Mercredi 9 Décembre 2020 – point sur le Coronavirus le 8 Décembre au soir :
Selon le bilan de Santé Publique France ce mardi 8 décembre, 8373 nouvelles hospitalisations ont été enregistrées sur les 7 derniers jours, dont 1100 en réanimation. Le nombre total de personnes hospitalisées et en réanimation était de 25 882.
13.713 nouveaux cas de Covid-19 ont également été reportés ce mardi. Ce nombre est en forte hausse comparé aux 3411 nouveaux cas de la veille, mais il faut l'analyser avec précaution : le lundi, les données publiées sont toujours impactées à la baisse par la fermeture des laboratoires d'analyses le week-end.
Selon Santé Publique France, 380 nouveaux décès en 24 heures à l'hôpital sont à déplorer ce mardi, contre 366 la veille. Cela porte à 56.352 le bilan total de morts du Covid-19 depuis le début de l'épidémie. Le taux de positivité des tests a baissé par rapport à celui de lundi et s'élève désormais à 6,4 %. 2865 clusters, dont 1226 en Ehpad, sont toujours en cours d'investigation.
"Est-ce que les chiffres demanderont de revoir la copie annoncée? C'est trop tôt pour le dire", affirme-t-on désormais dans l'entourage du Premier ministre Jean Castex, qui doit prendre la parole jeudi, au lendemain d'un nouveau conseil de défense. Un déconfinement comme prévu "semble peu probable au regard des chiffres", a assuré de son côté le chef des députés Agir, Olivier Becht, après une entrevue avec le Premier ministre mercredi.
Mercredi 9 Décembre 2020 – Marine Le Pen, pas fan de la vaccination anti-Covid :
Marine Le Pen prépare en coulisses la présidentielle de 2022 et refuse de dire si elle se fera vacciner contre la Covid-19.
Une fois n’est pas coutume, Marine Le Pen a voté avec la majorité. La proposition de loi sur la « sécurité globale » – si controversée avec son article 24 – est une « petite loi faiblarde, confie-t-elle, mais il y a des choses intéressantes sur les polices municipales ». La présidente du Rassemblement national est, en revanche, plus dubitative sur les projets d’Emmanuel Macron en matière de séparatisme religieux. « Il fait beaucoup d’agitation et, derrière, il ne se passe rien », assène-t-elle. Marine Le Pen n’en rajoute pas. Sur l’islamisation, l’immigration et la sécurité, elle estime qu’« on est au bout du bout du “en même temps” ». A l’entendre, le temps joue en sa faveur. Elle prépare en coulisses la présidentielle de 2022. Peaufine équipe et programme. Sans en dire plus. Tout comme sur le vaccin anti-Covid, dont elle refuse de dire si elle se fera vacciner. « L’acte de vaccination est libre. C’est intime. Je n’ai pas à vous répondre ! »
Candidate depuis janvier dernier, elle s’amuse de voir ses contempteurs Marion Maréchal et Florian Philippot se rapprocher. Elle ne croit pas une seconde aux candidatures sur son flanc droit de Robert Ménard ou d’Eric Zemmour : « Mon objectif est qu’ils me rallient dès le premier tour. » Elle se félicite de l’adhésion d’une soixantaine de responsables locaux de Debout la France, le mouvement de son ex-allié Nicolas Dupont-Aignan en voie d’implosion. Elle ironise enfin sur les rumeurs d’une candidature du général Pierre de Villiers (« Je n’y crois pas une seconde »). Quant aux Républicains, elle a déjà fait son choix : « Il n’y a personne d’autre que Xavier Bertrand. Un choix par défaut pour une famille politique éclatée. Il piquera des voix à Macron. Ça m’arrange. » Contrairement à 2017, Marine Le Pen veut être en tête au premier tour. Attention, toutefois, à ne pas jouer le second avant le premier.
Mercredi 9 Décembre 2020 – La forêt amazonienne a perdu la surface de l'Espagne en 18 ans :
La déforestation en Amazonie entre 2000 et 2018 a atteint 513.016 km2, une surface aussi grande que l'Espagne, amputant de 8% la plus grande forêt tropicale du monde, selon un rapport publié mardi. "L'Amazonie est beaucoup plus menacée qu'il y a huit ans", dénonce ce document du Réseau amazonien d'information socio-environnementale géographique (Raisg), collectif de chercheurs et d'ONG qui avait publié une étude similaire en 2012.
Le rapport, intitulé "Amazonie sous pression", pointe du doigt "l'avancée des activités minières, des projets d'infrastructure, ainsi que la recrudescence des incendies de forêt". L'Amazonie s'étend sur neuf pays (Brésil, Colombie, Pérou, Bolivie, Equateur, Venezuela, Surinam, Guyana et Guyane française), avec environ 47 millions habitants, dont de nombreuses communautés indigènes.
Sur la période étudiée, l'année 2003 reste la pire en termes de déforestation, avec 49.240 km2 déboisés. La déforestation avait baissé par la suite, atteignant un plus bas en 2010 (17.674 km2), avant d'accélérer à nouveau à partir de 2012. Puis la surface déboisée "a triplé de 2015 à 2018, pour atteindre 31.269 km2 sur la seule année 2018", souligne le rapport.
Le Brésil concentre 62% de la forêt amazonienne, mais plus de 85% de la déforestation a eu lieu sur son territoire, avec 425.051 km2 déboisés de 2000 à 2018. La situation n'a fait qu'empirer depuis l'élection en 2019 du président d'extrême droite Jair Bolsonaro, favorable à l'ouverture de zones protégées et de territoires indigènes à l'exploitation minière et agricole.
Mercredi 9 Décembre 2020 – Soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007 :
Brice Hortefeux mis en examen : Après Nicolas Sarkozy et Claude Guéant, l'ancien ministre Brice Hortefeux a à son tour été mis en examen mardi pour "association de malfaiteurs" dans l'enquête sur un possible financement libyen de la campagne présidentielle victorieuse de 2007 du candidat de la droite. La décision était attendue: à l'issue d'un interrogatoire de près de douze heures, Brice Hortefeux, placé depuis août 2019 sous le statut intermédiaire de témoin assisté, a été mis en examen pour "financement illégal de campagne électorale" et "association de malfaiteurs", a indiqué à l'AFP son avocat, Me Jean-Yves Dupeux.
Dans un communiqué transmis à l'AFP, le député européen a toutefois exprimé "sa totale surprise", car "aujourd'hui, tout démontre qu'il n'y a eu aucun financement libyen à l'occasion de la campagne présidentielle de 2007".
Cette mise en examen intervient un peu moins d'un mois après la volte-face retentissante de l'homme d'affaires Ziad Takieddine. Ce dernier a le 11 novembre retiré ses accusations contre l'ancien président qui sont au coeur des investigations, obligeant le parquet national financier à sortir de sa réserve pour souligner que les charges "ne se limitent pas aux déclarations" de cet intermédiaire sulfureux.
En mettant en examen certains protagonistes pour "association de malfaiteurs", les juges d'instruction consolident leur dossier. Cette qualification, lourde de sens dans son intitulé, est en effet plus facile à faire tenir devant un tribunal correctionnel puisqu'elle n'exige des juges que la démonstration d'"actes préparatoires" au "pacte de corruption" qu'ils tentent de démontrer depuis 2013. Témoignages de dignitaires libyens, notes des services secrets de Tripoli, accusations d'un intermédiaire... En sept ans de travail, les magistrats ont réuni une somme d'indices troublants qui ont donné corps à la thèse selon laquelle la campagne de M. Sarkozy aurait été financée par le régime de Mouammar Kadhafi.
Mercredi 9 Décembre 2020 – Sept prêtres ont reçu des courriers suspects avec pour mention "Allah Akbar" :
Une enquête préliminaire a été ouverte après que sept prêtres du Vaucluse ont reçu nominativement des courriers suspects, portant la mention "Allah Akbar", a-t-on appris mercredi auprès de la gendarmerie, qui évoque une affaire "prise très au sérieux".
"Des lettres écrites à la main, ont été envoyées par La Poste à sept prêtres noirs africains avec leur nom et l'adresse du presbytère où ils vivent. Sur le courrier figure uniquement la mention +Allah Akbar+ [Dieu est le plus grand] en français et en arabe", a indiqué le vicaire général du diocèse d'Avignon Pascal Molemb Emock à l'AFP.
L'enquête a été confiée par le parquet d'Avignon à la brigade de recherches de la gendarmerie, ont indiqué les gendarmes à l'AFP, confirmant une information de France 3 Provence. Contacté par l'AFP, le parquet d'Avignon n'avait pas d'élément supplémentaire à communiquer dans l'immédiat. "Il ne s'agit pas de menaces de mort directes, mais dans le contexte de menace terroriste, cette affaire est prise très au sérieux", a ajouté une source dans la gendarmerie. Les courriers proviennent du Gard voisin, selon la même source.
Mercredi 9 Décembre 2020 – Jordan Bardella réclame la fermeture des frontières pour "les ressortissants de pays islamistes" :
Le vice-président du RN, Jordan Bardella, a réclamé mercredi la fermeture des frontières pour "les ressortissants de pays islamistes", en citant le Bangladesh, la Tchétchénie et le Pakistan. "Nous réclamons que plus aucun ressortissant de pays islamistes ne puisse rentrer sur le territoire français", a déclaré sur France 2 l'eurodéputé RN, pour qui "on ne peut pas parler de séparatisme si on ne met pas aujourd'hui en cause la politique migratoire".
"Quand je vois les images de l'enterrement de l'assassin de Samuel Paty, qui a été célébré en héros en Tchétchénie, eh bien ce sont ces gens-là que nous accueillons aujourd'hui, qui demandent l'asile dans notre pays", s'est-il indigné. "Le Bangladesh, la Tchétchénie, le Pakistan, tous ces pays où il y a eu des manifestations contre la France, effectivement, ne devraient pas pouvoir entrer dans notre pays, la frontière devrait être fermée avec ces pays", a-t-il ajouté.
Le Pakistan est le théâtre depuis le mois de septembre de manifestations anti-françaises, souvent houleuses, après la republication des caricatures du prophète Mahomet par l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. Pour Jordan Bardella, "le président de la République cède à ces revendications en refusant même d'inscrire le mot islamisme [dans le projet de loi contre les séparatismes] qui est l'idéologie qui nous a déclaré la guerre dans notre pays depuis des années". L'intitulé du projet de loi présenté en conseil des ministres mercredi a fluctué, de loi contre le communautarisme à loi sur les séparatismes, pour s'arrêter sur une "loi confortant le respect des principes de la République".
Mercredi 9 Décembre 2020 – Bertrand Piccard : "L’Europe peut gagner la bataille de l’hydrogène" :
Il a fait le tour du monde en avion solaire et a réalisé la plus longue distance avec une voiture électrique à hydrogène. Bertrand Piccard, qui ne cesse de défendre les énergies renouvelables, nous exprime son ressenti face au développement de l’hydrogène dit «vert».
« Je voulais montrer qu’il était possible de parcourir de très longues distances grâce à cette technologie. Aujourd’hui, vous ne pouvez pas faire 800 kilomètres avec une voiture électrique à batterie. Et l’avantage, c’est qu’en à peine trois minutes, vous avez fait le plein d’hydrogène. En outre, l’hydrogène commence à devenir un sujet de société alors qu’il y a deux ans, c’était un sujet de niche. »
« Cette technologie n’a cessé d’évoluer. On peut désormais le fabriquer à partir de l'électricité, par l'électrolyse de l'eau. Cela consiste, à l'aide d'un courant électrique, à décomposer l'eau (H2O), en dioxygène (O2), d'un côté, et en dihydrogène (H2) de l'autre. C’est ce qu’on appelle de l’hydrogène dit ‘vert’. Il faut tout de même investir de l’électricité au préalable pour le fabriquer. Mais aujourd’hui, on utilise encore beaucoup d’hydrogène dit ‘gris’, qui est fabriqué avec le reformage de méthane à la vapeur. Autrement dit, on prend du gaz pour en faire de l’hydrogène. Ce procédé n’est pas écologique et nécessite des importations de gaz.
« L’Europe peut utiliser ses propres énergies renouvelables pour fabriquer son propre hydrogène décarboné. Mais il doit être utilisé à bon escient. Si vous avez une voiture électrique légère et que vous faites des petits trajets, le rendement d’énergie sera deux fois meilleur avec une batterie plutôt qu’une pile à combustible. Car, si vous utilisez du courant électrique pour fabriquer de l’hydrogène à partir de l’eau, et que vous mettez cet hydrogène dans la pile à combustible de votre voiture, vous perdez à peu près 50% d’énergie globale. Pour un véhicule léger, qui fait des petites distances et qui peut être rechargé facilement sur une borne électrique, la batterie est plus efficiente. Mais pour un véhicule lourd, qui fait des longues distances, transporter des batteries lourdes n’a aucun sens car leur masse va contraindre ce véhicule à utiliser davantage d’énergie pour se déplacer. Même chose pour des trains, les péniches, les bateaux... Airbus est aussi entré dans la partie en développant un avion à hydrogène pour 2035. Pour ce type de transports lourds, il vaut mieux recourir à la pile à combustible et donc l’hydrogène. »
Mercredi 9 Décembre 2020 – Livre d'or et drapeaux en berne, la France salue Valéry Giscard d'Estaing :
Ce mercredi 9 décembre est une journée de deuil national en France, en hommage à Valéry Giscard d’Estaing, décédé il y a une semaine des suites du coronavirus. Une minute de silence a été organisée à 12h00 dans plusieurs institutions et les drapeaux des bâtiments officiels ont été mis en berne. Des registres sont ouverts dans toute le pays à l'initiative des préfets et des maires et un livre d’or est à disposition des Français au musée d’Orsay. L’établissement fermé pour cause de confinement et de pandémie de coronavirus a rouvert ses portes pour l’occasion.
Plusieurs personnalités politiques sont attendues au musée créé en 1977 à l'initiative de VGE, dont le Premier ministre Jean Castex, des membres du gouvernement, ainsi que Gérard Larcher, Richard Ferrand et Laurent Fabius. La famille du Valéry Giscard d’Estaing s'y rendra également.
A l’Assemblée, des photos du président défunt sont exposées et les députés ont observé mardi une minute de silence dans l'hémicycle. Le bureau de l'Assemblée nationale devrait proposer qu'une «plaque commémorative» - comme celle dévoilée le 23 septembre pour Jacques Chirac - soit apposée dans l'hémicycle, pour celui qui fut député du Puy-de-Dôme à de plusieurs reprises sur la période 1956 - 2002.
Mercredi 9 Décembre 2020 – Diego Maradona, une fresque comme lieu de culte :
Un gigantesque portrait de Diego Maradona dessiné par un artiste sur un mur à proximité du mythique stade de la Bombonera, dans le quartier de La Boca, à Buenos Aires, va devenir un lieu de culte pour ses millions de fans.
L'oeuvre gigantesque de 20 mètres de haut et 40 de large, intitulée "San Diego del barrio La Boca", représente sur les tons bleu ciel et blanc du drapeau argentin le visage souriant de l'idole du football qui dégage "une expression de tranquillité, des bonnes vibrations", estime l'artiste-peintre Alfredo Segatori, 50 ans.
Sur la fresque, Maradona tient de la main droite une sorte de sceptre surmonté du ballon de la Coupe du monde 1986 -avec des motifs aztèques- soulevée à Mexico par l'ancien capitaine de l'équipe argentine. Sur ses épaules, une toge messianique aux couleurs du maillot du club de Boca Juniors, où Maradona à joué plusieurs saisons (1981-82 puis 1995-1997) et avec lequel il a notamment remporté le championnat national en 1981.
"Maradona est le Saint-patron des artistes, des pauvres et des sportifs. Je voulais donner de cette connotation à ce projet. Que les passants recueillent ici sa bénédiction", raconte Alfredo Segatori. "Maintenant, je peux dire que j'appartiens à une religion, la religion de Diego. Je veux croire dans le +San Diego+", dit-il, expliquant que sa proposition artistique mêle "fantaisie, métaphore et imagination".
Mercredi 9 Décembre 2020 – Procès des écoutes : Carla Bruni aux côtés de Nicolas Sarkozy pour les plaidoiries de la défense :
La chanteuse Carla Bruni était présente au tribunal de Paris pour soutenir son mari Nicolas Sarkozy pour la première fois depuis le début du procès dit des écoutes.
Les plaidoiries de la défense ont débuté mercredi au procès pour corruption et trafic d'influence de l'ancien président Nicolas Sarkozy dans l'affaire dite des "écoutes", au lendemain des réquisitions du parquet financier qui a demandé quatre ans de prison dont deux ferme contre l'ex-chef de l'Etat.
L'avocate de l'ancien locataire de l'Elysée, Me Jacqueline Laffont, a débuté sa plaidoirie à la reprise de l'audience à 15H00, ouvrant le bal pour la défense avant les conseils de l'ex-haut magistrat Gilbert Azibert et ceux du pénaliste Thierry Herzog.
"Ce que nous attendons ici devant vous aujourd'hui au terme de ce long parcours judiciaire, c'est une justice simple, une justice forte, une justice libre, une justice courageuse, au-delà de toute forme de pression", a-t-elle lancé. "Celle qui recherche la vérité judiciaire, qui prononce la décision qui s'impose. Celle qui relaxera Nicolas Sarkozy", a-t-elle poursuivi.
Lors des réquisitions, "j'ai attendu des réponses, des démonstrations, en vain. (...) La chute était aussi sévère que leur démonstration fut faible. Or, la sévérité n'a jamais créé la preuve", a-t-elle insisté. Dans la salle, de nombreuses robes noires ainsi que des proches du l'ancien président, notamment sa femme, la chanteuse Carla Bruni, présente pour la première fois depuis le début du procès.
Mardi, à l'issue d'un réquisitoire méthodique adossé à des tableaux et retranscriptions projetés sur un écran, les deux représentants du Parquet national financier (PNF) ont requis de la prison ferme à l'encontre de Nicolas Sarkozy. L'accusation a demandé les mêmes peines pour l'ex-haut magistrat Gilbert Azibert et pour Thierry Herzog, avocat historique de l'ancien président, avec pour ce dernier cinq ans d'interdiction professionnelle.
Décrivant les "effets dévastateurs de cette affaire qui vient cogner les valeurs de la République", les magistrats financiers ont estimé qu'elle avait "abîmé" l'institution judiciaire, la profession d'avocat et l'image présidentielle.
Selon eux, Nicolas Sarkozy a bien obtenu en 2014, via son avocat, des informations couvertes par le secret auprès du haut magistrat Gilbert Azibert, au sujet d'un pourvoi à la Cour de cassation, que l'ancien président avait déposé dans l'affaire Bettencourt.
Mercredi 9 Décembre 2020 – Séparatisme : L'exécutif présente sa loi contre "l'islamisme radical" mais pas "contre les religions" :
Le gouvernement a présenté mercredi en Conseil des ministres un projet de loi contre le séparatisme, "loi confortant le respect des principes de la République".
Pour renforcer la lutte contre "l'idéologie pernicieuse" de "l'islamisme radical" mais pas "contre les religions", le gouvernement a présenté mercredi un projet de loi sensible et controversé, comprenant une batterie de mesures allant de l'éducation aux associations en passant par la haine en ligne ou le financement des cultes.
Les "principes" de laïcité "font l'objet d'attaques répétées, insidieuses" et ce "travail de sape est bien souvent le fait d'une idéologie pernicieuse portant le nom d'islamisme radical", a souligné Jean Castex qui a détaillé mercredi depuis l'Elysée le texte, entouré des principaux ministres concernés (Intérieur, Education, Justice).
Enfants "retirés de l'école pour recevoir une éducation communautariste", "associations sportives qui conduisent des actions de prosélytisme religieux", "associations cultuelles qui deviennent des relais d'influence étrangère": face à cela, "la République entend se défendre", a assuré Jean Castex.
Le projet de loi, dont les contours avaient été dévoilés par Emmanuel Macron début octobre, doit répondre à ce qui est devenu l'une des inquiétudes majeures des Français, d'un attentat à l'autre, jusqu'à la décapitation de l'enseignant Samuel Paty mi-octobre qui a conforté l'exécutif dans la nécessité de donner un tour de vis.
Selon un sondage Via Voice commandé par LREM en novembre, 88% des Français se disent préoccupés par la montée de l'islamisme, dont 58% "très préoccupés". Si le titre du texte a fluctué et s'est finalement arrêté sur une "loi confortant le respect des principes de la République", il vise bien "l'hydre islamiste" et ses tentatives de "contre-société", selon l'expression d'Emmanuel Macron.
Mercredi 9 Décembre 2020 – Défaite à l’élection présidentielle : Donald Trump perd de nouveaux recours en justice :
Donald Trump a de nouveau été débouté dans ses requêtes pour faire annuler la certification des résultats. Dont une fois par la Cour suprême.
Plus d’une quarantaine de défaites en justice, à moins d’une semaine du vote du collège électoral. Et une nouvelle qui doit être douloureuse pour Donald Trump. Mardi, la Cour suprême a refusé d’annuler la certification des résultats de l’élection présidentielle du 3 novembre dernier en Pennsylvanie, Etat où Joe Biden s’est imposé avec plus de 80 000 votes d’avance.
Les neuf juges de la plus haute instance du pays n’ont écrit qu’une ligne pour annoncer que «la demande présentée au Juge Alito et présentée à la Cour est refusée». Aucun autre juge n’a souhaité formuler un avis dissonant, comme cela peut être fait en cas de désaccord parmi les magistrats. Donald Trump, qui s’était vanté de pouvoir bénéficier de l’appui des trois juges qu’il a nommés ces quatre dernières années, a exprimé sa frustration sur Twitter, dans plusieurs messages publiés mercredi. «ELECTION TRUQUEE», a-t-il notamment répété, toujours sans qu'aucune preuve de ses accusations n'ait été avancée.