Dimanche 14 Février 2021 – point sur le Coronavirus le 13 Février au soir :
Les chiffres des hospitalisations et entrées en réanimation de malades du Covid-19 ont poursuivi leur léger repli sur 24 heures par rapport à la veille, sans que la circulation du virus ne ralentisse, selon les données de Santé publique France publiées samedi. Les hôpitaux comptent désormais 26.196 patients malades du Covid-19 (contre 26.424 la veille), un chiffre en baisse pour le cinquième jour consécutif. Sur les dernières 24 heures, l'agence de santé recense 1.085 nouvelles admissions (contre 1.405 la veille) soit, hors dimanches, le chiffre le plus bas pour cet indicateur depuis le samedi 9 janvier (944).
Les services de réanimation ont admis 191 malades ces dernières 24 heures (+264 la veille). Mais le rythme des contaminations lui ne faiblit pas: Santé publique France a enregistré 21.231 nouveau cas en 24 heures, contre 20.701 la veille. En un jour, 199 personnes sont mortes de la maladie, portant le nombre total des décès à 81.647 depuis le début de l'épidémie.
Le taux de positivité (la part des tests positifs au Covid-19 effectués sur les dernières 24 heures) reste stable par rapport à la veille, à 6,1%. La campagne de vaccination a permis à plus de 2,2 millions de personnes de recevoir une première injection à la date de samedi et à près de 640.000 de recevoir deux doses, d'après la Direction générale de la santé.
Dimanche 14 Février 2021 – Séparatisme : feu vert à la fermeture des lieux de culte où est prêchée la haine :
L'Assemblée nationale a approuvé samedi un élargissement des motifs de fermeture des lieux de culte, avec dans le collimateur les mosquées accueillant des "prêcheurs de haine". Cette disposition est l'une des dernières du projet de loi contre le "séparatisme", dont l'examen en première lecture au Palais Bourbon s'est achevé samedi. Le vote solennel de ce texte voulu par Emmanuel Macron et "confortant le respect des principes de la République" - sa dénomination officielle - est prévu mardi après-midi, avant son passage au Sénat.
L'article 44 adopté samedi instaure une procédure de fermeture pour deux mois par les préfets des lieux de culte théâtres de propos, idées, théories, activités incitant à la haine ou à la violence, ou tendant à les encourager. Cette disposition étend le champ d'une loi de 2017, qui ne prévoit une telle mesure que dans le cadre de la lutte antiterroriste. Cette loi a permis ces trois dernières années la fermeture de huit lieux de culte musulmans, le dernier en date étant la mosquée de Pantin (Seine-Saint-Denis) en octobre, après le meurtre du professeur Samuel Paty.
La droite a réclamé en vain par voie d'amendements un durcissement du dispositif, avec notamment un allongement du délai de fermeture temporaire. A gauche, le communiste Stéphane Peu a à l'inverse dénoncé une "punition collective" qui "met à l'index une communauté" toute entière. "Quand on a un curé pédophile, on ne ferme pas l'église", a-t-il soutenu. "S'il n'y a plus de lieux pour tendre les bras aux prêcheurs de haine, peu à peu ils ne prêcheront plus", a fait valoir la ministre à la Citoyenneté Marlène Schiappa. Le député Guillaume Vuilletet (LREM) a estimé qu'il ne fallait pas "laisser un lieu otage" des prêcheurs "séparatistes".
A gauche, élus LFI et communistes dénoncent une démarche hostile aux musulmans dans leur ensemble, et le manque de mesures sociales pour contrer la poussée de l'islam radical. Au bout de cette première lecture dans l'hémicycle, "notre désaccord demeure", a affirmé l'insoumis Alexis Corbière. Ce texte "rate sa cible", a jugé pour sa part Patrick Hetzel (LR). La droite a encore réclamé sans succès que "l'islamisme radical" soit nommément désigné dans le titre de la loi, au lieu d'un intitulé général sur les valeurs de la République. Et Mme Schiappa de répliquer que ce radicalisme était "le fil rouge" d'un projet de loi qui prend le problème "à bras-le-corps".
Dimanche 14 Février 2021 – Abus sexuels : un prêtre, victime présumée d'un aumônier, sort du silence :
"Ma parole peut peut-être donner à d'autres le courage de parler": l'un des neuf plaignants accusant le père Jean-Marc Schoepff d'agressions sexuelles dans leur adolescence à Nice sort pour la première fois du silence. Signe particulier: il est prêtre lui-aussi. "Je souhaite faire entendre ma voix auprès des personnes qui doutent encore de ce qu'ils ont pu entendre dans les médias. Je me dis que ma parole aura, comme je suis prêtre, peut-être un peu plus de poids", témoigne auprès de l'AFP le père Cédric, 42 ans. Son prénom a été modifié pour préserver la paroisse où il officie depuis son ordination en 2016.
"Le but pour moi n'est pas de me venger mais de faire la vérité, en me disant que ça va aussi lui faire du bien à lui. Je suis resté longtemps assez proche de lui, je l'ai invité à mon ordination. Ce sont les premières plaintes qui m'ont fait cheminer", raconte-t-il. Le père Schoepff, 64 ans, "Jean-Marc" comme l'appellent encore les jeunes et les familles qui ont côtoyé cet aumônier et curé à la personnalité charismatique, a été mis en examen et brièvement incarcéré. Il ne devrait pas être jugé avant 2022. "On attend que la procédure démontre son innocence. Ensuite, on se réserve le droit de déposer des plaintes pour dénonciations calomnieuses", ont indiqué à l'AFP ses avocats Me Michel Cardix et Tina Colombani. "Il conteste totalement les faits et considère qu'il y a eu une cabale".
La plupart des faits allégués, sauf ceux contenus dans deux plaintes, sont prescrits. "C'est vraiment dommage. Il reste les médias et les psy pour parler et faire un chemin de guérison", regrette le père Cédric qui a déposé une plainte en avril 2019, "un processus assez douloureux". Si le procès a lieu, il pourra être cité comme témoin et raconter ce qu'il appelle les "câlins", qu'il trouvait à l'époque "excessifs mais pas délictueux" et qu'il situe à partir de ses 14 ans jusqu'à ce qu'il dise stop.
Dimanche 14 Février 2021 – Une centaine de blessés au Japon après un puissant séisme au large de Fukushima :
Plus d'une centaine de personnes ont été blessées au Japon dans un séisme de magnitude 7,3 au large de Fukushima (Nord-Est) qui a effrayé le pays près de dix ans après le tsunami qui avait entraîné un accident nucléaire majeur dans la centrale de cette région, ont annoncé dimanche les autorités. Le séisme, survenu samedi peu après 23H00 (14H00 GMT), a fait 114 blessés dont six grièvement atteints dans la région mais aussi aux alentours de Tokyo où il a été fortement ressenti. Suivi de plusieurs répliques dans la nuit, il n'a pas provoqué de tsunami. Aucun décès ou dégâts matériels majeurs n'étaient signalés dimanche matin et aucune anomalie n'a été détectée sur les centrales nucléaires des zones touchées, les mêmes que celles frappées par la catastrophe de 2011.
Le 11 mars 2011, un séisme de magnitude 9 accompagné d'un gigantesque raz-de-marée avaient fait 18.000 morts et disparus et gravement endommagé la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Le séisme de samedi, d'une magnitude de 7,3, est considéré comme une lointaine réplique du séisme de 2011, selon l'Agence météorologique japonaise (JMA). L'épicentre s'est situé à une profondeur de 60 kilomètres dans l'océan Pacifique et à environ 60 kilomètres des côtes de Fukushima, selon la JMA. L'Institut américain de géophysique (USGS) a enregistré une magnitude de 7,1 avec une profondeur de 51 km. "J'étais chez moi (...). La secousse a été tellement forte que j'ai été vraiment eu peur pour ma sécurité", a témoigné dimanche auprès de l'AFP Masami Nakai, un responsable municipal de la petite ville de Soma, dans la préfecture de Fukushima. "La première secousse m'a paru plus puissante que celle que j'avais connue" en 2011, a assuré à l'agence Kyodo Tomoko Kobayashi, qui travaille dans une auberge traditionnelle à Minamisoma dans la même région.
Dimanche 14 Février 2021 – Malgré une majorité de Sénateurs pour sa condamnation, Trump acquitté une deuxième fois :
Pour la deuxième fois acquitté. L'ex-président américain Donald Trump a échappé samedi à un verdict de culpabilité à l'issue d'un procès historique devant le Sénat américain, qui le jugeait pour son rôle dans les violences du 6 janvier au Capitole. Les sénateurs ont été une majorité --57 sur 100-- à se prononcer pour une condamnation du milliardaire. Mais il aurait fallu les deux-tiers de la chambre haute pour parvenir à un verdict de culpabilité qui aurait pu être suivi d'une peine d'inéligibilité. Le socle des élus républicains a tenu, ce qui montre l'emprise que Donald Trump conserve sur le parti.
"Notre mouvement magnifique, historique et patriotique, Make America Great Again, ne fait que commencer", a réagi M. Trump dans un communiqué, se posant une nouvelle fois en victime d'une "chasse aux sorcières". Pour Donald Trump, il s'agit d'un deuxième acquittement en autant de procédures de destitution. Un cas unique dans l'histoire des Etats-Unis.
Dans sa première réaction à ce verdict, l'ex-président de 74 ans a pris date pour l'avenir. "Dans les mois qui viennent, j'aurai beaucoup de choses à partager avec vous et suis impatient de continuer notre incroyable aventure pour la grandeur de l'Amérique", a-t-il dit.
Mais pour certains républicains, la séquence politique commencée en novembre avec la contestation de la victoire de Joe Biden à l'élection présidentielle et qui a culminé avec les événements du Capitole laisse un goût amer. Chef influent des républicain du Sénat, Mitch McConnell incarne à la perfection ce malaise.
Dimanche 14 Février 2021 – Obsèques en Russie de grognards napoléoniens et de soldats tsaristes :
Les restes de soldats russes et français, tombés lors de la terrible retraite de Russie, ont été inhumés samedi près du champ de la bataille de Viazma, un rare moment d'unité franco-russe l'année du bicentenaire de la mort de Napoléon. Sous la neige et par des températures de -15°C, les 126 dépouilles réparties en huit cercueils recouverts des drapeaux des deux pays ont été mises en terre au son d'une salve de canon, en présence d'une centaine de figurants en costume d'époque, d'officiels mais aussi de descendants de grands généraux de l'époque napoléonienne. Les corps avait été découverts dans une fosse commune entre Smolensk et Mocou.
Ces 120 soldats, trois probables vivandières et trois adolescents -probablement des tambours- sont tombés, en marge ou lors de la bataille de Viazma du 3 novembre 1812, deux semaines après le début de la retraite qui culminera peu après dans l'horreur avec la traversée meurtrière de la Bérézina. A l'heure où la Russie est à couteaux tirés avec l'Occident sur moult dossiers, la cérémonie à Viazma, environ 200 kilomètres à l'ouest de Moscou, a marqué un rare moment d'unité symbolique. «Au fil des générations, la mort et le temps réconcilient tout le monde», a déclaré Ioulia Khitrovo, 74 ans, arrière-arrière-petite fille du général en chef du tsar Mikhaïl Koutouzov, considéré comme un héros national pour avoir repoussé Napoléon.
Dimanche 14 Février 2021 – Inceste : Dupond-Moretti souhaite un seuil de non-consentement à 18 ans :
Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a annoncé dimanche souhaiter fixer un seuil de non-consentement à 18 ans pour l'inceste, comme l'ont récemment demandé des personnalités du monde artistique dans une tribune. «Pour l'inceste, nous souhaitons le seuil de 18 ans. Personne ne pourra dire: si la victime a 17 ans, elle était ou il était d'accord», a déclaré le ministre de la Justice dans le «Grand jury LCI/RTL/Le Figaro». «J'avais dit, sur l'inceste, on continue à travailler. Je vous fais part des choix qui ont été arbitrés par la chancellerie», a-t-il ajouté.
Dans une tribune parue vendredi dans Le Parisien Weekend, 162 personnalités du monde artistique ont appelé à protéger les enfants des crimes sexuels, les qualifiant de «crime de masse». «Nous qui voulons que des lois fermes dissuadent ces actes inacceptables, nous tous, qui signons aujourd'hui cette pétition, vous demandons que ce seuil de non-consentement soit fixé à 15 ans, 18 en cas d'inceste», déclare le texte, écrit par Tristane Banon et signé notamment par Juliette Binoche, Isabelle Carré, Guillaume Gallienne ou Patrice Leconte.
Dimanche 14 Février 2021 – Coronavirus : le Royaume-Uni a vacciné plus de 15 millions de personnes :
Le Royaume-Uni a franchi la barre des 15 millions de personnes vaccinées contre le coronavirus, remplissant l'objectif du gouvernement d'offrir un vaccin aux catégories de personnes les plus vulnérables à la mi-février, ont annoncé Boris Johnson et ses ministres dimanche. "Aujourd'hui, nous avons atteint une étape importante dans le programme de vaccination national du Royaume-Uni", a tweeté le Premier ministre britannique. "NOUVELLE FANTASTIQUE: plus de 15 MILLIONS de personnes ont maintenant reçu leur premier vaccin contre le Covid", a salué sur Twitter son ministre de la Santé Matt Hancock.
Critiqué à maintes reprises pour ses lenteurs et ses hésitations, Boris Johnson parvient ainsi à tenir l'objectif ambitieux d'offrir à cette échéance un vaccin aux quatre catégories prioritaires. Elles regroupent les personnes de plus de 70 ans, les soignants en première ligne, les employés et résidents des maisons de retraite et les patients les plus vulnérables, soit environ 15 millions de personnes, sur une population totale de 66 millions.
Dimanche 14 Février 2021 – Tirs, soldats déployés, coupure internet : craintes d'une répression imminente en Birmanie :
Violences et mouvements de troupes à travers la Birmanie laissent craindre une répression imminente du mouvement de protestation contre le coup d'Etat.
Les forces de l'ordre ont tiré sur des manifestants dimanche en Birmanie, tandis que des militaires se déployaient et qu'internet était presque totalement coupé, faisant craindre une répression imminente du mouvement de protestation contre le coup d'Etat. Des chars ont été aperçus à Rangoun, la capitale économique. Des déploiements de soldats ont été constatés dans d'autres villes, d'après des images diffusées sur les réseaux sociaux. Les télécommunications étaient de nouveau très perturbées avec "une coupure internet quasi-générale" dans l'ensemble du pays, selon l'ONG Netblocks.
A Myitkyina (nord), plusieurs personnes ont été blessées quand les forces de l'ordre ont tiré pour disperser des manifestants, d'après une journaliste locale. "Ils ont lancé du gaz lacrymogène, puis ont tiré", a-t-elle déclaré à l'AFP, sans pouvoir préciser si des balles réelles ou des munitions en caoutchouc avaient été utilisées. Cinq journalistes ont été interpellés, d'après un média local.
Réagissant à cette escalade de la répression, les ambassadeurs en Birmanie des Etats-Unis, du Canada et de plusieurs pays de l'Union européenne ont exhorté l'armée à "ne pas recourir à la violence", dans une déclaration commune. Les chefs de la junte seront "tenus pour responsables", a tweeté Tom Andrews, rapporteur spécial des Nations unies pour la Birmanie. "C'est comme s'ils avaient déclaré la guerre au peuple birman".
Dimanche 14 Février 2021 – Dissolution de « Génération Identitaire » :
Le ministère de l'Intérieur, qui reproche à Génération Identitaire (GI) un "discours de haine assumé" et son organisation en "milice privée", a engagé la procédure de dissolution du groupe d'extrême droite, réclamée de longue date par plusieurs associations et partis politiques. Gérald Darmanin, qui avait évoqué le 26 janvier pour la première fois sa volonté d'obtenir cette dissolution, a annoncé samedi sur Twitter que la procédure était désormais "enclenchée". Conformément à la loi, "cette organisation a désormais dix jours pour répondre au contradictoire", a-t-il ajouté.
"Si le contradictoire n'apporte pas d'éléments nouveaux", le décret de dissolution pourrait être présenté en Conseil des ministres dès le mercredi 24 février, précise-t-on dans l'entourage du ministre. "Le document qui nous a été remis a été rédigé dans l'émotion. (...) On les sent fébriles", a réagi auprès de l'AFP le président de GI, Clément Gandelin dit "Galant". "Le gouvernement a envie de montrer qu'il n'est pas seulement contre les musulmans", a-t-il ajouté, annonçant une manifestation de soutien à Paris samedi prochain.
Cette procédure de dissolution intervient alors que le ministère de l'Intérieur a, ces derniers mois, a obtenu la dissolution d'associations accusées d'être proches de la mouvance islamiste (CCIF, BarakaCity, collectif Cheikh Yassine) dans le sillage de l'assassinat de Samuel Paty. "Le ministère de l'Intérieur en est réduit à considérer que la critique radicale de l'immigration illégale serait raciste et xénophobe, que désespérer de l'impuissance de l'Etat le serait tout autant", a commenté pour sa part à l'AFP Me Gilles-William Goldnadel, qui défend GI.
L'association, créée en 2012 et qui revendique 2.800 adhérents, présente "l'immigration et l'islam comme des menaces que les Français doivent combattre" et entretient "délibérément la confusion entre musulmans, immigrants et islamistes ou terroristes", écrit Pascale Léglise, l'adjointe au directeur des libertés publiques et des affaires juridiques du ministère. Elle rappelle notamment "l'acte fondateur" de Génération Identitaire, l'occupation spectaculaire du toit d'une mosquée en construction à Poitiers en 2017 en scandant des slogans hostiles aux musulmans.