Jeudi 27 août – point sur le Coronavirus le 26 août au soir :
Plus de 5000 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés en France au cours des dernières 24 heures, selon les données fournies ce mercredi 26 août par Santé publique France. Au total, 5429 nouveaux diagnostics positifs ont été relevés contre 3.304 mardi, a indiqué l'organisme public. C'est le chiffre le plus élevé depuis que les tests se déroulent à grande échelle. Le seuil des 4000 a été plusieurs fois franchi ces derniers jours.
Santé publique n'a en revanche pas été en mesure de préciser le nombre de personnes hospitalisées, le nombre de personnes en réanimation et le nombre de décès en raison «d'une panne informatique».
Hier, on comptait 4600 personnes en soins pour une infection au Covid-19 dont 410 en réanimation, des chiffres toujours très éloignés du pic de l'épidémie. 30544 décès avaient été recensés en France.
En 24 heures, 29 nouveaux foyers de cas groupés (clusters) ont été détectés,a indiqué la Direction générale de la santé. SpF a relevé qu'onze départements dont les Bouches-du-Rhône, Paris et les départements de la petite couronne sont classés en niveau de vulnérabilité élevé.
Jeudi 27 août – Tous les adultes, sans exceptions, devront porter un masque à l'école :
Tous les adultes devront porter un masque à l'école, y compris les enseignants de maternelle, a annoncé mercredi le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, lors de sa conférence de presse de rentrée.
"En juillet, nous avions envisagé quelques exceptions mais nous avons préféré ne pas maintenir ces exceptions. Tous les adultes portent le masque et les enfants le portent à partir de la classe de 6e", a-t-il expliqué. "S'il devait y avoir des mesures hybrides" ou "de confinement, nous nous tenons prêts"
Le protocole sanitaire, élaboré en juillet avant le rebond épidémique, "est simple et clair, il n'a pas vocation dans ses grands principes à varier", a aussi dit Jean-Michel Blanquer. Assoupli pour permettre la rentrée de tous les élèves français mardi prochain, ce protocole a simplement varié la semaine dernière pour imposer le port du masque à partir du collège. "Il pourra y avoir, en fonction de l'évolution de la situation, des adaptations", a redit le ministre, évoquant des mesures "ciblées" sur tel ou tel territoire après décision des recteurs, préfets et autorités régionales de santé. "S'il devait y avoir des mesures hybrides" (un enseignement à distance conjugué à un enseignement physique) ou "de confinement, nous nous tenons prêts", a dit Jean-Michel Blanquer. Mais pour cette rentrée, "nous n'en sommes pas là", a-t-il assuré.
Jeudi 27 août – Coronavirus : la Belgique place Paris en "zone rouge" :
Le ministère belge des Affaires étrangères a ajouté mercredi Paris à sa liste des destinations européennes qui ne sont plus autorisées, à moins de se soumettre au retour à un dépistage du coronavirus voire à une période d'isolement.
La Roumanie, le Danemark, une grande partie de l'Espagne et trois départements français (Bouches-du-Rhône, Guyane, Mayotte) étaient déjà classés en "zone rouge". Y ont été ajoutés Paris, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne, la Sarthe, l’Hérault et les Alpes-Maritimes, selon le site du ministère.
Jeudi 27 août – Tensions entre la Turquie et la Grèce : France et Italie déploient leurs forces navales :
L'Italie et la France participent à un exercice commun avec la Grèce et Chypre en Méditerranée, alors que la tension avec la Turquie ne baisse pas.
«Chypre, la Grèce, la France et l'Italie se sont mis d'accord pour déployer une présence commune en Méditerranée orientale dans le cadre de l'Initiative quadripartite de coopération (QUAD)», a annoncé mercredi le ministère grec de la Défense.
Cet exercice doit avoir lieu entre mercredi et vendredi en Méditerranée orientale, dans le Sud et le Sud-Ouest de Chypre, selon une source militaire. Ces manoeuvres interviennent en pleine escalade des tensions entre Ankara et Athènes en Méditerranée orientale, où la découverte d'importants gisements gaziers ces dernières années a aggravé des disputes anciennes entre ces deux pays voisins concernant leurs frontières maritimes.
La France a averti mercredi la Turquie que la Méditerranée orientale ne pouvait pas constituer «un terrain de jeu» pour des «ambitions» nationales. «La Méditerranée ne doit pas être un terrain de jeu des ambitions de certains; c'est un bien commun» où «le respect du droit international doit être la règle et non l'exception», a déclaré la ministre française des Armées Florence Parly dans un tweet, confirmant l'exercice conjoint.
Mais le président turc Recep Tayyip Erdogan a aussitôt averti que la Turquie ne ferait «aucune concession» pour défendre ses intérêts gaziers en Méditerranée orientale, appelant ses «interlocuteurs» à «se garder de toute erreur» qui mènerait à leur «ruine», dans une allusion à la Grèce qu'il n'a toutefois pas nommée. «Nos forces armées restent sur le qui-vive», a déclaré le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis devant le parlement, «la Grèce est aussi forte sur le terrain qu'elle l'est dans le dialogue», a-t-il dit.
Jeudi 27 août – La Russie ne veut pas du projet de taxe carbone de l'Union européenne :
La Russie s'est inquiétée mercredi du projet d'introduire une taxe carbone aux frontières de l'Union européenne, une mesure qui coûterait cher à Moscou, très dépendant de ses exportations d'hydrocarbures, notamment vers l'Europe. "La volonté de nos partenaires européens d'introduire une taxe carbone sous couvert d'agenda climatique a suscité des inquiétudes dans un certain nombre de pays", a déclaré Dmitri Medvedev, ex-Premier ministre et vice-président du Conseil de sécurité, cité par les agences russes.
"Cela aura également des conséquences très graves pour l'économie russe, nos industries de base, telles que la métallurgie ferreuse et non ferreuse, l'industrie chimique, énergétique pourraient en souffrir", a-t-il indiqué, citant en particulier les exportations de pétrole et de charbon russes. Citant des estimations de l'Académie des sciences russe, il a affirmé que "les pertes financières des exportateurs nationaux s'élèveront à des milliards d'euros".
Pour surmonter la crise du coronavirus, l'UE a annoncé cet été un plan de relance à 750 milliards d'euros, dont les fonds sont tirés d'une dette inédite et commune aux pays membres de l'UE. Pour rembourser cette dette, l'UE prévoit entre autres de créer avant 2023 une taxe carbone sur les produits importés.
Jeudi 27 août – John Bolton : "Comme Trump refuse d’apprendre, il est incompétent" :
John Bolton publie "In the Room Where It Happened", un réquisitoire impitoyable contre le président Trump. John Bolton publie "In the Room Where It Happened", un réquisitoire impitoyable contre le président Trump. John Bolton, ex-conseiller à la sécurité nationale, règle ses comptes avec Donald Trump.
« J’ai conseillé plusieurs présidents. Tous ceux que j’ai vus en action arrivent avec une idée très vague de ce qui les attend. La tâche est trop importante pour le savoir avant d’occuper le bureau Ovale. Mais, dans le cas de Trump, j’ai été frappé par ses lacunes et surtout son manque d’intérêt. Il pense vraiment que son instinct suffit, comme à l’époque où il était dans l’immobilier à Manhattan. Ce n’est pas comme ça que ça marche sur la scène internationale… »
« Il a décidé le retrait des Etats-Unis de l’accord nucléaire sur l’Iran au bout d’un mois, et j’y étais favorable. Mais j’ai vite réalisé que Trump n’avait aucune vision. Il n’est ni un conservateur républicain ni un démocrate de gauche. Il n’est rien. Et je pense que c’est un problème. Si vous n’avez pas de philosophie, vous n’avez pas d’objectifs et vous allez n’importe où. Trump est exactement dans cette situation. Et, comme il refuse d’apprendre, il est incompétent.
Jeudi 27 août – Non-respect du port du masque : Castex évoque 700 verbalisations par jour :
Le nombre de verbalisations pour infraction aux règles du port du masque atteint "un flux de 700 par jour", a annoncé jeudi le Premier ministre Jean Castex lors d'une conférence de presse à Matignon, consacrée à l'épidémie du coronavirus.
Dans les établissements recevant du public, les autorités ont procédé depuis le 17 août à 30.000 contrôles, qui ont donné lieu à 1.900 mesures de police et 53 fermetures, a ajouté le Premier ministre.
Lors de cette conférence, tenue aux côtés de Jean-Michel Blanquer et Olivier Véran, le chef du gouvernement a affirmé qu'il était "urgent d'agir en matière du port du masque" à Paris et sa petite couronne, constatant que le coronavirus y circule "activement". "J'ai demandé au préfet de police d'engager une concertation avec la maire de Paris et avec les élus des départements de la petite couronne où il me semble urgent d'agir en matière du port du masque". Quelques instants plus tard, répondant à des questions, il a annoncé qu'à Paris "le préfet, après concertation avec la maire (Anne Hidalgo), va étendre le port du masque dans l'ensemble de la capitale", une obligation qui concernait jusque-là seulement quelques zones. "La question évidemment se pose pour la petite couronne, compte tenu des circulations entre ces territoires", a ajouté le Premier ministre.
Jeudi 27 août – Mystère des chevaux mutilés : un portrait-robot d'un suspect établi dans l'Yonne :
Le mystère des chevaux mutilés se poursuit. Depuis quelques mois, des équidés sont victimes d'attaques sadiques dans plusieurs départements français. Ces actes ne sont pas revendiqués et les autorités n'ont pour l'heure pas de piste concrète. Un début de réponse pourrait peut-être se profiler après une énième attaque dans la nuit de lundi à mardi dans l'Yonne. Deux individus s'en sont pris à Nicolas Demajean, président du Ranch de l'espoir à Villefranche-Saint-Phal, après avoir mutilé par arme blanche un cheval et deux poneys.
«J'ai été réveillé par le hurlement de deux cochons. J'ai éclairé et j'ai vu deux individus dans la mini-ferme. Un individu est venu à ma rencontre et a commencé me taper avec une serpette. Je lui ai donné des coups de canne et on s'est battu pendant 5 minutes», a-t-il expliqué au micro de RTL. Les deux agresseurs ont ensuite pris la fuite.
L'homme, qui a dû être hospitalisé et a reçu quatre jours d'incapacité totale de travail, a pu établir un portrait-robot d'un des deux hommes, âgés entre 40 et 50 ans, a indiqué à l'AFP le procureur de la République d'Auxerre, Hugues de Phily. Ce portrait-robot devrait bientôt être diffusé. Un enquête confiée à la brigade de recherches d'Auxerre a par ailleurs été ouverte. Le procureur a cependant fait savoir qu'il n'y avait pour l'heure «aucun élément permettant de faire le lien» avec les autres attaques de chevaux survenues ces dernières semaines dans le pays.
Jeudi 27 août – Bélarus : malgré les intimidations, l’opposition maintient le cap :
Trois semaines après l’élection présidentielle contestée au Bélarus, les interpellations et les intimidations se multiplient. L’opposition, emmenée par Svetlana Tikhanovskaïa, reste déterminée.
«Ses façons de faire (d’Alexandre Loukachenko, ndlr) n’ont pas changées mais le peuple a changé et nous n’aurons plus peur», a déclaré l’opposante Svetlana Tikhanovskaïa jeudi 27 août dans la matinale de France Inter. Trois semaines après la réélection contestée d’Alexandre Loukachenko, président de la Biélorussie depuis 1994, la contestation ne faiblit pas. Pourtant, le «dernier dictateur d’Europe» ne cède pas.
Le 24 août, Loukachenko exhibait son fusil d’assaut sur les réseaux sociaux de retour d’un vol en hélicoptère au dessus des manifestants. Pour lui, l’intimidation n’est pas seulement un outil de communication. Mercredi 26 août, une vingtaine de manifestants ont été interpellés à Minsk, sur le millier de protestataires présents, selon l’AFP. Ils s’ajoutent aux nombreuses victimes de la répression depuis le 4 août, emprisonnées, questionnées voire torturées. La police a par ailleurs perquisitionné le domicile d'un opposant, Valéri Tsepkalo, réfugié à l'étranger, selon son porte-parole, Alexeï Ourban.
Le même jour, la lauréate du prix Nobel de littérature Svetlana Alexievitch était convoquée par le pouvoir central. Un comité d’enquête souhaitait l’interroger sur le «conseil de coordination», créé par l'opposition pour promouvoir une transition du pouvoir. La femme de lettre, membre du conseil, a refusé de répondre aux enquêteurs. «Je ne me sens coupable de rien», a-t-elle expliqué à la presse. Depuis la Lituanie où elle est réfugiée, Svetlana Tikhanovskaïa a assuré jeudi matin sur France Inter se sentir prête à assurer une «présidence de transition» vers un pouvoir démocratique, à partir de ce «conseil de coordination».
Jeudi 27 août – Masques obligatoires à Paris, un million de tests par semaine...
Les nouvelles annonces du gouvernement. Jeudi matin, le Premier ministre Jean Castex a confirmé qu'il existait une «recrudescence incontestable de l'épidémie», qui «progresse sur tout le territoire», avec «39 cas positifs pour 100 000, quatre fois plus qu'il y a un mois». «Une forme de relâchement (...) peut expliquer [ces] chiffres», a-t-il constaté plus tard.
«L'épidémie regagne du terrain, et c'est maintenant qu'il faut intervenir», a-t-il insisté lors d'une conférence de presse aux côtés de Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education nationale, et Olivier Véran, le ministre des Solidarités et de la Santé. Désormais, a fait savoir le chef du gouvernement, 21 départements sont en zone rouge, soit 19 en plus de Paris et des Bouches-du-Rhône. Il a également annoncé qu'à Paris, «le préfet, après concertation avec la maire (Anne Hidalgo), va étendre le port du masque dans l'ensemble de la capitale», alors que seuls certains lieux étaient jusqu'à présent concernés. «La question évidemment se pose pour la petite couronne, compte tenu des circulations entre ces territoires», a également noté Jean Castex.
«Le taux de reproduction du virus se situe au-dessus de 1, ce qui signifie que le virus gagne du terrain. Nous étions redescendus à 0,7 en mai. Nous sommes remontés à 1,4», et «la positivité augmente pour toutes les tranches d’âge», a-t-il précisé. De plus, «le nombre d'hospitalisations commence doucement mais sûrement à remonter. Plus de 800 patients Covid sont admis à l'hôpital par semaine en ce moment, contre 500 il y a 6 semaines».
«Notre objectif, c'est de tout faire pour éviter un reconfinement surtout généralisé», a affirmé Jean Castex, reprenant la ligne édictée la semaine dernière par Emmanuel Macron dans Paris Match. «On ne peut pas mettre le pays à l’arrêt, parce que les dommages collatéraux d’un confinement sont considérables», avait déclaré le chef de l'Etat.
Jeudi 27 août – Coronavirus : la maire de Marseille Michèle Rubirola dénonce "un deux poids deux mesures" :
La nouvelle maire de gauche de Marseille Michèle Rubirola a dénoncé jeudi "un deux poids deux mesures" de la part du gouvernement dans la gestion de la crise du coronavirus, regrettant des décisions pour la cité phocéenne prises "sans concertation".
"Le gouvernement a décidé depuis Paris de ce qui serait bon pour notre ville, sans engager le dialogue nécessaire avec les élus, et surtout sans nous donner les moyens de faire respecter les décisions qui sont les siennes", a accusé Michèle Rubirola lors d'une conférence de presse commune avec Martine Vassal, la présidente LR de la métropole et du département des Bouches-du-Rhône, dans les locaux de l'Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection du professeur Didier Raoult, lui aussi présent. "Nous avons besoin que les décisions se prennent dans la concertation", a insisté la maire écologiste de Marseille, en réagissant aux mesures renforcées en vigueur depuis mercredi soir, à savoir le port du masque obligatoire dans tout l'espace public à Marseille, et la fermeture entre 23h00 et 06h00 des bars, restaurants et commerces d'alimentation générale dans toutes les Bouches-du-Rhône. Confirmant que le gouvernement avait initialement envisagé une fermeture dès 20h00, Michèle Rubirola a regretté que le cap de minuit négocié avec le préfet de région, Christophe Mirmand, n'ait pas été accepté.
Quant au reconfinement, "il a été évoqué, si la situation continuait à se dégrader", à également confirmé la maire de Marseille: "Mais c'est inenvisageable", a-t-elle insisté, en soulignant qu'"à Paris, par contre, ils n'ont pas envisagé le reconfinement".
Jeudi 27 août – La ville de Paris prolonge l'extension des terrasses dans l'espace public jusqu'en juin 2021 :
La ville de Paris prolonge «exceptionnellement» jusqu'en juin 2021 l'extension des terrasses des bars et restaurants sur l'espace public parisien, «compte tenu de l'ampleur de la crise qui frappe le secteur», a indiqué jeudi à l'AFP le premier adjoint à la maire de Paris, Emmanuel Grégoire.
Cette mesure, qui avait été annoncée fin mai par la maire (PS) de Paris Anne Hidalgo pour les plus de 8.000 établissements parisiens, «est assortie de plusieurs contreparties», dont la fermeture des terrasses à 22H00 et la limitation des nuisances sonores pour les riverains, a précisé Emmanuel Grégoire.
Pour s'assurer de «la bonne harmonie entre les terrasses et leurs voisinage», les contrôles et sanctions des contrevenants (pour des dépassements d'espace, d'horaire et des nuisances sonores par exemple) seront «renforcés», et l'amende portée de 168 à 500 euros. Mais le bilan de l'expérimentation est «hyper positif», avec «une autorégulation très satisfaisante», et «un effort réel des restaurateurs pour respecter les règles», a assuré l'élu, évoquant «quelques dizaines de cas d'abus» recensés.
Pour cet hiver, a prévenu Emmanuel Grégoire, «nous n'autoriserons pas les chauffages de ces terrasses éphémères. On apprendra à faire différemment, comme le font d'autres pays».