessus de nos têtes ! Thomas Pesquet est arrivé samedi en début d’après-midi sur la Station spatiale internationale, après un voyage de 23 heures. « Cela fait 20 ans que la Jaxa (agence spatiale japonaise), l’ESA (agence spatiale européenne), la Nasa et des astronautes russes n’ont pas été ensemble dans l’espace, donc c’est historique ce qui se passe aujourd’hui », a-t-il d’emblée souligné, lors de la traditionnelle cérémonie de bienvenue dont la principale difficulté a consisté à… faire tenir les 11 astronautes dans le cadre ! En effet, le temps que l’équipe précédente ne redescende sur Terre d’ici quelques jours, il va falloir se serrer un peu dans ce « meccano » géant. Pour Pesquet et ses trois comparses, les choses sérieuses vont commencer lundi, après 48 heures d’adaptation, vivre en flottant n’étant pas aussi simple que se remettre au vélo.
Mais la grande différence entre le Thomas Pesquet d’il y a quatre ans et celui qui vient d’arriver là-haut est assurément qu’il sait désormais à quoi s’attendre… et il a déjà prévenu : les six mois qui viennent, il prendra un peu plus de temps pour lui, pour se faire des souvenirs. Car les journées dans la station peuvent être intenses : jusqu’à 10 heures de travail par jour et deux heures et demie de sport pour contrebalancer les effets de la gravité sur les muscles. Sans compter l’entretien des locaux et du matériel informatique. Reste deux à trois heures pour vaquer à ses occupations, et huit heures de sommeil, si l’on s’endort facilement, pour récupérer.
La journée commence en règle générale vers 6 heures. « Le réveil sonne. Ce n’est pas une alarme, c’est de la musique qui est envoyée depuis la Terre vers la station », précise Laura André-Boyet, instructrice d’astronautes à l’Agence spatiale européenne (ESA). « Ensuite, ils vont avoir un temps personnel pour faire leur toilette, prendre le petit-déjeuner, revoir une antisèche… Parfois, ce temps-là est amputé d’une prise de sang qu’il faut faire à jeun. » Ensuite, démarre la conférence du matin. Tous les membres d’équipage y participent. Y sont annoncés les éventuels changements de programme pour le lendemain. Les astronautes peuvent poser des questions, avant de partir à leurs postes.
La pause du midi est la bienvenue. « On essaie de les faire manger ensemble, mais ce n’est pas toujours simple », souligne Laura André-Boyet. Puis, c’est reparti pour le travail jusqu’à environ 19h30. Sont simplement intercalées deux séances de sport quotidiennes le matin et l’après-midi. Le soir, une nouvelle conférence, puis le dîner et enfin un temps dans son espace personnel. Là, l’astronaute peut écrire ses e-mails, parler à ses proches, regarder un film… « Mais le temps libre, c’est plutôt pendant le week-end », affirme Frank De Winne, chef du centre d’entraînement des astronautes.
« Dans l’ISS, tout est programmé. C’est extrêmement dense. Il n’y a pas de place pour l’improvisation. On sait plusieurs mois à l’avance ce que l’astronaute va faire à tel moment », explique Laura André-Boyet, Pour le sport, le déchargement des véhicules ou les cent expériences qui attendent Thomas Pesquet là-haut, le temps est compté. Pour parer aux imprévus, il aura répété auparavant chacune des mois avant son départ, selon des procédures calées au millimètre. Un exemple ? L’hydratation du blob, une étrange créature jaune qu’il découvrira en même temps que 2000 classes d’écoles sur Terre, prendra à Thomas Pesquet 30 minutes.