Lundi 26 octobre 2020 – point sur le Coronavirus le 25 octobre au soir :
L'épidémie de Covid-19 a battu un nouveau record en France avec 52.010 nouveaux cas positifs enregistrés en 24 heures, selon les chiffres de Santé publique France publiés dimanche. La veille, le pays avait enregistré plus de 45.000 nouveaux cas, et franchi vendredi le cap du million de cas confirmés depuis le début de l'épidémie. Le nombre de décès attribuables à la maladie s'est élevé à 116 pour la journée de dimanche, portant le bilan total depuis le début de l'épidémie à 34.761 morts.
Le taux de positivité des tests poursuit sa progression, atteignant 17%, contre 16% la veille, et seulement 4,5% début septembre. Par ailleurs 1.298 nouveaux malades du Covid ont été hospitalisés ces dernières 24 heures, portant le nombre total d'hospitalisations dans le pays à 16.454.
Lundi 26 octobre 2020 – Covid-19 : "Le protocole en entreprise est efficace", assure Elisabeth Borne :
Le protocole mis en place en entreprise pour éviter la propagation de l'épidémie de coronavirus "est efficace" et est en outre "très bien appliqué", a assuré la ministre du Travail Elisabeth Borne, lundi matin sur LCI.
"On souhaite éviter un reconfinement général, en tout cas on veut trouver un bon équilibre entre la santé des Français et la poursuite de l'activité économique, éducative et culturelle", a insisté la ministre qui répondait aux questions de Jean-Michel Aphatie. Près 50% des salariés dans les zones où le virus circule activement sont en télétravail
Le protocole pour éviter la propagation du virus (gestes barrières, masques systématiques dans les espaces de travail partagés, télétravail) "est efficace", a-t-elle souligné, dans la mesure où "toutes les entreprises qui l'appliquent disent qu'il n'y a pas de chaîne de contamination". Elle a également salué son application rigoureuse puisque sur "55.000 interventions de l'inspection du travail depuis le déconfinement, on n'a eu qu'un peu plus de 300 mises en demeure".
Lundi 26 octobre 2020 – Qatar: des passagère forcées à un examen gynécologique après l'abandon d'un bébé à l'aéroport :
Des passagères de vols au départ du Qatar ont été soumises début octobre à des examens corporels forcés après la découverte d'un nouveau-né prématuré dans les toilettes de l'aéroport international de Doha, un incident jugé "extrêmement perturbant" par l'Australie.
Un certain nombre de femmes, principalement australiennes, ont été débarquées de plusieurs avions et conduites dans des ambulances où elles ont subi des examens visant à déterminer si elles avaient accouché récemment. Les faits, rapportés par la télévision australienne Seven News, se sont produits le 2 octobre et ont été révélés par des passagers australiens.
La ministre des Affaires étrangères, Marise Payne, a exprimé lundi dans des termes très fermes la désapprobation de l'Australie. "Il s'agit d'une suite d'événements extrêmement, extrêmement perturbante, choquante, préoccupante", a déclaré Mme Payne. "Jamais de toute ma vie je n'ai entendu parler d'une chose pareille". "Nous avons exprimé très clairement nos préoccupations aux autorités du Qatar", a poursuivi Mme Payne, ajoutant que la police fédérale australienne avait été saisie de l'affaire. Selon la ministre, la publication d'un rapport des autorités du Qatar sur cet incident est "imminente".
Une source à Doha informée d'une enquête interne a déclaré dimanche à l'AFP que des fonctionnaires "avaient forcé les femmes à subir des examens corporels invasifs, essentiellement des tests de Papanicolaou (des frottis, ndlr) forcés". Le Qatar applique la loi islamique qui punit sévèrement les femmes qui tombent enceintes hors mariage. Un avocat australien originaire de Sydney, Wolfgang Babeck, passager de l'un des vols affectés, a raconté à l'AFP que les femmes soumises à ces examens étaient revenues vers leur avion "dans un état de choc" après avoir dû dénuder la partie inférieure de leur corps pour être examinées par une femme médecin.
Lundi 26 octobre 2020 – Cas de Covid-19 dans l'entourage de Mike Pence : la pandémie pas maîtrisée à la Maison-Blanche :
Début octobre, une série de contaminations au Covid-19 avait frappé la Maison-Blanche, quelques jours après une cérémonie organisée en extérieur et intérieur, sans masque, distanciation physique ni respect des gestes barrières. Et ce week-end, à moins de dix jours de l'élection présidentielle, cinq collaborateurs du vice-président Mike Pence ont à leur tour été diagnostiqués positif au nouveau coronavirus. Marc Short, son directeur de cabinet, s'est placé sous quarantaine, a annoncé Mike Pence dimanche, précisant avoir été testé négatif, ainsi que son épouse. Mais lui-même ne s'est pas placé à l'isolement en étant considéré cas contact : «Le vice-président va conserver son emploi du temps, en suivant les consignes des Centers for Disease Control, avec du personnel essentiel», a précisé son porte-parole, Devin O'Malley. Mike Pence s'est donc rendu dimanche en Caroline du Nord, un État où les sondages donnent Joe Biden en avance sur Donald Trump, mais a annulé les interviews prévues avec la presse locale et ne saluera pas de près le public comme c'était initialement prévu, précise NBC News. La veille, il se trouvait en Floride, un autre État crucial pour l'élection du 3 novembre.
Dimanche, le «chief of staff» de la Maison-Blanche Mark Meadows a assumé la politique de l'administration Trump vis-à-vis du Covid-19 : «Nous n'allons pas contrôler la pandémie. Nous allons contrôler le fait que nous ayons les vaccins, les traitements et d'autres choses pour atténuer, car c'est un virus contagieux, tout comme la grippe.»
Malgré les critiques, l'administration Trump semble déterminée à poursuivre son programme : selon CNN, une cérémonie est prévue ce lundi soir à la Maison-Blanche pour la prestation de serment d'Amy Coney Barrett à la Cour suprême, après la validation du Sénat de sa nomination. Ironie du sort : c'est l'événement pour annoncer sa nomination qui aurait été, le 26 septembre, à l'origine du cluster de la Maison-Blanche.
Lundi 26 octobre 2020 – Le Conseil scientifique "avait prévu la 2ème vague" mais est "surpris par sa brutalité" :
Invité sur RTL lundi matin, le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy a estimé que si la deuxième vague était prévue, sa «brutalité» était une surprise.
Depuis le mois de septembre, le Conseil scientifique, avec à sa tête son président Jean-François Delfraissy (photo), tente de mettre en garde contre un rebond des cas de covid-19. Alors que les chiffres sont aujourd’hui alarmants en France et partout en Europe, le médecin a expliqué lundi matin sur RTL que la seconde vague qui touche actuellement le pays risquait d’être «plus forte que la première» et que «le retentissement sur le système de santé» va être immédiat dans les trois semaines qui viennent.
D’après Jean-François Delfraissy, la «situation est difficile, voire critique». Si officiellement, le nombre de cas positifs en France a battu un nouveau record, s’établissant à 52.010 en 24 heures, le président du Conseil scientifique estime lui ces cas positifs quotidiens à «100.000», en raison des asymptomatiques notamment et ceux qui ne se font pas dépister. «On avait prévu qu’il y aurait cette deuxième vague, on l’avait répété, dit, même si nous n’avions pas été crus début septembre», a-t-il affirmé. Il a cependant reconnu être «surpris» par la brutalité de ce qui est en train de se passer depuis 10 jours». Comme début d’explication, il avance l’hypothèse de la chute des températures, expliquant que «le virus est relativement sensible au climat».
Lundi 26 octobre 2020 – Coronavirus : Le climat se tend en Allemagne face aux restrictions :
Plusieurs centaines de policiers se sont déployés dimanche à Berlin pour mettre fin à une manifestation contre les restrictions anti-coronavirus, tandis qu'en parallèle un engin incendiaire a été lancé contre l'autorité sanitaire chargée de piloter la lutte contre la pandémie.
Environ 2.000 personnes se sont rassemblées dans l'après-midi dans la capitale allemande à l'appel du principal mouvement dans le pays contestant les mesures de précaution face à la pandémie, comme le port du masque. Ce mouvement s'est baptisé «Querdenker» ou «Anti-conformiste». La police a interdit le démarrage du cortège car les participants ne respectaient pas les consignes comme les distances minimums, le port du masque ou les gestes-barrières. Malgré tout, les participants ont défilé dans le centre-ville en plusieurs groupes.
Lundi 26 octobre 2020 – Pour Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron a perdu "le contrôle de la situation" :
Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a refusé lundi d'apporter son soutien à Emmanuel Macron, cible d'attaques personnelles violentes de Recep Tayyip Erdogan, estimant que le président de la République a "totalement perdu le contrôle de la situation".
La France a rappelé à Paris son ambassadeur à Ankara après que le président turc eut dit publiquement douter de "la santé mentale" de son homologue français qu'il accuse d'être "antimusulmans". Interrogé sur France Inter sur son soutien à Emmanuel Macron dans cette affaire, le député des Bouches-du-Rhône a répondu: "Je l'ai fait à plusieurs reprises de le soutenir, je ne le ferai plus parce que le mieux que je puisse faire, c'est de me taire" "Quand nous avons été bombardés en Syrie, quand nous avons été menacés en Libye, on lui a dit sur tous les tons qu'il était temps de poser le problème de savoir pourquoi nous sommes alliés dans l'OTAN avec quelqu'un qui nous bombarde ou qui nous menace, il n'a rien fait et il n'a rien prévu", a-t-il critiqué.
Jean-Luc Mélenchon avait notamment interpellé le Premier ministre Edouard Philippe à l'Assemblée nationale le 15 octobre 2019 après l'invasion de la Syrie par la Turquie pour y combattre les Kurdes. "Hier soir, le président, pour des raisons qu'aucun d'entre nous n'arrive à comprendre, s'est répandu en une série de tweets (...), il a totalement perdu le contrôle de la situation", a-t-il dénoncé.
Lundi 26 octobre 2020 – Donald Trump, ravi de voir son "Mini-Me" pour Halloween à la Maison-Blanche :
La Maison-Blanche est devenue, le temps d'une soirée, orangée. Mais aucune référence au teint bronzé du président américain : ce dernier a participé, avec son épouse Melania Trump, avec l'accueil traditionnel des enfants déguisés pour Halloween. Dimanche, Donald Trump s'est d'ailleurs particulièrement amusé d'un garçonnet et d'une fillette, déguisés en mini-couple présidentiel. Mais si les deux petits portaient un masque, comme les autres invités, Donald et Melania Trump n'avaient une nouvelle fois pas porté le leur. Ils se trouvaient debout, derrière des fleurs, pour tenter de respecter les consignes de distanciation physique avec les participants de la soirée. Kayleigh McEnany, porte-parole de la Maison-Blanche diagnostiquée positive au Covid-19 au début du mois, ne portait elle non plus pas de masque lorsqu'elle est arrivée avec sa fille Blake dans les bras.
Si l'organisation de l'événement avait quelques jours d'avance sur Halloween, c'est pour laisser Donald Trump consacrer le dernier week-end du mois d'octobre aux ultimes jours de campagne. L'élection présidentielle a lieu la semaine prochaine et le milliardaire est toujours en retard sur son rival démocrate Joe Biden dans les sondages -mais ces derniers n'avaient pas prédit sa victoire en 2016, laissant au camp Trump tout l'espoir possible. Ce lundi, les républicains vont célébrer une victoire : le Sénat va voter pour la confirmation de la nomination d'Amy Coney Barrett à la Cour suprême. Avec l'arrivée de cette juge fédérale au sein de la plus haute instance du pays -la troisième nomination en quatre ans pour Donald Trump-, les conservateurs ont durablement fait basculer l'équilibre au sein de la Cour : les juges nommés par des présidents républicains seront six, contre trois pour les nommés de présidents démocrates.
Lundi 26 octobre 2020 – Après le meurtre de Samuel Paty, Jean-Michel Blanquer promet un "cadrage clair" :
Jean-Michel Blanquer assure dans le JDD qu'il y aura un "cadrage clair" pour répondre à l'inquiétude des enseignants sur la rentrée du 2 novembre et le discours à tenir aux élèves sur l'assassinat sauvage de leur collègue Samuel Paty. "Les organisations syndicales (...) m’ont demandé un cadrage clair et précis pour ne laisser aucun enseignant dans le flou. Ce cadre, nous allons le construire ensemble pour le jour de la rentrée, mais aussi dans la durée, dans le sens d’un renforcement des valeurs de la République", assure le ministre de l'Education dans un entretien au Journal du dimanche.
Selon M. Blanquer, la journée du 2 novembre dans le secondaire se décomposera en "trois temps". Une première phase permettra aux enseignants de se préparer, "ce qui décalera un peu l’horaire de rentrée des élèves"; un deuxième temps, avec les élèves, sera dédié à la réaffirmation des "principes de l’école et de la République" ; et une troisième étape réunira, dans la cour, élèves, professeurs et "partenaires de l’école" pour une minute de silence et la lecture de la "Lettre aux instituteurs et institutrices" de Jean Jaurès.
A l’école primaire, il y aura aussi "un temps pédagogique", dont les modalités doivent être discutées avec les syndicats, et une minute de silence à l’école élémentaire, a ajouté M. Blanquer, évoquant un simple "temps calme" en maternelle.
Lundi 26 octobre 2020 – Le procès en appel de Bernard Tapie renvoyé à mai 2021 en raison de son état de santé :
Le procès en appel de Bernard Tapie pour "escroquerie" dans l'affaire de l'arbitrage controversé de 2008 a été renvoyé lundi au mois de mai 2021, en raison de l'état de santé de l'homme d'affaires.
La cour d'appel de Paris a ordonné que le procès de l'ancien ministre et de ses cinq co-prévenus, dont le PDG d'Orange Stéphane Richard, soit réexaminé à partir du 10 mai, pour quinze journées d'audiences. Cette décision fait suite à une demande de renvoi formulée par la défense de M. Tapie, qui souffre à 77 ans d'un double cancer de l'estomac et de l'oesophage, et dont la maladie a récemment "très gravement progressé".
La cour avait décidé mardi de suspendre les débats, dans l'attente d'une expertise médicale sur l'état de santé du patron du groupe de médias "La Provence". Cette expertise a conclu à "une altération" de l'"état général" de Bernard Tapie et à une incompatibilité avec une comparution devant ses juges.
L'expert a également estimé que les nouveaux traitements médicaux entrepris par l'ex-patron de l'Olympique de Marseille peuvent laisser entrevoir une amélioration sensible de son état, mais "pas avant cinq mois", a indiqué la présidente de la cour Sophie Clément. Une audience, fixée au 29 mars 2021, doit permettre de faire un point sur l'état de santé de l'homme d'affaires, avant la reprise des débats en mai.
Bernard Tapie avait fait savoir qu'il ne voulait pas être représenté par ses avocats en son absence. "Bernard Tapie a tout fait pour pouvoir participer à cette audience, qui est et reste décisive pour lui. Malheureusement, son état de santé ne lui a pas permis de pouvoir aller plus loin", a réagi auprès de l'AFP l'un de ses défenseurs, Me Hervé Temime.
Lundi 26 octobre 2020 – Estimant les questions "difficiles", Donald Trump met fin à une interview :
Une interview tendue et écourtée. Dimanche, CBS News a diffusé la célèbre émission «60 Minutes», dont le numéro était consacré à l'élection présidentielle. Elle devait inclure une interview commune de Donald Trump et Mike Pence, mais le premier a refusé de revenir après son entretien individuel. Le passage montrant le départ du président américain a été diffusé à l'antenne : on le voit se plaindre du fait que Lesley Stahl, la journaliste chevronnée à la tête du programme, lui a posé des «questions difficiles». «Vous avez évoqué beaucoup de sujets qui ont été évoqués de façon inappropriée», assure Donald Trump, qui a notamment été interrogé sur la pandémie de Covid-19 et les slogans scandés par ses partisans, lors de meetings, appelant à l'emprisonnement d'Hillary Clinton.
«Je vous ai dit que j'allais vous poser des questions difficiles», lui rappelle la journaliste. «Elles ont été amenées de façon inappropriée. Votre première question était : "Ca va être des questions difficiles". Vous ne demandez pas ça à Joe Biden, j'ai vu votre interview avec Joe, l'interview avec Joe Biden», poursuit-il, répétant ses doléances avec la presse qu'il estime liguée contre lui face au démocrate. «Je n'ai jamais fait d'interview de Joe Biden», se défend Lesley Stahl, dont la réponse ne semble pas arrêter le milliardaire : «C'était n'importe quoi. L'interview de "60 Minutes". Je vois Joe Biden, qui reçoit question facile après question facile. J'ai vu toutes ses interviews. On ne lui pose jamais de question dure.» «D'accord, mais oubliez-le pendant une minute, vous êtes le président», tente de rebondir Lesley Stahl, en vain. «Je pense qu'on a assez d'interview là, Hope, dit-il, s'adressant vraisemblablement à sa conseillère Hope Hicks. Allons-y, allons-y. On se voit pour deux secondes, ok?»
Lundi 26 octobre 2020 – Coronavirus : Macron reporte un déplacement sur le nucléaire "en raison du contexte sanitaire" :
Emmanuel Macron a reporté lundi un déplacement qu'il devait effectuer le lendemain au Creusot sur le nucléaire civil et militaire "en raison du contexte sanitaire" lié au Covid-19, a indiqué l'Elysée.
Le chef de l'Etat devait se rendre sur le site industriel de Framatome, en présence de trois ministres, Barbara Pompili (Transition écologique), Bruno Le Maire (Economie) et Florence Parly (Armées), pour échanger avec les représentants des acteurs de la filière comme EDF, Orano, CEA, TechnicAtome et Naval Group. La nouvelle date du déplacement n'a pas été indiquée.
Ce report intervient alors que le gouvernement pourrait être conduit à durcir encore les mesures pour faire face à la deuxième vague de Covid-19. Comme la France, plusieurs pays durement touchés ont imposé des couvre-feux afin d'éviter de nouveaux confinements généralisés de la population.