Vendredi 11 septembre 2020 – point sur le Coronavirus le 10 septembre au soir :
9843 nouveaux cas en 24 heures en France. Ces chiffres constituent un record depuis le début de la pandémie en France. 5096 personnes sont hospitalisées, selon la Direction générale de la Santé (DGS), dont 352 au cours des dernières 24 heures. 615 personnes ont été admises en réanimation dont 54 au cours des dernières 24 heures.
Le tableau général est préoccupant, avec des indicateurs qui ne cessent de se dégrader, en particulier dans certaines régions comme Provence-Alpes-Côte d'Azur. Sur l'ensemble de la France, le nombre de cas positifs et le taux de positivité des tests augmentent régulièrement ces dernières semaines. Dans une moindre mesure, cela commence à se ressentir sur le nombre de personnes transférées à l'hôpital, voire, pour les cas les plus graves, en réanimation.
32 écoles et 524 classes fermés. 32 établissements scolaires, sur un peu plus de 60.000, et 524 classes ont été fermés sur le territoire en raison de la détection de nouveaux cas de Covid, a annoncé ce matin Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement.
Vendredi 11 septembre 2020 – Christian Poncelet, ancien président du Sénat, est décédé à 92 ans :
Vendredi 11 septembre 2020 – Christian Poncelet, ancien président du Sénat est décédé à l'âge de 92 ans, a annoncé à l'AFP le maire de Remiremont, commune qu'il a dirigé.
"Comme beaucoup de Romarimontains et de Vosgiens, je suis empreint d'une immense tristesse en apprenant le décès du Président Poncelet", a indiqué le maire de cette commune des Vosges dont Christian Poncelet fut lui-même maire de 1983 à 2001.
Vendredi 11 septembre 2020 – Lesbos: troisième nuit dehors pour des milliers de migrants.
Des milliers de demandeurs d'asile ont passé vendredi matin leur troisième nuit dehors sur l'île de Lesbos, parfois sans couverture, près du camp de Moria ravagé par deux incendies, le gouvernement grec peinant à les secourir, alors que les Européens oeuvrent pour trouver des solutions. Depuis l'île française de Corse, où avait lieu un sommet des pays du sud de l'Europe, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a exhorté l'Union européenne à placer la crise migratoire au coeur de ses préoccupations: "L'Europe doit passer des paroles de solidarité à une politique d'actes de solidarité. Nous devons mettre la crise migratoire au coeur de nos discussions et être beaucoup plus concrets".
A Moria, des familles désespérées, souvent avec des enfants très jeunes, s'apprêtaient jeudi soir à passer leur troisième nuit en plein air, sans tentes, certaines sans couvertures. "Nous avons tout perdu, nous sommes abandonnés à nous-mêmes, sans nourriture, sans eau, sans médicaments", soupire Fatma Al-Hani, une Syrienne de Deir-Zor, son enfant de deux ans dans les bras. Les incendies de mardi et mercredi soir, qui ont détruit le camp surpeuplé et sordide de Moria, surnommé "la jungle", ont laissé près de 12.700 personnes sans abri, dont 4.000 enfants.
La chancelière allemande Angela Merkel a annoncé jeudi le lancement d'une initiative franco-allemande afin de permettre l'accueil dans l'UE de migrants mineurs qui se trouvaient à Moria. "L'Allemagne et la France vont y participer, j'espère aussi d'autres Etats membres", a-t-elle déclaré lors d'une conférence à Berlin, estimant aussi que le drame de Moria doit pousser les pays de l'UE à "enfin" aboutir à une politique migratoire commune, qui actuellement "n'existe pas". Le président français Emmanuel Macron a indiqué que Paris était en train de se coordonner avec Berlin pour l'accueil de réfugiés.
Vendredi 11 septembre 2020 – Coronavirus : la Gironde face à un "risque fort" de reconfinement partiel :
Jusqu'il y a peu, la Gironde avait été relativement épargnée par le coronavirus. Mais depuis quelques semaines, la situation se dégrade rapidement dans le département placé en zone rouge pour la circulation du virus, et inquiète le président de Bordeaux Métropole, Alain Anziani. «Aujourd’hui on a de plus en plus de cas de malades du Covid-19. La Gironde est aujourd'hui exposée à un reconfinement partiel», a-t-il prévenu au micro de TV7. Sur BFMTV, il a évoqué un «risque fort» d'arriver à cette mesure et déplore que le nombre de cas détectés ait «doublé depuis la rentrée».
Sur la chaîne locale, il a aussi appelé à la responsabilité de chacun pour respecter les consignes sanitaires, notamment le port du masque. «Il faut que nos habitants arrêtent de jouer avec leur santé et celles de nos concitoyens. Je suis effaré de voir certaines personnes le masque à la main, ou qui refusent les gestes barrière», a-t-il lancé. A Bordeaux, le port du masque est obligatoire dans le centre-ville.
Dans son dernier bulletin datant du 3 septembre, Santé Publique France notait que la Gironde était l'un des cinq départements français les plus touchés en terme de circulation virale et s'inquiétait de la hausse du nombre de cas recensés chez les jeunes âgés de 20 à 30 ans. «Ces personnes jeunes et en bonne santé porteuses du virus risquent de contaminer des personnes plus fragiles dans leur entourage professionnel, familial et amical. Nous risquons alors d’assister à la poursuite de l’intensification de la circulation virale, mais également à une forte augmentation du nombre de cas sévères et de décès si les mesures barrière ne sont pas respectées», alertait l'agence.
Vendredi 11 septembre 2020 – Polémique après des propos de Nicolas Sarkozy dans "Quotidien" :
L'ancien président de la République, invité jeudi soir de «Quotidien» sur TMC, a déclenché une polémique en établissant un parallèle entre le mot «singe» et la réédition sous un nouveau titre du roman d'Agatha Christie «Dix petits nègres».
Plusieurs personnalités politiques, notamment issues de la gauche, ont vivement dénoncé les propos tenus par Nicolas Sarkozy jeudi dans l'émission «Quotidien» sur TMC. L'ancien président de la République, qui était venu présenter son livre «Le Temps des tempêtes», a établi un parallèle entre le mot «singe» et le mot «nègre» en évoquant le changement de titre du roman d'Agatha Christie, «Dix petits nègres», dont la nouvelle édition s'intitule «Ils étaient dix». Les propos polémiques ont été tenus alors que Nicolas Sarkozy, défendant à nouveau le professeur Didier Raoult, plaidait la faillibilité de l'être humain. «Ce qui compte, ce n'est pas de faire des erreurs : on en fait tous. Ce qui compte, c'est le processus de renaissance. (...) C'est ça ce à quoi je pense. Mais cette volonté des élites, qui se pincent le nez, qui sont comme les singes, qui n'écoutent personne... Je sais plus si on a... On a le droit de dire singe? Parce que... On a plus le droit de dire les... On dit quoi? Les dix petits soldats, maintenant? C'est ça? Elle progresse la société! Vous voyez le livre?», a dit Nicolas Sarkozy. «Vous parlez... Agatha Christie?», le relance Yann Barthès. «On a peut-être le droit de dire singe sans insulter personne. Mais cette petite partie des élites qui se regarde dans une glace et pour lesquelles le mot est coupable. Moi j'aime les mots», a ajouté Nicolas Sarkozy.
Vendredi 11 septembre 2020 – Le Covid reconnu automatiquement comme maladie professionnelle pour les soignants gravement atteints :
Le Covid-19 sera automatiquement reconnu comme maladie professionnelle pour les soignants touchés par le virus et ayant eu besoin d'un apport d'oxygène, les autres soignants et les non-soignants devant passer par un comité de deux médecins, selon le ministère de la Santé. La parution d'un décret sur ce sujet est "imminente", a appris l'AFP auprès des services du ministre de la Santé, Olivier Véran. La reconnaissance sera automatique pour les soignants, hospitaliers et de ville, et pour les intervenants auprès des personnes vulnérables, à domicile ou en Ehpad, à une condition: ils doivent avoir contracté une forme sévère de la maladie, c'est-à-dire ayant bénéficié d'oxygénothérapie.
Cette reconnaissance permettra une prise en charge à 100% des frais médicaux mais aussi de recevoir une indemnité en cas d'incapacité temporaire ou permanente. En cas de décès, les ayants droit peuvent également percevoir une rente. L'ensemble des non-soignants qui ont reçu un apport d'oxygène, de même que les soignants qui ont contracté le virus mais n'ont pas eu besoin d'oxygénothérapie, devront passer par un comité national d'experts indépendants, composé d'un médecin conseil de la Caisse d'assurance maladie et d'un praticien hospitalier ou d'un médecin du travail, a précisé le ministère.
Vendredi 11 septembre 2020 – A Bordeaux, discorde autour du sort du sapin de Noël, que le maire vert veut supprimer :
La proposition du nouveau maire de Bordeaux choque. L’écologiste Pierre Hurmic (photo), élu en juin dernier, a exprimé sa volonté d’en finir avec le traditionnel sapin de Noël sur la place de la mairie. Jeudi, lors de sa rentrée politique, il a annoncé une série de mesures sur la sécurité, l'urbanisme, la végétalisation de la ville. Il a évoqué le cas de «l'arbre mort de Noël», le grand sapin illuminé, d'environ 15-20 m de haut, qui chaque décembre éclaire la place Pey-Berland, sur le flanc de la cathédrale, face à la mairie.
«Nous ne mettrons pas des arbres morts sur les places de la ville, notamment sur la place Pey-Berland, vous gardez le souvenir de cet arbre mort que l'on faisait venir tous les ans. Ce n'est pas du tout notre conception de la végétalisation», a-t-il déclaré. « Le coût qui était affecté à cette opération, particulièrement onéreuse, nous ferons à la place du spectacle vivant, et le budget économisé financera aussi une aide aux commerçants et aux associations caritatives, pour que ce budget soit fléché et pas perdu », a-t-il poursuivi.
L'élu a également évoqué la «charte des droits de l'arbre, un règlement de protection des arbres», qui sera adoptée d'ici la fin de l'année.
Les réactions à cette sortie se sont multipliées, les critiques venant essentiellement de la droite, locale et nationale. «Appelez-moi vieux monde si vous voulez, mais le sapin de Noël, le Tour de France et toutes ces traditions qui nous unissent seront toujours le ciment d’une société», a écrit sur Twitter Xavier Bertrand, président de la région Hauts de France.
Vendredi 11 septembre 2020 – En Afghanistan, la paix loin d'être garantie au terme des pourparlers :
Les talibans et le gouvernement afghan entameront samedi à Doha des pourparlers visant à mettre fin à leur interminable conflit. Mais rien ne garantit qu'ils y parviendront, tant leurs objectifs divergent.
"Il est très probable que les pourparlers seront longs et difficiles, qu'ils prendront des années pour être menés à bien, avec de nombreux arrêts et interruptions, parfois pendant des mois au fur et à mesure des combats", estime Vanda Felbab-Brown, analyste à la Brookings Institution, un centre de recherche américain.
Tout accord dépendra de la volonté des deux parties d'harmoniser leurs visions concurrentes et de leur capacité à gouverner ensemble. Les talibans, depuis qu'ils ont été chassés du pouvoir fin 2001 par une coalition internationale menée par les Etats-Unis, refusent de reconnaître les autorités afghanes. Ils feront pression pour transformer l'Afghanistan en un "émirat", où la loi sera dictée par un Islam rigoriste.
L'administration du président Ashraf Ghani cherchera de son côté à maintenir la jeune République et sa constitution, qui a consacré de nombreux droits. Les femmes ont gagné de plus grandes libertés, notamment dans les villes. Jusqu'à présent, les talibans sont demeurés très vagues sur la question, abordant les droits des femmes sous le prisme des "valeurs islamiques". Mais de nombreux Afghans craignent que leur reprise partielle ou complète du pouvoir n'annonce un retour aux pratiques antérieures, comme la lapidation des femmes accusées d'adultère.
Les talibans se trouvent en position de force dans ces négociations. Dix-neuf années de guérilla incessante ont forcé Washington à négocier avec eux en février au Qatar un accord de retrait de leurs troupes pour mi-2021. En échange, quelques vagues promesses des insurgés, dont la tenue de ce dialogue interafghan.
Vendredi 11 septembre 2020 – Bigard ne veut pas manifester à Paris aux côtés du gilet jaune Jérôme Rodrigues et ira à Brest :
Jean-Marie Bigard , qui devait être de la manifestation des gilets jaunes à Paris samedi, annonce qu'il sera finalement à celle de Brest. L'humoriste ne veut pas manifester aux cotés de Jérôme Rodrigues, qui a assimilé les policiers à une "bande de nazis".
L'humoriste Jean-Marie Bigard se rendra sur un rond-point samedi près de Brest, avant le spectacle qu'il donnera à Guipavas, pour rencontrer des "gilets jaunes" et faire un pas de plus vers l'élection présidentielle, a-t-il annoncé jeudi sur Twitter et à l'AFP.
Dans une vidéo publiée jeudi sur Twitter, Jean-Marie Bigard annonce qu'il n'ira pas manifester à Paris aux cotés de Jérôme Rodrigues, qui a assimilé les policiers à une "bande de nazis".
"Je suis un ami de la police aussi bien que je suis un ami des 'gilets jaunes'" "Je dis que 'non', je ne peux pas samedi défiler aux côtés d'un mec qui traite la police de nazis. Je suis un ami de la police aussi bien que je suis un ami des 'gilets jaunes', ça n'est pas du tout contradictoire", explique-t-il dans sa vidéo avant d'annoncer qu'il ira à Brest où il trouvera "bien un petit rond-point là-bas pour boire un canon avec [ses] amis les 'gilets jaunes'".
Vendredi 11 septembre 2020 – Joe Biden et Mike Pence, deux vice-présidents pour rendre hommage aux victimes du 11-Septembre :
Vendredi, Mike Pence et Joe Biden ont tous deux assisté à une cérémonie de commémoration à New York, 19 ans après les attentats du 11-Septembre. Le républicain et le démocrate, candidat démocrate à la présidence, se sont salués en se tapant le coude.
Joe Biden, accompagné de son épouse Jill, étaient entourés d'élus démocrates, dont le maire de New York Bill de Blasio, le sénateur Chuck Schumer et la procureure de l'État Letitia James. Il a prévenu qu'il ne tiendrait aucune conférence de presse en ce jour : «Je ne veux pas faire l'actu aujourd'hui. Je ne parlerai de rien à part du 11-Septembre. Nous avons retiré tous nos spots de campagne. C'est un jour solennel. Et nous allons le garder tel quel, ok ?», a-t-il déclaré aux journalistes qui le suivaient. Sur une vidéo publiée par un journaliste de Politico, on peut le voir parler avec une nonagénaire dont le fils est décédé dans les attentats, lui racontant la douleur que lui occasionne toujours le décès de son fils, Beau, survenu en 2015 : «Elle ne part jamais», lui a-t-il répondu, main sur le coeur. Il lui a ensuite offert des fleurs, tendues par sa femme.
Après cette cérémonie, le démocrate se rendra à Shanksville, en Pennsylvanie, où s'est écrasé le Vol 93, dont les passagers avaient tenté d'entrer dans le cockpit pour y déloger les terroristes. Il y croisera Donald Trump, qui y a commémorera aussi l'événement dans cet État, qui sera un des territoires pivots pour l'élection de novembre prochain.
Vendredi 11 septembre 2020 – Donald et Melania Trump en Pennsylvanie pour les 19 ans du 11-Septembre :
Donald et Melania Trump ont assisté à une cérémonie de commémoration, 19 ans après les attentats du 11-Septembre.
Dix-neuf ans plus tard et un hommage poignant. Vendredi, Donald et Melania Trump se sont rendus à Shanksville, en Pennsylvanie, où s'est écrasé un des quatre vols détournés par les terroristes le 11 septembre 2001, le Vol 93, dont les passagers avaient tenté de reprendre le contrôle de l'avion après le détournement par les terroristes. Donald Trump a prononcé un discours sur les lieux, rendant hommage aux 40 passagers décédés mais aussi aux premiers secours : «Plus de 400 membres des premiers secours ont donné leur vie, dont 23 officiers de police de New York, 37 employés des autorités portuaires et 343 pompiers de New York. Aujourd'hui, nous honorons leur sacrifice extraordinaire et tous ces secouristes qui rendent l'Amérique sûr», a-t-il déclaré, quelques jours après la polémique sur les propos qu'il aurait tenus à l'égard des militaires décédés au combat, des «perdants».
Plus tôt dans la journée, son vice-président Mike Pence s'est rendu à New York pour assister à une cérémonie à Ground Zero, où se trouvait également Joe Biden, l'ancien vice-président et actuel candidat démocrate à la présidence. Ce dernier doit ensuite rejoindre la Pennsylvanie pour rendre hommage, comme le président sortant, aux passagers du Vol 93. Mais les deux concurrents ne devraient pas se croiser.
La cérémonie du 11-Septembre avait été un moment important de la campagne présidentielle en 2016 car Hillary Clinton avait fait un léger malaise durant l'événement, conséquence d'une pneumonie contractée quelques jours plus tôt, et avait dû quitter les lieux. Donald Trump avait utilisé ce malaise comme un argument montrant le soi-disant manque d'énergie de son adversaire démocrate.