Mardi 30 mars 2021 - Covid-19 en France : 4974 patients en réanimation, un chiffre supérieur au pic de novembre :
Des soignants qui craignent de devoir trier les malades. Un niveau de contaminations qui ne cesse de croître ces dernières semaines. Et un gouvernement qui devra peut-être prendre de nouvelles restrictions sanitaires. Voilà le contexte très difficile qui règne en France ce lundi, à deux jours d’un conseil de défense qui pourrait être décisif. Emmanuel Macron décidera-t-il de fermer les écoles, alors que l’épidémie flambe ? Décidera-t-il de serrer encore un peu plus la vis après avoir évalué l’efficacité des dernières mesures entrées en vigueur ?
Autant de questions qui pourraient peser lourdement dans le quotidien des Français et qui témoignent de la rapidité avec laquelle le virus circule dans le pays. Le nombre de contaminations, pour commencer, reste élevé pour un lundi. 9094 infections ont été détectées ces dernières 24 heures. Loin des 37 014 contaminations recensées dimanche. Mais les chiffres du lundi sont toujours bien plus faibles du fait de la fermeture des laboratoires le week-end. Lundi dernier, 15 792 nouvelles infections avaient été comptabilisées. Sauf que ce chiffre était largement gonflé par un rattrapage dû à des incidents techniques.
Les derniers chiffres des autorités sanitaires franchissent ce lundi soir un cap difficile : le nombre de patients actuellement pris en charge au sein des services de réanimation a dépassé le plus haut relevé lors de la deuxième vague. 4 974 patients souffrant d’une forme grave de la maladie sont pris en charge au sein de ces services spécialisés, contre 4 903 le 8 novembre dernier, pic de la deuxième vague. Pour rappel, le pic de la première vague s’élevait quant à lui à 7 019 malades en réa. Il avait été atteint le 8 avril dernier.
Plus globalement, 28 322 malades du covid-19 sont actuellement soignés à l’hôpital, contre 27 712 dimanche et 26 488, la semaine dernière. 2 099 nouvelles admissions ont été recensées ces dernières 24 heures. Les autorités sanitaires ont recensé 362 nouveaux décès ces dernières 24 heures, contre 131 dimanche et 344 lundi dernier.
Sur le plan de la vaccination, la France a passé le cap des 10 millions d’injections, a annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran vendredi. Au total, dimanche, 7 798 091 Français ont reçu au moins une dose de vaccin, selon les derniers chiffres consolidés. 2 655 443 Français ont quant à eux reçu deux doses du vaccin contre le Covid-19. Dimanche, 53 398 injections ont été recensées dans la journée, contre 187 109 samedi.
Mardi 30 mars 2021 - Covid-19 : attention, fermetures de classes en cascade à prévoir !.
Un seul élève testé positif au Covid-19, c'est toute la classe qui ferme. Voici le nouveau protocole sanitaire mis en place cette semaine, dans les écoles des 19 départements soumis à des restrictions renforcées, pour enrayer la flambée épidémique. Résultat attendu : des fermetures de classes en cascade ! Si le ministère de l'Education nationale indique ce lundi soir qu'il était «trop tôt » pour avoir un premier bilan, profs et directeurs tirent la sonnette d'alarme.
Vendredi, 2962 classes étaient fermées, mais mathématiquement, le chiffre va exploser. «C'est une mécanique infernale qui démultiplie les problèmes, juge Philippe Vincent, secrétaire nationale du Snpden, syndicat de chefs d'établissements. Il y aura une hausse d'établissements vides d'élèves. Et c'est la dernière cloison étanche qu'on peut fermer. »
Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Hauts-de-France... ça ferme à tour de bras. Vendredi, l'Education nationale annonçait 21 000 élèves positifs au virus. « Tous ne sont pas dans les 19 départements confinés, mais a minima la moitié : soit plus de 10 000 classes à fermer selon les nouvelles règles», résume — à la louche — Philippe Vincent. Au collège Eugène-Delacroix de Drancy (Seine-Saint-Denis), 22 classes sont fermées et le député UDI Jean-Christophe Lagarde a appelé à fermer les écoles du département. Dans l'Oise, au collège Corot de Beauvais, cinq classes ont été fermées ce lundi. Dans les Hauts-de-France, classes fermées au collège d'Annœullin, au collège Franklin de Lille, au lycée Baudelaire de Roubaix... indique Jean-Yves Guéant, responsable FCPE du Nord. Dans le Val-de-Marne, les lycées Eugène-Delacroix à Maisons-Alfort et Guillaume-Apollinaire à Thiais, ont fermé des classes, signale Myriam Menez, de la Peep. Pour mesurer le chaos, le Snes-FSU, syndicat de profs du second degré, a mis en place, ce lundi, une carte interactive pour comptabiliser les fermetures.
Mardi 30 mars 2021 - Birmanie : Paris dénonce «la violence aveugle et meurtrière» de la répression :
Les condamnations s’enchaînent, les unes après les autres. Des sanctions, aussi, sont mises en oeuvre au lendemain d’un terrible week-end de répression en Birmanie, qui a coûté la vie à plus de 100 personnes, parmi lesquelles des enfants. L’ONU a évalué très exactement à 107, dont sept enfants, et des médias birmans à 114 le bilan des morts samedi pendant les actions de protestation massives organisées contre la junte qui fêtait la traditionnelle « journée des forces armées ». D’autres victimes sont à déplorer ce lundi.
Un drame qui fait depuis l’objet de multiples condamnations sur la scène internationale. Ce lundi soir, la France a dénoncé « la violence aveugle et meurtrière » du régime birman. « Les forces de sécurité birmanes ont franchi une étape supplémentaire dans la violence aveugle et meurtrière (...) en faisant à nouveau usage de leurs armes contre les populations, causant plus d’une centaine de victimes, parmi lesquelles de très jeunes enfants », déclare le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian dans un communiqué.
« Alors que des sanctions ont déjà été prises avec nos partenaires européens et internationaux, (...) j’appelle toutes les forces birmanes à sortir de l’impasse dans laquelle elles conduisent leur pays, à mettre fin aux violences, à libérer sans condition et immédiatement tous les prisonniers politiques et à reprendre le chemin du dialogue ».
Mardi 30 mars 2021 - Élections régionales : le Conseil scientifique renvoie la décision d'un nouveau report à l'exécutif :
Le Conseil scientifique a renvoyé à l'exécutif la décision "éminemment politique" d'un nouveau report des élections régionales et départementales prévues en juin, dans un avis très mitigé sur les questions sanitaires transmis lundi au Premier ministre et que l'AFP s'est procuré. "Comme prévu par la loi, le gouvernement remettra au Parlement d'ici le 1er avril un rapport sur la base de cet avis, qui donnera lieu également à une consultation des formations politiques", a fait savoir Matignon à l'AFP.
Les élections régionales et départementales, initialement prévues en mars, ont déjà été décalées aux 13 et 20 juin en raison de l'épidémie de coronavirus. La loi permettant ce premier report sollicitait cependant une analyse du Conseil scientifique "sur l'état de l'épidémie de covid-19, sur les risques sanitaires à prendre en compte et sur les adaptations nécessaires à la tenue des scrutins et des campagnes électorales les précédant".
Dans son avis diffusé lundi après-midi, le Conseil rappelle à plusieurs reprises ne s'attacher qu'aux "considérations strictement sanitaires", laissant donc les "autorités publiques" prendre "les décisions qui leur incombent" et qui sont "éminemment politiques". Le Conseil "ne prend pas en compte des éléments plus généraux, par exemple relatifs à l'importance des élections pour la vie démocratique, aux effets de l'abstention, à la sincérité des scrutins, à la constitutionnalité des options envisagées ni aux calendriers électoraux, y compris présidentiels", insiste-t-il.
Dans cet avis de 16 pages avec ses annexes, le Conseil scientifique pèse le pour et le contre de la tenue des élections à la mi-juin. D'un côté, le Conseil scientifique argue que les risques "sont désormais accrus en raison de la forte contagiosité du variant britannique" et fait valoir que l'appropriation et le respect des gestes barrières pourraient être moindres en raison de la "grande lassitude". Il met aussi en avant qu'un autre report des élections, par exemple en septembre 2021, permettrait une meilleure couverture vaccinale de la population.
Mardi 30 mars 2021 - Ces Français qui se ruent vers l'Andorre pour profiter des restaurants ouverts :
Depuis le 1er mars dernier, il n'est plus obligatoire de présenter un test PCR négatif pour traverser la frontière entre l'Andorre et la France. Nombre de Français n'hésitent pas à se rendre sur place pour profiter des restaurants ouverts et des pistes de ski.
"Aujourd'hui, c'est carpe diem". Le visage baigné de soleil et les yeux pétillants, le peintre français Ryton Cazenave, 94 ans, déguste un risotto et un verre de vin blanc à la terrasse d'un restaurant du Pas-de-la-Case, en Andorre.
Même petit bonheur non dissimulé pour des dizaines d'autres compatriotes, privés de restaurants chez eux depuis des mois à cause des mesures sanitaires, et ravis de "revivre cette expérience" de l'autre côté de la frontière. "J'ai très mal vécu les restrictions liées à la crise sanitaire, et ça n'est pas fini. Alors aujourd'hui j'en profite au maximum", s'émeut Ryton Cazenave, les yeux bleus rivés vers les rares skieurs dévalant les pistes enneigées devant lui, sous un soleil printanier. Car si généralement très prisées des Français, les pistes de ski andorranes sont cette année uniquement accessibles aux résidents du micro-Etat de 78 000 habitants.
Mais les cafés, bars et restaurants restent, eux, ouverts à tous, avec un protocole sanitaire "strict": 1,5 mètre entre chaises de différentes tables, ouvertures par plages horaires, fermetures régulières pour aérer la pièce ou encore prise des coordonnées de tous les clients. "Je n'ai pas du tout peur, au contraire je suis très à l'aise", assure l'artiste-peintre et ancien journaliste nonagénaire. "Manger au restaurant, voir les gens skier, se retrouver dans cette ambiance qu'on a toujours connu, ça rassure. On se dit que ça reviendra forcément chez nous aussi un jour, que le retour à la normale est sans doute proche", abonde à côté de lui son ami Jacques Latger, un moniteur de ski de 72 ans.
Mardi 30 mars 2021 - Covid-19 : le masque en plein air bientôt obligatoire partout en Espagne :
L’Espagne impose le masque partout. Une nouvelle loi va rendre obligatoire le port de masques à l’extérieur, y compris sur les plages et au bord des piscines, même quand les distances physiques sont respectées. Jusqu’ici, seule la Catalogne avait cette obligation. Le gouvernement s’inquiète des niveaux très élevés de contamination. Le pays a déjà enregistré environ 3,2 millions de cas et plus de 75 000 décès.
Mardi 30 mars 2021 - Week-end de Pâques : des contrôles intensifs dès jeudi, prévient Gérald Darmanin :
Si vous n’avez pas un motif valable pour vous déplacer pour le week-end de Pâques, vous risquez de ne pas échapper à une amende de 135 euros. Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, a prévenu que des « contrôles intensifs » allaient être mis en place dès ce jeudi pour éviter des départs des habitants des départements confinés. Un week-end qu’il a qualifié lui-même comme étant à « haut risque ».
Lors de son point presse sur les chiffres de la délinquance en février, le ministre de l’Intérieur a rappelé que plus 5 millions de contrôles ont été effectués par les forces de l’ordre depuis le 15 décembre. Et au total, 523 000 procès-verbaux ont déjà été délivrés.
Dans le détail, sur le podium des verbalisations, les infractions relatives aux déplacements arrivent largement en tête avec 480 664 PV. Viennent ensuite des infractions spécifiques, comme un défaut de test PCR (19 525) et les infractions relatives aux rassemblements et réunions interdites (14 835). Les infractions sur l’ouverture et la fermeture des établissements recevant du public ne représentent que 4194 cas. En outre, selon le ministre de l’Intérieur, 326 rassemblements festifs clandestins ont été empêchés par la police depuis le premier janvier.
Pour les 19 départements confinés, 60 000 contrôles ont été effectués et ont abouti à 8000 verbalisations. « C’est 20 % de contrôles en plus et 25 % de verbalisations supplémentaires par rapport au week-end précédent » a souligné le ministre.
Mercredi 31 mars 2021 - Brésil : sous pression, Bolsonaro change six ministres de son gouvernement :
Le président brésilien est très critiqué pour la gestion de la pandémie de Covid-19 dans son pays : Cette annonce a pris de court la plupart des observateurs. Le seul ministre dont le départ était attendu étant le chef de la diplomatie, Ernesto Araujo, critiqué pour avoir entravé l’importation de vaccins contre le Covid-19 en raison de ses mauvaises relations avec la Chine. Il y a deux semaines, un autre changement important a eu lieu, le quatrième en moins d’un an à la tête du ministère de la Santé, le général Eduardo Pazuello ayant été remplacé par le cardiologue Marcelo Queiroga.
La deuxième partie de son mandat de quatre ans entamée, Bolsonaro subit une pression de plus en plus forte du Parlement, avec des critiques fusant de toutes parts sur sa gestion chaotique de la crise sanitaire. Le Brésil est le deuxième pays le plus endeuillé au monde après les Etats-Unis, avec près de 314 000 vies fauchées par le virus et plus de 2500 morts en moyenne par jour depuis une semaine.
Le remaniement de lundi permet au président de se rapprocher du « Centrao », groupe informel de parlementaires centristes qui monnaient leur soutien en échange de postes importants. C’est ainsi qu’il a nommé la députée Flavia Arruda au secrétariat du Gouvernement, chargé de dialoguer avec le Parlement. Cette figure du « Centrao » est seulement la troisième femme sur vingt-deux ministres.
Mais le changement que le « Centrao » a le plus appelé de ses voeux était au ministère des Affaires étrangères. « Beaucoup d’erreurs ont été commises dans le combat contre la pandémie, l’une d’entre elles est l’absence de relations diplomatiques productives avec des pays qui auraient pu collaborer avec le Brésil en ce moment de crise », a ainsi déploré le président du Sénat, Rodrigo Pacheco, la semaine dernière.
Personnage fantasque, Ernesto Araujo, 53 ans, était l’un des membres les plus exaltés de l’« aile idéologique » du gouvernement Bolsonaro, un farouche détracteur de la mondialisation et fervent admirateur de l’ex-président américain Donald Trump. Il n’a eu de cesse de fustiger le « marxisme culturel » qui a influencé le dogme scientifique du réchauffement climatique ». Il a souvent irrité par ses déclarations provocatrices la Chine « maoïste », alors que Pékin, la capitale chinoise, est le premier partenaire commercial du Brésil. En octobre 2020, il a admis que l’isolement diplomatique du Brésil n’était pas vraiment un problème pour lui. « Oui, le Brésil parle de liberté dans le monde entier. Si ça fait de nous un paria, qu’on soit ce paria », a-t-il déclaré devant de futurs diplomates. Il a finalement été remplacé par Carlos Alberto Franco França, un ancien ambassadeur qualifié de « diplomate discret » par le quotidien Folha de S. Paulo.
Mercredi 31 mars 2021 - Covid-19 en France : Bilan le 30 mars au soir :
337 nouveaux décès et plus de 5000 patients en réanimation : Le gouvernement voulait se donner l’opportunité de voir si les dernières mesures de freinage de l’épidémie, pour reprendre le terme consacré, pouvaient commencer à porter l’esprit. Se donner un peu de temps avant d’acter éventuellement un nouveau serrage de vis, plus dur, plus contraignant. Selon les derniers chiffres de l’épidémie publiés ce mardi par les autorités sanitaires, la flambée épidémique se poursuit. La tendance n’est pas bonne, alors que la majeure partie du pays a basculé dans le rouge.
337 nouveaux décès liés au covid-19 ont été recensés ces dernières 24 heures dans les hôpitaux français. Ils étaient 362 lundi et 287 il y a tout juste sept jours.
La menace est également toujours aussi forte au sein des services de réanimation. Alors que de nombreux médecins s’inquiètent vivement pour les prochaines semaines à venir, la tendance demeure malheureusement sans surprise à la hausse. Ces dernières 24 heures, 569 nouveaux patients souffrant d’une forme grave de la maladie ont dû être pris en charge au sein de ces services spécialisés. Le pic de patients en réa enregistré lors de la deuxième vague a été franchi hier. Ce mardi, ce sont 5072 malades qui sont traités dans ces services spécialisés. Plus largement, 28 510 patient sont actuellement soignés dans les hôpitaux français pour une infection covid. Ils étaient 28 322 lundi et 26 756 mardi dernier.
La tendance n’est pas meilleure pour ce qui est des contaminations. Ces dernières 24 heures, 30 702 nouvelles infections au covid ont été décelées. C’est bien plus que les 9094 contaminations relevées lundi, jour où les statistiques sont biaisées du fait de la fermeture des laboratoires le week-end. Mais ce résultat est selon nos informations encore une fois sous-estimé, tous les résultats des tests effectués n’ayant pu être intégrés à la base de données de Santé publique France. Les résultats des tests manquants seront intégrés ultérieurement, lorsqu’ils seront disponibles.
Côté vaccination, 8 004 958 personnes avaient reçu au moins une dose lundi, selon les dernières données consolidées. 2 709 292 en avaient reçu deux. Quelque 189 439 injections ont été réalisées lundi. 48 776 Français se sont vus injecter leur deuxième dose.
Mercredi 31 mars 2021 - Covid-19 : vers de nouvelles restrictions ?
Emmanuel Macron s’exprimera ce mercredi à 20 heures : L’Elysée a révélé ce mercredi matin que le président tiendrait, à 20 heures, une allocution, alors que la France connaît des records d’admissions dans ses services de réanimation.
Vers un reconfinement national ? Une fermeture des écoles généralisée ? Un durcissement du couvre-feu ? Quelle sera la teneur des annonces du chef de l’Etat ce mercredi soir face à l’ampleur de la propagation du Covid-19 au travers de l’Hexagone ? L’Elysée a révélé ce mercredi matin que le président tiendrait une allocution à 20 heures, alors que la France connaît des records d’admissions dans ses services de réanimation et s’approche inexorablement du seuil des 100 000 morts du coronavirus depuis un an.
De nombreux points devraient être tranchés dans la matinée, au cours du 55e Conseil de défense sanitaire organisé depuis le début de cette crise. Et le cas des écoles devrait y être largement évoqué. « On a toujours dit que le dernier bastion, c’est l’école. Donc, s’il décidait de les fermer sans attendre les vacances scolaires, cela justifierait une allocution », résumait mardi un conseiller de l’Elysée.
Dans la matinée de ce mercredi, la maire de Paris Anne Hidalgo a d’ailleurs plaidé, sur le plateau de BFMTV, pour la fermeture des écoles, au vu de la situation sanitaire « très grave » et de la « désorganisation très grande » dans les établissements. « Il y a besoin de prendre une mesure qui freine », a-t-elle estimé, indiquant qu’« environ 20 000 élèves » ne sont aujourd’hui « pas en classe soit parce qu’ils sont malades, soit parce que les classes sont fermées ».
De nombreux scientifiques réclament également depuis plusieurs semaines un durcissement des restrictions sanitaires en France, alors que seuls 19 départements sont à ce jour concernés par un reconfinement, lors duquel les écoles restent ouvertes mais les déplacements de populations sont limités.
Mercredi 31 mars 2021 - Origines du Covid-19 : le patron de l'OMS veut une nouvelle enquête sur l'hypothèse d'une fuite d'un labo en Chine :
Le directeur de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesusau a réclamé ce mardi une nouvelle enquête plus poussée sur l'hypothèse d'une fuite du coronavirus d'un laboratoire en Chine. Une déclaration étonnante alors que les conclusions de l'OMS présentaient cette éventualité comme "extrêmement improbable" lundi.
Le patron de l'OMS a réclamé mardi 30 mars une nouvelle enquête avec des experts spécialisés sur l'hypothèse d'une fuite du virus ayant provoqué la pandémie de Covid-19 d'un laboratoire en Chine. Il a également critiqué le manque d'accès aux données brutes des experts internationaux.
Bien que les experts, qui ont enquêté en janvier et février en Chine sur l'origine du virus, aient estimé lundi que l'hypothèse d'une fuite d'un laboratoire soit la moins probable, "cela demande d'enquêter plus avant, probablement avec de nouvelles missions avec des experts spécialisés que je suis prêt à déployer", a assuré Tedros Adhanom Ghebreyesus lors du briefing qu'il a fait aux pays membres sur le rapport publié officiellement mardi. Cette hypothèse que le virus donnant le Covid-19 ait pu s'échapper d'un laboratoire a été défendue avec force par l'administration américaine sous la présidence de Donald Trump, se basant sur les informations de ses services de renseignement. La Chine a toujours nié cette possibilité avec force.
Le docteur Tedros s'exprimait juste avant la publication officielle du rapport sur les origines et la conférence de presse de quelques-uns des experts internationaux qui se sont rendus en Chine, en janvier 2021, pour mener l'enquête plus d'un an après le début de la pandémie dans la métropole de Wuhan en décembre 2019. Il a souligné également que les experts internationaux "avaient fait part de leurs difficultés à accéder aux données brutes" pendant leur séjour en Chine. Une rare critique publique de la façon dont Pékin a géré cette enquête conjointe. "J'espère que de nouvelles études collaboratives seront basées sur un partage de données plus large et plus rapide", a-t-il ajouté.
Mercredi 31 mars 2021 - Birmanie : plus de 500 morts depuis le début du coup d'Etat en février :
Sourds aux condamnations et aux sanctions occidentales, les généraux birmans poursuivent leur répression meurtrière pour tenter de stopper les manifestations démocratiques et les grèves qui secouent le pays depuis leur putsch du 1er février contre le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi.
510 personnes, dont de nombreux étudiants et des adolescents, sont tombées sous les balles des policiers et des militaires ces deux derniers mois, d'après l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP). L'ONG précise que le bilan "est probablement beaucoup plus élevé", d'autant que des centaines de personnes arrêtées sont portées disparues.
Face à ce bain de sang, plusieurs factions rebelles ont menacé mardi de prendre les armes contre la junte. Si les forces de sécurité "continuent à tuer des civils, nous collaborerons avec les manifestants et nous riposterons", ont-elles écrit dans un communiqué commun signé notamment par l'Armée d'Arakan (AA), un groupe armé fort de plusieurs milliers d'hommes et doté de moyens très importants.